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Les DEBATS Votre quotidien national Accidents de la route 68 morts en une semaine Page 24 ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national, oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet. Nouveaux réajustements de la retraite Blocage de projets d'investissement en Algérie Zaïm Bensaci pointe du doigt l'administration Les appréhensions du monde du travail Dans une conjoncture économique difficile dans laquelle le gouvernement vient d'adopter dans le cadre de la tripartite un nouveau modèle pour assurer une croissance de 9%, le phénomène de la bureaucratie bloque toujours les projets d'investissement. Les nouvelles mesures décidées par le gouvernement concernant le système de retraite ne semblent pas emballer le monde du travail, bien que la réaction ne s'est pas encore fait sentir, l'annonce étant faite la veille de Ramadhan. Page 3 Turquie Un bus de la police visé par un attentat, 11 morts Page 24 Page 3 Réorganisation partielle du Bac du 19 au 23 juin Les syndicats de l’éducation satisfaits Opération solidarité Ramadhan Un couffin sans retard est-il La gouvernance territoriale bat de l’aile possible ? Page 2 Les aberrations de la «sous-culture» de l’aménagement du territoire Par Saâd Taferka A vec plus de 40 millions d’habitants, un pays vaste de 2,4 millions de kilomètres carrés, dont 20 % supportent 80 % de la population, des changements climatiques qui se confirment un peu plus chaque N° 1627 - MERCREDI année, un désordre urbanistique et architectural qui ne se dément pas, un environnement malade des rejets domestiques et industriels, l’Algérie fait face à d'immenses défis liés à la gestion de ses espaces et de ses ressources. La désertification, thème rattaché spécifiquement au processus de stérilisation des terres à partir des Hauts-Plateaux, est en train de prendre un autre sens et une autre dimension, menaçant les parties les plus septentrionales du pays. Il est vrai que les célébrations de journées nationales et internationales en relation avec le thème de l’environnement, constituent, en quelque sorte, l’arbre qui cache la forêt. Le brouhaha sonore et publicitaire fait à l’occasion de certaines 8 JUIN 2016 célébrations a fait reléguer au second plan le joyau, qui est la protection de l’environnement, des ressources végétales, animales et minérales. Le schéma national d’aménagement du territoire (Snat), adopté depuis une dizaine d’années, et les schémas directeurs pour les wilayas, inspirés du premier, sont reçus d’une façon froide, du moins sans grand enthousiasme, par les parties en charge de son application, particulièrement dans le cadre de la coordination intersectorielle. Les orientations du Snat poussent à la réflexion, établissent des axes scientifiques pour l’évolution de l’économie, de l’urbanisme et de toutes les activités des individus et de la collectivité. Page 5 Malgré les milliards dégagés chaque année par l'Etat pour venir en aide aux démunis, le retard dans la distribution et les blocages bureaucratiques ont, à chaque Ramadhan, pénalisés les familles nécessiteuses. Page 4 - P R I X : 1 0 D A - H T T P : / / W W W. L E S D E B AT S . C O M 2 Les DEBATS EVENEMENT N° 1627 - Mercredi 8 Juin - 2016 Réorganisation partielle du Bac du 19 au 23 juin Les syndicats de l'éducation satisfaits La décision gouvernementale portant organisation partielle du baccalauréat 2016 a été saluée par les partenaires sociaux du secteur de l'éducation (associations de parents d'élèves et syndicats). Cette refonte partielle de l'examen est la seule parade envisageable qui consiste à annuler l'impact de ces fuites. Par Karima Nacer L a tendance dégagée par les organisations syndicales et l'Association des parents d'élèves, s'orientait depuis le scandale de la fuite des sujets du Bac vers une «refonte partielle» des épreuves. Ils étaient unanimes à vouloir une deuxième session du Bac. Leurs principales propositions tournaient autour de la réorganisation en session extraordinaire «des épreuves du baccalauréat dans son intégralité après l’Aïd el Fitr, la réorganisation partielle de l'examen, soit uniquement les épreuves dont les sujets ont fuité, ou son maintien». Toutefois, ces syndicats ont souligné l'impératif respect de l'égalité des chances et la pré- servation de la crédibilité du baccalauréat. Les partenaires sociaux du secteur de l'éducation, qui estiment que la réorganisation partielle du Bac était un «compromis» qui permettait de préserver les chances de réussite de tous les candidats, déclarent que la réorganisation partielle du baccalauréat était «la seule solution envisageable dans l'intérêt de l'élève».L'Association nationale des parents d'élèves (Anpe) a accepté la réorganisation partielle du baccalauréat en juin, car il s'agit d'un compromis qui préserve les chances de réussite de tous les candidats, a déclaré son président, Khaled Ahmed, en marge de la conférence de presse organisée par le ministère de l'Education nationale. Pour sa part, le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura, a estimé que la réorganisation d'une partie des épreuves du baccalauréat était à même de «préserver les chances de réussite des élèves qui ont fourni un effort». Pour le responsable syndical, cette mesure permet de préserver le principe d'égalité des chances. Le président de la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (Fnte), affiliée à l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta), Ferhat Chabekh, s'est félicité de cette décision, appelant à sévir contre les auteurs du scandale des fuites afin de dissuader tous ceux qui veulent déstabiliser l'Algérie. Le président de l'Union natio- nale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef), Sadek Dziri, a, de son côté, affirmé que la réorganisation partielle des épreuves du baccalauréat était une revendication des syndicats du secteur, précisant que son organisation syndicale avaient d'abord appelé à la réorganisation de l'examen dans son intégralité, mais, a-t-il dit, les rapports de la Gendarmerie nationale ont démontré que certaines filières avaient été épargnées par les fuites. Le coordonnateur national du Syndicat national autonome des professeurs du secondaire et du technique (Snapest), Meziane Meriane, a, quant à lui, estimé que la réorganisation partielle du baccalauréat était «la seule solution envisageable dans l'intérêt de l'élève». K.N. Fermés pour des raisons sécuritaires Des bureaux de poste rouverts à Tizi Ouzou Par Sofiane Aït Mohamed F ermés «pour des raisons sécuritaires», au moins 31 bureaux de poste répartis à travers le territoire de la wilaya de Tizi Ouzou ont rouvert leurs portes récemment, a-ton indiqué hier. Les localités concernées par cette mesure de réouverture sont Boudjima, Agouni Gueghrane, Akerrou, Taguemount Azouz, Tikobaine, Ifigha, Ighil Bouzrou, Tizi N'tlata, Iboudrarène, Illoula Oumalou, Tala Bouzrou, Frikat, Djemaâ Saharidj, Agouni Bouafir, AdilaTamdikt, Agouni Bouragh, Izarazène, Mechtras, Aït Idja, Beni Mendes, Bounouh, Aït Bouadou, Aït Sidi Saïd, Tizi Lilane, Tizi Tzougart, Berkoka, Aït Aggouacha, Tabouda, Akaoudj, et Cheurfa N'bahloul, ainsi que celui de l'université Mouloud Mammeri (chef-lieu de wilaya), a-t-on précisé dans un communiqué diffusé hier par la cellule de communication de la wilaya. «Ces bureaux, rouverts au public, sont dotés de superstructures métalliques réalisées par les services des commune concernées», a indiqué la même source, relevant que «les quelques bureaux délocalisés et qui travaillent à portes fermées sont en voie de réouverture». La réouverture de ces agences postales a été décidée par le wali en réponse aux doléances des citoyens et formulées à l'occasion des visites de travail effectuées par le chef de l'exécutif dans les 67 communes de la wilaya. «La réouverture permettra de prendre en charge les préoccupations des citoyens et des collectivités locales», a-t-on indiqué. Cette mesure s'inscrit également dans le cadre de la politique de rapprochement du service public du citoyen. La réouverture des bureaux de poste évitera aux citoyens, notamment aux personnes âgées et handicapées, d'effectuer de longs déplace- ments vers d'autres localités parfois jusqu'au chef-lieu de wilaya pour certains pour retirer leur pension ou salaire, ont indiqué à l'APS des présidents d'APC concernés par cette démarche. Ces réouvertures «tombent à pique», puisqu'elles coïncident avec le mois sacré du Ramadhan, la saison estivale et la fête de l'Aïd el Fitr qui interviendra dans moins d'un mois, une période de grandes dépenses pour bon nombre de foyers. La réouverture de ces bureaux de poste situés en majorité dans des régions isolées et largement touchées par le terrorisme lors de la décennie noire, montre aussi que le climat sécuritaire s'est largement amélioré ces dernières années dans la région, en dépit de quelques «incursions» ici et là. L'amélioration de la situation sécuritaire est rendue possible par le redéploiement des services de sécurité et la réouverture également de nombreuses brigades de la gendarmerie. S.A.M. APC d'El Adjiba (Bouira) Huit membres de l'Assemblée déposent leur démission Huit membres de l'Assemblée populaire communale (APC) d'El Adjiba (est de Bouira) ont déposé dimanche leur démission en guise de protestation contre la situation de blocage que connaît la municipalité depuis les dernières élections locales, a-t-on appris lundi de source communale. Un membre de l'Assemblée qui est un élu du parti Front d'El Moustakbal ainsi que sept autres faisant partie d'une liste indépendante dirigée par un ancien maire, Karim Khedisse, ont déposé leur démission collective auprès des autorités de la wilaya, selon la même source. Depuis les dernières élections locales, un climat de mésentente règne au sein de l'APC d'El Adjiba, qui fonctionne avec 14 élus sur les 15 qui composent habituellement l'assemblée et ce, après la suspension de l'ex-maire M.Gasmi Ahmed, impliqué dans au moins deux affaires dont une liée à la passation de marchés douteux. Dans la lettre qu'ils ont adressée au wali, les élus démissionnaires protestent contre «la situation délétère dans laquelle se débat la commune». Situation caractérisée, selon eux, par «un conflit entre, d'un côté, le maire intérimaire et ses alliés et les opposants, de l'autre» et ce, depuis le début de «son mandat électoral». «Devant le climat de discorde entretenu parmi la population et pour éviter tout dérapage à même de déboucher sur des problèmes, nous avons décidé de démissionner», ont écrit les signataires du document. Pour eux, «la décision relève de la responsabilité morale». Les élus démissionnaires ajoutent que «la démission a été décidée à l'unanimité après épuisement de toutes les voies de recours en vue de solutionner la crise». Dans une déclaration à l'APS, l'actuel président de l'APC d'El Adjiba, M. Baânoune Hamiche, a confimé cette démission collecvtive, soutenant que leur démission «n'est pas valable, car la démarche devait d'abord être individuelle et transmise au P/APC avant qu'elle ne soit envoyée au wali ou au chef de daïra». Le même responsable a reconnu toutefois le blocage auquel est confrontée la municipalité depuis les dernières élections locales. «La situation est plus compliquée après la de ces huit démission membres de l'Assemblée et, malheureusement c'est le citoyen qui est pénalisé», a-til déploré. Selon les propos de l'actuel maire, ce blocage dure depuis plusieurs mois en raison de «l'entêtement de certains membres de l'APC faisant partie d'une liste indépendante, et qui ne veulent pas voter sur des projets de développement de la commune, ce qui pénalise le citoyen en premier lieu». R. N. N° 1627 - Mercredi 8 Juin - 2016 ÉVÈNEMENT Les DEBATS Nouveaux réajustements de la retraite Les appréhensions du monde du travail Les nouvelles mesures décidées par le gouvernement concernant le système de retraite ne semblent pas emballer le monde du travail, bien que la réaction ne s'est pas encore fait sentir, l'annonce étant faite la veille du Ramadhan. Par M. Ait Chabane E n effet, la suppression de la retraite sans condition d'âge et la retraite anticipée à un degré moindre, pourrait se répercuter négativement sur l'ensemble des travailleurs du secteur public, plus particulièrement. A voir l'engouement des travailleurs algériens pour la retraite anticipée, comme l'attestent les statistiques fournies récemment par le directeur général de la Sécurité sociale au ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, cette nouvelle mesure ne sera vraisemblablement pas accueillie à bras ouverts par les travailleurs. S'il est vrai que ces réajustements que les pouvoirs publics voudraient insuffler au système de retraite n'obéissent qu'aux impératifs de la crise pétrolière, il n'en demeure pas moins que le monde du travail n’est pas prêt à sacrifier certains acquis socioprofessionnels dont la retraite justement. En attendant, bien entendu la réaction officielle des différents syndicats, de la Fonction publique notamment, certains experts y perçoivent des mesures coercitives à l'égard des travailleurs déjà assez vulnérabilisés par une inflation de plus en plus grandissante. Pour l'expert Farid Benyahia, la suppression de la retraite anticipée et de la retraite sans condition d'âge s'apparente à un «châtiment collectif» envers le monde du travail, en ce sens qu'elle vient restreindre une liberté acquise depuis déjà quelques années. Pour lui, le gouvernement aurait pu chercher d'autres moyens et mécanismes de conforter les équilibres financiers de la Caisse nationale des retraites (CNR), au lieu de pénaliser le travailleur assez fragilisé par cette situation de crise économique naissante. A présent que l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) a renouvelé le Pacte économique et social avec le gouvernement et le patronat, à la faveur de la dernière tripartite, il sera difficile pour le monde du travail de contester la moindre décision prise par les hautes autorités, notamment en cette conjoncture particulière. Cela dit, en dépit du poids de plus en plus grandissant de la Centrale syndicale dans le monde du travail, les syndicats autonomes des secteurs de l'éducation, de la santé, de l'administration, pour ne citer que ceux-là, n'ont toujours pas dit leur dernier mot. Autrement dit, la nouvelle mesure édictée par le gouvernement concernant la suppression de la retraite sans condition d'âge, dans le sillage du nouveau modèle de croissance économique, thème phare de la dernière tripartite, ne manquera pas de faire des vagues dans les tout prochains jours. Outre la Centrale syndicale, le patronat y est pour beaucoup dans cette décision. En effet, les organisations patronales, à commencer par le Forum des chefs d'entreprises (FCE), ont émis le souhait, non seulement de supprimer la retraite sans condition d'âge, mais d'augmenter l'âge de retraite à 65 ans. Les réactions ne vont pas tarder à pleuvoir. M. A. C. 3 Après une grève de deux jours Les vétérinaires publics reprennent le travail Par Rachid Chihab Le Syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l'administration publique (Snvfap), a mis fin hier, à sa grève de trois jours entamée dimanche dernier. Selon sa secrétaire générale du syndicat, Mme Saïda Akali contactée par nos soins, la suspension de cette action de protestation a été prise lundi par le bureau national du syndicat suite aux assurances données par le Premier ministre quant à l'aboutissement des revendications des vétérinaires de l'administration publique. «Pour montrer notre prédisposition au dialogue et à la concertation avec les pouvoirs publiques que nous avions décidé de geler notre mouvement de protestation», a-t-elle affirmé. Elle précise que son syndicat a pris connaissance du message du Premier ministre par le biais du ministre de l'Agriculture. Ainsi, les deux parties, à savoir le partenaire sociale et les ministères de la tutelle vont tenir au cours des prochains jours des séances de travail dédiées à la résolution des problèmes exposées par les vétérinaires de l'administration publique. Par ailleurs, elle affirme que le gel de la grève ne veut nullement dire l'abandon de la lutte syndicale. «Nous n'allons pas céder sur nos revendications. Si les pouvoirs publics ne donnent pas une suite favorable à nos revendications, nous allons reprendre le chemin de la protestation», a-t-elle fait savoir. Elle enchaîne : «Une réunion du bureau national de notre syndicat est prévue la semaine prochaine pour faire le point sur les négociations et décider des actions à entreprendre». Faisant le bilan des deux jours de grève, notre source se dit satisfaite, voire très satisfaite du degré de la mobilisation de sa corporation. «Plus de 95% des 2 000 vétérinaires de l'administration publique ont fait grève les 5 et 6 juin. C'est une réussite pour notre organisation syndicale», a-t-elle indiqué. Quant aux revendications exprimées, Saïda Akali affirme que son syndicat demande la révision du statut particulier du vétérinaire de l'administration publique, la médecine de travail, la classification des vétérinaires par la Fonction publique, la révision des primes et la restructuration du service vétérinaire. Il demande aussi la réorganisation du service vétérinaire de sorte à le rendre autonome par rapport aux directions de l'agriculture. Pour rappel, cette action de protestation a provoqué des perturbations aux nivaux des abattoirs qui enregistrent à chaque début de Ramadhan une grande influence. R. C. Blocage de projets d'investissement en Algérie Zaïm Bensaci pointe du doigt l'administration Par Nacera Bechar D ans une conjoncture économique difficile dans laquelle le gouvernement vient d'adopter dans le cadre de la tripartite un nouveau modèle pour assurer une croissance de 9%, le phénomène de la bureaucratie bloque toujours les projets d'investissement. C'est un constat confirmé hier par le président du Conseil national consultatif de la petite et moyenne entreprise, Zaïm Bensaci. Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, le président du Conseil national consultatif de la petite et moyenne entreprise évoquent les difficultés auxquelles fait face l'investisseur, à savoir la bureaucratie, l'accès au foncier et au crédit. M.Bensaci parle d'une «mentalité qui règne au sein de l'administration» et qui bloque selon lui les projets d'investissement. A cet effet, ce responsable appelle a changer les structures mentales des responsables administratifs en charge de l'investissement. Selon lui «900 000 PME existantes restent insuffisantes par rapport aux potentialités que recèle le pays». Ce qui veut dire que l'objectif de création de deux millions d'entreprises à l'horizon de 2015 n'a pas été atteint. M. Bensaci se dit convaincu que «l'encouragement et le renforcement du réseau des PME ne pourront se réaliser que par une décentralisation territoriale, seule à même de permettre de mieux localiser les bassins à vocation économique ainsi que les types d'investissement à y entreprendre». Il faut dire que le phénomène de la bureaucratie comme blocage des projets d'investissement est reconnu par de hauts responsables, dont le Premier ministre, Abdelmalek Sellal . Il avait promis que le problème du foncier industriel sera réglé alors que depuis une année, il avait fait cette même promesse, mais les choses ne semblent pas s'améliorer. Et on se demande pourquoi l'administration ne marche pas sur la même ligne que les réformes engagées ? Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait rassuré, dimanche dernier, les organisations patronales quant à la détermination des pouvoirs publics à faciliter davantage l'investissement, et a instruit les walis de lutter contre la bureaucratie qui entrave l'affectation du foncier industriel. Il a chargé les walis présents pour la première fois à la tripartite de résoudre le gros problème du foncier industriel en collaboration avec les ministères de l'Industrie et de l'Intérieur. «Réglez-nous le problème du foncier. Vous avez toutes les prérogatives pour le faire. Il faut juste préserver les terrains à vocation agricole, et libérez le reste», a-t-il insisté en s'adressant aux walis présents à cette tripartite. Lors de leurs interventions à l'occasion de la tripartie, les organisations patronales ont relevé essentiellement les difficultés d'accès au foncier industriel et ont demandé plus de facilitations à l'investissement. Le président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), Ali Haddad, a estimé que la mise en place d'un modèle de croissance économique efficace exigeait de lutter contre la bureaucratie, de faciliter l'accès au foncier, de réviser les systèmes bancaire et fiscal et d'ouvrir aux investisseurs privés des secteurs qui leur sont inaccessibles, citant l'énergie et les transports maritime et aérien. Sur le plan fiscal, il a prôné la simplification et la décentralisation des décisions et l'application d'allègements fiscaux sur les capitaux réinvestis. Pour lui, la lutte contre la bureaucratie peut s'opérer à travers la mise en place d'organismes spécialement dédiés à la gestion des dossiers d'investissement. Le président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), Boualem Merakchi, a aussi appelé à la lutte contre toute forme de bureaucratie et à une mise en œuvre rigoureuse du Pacte économique et social, signé en 2014, du fait qu'il comporte les fondements d'une économie basée sur l'entreprise et la rentabilité. N. B. 4 ACTUEL Les DEBATS N° 1627 - Mercredi 8 Juin - 2016 Opération solidarité Ramadhan Un couffin sans retard est-il possible ? Malgré les milliards dégagés chaque année par l'Etat pour venir en aide aux démunis, le retard dans la distribution et les blocages bureaucratiques ont, à chaque Ramadhan, pénalisés les familles nécessiteuses. Par Massi Salami A u lieu que les colis alimentaires et autres aides pécuniaires parviennent aux concernés, au moins avant le premier jour de ce mois sacré, l'on assiste à des cas où le couffin n'est remis que plusieurs jours après la fin de Ramadhan. Cette année, la ministre de tutelle affirme que l'opération se déroule dans de bonnes conditions, mais l'on ne peut savoir avec exactitude, pour l'instant, ce qui se passe réellement sur le terrain. En fait, à Illizi, à titre d'exemple, l'opération de distribution des colis contenant des produits alimentaires de base au profit des familles nécessiteuses se poursuit. D'un montant de 61 millions de DA, l'opération devra per- mettre l'attribution de 2 000 colis alimentaires au profit des nécessiteux de la commune d'Illizi, 1 600 autres pour les familles démunies de In Aménas et Debdeb, 796 autres dans la commune de Bordj El Haouès et 1 040 colis dans la commune de Bordj Omar Driss, a précisé le directeur de wilaya du secteur. Toutefois, l'on aimerait plutôt apprendre que l'opération en question a été achevée à la veille du Ramadhan pour que les responsables soient certains que toutes les familles ont de quoi «affronter» les grandes dépenses. Contacté, hier, pour connaître les mesures prises afin d'assurer que le couffin parviendra dans les meilleurs délais aux concernés et que les problèmes des années précédentes ne se reproduisent pas, la cellule de la communi- cation du ministère de la Solidarité restait injoignable. Avant-hier, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem, a affirmé à Djelfa l'attachement de l'Etat à toutes les opérations de solidarité en conformité avec les instructions du Président de la République. «L'Etat n'abandonnera pas les campagnes de solidarité», a assuré la ministre en marge d'une visite de travail, soulignant l' «aisance» avec laquelle s'est déroulée l'opération «Solidarité Ramadhan» de cette année, durant laquelle «aucune observation ni critique» n'ont été enregistrées, a-t-elle relevé. Selon elle, contrairement aux éditions précédentes, «l'opération de solidarité de cette année s'est déroulée Durant ce mois sacré Des imams algériens pour diriger la prière des tarawih en France dans de bonnes conditions». «La solidarité ne devrait pas se limiter au mois sacré, mais s'étendre à toute l'année, car les Algériens en sont capables», a-t-elle néanmoins estimé, réaffirmant l'attachement du gouvernement à cette opération «Solidarité Ramadhan», décidée par le Président de la République depuis 2000. Malgré le discours positif de la ministre, il faudra toutefois attendre quelques jours pour savoir si réellement les aides en question ont été acheminées dans les délais et les erreurs du passé étaient évitées. Cela d'autant que l'opération «Solidarité Ramadhan» est lourde en raison des milliers de personnes concernées, mais aussi des lacunes et autres détournements enregistrés à chaque fois. M.S. Au total 120 imams sont venus d'Algérie pour officier tarawih, une prière exceptionnelle du soir durant le mois du Ramadhan, a-ton appris lundi de la Mosquée de Paris. En plus des imams détachés d'Algérie, qui sont déjà en France, ces nouveaux venus ont été dispatchés dans plusieurs mosquées et salles de prière dans le territoire français, sous la tutelle de la Mosquée de Paris. Ils devront également animer des causeries (dourousse) durant tout le mois sacré, qui a débuté lundi en France, a-t-on ajouté de même source, soulignant qu'ils ne feront pas les prêches du vendredi, mission incombant exclusivement aux imams détachés pour une durée plus longue, qui sont au nombre d'une centaine. Lors de son audition par une commission du Sénat, la semaine passée, l'ambassadeur d'Algérie en France, Amar Bendjama, avait annoncé la venue prochaine d'une vingtaine d'imams détachés du ministère algérien des Affaires religieuses et des Waqfs, après avoir passé un concours national. Un des critères principaux dans le choix des imams pour une mission en France est la maîtrise de la langue française, dans la mesure où les prêches et les causeries sont assurés en arabe et en français. «La majorité des fidèles est une population de jeunes, nés en France ou résidents depuis plusieurs années, ou des populations qui ne connaissent pas bien l'arabe. C'est la raison pour laquelle, les prêches et causeries sont bilingues», a-t-on précisé, annonçant le déploiement prochain d'une caravane culturel à travers toutes les régions de France pour animer des conférences autour de l'Islam. Par ailleurs, les mosquées et salles de prière sont mobilisées durant le mois de Ramadhan pour offrir un repas de rupture du jeûne (f'tour), a-t-on indiqué. En effet, des associations ont déjà lancé des opérations de collecte de denrées alimentaires non périssables dans les principales villes d'Ile de France et ailleurs pour offrir le f'tour aux plus démunis et à des réfugiés syriens. T. A. Ramadhan en Russie Piété et travail malgré les 20 h de jeûne pour les musulmans L es musulmans de Russie ont entamé lundi avec ferveur le mois sacré de Ramadhan 2016 où ils devront comme chaque année, accomplir quotidiennement un jeûne de près de 20 h, plus précisément 19h24 minutes, selon le calendrier officiel rendu public à Moscou. Malgré ces longues heures de piété et d'abstinence - de 1h45 mn du matin jusqu'à 21h09 - les jeûneurs russes affichent calme et sérénité dans leur spiritualité. Ils devront toutefois s'armer de force et d'endurance pour ne pas chambouler leur train de vie. Comme chaque matin, chacun d'eux devra aller, avec détermination, à sa besogne, avant de rentrer le soir pour la rupture du jeûne. «Nous sommes tenus de concilier travail et piété. En vérité, ces deux activités sont intimement liées en Islam», a indiqué à l'APS, le gérant d'un magasin Halal à Moscou près du quartier Prospect Mira. «Le Ramadhan, c'est aussi un mois de travail et de labeur, car il permet à beaucoup de personnes durant cette période d'effectuer des petits commerces pour subvenir à leurs besoins», a-t-il ajouté. La capitale Moscou, à l'instar de beaucoup de villes dans le monde, possède des lieux favoris où les familles musulmanes pourront s'approvisionner et effectuer des achats «spécial Ramadan». On y trouve notamment le marché de Kievskaya, réputé pour le commerce de la viande, ainsi que le restaurant Marina Roche qui prépare une grande variété de plats durant le mois de Ramadhan. Côté culinaire, chaque région à ses spécialités. La «khartcho», soupe rouge d'Azerbaidjan, est très prisée, de même que la samosa (genre de bourek avec de la viande). Pour la boisson, c'est l' «aira- ne», préparée à base de lait, qui est la favorite des jeûneurs à l'heure du F'tour. La nouvelle mosquée de Moscou : un lieu très prisé La nouvelle mosquée de Moscou, inaugurée le 23 septembre 2015, est un lieu incontournable pour les musulmans moscovites, compte tenu de sa dimension, aussi bien physique que spirituelle. En plus d'être un lieu de culte, cette mosquée qui est la plus grande d'Europe, est un véritable centre de rayonnement culturel. Conçu pour accueillir 10 000 fidèles sur ses 20 000 m², cette mosquée est équipée de sept ascenseurs et dispose d’une salle de conférence, d’une bibliothèque, d’un musée, d’une galerie d’exposition, d’un centre de presse, mais aussi de chambres d’hôtel répartis sur six étages. Outre l'accomplissement des prières, les fidèles y apprennent le Coran et assistent à des conférences et débats sur l'Islam. Inaugurée à la veille de l'Aid El Fitr de l'année dernière par le président russe, Vladimiri Poutine, cette imposante infrastructure symbolise la volonté de l'Etat d'affirmer la composante musulmane de la Russie qui compte plus de 20 millions de musulmans sur les 142 millions d'habitants. A l'occasion du Ramadhan 2016, les autorités religieuses de Moscou ont prévu des actions de solidarité et de bienfaisance. Ainsi, un chapiteau devrait être dressé dans un parc de la ville pour offrir quotidiennement 700 repas à la rupture du jeûne. Une action destinée, aussi bien aux jeûneurs, qu'aux personnes d'autres religions. Selon les organisateurs, c'est une opportunité pour présenter l'Islam aux hôtes qui vont partager le f'tour avec les musulmans tout au long de ce mois. La Russie compte plus de 20 millions de musulmans. Ils sont présents surtout dans les républiques de Tchétchénie, Ingouchie, Daghestan, les Adyghés, la Kabardino-Balkarie, la Karatchaevo-Tcherkessie, Bachkortostan et Tatarstan. Les plus importantes et les plus peuplées sont le Tatarstan et le Bachkortostan. A elle seule, la région de Moscou compterait un peu plus de musulmans que le Bachkortostan, soit près d'un million. En Russie, le centre politique et culturel de l'Islam est Kazan, capitale de la République du Tatarstan. Les Tatares, 6 millions d'habitants, sont le peuple musulman le plus nombreux en Russie. L'Islam fait partie des religions traditionnelles du territoire actuel de la Russie. Dans le caucase du Nord, par exemple, l'Islam y est implanté depuis plus de 1 300 ans, selon les historiens. Symbole de la bonne entente entre musulmans et orthodoxes, le Patriarche Kirill de Moscou et de toute la Russie a rencontré, dimanche à la veille du mois de Ramadhan, le président du Comité spirituel musulman central de Russie, Talgat Tadzhuddin. Les deux hommes ont évoqué la nécessité de réaliser davantage de coopération en vue de la sauvegarde de l'unité des peuples de Russie et de la paix entre les religions au sein du pays. R. N. N° 1627 - Mercredi 8 Juin - 2016 ACTUEL Les DEBATS 5 Les aberrations de la «sous-cculture» de l'aménagement du territoire La gouvernance territoriale bat de l'aile Avec plus de 40 millions d'habitants, un pays vaste de 2,4 millions de kilomètres carrés, dont 20 % supportent 80 % de la population, des changements climatiques qui se confirment un peu plus chaque année, un désordre urbanistique et architectural qui ne se dément pas, un environnement malade des rejets domestiques et industriels, l'Algérie fait face à d'immenses défis liés à la gestion de ses espaces et de ses ressources. Par Saâd Taferka L a désertification, thème rattaché spécifiquement au processus de stérilisation des terres à partir des Hauts-Plateaux, est en train de prendre un autre sens et une autre dimension, menaçant les parties les plus septentrionales du pays. Il est vrai que les célébrations de journées nationales et internationales en relation avec le thème de l'environnement, constituent, en quelque sorte, l'arbre qui cache la forêt. Le brouhaha sonore et publicitaire fait à l'occasion de certaines célébrations a fait reléguer au second plan le joyau, qui est la protection de l'environnement, des ressources végétales, animales et minérales. Le schéma national d'aménagement du territoire (Snat), adopté depuis une dizaine d'années, et les schémas directeurs pour les wilayas, inspirés du premier, sont reçus d'une façon froide, du moins sans grand enthousiasme, par les parties en charge de son application, particulièrement dans le cadre de la coordination intersectorielle. Les orientations du Snat poussent à la réflexion, établissent des axes scientifiques pour l'évolution de l'économie, de l'urbanisme et de toutes les activités des individus et de la collectivité. À y regarder de plus près, et au vu de l'anarchie urbanistique et architecturale, de l'insalubrité des villes et bourgades algériennes, de l'inadéquation entre les besoins et les ressources générées par une répartition bancale de la population sur le territoire, le schéma de l'aménagement du territoire demeure lettre morte. Une sorte de document classé et archivé qui n'a que très peu de prolongement sur le terrain. La notion d'aménagement du territoire telle qu'elle est déclinée, entendue et mise en application dans les pays industrialisés regroupe les concepts de développement durable, de décentralisation et de bonne gouvernance. C'est une véritable passerelle notionnelle et de politique de développement vers laquelle converge un faisceau d'axes où s'imbriquent le mode de gestion de l'espace, la division du territoire, la gestion des ressources naturelles, la répartition des populations, la distribution des infrastructures de communication et de desserte, la production et la consommation de l'énergie, les politiques industrielle, agricole et touristique et la gestion environnementale. Chaque secteur enfourche seul son cheval En Algérie, malgré les idées généreuses et innovantes développées par le ministère de l'Aménagement du territoire depuis une dizaine d'années, la politique de l'aménagement du territoire continue à souffrir des incohérences et du déficit de coordination qui grèvent les politiques sectorielles. Ces dernières, malgré les échecs patents de beaucoup de projets en raison de la distance qu'ils ont prise par rapport aux implications et relations dialectiques censés les soutenir et les animer avec d'autres projets, continuent à «enfourcher» solitairement chacune leur cheval. Pourtant, au niveau des wilayas, il existait, jusqu'en 2011, une instance - qui fait partie de l'exécutif - supposée être la colonne vertébrale de l'administration départementale. Il s'agit de la direction de la planification et de l'aménagement du territoire (Dpat). Son nom évoluera en direction de la programmation et du suivi budgétaire (Dpsb). Étrange paradoxe, cette institution se trouve parfois une simple «boîte postale» pour l'inscription, au sens comptable, des plans de développements sectoriels (PSD) et les plans de développement communaux (PCD). Outre les inscriptions des actions, elle les réévalue éventuellement selon l'évolution des marchés et sur proposition de la direction maître de l'ouvrage. Pendant le reste de l'année, elle suit les consommations des crédits de payement (CP) et les réoriente selon les besoins circonstanciels des directions. La notion d'aménagement du territoire y est complètement évacuée. Déjà, sur le plan des ressources humaines, la Dpsb est souvent confrontée à un déficit manifeste en techniciens et cadres répondant aux profils de l'aménagement du territoire (écologistes, aménagistes, géographes, urbanistes, paysagistes, démographes,…). En matière de statistiques, cette institution se contente - pour élaborer les monographies annuelles - de reprendre les chiffres des directions techniques de la wilaya ou des APC. Même si elle est tentée de vouloir affiner les chiffres ou en obtenir d'autres d'une autre nature, elle n'en a pas les moyens matériels et la ressource humaine nécessaire. Du fait de cette situation peu reluisante et peu claire, des aberrations et des distorsions naissent lors des inscriptions de programmes de développement. On est souvent amené a appliquer des coûts standards pour des projets situés sur des reliefs et des sites forts différents. La justification d'une éventuelle différenciation ne peut pas être défendue du fait de l'absence d'études ou de normes techniques sur lesquelles s'appuierait cette institution. Un passif et des distorsions Au niveau du ministère de l'Aménagement du territoire, la réflexion du début des années 2000 a abouti au Schéma national de l'aménagement du territoire adopté en 2004. Celui-ci s'est donné pour ambition de projeter l'Algérie aux horizons de 2025. Une révision de ce schéma, à l'horizon 2030, a été proposée en 2015 par Amar Ghoul, ministre de l'Aménagement du territoire et du Tourisme. Les projections du Snat s'articulent autour de l'espace, de la répartition des populations et de la gestion des ressources, de manière à installer un développement harmonieux, équilibré et bien intégré. Un développement qui se base sur les vocations des régions