Le joujou du pauvre

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Le joujou du pauvre
© Lina Avendaño Anguita
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Le joujou du pauvre. (Baudelaire)
1. COMPRENDRE:
a. Repérez les mots clefs pour la compréhension.
b. Repérez des mots aux sens multiples et choisissez celui qui se rapporte
au contexte. (Attention au sens trop évident.)
- Château.
- Frappé (frapper).
- Se tenir.
- Un enfant beau et frais
- Rendre.
- Beau, joli.
- Un joujou.
- Un joujou aussi frais que son maître.
- La grande route.
- Rare
- Tiré (tirer de la vie même).
1. CHâTEAU [fato] n. m.
- 1. Demeure féodale fortifiée et défendue par un ensemble de fossés, de
constructions.
- 2. (1606). Habitation seigneuriale ou royale (souvent, à l'origine, château
au sens 1).
- 3. Habitation du maître d'une grande propriété; vaste et belle maison* de
plaisance, à la campagne.
- 4. Loc. fig. Faire, bâtir des châteaux en Espagne : échafauder des projets
chimériques, utopiques.
- 5. Château de cartes.
- 6. (1704). CHâTEAU D'EAU. [a] Tour surmontée d'un grand réservoir à
eau, fournissant l'eau sous pression.
[b] Grande fontaine à nombreux bassins.
- 7. (V. 1168). Mar. Superstructure élevée sur le pont supérieur d'un navire.
- 8. (V. 1275). Blason. Château fondu, dont la partie supérieure est seule
représentée.
FRAPPÉ, ÉE [fRape] p. p., adj. et n. m.
-I.
- 1. P. p. de frapper.
- 2. [a] Mus. Temps frappé : temps fort.
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[b] Phonét. Accent, ton frappé : accent, ton émis avec une intonation dure ou
à sommet unique.
- 3. Fam. Fou.
-II. N. m. FRAPPÉ.
- 1. (XXe). Techn. (chorégr.). Battement du pied de la jambe contre la jambe
de position.
- 2. Le fait de frapper le ballon (- Frappe), au basket.
FRAPPER [fRape] v.
-I. V. tr. dir.
- 1. Toucher plus ou moins rudement (qqn ou qqch.) en portant un ou
plusieurs coups*.
- 2. Techn. Frapper les épingles, donner un coup sur une des extrémités pour
faire la tête.
- 3. (Sujet n. de chose). Toucher, à la suite d'un mouvement rapide, tomber
sur.
- 4. Atteindre (qqn) d'un coup porté avec une arme, un instrument.
- 5. Donner, porter (un coup).
- 6. Atteindre par un mal (mort, maladie).
- 7. (Le compl. désigne un organe des sens). Affecter d'une certaine
impression, généralement vive et soudaine (- Impressionner).
-II. V. tr. indir. Donner un coup, des coups.
-SE FRAPPER. v. pron.
- 1. (Passif). être frappé.
- 2. (Réfl.). Se donner un coup, des coups.
- 3. Abstrait. Nourrir de fâcheux pressentiments, avoir un mauvais moral;
s'inquiéter plus que de raison.
-FRAPPÉ, ÉE p. p. adj. Voir à l'article; - aussi Frappé, adjectif.
TENIR [t(th)niR] v. tr. et intr.
-I. V. tr.
- 1. (1080). Avoir un objet (à la main, dans les mains ou entre les mains,
etc.), de sorte qu'il ne tombe pas, ne s'échappe pas.
- 2. [a] Maintenir, garder (une personne ou une chose) dans une position, une
posture, une attitude, un état, pour un temps plus ou moins long.
[b] Tenir qqn, le retenir, le faire rester près de soi plus ou moins longtemps.
[c] Par ext. et vx. - Arrêter, contenir, empêcher, retenir. «Je ne sais qui me
tient, infâme, Que je ne t'arrache (cit. 3) les yeux».
[d] SE TENIR (suivi du nom d'une partie du corps).
[e] (En parlant de choses qui en appuient une autre, en maintiennent une
autre). Vaisseau tenu par deux ancres (cit. 4).
[f] (Choses). Ne pas laisser échapper.
[g] Résister à (dans quelques expr.).
- 3. (XIIIe). Avec un attribut ou un complément de manière.
[a] Faire rester.
