Métiers de l`hôtellerie-restauration et des activités liées au tourisme
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Métiers de l`hôtellerie-restauration et des activités liées au tourisme
POINT D'ANALYSE Comité de pilotage 2011 Contrat d'objectifs territorial Métiers de l’hôtellerie-restauration et des activités liées au tourisme 2009-2013 Aquitaine Cap Métiers / Janvier 2011 Métiers de l’hôtellerie-restauration et activités liées au tourisme / COT 2009-2013 Le secteur en 2009 (*) Localisation de l'emploi Etablissements sans salarié : 4 827 Établissements avec salariés : 6 392 +3,9% (2006 à 2009) Salariés : 34 986 dont 53% de femmes +4,3% (2006 à 2009) Répartition par taille d’établissement 1 - 9 salariés 10 - 49 salariés +50 salariés Établissements 88% 12% 1% Salariés 51% 39% 10% Principales activités Salariés Restauration traditionnelle Étab. 14 865 3 219 Hôtels et hébergement similaire 9 169 1 225 Débits de boissons 2 335 723 Restauration collective sous contrat. 2 123 223 Autres services de restauration (NC ailleurs) 1 677 305 Organisation de jeux de hasard 1 137 29 Terrain de camping et parcs pour caravanes 1 118 287 Autres activités du secteur 2 562 381 Salariés du secteur Restauration traditionnelle Hôtels et hébergement similaire Débits de boissons Restauration collective sous contrat Autres services de restauration (non compris ailleurs) Organisation de jeux de hasard Terrain de camping et parcs pour caravanes ou véhicules de loisir Autres Alternance 11,7% de l’apprentissage aquitain 1 449 contrats signés 9,2% des contrats de professionnalisation aquitains 660 contrats signés (dont 550 pour les cafés, hôtels et soit 1 contrat pour 20 salariés environ restaurants) soit 1 contrat pour 50 salariés environ (*) Données au 31/12/2009 (donc hors emplois saisonniers d’été), et hors tourisme social. Les métiers salariés en 2007 (hors exploitants) Principaux métiers Serveurs, commis de restaurant, garçons (bar, brasserie, café ou restaurant) Cuisiniers et commis de cuisine Aides de cuisine, apprentis de cuisine et employés polyvalents de la restauration Employés d'étage et employés polyvalents de l'hôtellerie Employés de l'hôtellerie : réception et hall Maîtrise de restauration : salle et service Maîtrise de l'hébergement : hall et étages Maîtrise de restauration : cuisine/production Point d'analyse / Comité de pilotage 2011 Poids du secteur 7 830 (71%) 5 330 (50%) 2 570 (57%) 1 830 (84%) 1 390 (82%) 970 (74%) 850 (77%) 840 (57%) Emploi total en Aquitaine 10 960 10 710 4 530 2 180 1 710 1 320 1 110 1 460 Page 2 Métiers de l’hôtellerie-restauration et activités liées au tourisme / COT 2009-2013 Le marché du travail en 2009 Sur les métiers de l’hôtellerie-restauration et tourisme Nombre d’offres 1 : 20 840 (soit 13% du total offres Aquitaine) dont 56% déposées par le secteur. Ventilation par catégorie cat. A (durables = > 6 mois) cat. B (temporaires = 1 à 6 mois) cat. C (occasionnels = < 1 mois) 39,2% 51,3% 9,4% 2 Nombre de demandes : 28 860 (soit 9,3% du total des demandes en Aquitaine) Part de femmes : 52% Ventilation par âge 25 ans et - 26 à 44 ans 45 ans et + 39% 48% 13% Ventilation par niveau de formation I - II III IV V Vbis VI 7,1% 11,3% 25,8% 43,2% 6,4% 6,1% Ventilation par qualification Offres Demandes Personnel non qualifié Personnel qualifié Techniciens, agents maîtrise Cadres non précisé 27,3% 27,0% 70,8% 65,7% 1,7% 5,5% 0,2% 1,5% 0,2% Pour le secteur de l’hôtellerie-restauration et tourisme Nombre d’offres (tous métiers confondus) déposées par les entreprises : 13 640 Principaux métiers recrutés par le secteur Poids du secteur Serveur en restauration Cuisinier Aide de cuisine Employé polyvalent de restauration Employé d'étage Réceptionniste en établissement hôtelier Nettoyeur de locaux et de surfaces Employé de café, bar-brasserie Animateur généraliste de loisirs 3 360 (82%) 3 110 (73%) 1 220 (70%) 960 (39%) 770 (59%) 560 (76%) 440 (6%) 430 (82%) 310 (14%) Total des offres 4 110 4 250 1 740 2 450 1 310 740 6 840 530 2 190 Sources : Le secteur en 2009 : Unistatis (Pôle emploi) au 31/12 de chaque année (données provisoires pour 2009) sauf établissements sans salarié : source Sirene au 1/1/2009 Alternance (période juin 2009 à mai 2010) : Conseil régional d’Aquitaine et ministère du Travail Les métiers en 2007 : INSEE (Recensement de la population 2007) Marché du travail (OEE & DEE Pôle emploi) : Dares (ministère du travail) Traitement : Aquitaine Cap Métiers Liste des codes définissant le périmètre : NAFv08 = 5510z, 5530z, 5590z, 5610a, 5610b, 5621z, 5629a, 5629b, 5630z, 7990z, 9200z, 9604z (12 postes) ; NAFv03 = 551a, 551c, 551e, 552c, 552e, 553a, 554a, 554b, 554c, 555a, 555c, 555d, 927a, 930k, 930l (15 postes) ; PCS = 224a, 224b, 224c, 224d, 377a, 466a, 468a, 468b, 488a, 488b, 541a, 541d, 546b, 546e, 561a, 561d, 561e, 561f, 636d (19 postes) ; ROME_v3 = g1101, g1102, g1201, g1202, g1301, g1302, g1303, g1401, g1402, g1403, g1404, g1501, g1502, g1503, g1601, g1602, g1603, g1604, g1605, g1701, g1702, g1703, g1801, g1802, g1803, g1804 (26 postes) ; ROME_v2 = 12241, 12242, 13111, 13121, 13122, 13131, 13132, 13133, 13134, 13135, 13211, 13212, 13221, 13222, 13223, 13224, 13231, 13232, 13233, 13234, 13235, 13311, 13321, 21242, 23131, 23132, 23133, 43411 (28 postes) 1 Offres d’emploi enregistrées (OEE) par Pôle emploi (déposées par les employeurs) 2 Demandes d’emploi enregistrées (DEE) par Pôle emploi (inscriptions de demandeurs d’emploi, une même personne pouvant s’être inscrite plusieurs fois dans l’année) ; catégories A+B+C Point d'analyse / Comité de pilotage 2011 Page 3 Métiers de l’hôtellerie-restauration et activités liées au tourisme / COT 2009-2013 Le contexte économique Des vecteurs de changements L’évolution de la demande du client Une frontière floue entre le nouveau résident