et des sites, et qui tend à valoriser les potentialités et réduire les contraintes. Même si les structures administratives et les services techniques chargés de ce secteur important de l'économie nationale ont été installés depuis longtemps, au même titre que tous les autres services disposant, tout à la fois, des attributs techniques et de puissance publique, l'action et l'efficacité sur le terrain laissaient à désirer, particulièrement à l'ombre de la rente pétrolière, pendant les décennies 1970 et 1980 du siècle dernier, sachant que des cadres et techniciens qui étaient chargés de l'administration territoriale et de l'économie nationale, il n'était requis esprit d'imagination ni créativité particulière. Les manifestes distorsions de la répartition spatiale de la population, des investissements et de la gestion des ressources - ce dernier terme étant entendu ici dans son acception la plus large qui recouvre le capital foncier et ses gisements (hydraulique, minier, agricole, faunistique, floristique,…) constituent, pour les techniciens et praticiens de l'aménagement du territoire, l'un des points les plus inadmissibles des politiques publiques depuis l'indépendance. Même si le lexique moderne à imprimé ses mots et son style- aménagement du territoire, développement durable, sauvegarde de la biodiversité - qui fait florès au sein des bureaux d'étude et des départements techniques de certains ministères, les préoccupations relatives à la gestion des territoires ont accompagné les différents plans de développement des pays avancés et de beaucoup d'autres pays dits émergents. L'Algérie, qui s'est dotée depuis les années 1970 de structures administratives inhérentes à l'aménagement du territoire, s'est rapidement laissée griser par la rente pétrolière qui a permis une urbanisation effrénée et anarchique, suivie de pôles industriels autour de certaines grandes villes. Cette situation a drainé des populations de l'arrière-pays montagneux et steppique au point où l'exode rural est devenu une réalité que l'on ne peut exclure des projections et politiques publiques. En porte-à-faux N'ayant pas systématiquement intégré la dimension de l'aménagement du territoire dans ses différents programmes de développement, l'Algérie vit cette lacune de vision territoriale et spatiale de développement (territoires et ressources) comme un déficit handicap majeur remettant en cause la synergie du capital humain avec le cadre physique et biotique du milieu. Ces distorsions se manifestent concrètement par les distinctions injustifiées des degrés du niveau développement des différentes régions du pays, par l'instabilité chronique des populations actives appelées à gagner leur vie là où l'offre d'emploi est la plus présente, et, enfin par des réactions individuelles et collectives extrémistes, agressives et non encore adaptés au milieu citadin. Cela se traduit concrètement par la violence physique, le décrochage scolaire, la consommation et le commerce de la drogue, la création de lieux de débauche,…etc. Signe des temps, presque tous les ministères inscrivent - qui, avec conviction, qui, avec ruse - leur politique sectorielle dans le plan-directeur de l'aménagement du territoire de la wilaya. C'est une exigence de l'administration centrale du Premier ministère, mais dont l'application sur le terrain pose une multitude de problèmes, si bien qu'un grand nombre d'équipements publics, réalisés au cours de ces dernières années, ne fait référence à aucun plan d'aménagement. S. T. 6 Les DEBATS ÉCONOMIE Prix du pétrole Le Brent toujours au-dessus des 50 dollars Les cours du pétrole maintenaient leur tendance haussière hier en cours d'échanges européens sous l'effet de l'affaiblissement du dollar et les menaces pesant sur la production au Nigeria, dans un marché par ailleurs apaisé par l'attitude plutôt coopérative affichée par l'Arabie saoudite. N° 1627 - Mercredi 8 Juin - 2016 Le Nouveau Pack Win Ramadhan100% Bladi de chez Mobilis Avec la venue du mois sacré de Ramadhan, Mobilis tient comme d'habitude à gâter ses chers abonnés post-payées, avec sa nouvelle promo Pack Smartphone Condor C7m + la WIN 3500 à partir de 990 DA seulement. 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Plusieurs installations pétrolières, concentrées dans la région du delta du Niger, ont été attaquées ces dernières semaines. La plupart de ces attaques ont été revendiquées par les Vengeurs du delta du Niger (NDA), un groupe aux intentions clairement séparatistes, qui dit militer pour une meilleure répartition des revenus de l'or noir au Nigeria. Par ailleurs, un nouveau groupe rebelle issu cette région pétrolière, la Force conjointe de libération du delta du Niger (JNDLF), a menacé lundi de mener des attaques imminentes contre des cibles stratégiques à travers le Nigeria. Selon les analystes de PVM, la production de pétrole nigériane aurait baissé de 170 000 barils par jour après les attaques d'oléoducs perpétrées ce week- end, permettant au Brent de s'installer au-dessus des 50 dollars le baril et de s'afficher au plus haut en près de huit mois tandis que le WTI devrait lui emboîter le pas sous peu. Le cours du Brent est en effet monté mardi jusqu'à 50,94 dollars, un maximum depuis le 12 octobre 2015. En outre, les prix du pétrole continuaient à bénéficier d'une nette dépréciation du dollar, accentuée lundi par un discours de la présidente de la Réserve fédérale américaine (Fed) Janet Yellen qui a semblé doucher tout espoir d'une nouvelle hausse des taux d'intérêt ce mois-ci. Or, tout report d'un nouveau resserrement monétaire américain, une perspective qui rendrait le dollar plus rémunérateur et donc plus attractif pour les investisseurs, tend à peser sur le billet vert, favorisant à l'inverse les achats de pétrole, libellés dans cette monnaie et donc rendus moins onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises. Par ailleurs, plusieurs analystes soulignaient que le WTI bénéficiait des dernières estimations sur les stocks du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud) établies par le cabinet privé Genscape, selon lequel ces réserves auraient baissé d'un peu plus d'un million de barils la semaine dernière. Le cours du WTI "pourrait se renforcer si cela est confirmé par les données de l'American Petroleum Institute (API) mardi et par l'Energy Information Administration (EIA, une antenne du département américain de l'Energie) mercredi", soulignaient les analystes de PVM. R. K. Céréales La facture des importations en baisse L a facture des importations des céréales (blé, maïs et orge) a baissé de plus de 28% durant les quatre premiers mois de 2016, mais les quantités importées ont enregistré un recul de moindre importance. Ainsi, la facture d'importation des céréales a reculé à 940,89 millions de dollars (usd) durant les quatre premiers mois de 2016, contre 1,31 milliard (md) usd à la même période de 2015 (-28,1%), a appris l'APS auprès des Douanes. Les quantités importées ont également été réduites, sauf pour le blé tendre, en s'établissant à 4,39 millions de tonnes (t) contre 4,85 millions t, en baisse de 9,5%, précise le Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes (Cnis). La facture d'importation du blé (tendre et dur) a reculé à 660,57 millions usd contre 871,76 millions usd (-24,23%), pour des quantités ayant atteint 2,83 millions t (contre 2,8 millions t). Par catégorie de blé, la facture d'importa- tion du blé tendre a reculé à 433,55 millions usd contre 544,75 millions usd (-20,41%), alors que les quantités importées ont légèrement augmenté à 2,17 millions t (contre 2,12 millions t). Pour le blé dur, la facture a baissé à 227,02 millions usd contre 327,01 millions usd (-30,6%), avec une baisse des quantités importées qui se sont établies à 665 386 t (contre 681 159 t). Concernant le maïs, les importations se sont chiffrées à 221,14 millions usd contre 346,94 millions usd (-36,26%) avec un volume importé de 1,23 million t contre 1,67 million t. Quant à l'orge, l'Algérie en a importé pour 59,17 millions usd contre près de 90 millions usd (-34,23%) avec une quantité de 324.520 t (contre 370.581 t). Si la facture des céréales a baissé à un rythme plus important par rapport aux quantités, cela s'explique par le recul des cours sur les marchés mondiaux des céréales depuis 2015 à la faveur de stocks abondants et de bonnes récoltes mondiales essentiellement. A ce propos, la FAO a indiqué, jeudi dernier, qu'en 2016 et pour la quatrième année consécutive, la production de blé dépassera sa consommation. Cela renforcera les stocks de la céréale la plus consommée au monde, qui atteindront leur plus haut niveau en 15 ans, avec des augmentations considérables en Chine et aux Etats-Unis. Cette organisation onusienne a ainsi revu à la hausse ses prévisions concernant la production céréalière mondiale pour 2016, la situant autour des 2.543 millions de tonnes, soit juste 0,7% en dessous du niveau record de 2014. Les prévisions concernant les stocks mondiaux de céréales ont été revues à la hausse pour atteindre les 642 millions de tonnes, tandis que les échanges mondiaux de céréales devraient baisser de près de 2% par rapport à l'année dernière pour atteindre les 369 millions de tonnes. Ghani I. Nouvelle promotion Ooredoo spécial Ramadhan Parlez en illimité avec 150 DA seulement Pour ce Ramadhan, Ooredoo revient avec une promotion exceptionnelle permettant à ses clients de bénéficier d'un nouveau forfait d'appels pour communiquer, sans limites, durant ce mois sacré. En effet, pour 150 DA seulement, les clients de Ooredoo bénéficient d'un forfait Voix illimité 24/24 vers le réseau Ooredoo valable jusqu'à 2h du matin du lendemain d'achat. Pour profiter de cette promotion et pouvoir communiquer librement durant ce mois sacré, le client Ooredoo peut acheter son forfait 24/24 en se connectant gratuitement sur http:// CHOOF.OOREDOO.DZ ou en composant le code *151*11#. Pour plus d'informations, le client peut contacter le service clients particuliers joignable sur le 333 ou le service clients entreprises joignable sur le 330. Cette promotion, accessible à tous les clients de Ooredoo à travers l'ensemble du territoire national, est valable du 1 jour jusqu'au dernier jour du mois de Ramadhan. Elle confirme la volonté de Ooredoo d'être à l'écoute de ses clients en leur offrant les meilleures offres aux tarifs les plus avantageux. Communiqué er N° 1627 - Mercredi 8 juin 2016 REGIONS Protection de l'environnement à Mila Sensibilisation des commerçants du marché hebdomadaire Une campagne de sensibilisation sur l'importance de l'hygiène et de la protection de l'environnement a ciblé les commerçants du marché hebdomadaire de la ville de Mila, a-t-on constaté lundi. L a campagne, lancée à l’initiative de l’association «Kaoukab El Ard», vise à sensibiliser les commerçants aux comportements idoines à prendre vis à vis de leur environnement et à banir certaines attitudes négatives dont le jet de papiers d’emballage, de sacs en matière plastique et autres déchets sans aucun respect des normes d’hygiène, a indiqué le président de l’association, Fouad Seraoui. L’initiative a été accueillie favorablement par de nombreux commerçants et clients, a ajouté M. Seraoui. L’association a appelé récemment les commerçants du marché hebdomadaire de Mila à lancer une opération de collecte des déchets à la fin de la journée dans l’objectif d’assurer la propreté des lieux et valoriser cet important espace commercial. Une exposition sur les plantes a été organisée par l’association «Kaoukab El Ard» à la maison de jeunes Mohamed Ladraâ de la ville de Mila avec la collaboration de plusieurs clubs et associations activant dans ce domaine dont le club environnemental de la maison de jeunes Tiberguent. Ce club, a souligné sa présidente Leila Ghichi, a organisé plusieurs activités dont des sorties de prospection, des actions de plantation et d’entretien d’espaces verts avec la participation de 40 jeunes (filles et garçons). L’exposition comprend un stand réservé aux roses et plantes d’ornement soigneusement présentées par le jeune Cherif Boubata, chargé d’entretenir le jardin public Rachid Chaâboub du centre ville. Abdelkader Laâmri (77 ans), président de l’association «Afak El Biaa» de Tedjnenat, créée en 2014, participe également dans la préservation de l’environnement dans cette commune. Selon lui, son association a commencé de se «débarrasser» des comportements négatifs affectant l’environnement à l’image de la prolifération des sacs en matière plastique à proximité du célèbre marché hebdomadaire. Pas moins de 3.000 plants d’arbustes ont été plantés dans la même commune par cette association, selon le même responsable. Des étudiants universitaires ont pris part à l’opération de collecte des sacs en plastique dont Nouar Lazhar, étudiant en troisième année au département des sciences vétérinaires de l’université de Constantine, qui a précisé que plusieurs initiatives portant sur l’embellissement de la ville de Tedjnanet ont été récemment organisées. La collecte des déchets ménagers dans la wilaya de Mila a connu ces dernières années une nette amélioration à la faveur de la création de l’établissement Mila-Net chargé de l’enlèvement et du traitement des ordures ménagères au chef lieu de wilaya, a-t-on signalé. Y. T. Sur le prolongement de la frange maritime d'Oran Inauguration d'un nouvel espace vert U n nouvel espace vert, situé sur le prolongement de la frange maritime, a été inauguré, lundi, à Haï El Menzeh (ex-Canastel), par le wali d’Oran, en présence des directeurs de l’urbanisme et de la construction, de l’environnement , du président d’APC d’Oran et de représentants d’associations. Aménagé sur une surface de 10 ha, ce nouveau espace vert, qui donne une vue imprenable sur la mer, non loin, du siège de la direction des forêts. Il fait suite à une série de réalisation relevant du grand projet urbain d’Oran dont l’espace vert de Sidi M’hamed (6 ha), le jardin «Méditerranée» (8 ha) et le jardin du Millénium, à Bir El Djir, qui en cours de réalisation sur une superficie de 17 ha et un autre espace vert au site du Millénium ( 1 ha), a expliqué le wali. Il a également souligné que cette réalisation sera gérée dans le cadre d’un contrat-programme entre l’APC d’Oran et l’entreprise «Oran vert». Quant à la gestion du parking de cet espace vert, il sera, provisoirement, sous la responsabilité de l’APC d’Oran jusqu’à la désignation de l’adjudicateur dans les tous prochains jours, a fait remarquer le wali d’Oran. Le chef de l’exécutif de wilaya a assuré que l’opération de réalisation d’espaces verts se poursuit de manière qualitative pour pallier au déficit que connait la ville en la matière et permettre à la population oranaise de profiter de ces sites. Il a insisté auprès du directeur d’»Oranvert», une entreprise communale chargée de la prise en charge de l’environnement, sur la nécessité d’adopter un règlement intérieur, une exigence des associations de l’environnement pour définir les responsabilités des uns et autres. Le coût de cette opération d’aménagement, qui comprend, le mobilier urbain, l’éclairage public, la voierie, le revêtement des allées piétonnes, balustrade et autres, est de 191 millions DA, a souligné le délégué du secteur urbain d’El Menzeh. T. L. Quatre projets de rénovation d’immeubles La wilaya d’Oran a bénéficié, en 2016, de quatre projets de rénovation de 600 immeubles du centre-ville d’Oran, a-t-on appris, lundi, du Directeur de l’office de promotion et de gestion immobilière. L’étude de ces projets a été achevée et concerne des immeubles sis à la rue Larbi Ben M’hdi et dans le quartier historique de Sidi Houari, a expliqué Mohamed Saber, a joutant que les travaux ont été entamés dans plusieurs sites. Les opérations de restauration sont confiées à l’OPGI, la direction de l’urbanisme et la construction (DUC), en collaboration avec la direction de la culture et le CTC qui se chargent de désigner les sites à restaurer. Le CTC décidera également de la conservation, de la rénovation des bâtis ou carrément leur démolition, si leur état de détérioration est irréversible. La rénovation des constructions du quartier de Sidi Houari doit se faire dans le res- pect des styles architecturaux des bâtis (musulman, espagnol, ottoman et européen) et de la valeur historique des biens, a-t-on ajouté. Le coût de ces quatre projets est estimé à plus de 5, 40 milliards DA, explique Mohamed Saber, qui souligne que ces opérations ne suffisent pas à restaurer le vieux tissu urbain de la wilaya d’Oran, composé de plus de 20.000 immeubles. R. O. Les DEBATS 7 Tribunal criminel de Ouargla 20 ans de prison ferme à l’encontre d’un narcotrafiquant Une peine de 20 ans de prison ferme, assortie d’une amende de 100.000 DA, a été prononcée lundi par le tribunal criminel près la Cour d’Ouargla à l’encontre de B.A (31 ans) pour détention et transport illégal de produits stupéfiants. Le tribunal criminel a acquitté, dans cette affaire, un autre individu, B.M (35 ans), pour insuffisance de preuves. Les faits de cette affaire remontent, selon l’arrêt de renvoi, à juin 2013, lorsque les éléments de la police judiciaires (PJ) de la Sûreté de wilaya ont procédé à l’arrestation, sur l’axe Ouargla-Touggourt, de deux (2) personnes (le conducteur et son convoyeur) à bord d’un camion de transport de marchandises en provenance de la wilaya d’Oran. La fouille du véhicule a permis la découverte de 30,27 quintaux de kif traité conditionnés en plaquettes et dissimulés dans des casiers, sous un chargement de pomme de terre. Le chauffeur du camion et son convoyeur avaient été déjà condamnés dans un précédent procès, et l’enquête étendue à la wilaya d’Oran, sur la base d’un mandat d’extension de compétence territoriale, a permis l’arrestation du dénommé B.A, jugé aujourd’hui en audience et considéré comme un élément important de ce réseau criminel spécialisé dans le trafic de drogue. Bechar Un budget pour le développement des communes frontalières Une enveloppe de 439 millions de dinars sera consacrée au renforcement des programmes de développement des communes et localités frontalières, au titre du budget complémentaire de la wilaya de Bechar pour l’année 2016, a-ton appris lundi auprès des services de la wilaya. Ce financement sera dédié aux actions de développement des communes de Mridja, Boukais, Lahmar, Tebelbella et des localités qui leurs sont limitrophes, a-t-on précisé. Il englobera aussi des actions de développement entrant dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie des habitants de ces régions, notamment la poursuite des raccordements des foyers aux réseaux du gaz naturel et de l’électrification rurale et la réalisation de nouveaux équipements publics et de