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[b] Fig. (Sujet n. de chose). - Maintenir, retenir. - Habit qui tient chaud* (Mouler, cit. 9).
[c] Fig. (Sujet n. de personne). Tenir son mariage secret (- Hésitant, cit. 3),
ses amours secrètes (- Celer, cit. 5).
[d] Mus. Tenir la note, en prolonger le son.
- 4. Spécialt. (Compl. n. de personne).
[a] (Avec un attribut ou un compl. de manière). Tenir (qqn) asservi (cit. 19),
captif (cit. 3 et 6), enchaîné (cit. 3), prisonnier (- Bonnet, cit. 2, par
métaphore).
[b] (XIIe). Tenir quelqu'un, être maître de sa personne, de sa liberté, de son
indépendance...
- 5. (XVIe). [a] Avoir en sa possession (surtout abstrait).
[b] Fam. En tenir une (une bonne cuite*).
[c] (Fin Xe). Spécialt. Tenir un territoire, la mer, y régner en maître.
- 6. Avoir une certaine étendue, une certaine capacité; occuper un certain
espace.
- 7. Occuper (une place), rester; ne pas s'écarter de...
- 8. (1549).
[a] Avoir habituellement (une activité).
[b] Avoir sous sa direction, sous son autorité...
[c] Par ext. Tenir des marchandises. Quels articles tenez-vous?
[d] S'occuper habituellement de...
[e] (1170). Présider une réunion, y prendre part.
[f] Par ext. Tenir un langage* (supra cit. 25), un discours, des discours* (Apparence, cit. 38; dicter, cit. 7), des propos* (supra cit. 11; - aussi Agile,
cit. 2; complimenteur, cit. 1), le crachoir*... - Parler.
- 9. Loc. TENIR COMPTE DE...
- 10. Considérer, regarder comme.
[a] Vx. «Je tiens leur culte impie» (Corneille, Polyeucte, II, 6).
[b] (1050). Mod. TENIR... POUR... : considérer, croire.
[c] TENIR QUE... - Considérer, estimer, professer (que).
[d] (XIIe). Littér. Tenir qqn en estime* (cit. 4), en mépris* (- Droiture, cit.
4).
[e] Littér. Tenir à honneur* (cit. 80) de..., que... Tenir à grief.
- 11. (Dans quelques expressions). Observer fidèlement, être fidèle* à...
- 12. (1580). TENIR qqch. DE qqn, l'avoir par lui, l'avoir reçu, obtenu,
appris... de lui (- ci-dessous, II., 4.).
-II. V. intr. et tr. ind.
- 1. V. tr. ind. (V. 1180). Tenir à... : être attaché à..., maintenu par, fixé sur...
- 2. V. tr. ind. (1580). TENIR à qqn, à qqch., y être attaché par un sentiment
durable d'affection, d'intérêt, d'amour-propre...
- 3. V. intr. (1155).
[a] être solide, ne pas céder, ne pas rompre (II.).
[b] Résister.
[c] (Fin XIIe). Résister à l'épreuve du temps; rester valable, durer.
[d] Vx (- ci-dessous, se tenir A., 5.). Ne pouvoir, ne savoir plus tenir de
(faire qqch.) : ne pouvoir s'empêcher, se retenir plus longtemps de (faire
qqch.).
[e] Par ext. Tenir pour qqn (vieilli), ne point abandonner son parti.
[f] NE PAS TENIR EN PLACE : ne pouvoir rester sans bouger, sans réagir.
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- 4. V. tr. ind. (1638). TENIR DE... : avoir des rapports de filiation, de
parenté, d'analogie (- ci-dessus, tenir qqch. de qqn).
- 5. V. tr. ind. (Fin XIIIe). Choses. TENIR à qqch. : avoir un rapport
d'appartenance, de dépendance, d'effet à cause.
- 6. V. intr. (1660). être compris, contenu dans un certain espace.
-SE TENIR v. pron. (V. 1050).
-A. Réfl.
- 1. (V. 1175). SE TENIR à qqch. : tenir qqch. pour rester dans une position,
pour ne pas tomber.
- 2. (V. 1175). être*, demeurer en telle position, telle posture, telle attitude.
- 3. (V. 1050). être dans un endroit, à une place, en un lieu.