et le touriste Le contexte est mouvant et pose des problèmes de rentabilité économique et de faisabilité. Il semble, en effet, très difficile d’anticiper et analyser les comportements de consommateurs de plus en plus exigeants notamment en termes de sécurité environnementale et alimentaire. Les clients sont avertis et possèdent les moyens de comparer (les services proposés par un hôtel par exemple), ils ont tendance à réserver au dernier moment et exiger une réponse immédiate. Par ailleurs, dans un contexte économique difficile, le client se tourne vers des modes d’hébergement moins coûteux en privilégiant le tourisme interne. La durée des séjours comme des distances est raccourcie. Toutefois, le nombre de séjours augmente globalement et étale désormais la saison sur l‘année. Les nouveaux arrivants en région sont nombreux. Ce phénomène réduit peu à peu la frontière entre le touriste et le résident. A l’avenir, les offices de tourisme, dans certains territoires aquitains, auront un rôle fort à jouer dans cet accueil des nouvelles populations (néo-résidents). De nouvelles actions pourront ainsi être provoquées par les offices de tourisme pour faciliter cette nouvelle cohabitation. L’office de tourisme aura sans doute un rôle de médiation à faire valoir pour impliquer les acteurs locaux dans la vie et le dynamisme de leur territoire. La sensibilisation et l’anticipation des élus sur cet enjeu majeur seront nécessaires car ce phénomène aura fondamentalement des répercussions sur l’identité des territoires. Les nouvelles technologies Une offre d’hébergement plurielle et nouvelle Les nouvelles technologies occupent désormais une place incontournable dans le secteur. L’accès à Internet est indispensable à la fois pour le client qui effectue de plus en plus de réservations avec cet outil mais aussi pour l’établissement dont la visibilité est renforcée sur le marché. Aujourd'hui, ce sont près de huit touristes sur dix qui préparent leurs vacances sur la toile et un sur trois qui reste derrière son écran pour acheter son séjour. Avec l'apparition du web 2.0, il y a cinq ans, Internet est devenu plus interactif : les touristes commentent la qualité des prestations touristiques, publient leurs photos et souvenirs de voyages, mettent en ligne vidéos et commentaires. Le consommateur prend petit à petit le pouvoir. Dernière évolution en date : Internet sur le téléphone portable. Le smart phone (et son cortège d'applications) est particulièrement présent dans le tourisme, et le phénomène du « mtourisme » (pour tourisme en mobilité) ne fait que débuter. Face à cette véritable révolution de la filière tourisme, les professionnels n'ont pas d'autre choix que de s'adapter. Mais Internet va vite ; difficile donc pour un professionnel d'être en phase avec la dernière nouveauté technologique. Une étude réalisée en 2009 dans le cadre du PASI (Pôle Aquitain de la Société de l'Information) montrait que la moitié de l'offre touristique régionale n'était pas vendue en ligne. Point d'analyse / Comité de pilotage 2011 Les résidences d’hôtels sont des appartements loués au jour, à la semaine ou au mois. Elles se développent de plus en plus car la demande croît chez les consommateurs. Par conséquent, certains responsables de l’hôtellerie traditionnelle doivent s’adapter à cette concurrence. La fréquentation des chaînes hôtelières augmente également, elles représentent aussi une rude concurrence pour l’hôtellerie traditionnelle. Au niveau national, l’hôtellerie indépendante est passée pour la première fois (en 2006) sous la barre des 60% de l’ensemble du parc hôtelier au profit des grandes chaînes. Celles-ci proposent des services variés sur une large gamme. D’ici 15 ans, un établissement sur cinq fermera car la concurrence est très importante entre les différents modes d’hébergement (hôtels/ résidences d’hôtels, hôtels traditionnels/chaînes hôtelières). Pour faire face à la concurrence, la promotion du secteur est primordiale. Les chaînes de campings sont de plus en plus nombreuses (fond d’investissement), elles n’ont pas la même vision du camping traditionnel. La chaîne propose généralement des prix attractifs et capte la clientèle, elle exerce une très forte concurrence sur le camping indépendant. La conséquence pourrait être le rachat de campings déjà en place. Page 4 Métiers de l’hôtellerie-restauration et activités liées au tourisme / COT 2009-2013 Le contexte économique (suite) Des évolutions réglementaires importantes Des bilans par filière mitigés Certaines réglementations demanderont un investissement parfois lourd pour la mise en conformité. Ces obligations seront susceptibles de fragiliser l’équilibre financier de nombreux établissements. Hôtellerie, restauration : en sortie de crise Accessibilité des personnes handicapées bâtiments aux Les bâtiments recevant du public doivent être aménagés fin 2014 au plus tard afin de les rendre accessibles aux personnes handicapées (ERP, 2006-2007). Auparavant, pour le tourisme social, le financement était pris en charge, en partie par l’ANCV (Agence Nationale des Chèques Vacances) avec l’excédent financier généré par la péremption des chèques vacances et une prise en charge complémentaire de l’Etat. Aujourd’hui, l’Etat se désengage et les associations auront à assumer l’ensemble des financements nécessaires, le risque étant la privatisation du tourisme social. Par ailleurs, le désengagement de l’Etat pourrait entraîner la fermeture de certains établissements (surtout en milieu rural). Normes de classement Les normes de classement visent l’harmonisation des classements européens des établissements. Concrètement, pour chaque type d’établissement, les prestations doivent être les mêmes quel que soit le pays européen (le client retrouvera par exemple les mêmes prestations