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FICHE PAYS Indonésie Source : « GEOATLAS.com ® 2009 © Graphi-Ogre » Données générales Superficie : 1 919 440 km² Capitale : Jakarta Monnaie : IDR (Indonesian Rupiah) Langue : Bahasa Indonesia Population : 250 millions Source : « GEOATLAS.com ® 2009 © Graphi-Ogre » Démographie : Croissance démographique de 1,50 % en 2011. Avec une espérance de vie estimée à 71 ans, la population indonésienne devrait atteindre près de 400 millions d’habitants d’ici 2030. Infrastructures : Ferroviaires : la construction du réseau de chemin de fer en Indonésie date de l’époque des Indes néerlandaises. Ce réseau compte 4 797 km de lignes, ouvertes à la circulation commerciale, majoritairement en voies uniques, exclusivement sur Java (3 327 km), Sumatra (1 348 km) et Kalimantan (122 km). Le trafic ferroviaire sur l’île de Java est principalement dédié au transport de passagers et celui sur celles de Sumatra et au Kalimantan, au transport de fret. Aéroportuaires : l’Archipel composé de plus de 17 000 îles est doté de 230 aéroports « agréés » nationaux et internationaux (une douzaine). Portuaires : Jakarta Tanjung Priok, le premier port indonésien, se place seulement au vingt-quatrième rang mondial (5 620 000 EVP) et Surabaya Tanjung Perak au trente huitième (3 040 000 EVP). Routières : le réseau routier de 477 000 km dont seulement 743 km d’autoroutes est largement en-deçà du niveau régional de l’Asie du Sud-Est et trop faibles sont les efforts du gouvernement pour faire évoluer la situation. Données politiques Type de régime L’Indonésie est une république démocratique. Le pouvoir législatif est partagé entre la chambre des députés (DPR) et la chambre des représentants des régions (DPD). Au niveau régional, le cadre institutionnel est calqué sur les structures de l’État central avec à sa tête le gouverneur, élu, qui s’appuie sur une chambre régionale et une er administration locale. L’autonomie régionale a été mise en œuvre le 1 janvier 2001 en application de la loi de décentralisation n° 22/1999 et a été progressivement renforcée par des allocations budgétaires croissantes accordées par l’État central aux instances régionales. -1- © 2013 – UBIFRANCE FICHE PAYS Les dernières et prochaines élections Depuis 2004, le chef de l’État est élu au suffrage universel pour un mandat de 5 ans. L’environnement politique est de plus en plus marqué par la préparation des élections de 2014, le Président actuel, reconduit dans ses fonction en 2009, ne pouvant accomplir plus de deux mandats. Les principaux dirigeants : Président de la République : H.E. Dr Susilo Bambang Yudhoyono, réélu en 2009 ; Vice-président de la République : H.E. Boediono, nommé en 2009 ; Ministre coordinateur de l’Économie : M. Hatta Rajasa, nommé en 2009 ; Gouverneur de la Banque centrale : M. Agus Martowardojo ex-ministre des Finances depuis 2009, nommé le 24 février 2013. Données économiques en 2012 Principaux indicateurs économiques Indicateurs PIB Déficit public en % du PIB Dette publique en % du PIB PIB par habitant Taux de croissance Taux d’inflation Taux de chômage Indonésie France (2012) 895 Mds USD 1,6 % 25 % 3 700 USD 6,2 % 4,3 % 6,7 % 2 580 Mds USD 4,8 % 89,9 % 0% 1,9 % 10,8 % Sources : Service économique Jakarta. Situation économique du pays L’Indonésie est considérée aujourd’hui comme l’une des grandes puissances économiques émergentes qui, par son statut de membre du G20 et sa stabilité politique retrouvée depuis 2004, en fait l’un des partenaires principaux d’Asie. Classée depuis 2012 dans la catégorie « Investment Grade » par deux des trois principales agences de notation et avec le lancement du « Masterplan 2011-2025 pour l’accélération du développement économique », prévoyant un investissement de 470 Mds USD d’ici 2025, l’Indonésie confirme ses ambitions : le gouvernement aspire à faire du pays l’une des dix premières économies mondiales d’ici une quinzaine d’années (multiplication par 6,5 du PIB, et par 5 du PIB/habitant). La croissance de l’économie repose principalement sur le dynamisme de la demande intérieure. Le taux de croissance réel du PIB s’est établi à 6,2 % en 2012 selon le FMI, soit un niveau