le lavanchon (1)

Transcription

le lavanchon (1)
LE LAVANCHON
(1)
Un cours d'eau à multiples facettes
Caractéristiques générales du Lavanchon
Du Pont du Batou au Pont de Maubourg
Le Lavanchon prend sa source sur la commune du Gua, dans
le Bois de Prélenfrey, au Nord du Col de l’Eperrimont à 1200 m
d’altitude, dans les éboulis des contreforts orientaux du Vercors.
Il traverse ensuite les communes de St-Paul-de-Varces, VarcesAllières-et-Risset et Claix.
Le Lavanchon se jette dans le Drac à Claix après avoir drainé
un bassin versant topographique de 51 km² sur une longueur
hydraulique de 13,4 km. L’altitude maximale du bassin versant est
2049 m au Roc Cornafion ; l’altitude minimale est 235 m au niveau
de la confluence avec le Drac. La pente moyenne du thalweg
principal est de 8,7 % ; dans la traversée de St-Paul-de-Varces,
la pente moyenne est de l’ordre de 3% ; elle diminue à moins de
1% sur Varces et Claix.
Les principaux affluents du Lavanchon sont la Marjoèra à Varces,
la Pissarde et le Rif Talon à Claix.
Morphologie du Lavanchon
Le Lavanchon, d’une pente moyenne de 8,7 %, peut être rangé
dans la catégorie des « torrents ». Il semble toutefois plus réaliste
de prendre en compte plusieurs domaines distincts. En effet, si
le Lavanchon présente bien des caractéristiques torrentielles à
l'amont du Pont du Batou (459 m), il doit être considéré comme
une rivière torrentielle plus en aval (pente moyenne 2,2 %).
Jusqu'au pont de la route de Maubourg, le
Lavanchon coule dans un chenal naturel
assez encaissé présentant un lit mineur
et un lit moyen relativement large. La
pente varie de 3 à 5 %. Ce chenal s’écoule
dans une forêt alluviale composée d’essences locales : frêne, hêtre, chêne,
saule, cornouiller, etc.
Du Pont de Maubourg au Pont de Meinget
Le cours du Lavanchon peut être subdivisé en cinq ensembles
relativement homogènes :
- à l'amont du Pont du Batou,
- du Pont du Batou au Pont de Maubourg,
- du Pont de Maubourg au Pont de Meinget
- du Pont de Meinget au camp militaire de Varces,
- du camp militaire au Drac.
A l'amont du Pont du Batou
Sur cette portion de son cours, le Lavanchon présente une pente
moyenne d'environ 10 %. Dans la partie amont, le chenal est pavé
de blocs de grande taille et le transport solide paraît limité. En
revanche, les matériaux apportés par les torrents de l'Echarina
et des Coins alimentent le transport solide plus à l'aval. Des barrages ont été réalisés dans ce secteur afin de stabiliser le profil
en long du torrent. Ce dispositif a été complété par une plage de
dépôt implantée au débouché de l'Echarina.
Dans ce secteur le lit coule dans un chenal
naturel, équipé de seuils, et toujours
pentu : 2 à 3 % en moyenne. Les berges
sont localement affouillées et des zones de
dépôts et d'emprunt se succèdent. Des
protections de berge ont été mises en
place dans certains secteurs à enjeux : enrochements, mur. Les enjeux sont forts
dans ce secteur car le Lavanchon traverse
des zones plus ou moins récemment urbanisées. En amont du Pont de Meinget, il
subsiste une zone naturelle non endiguée
et sans enjeu. Le Lavanchon s’écoule à
travers sa forêt alluviale et ses berges
présentent de nombreux phénomènes
d’érosion sans risque direct.
LE LAVANCHON
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Un cours d'eau à multiples facettes
Du Pont de Meinget au camp militaire de Varces
Du camp militaire de Varces au Drac
Le cours du Lavanchon fut sensiblement
modifié à l'aval du lieu-dit « Le Pavillon » sur
la commune de Varces-Allières-et-Risset
lors de la réalisation de l'autoroute A480.
En effet, le Lavanchon se dirigeait initialement vers le Nord-Est en direction du Pont
Rouge. Aujourd'hui, il longe l'autoroute
avant de se jeter dans le Drac au lieu-dit
« La Balmette ».
A l’occasion de la construction de l’A51
en prolongement de l’A80, le cours du
Lavanchon a été recalibré sur ce tronçon
et les ouvrages de franchissement ont été
redimensionnés ou doublés l’ouvrage de
décharge.
Un reprofilage du lit fut réalisé en 1977 sur la portion comprise
entre Champ Charrier (depuis la confluence du ravin des Riondets,
soit 230 m à l'amont du pont de Brigaudière) et le pont des Condamines à Varces. Le Lavanchon coule actuellement dans un chenal
de section trapézoïdale avec une pente variant de 1 à 2 % en
moyenne. Les ponts anciens furent à cette occasion remplacés
par des « ponts cadres ». La présence d’anciens ouvrages à vannages, vraisemblablement destinés à l’irrigation de la plaine, montre que le fond du lit a été abaissé de l’ordre d’un mètre. Le cours