dans un hôtel 4* en France que dans un hôtel 4* en Italie). En fonction du nombre d’étoiles visées, un cahier des charges doit être satisfait. Cette réglementation est un gage de qualité avec une évaluation tous les 5 ans. Toutefois, elle est coûteuse car elle est désormais effectuée par un organisme privé (antérieurement pris en charge par l’Etat). Tous les établissements devront être prêts pour 2012. Deux éléments sont nouveaux : - le classement n’est pas obligatoire, - une 5ème étoile est créée pour les campings, comme pour les hôtels. Les directeurs sont sensibilisés à cette nouvelle réglementation. Point d'analyse / Comité de pilotage 2011 Le ralentissement de l’activité en 2008 s’est traduit par une baisse de l’emploi salarié, la première depuis plus de 15 ans. Elle concerne l’ensemble des activités excepté la restauration traditionnelle. Sorti de crise, le secteur de l’hôtellerie restauration se trouve actuellement dans une phase de stabilité. L’une des principales conséquences est la diminution d’ouverture de bars. Ces établissements sont par ailleurs affectés par la réglementation interdisant le tabac dans les bars, hôtels et restaurants entre autres. Offices de tourisme : une activité maintenue L’activité économique des offices de tourisme se maintient depuis 2008 mais la situation économique de 2002 n’est pas encore retrouvée. Le budget des Collectivités Territoriales diminue, le regroupement de structures s’accélère. L’emploi est toutefois maintenu. Tourisme social : des privilégiés pour les enfants départs La fréquentation des centres de vacances d’enfants est en augmentation. En revanche, la fréquentation des centres d’accueil de familles diminue. Avec la crise, les familles ne sont pas parties, elles ont privilégié le départ en vacances des enfants. Par ailleurs, les vacanciers sont plutôt restés en France. Les voyages de groupes sont moins fréquents, les comités d’entreprises ayant diminué leur participation financière. La crise a également eu un impact sur les vacances des seniors. Campings : un bilan satisfaisant Le bilan de la saison 2010 pour l’hôtellerie de plein air est satisfaisant, proche de la situation de 2009. Le département du Lot et Garonne enregistre même un meilleur bilan que l’année passée. La fréquentation de l’hôtellerie de plein air progresse grâce à la clientèle française, la fréquentation étrangère reculant légèrement. Ce sont les campings une et deux étoiles qui en ont le plus profité. Les campings situés sur le littoral sont les plus attractifs, ils recueillent 7 nuitées sur 10. Page 5 Métiers de l’hôtellerie-restauration et activités liées au tourisme / COT 2009-2013 Les enjeux et perspectives de recrutement Des saisonniers nombreux aux profils variés Dans l’hôtellerie-restauration Au niveau national, en 2007, le nombre de postes de saisonniers était estimé, selon le CEREQ, à 400 000 (100 000 pour l’hiver, 300 000 pour l’été). Plus de la moitié sont employés dans la restauration traditionnelle et les traiteurs. Viennent ensuite les hôtels et restaurants (27%), la restauration collective (12%) et les cafés-tabacsdiscothèques (7%). Notons que la saison d’été est plus génératrice d’emplois que la saison hiver. En Aquitaine, le poids des postes saisonniers par rapport à l’ensemble des postes du secteur est de 5% pour la saison hiver et 27% pour la saison été. L’Aquitaine est, toutes saisons confondues, la 4ème région saisonnière et remonte en 2nde position pour la saison d’été. Il existe trois profils de saisonniers : - les professionnels qui effectuent une saison par choix délibéré, - les locaux, moins qualifiés mais disponible rapidement, - les étudiants. Les premiers étant recherchés pour leurs compétences (notamment les cuisiniers), les recrutements sont anticipés. Les besoins des professionnels sont ensuite ajustés avec la main d’œuvre locale et les étudiants. Dans le tourisme social Les emplois permanents sont généralement ceux de responsable du centre, ceux liés à l’entretien des locaux (fonction non externalisée) et ceux de cuisiniers (dans les grandes structures). Pour les centres d’accueil de jeunes, il n’y a qu’un seul permanent, le reste de l’emploi étant saisonnier. Le saisonnier de centre de jeune travaille essentiellement au niveau de l’animation et de la restauration. Des moniteurs généralement diplômés du sport sont sollicités mais difficiles à recruter. L’UCPA, par exemple, dispose de son propre centre de formation et tente de fidéliser ses saisonniers en les reprenant à chaque saison. S’il ne trouve pas le profil correspondant à l’activité, celle-ci ne se fait pas, une autre activité est alors proposée en fonction des personnes diplômées disponibles. Le saisonnier du village vacances travaille essentiellement au niveau de l’accueil, de l’animation (animateur) et de la restauration (serveur, cuisinier). Point d'analyse / Comité de pilotage 2011 Pour l’animateur, les recrutements sont plutôt jeunes avec à minima, le BAFA. S’il existe un besoin d’encadrement, le critère de recrutement sera l’expérience et non le diplôme (le BTS Gestion touristique étant trop récent). Pour l’animation de personnes handicapées et d’enfants, une formation complémentaire spécifique est nécessaire. Le logement des saisonniers est toujours problématique. Toutefois, certaines structures sont en capacité de consacrer une partie de l’établissement à l’hébergement des saisonniers. Dans l’hôtellerie de plein air Les trois quarts des effectifs sont saisonniers (en grande partie des étudiants). Le recrutement de saisonniers s’oriente essentiellement vers les fonctions d’accueil, de surveillance, d’animation et de nettoyage. Une certaine forme de polyvalence est appréciée en saison, il s’agit par exemple du maître nageur qui aura également des compétences dans l’animation. Les