légèrement inférieur à celui enregistré en 2011 (6,5 %). Exprimé en valeur, le PIB passerait de 845 à 895 Mds USD, soit près de 3 700 USD/hab. L’inflation, qui connaît tous les ans des pics saisonniers (essentiellement dus à un déséquilibre entre l’offre et la demande des produits agricoles ‒ notamment le riz, le sucre, les oignons, l’ail et les épices ‒ qui pèsent lourd dans l’indice des prix), reste maîtrisée à 4,3 % en rythme annuel. La perspective de croissance reste bonne en 2013. La Banque mondiale et le FMI font état d’une prévision à 6,2 % subordonnée toutefois à une consolidation de la reprise économique, déjà amorcée en Chine et en Inde, et à un raffermissement des prix des matières premières. -2- © 2013 – UBIFRANCE FICHE PAYS Situation financière du pays La soutenabilité des finances publiques s’est améliorée, grâce à une meilleure collecte des recettes fiscales (+ 11 %) et à une approche toujours conservatrice de l’endettement public (moins de 25 % du PIB, avec un objectif de le ramener à moins de 20 % au cours des cinq prochaines années). Mais la situation budgétaire apparaît déséquilibrée : d’abord, parce que les subventions publiques ont un coût budgétaire important (35 Mds USD) ; ensuite, parce qu’en dépit de la progression des dépenses publiques d’infrastructures (+ 45 % en 2011 et 2012), l’administration reste incapable de consommer totalement les crédits délégués à cet effet. Au total, le solde des comptes publics reste déficitaire (- 1,6 %) mais inférieur au plafond fixé par la constitution à - 3 % du PIB. Malgré le solde toujours largement positif du compte financier, le solde de la balance des paiements, traditionnellement excédentaire, est devenu légèrement déficitaire en 2012 (- 0,2 % du PIB) en raison de la forte dégradation de la balance courante depuis fin 2011. Son solde est ainsi passé d’un excédent de 0,2 % en 2011 à un déficit de - 1,9 % du PIB en 2012. Le niveau des avoirs nets en devises de la Banque centrale totalisait près de 113 MdS USD fin 2012, soit 6,5 mois d’importations de biens et services. En conséquence, la pression sur la roupie s’est fortement accentuée, avec une dépréciation vis-à-vis du dollar de plus de 6 %, en dépit des interventions régulières de la Banque centrale. Politiques fiscale et économique du pays Le principal défi pour l’Indonésie réside dans le déboursement de son budget, trop souvent ralenti par les lourdeurs administratives, la multiplication des contrôles pour lutter contre la corruption ou la complexité engendrée par les transferts budgétaires vers les provinces. Faute d’investissements suffisants (tant publics que privés), pendant les dix années qui ont suivi la crise asiatique de 1997, les infrastructures du pays se sont fortement dégradées. Le gouvernement actuel a lancé de grands projets en 2011 afin de moderniser le pays. Ces projets sont détaillés dans un document intitulé « Masterplan, acceleration and expansion of Indonesia economic developpment » établi en 2010. Ce plan a pour ambition de développer 22 secteurs de pointe en Indonésie à l’horizon 2025. Il s’agit également d’une feuille de route pour le développement de 6 corridors économiques sur le sol indonésien. Les corridors économiques identifiés, au nombre de six, sont les suivants : Java : industrie et services. Sumatra : énergie, transformation des ressources naturelles. Kalimantan (Bornéo) : énergie et industrie minière. Papouasie et Moluques : mines, énergie, agriculture. Sulawesi (Célèbes) : agriculture, plantations, pêche, énergie. Bali et Nusa Tenggara (îles de la Sonde) : tourisme et agroalimentaire. Accords politiques, juridiques et multilatéraux Accords multilatéraux L’Indonésie, signataire de l’accord AFTA au sein de l’ASEAN, retrouve lentement une certaine ambition en matière de politique étrangère. Le dialogue bilatéral s’intensifie et s’est illustré, fin août 2007, par la signature d’un accord de partenariat et de libre-échange entre l’Indonésie et le Japon, et courant 2012 avec l’Australie. L’attention se porte maintenant sur les États-Unis et l’Union européenne qui poursuivent leurs négociations avec l’Indonésie. L’Indonésie a signé un accord sur la garantie des