- 4. être et rester (d'une certaine manière, dans un certain état).
- 5. (V. 1175). NE POUVOIR SE TENIR DE... (vx ou littér.) : ne pouvoir
s'empêcher, se retenir de (faire telle chose).
- 6. (1080). SE TENIR à (qqch.).
[a] Littér. Observer, pratiquer fidèlement et exclusivement.
[b] (V. 1660). Cour. S'EN TENIR à (qqch.) : ne pas aller au delà, ne faire, ne
vouloir rien de plus.
- 7. (V. 1155). SE TENIR POUR... : se considérer* comme...
-B. Récipr. (1690). Se tenir (l'un l'autre).
-TENU, UE p. p. adj.
- 1. Bien tenu : en bon état de propreté, en bon ordre, bien arrangé, entretenu,
soigné (- ci-dessus, I., 8.).
- 2. Bourse. Dont le cours est ferme.
- 3. - Occupé, pris. Tenu, tenue par ses occupations.
- 4. - Obligé. Tenu, tenue par quelque obligation. Débiteurs tenus
solidairement (- 2. Aval, cit. 3).
1. FRAIS, FRAîCHE [fRe, fRef] adj.
-I.
- 1. (XIIIe). Légèrement froid.
- 2. (XXe). Fig. Sans chaleur, sans cordialité.
-II. Qui est d'origine ou d'apparition récente et a gardé ses qualités.
-A.
- 1. Qui est arrivé, qui s'est produit tout nouvellement.
- 2. (1080). Qui est tout nouvellement produit, fourni ou employé, en parlant
de choses corruptibles; qui n'a subi aucune altération.
- 3. Par ext. Qui est consommé sans préparation de conservation (opposé à
en conserve, séché, etc.).
- 4. (Mil. XVIe). Fig. Argent frais : argent nouvellement reçu, fonds
nouveaux alimentant une trésorerie.
- 5. (1643). Qui vient d'être appliqué, n'a pas encore séché.
-B. (Xe). Qui a ou garde des qualités inaltérées d'éclat, de vitalité, de
jeunesse.
- 1. (En parlant de l'homme, d'êtres vivants). Qui respire la santé et la vie.
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- 2. (1808). Fam. et iron. (Personnes; semble toujours attribut). Dans une
fâcheuse situation.
- 3. (Fin XIIe). Qui a gardé intacte ou a retrouvé sa vitalité; qui n'est pas ou
n'est plus fatigué.
- 4. (Mil. XVIe). Mar. Vent frais, qui souffle avec une certaine force
favorable à la navigation.
- 5. (Choses). En bon état, dans l'aspect du neuf.
-C.
- 1. Fig. Qui donne une impression vivifiante de pureté, de jeunesse (souvent
antéposé, en épithète).
- 2. (Dans l'ordre moral et psychologique). - Candide, pur. Une âme, une
sensibilité vivace et fraîche (- Appétit, cit. 23).
RENDRE [RädR] v. tr.
-I. Donner en retour (une chose qu'on a reçue ou prise; son équivalent ou ce
qui est dû en retour).
- 1. (Fin Xe). Donner en retour (ce qui est dû).
- 2. Donner en retour (ce qui a été pris ou reçu).
- 3. (Abstrait). Donner (à celui qui a perdu).
- 4. Donner (une chose semblable en échange de ce qu'on a reçu).
- 5. (V. 1175). Vieilli. Produire (un revenu) - Rapporter.
- 6. V. intr. Répondre à l'effort, à la pression exercée.
-II. Remettre à destination.
- 1. (Fin XIIe). Compl. n. de chose. Vx (sauf dans quelques locutions). Remettre.
- 2. (Compl. n. de personne). Vx (sauf au passif et p. p.). Transporter, faire
parvenir qqn à sa destination.
-III. (Le compl. désigne ce qu'on ne peut garder, retenir).
- 1. (Fin XIe). Laisser échapper.
- 2. (XVe). Faire entendre.
- 3. (1080). Céder, livrer.
- 4. (Manège). - Lâcher. Rendre la bride*, les rênes* (dans le même sens,
rendre la main à un cheval).
-IV. (1080; du lat. reddere «remettre dans l'état antérieur», puis, par ext.,
«faire passer d'un état à un autre»). Verbe d'état avec un compl. d'objet et un
attribut du compl. Faire devenir, être cause qu'une personne ou qu'une chose
devient...; mettre dans (un état).
