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Les DEBATS
Votre quotidien national
Accidents de la route
68 morts en
une semaine
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ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national,
oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet.
Nouveaux réajustements de la retraite
Blocage de projets
d'investissement en Algérie
Zaïm Bensaci
pointe du doigt
l'administration
Les appréhensions
du monde du travail
Dans une conjoncture économique difficile dans
laquelle le gouvernement
vient d'adopter dans le
cadre de la tripartite un
nouveau modèle pour
assurer une croissance de
9%, le phénomène de la
bureaucratie bloque toujours les projets d'investissement.
Les nouvelles
mesures décidées par
le gouvernement
concernant le
système de retraite ne
semblent pas
emballer le monde du
travail, bien que la
réaction ne s'est pas
encore fait sentir,
l'annonce étant faite
la veille de
Ramadhan.
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Turquie
Un bus de la police visé
par un attentat, 11 morts
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Réorganisation partielle du Bac du 19 au 23 juin
Les syndicats de
l’éducation satisfaits
Opération solidarité Ramadhan
Un couffin sans
retard
est-il
La gouvernance territoriale bat de l’aile
possible ?
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Les aberrations de la «sous-culture» de l’aménagement du territoire
Par Saâd Taferka
A
vec plus de 40 millions d’habitants, un pays vaste de 2,4 millions de kilomètres carrés, dont
20 % supportent 80 % de la
population, des changements climatiques
qui se confirment un peu plus chaque
N°
1627
-
MERCREDI
année, un désordre urbanistique et architectural qui ne se dément pas, un environnement malade des rejets domestiques et
industriels, l’Algérie fait face à d'immenses
défis liés à la gestion de ses espaces et de
ses ressources.
La désertification, thème rattaché spécifiquement au processus de stérilisation
des terres à partir des Hauts-Plateaux, est
en train de prendre un autre sens et une
autre dimension, menaçant les parties les
plus septentrionales du pays.
Il est vrai que les célébrations de journées nationales et internationales en relation avec le thème de l’environnement,
constituent, en quelque sorte, l’arbre qui
cache la forêt. Le brouhaha sonore et
publicitaire fait à l’occasion de certaines
8
JUIN
2016
célébrations a fait reléguer au second plan
le joyau, qui est la protection de l’environnement, des ressources végétales, animales et minérales.
Le schéma national d’aménagement du
territoire (Snat), adopté depuis une dizaine
d’années, et les schémas directeurs pour
les wilayas, inspirés du premier, sont reçus
d’une façon froide, du moins sans grand
enthousiasme, par les parties en charge de
son application, particulièrement dans le
cadre de la coordination intersectorielle.
Les orientations du Snat poussent à la
réflexion, établissent des axes scientifiques pour l’évolution de l’économie, de
l’urbanisme et de toutes les activités des
individus et de la collectivité.
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Malgré les milliards dégagés chaque année par
l'Etat pour venir en aide
aux démunis, le retard
dans la distribution et les
blocages bureaucratiques
ont, à chaque Ramadhan,
pénalisés les familles
nécessiteuses.
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2 Les DEBATS
EVENEMENT
N° 1627 - Mercredi 8 Juin - 2016
Réorganisation partielle du Bac du 19 au 23 juin
Les syndicats de l'éducation satisfaits
La décision gouvernementale portant organisation partielle du baccalauréat 2016 a été
saluée par les partenaires sociaux du secteur de l'éducation (associations de parents
d'élèves et syndicats). Cette refonte partielle de l'examen est la seule parade envisageable qui consiste à annuler l'impact de ces fuites.
Par Karima Nacer
L
a tendance dégagée par
les organisations syndicales et l'Association
des parents d'élèves,
s'orientait depuis le scandale de
la fuite des sujets du Bac vers
une «refonte
partielle» des
épreuves. Ils étaient unanimes à
vouloir une deuxième session du
Bac. Leurs principales propositions tournaient autour de la
réorganisation en session extraordinaire «des épreuves du baccalauréat dans son intégralité
après l’Aïd el Fitr, la réorganisation partielle de l'examen, soit
uniquement les épreuves dont
les sujets ont fuité, ou son maintien».
Toutefois, ces syndicats ont
souligné l'impératif respect de
l'égalité des chances et la pré-
servation de la crédibilité du baccalauréat.
Les partenaires sociaux du
secteur de l'éducation, qui estiment que la réorganisation partielle du Bac était un «compromis» qui permettait de préserver
les chances de réussite de tous
les candidats, déclarent que la
réorganisation partielle du baccalauréat était «la seule solution
envisageable dans l'intérêt de
l'élève».L'Association nationale
des parents d'élèves (Anpe) a
accepté la réorganisation partielle du baccalauréat en juin, car il
s'agit d'un compromis qui préserve les chances de réussite de
tous les candidats, a déclaré son
président, Khaled Ahmed, en
marge de la conférence de presse organisée par le ministère de
l'Education nationale.
Pour sa part, le secrétaire
général du Syndicat autonome
des travailleurs de l'éducation et
de la formation (Satef), Boualem
Amoura, a estimé que la réorganisation d'une partie des
épreuves du baccalauréat était à
même de «préserver les
chances de réussite des élèves
qui ont fourni un effort». Pour le
responsable syndical, cette
mesure permet de préserver le
principe d'égalité des chances.
Le président de la Fédération
nationale des travailleurs de
l'éducation (Fnte), affiliée à
l'Union générale des travailleurs
algériens
(Ugta),
Ferhat
Chabekh, s'est félicité de cette
décision, appelant à sévir contre
les auteurs du scandale des
fuites afin de dissuader tous
ceux qui veulent déstabiliser
l'Algérie.
Le président de l'Union natio-
nale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef),
Sadek Dziri, a, de son côté, affirmé que la réorganisation partielle des épreuves du baccalauréat
était une revendication des syndicats du secteur, précisant que
son organisation syndicale
avaient d'abord appelé à la réorganisation de l'examen dans son
intégralité, mais, a-t-il dit, les
rapports de la Gendarmerie
nationale ont démontré que certaines filières avaient été épargnées par les fuites.
Le coordonnateur national du
Syndicat national autonome des
professeurs du secondaire et du
technique (Snapest), Meziane
Meriane, a, quant à lui, estimé
que la réorganisation partielle du
baccalauréat était «la seule solution envisageable dans l'intérêt
de l'élève».
K.N.
Fermés pour des raisons sécuritaires
Des bureaux de poste rouverts à Tizi Ouzou
Par Sofiane Aït Mohamed
F
ermés «pour des raisons sécuritaires»,
au moins 31 bureaux de poste répartis à
travers le territoire de la wilaya de Tizi
Ouzou ont rouvert leurs portes récemment, a-ton indiqué hier.
Les localités concernées par cette mesure
de réouverture sont Boudjima, Agouni
Gueghrane, Akerrou, Taguemount Azouz,
Tikobaine, Ifigha, Ighil Bouzrou, Tizi N'tlata,
Iboudrarène, Illoula Oumalou, Tala Bouzrou,
Frikat, Djemaâ Saharidj, Agouni Bouafir, AdilaTamdikt, Agouni Bouragh, Izarazène, Mechtras,
Aït Idja, Beni Mendes, Bounouh, Aït Bouadou,
Aït Sidi Saïd, Tizi Lilane, Tizi Tzougart,
Berkoka, Aït Aggouacha, Tabouda, Akaoudj,
et Cheurfa N'bahloul, ainsi que celui de l'université Mouloud Mammeri (chef-lieu de
wilaya), a-t-on précisé dans un communiqué
diffusé hier par la cellule de communication
de la wilaya.
«Ces bureaux, rouverts au public, sont
dotés de superstructures métalliques réalisées par les services des commune concernées», a indiqué la même source, relevant
que «les quelques bureaux délocalisés et qui
travaillent à portes fermées sont en voie de
réouverture». La réouverture de ces agences
postales a été décidée par le wali en réponse
aux doléances des citoyens et formulées à
l'occasion des visites de travail effectuées par
le chef de l'exécutif dans les 67 communes de
la wilaya. «La réouverture permettra de
prendre en charge les préoccupations des
citoyens et des collectivités locales», a-t-on
indiqué. Cette mesure s'inscrit également
dans le cadre de la politique de rapprochement du service public du citoyen. La réouverture des bureaux de poste évitera aux
citoyens, notamment aux personnes âgées et
handicapées, d'effectuer de longs déplace-
ments vers d'autres localités parfois jusqu'au
chef-lieu de wilaya pour certains pour retirer
leur pension ou salaire, ont indiqué à l'APS
des présidents d'APC concernés par cette
démarche. Ces réouvertures «tombent à
pique», puisqu'elles coïncident avec le mois
sacré du Ramadhan, la saison estivale et la
fête de l'Aïd el Fitr qui interviendra dans moins
d'un mois, une période de grandes dépenses
pour bon nombre de foyers. La réouverture de
ces bureaux de poste situés en majorité dans
des régions isolées et largement touchées par
le terrorisme lors de la décennie noire, montre
aussi que le climat sécuritaire s'est largement
amélioré ces dernières années dans la
région, en dépit de quelques «incursions» ici
et là. L'amélioration de la situation sécuritaire
est rendue possible par le redéploiement des
services de sécurité et la réouverture également de nombreuses brigades de la gendarmerie.
S.A.M.
APC d'El Adjiba (Bouira)
Huit membres de
l'Assemblée
déposent leur
démission
Huit membres de l'Assemblée
populaire communale (APC)
d'El Adjiba (est de Bouira) ont
déposé dimanche leur démission en guise de protestation
contre la situation de blocage
que connaît la municipalité
depuis les dernières élections
locales, a-t-on appris lundi de
source communale.
Un membre de l'Assemblée
qui est un élu du parti Front
d'El Moustakbal ainsi que sept
autres faisant partie d'une liste
indépendante dirigée par un
ancien maire, Karim Khedisse,
ont déposé leur démission
collective auprès des autorités
de la wilaya, selon la même
source.
Depuis les dernières élections
locales, un climat de mésentente règne au sein de l'APC
d'El Adjiba, qui fonctionne
avec 14 élus sur les 15 qui
composent
habituellement
l'assemblée et ce, après la
suspension de l'ex-maire
M.Gasmi Ahmed, impliqué
dans au moins deux affaires
dont une liée à la passation de
marchés douteux.
Dans la lettre qu'ils ont adressée au wali, les élus démissionnaires protestent contre
«la situation délétère dans
laquelle se débat la commune». Situation caractérisée,
selon eux, par «un conflit
entre, d'un côté, le maire intérimaire et ses alliés et les
opposants, de l'autre» et ce,
depuis le début de «son mandat électoral».
«Devant le climat de discorde
entretenu parmi la population
et pour éviter tout dérapage à
même de déboucher sur des
problèmes, nous avons décidé
de démissionner», ont écrit les
signataires du document.
Pour eux, «la décision relève
de la responsabilité morale».
Les élus démissionnaires
ajoutent que «la démission a
été décidée à l'unanimité
après épuisement de toutes
les voies de recours en vue de
solutionner la crise».
Dans une déclaration à l'APS,
l'actuel président de l'APC d'El
Adjiba, M. Baânoune Hamiche,
a confimé cette démission collecvtive, soutenant que leur
démission «n'est pas valable,
car la démarche devait d'abord
être individuelle et transmise
au P/APC avant qu'elle ne soit
envoyée au wali ou au chef de
daïra».
Le même responsable a reconnu toutefois le blocage auquel
est confrontée la municipalité
depuis les dernières élections
locales. «La situation est plus
compliquée
après
la
de
ces
huit
démission
membres de l'Assemblée et,
malheureusement c'est le
citoyen qui est pénalisé», a-til déploré.
Selon les propos de l'actuel
maire, ce blocage dure depuis
plusieurs mois en raison de
«l'entêtement de certains
membres de l'APC faisant
partie d'une liste indépendante, et qui ne veulent pas voter
sur des projets de développement de la commune, ce qui
pénalise le citoyen en premier
lieu».
R. N.
N° 1627 - Mercredi 8 Juin - 2016
ÉVÈNEMENT
Les DEBATS
Nouveaux réajustements de la retraite
Les appréhensions du monde du travail
Les nouvelles mesures décidées par le gouvernement concernant le système de
retraite ne semblent pas emballer le monde du travail, bien que la réaction ne s'est
pas encore fait sentir, l'annonce étant faite la veille du Ramadhan.