investissements avec les gouvernements des pays de l’ASEAN. L’Archipel est, de plus, signataire d’accords bilatéraux sur la promotion et la protection des investissements (APPI) avec 56 autres pays, dont la France, avec laquelle une renégociation de l’APPI est en cours, en vue de sa réactualisation. -3- © 2013 – UBIFRANCE FICHE PAYS Coopération financière bilatérale Dans le cadre de son programme d’aide publique au développement (APD), le gouvernement français a financé au cours des 10 dernières années un certain nombre de projets et d’études sur fonds FASEP et RPE. Les secteurs concernés sont les transports (principalement aérien et ferroviaire), les affaires maritimes (lutte contre la pêche illégale), l’agriculture (aquaculture, rizerie). Parallèlement, l’Agence française de développement (AFD), installée en Indonésie depuis 2007, exerce un mandat orienté vers la promotion d’une croissance plus sobre en carbone. À ce titre, les secteurs cibles de ses financements sont l’énergie (et notamment les énergies renouvelables dont la géothermie, l’hydroélectricité, le solaire, l’utilisation de la biomasse, l’efficacité énergétique dans le bâtiment et l’industrie), le transport notamment les transports urbains, la gestion durable des ressources de la mer, et la gestion durable de la forêt. À ce titre, après d’importants programmes de prêts à l’État indonésien dans le cadre de son programme de lutte contre le changement climatique, l’AFD étudie et a mis en place plusieurs financements dans ces secteurs par des prêts à l’État, à des banques et à des entreprises publiques. Sa filiale dédiée au secteur privé, Proparco, est également active en Indonésie. Convention fiscale bilatérale La convention fiscale entre l’Indonésie et la France, signée en septembre 1979, établit un partage d’imposition sur le revenu pour chacun des deux États. Pour un Français expatrié, les salaires, traitements et autres rémunérations similaires sont imposables en Indonésie si l’emploi est exercé en Indonésie. Ses revenus deviennent imposables en France si les trois conditions suivantes sont remplies : le salarié séjourne en Indonésie pendant une période ou une durée totale n’excédant pas 183 jours au cours d’une période de 12 mois ; l’employeur n’est pas résident indonésien ; la charge des rémunérations n’est pas supportée par un établissement stable (filiale) ou une base fixe (bureau de représentation) de cet employeur en Indonésie. Commerce extérieur Importations en 2012 : 190,2 Mds USD Exportations en 2012 : 188,1 Mds USD Poids de la France dans les importations de l’Indonésie : 0,92 % État des lieux du commerce extérieur L’Indonésie accuse un déficit commercial en 2012, faible (2,1 Mds USD) mais inédit depuis des décennies. Les exportations atteignent 188,1 Mds USD, en chute de 6,3 %, alors que les importations en croissance de 8,0 % s’élèvent à 190,2 Mds USD. Le ralentissement de la demande mondiale adressée à l’Indonésie, notamment chinoise (- 7,6 % en 2012), et la baisse des coûts des matières premières participent au déficit commercial. Sur un plan bilatéral, les échanges entre la France et l’Indonésie progressent favorablement, montrant une réduction du déficit commercial à 400,9 M EUR, son niveau de 2009, grâce à une forte progression de nos exportations (+ 28,1 %) et à un léger affaissement des importations (- 2,6 %). Les ventes d’Airbus sont le principal moteur de cette croissance, les aéronefs et engins spatiaux représentant 42,3 % de nos flux vers l’archipel. En 2012, les exportations françaises vers l’Indonésie s’envolent grâce à Airbus (+ 28,1 %) et atteignent 1 336,1 M EUR. -4- © 2013 – UBIFRANCE FICHE PAYS Ventilation des importations indonésiennes en provenance de France Textile, habillement, cuir et chaussures, 1% Produits Bois, papier et chimiques, carton, 5% parfums et cosmétiques, 10% Produits pharmaceutiques , 3% Produits en caoutchouc, plastiques et minéraux, 2% Matériels de transport, 43% Autres, 1% Produits des industries agroalimentaires (IAA), 9% Produits métallurgiques et métalliques, 5% Produits agricoles et sylvicoles, 0% Équipements mécaniques, matériel électrique, électronique et informatique, 21% Source : Douanes