petite hydraulique, selon la même source. Il est également prévu le renforcement des réseaux d’alimentation en eau potable et la réalisation de nouveaux réseaux d’assainissement dans ces mêmes collectivités. Riad D. 8 Les DEBATS RÉGIONS Tipasa 9 000 logements distribués après le mois de Ramadhan N° 1627 - Mercredi 8 juin 2016 Tizi Ouzou Rupture partielle de l’alimentation en eau potable Une rupture partielle dans l’alimentation en eau potable due à l’endommagement d’une conduite de distribution est signalée depuis dimanche soir dans quelques quartiers de la commune de Tizi-Ouzou, a-t-on appris, lundi, de la direction locale de l’Algérienne des eaux (ADE). Cette coupure a été causée par un glissement de terrain survenu vers 18h, au niveau de la cité Bourzazene (relevant du lotissement Tala Allam) et qui a emporté la conduite de distribution qui alimente cinq cités à savoir les Tours-villas, 5 juillet-240 logements, Tala Allam, Bourzazene, et les nouvelles coopératives de l’ex site «La carrière», qui ont été touchées par cette rupture d’alimentation en eau potable, a-t-on précisé. L’ADE a dépêché une équipe pour procéder aux réparations nécessaires en vue de rétablir l’alimentation en eau potable dans les meilleurs délais, a-t-on rassuré de même source. H. T. Pas moins de 9 000 logements publics locatifs (LPL) seront distribués à Tipasa après le mois de Ramadhan, a annoncé lundi le wali. I nvité au forum de la Radio chaine1, le wali Abdelkader Kadi, a assuré que des «instructions ont été données aux daïras et communes en vue de l’entame de la distribution de 9000 unités LPL dans les plus brefs délais, soit immédiatement après le mois sacré». L’opération concernera les communes ayant parachevé les enquêtes sociales et où les listes des bénéficiaires seront affichées en vue de laisser, éventuellement, place aux procédures de recours, puis à la distribution des clés, a-t-il précisé. Khenchela Il a également fait part de la remise de clés, au courant de cette semaine, de 150 logements AADL du programme de 2001, signalant, en outre, le règlement du problème du foncier concernant les projets AADL 2, à Tipasa, à l’exception du site de Chaàbia, destiné à abriter 660 unités. Le wali de Tipasa a souligné les efforts des autorités locales en vue du règlement des contraintes ayant retardé, jusqu’à décembre 2015, le lancement de plus de 18.000 logements de différents types, inscrits au titre des deux derniers quinquennaux. Il a signalé, dans ce sens, le lancement à mai dernier des chantiers de 7.000 logements (tous segments confondus), parallèlement à la relance des travaux de plus de 2.000 autres unités qui étaient à l’arrêt. La wilaya de Tipasa a bénéficié d’un programme global de plus de 75.000 loge- ments au titre des deux derniers quinquennaux, a-t-il ajouté. Par ailleurs, M. Kadi a lancé un appel aux investisseurs en vue de venir investir dans des projets touristiques à Tipasa où, selon lui, un manque en commodités d’accueil est accusé. Après avoir fait part du lancement d’un important projet dans la région, représenté par le village touristique «Tipasa Land», relevant d’un groupe international, le wali a souligné la réalisation programmée, dans la wilaya, de 288 autres projets, au titre des procédures gouvernementales visant l’encouragement de l’investissement. Sur ce total de projets, 86 seront réalisés dans le secteur touristique, alors que 50 le seront dans le secteur de la santé et 50 dans l’agroalimentaire, et ce, avec une prévision de création de 27.000 postes d’emploi. R. T. Constantine Des stations MSAN pour les nouvelles cités L a wilaya de Constantine a bénéficié d’un programme de réalisation de près de 60 stations d’accès multiservices MSAN (Multiservice Access Node) destinés essentiellement à raccorder les nouvelles cités aux réseaux téléphonique et d’internet, a-t-on indiqué lundi auprès des services de la direction locale d’Algérie télécom (AT). Ces nouveaux équipements, accordés à la wilaya au titre de l’exercice 2016, seront installés dans des cités «fraîchement occupées ou non encore occupées» dans les villes Ali Mendjeli, Massinissa et également dans les communes de Benbadis, Ouled Rahmoune et Ain Abid, at- on souligné de même source, faisant part de l’impact de cette opération dans l’amélioration des conditions de vie des citoyens en matière de services de télécommunication devenus aujourd’hui «indispensables». La direction locale d’Algérie télécom compte à travers ces actions «donner un plus» aux efforts consentis par l’Etat, en matière de relogement notamment, a estimé la même source, précisant que les efforts se multiplient pour permettre à l’ensemble des habitants des nouvelles cités à avoir accès à l’internet et au téléphone dès leur installation dans leurs nouvelles habitations. Il s’agit là, a ajouté la même source, d’un «choix stratégique» devant permettre à Algérie télécom d’accompagner les extensions urbaines que connaît la wilaya, et de «pallier les difficultés tech- niques souvent rencontrées lors de l’installation des équipements dans les cités déjà habitées». Cette opération vient s’ajouter à d’autres actions similaires réalisées ces deux dernières années et qui ont permis l’installation de près de 140 stations de même type à travers plusieurs régions de la wilaya, a-t-on affirmé à la direction locale d’Algérie télécom. Ces programmes, qualifiés «d’importants», visent l’amélioration des prestations téléphoniques et d’accès à l’Internet haut débit, la fluidité de la connexion et la réduction des pannes sur les réseaux téléphonique et d’Internet, a-t-on indiqué de même source. Bilal L. 36 000 actes d’assurance établis par la CRMA Pas moins de 36.000 contrats d’assurance de biens, des récoltes et de bêtes ont été établis en 2015 au profit des agriculteurs de la wilaya de Khenchela par la Caisse régionale de mutualité agricole (CRMA), a indiqué lundi le directeur de cet établissement, Salah Mezahdia. Un montant de 170 millions DA a été perçu par la CRMA, au titre des contrats d’assurance de biens agricoles, selon la même source qui précise que des indemnisations d’un montant de 74 millions DA ont été accordées durant 2015 à 3.900 agriculteurs suite aux dégâts dus entre autres à des incendies ayant été occasionnés à leurs engins, récoltes et animaux. La caisse qui compte sept antennes à Khenchela a mené depuis deux semaines une campagne de sensibilisation contre les risques d’incendies et les mesures préventives à mettre en place en direction des céréaliculteurs, selon Mezahdia. Le même cadre a estimé que l’assurance est une protection pour les biens et les récoltes contre les divers risques dont la grêle qui menace chaque année les vastes vergers de pommiers de Bouhmama. Il a notamment invité les agriculteurs de cette localité agricole à assurer leurs récoltes. R. R. Beni Saf-G Ghazaouet Etude de trois propositions du projet de la ligne ferroviaire T rois variantes concernant le projet de la ligne ferroviaire reliant Beni Saf (Ain Témouchent) à Ghazaouet (Tlemcen) fait l’objet d’étude, a-t-on appris lundi des services de la wilaya d’Ain Témouchent. Lors d’une rencontre tenue dernièrement à Ain témouchent, trois propositions ont été présentées, portant sur des distances de 53, 68 et 83 kilomètres. Les participants ont analysé les avantages et inconvénients de chaque variante, selon un communiqué de presse des services de la wilaya. Les données techniques de chaque tracé et les questions liées à l’impact économique et social du projet ont été abordées. Il est attendu que ce projet puisse avoir d’autres impacts sur le développement surtout dans le domaine du tourisme où il contribue à faciliter les déplacements des estivants, surtout que la ligne ferroviaire projetée reliera deux régions côtières, a-t-on souligné de même source ajoutant que ce projet devra désenclaver plusieurs zones rurales de la région. Une série de rencontres auront lieu dans les prochaines semaines pour discuter davatage de ce projet pourvoyeur d’emplois. Les chargés du dossier étudient tous les aspects du projet pour choisir la variante la plus appropriée. L’examen du projet implique plusieurs secteurs dont ceux des transports et des finances et les collectivités locales. Les études ont été élaborées par l’agence nationale de suivi des projets ferroviaires. R. K. N° 1627 - Mercredi 8 Juin - 2016 CONFLITS Les DEBATS 9 Syrie/Irak La pression militaire s'accroît sur l'EI La pression s'accroît sur le groupe Etat islamique, confronté en Syrie à des offensives de l'armée syrienne soutenue par la Russie et d'une alliance arabo-kurde appuyée par les Etats-Unis, et en Irak à l'avancée de l'armée irakienne sur la ville de Fallouja. E n Syrie, l'armée gouvernementale soutenue par l'aviation russe a avancé lundi vers une ville-clé pour le ravitaillement du groupe Etat islamique (EI), qui est également visé par une offensive séparée arabo-kurde appuyée par les Etats-Unis. Les forces du pouvoir syrien se rapprochent de Tabqa (nord) où elles entendent laver l'affront que leur avaient infligé les jihadistes en massacrant 160 soldats après s'être emparés de leur base en 2014. L'EI, qui compte entre 19 000 et 25 000 combattants dans les deux pays selon des estimations américaines, fait face à une double opération dans le nord de la Syrie. Celle du pouvoir a permis à l'armée syrienne d'arriver à 25 km de l'aéroport de Tabqa et à 24 km du lac Assad, un large réservoir d'eau dans la vallée de l'Euphrate, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (Osdh). Tabqa est situé à une cinquantaine de km à l'ouest de Raqa, la capitale de facto du califat autoproclamé de l'EI. Selon l'Osdh, la plus importante prison de l'EI, où auraient été incarcérés des otages occidentaux, se trouve à Tabqa, qui compte aussi des champs pétroliers vers le sudouest. «Tout ceci fait de Tabqa un objectif militaire, économique et symbolique très important», a déclaré à l'AFP le directeur de l'Osdh, Rami Abdel Rahmane. La coalition arabo-kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS) est, elle, à 60 km au nord de Raqa et n'avance plus vers le sud car son objectif prioritaire est la prise de Minbej, une localité stratégique pour les Kurdes. Forte résistance Mais à Minbej, située dans la province d'Alep, les combattants kurdo-arabes font face à une forte résistance bien qu'ils encerclent la ville par le nord, le sud et l'est. La tâche est d'autant plus difficile pour les troupes au sol que quelque 20 000 0personnes résident dans cette localité et que la coalition conduite par les Etats-Unis veut éviter que ses avions ne commettent un bain de sang. Minbej se situe sur l'axe que l'EI utilise pour faire transiter hommes, armes et argent de la frontière turque -- à une trentaine de km plus au nord -- vers son fief de Raqa. Les FDS, dominées par les Kurdes, sont parvenues depuis le 31 mai à s'emparer de 42 villages et fermes de la région aux mains des jihadistes et à surveiller le principal axe de ravitaillement des jihadistes entre Minbej et Raqa. Coordination informelle La concomitance de ces offensives contre l'EI soulève la question d'une coordination entre Moscou et Washington. «C'est clair qu'il y a une coopération entre la Russie et l'armée américaine. Il leur serait impossible de mener des raids dans la même région sans une coordination», a affirmé lundi à l'AFP une source du régime syrien. Il existe, selon cette source, depuis plusieurs mois à Baghdad «une chambre d'opération militaire commune de lutte contre l'EI regroupant des officiers syriens et irakiens avec la coopération des Russes et des Afghanistan Le président condamne le meurtre d'un journaliste et de son interprète L e président afghan, Mohammad Ahsraf Ghani, a fermement condamné le meurtre d'un journaliste américain et de son interprète afghan dans la province d'Helmand, dans le sud du pays, a annoncé lundi le palais présidentiel. «Le président Ghani a condamné dans les termes les plus forts le meurtre du journaliste afghan Zabihullah Tamana et du photographe (américain) David Gilkey», a déclaré le palais dans un communiqué. Dimanche, David Gilkey de la Radio publique nationale des Etats-Unis (NPR) et son interprète Zabihullah Tamana étaient incorporés dans un convoi de l'Armée natio- nale afghane lorsque les assaillants ont tiré un obus de calibre 82 mm qui a malheureusement frappé le véhicule militaire Humvee où se trouvaient les infortunés journalistes dans le district de Marja de la province d'Helmand. «En visant sans distinction les journalistes, les talibans montrent leur atrocité contre des civils non-armés. Tamana et Gilkey, qui se trouvaient sur la ligne de front pour rapporter la véracité des faits, sont devenus eux-mêmes des victimes de la brutalité des taliban», déplore le communiqué. «L'histoire se souviendra des deux journalistes en tant que combattants pour la liberté d'information et d'expression. Et on se souviendra de ceux qui ont commis ce crime atroce comme étant des forces de la haine», ajoute le communiqué. Le président a également présenté ses condoléances aux familles des victimes. Plusieurs journalistes se sont rassemblés spontanément devant l'appartement de M. Tamana lundi matin à Kaboul pour présenter leurs condoléances à sa famille. Environ 50 journalistes ont été tués en Afghanistan ces quinze dernières années, dont six depuis 2015, selon Nai, une organisation de défense des médias en Afghanistan. R. I. Américains pour coordonner les grandes opérations contre le groupe jihadiste». Le Pentagone a rapidement démenti ces informations. Il n'y a pas de «coordination directe des activités sur le terrain» entre Washington et Moscou, a déclaré son porteparole, Peter Cook. La Russie «soutiendra activement» l'armée syrienne si celle-ci se trouve menacée à Alep (nord) et dans ses environs, a prévenu lundi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. «A propos de ce qui se passe à Alep et dans ses environs, nous avons prévenu les Américains. Ils savent que nous soutiendrons activement l'armée syrienne par les airs pour empêcher les terroristes de s'emparer de territoires», a-t-il déclaré. «Nous sommes en contact avec les Américains tous les jours», «il n'y aura donc pas de surprise», a ajouté M. Lavrov. En Irak, pris au piège de leur ville assiégée par les forces gouvernementales irakiennes, les civils de Fallouja tentent de fuir au péril de leur vie, mais les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) veulent les en empêcher pour les utiliser comme «boucliers humains». Des jihadistes «nous ont tiré dessus alors que nous quittions la ville par le Sud. Nous pouvions entendre les balles siffler au dessus de nos têtes tandis que nous rampions dans les champs», a déclaré une femme de 60 ans trop effrayée pour dévoiler son nom. D'autres rescapés ont raconté que des rafales de tirs s'abattaient sur eux alors qu'ils traversaient l'Euphrate sur des bateaux de fortune. A Amriyat al-Fallouja, une localité à une vingtaine de kilomètres au sud de Fallouja, le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) voit arriver tous les jours de nouveaux déplacés affamés et épuisés ayant fui les localités sous contrôle de l'EI. AFP Yémen La coalition militaire menée par Riyadh retirée L'ONU a décidé lundi de retirer la coalition militaire menée par Riyadh au Yémen d'une liste noire de pays et organisations qui tuent des enfants dans les conflits. Selon le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, l'ONU et Riyadh vont «revoir conjointement» le contenu du rapport qui accuse la coalition, et en attendant celle-ci est retirée de la liste annexée au rapport. Dans un rapport annuel qui détaille le sort des enfants victimes de conflits armés en 2015 dans 14 pays, l'ONU accuse la coalition d'être responsable à 60% du bilan de 785 enfants tués et 1 168 mineurs blessés l'an dernier au Yémen. La coalition s'est ainsi retrouvée sur une liste noire mise à jour régulièrement par l'ONU, aux côtés de groupes armés extrémistes responsables d'exactions contre des enfants. Avant la décision de retrait de la coalition de la liste noire onusienne, l'ambassadeur saoudien à l'ONU Abdallah Al-Mouallimi» ce rapport. Il a laissé entendre devant des journalistes que la publication de ce rapport risquait de nuire aux négociations de paix en cours au Koweït entre le gouvernement soutenu par la coalition et les Houthis. N. I. 10 Les DEBATS FRICAINES Burkina Faso Le président somme le Premier ministre de Transition de revenir au pays Le président burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré, a sommé dans la nuit de dimanche à lundi, l'ancien Premier ministre du gouvernement de transition, le général Isaac Zida, de revenir au pays pour rendre compte de sa gestion. M. Kaboré a même menacé M. Zida, mis en place après la chute du président Blaise Compaoré fin octobre 2014, de considérer son absence comme une «désertion», sans toutefois lui fixer d'ultimatum pour rentrer. Depuis son départ du gouvernement, M. Zida, qui est accusé de corruption dans un rapport officiel, est parti vivre au Canada auprès de sa famille qui s'y était rendue alors qu'il était en fonction. «Nous avons donné une autorisation d'absence au Premier ministre (Isaac) Zida qui est expirée depuis le 19 février», a indiqué M. Kaboré, interrogé par la presse à son retour d'un sommet de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao). "J'ai toujours rappelé qu'il était forcément indispensable et obligatoire qu'il (M. Zida) rentre parce que quand on assume des responsabilités à un certain niveau, on a un devoir de rendre compte, un devoir d'explication", a ajouté le chef de l'Etat à propos de M. Zida. Depuis la fin de la transition, un rapport officiel de l'Autorité supérieure de contrôle de l'Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) accuse M. Zida de détournements de deniers publics et d'enrichissement illicite. Il lui est également reproché de s'être octroyé avec certains de ses ministres, en violation de la Constitution, plusieurs milliers de mètre carré de terrain dans le quartier chic de Ouaga-2000, dans le sud de la capitale, à des prix réduits. Riad D. Pour renforcer la sécurité au nord du pays Vers le retrait de certains soldats au Mali L e Burkina Faso envisage de retirer une partie de son contingent déployé au Mali, pour sécuriser davantage le nord du pays, confronté depuis longtemps à des attaques d'individus non identifiés, a déclaré dimanche le président Roch Marc Christian Kaboré. Une discussion est engagée avec le président (malien) Ibrahim Boubacar Kéita, le représentant des Nations Unies à Dakar (Mohamed Ibn Chambas) et avec la (Mission onusienne au Mali) Minusma en vue de retirer certains soldats au Mali, a indiqué M. Kaboré à son arrivée à