principaux critères de recrutement reposent non sur le diplôme (excepté pour les animateurs) mais sur la volonté et la compétence : - technique d’accueil, - pour le nettoyage du camping, une sensibilisation à l’environnement est appréciée, - pour le nettoyage des locaux, savoir répondre aux questions des touristes deviendra une compétence de plus en plus appréciée. A noter, les salariés permanents de l’hôtellerie de plein air relèvent surtout de l’administratif (réceptionniste et secrétaire comptable) et de l’entretien (jardinier, homme à tout faire, gardien). A la recherche de serveurs et de cuisiniers Alors que les recrutements ont diminué au niveau national de 0,4%, ceux du secteur de l’hôtellerie restauration ont augmenté de 2,4%. Certains engagements pris dans le Contrat d’avenir, en 2009, ont déjà été tenus. En effet, plus de 21 000 emplois ont été créés entre le 1er juillet 2009 et le 31 mars 2010. Les organisations professionnelles s’étaient engagées sur un objectif de création de Page 6 Métiers de l’hôtellerie-restauration et activités liées au tourisme / COT 2009-2013 Les enjeux et perspectives de recrutement (suite) 40 000 emplois supplémentaires en deux ans : 20 000 créations supplémentaires d’emplois pérennes (CDI) et 20 000 jeunes supplémentaires en alternance (apprentissage ou contrat de professionnalisation). La baisse de la TVA a également eu un impact sur les recrutements, cette mesure fiscale a permis de sauvegarder des établissements et des emplois bien que l’objectif initial n’était pas celui-ci (il a divergé avec la crise). Un aménagement d’horaires se met progressivement en place (personnel de jour / personnel du soir). L’amplitude des horaires d’ouverture des établissements se resserre ; ces derniers ferment (temps de repos) plus facilement qu’auparavant. Ce changement permet de proposer des conditions de travail plus favorables. A noter, l’horaire hebdomadaire conventionnel s’élève à 39 heures dans le secteur de l’hôtellerierestauration. La Profession souligne que ces évolutions sociale et réglementaire doivent être suivies d’une meilleure information auprès des prescripteurs. Selon le Centre d’Analyse Stratégique, le volume d’emploi des hôtels et restaurants devrait croître de 18 000 entre 2010 et 2015 au niveau national. Cette augmentation est liée aux emplois de la production culinaire. En effet, selon la DARES, ces derniers vont augmenter (et dépasser les 215 000 emplois en 2015), alors que le nombre de patrons va diminuer (pour atteindre 145 000 en 2015) au niveau national. Les effectifs salariés du secteur sont vieillissants et les repreneurs rares. Cette tendance va s’accélérer. Ainsi, la typologie des établissements évoluera : regroupement et concentration d’établissements dans les zones les plus fréquentées. Cette nouvelle organisation (peu de repreneurs et phénomène de concentration des établissements) sera d’autant plus problématique que les établissements se situent en zone rurale. Tourisme social, offices de tourisme et hôtellerie de plein air : des recrutements pour remplacer Pour le tourisme social, si un recrutement permanent s’opère, c’est en remplacement d’un départ puisque le volume d’activité reste constant. Les salariés déjà en poste ne sont pas forcément diplômés du tourisme. Par exemple, le responsable de village vacances peut être un ancien enseignant, la promotion interne est par Point d'analyse / Comité de pilotage 2011 ailleurs fréquente (saisonnier -> permanent -> responsable). Pour les offices de tourisme, le nombre de recrutement est estimé entre 50 et 80 postes par an (très peu de création de nouveaux postes). Sur les 700 salariés d’offices de tourisme existants en région Aquitaine, le turn over s’élève à près de 10% mais il diminue depuis quelques années, en raison du nombre de plus en plus faible d’emplois aidés. Les formations « tourisme » sont privilégiées, surtout au niveau I. Les niveaux III, tels les BTS Animation et gestion touristiques locales, sont très peu recrutés au sein des offices de tourisme où le niveau Master est nécessaire. Un candidat simplement titulaire d’un BTS s’orientera davantage vers le secteur bancaire et des assurances. Par ailleurs, certaines personnes formées aux métiers du tourisme s’insèrent dans le secteur privé et plus particulièrement dans le sport et l’évènementiel. Les recrutements de niveaux IV ou V sont quasi inexistants. En effet, le poste d’hôtesse d’accueil a été progressivement remplacé par le conseiller en séjour et le niveau IV n’est plus suffisant. Les recrutements en e-tourisme privilégieront les niveaux I d’une filière technique webmarketing, et éventuellement, les niveaux I dans le domaine du tourisme (toutefois, il semblerait que l’aspect e-tourisme y soit peu développé). Pour les campings, avec la mise en place des normes de classement, les recrutements vont ralentir un temps. Si des projets de recrutements sont envisagés, ils concerneront le renouvellement de personnel (départ en retraite ou personnel incompétent). Des canaux de recrutement variés Pour les offices de tourisme, les principaux canaux de diffusion d’information et de recrutement : La revue professionnelle Espaces. La gazette officielle du tourisme (pour les cadres). La MOPA. A noter, le recours à l’alternance est très faible. Pour le tourisme social, le principal canal de recrutement est Pôle emploi, viennent ensuite les Missions Locales et le bouche à oreille. Des transferts de saisonniers sont parfois organisés entre régions. Page 7 Métiers de l’hôtellerie-restauration et activités liées au tourisme / COT 2009-2013 Les enjeux et perspectives de recrutement (suite) Pour l’hôtellerie de plein air, les canaux de recrutement sont : Le salon des saisonniers : il permet de recruter des locaux qui ne sont pas confrontés