Par M. Ait Chabane
E
n effet, la suppression de la retraite
sans condition d'âge
et la retraite anticipée à un degré moindre, pourrait se répercuter négativement sur l'ensemble des travailleurs du secteur public,
plus particulièrement. A voir
l'engouement des travailleurs
algériens pour la retraite anticipée, comme l'attestent les
statistiques fournies récemment par le directeur général
de la Sécurité sociale au
ministère du Travail, de
l'Emploi et de la Sécurité
sociale, cette nouvelle mesure ne sera vraisemblablement
pas accueillie à bras ouverts
par les travailleurs. S'il est vrai
que ces réajustements que
les pouvoirs publics voudraient insuffler au système
de retraite n'obéissent qu'aux
impératifs de la crise pétrolière, il n'en demeure pas moins
que le monde du travail n’est
pas prêt à sacrifier certains
acquis socioprofessionnels
dont la retraite justement. En
attendant, bien entendu la
réaction officielle des différents
syndicats,
de
la
Fonction publique notamment, certains experts y perçoivent des mesures coercitives à l'égard des travailleurs
déjà assez vulnérabilisés par
une inflation de plus en plus
grandissante. Pour l'expert
Farid Benyahia, la suppression de la retraite anticipée et
de la retraite sans condition
d'âge s'apparente à un «châtiment collectif» envers le
monde du travail, en ce sens
qu'elle vient restreindre une
liberté acquise depuis déjà
quelques années. Pour lui, le
gouvernement aurait pu chercher d'autres moyens et
mécanismes de conforter les
équilibres financiers de la
Caisse nationale des retraites
(CNR), au lieu de pénaliser le
travailleur assez fragilisé par
cette situation de crise économique naissante. A présent
que l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) a
renouvelé le Pacte économique et social avec le gouvernement et le patronat, à la
faveur de la dernière tripartite,
il sera difficile pour le monde
du travail de contester la
moindre décision prise par les
hautes autorités, notamment
en cette conjoncture particulière. Cela dit, en dépit du
poids de plus en plus grandissant de la Centrale syndicale
dans le monde du travail, les
syndicats autonomes des
secteurs de l'éducation, de la
santé, de l'administration,
pour ne citer que ceux-là,
n'ont toujours pas dit leur dernier mot. Autrement dit, la
nouvelle mesure édictée par
le gouvernement concernant
la suppression de la retraite
sans condition d'âge, dans le
sillage du nouveau modèle de
croissance
économique,
thème phare de la dernière tripartite, ne manquera pas de
faire des vagues dans les tout
prochains jours. Outre la
Centrale syndicale, le patronat y est pour beaucoup dans
cette décision. En effet, les
organisations patronales, à
commencer par le Forum des
chefs d'entreprises (FCE), ont
émis le souhait, non seulement de supprimer la retraite
sans condition d'âge, mais
d'augmenter l'âge de retraite à
65 ans. Les réactions ne vont
pas tarder à pleuvoir. M. A. C.
3
Après une grève de deux jours
Les vétérinaires publics
reprennent le travail
Par Rachid Chihab
Le Syndicat national des vétérinaires
fonctionnaires de l'administration
publique (Snvfap), a mis fin hier, à sa
grève de trois jours entamée dimanche
dernier. Selon sa secrétaire générale du
syndicat, Mme Saïda Akali contactée
par nos soins, la suspension de cette
action de protestation a été prise lundi
par le bureau national du syndicat suite
aux assurances données par le Premier
ministre quant à l'aboutissement des
revendications des vétérinaires de l'administration publique. «Pour montrer
notre prédisposition au dialogue et à la
concertation
avec
les
pouvoirs
publiques que nous avions décidé de
geler notre mouvement de protestation», a-t-elle affirmé.
Elle précise que son syndicat a pris
connaissance du message du Premier
ministre par le biais du ministre de
l'Agriculture. Ainsi, les deux parties, à
savoir le partenaire sociale et les ministères de la tutelle vont tenir au cours
des prochains jours des séances de travail dédiées à la résolution des problèmes exposées par les vétérinaires de
l'administration publique.
Par ailleurs, elle affirme que le gel de la
grève ne veut nullement dire l'abandon
de la lutte syndicale. «Nous n'allons pas
céder sur nos revendications. Si les
pouvoirs publics ne donnent pas une
suite favorable à nos revendications,
nous allons reprendre le chemin de la
protestation», a-t-elle fait savoir. Elle
enchaîne : «Une réunion du bureau
national de notre syndicat est prévue la
semaine prochaine pour faire le point
sur les négociations et décider des
actions à entreprendre».
Faisant le bilan des deux jours de grève,
notre source se dit satisfaite, voire très
satisfaite du degré de la mobilisation de
sa corporation. «Plus de 95% des 2 000
vétérinaires
de
l'administration
publique ont fait grève les 5 et 6 juin.
C'est une réussite pour notre organisation syndicale», a-t-elle indiqué. Quant
aux revendications exprimées, Saïda
Akali affirme que son syndicat demande
la révision du statut particulier du vétérinaire de l'administration publique, la
médecine de travail, la classification
des vétérinaires par la Fonction
publique, la révision des primes et la
restructuration du service vétérinaire. Il
demande aussi la réorganisation du service vétérinaire de sorte à le rendre
autonome par rapport aux directions de
l'agriculture. Pour rappel, cette action
de protestation a provoqué des perturbations aux nivaux des abattoirs qui
enregistrent à chaque début de
Ramadhan une grande influence.
R. C.
Blocage de projets d'investissement en Algérie
Zaïm Bensaci pointe du doigt l'administration
Par Nacera Bechar
D
ans une conjoncture économique difficile dans
laquelle le gouvernement
vient d'adopter dans le cadre de la
tripartite un nouveau modèle pour
assurer une croissance de 9%, le
phénomène de la bureaucratie
bloque toujours les projets d'investissement. C'est un constat confirmé hier par le président du Conseil
national consultatif de la petite et
moyenne
entreprise,
Zaïm
Bensaci.
Intervenant sur les ondes de la
Radio nationale, le président du
Conseil national consultatif de la
petite et moyenne entreprise évoquent les difficultés auxquelles fait
face l'investisseur, à savoir la
bureaucratie, l'accès au foncier et
au crédit. M.Bensaci parle d'une
«mentalité qui règne au sein de
l'administration» et qui bloque
selon lui les projets d'investissement. A cet effet, ce responsable
appelle a changer les structures
mentales des responsables administratifs en charge de l'investissement.
Selon lui «900 000 PME existantes restent insuffisantes par rapport aux potentialités que recèle le
pays». Ce qui veut dire que l'objectif de création de deux millions
d'entreprises à l'horizon de 2015
n'a pas été atteint. M. Bensaci se
dit convaincu que «l'encouragement et le renforcement du
réseau des PME ne pourront se
réaliser que par une décentralisation territoriale, seule à même de
permettre de mieux localiser les
bassins à vocation économique
ainsi que les types d'investissement à y entreprendre».
Il faut dire que le phénomène
de la bureaucratie comme blocage des projets d'investissement
est reconnu par de hauts responsables, dont le Premier ministre,
Abdelmalek Sellal . Il avait promis que le problème du foncier
industriel sera réglé alors que
depuis une année, il avait fait
cette même promesse, mais les
choses ne semblent pas s'améliorer. Et on se demande pourquoi l'administration ne marche
pas sur la même ligne que les
réformes engagées ?
Le
Premier
ministre,
Abdelmalek Sellal, avait rassuré,
dimanche dernier, les organisations patronales quant à la détermination des pouvoirs publics à
faciliter davantage l'investissement, et a instruit les walis de lutter contre la bureaucratie qui
entrave l'affectation du foncier
industriel. Il a chargé les walis
présents pour la première fois à
la tripartite de résoudre le gros
problème du foncier industriel en
collaboration avec les ministères
de l'Industrie et de l'Intérieur.
«Réglez-nous le problème du
foncier. Vous avez toutes les prérogatives pour le faire. Il faut juste
préserver les terrains à vocation
agricole, et libérez le reste», a-t-il
insisté en s'adressant aux walis
présents à cette tripartite.
Lors de leurs interventions à
l'occasion de la tripartie, les organisations patronales ont relevé
essentiellement les difficultés
d'accès au foncier industriel et
ont demandé plus de facilitations
à l'investissement. Le président
du Forum des chefs d'entreprises
(FCE), Ali Haddad, a estimé que
la mise en place d'un modèle de
croissance économique efficace
exigeait de lutter contre la
bureaucratie, de faciliter l'accès
au foncier, de réviser les systèmes bancaire et fiscal et d'ouvrir aux investisseurs privés des
secteurs qui leur sont inaccessibles, citant l'énergie et les
transports maritime et aérien. Sur
le plan fiscal, il a prôné la simplification et la décentralisation des
décisions et l'application d'allègements fiscaux sur les capitaux
réinvestis. Pour lui, la lutte contre
la bureaucratie peut s'opérer à
travers la mise en place d'organismes spécialement dédiés à la
gestion des dossiers d'investissement.
Le
président
de
la
Confédération algérienne du
patronat
(CAP),
Boualem
Merakchi, a aussi appelé à la
lutte contre toute forme de
bureaucratie et à une mise en
œuvre rigoureuse du Pacte économique et social, signé en 2014,
du fait qu'il comporte les fondements d'une économie basée sur
l'entreprise et la rentabilité.
N. B.
4
ACTUEL
Les DEBATS
N° 1627 - Mercredi 8 Juin - 2016
Opération solidarité Ramadhan
Un couffin sans retard est-il possible ?
Malgré les milliards dégagés chaque année par l'Etat pour venir en aide aux
démunis, le retard dans la distribution et les blocages bureaucratiques ont, à chaque
Ramadhan, pénalisés les familles nécessiteuses.
Par Massi Salami
A
u lieu que les colis alimentaires et autres
aides
pécuniaires
parviennent
aux
concernés, au moins avant le
premier jour de ce mois sacré,
l'on assiste à des cas où le couffin n'est remis que plusieurs
jours après la fin de Ramadhan.
Cette année, la ministre de tutelle affirme que l'opération se
déroule dans de bonnes conditions, mais l'on ne peut savoir
avec exactitude, pour l'instant,
ce qui se passe réellement sur
le terrain.
En fait, à Illizi, à titre
d'exemple, l'opération de distribution des colis contenant des
produits alimentaires de base au
profit des familles nécessiteuses
se poursuit.
D'un montant de 61 millions
de DA, l'opération devra per-
mettre l'attribution de 2 000 colis
alimentaires au profit des nécessiteux de la commune d'Illizi, 1
600 autres pour les familles
démunies de In Aménas et
Debdeb, 796 autres dans la
commune de Bordj El Haouès et
1 040 colis dans la commune de
Bordj Omar Driss, a précisé le
directeur de wilaya du secteur.
Toutefois, l'on aimerait plutôt apprendre que l'opération
en question a été achevée à
la veille du Ramadhan pour
que les responsables soient
certains que toutes les
familles ont de quoi «affronter» les grandes dépenses.
Contacté, hier, pour connaître
les mesures prises afin d'assurer que le couffin parviendra dans les meilleurs délais
aux concernés et que les problèmes des années précédentes ne se reproduisent
pas, la cellule de la communi-
cation du ministère de la
Solidarité restait injoignable.
Avant-hier, la ministre de
la Solidarité nationale, de la
Famille et de la Condition de
la femme, Mounia Meslem, a
affirmé à Djelfa l'attachement
de l'Etat à toutes les opérations de solidarité en conformité avec les instructions du
Président de la République.
«L'Etat n'abandonnera pas
les campagnes de solidarité»,
a assuré la ministre en marge
d'une visite de travail, soulignant l' «aisance» avec
laquelle s'est déroulée l'opération «Solidarité Ramadhan»
de cette année, durant laquelle «aucune observation ni critique» n'ont été enregistrées,
a-t-elle relevé.
Selon elle, contrairement
aux éditions précédentes,
«l'opération de solidarité de
cette année s'est déroulée
Durant ce mois sacré
Des imams algériens
pour diriger la prière
des tarawih en France
dans de bonnes conditions».
«La solidarité ne devrait
pas se limiter au mois sacré,
mais s'étendre à toute l'année, car les Algériens en sont
capables», a-t-elle néanmoins
estimé, réaffirmant l'attachement du gouvernement à
cette opération «Solidarité
Ramadhan», décidée par le
Président de la République
depuis 2000. Malgré le discours positif de la ministre, il
faudra
toutefois
attendre
quelques jours pour savoir si
réellement les aides en question ont été acheminées dans
les délais et les erreurs du
passé étaient évitées. Cela
d'autant
que
l'opération
«Solidarité Ramadhan» est
lourde en raison des milliers de
personnes concernées, mais
aussi des lacunes et autres
détournements enregistrés à
chaque fois.
M.S.
Au total 120 imams sont venus
d'Algérie pour officier tarawih, une
prière exceptionnelle du soir
durant le mois du Ramadhan, a-ton appris lundi de la Mosquée de
Paris. En plus des imams détachés
d'Algérie, qui sont déjà en France,
ces nouveaux venus ont été dispatchés dans plusieurs mosquées et
salles de prière dans le territoire
français, sous la tutelle de la
Mosquée de Paris. Ils devront également animer des causeries (dourousse) durant tout le mois sacré,
qui a débuté lundi en France, a-t-on
ajouté de même source, soulignant
qu'ils ne feront pas les prêches du
vendredi, mission incombant
exclusivement aux imams détachés pour une durée plus longue,
qui sont au nombre d'une centaine.
Lors de son audition par une commission du Sénat, la semaine passée, l'ambassadeur d'Algérie en
France, Amar Bendjama, avait
annoncé la venue prochaine d'une
vingtaine d'imams détachés du
ministère algérien des Affaires religieuses et des Waqfs, après avoir
passé un concours national. Un
des critères principaux dans le
choix des imams pour une mission
en France est la maîtrise de la
langue française, dans la mesure
où les prêches et les causeries
sont assurés en arabe et en français. «La majorité des fidèles est
une population de jeunes, nés en
France ou résidents depuis plusieurs années, ou des populations
qui ne connaissent pas bien l'arabe. C'est la raison pour laquelle,
les prêches et causeries sont
bilingues», a-t-on précisé, annonçant le déploiement prochain d'une
caravane culturel à travers toutes
les régions de France pour animer
des conférences autour de l'Islam.