Ouagadougou, cité lundi par des médias. "Nous sommes d'accord que ces dispositions puissent être prises pour que nous puissions sécuriser plus la frontière du Nord (du Burkina Faso)", a-t-il dit, précisant que la question a été soulevée lors du 49 sommet de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao). Le Burkina Faso est le 11 pays contributeur de troupes au monde dans le cadre de missions onusiennes, dont plus de 1 740 hommes au Mali. e e Le Burkina Faso qui partage une longue frontière avec le Mali, est confronté depuis le 15 janvier, date à laquelle une attaque terroriste a fait une trentaine de morts à Ouagadougou, à des agressions lancées par des individus inconnus. Le 12 mai dernier, le chef des armées, le général Pingrenoma Zagré avait annoncé que le Burkina envisageait de retirer son contingent de 850 hommes au sein des casques bleus au Darfour pour faire face à la menace terroriste sur son propre sol. Riad D. Nigéria Le président Buhari est à Londres pour se faire soigner L e président du Nigeria, Muhammadu Buhari, est actuellement au Royaume-Uni pour se faire soigner. Il souffre d'une otite que personne n'est parvenu à soigner dans son pays. C'est donc à Londres qu'il s'est rendu pour recevoir de nouveaux soins. Sur Twitter, Femi Adesina, le responsable des relations avec la presse, évoquait 10 jours de vacances en Angleterre. Mais c'est bien un arrêt maladie en bonne et due forme pris par le président Muhammadu Buhari. Le chef d'Etat nigérian doit consulter un spécialiste à Londres pour soigner une otite persistante. Son médecin traitant et plusieurs ORL à Abuja n'ont pas pu le soulager. Âgé de 73 ans, Muhammadu Buhari souffre de l'oreille. Son audition a décliné à tel point qu'il a dû annuler trois visites en province ces 15 derniers jours. Jeudi dernier, il était attendu pour le lancement officiel des opérations de dépollution dans le Delta du Niger. Et c'est son viceprésident Yemi Osinbajo qui l'a remplacé au pied levé, dans un déplacement compliqué, avec la reprise des attaques rebelles contre les installations pétro- lières dans cette région. Après avoir démenti en début de week-end, le cabinet présidentiel a finalement pris soin de communiquer sur l'infection du président Buhari, tout en insistant sur le fait que le président n'était " pas malade ". Histoire de couper court aux rumeurs qui agitent surtout les réseaux sociaux et le microcosme politique nigérian. H. G. N° 1627 - Mercredi 8 Juin - 2016 Guinée Ebola a causé des situations «dévastatrices» à l'économie L'épidémie d'Ebola en Guinée a notamment causé des situations «dévastatrices ces dernières années» à l'économie du pays, a indiqué Carlos Lopes, secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Afrique (CEA) des Nations unies et secrétaire général adjoint de l'ONU . L' «analyse préliminaire montre que l'économique guinéenne a subi des situations dévastatrices ces dernières années, à cause notamment de l'épidémie d'Ebola et de certaines difficultés internes», a déclaré M. Lopes à la télévision nationale. «L'impact du virus Ebola a été ressenti au niveau macroéconomique, mais aussi au niveau social en Guinée», a-t-il précisé, estimant que «la Guinée est prête à la relance économique cette année». Une délégation de la CEA se trouve en Guinée depuis dimanche pour discuter avec les autorités locales de la relance économique en cette phase postépidémie d'Ebola. Elle a rencontré le chef de l'Etat guinéen, Alpha Condé et le Premier ministre, Mamadi Youla, pour discuter de la situation économique et monétaire de ce pays d'Afrique de l'Ouest. Au cours de son entretien M. Lopes a assuré à M. Condé la volonté de son institution d'apporter son expertise et son appui sur les volets statistique et social de la Guinée. M. Lopes s'est dit apprécier les réformes institutionnelles entamées par la Guinée et l'implication d'Alpha Condé dans la résolution de certains problèmes dans la sous-région africaine. R. A. RDC Contrat chinois pour la construction d'un barrage Les autorités congolaises ont signé lundi à Kinshasa un accord confiant à un consortium chinois la construction d'une centrale hydroélectrique de 240 MW, destinée à combler une partie du déficit énergétique freinant la production minière en République démocratique du Congo. Le barrage de Busanga, en aval de deux autres centrales existantes sur le cours supérieur du fleuve Congo au Katanga (sudest de la RDC), doit être réalisé dans «les cinq prochaines années» a déclaré Moïse Ekanga, directeur du Bureau de coordination de la coopération sinocongolaise après la signature. Le coût de la construction n'a pas été révélé. L'électricité produite doit être affectée prioritairement à la Sicomines (Société sino-congolaise des mines), qui a sorti sa première cathode (feuille de cuivre raffiné) en novembre. Cette coentreprise est le fruit d'un gigantesque contrat signé par Pékin et Kinshasa en 2007. Aux termes de cet accord, la Chine s'est engagée à construire des infrastructures (routes, hôpitaux, écoles...) en échange de concessions minières en RDC et de prêts à l'Etat congolais. R. N. 12 Les DEBATS EN DEBAT "ON DONNE À DAECH UNE IMPORTANCE MÉDIATIQUE DÉMESURÉE" N° 1627 - Mercredi 8 juin 2016 Les " médias " de Daech diffusent une propagande très réfléchie, notamment par l'image. Comment fonctionnentils ? Avec quels moyens et quelle stratégie ? Entretien avec Abdelasiem El Difraoui. Par Abdelasiem El Difraoui P ropos recueillis par Isabelle Didier, François Quinton et Philippe Raynaud, le 19 février 2016. Abdelasiem El Difraoui, a gagné de nombreux prix internationaux pour ses reportages et documentaires, notamment pour Le Siège de Bagdad, qu’il a réalisé, et pour Tahrir 2011, qu’il a coproduit. Il a conseillé le gouvernement allemand en matière de politique étrangère et est actuellement senior fellow à l’Institut de recherches sur la politique des médias et de la communication de Berlin. Sa thèse, dirigée par Gilles Kepel, a paru sous le titre Al Qaida par l’image. La prophétie du martyre (PUF, 2013). Quelque chose qui frappe d’emblée, ce sont les moyens qui sont déployés par Daech dans sa propagande : vidéos travaillées, organes de presse, utilisation intense des réseaux sociaux…Comment Daech organise-t-il sa propagande, quels sont ses moyens ? Abdelasiem El Difraoui : Pourquoi s’étonne-t-on que ces mouvements djihadistes aient des moyens de production à leur disposition ? Ils en savent plus sur le fonctionnement d’Internet et des jeux vidéo que sur le Coran. Parce que l’on n’a pas assez analysé ce phénomène. Depuis 30 ans, ces gens qui sont des professionnels de la communication ont tout essayé, ils ont leurs théoriciens médias, ils ont extrêmement réfléchi à ce qu’ils voulaient faire, à la narration qu’ils veulent construire, notamment à travers l’image et des codes visuels empruntés aux symboles de l’islam. Aujourd’hui, Daech a le grand avantage de bénéficier de tous les outils de la révolution 2.0, des réseaux sociaux. Par ailleurs, le prix des caméras HD et de l’ensemble du matériel a tellement chuté que faire une vidéo, un film d’horreur très spectaculaire va leur revenir à 5 000 ou 6 000 euros, c’est-àdire rien. Ils ont également du personnel très formé, leurs propagandistes sont vraiment des digital natives des enfants de l’âge numérique, des réseaux sociaux, du rap, nés dans cet univers et qui connaissent toutes les productions d’Hollywood, notamment ce qui a été produit de pire. Ils en savent plus sur le fonctionnement d’Internet et des jeux vidéo que sur le Coran. Ils ont également dans leurs rangs des théoriciens des médias, un département médias, qui, combinés avec leur moyens techniques, aboutissent à un mélange très explosif qui nous inquiète énormément quand on voit ce qu’ils sont capables de produire comme matériel de propagande… De nombreux articles de presse évoquent les publications de Daech (comme Dabiq), mais Al Qaida, déjà, avait des publications destinées à un public non arabophone, comme Inspirefabriqué au Yémen par un Américain. Donc, peut-on dire que ce qui se passe aujourd’hui correspond davantage à un changement de degré qu’à un changement de nature dans la communication djihadiste ? Oui, c’est un changement de degré, mais il se passe plusieurs choses. L’émergence des réseaux sociaux les a aidés, au début surtout, à construire une communication très diffuse, très décentralisée mais, à côté de ça, ils ont aussi une communication très centralisée. Ils ont des unités médias dans chaque district qu’ils administrent. Nous ne voyons qu’une infime partie de leurs productions car ils en réalisent énormément en direction des populations locales, ce que nos médias ne nous montrent pas. Aujourd’hui, ils recentralisent leur communication, il ne faut pas qu’elle se répande de façon incontrôlée parce qu’ils ont très peur des conséquences sécuritaires : tous ces jeunes qui ont tweeté, facebooké se sont rendus, souvent, géolocalisables. Leur message est une construction. Dabiq, ou DarAl-Islam par exemple (diffusés sur Internet), comme toute leur communication, reprend le symbolisme d’Al-Qaida et des organisations antérieures, ils l’ont remis au goût du jour, adapté à une jeunesse européenne mais aussi à une jeunesse arabe, donc à une jeunesse de plus en plus globalisée. Dans Dabiq, et c’est très intéressant, on trouve des hommages à Ben Laden, qu’ils revendiquent, afin de concurrencer et d’embêter Al-Qaida. Ces gens-là ont toujours utilisé la technologie dernier cri, les derniers effets spéciaux. Aujourd’hui, les caméras, les logiciels de montage sont devenus grand public, ce qui les aide énormément. A-t-on une idée du nombre de personnes qui travaillent dans les médias ou la communication de Daech ? Au moins quelques centaines. Déjà au niveau central, ils sont entre trente et quarante. Après, il y a tous ces gens que l’on ne voit pas, qui, dans chaque ville, s’occupent de l’information locale, à Mossoul, à Raqqa, etc. Cette production locale a-t-elle un contenu très différent ? À quels objectifs répond-elle ? Nous ne voyons en Occident qu’une infime partie de ce qu’ils produisent On voit déjà cela dans la revue Dabiq. Ils veulent montrer qu’ils sont capables d’assurer le ravitaillement des populations qu’ils contrôlent, ils montrent que les cliniques fonctionnent, que les différents services, comme le ramassage des ordures sont assurés, etc. Mais ce n’est souvent pas vrai. En même temps, il y a aussi les exécutions au niveau local décrétées par leurs tribunaux pour terroriser. Cela concerne des gens très ciblés localement dont, en Occident, nous n’entendrons pas forcément parler. Ils montrent également des aspects qu’ils estiment très « positifs » : comment sont distribués les stylos dans les écoles, les prêches d’un imam local de Daech… Nous ne voyons en Occident qu’une infime partie de ce qu’ils produisent vraiment. Cela marque-t-il une rupture par rapport à Al-Qaida ? Vous expliquez dans votre livre qu’Al-Qaida en Mésopotamie, le prédécesseur de l’État islamique, à commencer à filmer des actions humanitaires auprès de la population mais que ce type de contenu disparaît au profit de vidéos d’attentats et d’exécutions… Il faut être conscient que l’« État islamique » était encore affilié à Al-Qaida en 2006. Mais il y avait déjà à l’époque une controverse au sein d’Al-Quaida sur le fait de montrer ou non l’ultra violence. Il me semble important de le rappeler aujourd’hui. Peut-on déjà faire un bilan de ce que nous avons compris de cette propagande ? Si l’on veut poser les bases d’un travail de contre-propagande et de prévention, il faut une analyse et un décodage approfondi de cette propagande. Cela nécessite des bases de données centralisées auxquelles des chercheurs puissent avoir accès. Et le moment viendra où toutes ces images intéresseront réellement les historiens. Les Norvégiens sont les premiers à avoir constitué une base de données de ce type, à l’Institut norvégien de recherche sur la Défense (FFI), à Oslo. On trouve aussi des compagnies commerciales aux États-Unis, comme l’Intel Center, mais si l’on ne veut pas être dépendants d’eux, il faudrait archiver ces documents pour les générations à venir comme on l’a fait pour le nazisme. La France devrait mettre en place une banque de données de ce type, cela nous donnerait, au fil du temps, une clé de compréhension inédite. La propagande djihadiste est la première propagande qui a utilisé Internet à grande échelle pour la mobilisation Ce qui est aussi important à retenir, c’est que la propagande djihadiste est la première propagande qui a utilisé Internet à grande échelle pour la mobilisation. Il y a certes eu les altermondialistes, mais si on regarde cela historiquement, ce sont vraiment les djihadistes qui ont exploité, plus que n’importe quel homme ou mouvement politique en Occident, toutes les possibilités du web 2.0. Si l’on applique la théorie de la mobilisation des ressources asymétriques (avec très peu de moyens, on crée un impact énorme), c’est cela qu’ils ont réussi à faire et c’est vraiment impressionnant. Vous avez évoqué tout à l’heure les débats qu’il y avait eu sur la méga violence au sein d’Al-Qaida. Pourriez-vous revenir dessus ? Le chef d’Al-Qaida actuellement, qui était à l’époque le chef adjoint, de Ben Laden, l’égyptien Ayman al-Zawahiri, a écrit une lettre au fondateur de l’État islamique en Irak, Abou Moussab Al-Zarqaoui – surnommé le Boucher de Bagdad –, pour lui enjoindre de cesser les exécutions atroces, car il pensait que cela allait créer des réac- tions de rejet parmi les sympathisants potentiels. Il faut noter que cette ultra violence pornographique a une durée de vie très courte. Une fois que vous avez brûlé vif quelqu’un, une fois que vous avez coupé un certain nombre de têtes, le choc créé par ces images s’émousse, et « l’audimat » chute une fois que vous avez franchi un certain seuil. Les jeunes ne vont pas regarder 500 fois de suite ce genre de vidéos contenant des exécutions horribles. Il faut aussi rappeler que ces gens-là se situent et réfléchissent à l’échelle d’un temps très long. Ils ont très bien compris que le temps des médias européens ou mondiaux est un temps très court. Par exemple, après les attentats de novembre 2015 à Paris, ils ont diffusé leurs revendications deux semaines après, à un moment où l’actualité mondiale était très faible. Ils ont des archives de folie sur toutes nos productions qui les concernent Et contrairement à l’Ina (Institut national de l’audiovisuel), qui ne conserve pas les films djihadistes, eux ont des archives de folie sur toutes nos productions qui les concernent. Par exemple, Al-Qaida a réalisé un film en 2005 sur le 11 septembre 2001, Razzia sur Manhattan, qui dure 1 heure et demie, qui est extrêmement bien documenté avec tous les pirates de l’air du 11 septembre. Ils ont pris des extraits de très vieilles interviews des chaînes américaines ou même des extraits d’un film que j’ai fait sur Ben Laden[+]. Ils pratiquent une veille média extrêmement poussée, qu’on a du mal à imaginer. Ils conservent et archivent tout ce qui se dit sur eux. Ils le regardent attentivement et savent s’en resservir pour leur propagande. Quels sont les principaux objectifs de la propagande de Daech ? Il existe plusieurs niveaux d’objectifs. Premièrement, des objectifs de propagande classique : assurer le financement, le recrutement, semer la peur, etc. Mais il existe d’autres niveaux. Je pense qu’ils sont convaincus qu’ils vont rentrer dans une sorte de cosmologie ou de mythologie de l’islam. C’est, pour eux, une façon de s’immortaliser, d’écrire un grand récit, une épopée à la Star Wars, car tout cela, c’est une mise en scène avec déguisements. On peut très bien imaginer tous ces types en jean et tee-shirt, ou en costard, ou avec des costumes traditionnels. Ils essaient de créer leur grand récit et d’entrer ainsi dans le grand récit de l’islam, de créer une épopée, une saga. Ils mettent en scène leur mythe du salut qui se joue en deux fois. La première fois, leurs déguisements signifient : regardez-nous, nous sommes la vraie communauté des croyants, à l’exemple du Prophète, nous sommes les seuls vrais musulmans et si vous venez chez nous, tous vos péchés seront oubliés et si, en plus, vous vous faites exploser au combat ou lors d’une attaque suicide, vous allez rentrer au paradis avant les autres musulmans qui attendront, eux, le jour du jugement dernier… Quels sont les codes les plus importants des contenus médiatiques qui sont produits par Daech ? Qui est aujourd’hui le plus célèbre, le logo de Daech ou celui de Coca-Cola ? Déjà, certains codes vestimentaires instaurés par Al-Qaida. Ensuite, des codes qui leur sont propres : leur logo, qui est en fait le sceau du Prophète, est d’une puissance extraordinaire. On peut se poser la question : qui est aujourd’hui le plus célèbre, le logo de Daech ou celui de Coca-Cola ? Hier, à France 2, j’étais invité à participer à un débat avec les journalistes et les responsables de différentes émissions, et j’ai préconisé de ne plus montrer le logo de Daech qui est en fait un détournement total, un vol, puisque ce symbole appartient à l’islam tout entier. Et quand on le voit aujourd’hui, on ne pense pas “sceau du Prophète”, on pense : N° 1627 - Mercredi 8 juin 2016 c’est le logo de Daech. Donc, il ne faudrait plus le montrer. C’est un détournement extrêmement efficace. Ce qui demande une capacité d’analyse de ces détournements… En effet, et lors de ce débat, personne ne savait que le logo de Daech était en réalité le sceau du Prophète volé par Daech… Quel est le théoricien ou l’idéologue qui influence la stratégie médiatique de Daech ? Au niveau de la propagande, on cite toujours Abou Moussab Al-Souri, mais on peut se demander si de nouveaux théoriciens propagandistes ne sont pas à la manœuvre. C’est encore Al-Souri qui est de plus en plus cité par la presse française. Ce dernier dit qu’il faudrait créer une matrice du djihad et ne pas tout centraliser ni tout hiérarchiser. Son but est de créer une matrice qui peut être reprise par le plus grand nombre possible, stratégie qui s’adapte très bien au web 2.0. On peut aussi citer Abou Bakr Naji[+], dont je parle dans mon livre. Lui aussi a élaboré une théorie politique et une théorie des médias. Sa théorie politique préconise de créer le chaos total, son livre — publié sur Internet en 2004 — s’appelle d’ailleurs La Gestion de la barbarie. Son idée est la suivante : il faut créer un état de barbarie totale car les gens vont se tourner vers les djihadistes pour être protégés, ce qui va leur permettre d’enraciner un État islamique. Au niveau des médias, il préconise de détruire ce qu’il appelle le « halo médiatique mensonger » qui met en scène la soi-disant omnipuissance des États-Unis et leurs alliés, car les Américains et les Européens ne sont pas si forts : ce sont les films hollywoodiens qui donnent cette impression de force exagérée, qui font peur aux masses musulmanes comme aux masses opprimées dans le monde. En parvenant à démontrer cette illusion médiatique, il espère obtenir plus de soutiens. Daech retourne donc les codes hollywoodiens en médiatisant son ultra violence pour montrer à quel point l’Occident est faible. Et qu’ils sont capables de faire mieux qu’ Hollywood… Ces gens qui, normalement détestent les images, les ont retournées contre l’Occident En effet, ils veulent montrer qu’ils sont capables de faire plus fort, mais en organisant de vrais « spectacles » pour terroriser. Ce qui était déjà une partie de l’idée des attentats du 11 septembre 2001. La philosophe Marie-José Mondzain, dans sonL’Image peut-elle tuer ?