-V. (Dans le domaine intellectuel et esthétique). Livrer, présenter après
interprétation.
- 1. (1538; seule acception signalée par Furetière, Richelet et Académie
1694). Présenter en traduisant*.
- 2. (1681). Présenter en exprimant*.
[a] Par le langage, la littérature. «Entre toutes les différentes expressions (cit.
9) qui peuvent rendre une seule de nos pensées...» (La Bruyère).
[b] Par un moyen plastique ou graphique. - Représenter, reproduire (Dessin, cit. 1).
-SE RENDRE v. pron.
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- 1. XIIe. [a] Se rendre à... Se soumettre, céder à.
[b] Absolt. Se soumettre à une force supérieure en abandonnant* le combat
et en rendant ses armes.
- 2. (1415). Se transporter, aller.
- 3. (V. 1175). Suivi d'un attribut. Se faire tel, devenir par son propre fait.
- 4. Techn. Perdre son élasticité.
-RENDU, UE p. p. adj. et n. m.
BEAU [bo] ou BEL [bel] (devant un nom commençant par une voyelle
ou un h muet, et dans quelques locutions), BELLE [bel] adj. et n.
-I. Adj.
-A. (Au plan esthétique). Qui fait naître un sentiment d'admiration, souvent
mêlé de plaisir, par des qualités d'équilibre, de proportion qui assurent, dans
une norme sociale donnée, un effet d'appréciation esthétique positive.
- 1. (Dans le domaine des perceptions visuelles et de leurs implications
sensibles)
[a] (En parlant des êtres humains). Qui plaît par son apparence physique.
[b] En parlant des choses inanimées, des spectacles de la nature (Grandiose, harmonieux, pittoresque, riant...), ou des éléments créés par
l'homme dans l'aménagement de la nature (édifices, jardins) - Artistique,
esthétique, monumental... Un beau paysage. Une belle nature. Un beau
jardin. Mon beau village. De beaux monuments. Cette ville n'est pas belle.
Cette banlieue n'est pas bien belle. Il habite un bel endroit, un beau coin.
- 2. (En parlant du temps). Clair et dégagé.
- 3. (En parlant de l'esprit, des qualités intellectuelles). Susceptible de
produire des effets, des oeuvres remarquables; d'une grande qualité.
-B. (Au plan moral ou psychique).
- 1. Qui suscite une appréciation positive par ses caractères éthiques.
- 2. (Généralement en emploi négatif). Qui est socialement apprécié,
correspond au code social (en parlant d'un comportement, d'une action).
- 3. Qui a des qualités, des agréments.
- 4. Qui suscite une appréciation positive par ses dimensions considérables,
sa force, son intensité...
- 5. Par iron. Dans un sens opposé à son sens habituel.
- 6. (Intensif). Se démener comme un beau diable. Une belle menteuse. Un
bel égoïste. - Vx.
-II. N. A. N. m.
- 1. Le beau : ce qui fait éprouver une émotion esthétique (sentiment
d'admiration; plaisir désintéressé; spécialt plaisir du sens de la vue).
- 2. Fam. Choses de bonne qualité.
-B. N. m. et f.
- 1. N. m. Vieilli. UN BEAU : un homme recherché dans sa mise, un élégant.
- 2. UNE BELLE : une femme qui a de la beauté, de l'agrément.
-C. N. f.
- 1. BELLE : partie qui doit départager deux joueurs qui sont à égalité.
- 2. Argot. LA BELLE : l'occasion favorable, et, par ext., la «liberté
recouvrée par évasion (Détenus, 1860)» (in Esnault).
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-III.
- 1. Loc. adv. EN BEAU : sous une apparence, un aspect favorable.
- 2. BEL ET BIEN : réellement, véritablement, à n'en pas douter.
- 3. DE PLUS BELLE : de nouveau et encore plus fort.
- 4. TOUT BEAU.
- 5. Adv. Voir ci-dessus Porter beau, supra cit. 25; montrer beau, infra cit.
30.
JOLI, IE [sóli] adj.
- 1. [a] (V. 1360). Vx. Qui est agréable par son esprit, sa gentillesse, son
enjouement.