Par ailleurs, les mosquées et salles
de prière sont mobilisées durant le
mois de Ramadhan pour offrir un
repas de rupture du jeûne (f'tour),
a-t-on indiqué. En effet, des associations ont déjà lancé des opérations de collecte de denrées alimentaires non périssables dans
les principales villes d'Ile de
France et ailleurs pour offrir le
f'tour aux plus démunis et à des
réfugiés syriens.
T. A.
Ramadhan en Russie
Piété et travail malgré les 20 h de jeûne pour les musulmans
L
es musulmans de Russie
ont entamé lundi avec ferveur le mois sacré de
Ramadhan 2016 où ils devront
comme chaque année, accomplir
quotidiennement un jeûne de
près de 20 h, plus précisément
19h24 minutes, selon le calendrier officiel rendu public à
Moscou.
Malgré ces longues heures
de piété et d'abstinence - de
1h45 mn du matin jusqu'à
21h09 - les jeûneurs russes affichent calme et sérénité dans
leur spiritualité.
Ils devront toutefois s'armer
de force et d'endurance pour ne
pas chambouler leur train de
vie. Comme chaque matin, chacun d'eux devra aller, avec
détermination, à sa besogne,
avant de rentrer le soir pour la
rupture du jeûne.
«Nous sommes tenus de
concilier travail et piété. En vérité, ces deux activités sont intimement liées en Islam», a indiqué à l'APS, le gérant d'un
magasin Halal à Moscou près
du quartier Prospect Mira. «Le
Ramadhan, c'est aussi un mois
de travail et de labeur, car il permet à beaucoup de personnes
durant cette période d'effectuer
des petits commerces pour subvenir à leurs besoins», a-t-il
ajouté.
La capitale Moscou, à l'instar
de beaucoup de villes dans le
monde, possède des lieux favoris où les familles musulmanes
pourront s'approvisionner et
effectuer des achats «spécial
Ramadan». On y trouve notamment le marché de Kievskaya,
réputé pour le commerce de la
viande, ainsi que le restaurant
Marina Roche qui prépare une
grande variété de plats durant le
mois de Ramadhan.
Côté
culinaire,
chaque
région à ses spécialités. La
«khartcho»,
soupe
rouge
d'Azerbaidjan, est très prisée,
de même que la samosa (genre
de bourek avec de la viande).
Pour la boisson, c'est l' «aira-
ne», préparée à base de lait, qui
est la favorite des jeûneurs à
l'heure du F'tour.
La nouvelle mosquée
de Moscou : un lieu
très prisé
La nouvelle mosquée de Moscou,
inaugurée le 23 septembre 2015, est
un lieu incontournable pour les
musulmans moscovites, compte tenu
de sa dimension, aussi bien physique
que spirituelle. En plus d'être un lieu
de culte, cette mosquée qui est la
plus grande d'Europe, est un véritable centre de rayonnement culturel.
Conçu pour accueillir 10 000 fidèles
sur ses 20 000 m², cette mosquée
est équipée de sept ascenseurs et
dispose d’une salle de conférence,
d’une bibliothèque, d’un musée,
d’une galerie d’exposition, d’un
centre de presse, mais aussi de
chambres d’hôtel répartis sur six
étages. Outre l'accomplissement des
prières, les fidèles y apprennent le
Coran et assistent à des conférences
et débats sur l'Islam. Inaugurée à la
veille de l'Aid El Fitr de l'année dernière par le président russe, Vladimiri
Poutine, cette imposante infrastructure symbolise la volonté de l'Etat
d'affirmer la composante musulmane
de la Russie qui compte plus de 20
millions de musulmans sur les 142
millions d'habitants. A l'occasion du
Ramadhan 2016, les autorités religieuses de Moscou ont prévu des
actions de solidarité et de bienfaisance. Ainsi, un chapiteau devrait
être dressé dans un parc de la ville
pour offrir quotidiennement 700
repas à la rupture du jeûne. Une
action destinée, aussi bien aux jeûneurs, qu'aux personnes d'autres
religions. Selon les organisateurs,
c'est une opportunité pour présenter
l'Islam aux hôtes qui vont partager le
f'tour avec les musulmans tout au
long de ce mois. La Russie compte plus de 20 millions de musulmans.
Ils sont présents surtout dans les
républiques
de
Tchétchénie,
Ingouchie, Daghestan, les Adyghés,
la
Kabardino-Balkarie,
la
Karatchaevo-Tcherkessie,
Bachkortostan et Tatarstan. Les plus
importantes et les plus peuplées sont
le Tatarstan et le Bachkortostan. A
elle seule, la région de Moscou
compterait un peu plus de musulmans que le Bachkortostan, soit près
d'un million. En Russie, le centre
politique et culturel de l'Islam est
Kazan, capitale de la République du
Tatarstan. Les Tatares, 6 millions
d'habitants, sont le peuple musulman
le plus nombreux en Russie. L'Islam
fait partie des religions traditionnelles
du territoire actuel de la Russie.
Dans le caucase du Nord, par
exemple, l'Islam y est implanté
depuis plus de 1 300 ans, selon les
historiens. Symbole de la bonne
entente entre musulmans et orthodoxes, le Patriarche Kirill de Moscou
et de toute la Russie a rencontré,
dimanche à la veille du mois de
Ramadhan, le président du Comité
spirituel musulman central de
Russie, Talgat Tadzhuddin. Les deux
hommes ont évoqué la nécessité de
réaliser davantage de coopération en
vue de la sauvegarde de l'unité des
peuples de Russie et de la paix entre
les religions au sein du pays. R. N.
N° 1627 - Mercredi 8 Juin - 2016
ACTUEL
Les DEBATS
5
Les aberrations de la «sous-cculture» de l'aménagement du territoire
La gouvernance territoriale bat de l'aile
Avec plus de 40 millions d'habitants, un pays vaste de 2,4 millions de kilomètres carrés, dont 20 % supportent 80 %
de la population, des changements climatiques qui se confirment un peu plus chaque année, un désordre
urbanistique et architectural qui ne se dément pas, un environnement malade des rejets domestiques et
industriels, l'Algérie fait face à d'immenses défis liés à la gestion de ses espaces et de ses ressources.
Par Saâd Taferka
L
a désertification, thème rattaché
spécifiquement au processus de
stérilisation des terres à partir des
Hauts-Plateaux, est en train de
prendre un autre sens et une autre dimension, menaçant les parties les plus septentrionales du pays.
Il est vrai que les célébrations de journées
nationales et internationales en relation avec
le thème de l'environnement, constituent, en
quelque sorte, l'arbre qui cache la forêt. Le
brouhaha sonore et publicitaire fait à l'occasion de certaines célébrations a fait reléguer
au second plan le joyau, qui est la protection
de l'environnement, des ressources végétales, animales et minérales.
Le schéma national d'aménagement du
territoire (Snat), adopté depuis une dizaine
d'années, et les schémas directeurs pour les
wilayas, inspirés du premier, sont reçus
d'une façon froide, du moins sans grand
enthousiasme, par les parties en charge de
son application, particulièrement dans le
cadre de la coordination intersectorielle. Les
orientations du Snat poussent à la réflexion,
établissent des axes scientifiques pour l'évolution de l'économie, de l'urbanisme et de
toutes les activités des individus et de la collectivité.
À y regarder de plus près, et au vu de
l'anarchie urbanistique et architecturale, de
l'insalubrité des villes et bourgades algériennes, de l'inadéquation entre les besoins
et les ressources générées par une répartition bancale de la population sur le territoire,
le schéma de l'aménagement du territoire
demeure lettre morte. Une sorte de document classé et archivé qui n'a que très peu
de prolongement sur le terrain.
La notion d'aménagement du territoire
telle qu'elle est déclinée, entendue et mise
en application dans les pays industrialisés
regroupe les concepts de développement
durable, de décentralisation et de bonne
gouvernance. C'est une véritable passerelle
notionnelle et de politique de développement
vers laquelle converge un faisceau d'axes où
s'imbriquent le mode de gestion de l'espace,
la division du territoire, la gestion des ressources naturelles, la répartition des populations, la distribution des infrastructures de
communication et de desserte, la production
et la consommation de l'énergie, les politiques industrielle, agricole et touristique et la
gestion environnementale.
Chaque secteur enfourche
seul son cheval
En Algérie, malgré les idées généreuses
et innovantes développées par le ministère
de l'Aménagement du territoire depuis une
dizaine d'années, la politique de l'aménagement du territoire continue à souffrir des
incohérences et du déficit de coordination
qui grèvent les politiques sectorielles. Ces
dernières, malgré les échecs patents de
beaucoup de projets en raison de la distance qu'ils ont prise par rapport aux implications et relations dialectiques censés les
soutenir et les animer avec d'autres projets,
continuent à «enfourcher» solitairement chacune leur cheval. Pourtant, au niveau des
wilayas, il existait, jusqu'en 2011, une instance - qui fait partie de l'exécutif - supposée
être la colonne vertébrale de l'administration
départementale. Il s'agit de la direction de la
planification et de l'aménagement du territoire (Dpat). Son nom évoluera en direction de
la programmation et du suivi budgétaire
(Dpsb).
Étrange paradoxe, cette institution se
trouve parfois une simple «boîte postale»
pour l'inscription, au sens comptable, des
plans de développements sectoriels (PSD)
et les plans de développement communaux
(PCD). Outre les inscriptions des actions,
elle les réévalue éventuellement selon l'évolution des marchés et sur proposition de la
direction maître de l'ouvrage. Pendant le
reste de l'année, elle suit les consommations
des crédits de payement (CP) et les réoriente selon les besoins circonstanciels des
directions.
La notion d'aménagement du territoire y
est complètement évacuée. Déjà, sur le plan
des ressources humaines, la Dpsb est souvent confrontée à un déficit manifeste en
techniciens et cadres répondant aux profils
de l'aménagement du territoire (écologistes,
aménagistes, géographes, urbanistes, paysagistes, démographes,…).
En matière de statistiques, cette institution se contente - pour élaborer les monographies annuelles - de reprendre les chiffres
des directions techniques de la wilaya ou
des APC. Même si elle est tentée de vouloir
affiner les chiffres ou en obtenir d'autres
d'une autre nature, elle n'en a pas les
moyens matériels et la ressource humaine
nécessaire.
Du fait de cette situation peu reluisante et
peu claire, des aberrations et des distorsions
naissent lors des inscriptions de programmes de développement. On est souvent amené a appliquer des coûts standards
pour des projets situés sur des reliefs et des
sites forts différents. La justification d'une
éventuelle différenciation ne peut pas être
défendue du fait de l'absence d'études ou de
normes techniques sur lesquelles s'appuierait cette institution.
Un passif et des distorsions
Au
niveau
du
ministère
de
l'Aménagement du territoire, la réflexion du
début des années 2000 a abouti au Schéma
national de l'aménagement du territoire
adopté en 2004. Celui-ci s'est donné pour
ambition de projeter l'Algérie aux horizons
de 2025. Une révision de ce schéma, à l'horizon 2030, a été proposée en 2015 par
Amar Ghoul, ministre de l'Aménagement du
territoire et du Tourisme.
Les projections du Snat s'articulent
autour de l'espace, de la répartition des
populations et de la gestion des ressources,
de manière à installer un développement
harmonieux, équilibré et bien intégré. Un
développement qui se base sur les vocations des régions et des sites, et qui tend à
valoriser les potentialités et réduire les
contraintes.
Même si les structures administratives et
les services techniques chargés de ce secteur important de l'économie nationale ont
été installés depuis longtemps, au même
titre que tous les autres services disposant,
tout à la fois, des attributs techniques et de
puissance publique, l'action et l'efficacité sur
le terrain laissaient à désirer, particulièrement à l'ombre de la rente pétrolière, pendant les décennies 1970 et 1980 du siècle
dernier, sachant que des cadres et techniciens qui étaient chargés de l'administration
territoriale et de l'économie nationale, il
n'était requis esprit d'imagination ni créativité particulière.
Les manifestes distorsions de la répartition spatiale de la population, des investissements et de la gestion des ressources - ce
dernier terme étant entendu ici dans son
acception la plus large qui recouvre le capital foncier et ses gisements (hydraulique,
minier, agricole, faunistique, floristique,…) constituent, pour les techniciens et praticiens
de l'aménagement du territoire, l'un des
points les plus inadmissibles des politiques
publiques depuis l'indépendance. Même si le
lexique moderne à imprimé ses mots et son
style- aménagement du territoire, développement durable, sauvegarde de la biodiversité - qui fait florès au sein des bureaux
d'étude et des départements techniques de
certains ministères, les préoccupations relatives à la gestion des territoires ont accompagné les différents plans de développement
des pays avancés et de beaucoup d'autres
pays dits émergents. L'Algérie, qui s'est
dotée depuis les années 1970 de structures
administratives inhérentes à l'aménagement
du territoire, s'est rapidement laissée griser
par la rente pétrolière qui a permis une urbanisation effrénée et anarchique, suivie de
pôles industriels autour de certaines grandes
villes. Cette situation a drainé des populations de l'arrière-pays montagneux et steppique au point où l'exode rural est devenu
une réalité que l'on ne peut exclure des projections et politiques publiques.