[+], parle de façon très brillante de la façon dont ces gens qui, normalement détestent l’image, les ont retournées contre l’Occident. Comment expliquez-vous ce paradoxe, alors qu’ils se prétendent ultra-orthodoxes ? Parce que le djihad permet tout. Il est le sixième pilier de l’islam et, donc, ils considèrent que l’on peut tout faire pour parvenir à ses fins, mentir, boire, se déguiser, nier sa foi, tuer des innocents, utiliser les images… C’est bien pour cela qu’on les appelle djihadistes, en fait… Comment se positionnent les autres médias par rapport aux productions médiatiques de Daech, notamment les médias arabes, comme Al Jazeera ? Je pense que c’est fluctuant. Au début de l’insurrection syrienne, les Qataris était complètement contre Assad, c’est à dire en partie pro-djihadistes mais pas forcément proDaech — plutôt pro Al_Nusra ; aujourd’hui je ne sais pas. Je pense qu’ils n’ont plus vraiment intérêt à soutenir les djihadistes, mais il y a des enjeux géopolitiques de premier ordre pour les Saoudiens, à savoir contrer les Iraniens présents en Syrie avec tous les moyens, en même temps il y a eu aussi attaques djihadistes très violentes sur leur propre sol. La grande question, c’est le positionnement de nos médias La grande question, c’est le positionnement de nos médias. À chaque nouvelle vidéo de menaces, les médias en font état et s’y attardent, alors que l’analyse de leur stratégie est très peu faite et surtout, on se laisse envahir par leurs images. Or, si l’on regarde les dernières images de nos voisins du sud de la Méditerranée, elles donnent à voir soit les réfugiés, soit Daech et rien d’autre. On ne voit rien de la culture arabe, des jeunes Arabes qui résistent, des activistes démocrates qui existent encore en Tunisie et en Égypte. On ne voit que la terreur et les réfugiés. Cela créé des polarisations et des clivages énormes. On n’aperçoit même plus Les DEBATS nos voisins du Sud comme des êtres humains, on ne partage plus rien avec eux. On est complètement dominés par ces représentations qui peuvent, à terme, avoir des conséquences horribles. Quelle image de l’Occident Daech diffuse-t-il dans les territoires qu’il domine ? Ils nous connaissent beaucoup mieux que nous ne les connaissons leur propagande est axée sur une conspiration mondiale contre les musulmans. Daech vise plusieurs cibles : les régimes « apostats » arabes, les chiites qu’ils appellent les hérétiques, l’Iran, l’Occident, les Juifs, en fait tout le monde sauf eux. Il paraît qu’ils ont interdit les antennes satellitaires, parce qu’ils en ont très peur… Encore une fois, ils nous connaissent beaucoup mieux que nous ne les connaissons. Ils connaissent bien nos médias. Ils savent très bien comment ils fonctionnent. La télévision est le média le plus important dans le monde arabe : chaque foyer qui a un minimum d’argent, même les pauvres, ont des antennes satellitaires, ils sont scotchés devant, donc ils savent très bien à quoi ça ressemble. Trouvez-vous que l’on diffuse trop ces images, leurs images, dans les médias ? Absolument, et il faut arrêter. Par exemple, ce film sorti très récemment,Salafistes[+],c’est une catastrophe totale, c’est de la propagande pure pour Daech. Vous seriez partisan que ce ne soit pas diffusé au cinéma ? Non, mais l’interdiction à 18 ans me convient[+]… Mais ce film ne donne aucune clé de lecture et colle exactement à leur discours ! Il ne décrypte rien, c’est inadmissible ! C’est un très mauvais film à la base, mal monté. Il donne la parole à des djihadistes et les laisse parler, sans rien critiquer, au nom de l’islam. On voit les djihadistes dire : « On tue parce que c’est la charia », mais personne ne vous explique ce qu’est la charia. Personne ne sait ce qu’est la charia ! J’ai fait un film qui a été diffusé par Arte en 2008, intitulé Le Langage d’Al-Qaida, où tout est contextualisé. Mais dans Salafistes, il n’y a aucune explication. Imaginez, dans les années 1930, un documentaire dans lequel on montrerait dix nazis sans aucun commentaire, en France. On ne comprendrait pas ce qu’est le nazisme, mais on aurait relayé le discours nazi tout au long du film … Vous estimez que les États-Unis, concernant Daech mais même à l’époque d’Al Qaida, ont pris assez tôt conscience de l’importance de la propagande par l’image, mais que les Européens, eux, ont pris du retard… La France a pris un énorme retard La France, particulièrement, a pris un énorme retard. Pourquoi n’a-t-elle pas de banque de données ? Les Allemands ont, par exemple à Berlin, un centre de veille pour tout ce qui se passe sur Internet. Les renseignements ont des chercheurs qui peuvent intervenir publiquement. Les efforts de contre-propagande — terme que je n’aime pas, je préfère parler de contre-récit ou de récit alternatif — sont encore très pauvres, sans parler de leur ton. « Stop djihadisme », lancé par le gouvernement, etc., c’est quand même trop souvent une blague. Vous avez vu leur tweet « Arrivée à Raqqa, aussitôt veuve, enceinte, elle cherche depuis à se faire sauter » ? (ce tweet a depuis été corrigé). Ça ne va pas très loin notre effort de contre discours. Il faut vraiment mettre quelque chose en face. Il faut proposer des images positives de ce qui se passe dans le sud de la Méditerranée, chez nos voisins. Il faut élaborer des discours alternatifs très forts et subtils. Il faut dire, en effet, que la discrimination existe en France comme en Allemagne mais qu’un jeune a beaucoup plus de chances de s’en sortir ici que nulle part ailleurs. Il faut contrer la propagande djihadiste avec des arguments très très laïcs. Il faut réfuter leur idéologie. Il y a visiblement un manque de volonté politique pour réellement le faire. Combien de chercheurs aujourd’hui travaillent, comme vous, sur ces sujets en Europe et en France ? En Europe, je dirai peut-être une trentaine, une quarantaine de chercheurs et un certain nombre de jeunes étudiants veulent s’engager dans ce type de recherche. Quant à moi, je travaille depuis 30 ans sur le djihadisme, mais je ne veux pas devenir « djihadologue » pour le restant de mes jours. En Europe, les Norvégiens font un excellent travail, notamment le Centre de recherche de la défense norvégienne qui a des chercheuses et des chercheurs très brillants. L’un d’eux, Petter Nesser, vient de sortir un énorme livre sur le djihadisme européen. Ils ont, en outre, constitué une banque de données des films qu’ils mettent à jour et qui comporte des milliers de films. Le problème de l’Allemagne, c’est que cette recherche est trop éclatée. Les gens sont dans des universités à 500 km les uns des autres et les réseaux européens sont encore très faibles. Il existe une unité de recherche à l’université de Dublin qui s’occupe beaucoup, avec un centre londonien, de la propagande sur Internet. Ils ont obtenu 2 ou 3 millions d’euros de l’Union européenne, mais en France, nous n’avons pas réussi à mettre ça en place, ou trop peu, car le monde universitaire se bagarre en permanence. Comment vous qualifieriez les limites de la propagande de Daech ? Abdelasiem El Difraoui : Ils ont réellement très peu de choses à proposer de positif. Certaines personnes sont peut-être contentes de vivre sous Daech, parce que leur façon d’appliquer la charia a créé une certaine forme de stabilité. Comme en Afghanistan, ou dans d’autres régions, il vaut mieux avoir une mauvaise loi, certes, et soi-disant divine, mais appliquée avec des règles identifiables plutôt qu’un arbitraire total. À part ça, cette relative stabilité dans un monde qui a connu le chaos, ils ont très peu de choses à proposer. Pour un sunnite en Irak, il est parfois mieux de vivre sous Daech parce les règles sont claires. Daech ne commet pas de vexations permanentes contre les sunnites, par exemple. C’était pareil sous les talibans en Afghanistan. Au lieu de se faire taxer arbitrairement à chaque barrage, d’être rançonné par tel ou tel groupe, mieux valait l’ordre taliban. Daech fait alors valoir qu’il a rendu la région plus stable, plus sûre, qu’il n’y a pas de vols, qu’il existe une certaine démocratisation économique. Par exemple, le commerce du pétrole était vraiment aux mains du régime en Syrie, et là, il y a plein de petits entrepreneurs qui se mettent artisanalement à faire du raffinage dans leur cour. Donc, une partie de la population en tire bénéfice. Ceci dit, ils n’ont pas de projet sociétal à proposer. Même le califat, personne n’a défini ce que cela voulait dire réellement. De même, ils n’ont pas de projet économique. Le pire c’est qu’il n’y a pas de projet au sens culturel. Ils ne créent rien. Les gens là-bas adorent la musique, la poésie, faire la fête… mais ils n’en ont plus le droit. Leur préoccupation est avant tout eschatologique ? Oui, eschatologique et un calcul géopoli- 13 tique mais aucun projet culturel, scientifique ou de société. Ils ont pris en otage l’imagerie collective de l’islam Leur propagande se contente de dire : on va restaurer la gloire de l’islam des premières années et ils mettent ça en scène avec leurs mascarades et leurs costumes, avec le calife tout vêtu de noir, etc. Ils font appel à une symbolique du paradis perdu, de l’âge d’or perdu. Ils ont vraiment pris en otage l’imagerie collective de l’islam. Ils utilisent le mythe fondateur de toute une culture. Leur propagande est aussi très axée sur la théorie du complot. Il y a, selon eux, un complot mondial contre l’islam etc. Ils réactivent des blessures très réelles et très profondes infligées par les Européens. Par exemple, la première guerre aérienne dans cette partie du globe a eu lieu en Irak sous mandat britannique dans les années 1920 : des bombardements massifs des tribus chiites dans le sud. Aujourd’hui, on ne va pas bombarder Bachar el-Assad, mais on bombarde la population vivant dans les territoires syriens contrôlés par Daech. De même, Saddam Hussein a été longtemps armé par des gouvernements européens et américains, etc. Cela crée des sentiments d’injustice qui peuvent être très facilement détournés. Daech exploite très bien tout ça L’Éducation nationale aurait un rôle à jouer pour expliquer cela aux jeunes Français ? Évidemment, et elle le ne fait pas. Je trouve inadmissible que, dans les écoles, on n’explique pas ce qu’est le djihadisme, on n’explique pas non plus ce qu’est la grande culture arabo-musulmane, quels sont les liens entre les trois grands monothéismes, ce que l’Occident a appris des Arabes au niveau de la médecine, des mathématiques, de la philosophie, etc. Et ça, c’est essentiel parce que Daech ne veut pas entendre parler de ce genre de choses, mais alors pas du tout. Et hélas, cela ne se fera probablement pas, car nous sommes en France dans une année pré-électorale et que l’optique est complètement sécuritaire. Tout ce qui relève de la prévention est délégué à des hauts fonctionnaires qui peuvent servir de fusibles et pensent à leur propre carrière. Résultat, c’est l’immobilité car ils ont peur du Front national. C’est en tout cas l’analyse que font certaines personnes, qui travaillent làdedans et sont un peu critiques. Vous récusez le terme de contrepropagande. Comment faudrait-il appeler cela, selon vous ? Il faut des récits qui doivent contrer et démasquer leur propagande, leur bêtise affligeante Je parlerais plutôt de récit alternatif. Il faut des récits qui doivent contrer et démasquer leur propagande, leur bêtise affligeante, leurs détournements. Mais, ensuite, il faut construire des récits alternatifs. Il ne faut pas se positionner toujours contre, il faut dire « regardez, il existe toutes ces autres choses-là ». On leur donne un temps d’antenne démesuré, et c’est tomber dans leur piège Dans cet échange que nous avions, MarieJosé Mondzain, moi et les journalistes de France 2, l’un d’eux nous a demandé : «Vous avez une nouvelle vidéo de menace signée Daech, qu’est-ce que vous en faites ? Notre réponse a été : « Ne la montrez surtout pas, mais parlez de la menace pour ensuite très vite contextualiser et expliquer les réalités dans les théâtres du djihad». Chaque fois qu’il y a une actualité tragique, montrez aussi la culture qui existe, la vie de ces personnes. Par exemple, sur les réseaux sociaux on trouve une vidéo qui s’est diffusée viralement, réalisée par trois jeunes Syriens et Libanais réfugiés dans un pays scandinave : ils ont fait une chanson sur la beauté de leur culture, d’autres vidéos parlent de gens qui ont créé un orphelinat, etc. Alors qu’il y a des milliers de choses positives qui se passent encore dans ces pays, on donne la parole à Daech ! On leur donne un temps d’antenne complètement démesuré, et c’est tomber dans leur piège. La presse et l’Assemblée se mobilisent pendant 2 mois sur la déchéance de nationalité, qui ne servira a rien, et pendant ce temps on ne fait rien. C’est très dangereux de mettre tous ces gars ensemble, ça fait Djihad Académie Il est urgent de mobiliser de manière positive ! Regardez les centres de déradicalisation, annoncés par Manuel Valls : c’est juste un effet d’annonce et c’est très dangereux de mettre tous ces gars ensemble, ça fait un peu « Djihad Académie ». Ils vont faire ça quelque part dans le centre de la France, en Creuse, en commençant apparemment la matinée avec levée des couleurs, c’est aberrant… Tout ça pour dire qu’il est capital de comprendre tous les aspects de la radicalisation, parce que le djihadisme va continuer. 14 Les DEBATS KIOSQUE N° 1627 - Mercredi 8 juin 2016 Etats-U Unis Comment Hillary Clinton a fini par battre Bernie Sanders Juste après avoir déclaré sa candidature à la Maison-Blanche, en avril 2015, Hillary Clinton était partie sur les routes en minivan pour «gagner» le coeur des démocrates. Mais ce qui devait n'être qu'une promenade de santé s'est transformée en une campagne napoléonienne de 421 jours. S a cote de popularité s’est effondrée, elle a réveillé les dissensions dormantes au sein de la gauche américaine, et exposé ses limites de candidate, médiocre oratrice, hors concours par rapport aux véhéments Bernie Sanders et Donald Trump. Nouveau départ 12 avril 2015. Après des mois de faux suspense, Hillary Clinton se déclare dans une vidéo et un tweet, puis part dans un minivan à l’assaut de l’Iowa. La démocrate est ultra-favorite, première à se lancer dans la course, mais toute la mise en scène évoque l’humilité. Pas de grands meetings: Hillary Clinton passe deux mois à écouter, dans des tables-rondes et de petits déplacements, ostensiblement pour retisser le lien avec les Américains après huit ans de relative abstinence partisane. Pour cette seconde tentative, Hillary Clinton a recruté les meilleurs, débauchant des proches de Barack Obama. Son jeune directeur de campagne, Robby Mook, donne le ton dans une note interne: «Nous sommes disciplinés, guidés chaque jour par notre stratégie, pas des tactiques ou des idées ponctuelles». Une allusion aux dissensions de la campagne de 2008. Benghazi et e-mails Tandis que chez les républicains l’été est dominé par l’ascension de Donald Trump, la démocrate publie un programme détaillé. Mais elle ne parvient pas endiguer l’affaire La flamme Bernie 1er février 2016. La révolution politique promue par Bernie Sanders et sa dénonciation d’une «économie truquée» le propulsent dans l’Iowa, première étape traditionnelle des primaires, où il frôle la première place. Environ 80% des moins de 25 ans votent pour lui, une proportion qui restera constante à travers le pays. Mais Bernie Sanders se heurte bientôt au «pare-feu» de Hillary Clinton: en mars, la candidate rafle le Sud, où les Noirs démocrates sont majoritaires et la plébiscitent. Deux tiers des Hispaniques du Texas et de la Floride la choisissent. C’est durant ce crucial mois de mars qu’elle creuse un écart insurmontable en nombre de délégués requis pour l’investiture. de sa messagerie privée, qu’elle avait utilisée au mépris des consignes lorsqu’elle dirigeait la diplomatie au lieu du compte officiel (2009-2013). Ce n’est qu’en septembre qu’elle s’en dit «désolée», sans vraiment stopper l’hémorragie. 22 octobre 2015. Hillary Clinton survit à 11 heures d’audition sur les attentats de 2012 contre la mission diplomatique de Benghazi, en Libye, que les républicains mettent à son passif. Assaillie de questions, y compris sur ses e-mails, la démocrate reste impassible et prouve sa résilience. Sa prestation rassure son camp, surtout que le vice-président Joe Biden renonce à la défier aux primaires. Mais le sénateur du Vermont Bernie Sanders grimpe lentement dans les sondages, porté par des foules records. France Cinq morts dans un incendie en banlieue parisienne Cinq personnes ont trouvé la mort lundi soir dans un violent incendie d’origine indéterminée dans un immeuble de Saint-Denis, une banlieue populaire de la région parisienne, ont rapporté des médias locaux. L’incendie a éclaté vers 19H15 (17H15 GMT) dans un immeuble de quatre étages où vivaient plusieurs familles, et s’est rapidement propagé par la cage d’escalier en bois qui, selon des témoignages, était encombrée de valises et d’affaires. Les pompiers ont réussi à sauver six occupants dans des «conditions difficiles» car la structure de l’immeuble s’est partiellement effondrée et des portes blindées ont retardé leur progression, a expliqué un porte-parole des pompiers, le capitaine Yvon Bot, cité par l’AFP. L’incendie qui a mobilisé 80 pompiers a été maîtrisé vers 22H30 (20H30 GMT) au moyen de sept lances à incendie. Mais ce n’est que quatre heures plus tard que les pompiers ont découvert les corps calcinés de cinq personnes piégées dans leur appartement du 3e étage. Les victimes n’ont pas encore été identifiées, mais elles seraient une mère et ses trois enfants, deux filles âgées de 12 et 21 ans et un garçon de 15 ans, ainsi qu’une amie de la mère, selon les témoignages des voisins. Onze personnes ont été blessées au total, dont neuf légèrement, et trois sapeurs-pompiers. Une enquête, confiée à la police judiciaire locale, a été ouverte pour déterminer les causes exactes du départ de feu. G. L. Interminables primaires Mais Bernie Sanders est financé par une avalanche de petits dons et a les moyens de continuer sa campagne. Il engrange des victoires, déjouant les sondages dans le Michigan. L’amabilité du début de campagne disparaît. Il insinue que la favorite est l’instrument de l’establishment et des lobbys, et dénonce les millions de dollars gagnés lors de discours rémunérés en 2013 et 2014, notamment devant Wall Street. La démocrate répond en accusant le sénateur du Vermont d’avoir été l’ami du lobby des armes et d’être dilettante sur certains sujets. La persistance du socialiste démocrate illustre la relative faiblesse de Hillary Clinton, que plus de la moitié des Américains considèrent désormais «malhonnête». Le républicain Donald Trump s’amuse que la démocrate peine à mettre l’affaire dans le sac. Contre le milliardaire populiste, Bernie Sanders fait d’ailleurs mieux qu’elle dans les sondages, et c’est l’argument qu’il utilise pour tenter, en vain, de faire changer de camp les superdélégués démocrates, largement pro-Clinton. 