françaises Ventilation des exportations indonésiennes vers la France Produits métallurgiques et métalliques, 2.3% Produits en caoutchouc, plastiques et minéraux, 3.0% Produits pharmaceutiq ues, 0.6% Produits chimiques, parfums et cosmétiques, 2.6% Bois, papier et carton, 3.0% Produits divers, 0.4% Produits manufacturés divers, 10.5% Textile, habillement, cuir et chaussures, 26.7% Produits des hydrocarbures et des industries extractives, 0.0% Produits agricoles et sylvicoles, 11.5% Produits des industries agroalimentair es (IAA), 8.9% Équipements mécaniques, matériel électrique, électronique et informatique, 30.4% Source : Douanes françaises Les exportations de produits indonésiens vers la France ralentissent de 2,6 %, par rapport à 2011 malgré le dynamisme des produits manufacturés et atteignent 1 737,0 M EUR. Nos principaux postes d’importation sont situés dans les matières premières et l’industrie primaire. Les secteurs porteurs et la présence française Rang 1 2 3 4 5 Secteurs Mieux communiquer : transports Mieux vivre en ville : les infrastructures Mieux se nourrir : produits agro-alimentaires Mieux produire pour mieux se nourrir : intrants, services et équipements pour l’industrie agro-alimentaire Mieux se soigner : pharmacie, développement hospitalier et soins de la personne Source : Observations ME Ubifrance Jakarta Pour définir les secteurs porteurs en Indonésie, il suffit de consulter d’une part le Master-Plan 2011-2025 et d’étudier l’évolution du comportement des consommateurs. Le Master Plan, feuille de route du gouvernement indonésien pour l’accélération du développement économique au cours des 12 prochaines années, prévoit un investissement de 470 Mds USD dont la majeure partie sera allouée au développement des infrastructures et des réseaux. Pour un archipel il est essentiel de toujours Mieux communiquer, que ce soit par route, par air, par fer, par mer, par téléphone ou par internet. La logistique est la clef de voûte du développement de la consommation domestique sur laquelle repose majoritairement l’essor économique. -5- © 2013 – UBIFRANCE FICHE PAYS Mieux vivre en ville est sans doute ce à quoi aspirent le plus les Indonésiens : les blocages de la circulation à Jakarta deviennent légendaires, tandis que la majorité des quartiers de la capitale sont inondés au moindre orage. L’accès à l’eau courante est loin d’être généralisé ; la plupart des habitations sont dotées d’un puits par lequel les occupants pompent directement la nappe phréatique. Le traitement des eaux usées n’en est qu’à ses balbutiements de même que celui des déchets tant ménagers qu’industriels. La construction se développe extrêmement rapidement mais sans concept de développement durable. En matière de consommation, le marché de l’agroalimentaire est bien entendu extrêmement porteur compte tenu du volume de la population. Entre 2010 et 2015, la consommation de nourriture aura augmenté de 57 %, et les grands groupes agroalimentaires et de la distribution enregistrent des croissances annuelles de revenus pouvant dépasser 20 %. Loin d’être homogène, le marché indonésien est caractérisé par l’émergence de grands clusters de consommation. Ainsi, les consommateurs citadins des classes aisées et de la nouvelle classe moyenne souhaitent mieux se nourrir. Ils sont de plus en plus préoccupés par la qualité des produits qu’ils sont amenés à consommer. Entre scandales liés à l’usage excessifs de produits nocifs et non-respect de la chaîne du froid dans les grandes enseignes de la distribution, la qualité et la traçabilité sont en phase de devenir les maîtres-mots du développement de l’industrie agroalimentaire de demain où mieux se nourrir devra passer par mieux produire. Non seulement, les habitudes de consommation évoluent, avec un engouement généralisé pour des produits congelés, qui voient leurs ventes croître de + 16 % en 2012. Mais dans le cadre de l’ouverture du marché à la concurrence des états membres de l’ASEAN d’ici 2015, l’Indonésie n’est pas pour le moment préparée à exporter ses propres produits sur la zone. L’association de tous ces facteurs fait du pays une terre d’opportunités pour les produits et pour l’expertise française