En porte-à-faux
N'ayant pas systématiquement intégré la
dimension de l'aménagement du territoire
dans ses différents programmes de développement, l'Algérie vit cette lacune de vision
territoriale et spatiale de développement (territoires et ressources) comme un déficit handicap majeur remettant en cause la synergie
du capital humain avec le cadre physique et
biotique du milieu.
Ces distorsions se manifestent concrètement par les distinctions injustifiées des
degrés du niveau développement des différentes régions du pays, par l'instabilité chronique des populations actives appelées à
gagner leur vie là où l'offre d'emploi est la
plus présente, et, enfin par des réactions
individuelles et collectives extrémistes,
agressives et non encore adaptés au milieu
citadin. Cela se traduit concrètement par la
violence physique, le décrochage scolaire, la
consommation et le commerce de la drogue,
la création de lieux de débauche,…etc.
Signe des temps, presque tous les ministères inscrivent - qui, avec conviction, qui,
avec ruse - leur politique sectorielle dans le
plan-directeur de l'aménagement du territoire de la wilaya.
C'est une exigence de l'administration
centrale du Premier ministère, mais dont
l'application sur le terrain pose une multitude
de problèmes, si bien qu'un grand nombre
d'équipements publics, réalisés au cours de
ces dernières années, ne fait référence à
aucun plan d'aménagement.
S. T.
6
Les DEBATS
ÉCONOMIE
Prix du pétrole
Le Brent toujours au-dessus
des 50 dollars
Les cours du pétrole maintenaient leur tendance haussière hier en cours d'échanges
européens sous l'effet de l'affaiblissement du dollar et les menaces pesant sur la
production au Nigeria, dans un marché par ailleurs apaisé par l'attitude plutôt
coopérative affichée par l'Arabie saoudite.
N° 1627 - Mercredi 8 Juin - 2016
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Communiqué
ère
ème
L
e baril de Brent de la
mer du Nord pour
livraison en août valait
50,78
dollars
sur
l'Intercontinental Exchange (ICE)
de Londres, en hausse de 23
cents par rapport à la clôture de
lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York
Mercantile Exchange (Nymex), le
baril de «light sweet crude»
(WTI) pour livraison en juillet
gagnait 20 cents à 49,89 dollars.
«Les prix du pétrole ont continué à gagner du terrain alors que
les inquiétudes concernant des
attaques visant des infrastructures pétrolières au Nigeria ainsi
qu'un dollar plus faible ont contribué à soutenir les prix et pousser
le Brent à un plus haut en sept
mois», commentait Michael
Hewson, analyste chez CMC
Markets.
Plusieurs installations pétrolières, concentrées dans la
région du delta du Niger, ont été
attaquées
ces
dernières
semaines. La plupart de ces
attaques ont été revendiquées
par les Vengeurs du delta du
Niger (NDA), un groupe aux
intentions clairement séparatistes, qui dit militer pour une
meilleure répartition des revenus
de l'or noir au Nigeria.
Par ailleurs, un nouveau
groupe rebelle issu cette région
pétrolière, la Force conjointe de
libération du delta du Niger
(JNDLF), a menacé lundi de
mener des attaques imminentes
contre des cibles stratégiques à
travers le Nigeria.
Selon les analystes de PVM,
la production de pétrole nigériane aurait baissé de 170 000
barils par jour après les attaques
d'oléoducs perpétrées ce week-
end, permettant au Brent de
s'installer au-dessus des 50 dollars le baril et de s'afficher au
plus haut en près de huit mois
tandis que le WTI devrait lui
emboîter le pas sous peu.
Le cours du Brent est en effet
monté mardi jusqu'à 50,94 dollars, un maximum depuis le 12
octobre 2015.
En outre, les prix du pétrole
continuaient à bénéficier d'une
nette dépréciation du dollar,
accentuée lundi par un discours
de la présidente de la Réserve
fédérale américaine (Fed) Janet
Yellen qui a semblé doucher tout
espoir d'une nouvelle hausse
des taux d'intérêt ce mois-ci.
Or, tout report d'un nouveau
resserrement monétaire américain, une perspective qui rendrait le dollar plus rémunérateur
et donc plus attractif pour les
investisseurs, tend à peser sur le
billet vert, favorisant à l'inverse
les achats de pétrole, libellés
dans cette monnaie et donc rendus moins onéreux pour les
investisseurs munis d'autres
devises. Par ailleurs, plusieurs
analystes soulignaient que le
WTI bénéficiait des dernières
estimations sur les stocks du terminal pétrolier de Cushing
(Oklahoma, centre-sud) établies
par le cabinet privé Genscape,
selon lequel ces réserves
auraient baissé d'un peu plus
d'un million de barils la semaine
dernière. Le cours du WTI "pourrait se renforcer si cela est confirmé par les données de
l'American Petroleum Institute
(API) mardi et par l'Energy
Information Administration (EIA,
une antenne du département
américain de l'Energie) mercredi", soulignaient les analystes de
PVM.
R. K.
Céréales
La facture des importations en baisse
L
a facture des importations des
céréales (blé, maïs et orge) a baissé
de plus de 28% durant les quatre premiers mois de 2016, mais les quantités importées ont enregistré un recul de moindre importance.
Ainsi, la facture d'importation des céréales
a reculé à 940,89 millions de dollars (usd)
durant les quatre premiers mois de 2016,
contre 1,31 milliard (md) usd à la même période de 2015 (-28,1%), a appris l'APS auprès
des Douanes.
Les quantités importées ont également été
réduites, sauf pour le blé tendre, en s'établissant à 4,39 millions de tonnes (t) contre 4,85
millions t, en baisse de 9,5%, précise le
Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes (Cnis).
La facture d'importation du blé (tendre et
dur) a reculé à 660,57 millions usd contre
871,76 millions usd (-24,23%), pour des quantités ayant atteint 2,83 millions t (contre 2,8
millions t).
Par catégorie de blé, la facture d'importa-
tion du blé tendre a reculé à 433,55 millions
usd contre 544,75 millions usd (-20,41%),
alors que les quantités importées ont légèrement augmenté à 2,17 millions t (contre 2,12
millions t).
Pour le blé dur, la facture a baissé à
227,02 millions usd contre 327,01 millions usd
(-30,6%), avec une baisse des quantités
importées qui se sont établies à 665 386 t
(contre 681 159 t).
Concernant le maïs, les importations se
sont chiffrées à 221,14 millions usd contre
346,94 millions usd (-36,26%) avec un volume importé de 1,23 million t contre 1,67 million t.
Quant à l'orge, l'Algérie en a importé pour
59,17 millions usd contre près de 90 millions
usd (-34,23%) avec une quantité de 324.520
t (contre 370.581 t).
Si la facture des céréales a baissé à un
rythme plus important par rapport aux quantités, cela s'explique par le recul des cours sur
les marchés mondiaux des céréales depuis
2015 à la faveur de stocks abondants et de
bonnes récoltes mondiales essentiellement.
A ce propos, la FAO a indiqué, jeudi dernier, qu'en 2016 et pour la quatrième année
consécutive, la production de blé dépassera
sa consommation.
Cela renforcera les stocks de la céréale la
plus consommée au monde, qui atteindront
leur plus haut niveau en 15 ans, avec des
augmentations considérables en Chine et
aux Etats-Unis.
Cette organisation onusienne a ainsi revu
à la hausse ses prévisions concernant la production céréalière mondiale pour 2016, la
situant autour des 2.543 millions de tonnes,
soit juste 0,7% en dessous du niveau record
de 2014.
Les prévisions concernant les stocks
mondiaux de céréales ont été revues à la
hausse pour atteindre les 642 millions de
tonnes, tandis que les échanges mondiaux
de céréales devraient baisser de près de 2%
par rapport à l'année dernière pour atteindre
les 369 millions de tonnes.
Ghani I.
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Communiqué
er
N° 1627 - Mercredi 8 juin 2016
REGIONS
Protection de l'environnement à Mila
Sensibilisation des commerçants
du marché hebdomadaire
Une campagne de sensibilisation sur l'importance de l'hygiène et de la protection de
l'environnement a ciblé les commerçants du marché hebdomadaire de la ville de Mila,
a-t-on constaté lundi.
L
a campagne, lancée à l’initiative de
l’association «Kaoukab El Ard», vise à
sensibiliser les commerçants aux
comportements idoines à prendre vis
à vis de leur environnement et à banir certaines attitudes négatives dont le jet de
papiers d’emballage, de sacs en matière plastique et autres déchets sans aucun respect
des normes d’hygiène, a indiqué le président
de l’association, Fouad Seraoui.
L’initiative a été accueillie favorablement
par de nombreux commerçants et clients, a
ajouté M. Seraoui.
L’association a appelé récemment les
commerçants du marché hebdomadaire de
Mila à lancer une opération de collecte des
déchets à la fin de la journée dans l’objectif
d’assurer la propreté des lieux et valoriser cet
important espace commercial.
Une exposition sur les plantes a été organisée par l’association «Kaoukab El Ard» à la
maison de jeunes Mohamed Ladraâ de la ville
de Mila avec la collaboration de plusieurs
clubs et associations activant dans ce domaine dont le club environnemental de la maison
de jeunes Tiberguent.
Ce club, a souligné sa présidente Leila
Ghichi, a organisé plusieurs activités dont des
sorties de prospection, des actions de plantation et d’entretien d’espaces verts avec la participation de 40 jeunes (filles et garçons).
L’exposition comprend un stand réservé
aux roses et plantes d’ornement soigneusement présentées par le jeune Cherif Boubata,
chargé d’entretenir le jardin public Rachid
Chaâboub du centre ville.
Abdelkader Laâmri (77 ans), président de
l’association «Afak El Biaa» de Tedjnenat,
créée en 2014, participe également dans la
préservation de l’environnement dans cette
commune. Selon lui, son association a commencé de se «débarrasser» des comportements négatifs affectant l’environnement à
l’image de la prolifération des sacs en matière plastique à proximité du célèbre marché
hebdomadaire. Pas moins de 3.000 plants
d’arbustes ont été plantés dans la même commune par cette association, selon le même
responsable.
Des étudiants universitaires ont pris part à
l’opération de collecte des sacs en plastique
dont Nouar Lazhar, étudiant en troisième
année au département des sciences vétérinaires de l’université de Constantine, qui a
précisé que plusieurs initiatives portant sur
l’embellissement de la ville de Tedjnanet ont
été récemment organisées. La collecte des
déchets ménagers dans la wilaya de Mila a
connu ces dernières années une nette amélioration à la faveur de la création de l’établissement Mila-Net chargé de l’enlèvement et du
traitement des ordures ménagères au chef
lieu de wilaya, a-t-on signalé.
Y. T.
Sur le prolongement de la frange maritime d'Oran
Inauguration d'un nouvel espace vert
U
n nouvel espace vert, situé sur le prolongement de la frange maritime, a été inauguré, lundi, à Haï El Menzeh (ex-Canastel),
par le wali d’Oran, en présence des directeurs de l’urbanisme et de la construction, de
l’environnement , du président d’APC d’Oran
et de représentants d’associations.
Aménagé sur une surface de 10 ha, ce
nouveau espace vert, qui donne une vue
imprenable sur la mer, non loin, du siège
de la direction des forêts. Il fait suite à une
série de réalisation relevant du grand projet urbain d’Oran dont l’espace vert de Sidi
M’hamed (6 ha), le jardin «Méditerranée»
(8 ha) et le jardin du Millénium, à Bir El
Djir, qui en cours de réalisation sur une
superficie de 17 ha et un autre espace vert
au site du Millénium ( 1 ha), a expliqué le
wali.
Il a également souligné que cette réalisation sera gérée dans le cadre d’un
contrat-programme entre l’APC d’Oran et
l’entreprise «Oran vert». Quant à la gestion du parking de cet espace vert, il sera,
provisoirement, sous la responsabilité de
l’APC d’Oran jusqu’à la désignation de
l’adjudicateur dans les tous prochains
jours, a fait remarquer le wali d’Oran.
Le chef de l’exécutif de wilaya a assuré
que l’opération de réalisation d’espaces
verts se poursuit de manière qualitative
pour pallier au déficit que connait la ville
en la matière et permettre à la population
oranaise de profiter de ces sites.
Il a insisté auprès du directeur d’»Oranvert», une entreprise communale chargée
de la prise en charge de l’environnement,
sur la nécessité d’adopter un règlement
intérieur, une exigence des associations
de l’environnement pour définir les responsabilités des uns et autres.
Le coût de cette opération d’aménagement, qui comprend, le mobilier urbain,
l’éclairage public, la voierie, le revêtement
des allées
piétonnes, balustrade et
autres, est de 191 millions DA, a souligné
le délégué du secteur urbain d’El Menzeh.
T. L.
Quatre projets de rénovation d’immeubles
La wilaya d’Oran a bénéficié, en 2016, de
quatre projets de rénovation de 600 immeubles
du centre-ville d’Oran, a-t-on appris, lundi, du
Directeur de l’office de promotion et de gestion
immobilière.