6 juin. Ce sont pourtant ces superdélégués qui finissent par la faire passer au-dessus de la barre fatidique, selon l’estimation surprise de plusieurs médias américains à la veille du dernier «super mardi» des primaires. Une victoire due à cet establishment que n’a cessé de dénoncer Bernie Sanders. AFP Présidentielle au Pérou Le suspense devrait durer plusieurs jours L e suspense de l’élection présidentielle péruvienne devrait encore durer plusieurs jours: Pedro Pablo Kuczynski (centre droit) avait lundi une infime avance sur Keiko Fujimori (droite) et aucun des deux ne criait victoire. Après le dépouillement de 94,86% des bulletins, seules 74.266 voix séparaient l’exbanquier de Wall Street de la fille de l’ancien président péruvien Alberto Fujimori (19902000), actuellement en prison pour crime contre l’humanité. Selon ce résultat officiel encore partiel, M. Kuczynski obtenait 50,22% des voix et sa rivale de droite 49,78%, soit un écart de 0,44 point de pourcentage. Mais il faut encore compter avec le vote de certaines régions rurales, a priori favorable à Mme Fujimori, et avec le vote de l’étranger. Le chef des autorités électorales péruviennes (ONPE), Mariano Cucho, a déclaré lundi qu’une partie du vote de l’étranger était arrivé, mais qu’on attendait encore celui de certaines provinces, si bien que les résultats définitifs pourraient n’être connus que vers la fin de la semaine. A Lima, où se trouvent près des deux tiers des électeurs péruviens, M. Kuczynski a une minuscule avance de 0,2 point de pourcentage. «L’élection est trop serrée pour déclarer un vainqueur», a commenté l’analyste Adam Collins, du cabinet Capital Economics. «Un renversement de dernière minute en faveur de Mme Fujimori n’est pas à exclure». Dans le clan Fujimori, seul un député a évoqué un échec de la candidate de 41 ans: «Le rêve du fujimorisme n’est pas terminé, il est juste remis à plus tard», a déclaré ce parlementaire, Hector Becerril. Seize ans après la démission d’un Alberto Fujimori fuyant alors la justice, le Pérou a montré lors du scrutin à quel point il reste profondément divisé face à son héritage. Et même si le vote y est obligatoire sous peine d’amende, 17,5% des électeurs ont préféré s’abstenir. M. Kuczynski, économiste de 77 ans surnommé «PKK» (ses initiales ainsi que celles de sa formation, Peruanos por el Kambio) s’est voulu conciliant, promettant «un gouvernement de consensus» pour succéder au président de gauche Ollanta Humala, au pouvoir depuis 2011. «Nous ne voulons plus de dispute et de confrontation», a ajouté ce vétéran de la politique péruvienne, ancien Premier ministre. «Keiko», comme elle est appelée au Pérou, s’est dite «optimiste» dans l’attente des résultats définitifs, se montrant tout sourire comme durant la campagne où elle a tenté d’adoucir son image réputée froide et impénétrable. Largement favorite depuis des mois, Keiko Fujimori, candidate pour le parti Fuerza Popular, a été rattrapée par son rival, qui a profité du rejet suscité par sa concurrente. Car derrière Keiko plane l’ombre d’Alberto, son père, à la tête du Pérou de 1990 à 2000 et aujourd’hui âgé de 77 ans. Il a laissé le souvenir d’un homme à la poigne de fer face à la guérilla communiste du Sentier lumineux, au c?ur d’un conflit interne ayant fait 70.000 morts ou disparus. Son bilan sulfureux lui a valu d’être condamné à 25 ans de prison pour corruption et crime contre l’humanité, après une fuite rocambolesque au Japon. Au premier tour le 10 avril, Mme Fujimori avait obtenu 39% des suffrages contre 21% pour M. Kuczynski, tandis que son parti emportait la majorité absolue au Parlement. Mais durant la campagne, le camp Fujimori a subi des accusations de corruption, blanchiment d’argent et trafic de drogue. Des milliers de Péruviens ont manifesté pour dire «non à Keiko». AFP CULTURE N° 1627 - Mercredi 8 Juin - 2016 Les DEBATS Région de Boussaâda L'autre terreau de l'art plastique Inspiratrice d'oeuvres ethnographiques ou simples tableaux «osés» qui frisent parfois les limites du socialement décent, la ville de Boussaâda (M'sila) constitue un thème majeur de la peinture orientaliste en Algérie au point de former une Ecole d'art plastique qui demeure toutefois peu connue et inexploitée sur les plans académique, technique et culturel. P as moins de 150 plasticiens européens orientalistes sont passés à Boussaâda, et ont vécu de longues périodes dans la région, laissant chacun une empreinte plus ou moins marquante. Boussâda, havre de paix et de l'art Le Français Etienne Dinet, devenu Nasredine Dinet, vécut, se maria et mourut dans cette cité oasis du Bonheur (Saâda). Le belge Edouard Verschaffelt avait emboîté les pas de Dinet, immortalisant le patrimoine culturel et social de la région par des toiles éparpillées aujourd'hui à travers les musées d'Europe dont le pres- tigieux Louvre de Paris (France). Jules Van Biesbroeck et l'américaine Juanita Guccione (qui se maria avec son guide de la tribu des Oueld Naïl de Boussaâda) furent de ces artistes qui, fuyant la vie occidentale fortement matérialiste, trouvèrent dans la petite société boussaâdie cet autre inconnu, si différent et fort saisissant, aux allures paradisiaques. Nasredine Dinet a peint pas moins de 100 toiles de presque tout le quotidien des gens de Boussaâda. Les autres plasticiens européens dont les oeuvres se sont surtout intéressés au sensuel, surtout au corps de la femme, un thème plastique dans l'art occidental. C'est le cas de Khadhra, la danseuse d'Ouled Naïl de Jules Van Biesbroeck, Mariage dans l'Oued d'Edouard Verschaffelt ou encore Les baigneuses au bord de l'oued d'Etienne Dinet. Hormis cette «incursion» incompatible avec les valeurs sociales et violant le sens de la «horma», ces artistes ont immortalisé la simplicité de la vie des habitants de cette oasis, leur hospitalité et leur mode de vie, le nomadisme. Boussaâda, lorsque le vent du Sud souffle sur le Nord La caravane du Hadj (pélérinage aux Lieux Saints de l'Islam), les gens à la mosquée, la circoncision, la psalmodie collective du Saint Coran, la visite des saints ont également été peints par ses artistes européens, devenant par moment des peintres ethnographes par excellence d'une communauté attachée à ses traditions, au sens de l'honneur et à la religion sans pour autant être parfaite. En dépit de la puissance colonialiste occidentale du début du XX siècle, le vent qui avait soufflé, alors de Boussaâda sur la France ou encore la Belgique, fut une source d'inspiration intarissable pour de nombreux artistes plasticiens au point que certains d'entre eux ont changé totalement leur mode de vie et parfois leur religion à l'instar d'Etienne Dinet. R. M. e Un appel a été lancé par des associations Vers un plan de protection des sites de gravures rupestres D es associations socioculturelles s'intéressant aux questions de l'environnement et du patrimoine dans la wilaya de Naâma ont appelé à une nécessaire élaboration d'un plan de protection et de réhabilitation des sites du patrimoine préhistorique, dont les gravures rupestres disséminées à travers l'Atlas saharien, au Sud de la wilaya de Naâma. Les associations Titaouine, Ighezer, Agherm-Akdim, les Amis de l'Atlas, les Amis de Tiout et Arc-en-ciel ont déploré, lors d'une rencontre organisée à l'occasion de la journée mondiale de l'environnement, les actes de vandalisme ayant affecté certains sites de gravures rupestres au sud de la wilaya. Ces actes, des gribouillis, écrits, graffitis et peintures, ont altéré ce legs archéologique et humanitaire, nécessitant aujourd'hui une intervention «urgente» pour la protection de ces sites constituant un musée à ciel ouvert, ont estimé les repré- sentants de ces associations. Des personnes activant dans le domaine de la protection de l'environnement, à l'instar du chercheur Khelifa Benamara, ont suggéré la délimitation de l'espace abritant ces gravures, leur surveillance et leur classement parmi le patrimoine national sauvegardé. Le président de l'association Amis de l'Atlas, Bensalem Mohamed Ali, a jugé nécessaire de répertorier toutes les roches comportant des gravures, en plus de soutenir la recherche spécialisée sur les vestiges et les gravures rupestres. Les actions de protection impliquent l'intervention de l'ensemble des acteurs locaux (associations, communes, directions de secteurs concernés et spécialistes en préhistoire) pour la protection de ce patrimoine, et la production de films documentaires à même de promouvoir le tourisme dans la région, en plus de générer des ressources supplémentaires au Trésor public, ont souligné les représentants des associations précitées. Découverte en 1847 par une expédition française, la station de Tiout (sud de Naâma) réputée pour sa fresque Histoire de chasse d'une longueur de 19 mètres et dont les symboles, datant de plus de 8 000 ans avant J.-C, relatent des scènes de vie de l'homme primitif. Les secteurs de la culture et du tourisme ainsi que les associations locales envisagent, par souci de protéger ce legs culturel, la constitution d'une banque de données sur le patrimoine, les ksours, les monuments et les sites historiques et archéologiques de la région, a expliqué le directeur de la culture de Naâma, Laïd Chiter. Ce travail, impliquant également des chercheurs et spécialistes du patrimoine de la région, contribuera à valoriser les différents aspects historiques et socioculturels du patrimoine de la région. R. G. 15 Culture-tthéâtre-ccinéma-ddécès Décès du dramaturge britannique Peter Shaffer Le dramaturge britannique Peter Shaffer, auteur de la pièce de théâtre Amadeus, qui a connu un franc succès après son adaptation au cinéma en 1984 par le Tchèque Milos Forman, est décédé lundi à 90 ans en Irlande des suites «d'une brève maladie», rapportent les médias. Amadeus, oeuvre majeure du dramaturge a d'abord été présenté sur les planches avant que le réalisateur Milos Forman ne décide de l'adapter au grand écran. Pour ce drame psychologique, Peter Shaffer s'était inspiré d'un fait divers authentique: le geste inexpliqué d'un adolescent qui crève les yeux de six chevaux, et que l'auteur confronte à un psychiatre qui tentait d'élucider le mystère, avant de se remettre lui-même en cause. L'adaptation au cinéma de Amadeus, également signée par Peter Shaffer, avait remporté 8 Oscars, en 1985, dont celui du meilleur scénario adapté. Le dramaturge avait également reçu la même année le Golden Globe du meilleur scénario. En 2007, Peter Shaffer avait remonté la pièce sur les planches avec l'acteur britannique, Daniel Radcliffe, mondialement connu pour son rôle dans les films de la saga Harry Potter. Amadeus sera repris en 2002 en version rallongée. Ce film a été proposé pour 53 prix internationaux du cinéma et en a remporté 40. Avant son oscar pour l'adaptation d' Amadeus réalisée par Milos Forman, Peter Shaffer avait déjà été nommé à l'oscar du meilleur scénario adapté pour la transposition au grand écran d' Equus, une pièce qu'il avait créée à Londres en 1973 et qui avait ensuite été montée à Broadway et à Paris en 1976. Reda A. Pour égayer les veillées ramadhanesques Du théâtre et du one- man-show à Batna Vingt-quatre spectacles, entre pièces théâtrales, monologues humoristiques, et concerts artistiques figurent au menu proposé pour les veillées de Ramadhan par le Théâtre régional de Batna (TRB), a-t-on appris lundi auprès de cette structure culturelle. Les férus des planches se délectèrent à loisir, dès mercredi prochain, d'une série de spectacles produites par des troupes amateurs et professionnelles issues de plusieurs wilayas du pays, et feront de la salle du TRB le point de ralliement de nombreuses familles et jeunes gens. Le public batnéen pourra, notamment apprécier, durant les prochaines veillées de Ramadhan, Louiza du TR de Annaba, Raksat El-haouia (la danse enchanteresse) du TR de Skikda ou encore Kif Fennan (stop artiste) de la coopérative culturelle Marraya de Constantine. Selon les responsables du TR Batna, «il est surtout question de maintenir, le même rythme d'activités théâtrales, voire de le renforcer durant le mois sacré afin que le public ne sente aucune rupture par rapport au reste de l'année». Les soirées théâtrales retenues pour ce mois sacré à Batna se poursuivront jusqu'au 3 juillet prochain, avec aussi à l'affiche El-Bahi Oua El-Bahia de l'association Noujoum El-Fen de Skikda, et El-Hanni du Théâtre El-Bahdja d'Alger. Y. O. FEMMES N° 1627 - Mercredi 8 Juin - 2016 PAROLES DE FEMMES «La fidélité est avant tout une question d'amour.» Suzanne Ratelle-Desnoyers 17 ILS ONT DIT : «La fidélité, c'est quand l'amour est plus fort que l'instinct.» Paul Carvel Actu-femmes Page animée par Tinhinan Selon ses deux portiers, Amber Heard n'avait pas de blessure le jour où Johnny Depp l'aurait battue Contredite par des témoins Amber Heard a affirmé aux autorités que Johnny Depp l'avait frappée le 21 mai avec son téléphone portable, mais deux portiers de l'immeuble où elle réside assurent qu'ils n'ont pas vu la moindre trace de coup. A Les DEBATS près avoir demandé le divorce avec Johnny Depp, Amber Heard a déclenché une tempête médiatique en accusant l'acteur de violences conjugales. L'actrice a assuré aux autorités judiciaires que son époux l'avait frappée avec son téléphone portable le 21 mai. Lorsqu'elle s'est rendue au tribunal le 27 pour demander une ordonnance d'éloignement, les photographes présents sur place ont pu constater une blessure apparente sous son œil droit. Minceur Elle a par la suite dévoilé dans la presse d'autres photos de traces de coups que Johnny Depp lui aurait infligés. Mais le témoignage d'Amber Heard, déjà mis en doute par Lily-Rose Depp et par un ami de l'acteur qu'elle compte poursuivre en diffamation, est à présent remis en cause par les portiers de l'immeuble où elle vivait avec son mari. Deux d'entre eux pourraient témoigner contre elle, indique TMZ. En effet, ils assurent avoir vu Amber Heard le 23 mai, soit deux jours après qu'elle dit avoir été frappée par Johnny Depp. Mais à ce moment-là, son visage n'affichait pas la moindre trace de coup d'après eux, et ils assurent que l'actrice ne portait pas de maquillage. L'un des deux concierges comptait même complimenter Amber Heard sur son teint apparemment parfait. Des constatations similaires ont eu lieu deux jours plus tard, le 25 mai. Une fois encore, elle n'avait, semblet-il, pas de maquillage sur le visage. Tout cela devrait être examiné de près par la justice à l'occasion d'une audience prévue ce mois-ci concernant l'ordonnance d'éloignement qu'Amber Heard a demandée contre Johnny Depp. QUEL EST LE MEILLEUR RÉGIME AMINCISSANT ? reprenez etc. Rien ne sert de maigrir si c'est pour faire le yo-yo avec sa ligne.» LES RÈGLES D'UN BON RÉGIME ALIMENTAIRE Julie Ferrez : «Evitez d'associer protéines (viandes, poissons, volailles) et glucides seuls (riz, pâtes, pommes de terre...) dans une même assiette. Vous devez vous débrouiller pour qu'il y ait toujours une portion de légumes dans votre assiette et qu'elle soit supérieure à votre part de glucides. Si vous ne mangez pas de légumes avec vos glucides, vous allez avoir une digestion lente et cette envie terrible de faire la sieste après le repas ! Mais surtout vous pouvez bloquer les mécanismes d'élimination de votre corps et tout simplement bloquer votre perte de poids.» MANGEZ DES FRUITS EN DEHORS DES REPAS Julie Ferrez : «Je vous déconseille de manger des fruits crus à la fin du repas car ils entraînent une fermentation dans l'estomac qui freine le transit. Mangez des fruits crus 30 minutes avant ou après le repas mais pas à la fin de votre repas. En revanche, tous les fruits cuits peuvent se manger en dessert. Une compote de pommes à la fin du repas c'est très bien.» Bien-être STRESS, MANQUE D'ÉNERGIE... LES BIENFAITS DES HUILES ESSENTIELLES F aciles d'utilisation, en roll-on ou en flacon, les huiles essentielles possèdent de nombreuses vertus. Plurielles.fr vous explique comment procéder pour profiter de leurs bienfaits. C hrono-nutrition, Dukan, Atkins... Pas facile de s'y retrouver dans la jungle des régimes minceur ! Nous avons demandé son avis à la coach des stars, Julie Ferrez, pour vous aider à faire le bon choix. ET LE MEILLEUR DES RÉGIMES EST... «Aucun !», explique Julie Ferrez. «Le meilleur des régimes c'est de ne pas faire de régimes ! Tous ces régimes à la mode c'est du marketing pur et simple. Ne vous laissez pas piéger. Si, déjà, vous arrivez à faire trois vrais repas par jour, sans sauter le petit déjeuner par exemple, c'est très bien et c'est un excellent début pour mincir. Il faut vraiment appliquer les bases de l'équilibre alimentaire si on veut rester mince. Or la plupart de ces régimes ne permettent pas de manger de tout ce qui provoque faim et frustration. Et vous craquez, L'APPLICATION Les huiles essentielles sont très concentrées et quelques gouttes suffisent pour qu'elles soient efficaces. Inutile donc d'en mettre beaucoup ! Une posologie claire est généralement fournie avec chaque flacon ou roll-on pour une efficacité optimale. Les huiles essentielles peuvent s'appliquer à la naissance du cou, sur le plexus solaire, sous les oreilles ou sur les poignets. Evitez soigneusement le contour des yeux et des lèvres qui pourraient être irrités. POUR CALMER LE STRESS Privilégiez le lavandin qui relaxe le corps et l'esprit, le géranium qui aide à retrouver un bon équilibre nerveux, le romarin et la menthe des champs qui chassent les idées négatives.Pour un effet rapide, appliquez quelques gouttes de ces huiles sur le plexus