au problème de logement. Le bouche à oreille. La cooptation. La formation des tuteurs constitue l’un des axe prioritaire dans le secteur de l’hôtellerierestauration afin d’améliorer les conditions d'intégration des nouveaux salariés dans le secteur et de valoriser cette fonction en entreprise. Mieux former les tuteurs de jeunes en alternance constitue l’un des enjeux principal dans les années à venir. A ce titre, depuis le 1er janvier 2011, une formation obligatoire doit être réalisée pour tout tuteur d’un jeune en contrat de professionnalisation. Des avantages financiers sont également associés à cette obligation tant pour le salarié tuteur que pour le chef d’entreprise. Cette formation de tuteur peut se faire dans le cadre de la formation de 3 jours « Tuteur-Ambassadeur des métiers » dispensée par des formateurs labellisés et qui est financée entièrement par l’OPCA-Fafih. Créés à l’initiative de la Région Bretagne puis généralisés en 2008, les ambassadeurs des métiers sont des professionnels expérimentés qui accueillent, informent, communiquent et valorisent leur métier. Salarié, chef d’entreprise ou senior, ils sont formés et présentent les métiers du secteur (avec leurs qualités et leurs contraintes) auprès de lycées, salons, conseillers d’enseignement technique, Pôle emploi… Il existe une nouveauté pour 2010, le package « tuteur ambassadeur ». Ce dernier est formé sur trois jours et obtient la labellisation « tuteur ». Des difficultés de recrutement dans l’hôtellerie-restauration et l’hôtellerie de plein air des Besoins en Main d’œuvre (BMO) de 2010, ces postes faisaient partie des 15 métiers rassemblant le plus grand nombre de projets de recrutements. Nombreux de ces recrutements étaient jugés difficiles. Les difficultés de recrutement sont liées à une image qui peut être perçue comme « peu attractive » alors que les évolutions sociales sont néanmoins avérées mais pas encore suffisamment connues (baisse du temps de travail, augmentation de la grille des salaires, augmentation du nombre de jours chômés, mise place d’une couverture prévoyance …). A ces difficultés de recrutement viennent s’ajouter des difficultés de maintien dans l’emploi. En effet, le nombre de démissions en court de contrat est élevé puisque près d’un salarié sur trois démissionne avant la fin de son contrat (contre un sur six dans les autres secteurs). Cependant, 65% d’entre eux sont en poste 3 ans après leur sortie de formation. Pour le poste de cuisinier, la plupart des employeurs attachent autant d’importance dans leurs critères de recrutement au diplôme qu’à l’expérience professionnelle acquise. Les perspectives d’évolution de carrière sont nombreuses pour un cuisinier, soit dans son entreprise quand cela est possible, soit dans le cadre de la mobilité géographique. Il peut être amené à terme à exercer comme chef de cuisine ou bien à créer son propre établissement. Des recrutements sont également prévus pour les employés d’étages mais dans une moindre mesure. Pour l’hôtellerie de plein air, les difficultés de recrutement portent sur les gardiens et le personnel d’entretien. Pour pallier ces difficultés, le recours à la main d’œuvre étrangère est important. Dans l’hôtellerie-restauration, les perspectives et difficultés de recrutement portent toujours sur le serveur et le cuisinier (qui regroupent 80% des emplois environ). Selon l’enquête régionale Point d'analyse / Comité de pilotage 2011 Page 8 Métiers de l’hôtellerie-restauration et activités liées au tourisme / COT 2009-2013 L’évolution des métiers et des besoins en compétences Des points en commun… L’utilisation d’Internet Le e-tourisme, ou tourisme électronique, désigne toute action réalisée sur Internet pouvant faciliter le choix, l’organisation et la réservation d’un séjour en ligne. Le m-tourisme, ou le tourisme de mobilité, apparaît avec l’arrivée des smart phones. Des applications (dont certaines vont intégrer de plus en plus la fonction de géo-localisation) sont créées pour faciliter la découverte d’un territoire. D’autres applications permettent d’insérer du contenu, de laisser des avis et des commentaires sur une prestation touristique... Face à cette interaction de plus en plus forte entre le contenu de l’offre touristique proposée et les clientèles consommatrices de prestations touristiques, la qualité et la fiabilité de l’information transmise deviennent un enjeu très fort où les institutionnels du tourisme ont une place cruciale à jouer. Le travail effectué par les institutionnels aquitains (offices de tourisme, CDT et CRT) sur la base de données régionales SIRTAQUI (Système d’Information Régional Touristique de l’AQUItaine) permet une plus grande diffusion de l’information touristique (agendas des fêtes et manifestations, hébergements, loisirs, restauration...). Le contenu du SIRTAQUI permet, lorsqu'il est syndiqué, d’engendrer automatiquement du contenu sur les sites Internet ou applications smart phones reliés à cette base d’informations. Dans les offices de tourisme, la pratique d’Internet impacte considérablement ses métiers. Aujourd’hui, l’outil est intégré à l’ensemble des métiers comme une des compétences requises. Cette tendance va s’accélérer car Internet est devenu l’outil incontournable dans la préparation du séjour, dans la réservation de la prestation et dans le partage de l’expérience vécue. Dans cette mouvance, l’Aquitaine, au travers de la MOPA en lien avec Agefos-PME Aquitaine, a initié une formation innovante puisque reconnue au niveau national par la CPNEFP (Commission Paritaire Nationale de l’Emploi et la Formation Professionnelle) de la branche Tourisme. Cette Point d'analyse / Comité de pilotage 2011 formation est désormais éligible dans le cadre de la période de professionnalisation (financement Agefos-PME). D’une durée de 10 