L’étude de ces projets a été achevée et
concerne des immeubles sis à la rue Larbi Ben
M’hdi et dans le quartier historique de Sidi
Houari, a expliqué Mohamed Saber, a joutant
que les travaux ont été entamés dans plusieurs
sites. Les opérations de restauration sont
confiées à l’OPGI, la direction de l’urbanisme et
la construction (DUC), en collaboration avec la
direction de la culture et le CTC qui se chargent
de désigner les sites à restaurer.
Le CTC décidera également de la conservation, de la rénovation des bâtis ou carrément
leur démolition, si leur état de détérioration est
irréversible. La rénovation des constructions du
quartier de Sidi Houari doit se faire dans le res-
pect des styles architecturaux des bâtis (musulman, espagnol, ottoman et européen) et de la
valeur historique des biens, a-t-on ajouté.
Le coût de ces quatre projets est estimé à
plus de 5, 40 milliards DA, explique Mohamed
Saber, qui souligne que ces opérations ne suffisent pas à restaurer le vieux tissu urbain de la
wilaya d’Oran, composé de plus de 20.000
immeubles.
R. O.
Les DEBATS
7
Tribunal
criminel de Ouargla
20 ans de prison
ferme à l’encontre
d’un narcotrafiquant
Une peine de 20 ans de prison ferme, assortie d’une
amende de 100.000 DA, a été
prononcée lundi par le tribunal
criminel près la Cour d’Ouargla
à l’encontre de B.A (31 ans)
pour détention et transport illégal de produits stupéfiants. Le
tribunal criminel a acquitté,
dans cette affaire, un autre individu, B.M (35 ans), pour insuffisance de preuves.
Les faits de cette affaire
remontent, selon l’arrêt de renvoi, à juin 2013, lorsque les éléments de la police judiciaires
(PJ) de la Sûreté de wilaya ont
procédé à l’arrestation, sur
l’axe Ouargla-Touggourt, de
deux (2) personnes (le conducteur et son convoyeur) à bord
d’un camion de transport de
marchandises en provenance
de la wilaya d’Oran.
La fouille du véhicule a permis la découverte de 30,27
quintaux de kif traité conditionnés en plaquettes et dissimulés
dans des casiers, sous un chargement de pomme de terre.
Le chauffeur du camion et
son convoyeur avaient été déjà
condamnés dans un précédent
procès, et l’enquête étendue à
la wilaya d’Oran, sur la base
d’un mandat d’extension de
compétence territoriale, a permis l’arrestation du dénommé
B.A, jugé aujourd’hui en
audience et considéré comme
un élément important de ce
réseau criminel spécialisé dans
le trafic de drogue.
Bechar
Un budget pour
le développement
des communes
frontalières
Une enveloppe de 439 millions de dinars sera consacrée
au renforcement des programmes de développement
des communes et localités
frontalières, au titre du budget
complémentaire de la wilaya de
Bechar pour l’année 2016, a-ton appris lundi auprès des services de la wilaya.
Ce financement sera dédié
aux actions de développement
des communes de Mridja,
Boukais, Lahmar, Tebelbella et
des localités qui leurs sont limitrophes, a-t-on précisé.
Il englobera aussi des
actions de développement
entrant dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie
des habitants de ces régions,
notamment la poursuite des
raccordements des foyers aux
réseaux du gaz naturel et de
l’électrification rurale et la réalisation de nouveaux équipements publics et de petite
hydraulique, selon la même
source.
Il est également prévu le
renforcement des réseaux d’alimentation en eau potable et la
réalisation
de
nouveaux
réseaux d’assainissement dans
ces mêmes collectivités.
Riad D.
8 Les DEBATS
RÉGIONS
Tipasa
9 000 logements distribués après
le mois de Ramadhan
N° 1627 - Mercredi 8 juin 2016
Tizi Ouzou
Rupture partielle
de l’alimentation
en eau potable
Une rupture partielle dans l’alimentation en eau potable due à
l’endommagement d’une conduite
de distribution est signalée depuis
dimanche soir dans quelques quartiers de la commune de Tizi-Ouzou,
a-t-on appris, lundi, de la direction
locale de l’Algérienne des eaux
(ADE).
Cette coupure a été causée par
un glissement de terrain survenu
vers 18h, au niveau de la cité
Bourzazene (relevant du lotissement Tala Allam) et qui a emporté la
conduite de distribution qui alimente cinq cités à savoir les Tours-villas, 5 juillet-240 logements, Tala
Allam, Bourzazene, et les nouvelles
coopératives de l’ex site «La carrière», qui ont été touchées par cette
rupture d’alimentation en eau
potable, a-t-on précisé.
L’ADE a dépêché une équipe
pour procéder aux réparations
nécessaires en vue de rétablir l’alimentation en eau potable dans les
meilleurs délais, a-t-on rassuré de
même source.
H. T.
Pas moins de 9 000 logements publics locatifs
(LPL) seront distribués
à Tipasa après le mois
de Ramadhan, a annoncé lundi le wali.
I
nvité au forum de la Radio chaine1, le
wali Abdelkader Kadi, a assuré que des
«instructions ont été données aux daïras et communes en vue de l’entame de
la distribution de 9000 unités LPL dans les
plus brefs délais, soit immédiatement après
le mois sacré».
L’opération concernera les communes
ayant parachevé les enquêtes sociales et
où les listes des bénéficiaires seront affichées en vue de laisser, éventuellement,
place aux procédures de recours, puis à la
distribution des clés, a-t-il précisé.
Khenchela
Il a également fait part de la remise de
clés, au courant de cette semaine, de 150
logements AADL du programme de 2001,
signalant, en outre, le règlement du problème du foncier concernant les projets AADL
2, à Tipasa, à l’exception du site de
Chaàbia, destiné à abriter 660 unités.
Le wali de Tipasa a souligné les efforts
des autorités locales en vue du règlement
des contraintes ayant retardé, jusqu’à
décembre 2015, le lancement de plus de
18.000 logements de différents types, inscrits au titre des deux derniers quinquennaux. Il a signalé, dans ce sens, le lancement à mai dernier des chantiers de 7.000
logements (tous segments confondus),
parallèlement à la relance des travaux de
plus de 2.000 autres unités qui étaient à
l’arrêt. La wilaya de Tipasa a bénéficié d’un
programme global de plus de 75.000 loge-
ments au titre des deux derniers quinquennaux, a-t-il ajouté. Par ailleurs, M. Kadi a
lancé un appel aux investisseurs en vue de
venir investir dans des projets touristiques à
Tipasa où, selon lui, un manque en commodités d’accueil est accusé. Après avoir fait
part du lancement d’un important projet
dans la région, représenté par le village touristique «Tipasa Land», relevant d’un groupe international, le wali a souligné la réalisation programmée, dans la wilaya, de 288
autres projets, au titre des procédures gouvernementales visant l’encouragement de
l’investissement. Sur ce total de projets, 86
seront réalisés dans le secteur touristique,
alors que 50 le seront dans le secteur de la
santé et 50 dans l’agroalimentaire, et ce,
avec une prévision de création de 27.000
postes d’emploi.
R. T.
Constantine
Des stations MSAN pour les nouvelles cités
L
a wilaya de Constantine a bénéficié
d’un programme de réalisation de près
de 60 stations d’accès multiservices MSAN
(Multiservice Access Node) destinés
essentiellement à raccorder les nouvelles
cités aux réseaux téléphonique et d’internet, a-t-on indiqué lundi auprès des services de la direction locale d’Algérie télécom (AT).
Ces nouveaux équipements, accordés
à la wilaya au titre de l’exercice 2016,
seront installés dans des cités «fraîchement occupées ou non encore occupées»
dans les villes Ali Mendjeli, Massinissa et
également dans les communes de
Benbadis, Ouled Rahmoune et Ain Abid, at- on souligné de même source, faisant
part de l’impact de cette opération dans
l’amélioration des conditions de vie des
citoyens en matière de services de télécommunication devenus aujourd’hui
«indispensables».
La direction locale d’Algérie télécom
compte à travers ces actions «donner un
plus» aux efforts consentis par l’Etat, en
matière de relogement notamment, a estimé la même source, précisant que les
efforts se multiplient pour permettre à l’ensemble des habitants des nouvelles cités à
avoir accès à l’internet et au téléphone dès
leur installation dans leurs nouvelles habitations. Il s’agit là, a ajouté la même source, d’un «choix stratégique» devant permettre à Algérie télécom d’accompagner
les extensions urbaines que connaît la
wilaya, et de «pallier les difficultés tech-
niques souvent rencontrées lors de l’installation des équipements dans les cités déjà
habitées».
Cette opération vient s’ajouter à
d’autres actions similaires réalisées ces
deux dernières années et qui ont permis
l’installation de près de 140 stations de
même type à travers plusieurs régions de
la wilaya, a-t-on affirmé à la direction locale d’Algérie télécom.
Ces programmes, qualifiés «d’importants», visent l’amélioration des prestations téléphoniques et d’accès à l’Internet
haut débit, la fluidité de la connexion et la
réduction des pannes sur les réseaux téléphonique et d’Internet, a-t-on indiqué de
même source.
Bilal L.
36 000 actes
d’assurance établis
par la CRMA
Pas moins de 36.000 contrats
d’assurance de biens, des récoltes
et de bêtes ont été établis en 2015
au profit des agriculteurs de la
wilaya de Khenchela par la Caisse
régionale de mutualité agricole
(CRMA), a indiqué lundi le directeur
de cet établissement, Salah
Mezahdia.
Un montant de 170 millions DA a
été perçu par la CRMA, au titre des
contrats d’assurance de biens agricoles, selon la même source qui
précise que des indemnisations
d’un montant de 74 millions DA ont
été accordées durant 2015 à 3.900
agriculteurs suite aux dégâts dus
entre autres à des incendies ayant
été occasionnés à leurs engins,
récoltes et animaux.
La caisse qui compte sept
antennes à Khenchela a mené
depuis deux semaines une campagne de sensibilisation contre les
risques d’incendies et les mesures
préventives à mettre en place en
direction des céréaliculteurs, selon
Mezahdia. Le même cadre a estimé
que l’assurance est une protection
pour les biens et les récoltes contre
les divers risques dont la grêle qui
menace chaque année les vastes
vergers
de
pommiers
de
Bouhmama. Il a notamment invité
les agriculteurs de cette localité
agricole à assurer leurs récoltes.
R. R.
Beni Saf-G
Ghazaouet
Etude de trois propositions du projet de la ligne ferroviaire
T
rois variantes concernant le projet de la
ligne ferroviaire reliant Beni Saf (Ain
Témouchent) à Ghazaouet (Tlemcen) fait
l’objet d’étude, a-t-on appris lundi des services de la wilaya d’Ain Témouchent.
Lors d’une rencontre tenue dernièrement
à Ain témouchent, trois propositions ont été
présentées, portant sur des distances de 53,
68 et 83 kilomètres. Les participants ont
analysé les avantages et inconvénients de
chaque variante, selon un communiqué de
presse des services de la wilaya.
Les données techniques de chaque tracé
et les questions liées à l’impact économique
et social du projet ont été abordées. Il est
attendu que ce projet puisse avoir d’autres
impacts sur le développement surtout dans
le domaine du tourisme où il contribue à
faciliter les déplacements des estivants, surtout que la ligne ferroviaire projetée reliera
deux régions côtières, a-t-on souligné de
même source ajoutant que ce projet devra
désenclaver plusieurs zones rurales de la
région.
Une série de rencontres auront lieu dans
les prochaines semaines pour discuter
davatage de ce projet pourvoyeur d’emplois.
Les chargés du dossier étudient tous les
aspects du projet pour choisir la variante la
plus appropriée.
L’examen du projet implique plusieurs
secteurs dont ceux des transports et des
finances et les collectivités locales. Les
études ont été élaborées par l’agence nationale de suivi des projets ferroviaires.
R. K.
N° 1627 - Mercredi 8 Juin - 2016
CONFLITS
Les DEBATS
9
Syrie/Irak
La pression militaire s'accroît sur l'EI
La pression s'accroît sur le groupe Etat islamique, confronté en Syrie à des offensives de l'armée syrienne
soutenue par la Russie et d'une alliance arabo-kurde appuyée par les Etats-Unis, et en Irak à l'avancée de l'armée
irakienne sur la ville de Fallouja.
E
n Syrie, l'armée gouvernementale
soutenue par l'aviation russe a
avancé lundi vers une ville-clé pour
le ravitaillement du groupe Etat
islamique (EI), qui est également visé par
une offensive séparée arabo-kurde appuyée
par les Etats-Unis.
Les forces du pouvoir syrien se rapprochent de Tabqa (nord) où elles entendent
laver l'affront que leur avaient infligé les jihadistes en massacrant 160 soldats après
s'être emparés de leur base en 2014.
L'EI, qui compte entre 19 000 et 25 000
combattants dans les deux pays selon des
estimations américaines, fait face à une
double opération dans le nord de la Syrie.
Celle du pouvoir a permis à l'armée
syrienne d'arriver à 25 km de l'aéroport de
Tabqa et à 24 km du lac Assad, un large
réservoir d'eau dans la vallée de l'Euphrate,
selon l'Observatoire syrien des droits de
l'homme (Osdh). Tabqa est situé à une cinquantaine de km à l'ouest de Raqa, la capitale de facto du califat autoproclamé de l'EI.