solaire. POUR UN RÉCONFORT RAPIDE Si vous venez d'apprendre une mauvaise nouvelle ou que vous êtes en situation de choc, tournezvous vers des huiles essentielles à base de compo- sants qui vous apporteront un réconfort rapide. La sauge sclarée aide à évacuer la pression, la verveine calme l'anxiété et la menthe verte permet de se recentrer sur soi. Appliquez quelques gouttes à la naissance du cou, sous les oreilles ou sur les poignets. POUR RETROUVER DE L'ÉNERGIE Si vous manquez de vitalité, certaines huiles essentielles peuvent vraiment vous rebooster. Le pamplemousse stimule et dynamise, l'eucalyptus oxygène le corps et la cannelle donne du tonus. Appliquez les huiles à base de ces composants sur les poignets ou en haut du cou. • Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI • Le fondateur Quotidien national d’information Edité par la SARL MAHMOUDI INFO Abderrahmane Mahmoudi •Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.63.45.42 Fax : 021.63.45.13 - Service Publicité : 021.63.42.65 •Email : [email protected] • Web : http://www.lesdebats.com • Impression SIA • Publicité ANEP 1, avenue Pasteur, Alger, Tél. : 021.73.30.43 18 Les DEBATS SPORTS N° 1627 - Mercredi 8 juin 2016 CAN-22017 L'Algérie toujours meilleure attaque des éliminatoires L a sélection algérienne de football continue de dominer le classement des meilleures attaques des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN-2017) avec 19 buts après la cinquième et avant-dernière journée clôturée dimanche. Les Verts ont consolidé leur place de leaders grâce à leur victoire en déplacement face aux Seychelles (2-0) jeudi dernier, une victoire leur ayant permis de valider officiellement leur billet pour le tournoi du Gabon. Ils dépassent de six buts le poursuivant immédiat dans le classement des meilleures attaques, en l’occurrence, le Ghana, qui a marqué 13 fois, suivi de la Tunisie et de la RD Congo, auteurs chacune de 12 réalisations. Dans le registre des meilleures défenses, l’Algérie pointe à la 19e place en concédant 5 buts pour autant de matchs, soit une moyenne d’un but par match. La meilleure défense des éliminatoires jusque-là étant celle de la Côte d’Ivoire et de la Sierra Leone avec un seul but encaissé mais seulement en trois matchs. L’Algérie, le Mali, le Bénin, le Maroc, l’Egypte, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Zimbabwe et le Cameroun, sont les seules sélections parmi les 50 engagées dans les éliminatoires à être toujours invaincues. Le Gabon (pays organisateur), l’Algérie, le Ghana, le Cameroun, l’Egypte, le Maroc, le Mali, le Sénégal et la Guinée-Bissau sont déjà qualifiés pour la phase finale. R. A. Soudani parmi le quatuor de tête MC Alger Chaouchi auditionné par la commission de discipline de la LFP Le gardien de but du MC Alger (Ligue 1 algérienne de football) Faouzi Chaouchi a été auditionné lundi par la commission de discipline de Ligue de football professionnel (LFP) pour son agression présumée sur le portier de l’ES Sétif Abderraouf Belhani, a appris l’APS auprès de cette structure. Chaouchi a été signalé sur la feuille du match MC Alger-ES Sétif (2-2) disputé le 27 mai dernier au stade Omar-Hamadi dans le cadre de la 30e et dernière journée du championnat, au même titre que le portier sétifien. Après le coup de sifflet final, un envahissement de terrain a eu lieu, suivi d’une mêlée générale ayant impliqué Chaouchi et Belhani. La commission de discipline de la LFP a infligé deux matchs à huis clos au MC Alger et un seul match à l’ESS suite à cette affaire. Selon la presse spécialisée, Chaouchi, auteur d’une belle fin de saison avec le MCA, encourt jusqu’à six mois de suspension ferme. La commission de discipline devra rendre son verdict lundi soir ou mardi. S. A. Football/Transfert Feghouli en route vers West Ham La formation de West Ham (Premier league anglaise de football) aurait trouvé un accord avec le milieu international algérien Sofiane Feghouli, dont le contrat avec le FC Valence (Liga espagnole) a pris fin, rapporte lundi le site spécialisé Westhamworld. Annoncé initialement à Fenerbahçe (Turquie), Feghouli pourrait atterrir en Angleterre. West Ham, qualifié au tour préliminaire de l’Europa League, veut le chiper à Fenerbahçe, en butte à des problèmes financiers ces derniers temps, ajoute la même source. Outre les «Hammers» de West Ham, le N.10 des Verts intéresse également l’équipe espagnole du FC Séville, où l’entraîneur Unai Emery en fait une priorité. Emery pense que Feghouli pourrait relancer sa carrière au club andalou après une dernière saison difficile avec Valence au cours de laquelle il n’avait inscrit qu’un seul but. Feghouli n’a pas trouvé un terrain d’entente avec ses dirigeants pour prolonger son bail après six ans de présence dans cette formation. Le milieu offensif de 26 ans a pris part jeudi dernier à la victoire de l’Algérie contre les Seychelles (2-0) à Victoria dans le cadre de la 5e journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN-2017). G. I. L’international algérien, Hilal Soudani, partage la première place au classement des meilleurs buteurs des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN-2017) en compagnie de trois autres joueurs avec 5 buts chacun à l’issue de la cinquième et avant-dernière journée clôturée dimanche. Soudani, absent des rangs des Verts depuis octobre 2015 en raison de blessures à répétition avec son club croate le Dinamo Zagreb, a signé son retour par un but lors de la victoire en déplacement de l’Algérie face aux Seychelles (2-0) jeudi dernier. Il partage la première place avec Jedor (Liberia), Kebede (Ethiopie) et Razak (Burundi). Soudani (28 ans), deuxième meilleur buteur en activité de l’équipe nationale, a porté à 18 son capital buts sous le maillot des Verts, rejoignant Rafik Saïfi dans le classement des goleadors historiques de la sélection algérienne, un classement toujours dominé par Abdelhafid Tasfaout auteur de 34 réalisations. R. N. ES Sétif Ait Ouameur nouvelle recrue estivale L e milieu de terrain de l’USM Harrach Hamza Ait Ouameur s’est engagé lundi pour un contrat de deux saisons avec l’ES Sétif (Ligue 1 algérienne de football), a annoncé l’Entente sur sa page officielle Facebook. Il s’agit de la deuxième recrue estivale de l’ESS après le milieu de terrain du RC Arbaâ Islam Bakir, alors que le contrat du gardien de but de l’Amel Boussaâda, Lyes Meziane, a été résilié à sa demande. Les dirigeants sétifiens sont aussi der- rière les traces du portier du CA Batna Hakim Amraoui. Ait Ouameur devrait être imité par le défenseur Mohamed Ziti (JS Kabylie) et l’attaquant Rachid Nadji (USM Alger). Côté départs, le défenseur Djamel Benlameri va s’engager avec le club saoudien d’Al-Shabab. Une offre officielle est parvenue à la direction de l’ESS qui devra finaliser le transfert dans les prochains jours. L’ES Sétif a enregistré l’arrivée à la barre technique du technicien Abdelkader Amrani, en remplace- ment du Suisse Alain Geiger. Engagée en Ligue des champions, l’ESS entamera la phase de poules le 19 juin à domicile (22h00) face aux Sud-africains de Mamelodi Sundowns dans le cadre de la 1re journée (Gr. B). La formation égyptienne du Zamalek et nigériane d’Enyimba complètent cette poule. L’ESS a terminé la saison 2015-2016 à la 5e place au classement de la Ligue 1 en compagnie du MO Béjaia avec 44 points. Reda A. Championnats méditerranéens 2016 "espoirs" L'Algérie termine avec 2 or et 1 bronze La sélection algérienne d’athlétisme, composée de sept membres, a récolté deux médailles d’or et une bronze aux Championnats méditerranéens «espoirs», organisés les 4 et 5 juin à Tunis (Tunisie). Les deux médailles d’or algériennes ont été remportées au 3000 m steeple, respectivement par Ryma Chenah, chez les dames, et Ali Messaoudi chez les messieurs. Chenah, pourtant plus habituée au crosscountry, s’était imposée en 10:06.96, devant la Tunisienne Maroua Bouzayani (2e) en 10:21.63 et l’Italienne Isabel Mattuzzi (3e) en 10:25.65. Messaoudi s’est quant à lui imposé en 8:49.96, devant le Tunisien Malen Ben Amor (2e) en 8:53.53 et l’Espagnol Brahim Chakir (3e) en 8:56.08. La moisson algérienne dans ce tournoi, destiné uniquement aux espoirs dont la tranche d’âge se situe entre 18 et 23 ans, a été bonifiée par une 3e médaille, en bronze, décrochée par Nadir Gouasmia au 5000 m. L’Algérien a pris la 3e place, en 14:42.45, derrière le Turc Suleyman Bekmezci, vainqueur en 14:41.03 et l’Espagnol Artur Bossyr (2e) en 14:41.42. Les sept Algériens qui s’étaient qualifiés pour cette compétition sont Ryma Chenah et Ali Messaoudi (3000 m steeple), Aymen Sabri et Abdessamie Saïdouni (20 km marche), Mohamed Yasser Triki (triple saut), Bilel Tarabhat sur le 10.000 m ainsi que Nadir Gouasmia (5000 m). Triki et Tarabhat représentaient égale- ment des chances de médaille aux yeux de la Fédération algérienne d’athlétisme (FAA), mais ils se sont finalement contentés de la 4e place. Triki, malgré un bond mesuré à 7,58 m, a en effet terminé loin derrière l’Italien Marcell Tacops, vainqueur en 7,95 m, tout comme Tarabhat (30:17.62), auteur d’une bonne entame de course sur le 10.000 m, avant de sombrer dans les derniers tours, laissant le champ libre à deux Espagnols et un Italien. De leur côté, les marcheurs Aymen Sabri et Abdessamie Saïdani ont terminé respectivement aux 10e et 11e places, loin derrière le vainqueur italien Francesco Fortuna. Bilal L. Météo Les DEBATS Alger Ensoleillé Min 14 °C Max 28 °C Oran Ensoleillé Min 12 °C Max 29 °C Annaba Ensoleillé Min 15 °C Max 28 °C http://www.lesdebats.com Il salué les positions humanistes du défunt GHIR HAK [email protected] Ouargla Bouteflika présente ses condoléances à la famille de Mohamed Ali Le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika a adressé lundi un message de condoléances à la famille du boxeur américain Mohamed Ali Clay, dans lequel il a salué «les positions humanistes et les actions humanitaires» du défunt. «Un grand homme vient de s'éteindre, un homme que le monde entier a applaudi durant des années pour son intrépidité incontestable et sa dextérité hors norme ayant détrôné tous les redoutables pugilistes de son temps. Il fut roi du ring incontesté deux décennies durant, devenant ainsi un boxeur de légende», a souligné le chef de l'Etat dans ce message, ajoutant qu’ «outre ses qualités physiques, le défunt se distinguait par les vertus de tolérance, de modestie et d'indulgence, et par une grande force de l'âme qui se dégageait lors de ses combats, et qui le sublimait tout autant que ses prouesses physiques». «Il n'est point étonnant qu'il ait trouvé dans ses convictions spirituelles, ses positions humanistes et ses actions humanitaires, le chemin à suivre pour faire son bonheur mais surtout de son prochain, aidé en cela par un environnement emprunt de liberté et de démocratie», ajoute le président Bouteflika. «Telle est la voie qu'il s'était tracée et qu'il emprunta en se vouant corps et âme aux actes de bienfaisance sans la moindre discrimination de race, de religion ni de couleur, une noble attitude pour laquelle il sera accompagné a sa dernière demeure par les différentes confessions et religions», ajoute-t-il. «Je salue d'abord l'homme, l'icône du noble art et l'idole des opprimés dans le monde, priant Dieu Le Tout-Puissant, en ce mois sacré, de lui accorder sa Miséricorde et de l'accueillir dans Son Vaste Paradis aux côtés des fidèles et vaillants. Je présente mes sincères condoléances et celles du peuple algérien à la famille du défunt. Puisse Dieu assister les siens en cette pénible circonstance», conclut le Président Bouteflika. Bilal l. Quatre années de prison ferme pour détention d'armes Turquie Un bus de la police visé par un attentat, 11 morts Le gouvernement saoudien a livré, mardi, les détails de son plan d'action visant à diversifier l'économie du royaume et à la libérer de sa dépendance aux revenus des hydrocarbures avec pour objectif de créer 450 000 emplois dans le secteur privé d'ici 2020. Le Programme de Transformation Nationale (PTN) 2020 est l'une des déclinaisons de Vision 2030, un vaste chantier présenté en avril par le vice-prince héritier Mohammed ben Salmane, fils du monarque saoudien qui mène les réformes. Dans le cadre du PTN, 543 initiatives incombant à 24 entités gouvernementales seront lancées pour un coût de 270 milliards de riyals (63,4 milliards d'euros) au cours des cinq prochaines années, a déclaré le secrétaire d'Etat Mohammed al-Sheikh lors d'une conférence de presse à Jeddah (ouest). Le programme prévoit, entre autres, de réduire la part des salaires de la fonction publique dans le budget à 40% en 2020 contre 45% actuellement, selon les responsables. Le gouvernement compte améliorer la compétitivité du secteur de l'énergie, doubler la production de gaz naturel et augmenter les exportations de produits non pétroliers, a affirmé le ministre de l'Energie, de l'Industrie et des Ressources minières, Khaled al-Faleh. Reda A. Le tribunal criminel près la cour de Ouargla a condamné hier sept ressortissants étrangers (Libyens) à quatre années de prison ferme pour détention d'armes et de munitions et entrée illégale en territoire national. Les mis en cause, âgés entre 44 et 70 ans et répondant aux initiales de T.M.M, K.M.T, A.M.M, C.M.B, A.M.M, A.G.M, T.S.M, ont également écopé d'une amende de 100 000 DA. Selon l'arrêt de renvoi, l'affaire remonte au 12 janvier dernier lorsqu'un détachement de l'Armée nationale populaire (ANP) a intercepté dans la wilaya d'Illizi, dans une zone frontalière avec la Libye, à 1,8 km à l'intérieur du territoire algérien, les mis en cause vêtus de tenues militaires, à bord de véhicules tout-terrain, après les avoir encerclés et procédé à des tirs de sommation. L'opération a donné lieu à la récupération d'armes à feu de catégorie 1 et 4, dont des fusils automatiques, mitrailleurs et à répétition, ainsi que des fusils de chasse semi-automatiques, un lot de munitions et des matériels militaires divers. APS Accidents de la route 68 morts en une semaine Soixante-huit personnes ont trouvé la mort et 1 581 autres ont été blessées dans 1 306 accidents de la route survenus du 29 mai au 4 juin à travers le territoire national, selon la Protection civile. Le bilan le plus lourd a été enregistré dans la wilaya de Laghouat avec 33 morts et 49 blessés dans 18 accidents de la route, selon la même source. Par ailleurs, les secours de la Protection civile ont effectué 1 759 interventions pour procéder à l'extinction de 1 296 incendies urbains, industriels et divers, ajoute la même source. R. N. Suite à l'accident de la route de Laghouat La France présente ses condoléances à l'Algérie Arabie Saoudite Les détails du plan de transformation nationale dévoilés ACTU... U n attentat à la bombe a été perpétré hier matin en plein centre d'Istanbul. C'est un bus de la police turque qui semble avoir été visé. Le bilan est lourd : au moins 11 personnes dont sept policiers ont perdu la vie. Le gouverneur de la ville, Vasip Sahin, s'est rendu sur place. Il a déclaré que 36 autres personnes étaient blessées, dont trois grièvement. Selon les premiers éléments de l'enquête, une voiture en stationnement a explosé au passage du véhicule. La chaîne CNN Turk indique que les assaillants ont sans doute actionné un système de déclenchement à distance. L'attaque a été commise en pleine heure de pointe dans le quartier commerçant de Vezneciler, près de l'université et de plusieurs sites touristiques. Rappelons que la Turquie est la cible d'attentats récurrents revendiqués par Daesh, mais aussi par des groupes séparatistes kurdes. Agence Tlemcen et Aïn Témouchent P Saisie de près de 600 kg de kif rès de 600 kg de kif traité ont été saisis lundi à Tlemcen et Aïn Témouchent par des éléments de la Gendarmerie nationale, des gardes-frontières et des gardescôtes, indique hier un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN) Dans le cadre de la lutte contre la criminalité organisée, des éléments de la Gendarmerie nationale, des gardes-frontières et des gardescôtes ont saisi 598 kg de kif traité et 780 kg de déchets de cuivre à Tlemcen et Aïn Témouchent (2e Région militaire), précise la même source. Par ailleurs, à Djanet (4e Région militaire), et In Guezzam (6e Région militaire), des détachements de l'Armée populaire nationale ont intercepté 13 contrebandiers, 26 immigrants clandestins de différentes nationalités africaines et quatre véhicules tout-terrain. En outre, et suite au ren- versement d'un véhicule tout-terrain, à défaut de visibilité, et qui s'apprêtait à franchir nos frontières nationales Sud à In Guezzam (6e Région militaire) le 6 juin 2016 à 1h30 du matin, transportant 40 immigrants clandestins (10 hommes, 10 femmes et 20 enfants), ce qui a engendré le décès de trois personnes et la blessure de 37 autres, un détachement de l'ANP, lors d'une patrouille de reconnaissance, a procédé rapidement à l'évacuation des blessés, en coordination avec les services de la Protection civile, vers l'établissement de santé publique de In Guezzam et l'hôpital de Tamanrasset. Une enquête a été ouverte par les services de la Gendarmerie nationale pour déterminer les circonstances exactes de ce tragique accident, note le communiqué du MDN. Riad D. La France a présenté lundi, par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, ses condoléances à l'Algérie et exprimé sa «tristesse» suite à l'accident de la circulation survenu samedi dernier dans la wilaya de Laghouat et dans lequel 32 personnes ont perdu la vie. «Nous avons appris avec tristesse qu'un accident de la circulation a coûté la vie a plus de 30 personnes près d'Aflou au sud d'Alger. La France présente ses condoléances aux familles des victimes ainsi qu'aux autorités et au peuple algériens», a déclaré Romain Nadal, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères et du Développement international. 32 personnes ont trouvé la mort et 22 autres ont été blessées dans un tragique accident de la circulation survenu samedi dernier sur l'axe de la RN23, reliant Aflou à Laghouat, au lieudit Oued Djeder, commune d’Oued Morra, suite à une violente collision entre un poids lourd et un autocar de transport des voyageurs assurant la liaison OuarglaOran. T. A. Algérie-EEtatsUnis La 3 session du dialogue bilatéral stratégique samedi prochain ème La 3 session du dialogue bilatéral stratégique algéro-américain se tiendra samedi prochain à Alger, indique hier le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Il s'agit d'un «Iftar working» qui sera coprésidé, côté algérien, par le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, et, côté américain, par le Coordonnateur au Département d'Etat américain chargé de la lutte contre le terrorisme, Justin Siberell. R. N. ème