journées, cette formation a pour objectif de former des agents d'office de tourisme et de pays à accompagner les professionnels du tourisme dans leur « adaptation etouristique ». C'est un nouveau rôle des offices de tourisme : assurer des diagnostics de territoire, faire de l'animation collective d'ateliers, proposer de l'accompagnement individuel. Trois promotions, soit 50 agents, seront formées d'ici la fin 2012. En juillet 2012, les résultats seront présentés à la Commission Nationale, ce qui pourrait déboucher ultérieurement sur la création d’un CQP. Parallèlement à ce boom Internet, de nombreux défis semblent alors se poser : - Soutenir les actions de formation continue sur la thématique Internet des professionnels du tourisme. - Prendre en compte la dimension Internet dans les contenus dispensés en formation initiale tourisme. - Poursuivre le chantier de la structuration touristique. Ceci afin que le territoire de compétence de l’office de tourisme puisse être suffisant pour légitimer la mise en place d’une équipe professionnelle pouvant honorer l’ensemble des missions régaliennes de l’office et pouvoir être en capacité d’investir efficacement Internet dans la promotion de son territoire et dans l’accompagnement des prestataires locaux. - Anticiper les exigences de plus en plus accrues sur l’accès en mobilité des touristes et populations locales et sensibiliser les élus sur l’importance d’une couverture optimale des territoires et de mise à disposition de connexion. Les campings travaillaient, il y a deux ans, avec 25% de réservation par Internet. Aujourd’hui, cette proportion est portée à 80%. Le papier disparaît pour laisser place au numérique notamment pour la réservation de séjour. On se dirige de plus en plus vers un poste dédié à l’outil Internet. Le profil de cette personne serait un BTS dans le domaine du tourisme assorti de compétences commerciale et informatique. Aujourd’hui, le salarié qui a en charge la gestion d’Internet doit aussi répondre aux internautes, au Page 9 Métiers de l’hôtellerie-restauration et activités liées au tourisme / COT 2009-2013 L’évolution des métiers et des besoins en compétences (suite) téléphone et prendre les réservations. A terme, le poste sera entièrement dédié à cet outil. Internet impacte les métiers car la communication est différente, la présence de l’établissement sur l’ensemble des sites commerciaux est primordiale, la connaissance de l’établissement doit être développée via les réseaux sociaux (FaceBook, Twitter…). Le développement durable Le développement durable modifie les gestes de certains métiers et nécessite parfois une formation (ex : utilisation de produits écologiques moins agressifs pour le nettoyage). Un travail d’accompagnement est nécessaire sur le long terme pour que le développement durable soit intégré comme un geste quotidien (bonnes pratiques), un réflexe. Un programme de formation spécifique à la restauration (produits locaux, bio…) est, selon l’UNAT, nécessaire. Pour la restauration, le développement durable vient parfois en contradiction avec certaines normes. Par exemple, le développement durable privilégie le bio déchet, ce que la norme HACCP ne permet pas. Certains gestes sont déjà intégrés, notamment le tri des déchets. Par ailleurs, le service entretien est plus réceptif que les services techniques. L’utilisation de produits moins agressifs simplifie le travail. Pour les services techniques (ateliers, peintures…), il est plus difficile d’intégrer le développement durable car le personnel est autonome et travaille en vase clos. … et des spécificités Les métiers de l’Hôtellerie Restauration La restauration constitue la locomotive de l’activité du secteur. Ainsi, les métiers liés à cette activité sont, en volume, de plus en plus importants. A contrario, compte tenu de l’évolution des modes de consommation de la clientèle, les métiers liés aux cafés sont en diminution (interdiction de fumer, réglementation de la consommation d’alcool…). Le secteur de l’hôtellerie, quant à lui, maintient ses effectifs. Point d'analyse / Comité de pilotage 2011 Par ailleurs, de nouveaux besoins en compétences émergent dans l’hôtellerie-restauration : - Des compétences de service pour satisfaire pleinement le client, elles impactent l’ensemble des métiers. - Des compétences liées à l’usage des nouvelles technologies (pour le réceptionniste par exemple). En ce qui concerne la VAE, un réseau d’accompagnateurs, formés et labellisés, a été développé sur tout le territoire afin de pouvoir répondre au mieux aux demandes d’accompagnement individuelles dans le cadre de ce dispositif. Une procédure accélérée et simplifiée, ainsi que des moyens financiers spécifiques, ont été mis en place pour le développement des CQP-IH dans le cadre de la VAE. Malgré les moyens mis en place, l’objectif 2010, fixé à 1 000 VAE-CQP IH, n’a pas été atteint mais a cependant permis d’initier une bonne dynamique autour de ce dispositif. De plus, les jeunes ayant échoué au CAP ont aujourd’hui la possibilité d’obtenir un diplôme de branche, le CQP, sous certaines conditions. L’objectif de ce dispositif expérimental (jusqu’au 31/12/2011) est d’offrir une seconde chance aux apprentis sans dévaloriser le CQP. Pour 2010, les CFA de l’hôtellerie restauration signataires ont été sollicités pour participer à l’expérimentation. Un certain nombre de critères vont être pris en compte par un jury : assiduité de l’apprenti, acquisition des connaissances nécessaires en enseignements général et professionnel, validation des compétences acquises liées au référentiel d’emploi du CQP de l’industrie hôtelière. Le candidat devra avoir obtenu au moins une note de 18/40 (10 pour la pratique professionnelle et 8 pour l’enseignement général) pour pouvoir envisager le CQP. Par contre, aucune