Selon l'Osdh, la plus importante prison de
l'EI, où auraient été incarcérés des otages
occidentaux, se trouve à Tabqa, qui compte
aussi des champs pétroliers vers le sudouest.
«Tout ceci fait de Tabqa un objectif militaire, économique et symbolique très important», a déclaré à l'AFP le directeur de
l'Osdh, Rami Abdel Rahmane.
La coalition arabo-kurde des Forces
démocratiques syriennes (FDS) est, elle, à
60 km au nord de Raqa et n'avance plus vers
le sud car son objectif prioritaire est la prise
de Minbej, une localité stratégique pour les
Kurdes.
Forte résistance
Mais à Minbej, située dans la province
d'Alep, les combattants kurdo-arabes font
face à une forte résistance bien qu'ils encerclent la ville par le nord, le sud et l'est.
La tâche est d'autant plus difficile pour les
troupes au sol que quelque 20 000 0personnes résident dans cette localité et que la
coalition conduite par les Etats-Unis veut éviter que ses avions ne commettent un bain de
sang.
Minbej se situe sur l'axe que l'EI utilise
pour faire transiter hommes, armes et argent
de la frontière turque -- à une trentaine de km
plus au nord -- vers son fief de Raqa.
Les FDS, dominées par les Kurdes, sont
parvenues depuis le 31 mai à s'emparer de
42 villages et fermes de la région aux mains
des jihadistes et à surveiller le principal axe
de ravitaillement des jihadistes entre Minbej
et Raqa.
Coordination informelle
La concomitance de ces offensives
contre l'EI soulève la question d'une coordination entre Moscou et Washington.
«C'est clair qu'il y a une coopération entre
la Russie et l'armée américaine. Il leur serait
impossible de mener des raids dans la même
région sans une coordination», a affirmé
lundi à l'AFP une source du régime syrien.
Il existe, selon cette source, depuis plusieurs mois à Baghdad «une chambre d'opération militaire commune de lutte contre l'EI
regroupant des officiers syriens et irakiens
avec la coopération des Russes et des
Afghanistan
Le président condamne le meurtre d'un
journaliste et de son interprète
L
e président afghan, Mohammad
Ahsraf Ghani, a fermement condamné
le meurtre d'un journaliste américain
et de son interprète afghan dans la province
d'Helmand, dans le sud du pays, a annoncé
lundi le palais présidentiel.
«Le président Ghani a condamné dans
les termes les plus forts le meurtre du journaliste afghan Zabihullah Tamana et du photographe (américain) David Gilkey», a déclaré
le palais dans un communiqué.
Dimanche, David Gilkey de la Radio
publique nationale des Etats-Unis (NPR) et
son interprète Zabihullah Tamana étaient
incorporés dans un convoi de l'Armée natio-
nale afghane lorsque les assaillants ont tiré
un obus de calibre 82 mm qui a malheureusement frappé le véhicule militaire Humvee
où se trouvaient les infortunés journalistes
dans le district de Marja de la province
d'Helmand.
«En visant sans distinction les journalistes, les talibans montrent leur atrocité
contre des civils non-armés. Tamana et
Gilkey, qui se trouvaient sur la ligne de front
pour rapporter la véracité des faits, sont
devenus eux-mêmes des victimes de la brutalité des taliban», déplore le communiqué.
«L'histoire se souviendra des deux journalistes en tant que combattants pour la
liberté d'information et d'expression. Et on se
souviendra de ceux qui ont commis ce crime
atroce comme étant des forces de la haine»,
ajoute le communiqué.
Le président a également présenté ses
condoléances aux familles des victimes.
Plusieurs journalistes se sont rassemblés
spontanément devant l'appartement de M.
Tamana lundi matin à Kaboul pour présenter
leurs condoléances à sa famille.
Environ 50 journalistes ont été tués en
Afghanistan ces quinze dernières années,
dont six depuis 2015, selon Nai, une organisation de défense des médias en
Afghanistan.
R. I.
Américains pour coordonner les grandes
opérations contre le groupe jihadiste».
Le Pentagone a rapidement démenti ces
informations. Il n'y a pas de «coordination
directe des activités sur le terrain» entre
Washington et Moscou, a déclaré son porteparole, Peter Cook.
La Russie «soutiendra activement» l'armée syrienne si celle-ci se trouve menacée à
Alep (nord) et dans ses environs, a prévenu
lundi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
«A propos de ce qui se passe à Alep et
dans ses environs, nous avons prévenu les
Américains. Ils savent que nous soutiendrons activement l'armée syrienne par les
airs pour empêcher les terroristes de s'emparer de territoires», a-t-il déclaré.
«Nous sommes en contact avec les
Américains tous les jours», «il n'y aura donc
pas de surprise», a ajouté M. Lavrov.
En Irak, pris au piège de leur ville assiégée par les forces gouvernementales irakiennes, les civils de Fallouja tentent de fuir
au péril de leur vie, mais les jihadistes du
groupe Etat islamique (EI) veulent les en
empêcher pour les utiliser comme «boucliers
humains».
Des jihadistes «nous ont tiré dessus alors
que nous quittions la ville par le Sud. Nous
pouvions entendre les balles siffler au dessus de nos têtes tandis que nous rampions
dans les champs», a déclaré une femme de
60 ans trop effrayée pour dévoiler son nom.
D'autres rescapés ont raconté que des
rafales de tirs s'abattaient sur eux alors qu'ils
traversaient l'Euphrate sur des bateaux de
fortune.
A Amriyat al-Fallouja, une localité à une
vingtaine de kilomètres au sud de Fallouja, le
Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC)
voit arriver tous les jours de nouveaux déplacés affamés et épuisés ayant fui les localités
sous contrôle de l'EI.
AFP
Yémen
La coalition militaire
menée par Riyadh
retirée
L'ONU a décidé lundi de retirer la
coalition militaire menée par Riyadh
au Yémen d'une liste noire de pays
et organisations qui tuent des
enfants dans les conflits.
Selon le porte-parole de l'ONU,
Stéphane Dujarric, l'ONU et Riyadh
vont «revoir conjointement» le
contenu du rapport qui accuse la
coalition, et en attendant celle-ci est
retirée de la liste annexée au rapport.
Dans un rapport annuel qui
détaille le sort des enfants victimes
de conflits armés en 2015 dans 14
pays, l'ONU accuse la coalition
d'être responsable à 60% du bilan de
785 enfants tués et 1 168 mineurs
blessés l'an dernier au Yémen.
La coalition s'est ainsi retrouvée
sur une liste noire mise à jour régulièrement par l'ONU, aux côtés de
groupes armés extrémistes responsables d'exactions contre des
enfants.
Avant la décision de retrait de la
coalition de la liste noire onusienne,
l'ambassadeur saoudien à l'ONU
Abdallah Al-Mouallimi» ce rapport.
Il a laissé entendre devant des
journalistes que la publication de ce
rapport risquait de nuire aux négociations de paix en cours au Koweït
entre le gouvernement soutenu par
la coalition et les Houthis.
N. I.
10 Les DEBATS
FRICAINES
Burkina Faso
Le président somme le Premier ministre
de Transition de revenir au pays
Le président burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré, a sommé dans la nuit de
dimanche à lundi, l'ancien Premier ministre du gouvernement de transition, le général
Isaac Zida, de revenir au pays pour rendre compte de sa gestion.
M.
Kaboré a même
menacé
M.
Zida, mis en
place après la
chute du président Blaise
Compaoré fin octobre 2014, de
considérer
son
absence
comme une «désertion», sans
toutefois lui fixer d'ultimatum
pour rentrer.
Depuis son départ du gouvernement, M. Zida, qui est
accusé de corruption dans un
rapport officiel, est parti vivre au
Canada auprès de sa famille
qui s'y était rendue alors qu'il
était en fonction.
«Nous avons donné une
autorisation d'absence au
Premier ministre (Isaac) Zida
qui est expirée depuis le 19
février», a indiqué M. Kaboré,
interrogé par la presse à son
retour d'un sommet de la
Communauté économique des
Etats de l'Afrique de l'Ouest
(Cedeao).
"J'ai toujours rappelé qu'il
était forcément indispensable et
obligatoire qu'il (M. Zida) rentre
parce que quand on assume
des responsabilités à un certain
niveau, on a un devoir de
rendre compte, un devoir d'explication", a ajouté le chef de
l'Etat à propos de M. Zida.
Depuis la fin de la transition, un
rapport officiel de l'Autorité
supérieure de contrôle de l'Etat
et de lutte contre la corruption
(ASCE-LC) accuse M. Zida de
détournements de deniers
publics et d'enrichissement illicite. Il lui est également reproché de s'être octroyé avec certains de ses ministres, en violation de la Constitution, plusieurs milliers de mètre carré
de terrain dans le quartier chic
de Ouaga-2000, dans le sud de
la capitale, à des prix réduits.
Riad D.
Pour renforcer la sécurité au nord du pays
Vers le retrait de certains soldats au Mali
L
e Burkina Faso envisage de retirer une
partie de son contingent déployé au
Mali, pour sécuriser davantage le nord
du pays, confronté depuis longtemps à des
attaques d'individus non identifiés, a déclaré
dimanche le président Roch Marc Christian
Kaboré.
Une discussion est engagée avec le président (malien) Ibrahim Boubacar Kéita, le
représentant des Nations Unies à Dakar
(Mohamed Ibn Chambas) et avec la (Mission
onusienne au Mali) Minusma en vue de retirer
certains soldats au Mali, a indiqué M. Kaboré
à son arrivée à Ouagadougou, cité lundi par
des médias.
"Nous sommes d'accord que ces dispositions puissent être prises pour que nous puissions sécuriser plus la frontière du Nord (du
Burkina Faso)", a-t-il dit, précisant que la
question a été soulevée lors du 49 sommet
de la Communauté économique des Etats de
l'Afrique de l'Ouest (Cedeao).
Le Burkina Faso est le 11 pays contributeur de troupes au monde dans le cadre de
missions onusiennes, dont plus de 1 740
hommes au Mali.
e
e
Le Burkina Faso qui partage une longue
frontière avec le Mali, est confronté depuis le
15 janvier, date à laquelle une attaque terroriste a fait une trentaine de morts à
Ouagadougou, à des agressions lancées par
des individus inconnus.
Le 12 mai dernier, le chef des armées, le
général Pingrenoma Zagré avait annoncé que
le Burkina envisageait de retirer son contingent de 850 hommes au sein des casques
bleus au Darfour pour faire face à la menace
terroriste sur son propre sol.
Riad D.
Nigéria
Le président Buhari est à Londres pour se faire soigner
L
e président du Nigeria,
Muhammadu Buhari, est
actuellement
au
Royaume-Uni pour se faire soigner. Il souffre d'une otite que
personne n'est parvenu à soigner dans son pays. C'est donc
à Londres qu'il s'est rendu pour
recevoir de nouveaux soins.
Sur Twitter, Femi Adesina, le
responsable des relations avec
la presse, évoquait 10 jours de
vacances en Angleterre. Mais
c'est bien un arrêt maladie en
bonne et due forme pris par le
président Muhammadu Buhari.
Le chef d'Etat nigérian doit
consulter un spécialiste à
Londres pour soigner une otite
persistante. Son médecin traitant
et plusieurs ORL à Abuja n'ont
pas pu le soulager.
Âgé de 73 ans, Muhammadu
Buhari souffre de l'oreille. Son
audition a décliné à tel point qu'il
a dû annuler trois visites en province ces 15 derniers jours.
Jeudi dernier, il était attendu
pour le lancement officiel des
opérations de dépollution dans le
Delta du Niger. Et c'est son viceprésident Yemi Osinbajo qui l'a
remplacé au pied levé, dans un
déplacement compliqué, avec la
reprise des attaques rebelles
contre les installations pétro-
lières dans cette région.
Après avoir démenti en début
de week-end, le cabinet présidentiel a finalement pris soin de
communiquer sur l'infection du
président Buhari, tout en insistant sur le fait que le président
n'était " pas malade ". Histoire de
couper court aux rumeurs qui
agitent surtout les réseaux
sociaux et le microcosme politique nigérian.
H. G.
N° 1627 - Mercredi 8 Juin - 2016
Guinée
Ebola a causé
des situations
«dévastatrices»
à l'économie
L'épidémie d'Ebola en Guinée
a notamment causé des situations
«dévastatrices ces dernières
années» à l'économie du pays, a
indiqué Carlos Lopes, secrétaire
exécutif de la Commission économique pour l'Afrique (CEA) des
Nations unies et secrétaire général adjoint de l'ONU .
L'
«analyse
préliminaire
montre que l'économique guinéenne a subi des situations
dévastatrices
ces
dernières
années, à cause notamment de
l'épidémie d'Ebola et de certaines
difficultés internes», a déclaré M.
Lopes à la télévision nationale.
«L'impact du virus Ebola a été
ressenti au niveau macroéconomique, mais aussi au niveau
social en Guinée», a-t-il précisé,
estimant que «la Guinée est prête
à la relance économique cette
année».
Une délégation de la CEA se
trouve
en
Guinée
depuis
dimanche pour discuter avec les
autorités locales de la relance
économique en cette phase postépidémie d'Ebola. Elle a rencontré
le chef de l'Etat guinéen, Alpha
Condé et le Premier ministre,
Mamadi Youla, pour discuter de la
situation économique et monétaire de ce pays d'Afrique de l'Ouest.