du Lavanchon reste néanmoins à une cote au moins égale à celle
de la plaine avoisinante sur l'ensemble de cette portion.
Dans le cadre de l’aménagement de l’A51, la section précédente
n’a pas été modifiée car le projet d’autoroute a été accompagné
de la création d’un « contre canal » parallèle au Lavanchon et qui
ne rejoint le Lavanchon que dans le tronçon suivant. Dans la digue
rive droite du Lavanchon, un seuil déversant de 15 ml a été créé
en amont du Pont des Martinais d’En-Haut. Il permet de dériver
une partie du débit de crue du Lavanchon vers le contre canal pour
éviter les débordements non maîtrisés du Lavanchon en aval.
LE LAVANCHON
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Un cours d'eau à multiples facettes
Phénomènes historiques
Depuis 1950, le LAVANCHON a connu plusieurs grandes crues.
Les crues n’ont pas été les plus débordantes mais elles ont causé
de nombreux dégâts aux ouvrages :
Le syndicat intercommunal
du Lavanchon
• 1951 : Le Lavanchon déborde à Brigaudière et aux Martinais-d’EnHaut ;
• 1955 : Au mois de février, le Lavanchon rompt ses digues et déborde
entre les Martinais-d’En-Haut et Martinais-d’En-Bas. Les champs
sont engravés par environ dix mille mètres cubes de matériaux ;
• 1968 : A l'approche de Noël, le Lavanchon connaît une nouvelle
crue.
• 1992 : Au mois de décembre, le Lavanchon connaît une forte
crue provoquée par des pluies abondantes. Les digues sont
endommagées mais aucun débordement ne se produit. Selon les
témoignages recueillis, cette crue fut comparable à celle du
mois de février 1955.
• 1998 (12 août) : Crue du Lavanchon. La commune de Varces a été
déclarée en Catastrophe Naturelle par l’arrêté du 23/02/1999.
• 2002: Suite à un mois de novembre très pluvieux, le Lavanchon
connaît une forte crue qui va provoquer des dégâts importants au
niveau des ouvrages de stabilisation du profil en long ; avant cette
crue, des travaux de confortement des ouvrages (renforcement
de radiers existants, création de radiers en enrochements)
étaient déjà prévus.
• 2003 : Petite crue ayant poursuivi les dégradations sur les ouvrages.
Les désordres importants provoqués par les crues de 1951 et
1955 s'expliquent par l'état du chenal à cette époque. En effet, le
Lavanchon coulait alors sensiblement au-dessus de la plaine à l'aval
de Champ Charrier. La rupture d'une digue pouvait donc entraîner
des inondations importantes. Aucun débordement ne s'est produit
depuis le reprofilage partiel du chenal réalisé en 1977.
Les crues sont bien souvent générées par des conditions météorologiques pluvieuses sur de longues périodes et qui conduisent à
mettre en fonction les différentes résurgences issues des contreforts du Vercors. Les crues peuvent également être générées par
des pluies plus intenses succédant à une période neigeuse.
Le redoux accompagnant la pluie entraîne une fonte rapide du
manteau neigeux et un apport cumulé important.
Le Syndicat Intercommunal d’Aménagement du Lavanchon autorisé par arrêté
préfectoral de 1er mars 1973, a approuvé
ses statuts en date du 11 mai 1973.
Constitué jusqu’alors par les communes
de Varces Allières et Risset et de Claix, il
assure l’aménagement et l’entretien du
ruisseau du Lavanchon. Ce dernier traversant la commune de Saint Paul de Varces
et afin de prendre en compte la demande
de dissolution de l’association syndicale du
Lavanchon, créée en 1844, qui regroupait
Varces Allières et Risset et Saint Paul de
Varces, il est formé entre les communes
de Claix, Varces Allières et Risset et Saint
Paul de Varces un syndicat ayant pour
dénomination : SYNDICAT INTERCOMMUNAL DU LAVANCHON.
Le syndicat a pour objet l’aménagement et
l’entretien du ruisseau du Lavanchon sur
toutes les parties traversant les trois
communes depuis le lieudit « Les Mallets »
(100 mètres en amont du Pont du Batou),
jusqu’à la confluence avec le Drac ainsi que
les parties recalibrées du Lavanchon et les
ouvrages annexes visés par la société des
autoroutes Rhône-Alpes.
Le syndicat est administré par un comité
de délégués élus par les communes associées dont la représentation est assurée
par trois délégués et trois suppléants
élus par chaque commune, soit au total
neuf délégués et neuf suppléants. Le siège
est fixé en mairie de Claix.
LE LAVANCHON
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Les membres du Syndicat
Bertrand LACHAT
(Président)
Jean-Claude MICHAUD
(Vice Président)
Magalie CRISTINI
(Vice présidente)
Joseph
TOMASINO
Jacques
ZAMBITO
Jean-Paul
PARISIO
Michel
CUARESMA
Gérard
DORIOL
Claude
GAUTHIER
Stéphanie
ROUSSEAU

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