[b] (XIIIe). Vx. Qui plaît ou cherche à plaire par le soin apporté à son
physique, à sa toilette.
- 2. (V. 1360). Mod. Très agréable à voir ou à entendre; (personne) très
agréable à regarder.
[b] (V. 1360). Choses. -Charmant, ravissant.
- 3. (V. 1550). Fam. Digne de retenir l'attention, qui mérite d'être considéré.
- 4. (1671, Molière). Spécialt. - Amusant, piquant plaisant.
- 5. (1673, Molière). Joli s'emploie comme beau en parlant de ce qui est laid,
désagréable, mauvais, raté, ridicule...
GRAND, GRANDE [gRä, gRäd] ou en liaison [gRät] adj.
-I. (Dans l'ordre physique, concret). Qui est quantitativement important.
- 1. (1080). Dont la hauteur dépasse la moyenne. [a] (Personnes, animaux).
De taille supérieure à la moyenne.
[b] (Choses). De hauteur remarquable.
- 2. (Fin Xe). Spécialt. (Personnes; avant le nom). La taille marquant un
degré de croissance. [a] Qui atteint toute sa taille ou une taille notable.
[c] N. Mon grand, ma grande, s'emploie comme appellatif
affectueux, à une personne plus jeune, qu'on affecte de traiter comme un
adolescent.
- 3. (1080; avec un subst. nom de chose; avant le nom). Dont les dimensions
sont supérieures à la moyenne (la hauteur n'étant pas, ou pas seule en cause).
[a] De forte longueur.
[b] (Dans le temps, dans le déroulement ou à la fois dans le temps et
l'espace). - Long. Pendant un grand moment. De grandes étapes. Nous avons
fait un grand tour. Une très grande phrase. - aussi cit. 24, et supra (unités de
mesure).
c] XVIIe. (Quant à la surface). - Ample, étendu, large, spacieux, vaste. Un
grand salon, un grand appartement, une grande pièce (- Arranger, cit. 9;
carabine, cit. 1).
[d] (Quant au volume et à l'ensemble des dimensions en général). Deux fois,
trois fois... plus grand.
- 4. (Avant le nom; correspond à petit, I., 5.). En parlant des mesures, dans
des évaluations. Grande hauteur, profondeur, largeur (- Ascension, cit. 5).
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- 5. (1680; avant le nom; correspond à petit, I., 6, sauf en locution). Très
abondant ou très intense, très important.
-II. (Avant le n., en épithète). Dans l'ordre qualitatif
(non mesurable).
- 1. (1080; au sens le plus général). - Considérable, extraordinaire, important.
Une grande querelle (- Aborder, cit. 6), une grande passion (- Absence, cit.
6), de grands soucis (- Absent, cit. 7).
- 2. (Majoratif, qui distingue parmi les autres). - Essentiel, important,
principal. Les grandes villes d'Europe. Les grands principes de la morale. Le
grand point* est de... Le grand jour est arrivé. Le grand soir* (de la
révolution).
[a] (Choses). Les grandes puissances.
[b] XIIe. (Personnes). Condition, rang, dignité. Un grand personnage (cit. 2).
- 3. (Correspond à petit, II., 3.). Qui a de la valeur (mérite, qualités
intellectuelles ou morales, talents).
[a] Le grand Corneille et le grand Condé (- Époque, cit. 5).
[b] Fin XVIIe. Albert le Grand. Henri le Grand. Louis le Grand. Napoléon le
Grand. Pierre le Grand.
- 4. GRAND, adj. f. (vx, ou dans des expressions).
-III. Adv. et loc. adv.
- 1. [a] (Dans des expressions). Voir grand, faire grand : avoir de grands
projets, de grandes vues, faire de grandes réalisations.
b] Familier (langage enfantin) :
- 2. Loc. adv. (1671). EN GRAND : en observant de grandes dimensions, un
vaste plan; hors de toute vue étroite.
- 3. Loc. adv. (1660). Vx. à LA GRANDE : avec faste, comme les grands
seigneurs.
- 4. Adv. Régional (Suisse). Très (surtout dans l'expr. grand beau).
RARE [RaR; RaR] adj.
- 1. (1377; rere, v. 1220). Épithète en général postposé. Qui se rencontre peu
souvent, dont il existe peu d'exemplaires.