Au cours de son entretien M.
Lopes a assuré à M. Condé la
volonté de son institution d'apporter son expertise et son appui
sur les volets statistique et social
de la Guinée.
M. Lopes s'est dit apprécier les
réformes institutionnelles entamées par la Guinée et l'implication d'Alpha Condé dans la résolution de certains problèmes dans
la sous-région africaine.
R. A.
RDC
Contrat chinois
pour la construction
d'un barrage
Les autorités congolaises ont
signé lundi à Kinshasa un accord
confiant à un consortium chinois
la construction d'une centrale
hydroélectrique de 240 MW, destinée à combler une partie du déficit énergétique freinant la production minière en République démocratique du Congo.
Le barrage de Busanga, en
aval de deux autres centrales
existantes sur le cours supérieur
du fleuve Congo au Katanga (sudest de la RDC), doit être réalisé
dans «les cinq prochaines
années» a déclaré Moïse Ekanga,
directeur du Bureau de coordination de la coopération sinocongolaise après la signature.
Le coût de la construction n'a
pas été révélé. L'électricité produite doit être affectée prioritairement à la Sicomines (Société
sino-congolaise des mines), qui a
sorti sa première cathode (feuille
de cuivre raffiné) en novembre.
Cette coentreprise est le fruit d'un
gigantesque contrat signé par
Pékin et Kinshasa en 2007.
Aux termes de cet accord, la
Chine s'est engagée à construire
des infrastructures (routes, hôpitaux, écoles...) en échange de
concessions minières en RDC et
de prêts à l'Etat congolais.
R. N.
12 Les DEBATS
EN DEBAT
"ON DONNE À DAECH UNE IMPORTANCE
MÉDIATIQUE DÉMESURÉE"
N° 1627 - Mercredi 8 juin 2016
Les " médias " de Daech
diffusent une propagande très
réfléchie, notamment par
l'image. Comment fonctionnentils ? Avec quels moyens et
quelle stratégie ? Entretien
avec Abdelasiem El Difraoui.
Par Abdelasiem El Difraoui
P
ropos recueillis par Isabelle Didier,
François Quinton et Philippe
Raynaud, le 19 février 2016.
Abdelasiem El Difraoui, a gagné
de nombreux prix internationaux
pour ses reportages et documentaires, notamment pour Le Siège
de Bagdad, qu’il a réalisé, et pour
Tahrir 2011, qu’il a coproduit. Il a conseillé le
gouvernement allemand en matière de politique étrangère et est actuellement senior
fellow à l’Institut de recherches sur la politique des médias et de la communication de
Berlin. Sa thèse, dirigée par Gilles Kepel, a
paru sous le titre Al Qaida par l’image. La
prophétie du martyre (PUF, 2013).
Quelque chose qui frappe d’emblée, ce sont les moyens qui sont
déployés par Daech dans sa propagande : vidéos travaillées, organes de
presse, utilisation intense des
réseaux sociaux…Comment Daech
organise-t-il sa propagande, quels
sont ses moyens ?
Abdelasiem El Difraoui : Pourquoi
s’étonne-t-on que ces mouvements djihadistes aient des moyens de production à
leur disposition ? Ils en savent plus sur le
fonctionnement d’Internet et des jeux vidéo
que sur le Coran. Parce que l’on n’a pas
assez analysé ce phénomène. Depuis 30
ans, ces gens qui sont des professionnels
de la communication ont tout essayé, ils ont
leurs théoriciens médias, ils ont extrêmement réfléchi à ce qu’ils voulaient faire, à la
narration qu’ils veulent construire, notamment à travers l’image et des codes visuels
empruntés aux symboles de l’islam.
Aujourd’hui, Daech a le grand avantage de
bénéficier de tous les outils de la révolution
2.0, des réseaux sociaux. Par ailleurs, le
prix des caméras HD et de l’ensemble du
matériel a tellement chuté que faire une
vidéo, un film d’horreur très spectaculaire va
leur revenir à 5 000 ou 6 000 euros, c’est-àdire rien. Ils ont également du personnel très
formé, leurs propagandistes sont vraiment
des digital natives des enfants de l’âge
numérique, des réseaux sociaux, du rap,
nés dans cet univers et qui connaissent
toutes les productions d’Hollywood, notamment ce qui a été produit de pire. Ils en
savent plus sur le fonctionnement d’Internet
et des jeux vidéo que sur le Coran.
Ils ont également dans leurs rangs des
théoriciens des médias, un département
médias, qui, combinés avec leur moyens
techniques, aboutissent à un mélange très
explosif qui nous inquiète énormément
quand on voit ce qu’ils sont capables de produire comme matériel de propagande…
De nombreux articles de presse
évoquent les publications de Daech
(comme Dabiq), mais Al Qaida, déjà,
avait des publications destinées à un
public non arabophone, comme
Inspirefabriqué au Yémen par un
Américain. Donc, peut-on dire que ce
qui se passe aujourd’hui correspond
davantage à un changement de degré
qu’à un changement de nature dans
la communication djihadiste ?
Oui, c’est un changement de degré, mais
il se passe plusieurs choses. L’émergence
des réseaux sociaux les a aidés, au début
surtout, à construire une communication très
diffuse, très décentralisée mais, à côté de
ça, ils ont aussi une communication très
centralisée. Ils ont des unités médias dans
chaque district qu’ils administrent. Nous ne
voyons qu’une infime partie de leurs productions car ils en réalisent énormément en
direction des populations locales, ce que
nos médias ne nous montrent pas.
Aujourd’hui, ils recentralisent leur communication, il ne faut pas qu’elle se répande de
façon incontrôlée parce qu’ils ont très peur
des conséquences sécuritaires : tous ces
jeunes qui ont tweeté, facebooké se sont
rendus, souvent, géolocalisables. Leur message est une construction. Dabiq, ou DarAl-Islam par exemple (diffusés sur Internet),
comme toute leur communication, reprend
le symbolisme d’Al-Qaida et des organisations antérieures, ils l’ont remis au goût du
jour, adapté à une jeunesse européenne
mais aussi à une jeunesse arabe, donc à
une jeunesse de plus en plus globalisée.
Dans Dabiq, et c’est très intéressant, on
trouve des hommages à Ben Laden, qu’ils
revendiquent, afin de concurrencer et d’embêter Al-Qaida.
Ces gens-là ont toujours utilisé la technologie dernier cri, les derniers effets spéciaux. Aujourd’hui, les caméras, les logiciels
de montage sont devenus grand public, ce
qui les aide énormément.
A-t-on une idée du nombre de
personnes qui travaillent dans les
médias ou la communication de
Daech ?
Au moins quelques centaines. Déjà au
niveau central, ils sont entre trente et quarante. Après, il y a tous ces gens que l’on ne voit
pas, qui, dans chaque ville, s’occupent de l’information locale, à Mossoul, à Raqqa, etc.
Cette production locale a-t-elle
un contenu très différent ? À quels
objectifs répond-elle ?
Nous ne voyons en Occident qu’une infime partie de ce qu’ils produisent On voit
déjà cela dans la revue Dabiq. Ils veulent
montrer qu’ils sont capables d’assurer le
ravitaillement des populations qu’ils contrôlent, ils montrent que les cliniques fonctionnent, que les différents services, comme le
ramassage des ordures sont assurés, etc.
Mais ce n’est souvent pas vrai. En même
temps, il y a aussi les exécutions au niveau
local décrétées par leurs tribunaux pour terroriser. Cela concerne des gens très ciblés
localement dont, en Occident, nous n’entendrons pas forcément parler. Ils montrent
également des aspects qu’ils estiment très «
positifs » : comment sont distribués les stylos dans les écoles, les prêches d’un imam
local de Daech… Nous ne voyons en
Occident qu’une infime partie de ce qu’ils
produisent vraiment.
Cela marque-t-il une rupture par
rapport à Al-Qaida ? Vous expliquez
dans votre livre qu’Al-Qaida en
Mésopotamie, le prédécesseur de l’État islamique, à commencer à filmer
des actions humanitaires auprès de
la population mais que ce type de
contenu disparaît au profit de vidéos
d’attentats et d’exécutions…
Il faut être conscient que l’« État islamique » était encore affilié à Al-Qaida en
2006. Mais il y avait déjà à l’époque une
controverse au sein d’Al-Quaida sur le fait
de montrer ou non l’ultra violence. Il me
semble important de le rappeler aujourd’hui.
Peut-on déjà faire un bilan de ce
que nous avons compris de cette
propagande ?
Si l’on veut poser les bases d’un travail
de contre-propagande et de prévention, il
faut une analyse et un décodage approfondi
de cette propagande. Cela nécessite des
bases de données centralisées auxquelles
des chercheurs puissent avoir accès. Et le
moment viendra où toutes ces images intéresseront réellement les historiens.
Les Norvégiens sont les premiers à avoir
constitué une base de données de ce type,
à l’Institut norvégien de recherche sur la
Défense (FFI), à Oslo. On trouve aussi des
compagnies commerciales aux États-Unis,
comme l’Intel Center, mais si l’on ne veut
pas être dépendants d’eux, il faudrait archiver ces documents pour les générations à
venir comme on l’a fait pour le nazisme. La
France devrait mettre en place une banque
de données de ce type, cela nous donnerait,
au fil du temps, une clé de compréhension
inédite. La propagande djihadiste est la première propagande qui a utilisé Internet à
grande échelle pour la mobilisation Ce qui
est aussi important à retenir, c’est que la
propagande djihadiste est la première propagande qui a utilisé Internet à grande
échelle pour la mobilisation. Il y a certes eu
les altermondialistes, mais si on regarde
cela historiquement, ce sont vraiment les djihadistes qui ont exploité, plus que n’importe
quel homme ou mouvement politique en
Occident, toutes les possibilités du web 2.0.
Si l’on applique la théorie de la mobilisation
des ressources asymétriques (avec très peu
de moyens, on crée un impact énorme),
c’est cela qu’ils ont réussi à faire et c’est
vraiment impressionnant.
Vous avez évoqué tout à l’heure
les débats qu’il y avait eu sur la
méga violence au sein d’Al-Qaida.
Pourriez-vous revenir dessus ?
Le chef d’Al-Qaida actuellement, qui était
à l’époque le chef adjoint, de Ben Laden,
l’égyptien Ayman al-Zawahiri, a écrit une
lettre au fondateur de l’État islamique en
Irak, Abou Moussab Al-Zarqaoui – surnommé le Boucher de Bagdad –, pour lui
enjoindre de cesser les exécutions atroces,
car il pensait que cela allait créer des réac-
tions de rejet parmi les sympathisants
potentiels. Il faut noter que cette ultra violence pornographique a une durée de vie très
courte. Une fois que vous avez brûlé vif
quelqu’un, une fois que vous avez coupé un
certain nombre de têtes, le choc créé par
ces images s’émousse, et « l’audimat »
chute une fois que vous avez franchi un certain seuil. Les jeunes ne vont pas regarder
500 fois de suite ce genre de vidéos contenant des exécutions horribles.
Il faut aussi rappeler que ces gens-là se
situent et réfléchissent à l’échelle d’un
temps très long. Ils ont très bien compris
que le temps des médias européens ou
mondiaux est un temps très court. Par
exemple, après les attentats de novembre
2015 à Paris, ils ont diffusé leurs revendications deux semaines après, à un moment où
l’actualité mondiale était très faible.
Ils ont des archives de folie sur toutes
nos productions qui les concernent Et
contrairement à l’Ina (Institut national de
l’audiovisuel), qui ne conserve pas les films
djihadistes, eux ont des archives de folie sur
toutes nos productions qui les concernent.
Par exemple, Al-Qaida a réalisé un film
en 2005 sur le 11 septembre 2001, Razzia
sur Manhattan, qui dure 1 heure et demie,
qui est extrêmement bien documenté avec
tous les pirates de l’air du 11 septembre. Ils
ont pris des extraits de très vieilles interviews des chaînes américaines ou même
des extraits d’un film que j’ai fait sur Ben
Laden[+]. Ils pratiquent une veille média
extrêmement poussée, qu’on a du mal à
imaginer. Ils conservent et archivent tout ce
qui se dit sur eux. Ils le regardent attentivement et savent s’en resservir pour leur propagande.
Quels sont les principaux objectifs de la propagande de Daech ?
Il existe plusieurs niveaux d’objectifs.
Premièrement, des objectifs de propagande
classique : assurer le financement, le recrutement, semer la peur, etc.
Mais il existe d’autres niveaux. Je pense
qu’ils sont convaincus qu’ils vont rentrer
dans une sorte de cosmologie ou de mythologie de l’islam. C’est, pour eux, une façon
de s’immortaliser, d’écrire un grand récit, une
épopée à la Star Wars, car tout cela, c’est
une mise en scène avec déguisements. On
peut très bien imaginer tous ces types en
jean et tee-shirt, ou en costard, ou avec des
costumes traditionnels. Ils essaient de créer
leur grand récit et d’entrer ainsi dans le grand
récit de l’islam, de créer une épopée, une
saga. Ils mettent en scène leur mythe du
salut qui se joue en deux fois. La première
fois, leurs déguisements signifient : regardez-nous, nous sommes la vraie communauté des croyants, à l’exemple du Prophète,
nous sommes les seuls vrais musulmans et
si vous venez chez nous, tous vos péchés
seront oubliés et si, en plus, vous vous faites
exploser au combat ou lors d’une attaque
suicide, vous allez rentrer au paradis avant
les autres musulmans qui attendront, eux, le
jour du jugement dernier…
Quels sont les codes les plus
importants des contenus médiatiques qui sont produits par Daech ?