mondialement reconnue dans ce domaine. Cette évolution va de paire avec celle de la santé. Avec une généralisation de la couverture d’assurance maladie, les Indonésiens pourront, à partir de 2014, mieux se soigner. Il est également prévu d’augmenter d’une centaine par an le nombre d’hôpitaux, actuellement de 2 083, soit 1 hôpital pour 120 000 personnes. Les opérateurs indonésiens du secteur médico-hospitalier s’orientent davantage vers des équipements plus sophistiqués et high-tech en provenance d’Europe ou des États-Unis, conservant aux Chinois, lorsqu’elle ne peut être domestique, la fourniture des consommables ou des équipements simples. Les besoins en produits pharmaceutiques et cosmétiques évoluent eux-aussi au rythme de l’évolution des habitudes de consommation et de l’accroissement du pouvoir d’achat. Les investissements En M USD IDE français en flux Total IDE en flux 2008 2009 2010 2011 417 257 116 478 9 318 4 877 13 765 18 900 Source : Banque de France et Bank Indonesia Les investissements L’attractivité croissante de l’Indonésie envers les investisseurs étrangers se confirme en 2011 avec une augmentation des IDE de 37,3 % en glissement annuel (source CNUCED) qui atteignent 18,9 Mds USD. Les IDE entrant en Indonésie représentent 1,2 % des flux mondiaux, et 8,4 % des flux entrant en Asie (Orientale et du Sud-Est). L’Indonésie reçoit moins d’IDE que Singapour qui accueille 4,2 % des IDE mondiaux (64 Mds USD), mais plus que la Malaisie (12 Mds USD). La répartition sectorielle démontre une forte attractivité des secteurs manufacturiers et miniers, en raison notamment des coûts de production compétitifs du pays. L’amélioration de la notation souveraine de l’Archipel par e les agences internationales a contribué au maintien de l’Indonésie à la 18 place des pays receveurs d’IDE en 2011. En 2011, les flux d’IDE indonésiens en France montrent un solde net de - 2 M EUR, contre un excédent de 4 M EUR en 2010. Le stock d’IDE indonésien en France, négatif depuis plusieurs années descend à - 20 M EUR en 2011 (soit un déficit en augmentation de 25 %). -6- © 2013 – UBIFRANCE FICHE PAYS La présence française La présence économique française en Indonésie s’appuie principalement sur les grands groupes (Total, Danone, Alstom, l’Oréal, Sanofi-Aventis, Accor, GdF-Suez, EADS, Michelin, CMA-CGM, SDV, AXA, Alcatel, Sofrecom, Thalès, Schneider Electric…) ; elle est diversifiée au plan sectoriel et connaît une bonne dynamique, à l’image de la croissance soutenue du pays. L’Indonésie attire de plus en plus les entreprises françaises dont certaines sont désormais de taille plus modeste (CLS-Argos, Technip, In-Vivo, Mane, Terreal, LMS Water…). Si de nombreuses entreprises françaises sont satisfaites de leur investissement en Indonésie, les désinvestissements en cours de Carrefour et de Palyja (Suez Environnement ‒ concession distribution d’eau à Jakarta) illustrent les difficultés que peuvent rencontrer les investisseurs. Parmi les implantations récentes ou en cours, on peut citer : Galeries Lafayette par son franchiseur indonésien le puissant groupe de la grande distribution, Mitra Adiperkasa ainsi que Soget (guichet unique électronique), Prova (arômes pour l’industrie alimentaire ou encore Ecovert (développement de projet carbone à travers la culture de jatropha). Le nombre total d’entités françaises présentes en Indonésie a progressé, il devrait au moins atteindre le nombre de 140 aujourd’hui. Le nombre total d’emplois directs générés par les entreprises françaises a aussi largement progressé et est estimé à 40 000 (en considérant la perte des 11 000 emplois portés par Carrefour). Le chiffre d’affaires (CA) réalisé par les entreprises françaises est en forte progression entre 2008 et 2011 : Le CA de 20 % d’entreprises françaises a augmenté de plus de 100 %, Le CA de 40 % d’entreprises françaises a augmenté entre 20 % et 50 % Le CA de 20 % d’entreprises françaises a augmenté entre 5 % et 20 %. Les 20 % restantes sont encore trop récemment installées pour évaluer leur progression. Enfin il convient de mentionner la présence de sociétés créées localement par des ressortissants français dans des secteurs variés. Leur nombre est