formation complémentaire ne sera proposée. Les diplômes préparés par apprentissage ont tous leur équivalence CQP. Le CAP n’est pas adapté pour certain public alors que le CQP leur convient mieux. L’ajustement des besoins en recrutement s’effectue par le biais du CQP qui est un axe de développement prioritaire de la branche. Page 10 Métiers de l’hôtellerie-restauration et activités liées au tourisme / COT 2009-2013 L’évolution des métiers et des besoins en compétences (suite) Quelques exemples de métiers au cœur de l’activité des hôtels et restaurants. Le réceptionniste Missions : effectuer le service en salle de restaurant depuis la préparation de la salle jusqu’à l’accueil du client, le service à table, l’encaissement et les opérations de remise en état de la salle. Techniques principales : service en salle, communication, vente. Formation : CAP et/ou BEP Restaurant, CQP Serveur(se) de restaurant, TP Serveur(se) de restaurant. Accès : l’accès direct est possible aux personnes n’ayant pas encore d’expérience professionnelle. Conditions d’exercice : capacité à s’adapter à la diversité des entreprises, des clientèles et aux variations des flux d’activité. Missions : assurer l’accueil des clients à l’hôtel tout au long du séjour et leur fournir toute information nécessaire au bon déroulement de celui-ci ; planifier les réservations et l’occupation des chambres ; effectuer la comptabilité journalière, la facturation des prestations, l’encaissement des notes et le contrôle des paiements différés ; organiser les relations avec les autres services. Techniques principales : accueil et communication, administration hôtelière, vente. Formation : BTS Hôtellerie-Restauration option A mercatique et gestion hôtelière, CQP Réceptionniste, TP Réceptionniste en hôtellerie. Accès : l’emploi est accessible aux personnes n’ayant pas encore d’expérience professionnelle. Conditions d’exercice : capacité à s’adapter à la diversité des entreprises, des clientèles et aux variations des flux d’activités. Le cuisinier L’employé d’étages Missions : réaliser des plats en sachant équilibrer la prestation d’un point de vue économique, choisir les produits qui serviront à leur élaboration, contribuer à l’évolution de la carte du restaurant, appliquer et faire appliquer les règles d’hygiène et de sécurité alimentaire. Techniques principales : production culinaire, organisation du travail, communication. Formation : CQP Cuisine, TP Cuisinier. Accès : une expérience confirmée en tant que commis de cuisine est souvent demandée. Conditions d’exercice : capacité à s’adapter à la diversité des entreprises, des clientèles et aux variations des flux d’activité. Missions : nettoyer et mettre en ordre les chambres, les sanitaires et les parties communes d’un établissement hôtelier en appliquant des procédures, des méthodes précises, sous la responsabilité de la gouvernante ; effectuer éventuellement le service du petit déjeuner et contribuer à l’entretien du linge ; contribuer, par l’ensemble de ces tâches, à la qualité de l’accueil et du séjour de la clientèle. Techniques principales : entretien, accueil et communication, organisation du travail. Formation : CAP Services hôteliers, CQP Employé(e) d’étages, TP Agent d’hôtellerie. Accès : l’accès direct est possible aux personnes n’ayant pas encore d’expérience professionnelle. Conditions d’exercice : capacité à s’adapter à la diversité des entreprises, des clientèles et aux variations des flux d’activité. Le serveur en restaurant L’agent de restauration Missions : préparer, assembler et distribuer des préparations culinaires simples et réaliser le service, tout en assurant les tâches en amont et en aval (approvisionnement, mise en place et remise en état de la salle) ; contribuer par l’ensemble de sa prestation à la qualité du service et de l’accueil du convive. Techniques principales : entretien, production, service. Formation : CQP Agent de restauration, TP Agent de restauration. Accès : l’emploi est accessible aux personnes n’ayant pas encore d’expérience professionnelle. Conditions d’exercice : capacité à s’adapter à la diversité des entreprises, des clientèles et aux variations des flux d’activités. Point d'analyse / Comité de pilotage 2011 Le directeur d’hôtel Missions : concevoir et organiser la prestation hébergement et les services à la clientèle associés ; gérer l’établissement et en assurer la rentabilité ; développer une politique commerciale ; concevoir et prendre en charge le management et l’animation des équipes. Selon la taille de l’établissement, le métier s’exerce seul ou non. Techniques principales : développement commercial, gestion d’entreprise, management et animation d’équipe. Formation : BTS Hôtellerie-Restauration option A Page 11 Métiers de l’hôtellerie-restauration et activités liées au tourisme / COT 2009-2013 L’évolution des métiers et des besoins en compétences (suite) mercatique et gestion, CQP Assistant d’exploitation option Hébergement. Accès : l’accès au métier nécessite une expérience professionnelle dans le domaine de l’hébergement. Conditions d’exercice : capacité à s’adapter à la diversité des entreprises, des clientèles et aux variations des flux d’activité. Le métier de directeur d’hôtel est généralement promu en interne suite à un parcours au sein du secteur. Le parcours prime sur la formation. Avec un CAP, il existe des perspectives au sein du secteur de l’hôtellerie-restauration. Les besoins de la profession ne se situent pas au niveau du BTS. Les métiers des offices de tourisme Le conseiller en séjour C’est un agent de plus en plus polyvalent, il doit avoir des compétences dans la promotion commerciale, Internet et les langues. Il doit également savoir aller à la rencontre des prestataires et animer un réseau. Le conseiller en séjour devient