- 2. (1690). Temporel. Qui se produit, arrive, se présente peu souvent; peu
fréquent.
- 3. (Mil. XVIe). Antéposé ou postposé en épithète. Qui est peu commun, qui
sort de l'ordinaire.
- 4. (Av. 1679). Mod. Fam. ou régional. Improbable, étonnant.
- 5. (1555; latinisme, sens primitif de l'adj. rarus). Vx. Peu serré, peu dense.
- 6. Emploi adverbial. «Il parlait rare» (Giono, le Grand Troupeau, Pl., t. I, p.
544).
1. TIRER [tiRe] v.
-I. Exercer un effort sur..., de manière à allonger, à tendre, ou à faire
mouvoir.
-A. V. tr. dir.
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- 1. Amener vers soi une extrémité, ou éloigner les extrémités de (qqch.), de
manière à étendre, à tendre*.
- 2. (V. 1150). Faire aller dans une direction, en exerçant une action, une
force (- Traction) sur la partie qu'on amène vers soi.
[a] En restant immobile.
[b] (V. 1150). Faire avancer, mouvoir; déplacer derrière soi.
- 3. (Fin XVe). Fig. Attirer.
- 4. (Abstrait). Solliciter, amener à une attitude.
-B. V. tr. indir. ou intr. (absolu).
- 1. (V. 1160). TIRER SUR... : exercer une traction, faire effort sur..., pour
tendre (ci-dessus A., 1.) ou pour amener vers soi (ci-dessus 1., 2.).
- 2. Absolt ou intrans. Tirer de tous ses muscles (-Piège, cit. 1).
- 3. (Déb. XXe). D'abord en parlant du vent. TIRER SUR... : exercer une
forte aspiration sur (qqch.).
- 4. V. intr. Subir une tension, éprouver une sensation de tension.
- 5. Techn. (autom.). Tirer court, long : avoir un rapport court, long entre la
boîte de vitesse et le pont.
-II. Se mouvoir, aller dans une direction (A.) ou le long de... (B.).
-A. V. intr. (v. 1170).
- 1. [a] Vx. Aller, s'acheminer vers.
[b] TIRER à... : aller vers.
- 2. Fig. Avoir un rapport de ressemblance, de convenance.
[a] (XIVe). Vx. TIRER à.
[b] TIRER VERS.
[c] (Fin XVe). Régional (Belgique) ou vx. TIRER APRèS.
[d] (1538). Cour. TIRER SUR (- Ressembler, cit. 10).
-B. Trans. dir. (Tirer la voie «s'acheminer», 1210).
- 1. Vx (compl. sans déterminant). Aller le long de..., suivre.
- 2. Mar. Vieilli. Tirer l'eau : déplacer une certaine masse d'eau (en parlant
d'un navire).
- 3. (1789). Fam. Passer péniblement (une durée, un laps de temps).
-C. V. tr.
- 1. (1538). Allonger sur le papier (une figure), faire s'allonger dans une
direction, en écrivant, en dessinant, en gravant.
- 2. Par ext. Loc. Tirer un plan, le tracer; et, fig., l'élaborer (- 3. Plan, cit. 5).
- 3. (Av. 1585, R. Boutrays in la Bibliothèque d'Antoine du Verdier : «Le
peintre y a tiré [dans un tableau] d'une main tres-experte Une espesse
forest»). Vx ou par plais. Représenter ou reproduire graphiquement.
-III. (Déb. XVe; tirar, provençal, 1280).
- 1. Envoyer au loin (une arme). [a] Vx ou spécialt. Envoyer, lancer (une
arme de trait).
b] Mod. Envoyer au loin (un projectile) au moyen d'un dispositif de
propulsion (arc, arbalète), et, spécialt, d'une arme à feu.
[c] Absolt. On le fait coucher en joue, tirer (- Baguette, cit. 8).
[d] (Avec un compl. désignant la cible, la direction du tir). Engins servant à
tirer au loin (- Arbalète, cit. 1).
[e] Vx. TIRER DE (une arme).
- 2. Faire partir (une arme à feu), faire exploser.
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- 3. Par anal. (au jeu de boules). Lancer (la boule) de manière à heurter le
cochonnet ou une autre boule (par oppos. à pointer*).
- 4. (XVe). Tirer un coup de feu, décocher un trait sur..., contre...