difficile à évaluer avec précision mais pourrait atteindre plus d’une centaine. Elles sont surtout concentrées à Bali (tourisme, restauration, import-export, artisanat…) et à Java (distribution, services, fabrication de meubles…). Un exemple de réussite est celle de la société de gestion et conception hôtelière Tauzia, créée il y a 10 ans par son actuel PDG et dont l’expansion est impressionnante. Environnement des affaires et conseils pratiques Les usages du pays L’Indonésie est le quatrième pays le plus peuplé au monde et celui comptant la plus importante population musulmane (90 % de la population). L’islam qui y est pratiqué est considéré comme tolérant et, d’une manière générale, le pays est marqué par une grande ouverture d’esprit. En dehors de la province autonome spéciale d’Aceh et de certaines écoles publiques de la province de Sumatra Ouest, le port du voile n’est pas obligatoire. Signalons cependant qu’une certaine discrétion vestimentaire est recommandée, comme dans tout pays musulman, et qu’il convient d’éviter d’utiliser la main gauche dans vos échanges. La semaine ouvrée normale va du lundi au vendredi, avec un après-midi souvent raccourci le vendredi. Cependant, de nombreux secteurs ne suivent pas ces horaires, comme c’est le cas de la distribution ou encore de la construction qui sont aussi en activité le soir et le week-end. Les administrations ouvrent en général à 9 heures et ferment entre 15 et 17 heures, du lundi au jeudi. Le vendredi se termine plus tôt, parfois à 11 h 30. Les banques sont pour la plupart ouvertes du lundi au vendredi à partir de 8 ou 9 heures et jusqu’à 16 heures. Les magasins, en revanche, ont des horaires d’ouverture très larges. Dans les galeries commerciales, les boutiques ouvrent généralement tous les jours de 10 à 22 heures, y compris la plupart des jours fériés. Les hypermarchés ouvrent plus tôt le matin. Certaines supérettes sont ouvertes 24 h/24. En revanche, les boutiques spécialisées ferment parfois plus tôt, aux alentours de 18 heures. La langue officielle de l’Indonésie est le Bahasa Indonesia. Bien que l’anglais soit relativement bien parlé dans les cercles d’affaires, du moins par les membres des équipes de direction, il vaut mieux s’assurer à l’avance que vos interlocuteurs parlent couramment anglais, ou, le cas échéant, prévoir un recours à un interprète. -7- © 2013 – UBIFRANCE FICHE PAYS Les pratiques commerciales du pays Ne soyez pas surpris si, lors de votre premier entretien avec un partenaire potentiel indonésien, il vous pose des questions sur votre vie privée. Contrairement à la France où une relation professionnelle se transformera en relation amicale au fil du temps, en Indonésie on ne développe un courant d’affaires qu’avec un partenaire que l’on connaît et que l’on apprécie sur un plan personnel. L’approche est donc longue avant d’établir un réel partenariat d’affaires. La présence est la deuxième règle d’or de la relation commerciale. Les Indonésiens ont besoin de pouvoir parler à leur partenaire ou de le voir, sans devoir subir un décalage horaire de 6 heures et un barrage linguistique de standard téléphonique. Pensez à prendre en considération la création d’un bureau de représentation si vous remarquez un fort potentiel pour vos produits ou services. Même si la lenteur donne l’impression d’un certain laxisme, ne vous y trompez pas : vos interlocuteurs sont généralement ponctuels, si toutefois les embouteillages, constants dans cette capitale, n’ont pas empirés en raison de conditions atmosphériques exceptionnelles. À la première rencontre, lors de l’échange de cartes de visite, il est recommandé de remettre votre carte de visite à votre interlocuteur de la main droite (la coutume javanaise veut par ailleurs que l’on supporte son poignet droit de sa main gauche). Essayez de recevoir de vos deux mains la carte de visite que l’on vous tendra. Sachez aussi que les Indonésiens n’ont pas de nom de famille. Vous pouvez appeler vos interlocuteurs par Monsieur ou Madame suivi de leur « prénom », c’est-à-dire le premier nom indiqué sur une carte de visite. Enfin et surtout, n’arrivez pas en Indonésie avec des idées toute faites : adaptez votre modèle