de plus en plus un animateur numérique de territoire, le renseignement du client s’effectuant de moins en moins en face à face. Cette évolution n’affecte pas les effectifs mais amorce une mutation du métier. L’animateur numérique de territoire est essentiellement présent dans les offices de tourisme de taille importante. Pour le recrutement d’un conseiller en séjour, le type de formation recherchée est encore le BTS même si ce constat se modifie au profit d’un niveau d’étude supérieur. Pour l’animateur numérique de territoire, compte tenu du développement de la technicité du poste, le recrutement s’effectue de plus en plus à un niveau Master. Point d'analyse / Comité de pilotage 2011 Le directeur office de tourisme Le nombre de directeur d’office de tourisme en Aquitaine a augmenté ces 5 dernières années. Par ailleurs, avec les regroupements possibles de structures, les directeurs seront de plus en plus des directeurs d’EPIC (Etablissements Publics à caractère Industriel et Commercial). Il s’agit souvent de jeunes cadres possèdant généralement un Master dans le domaine du tourisme. Des besoins en formation continue existent notamment dans les domaines juridique et numérique (lié au développement du e-tourime). Ce métier fait l’objet de quelques recrutements (10 postes par an environ), notamment lors de l’ouverture de nouvelles structures. L’agent de développement L’agent de développement est un poste clé dans la valorisation des territoires. Il travaille essentiellement au sein d’un office de tourisme ou d’un pays d’accueil touristique. Cette fonction est souvent assurée par le directeur si la structure est de petite taille ou située en milieu rural. L’agent de développement accompagne les porteurs de projets les aide dans la recherche de financement. Il fédère les prestataires, les mobilisent sur des projets collectifs. Il a généralement une formation de niveau I et plus rarement une Licence Pro Ingénierie de la valorisation touristique des territoires (préparée en PACA) ou une Licence Pro Valorisation animation et médiation des territoires ruraux (préparée en voie scolaire en Gironde). Les métiers du camping Le directeur d’établissement, le réceptionniste, le placier, le nettoyeur, l’animateur et l’homme toutes mains sont des métiers au cœur de l’activité des campings. Page 12 Métiers de l’hôtellerie-restauration et activités liées au tourisme / COT 2009-2013 Annexe Bilan des actions de formation* financées par Uniformation (tourisme social) pour l’exercice 2009 dans les 5 départements aquitains (tous régimes et toutes tailles d’entreprise confondus) Variable Données Nombre d’entreprises cotisantes 62 Nombre d’entreprises ayant formé 8 Nombre de stagiaires 12 Illustration en % Soit 13% des entreprises cotisantes Hommes : 3 (25%) Répartition homme / femme des stagiaires 25% 75% Femmes : 9 (75%) Moins de 26 ans : 3 (25%) 25% Répartition des stagiaires par classe d’âge 33% 26 à 44 ans : 4 (33%) 42% 45 ans et + : 5 (42%) Cadres & Ingénieurs : 2 17% Répartition des stagiaires par CS Techniciens / Agents de Maîtrise : 1 8% Employés & Ouvriers : 6 50% 8% 17% 50% 25% Non précisé : 3 25% Domaines de formation Méthodologie HACCP 5 stagiaires - 42% Source : Uniformation, données 2009 * Actions de formation dont la date de début de formation est en 2009. Point d'analyse / Comité de pilotage 2011 Page 13 Métiers de l’hôtellerie-restauration et activités liées au tourisme / COT 2009-2013 Annexe Bilan des actions de formation financées par Agefos PME (hôtellerie de plein air, organismes de tourisme) pour l’exercice 2009 dans les 5 départements aquitains (tous régimes et toutes tailles d’entreprise confondus) Variable Données Nombre d’entreprises cotisantes Nombre d’entreprises ayant formé Nombre de stagiaires Illustration en % 484 113 Soit 23% des entreprises cotisantes 616 Hommes : 230 (37%) Répartition homme / femme des stagiaires 37% 63% Femmes : 386 (63%) Moins de 26 ans : 39 (6%) Répartition des stagiaires par classe d’âge 26 à 44 ans : 426 (69%) 69% 6% 25% 45 ans et + : 151 (25%) Cadres & Ingénieurs : 106 17% Répartition des stagiaires par CS Techniciens / Agents de Maîtrise : 474 77% 17% 6% 77% Employés & Ouvriers : 36 6% 1 à 5 : 123 20% 13% 20% Stagiaires par taille d’entreprise 6 à 9 : 78 13% 67% 10 et plus : 415 67% Domaines de formation Langues Informatique Sécurité Accueil Gestion Commerce Droit Source : Agefos PME, données 2009 Point d'analyse / Comité de pilotage 2011 Page 14 Métiers de l’hôtellerie-restauration et activités liées au tourisme / COT 2009-2013 Annexe CQP de branche Hôtellerie Restauration - CQP Assistant exploitation Hôtellerie CQP Assistant exploitation Hôtellerie Restauration CQP Employé(e) d'Etages CQP Gouvernant(e) d'Hôtel CQP Gouvernant(e) hôtel et de santé CQP Réceptionniste RECAPE CP création / reprise restaurant CQP agent de restauration CQP Assistant exploitation Hôtellerie Restauration CQP Assistant exploitation Restauration CQP Chef gérant CQP commis de cuisine CQP Cuisinier CQP Employé qualifié de restauration CQP Employé technique de restauration CQP Exploitant en Restauration CQP Serveur en restauration option sommellerie CQP Crêpier CQP Barman monde de nuit CQP Grilladin(e) CQP Pizzaiolo CQP Plongeur-Officier de cuisine CQP Hydro technicien(ne) CQP Agent de sécurité CQP Opérateur vidéo Remerciements Nous tenons à remercier pour leur disponibilité et les informations transmises : la CRPEF IH (M. Vigouroux, M. Sauvage), la MOPA (M.Boulin, M. Raimbaud), la FRAHPA (M. Thevenon), l’UNAT (Mme Berdoulat), Uniformation (Mme Couturier), Agefos PME (M. Mambrun). Sources Observatoire du FAFIH, Insee, Dares, Centre d’Analyse Stratégique, Cereq, Pôle emploi, Centre Inffo. Point d'analyse / Comité de pilotage 2011 Page 15 Métiers des services de l’automobile / COT 2009-2013