- 5. Vx. Assener, décocher.
- 6. Loc. fam. TIRER UN, SON COUP : avoir un rapport sexuel, avoir un
orgasme avec un, une partenaire (le sujet désigne le plus souvent un homme,
mais peut également désigner une femme, avec une intention stylistique :
discours des féministes, revendication d'un libre choix dans les conduites
sexuelles, etc.).
-IV. (1080, Chanson de Roland). Faire sortir*.
-A.
- 1. [a] Faire sortir (une chose) d'un contenant.
[b] Faire venir, faire couler* (un liquide) en le faisant monter, en l'exprimant
(- Exprimer, extraire).
- 2. Vx. Mettre à jour; montrer.
- 3. Spécialt. Tirer l'épée* du fourreau, son épée (cit. 8) hors de la gaine.
- 4. (1580; dans des expressions; du sens 1 : tirer une carte du jeu, un billet
d'un chapeau). Choisir parmi d'autres, dans un jeu de hasard.
- 5. Enlever, ôter (un vêtement, un ornement).
- 6. TIRER (qqch.) DE... : enlever* (une partie d'un tout).
- 7. (V. 1180, «délivrer»). Compl. n. de personne. TIRER (qqn) DE... : faire
cesser d'être (dans un lieu, une situation où l'on est retenu).
-B. TIRER... DE...
- 1. (V. 1370). Obtenir (un produit) en utilisant une matière première, une
source, une origine.
- 2. (Fin XVe). Obtenir* (qqch.) d'une personne ou d'une chose.
- 3. [a] Obtenir (de l'argent, un avantage matériel) de qqn, de qqch.
b] Fin. (p.-ê. par infl. du sens de «prélever»). Sans compl. en de...
[c] Obtenir (des paroles, des renseignements) de qqn.
[d] (V. 1970). Spécialt. Voler (qqch.) à la tire*.
- 4. (1636). Abstrait. Faire venir (une chose) de...
- 5. Emprunter (son origine, sa raison d'être... de qqch.).
- 6. Dégager d'un ensemble (un élément) pour utiliser.
-SE TIRER v. pron. (V. 1100, au sens B, 1).
-A. (Sens passif).
- 1. (Au sens I). être tiré; pouvoir être tiré.
- 2. (Au sens II). «Livres... qui se tirent à dix mille exemplaires» (Zola,
Thérèse Raquin, p. 10).
- 3. (Au sens IV). Se tirer de... : se retirer, provenir de...
-B. (Sens réfléchi).
- 1. SE TIRER : s'en aller, partir. [a] (V. 1100, Rachi). S'en aller (loin de...;
vers...).
[b] (Repris XIXe; sans compl.). Fam. Se tirer : partir, spécialt, mod.,
s'esquiver, fuir* (cit. 1).
- 2. (Au sens III). Se tirer un coup de revolver (- Humiliation, cit. 12), une
balle dans la tête (- Impuni, cit. 3).
- 3. (Au sens IV). Se tirer d'un lieu où l'on est retenu, d'une situation
fâcheuse.
-TIRÉ, ÉE p. p. adj. (1534).
© Lina Avendaño Anguita.
© Lina Avendaño Anguita
- 1. (Au sens I). Qui a été tiré, tendu, ajusté.
- 2. (Au sens II). Qui a été tiré, tracé.
- 3. (Au sens III). Qui est tiré (projectile, coup de feu).
- 4. (Au sens IV). Qui est tiré, que l'on a tiré d'un lieu, d'un ensemble.
- 5. Chèque tiré sur qqn, émis de façon à prélever une somme sur son
compte.
2. RÉSUMER LE TEXTE EN ESPAGNOL.
3. ANALYSER ET EXPLIQUER.
-
sur une route
Gésir : verbe défectif
Expliquez les temps employés et dites que marque la
conjonction si dans la phrase suivante : « l’œil impartial
découvrirait la beauté, si […] il le nettoyait. »
Expliquez l’apparition du participe présent dans « à
travers ces barreaux séparant deux mondes »
4. TRADUIRE :
a. Cherchez l’expression du sens équivalent en espagnol.
(Attention aux calques, aux barbarismes ou non sens, aux faux sens, aux
contresens).
© Lina Avendaño Anguita.