au pays ! En matière de commerce international, le paiement de « faveurs » peut s’avérer une pratique courante afin de favoriser la conclusion d’une affaire. Une quelconque facilité (matérielle ou pécuniaire) peut être attendue en échange de services fournis par l’administration, ou par d’autres entreprises. Ainsi, certaines entreprises qui travaillent régulièrement à l’international peuvent être invitées à payer des pots-de-vin en vue de gagner des contrats, ou des « pourboires » afin d’obtenir un traitement prioritaire de leur dossier au sein des administrations. L’entreprise doit cependant être consciente que pratiquer la corruption peut être dangereux d’une part parce que certains pays la condamnent fortement aux travers de mesures anti-corruption, d’autre part parce que la corruption peut avoir des implications directes sur la gestion de l’entreprise. Le manager international doit être très attentif à tracer une ligne distincte entre « la voie raisonnable » pour faire du commerce international, et des pratiques relevant directement de la corruption. Les pots-de-vin ouvrent la voie vers une performance de mauvaise qualité et à la perte de repères moraux parmi le personnel de l’entreprise. La corruption mène à la propagation de pratiques commerciales contraires à l’éthique. C’est pourquoi l’OCDE a adopté une convention, en décembre 1997, sur la lutte contre la corruption qui établit des normes juridiquement contraignantes tendant à faire de la corruption d’agents publics étrangers dans les transactions commerciales internationales une infraction pénale et prévoit un certain nombre de mesures visant à mettre en œuvre efficacement cette infraction. Notre Agence souscrit aux principes de cette convention et invite l’ensemble de ses clients à prendre connaissance du décret n° 2000-948 du 28 septembre 2000 portant publication de cette Convention et à en mesurer les enjeux dans le cadre de leurs pratiques professionnelles. -8- © 2013 – UBIFRANCE FICHE PAYS UBIFRANCE vous propose quatre gammes complètes de produits et services d’accompagnement pour vous aider à identifier les opportunités des marchés et à concrétiser vos projets de développement international. • Gamme Conseil : pour obtenir la bonne information sur les marchés étrangers et bénéficier de l’expertise des spécialistes d’UBIFRANCE. • Gamme Contact : pour identifier vos contacts d’affaires et vous faire bénéficier de centaines d’actions de promotion à travers le monde. • Gamme Communication : pour communiquer à l’étranger sur votre entreprise, vos produits et votre actualité. • Volontariat International en Entreprise (VIE) : pour optimiser votre budget ressources humaines à l’international Retrouver le détail de nos produits sur : www.ubifrance.fr © 2013 – Ubifrance Toute reproduction, représentation ou diffusion, intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, sur quelque support que ce soit, papier ou électronique, effectuée sans l’autorisation écrite expresse d’Ubifrance, est interdite et constitue un délit de contrefaçon sanctionné par les articles L.335-2 et L.335-3 du code de la propriété intellectuelle. Auteur : UBIFRANCE Indonésie – Bureau de Jakarta Adresse : Jalan Wijaya II N° 36 Kebayoran Baru 12160 Jakarta - Indonésie Clause de non-responsabilité : Ubifrance ne peut en aucun cas être tenu pour responsable de l’utilisation et de l’interprétation de l’information contenue dans cette publication dans un but autre que celui qui est le sien, à savoir informer et non délivrer des conseils personnalisés. Les coordonnées (nom des organismes, adresses, téléphones, télécopies et adresses électroniques) indiquées ainsi que les informations et données contenues dans ce document ont été vérifiées avec le plus grand soin. Toutefois, Ubifrance ne saurait en aucun cas être tenu pour responsable d’éventuels changements. Prestation réalisée sous système de management de la performance certifiée BVC ISO 9001 : 2008 -9- © 2013 – UBIFRANCE Rédigée par : Carole CUNISSET Revue par : Sébastien VICENTE Sur la base des analyses mises à disposition par le Service économique de Jakarta. Version originelle du : 14 avril 2011 Version mise à jour le : 3 mai 2013