Qui est aujourd’hui le plus célèbre, le
logo de Daech ou celui de Coca-Cola ?
Déjà, certains codes vestimentaires instaurés par Al-Qaida. Ensuite, des codes qui
leur sont propres : leur logo, qui est en fait le
sceau du Prophète, est d’une puissance
extraordinaire. On peut se poser la question
: qui est aujourd’hui le plus célèbre, le logo
de Daech ou celui de Coca-Cola ? Hier, à
France 2, j’étais invité à participer à un
débat avec les journalistes et les responsables de différentes émissions, et j’ai préconisé de ne plus montrer le logo de Daech
qui est en fait un détournement total, un vol,
puisque ce symbole appartient à l’islam tout
entier. Et quand on le voit aujourd’hui, on ne
pense pas “sceau du Prophète”, on pense :
N° 1627 - Mercredi 8 juin 2016
c’est le logo de Daech. Donc, il ne faudrait
plus le montrer. C’est un détournement
extrêmement efficace.
Ce qui demande une capacité
d’analyse de ces détournements…
En effet, et lors de ce débat, personne ne
savait que le logo de Daech était en réalité
le sceau du Prophète volé par Daech…
Quel est le théoricien ou l’idéologue qui influence la stratégie
médiatique de Daech ?
Au niveau de la propagande, on cite toujours Abou Moussab Al-Souri, mais on peut
se demander si de nouveaux théoriciens propagandistes ne sont pas à la manœuvre.
C’est encore Al-Souri qui est de plus en plus
cité par la presse française. Ce dernier dit
qu’il faudrait créer une matrice du djihad et ne
pas tout centraliser ni tout hiérarchiser. Son
but est de créer une matrice qui peut être
reprise par le plus grand nombre possible,
stratégie qui s’adapte très bien au web 2.0.
On peut aussi citer Abou Bakr Naji[+],
dont je parle dans mon livre. Lui aussi a élaboré une théorie politique et une théorie des
médias. Sa théorie politique préconise de
créer le chaos total, son livre — publié sur
Internet en 2004 — s’appelle d’ailleurs La
Gestion de la barbarie. Son idée est la suivante : il faut créer un état de barbarie totale car les gens vont se tourner vers les djihadistes pour être protégés, ce qui va leur permettre d’enraciner un État islamique. Au
niveau des médias, il préconise de détruire
ce qu’il appelle le « halo médiatique mensonger » qui met en scène la soi-disant
omnipuissance des États-Unis et leurs
alliés, car les Américains et les Européens
ne sont pas si forts : ce sont les films hollywoodiens qui donnent cette impression de
force exagérée, qui font peur aux masses
musulmanes comme aux masses opprimées dans le monde. En parvenant à
démontrer cette illusion médiatique, il espère obtenir plus de soutiens. Daech retourne
donc les codes hollywoodiens en médiatisant son ultra violence pour montrer à quel
point l’Occident est faible.
Et qu’ils sont capables de faire
mieux qu’ Hollywood…
Ces gens qui, normalement détestent les
images, les ont retournées contre l’Occident
En effet, ils veulent montrer qu’ils sont
capables de faire plus fort, mais en organisant de vrais « spectacles » pour terroriser.
Ce qui était déjà une partie de l’idée des
attentats du 11 septembre 2001. La philosophe
Marie-José
Mondzain,
dans
sonL’Image peut-elle tuer ?[+], parle de
façon très brillante de la façon dont ces gens
qui, normalement détestent l’image, les ont
retournées contre l’Occident.
Comment expliquez-vous ce
paradoxe, alors qu’ils se prétendent
ultra-orthodoxes ?
Parce que le djihad permet tout. Il est le
sixième pilier de l’islam et, donc, ils considèrent que l’on peut tout faire pour parvenir à
ses fins, mentir, boire, se déguiser, nier sa
foi, tuer des innocents, utiliser les images…
C’est bien pour cela qu’on les appelle djihadistes, en fait…
Comment se positionnent les
autres médias par rapport aux productions médiatiques de Daech,
notamment les médias arabes,
comme Al Jazeera ?
Je pense que c’est fluctuant. Au début de
l’insurrection syrienne, les Qataris était complètement contre Assad, c’est à dire en partie pro-djihadistes mais pas forcément proDaech — plutôt pro Al_Nusra ; aujourd’hui je
ne sais pas. Je pense qu’ils n’ont plus vraiment intérêt à soutenir les djihadistes, mais
il y a des enjeux géopolitiques de premier
ordre pour les Saoudiens, à savoir contrer
les Iraniens présents en Syrie avec tous les
moyens, en même temps il y a eu aussi
attaques djihadistes très violentes sur leur
propre sol.
La grande question, c’est le positionnement de nos médias La grande question,
c’est le positionnement de nos médias. À
chaque nouvelle vidéo de menaces, les
médias en font état et s’y attardent, alors
que l’analyse de leur stratégie est très peu
faite et surtout, on se laisse envahir par
leurs images. Or, si l’on regarde les dernières images de nos voisins du sud de la
Méditerranée, elles donnent à voir soit les
réfugiés, soit Daech et rien d’autre. On ne
voit rien de la culture arabe, des jeunes
Arabes qui résistent, des activistes démocrates qui existent encore en Tunisie et en
Égypte. On ne voit que la terreur et les réfugiés. Cela créé des polarisations et des clivages énormes. On n’aperçoit même plus
Les DEBATS
nos voisins du Sud comme des êtres
humains, on ne partage plus rien avec eux.
On est complètement dominés par ces
représentations qui peuvent, à terme, avoir
des conséquences horribles.
Quelle image de l’Occident
Daech diffuse-t-il dans les territoires
qu’il domine ?
Ils nous connaissent beaucoup mieux
que nous ne les connaissons leur propagande est axée sur une conspiration mondiale contre les musulmans. Daech vise plusieurs cibles : les régimes « apostats »
arabes, les chiites qu’ils appellent les hérétiques, l’Iran, l’Occident, les Juifs, en fait tout
le monde sauf eux. Il paraît qu’ils ont interdit
les antennes satellitaires, parce qu’ils en ont
très peur… Encore une fois, ils nous
connaissent beaucoup mieux que nous ne
les connaissons. Ils connaissent bien nos
médias. Ils savent très bien comment ils
fonctionnent. La télévision est le média le
plus important dans le monde arabe :
chaque foyer qui a un minimum d’argent,
même les pauvres, ont des antennes satellitaires, ils sont scotchés devant, donc ils
savent très bien à quoi ça ressemble.
Trouvez-vous que l’on diffuse
trop ces images, leurs images, dans
les médias ?
Absolument, et il faut arrêter. Par
exemple,
ce
film
sorti
très
récemment,Salafistes[+],c’est une catastrophe totale, c’est de la propagande pure
pour Daech.
Vous seriez partisan que ce ne
soit pas diffusé au cinéma ?
Non, mais l’interdiction à 18 ans me
convient[+]… Mais ce film ne donne aucune
clé de lecture et colle exactement à leur discours ! Il ne décrypte rien, c’est inadmissible
! C’est un très mauvais film à la base, mal
monté. Il donne la parole à des djihadistes et
les laisse parler, sans rien critiquer, au nom
de l’islam. On voit les djihadistes dire : «
On tue parce que c’est la charia », mais
personne ne vous explique ce qu’est la charia. Personne ne sait ce qu’est la charia !
J’ai fait un film qui a été diffusé par Arte
en 2008, intitulé Le Langage d’Al-Qaida, où
tout est contextualisé. Mais dans Salafistes,
il n’y a aucune explication. Imaginez, dans
les années 1930, un documentaire dans
lequel on montrerait dix nazis sans aucun
commentaire, en France. On ne comprendrait pas ce qu’est le nazisme, mais on aurait
relayé le discours nazi tout au long du film …
Vous estimez que les États-Unis,
concernant Daech mais même à
l’époque d’Al Qaida, ont pris assez
tôt conscience de l’importance de la
propagande par l’image, mais que les
Européens, eux, ont pris du retard…
La France a pris un énorme retard La
France, particulièrement, a pris un énorme
retard. Pourquoi n’a-t-elle pas de banque de
données ? Les Allemands ont, par exemple
à Berlin, un centre de veille pour tout ce qui
se passe sur Internet. Les renseignements
ont des chercheurs qui peuvent intervenir
publiquement. Les efforts de contre-propagande — terme que je n’aime pas, je préfère parler de contre-récit ou de récit alternatif
— sont encore très pauvres, sans parler de
leur ton. « Stop djihadisme », lancé par le
gouvernement, etc., c’est quand même trop
souvent une blague. Vous avez vu leur
tweet « Arrivée à Raqqa, aussitôt veuve,
enceinte, elle cherche depuis à se faire sauter » ? (ce tweet a depuis été corrigé).
Ça ne va pas très loin notre effort de
contre discours.
Il faut vraiment mettre quelque chose en
face. Il faut proposer des images positives
de ce qui se passe dans le sud de la
Méditerranée, chez nos voisins. Il faut élaborer des discours alternatifs très forts et
subtils. Il faut dire, en effet, que la discrimination existe en France comme en
Allemagne mais qu’un jeune a beaucoup
plus de chances de s’en sortir ici que nulle
part ailleurs. Il faut contrer la propagande
djihadiste avec des arguments très très
laïcs. Il faut réfuter leur idéologie. Il y a visiblement un manque de volonté politique
pour réellement le faire.
Combien de chercheurs aujourd’hui travaillent, comme vous, sur
ces sujets en Europe et en France ?
En Europe, je dirai peut-être une trentaine, une quarantaine de chercheurs et un
certain nombre de jeunes étudiants veulent
s’engager dans ce type de recherche. Quant
à moi, je travaille depuis 30 ans sur le djihadisme, mais je ne veux pas devenir « djihadologue » pour le restant de mes jours.
En Europe, les Norvégiens font un excellent travail, notamment le Centre de
recherche de la défense norvégienne qui a
des chercheuses et des chercheurs très
brillants. L’un d’eux, Petter Nesser, vient de
sortir un énorme livre sur le djihadisme européen. Ils ont, en outre, constitué une banque
de données des films qu’ils mettent à jour et
qui comporte des milliers de films.
Le problème de l’Allemagne, c’est que
cette recherche est trop éclatée. Les gens
sont dans des universités à 500 km les uns
des autres et les réseaux européens sont
encore très faibles. Il existe une unité de
recherche à l’université de Dublin qui s’occupe beaucoup, avec un centre londonien,
de la propagande sur Internet. Ils ont obtenu
2 ou 3 millions d’euros de l’Union européenne, mais en France, nous n’avons pas réussi à mettre ça en place, ou trop peu, car le
monde universitaire se bagarre en permanence.
Comment vous qualifieriez les
limites de la propagande de Daech ?
Abdelasiem El Difraoui : Ils ont réellement très peu de choses à proposer de positif. Certaines personnes sont peut-être
contentes de vivre sous Daech, parce que
leur façon d’appliquer la charia a créé une
certaine forme de stabilité. Comme en
Afghanistan, ou dans d’autres régions, il
vaut mieux avoir une mauvaise loi, certes, et
soi-disant divine, mais appliquée avec des
règles identifiables plutôt qu’un arbitraire
total. À part ça, cette relative stabilité dans
un monde qui a connu le chaos, ils ont très
peu de choses à proposer.
Pour un sunnite en Irak, il est parfois
mieux de vivre sous Daech parce les règles
sont claires. Daech ne commet pas de vexations permanentes contre les sunnites, par
exemple. C’était pareil sous les talibans en
Afghanistan. Au lieu de se faire taxer arbitrairement à chaque barrage, d’être rançonné par tel ou tel groupe, mieux valait l’ordre
taliban. Daech fait alors valoir qu’il a rendu
la région plus stable, plus sûre, qu’il n’y a
pas de vols, qu’il existe une certaine démocratisation économique. Par exemple, le
commerce du pétrole était vraiment aux
mains du régime en Syrie, et là, il y a plein
de petits entrepreneurs qui se mettent artisanalement à faire du raffinage dans leur
cour. Donc, une partie de la population en
tire bénéfice. Ceci dit, ils n’ont pas de projet
sociétal à proposer. Même le califat, personne n’a défini ce que cela voulait dire réellement. De même, ils n’ont pas de projet économique. Le pire c’est qu’il n’y a pas de projet au sens culturel. Ils ne créent rien. Les
gens là-bas adorent la musique, la poésie,
faire la fête… mais ils n’en ont plus le droit.
Leur préoccupation est avant
tout eschatologique ?
Oui, eschatologique et un calcul géopoli-
13
tique mais aucun projet culturel, scientifique
ou de société.
Ils ont pris en otage l’imagerie collective
de l’islam Leur propagande se contente de
dire : on va restaurer la gloire de l’islam des
premières années et ils mettent ça en scène
avec leurs mascarades et leurs costumes,
avec le calife tout vêtu de noir, etc. Ils font
appel à une symbolique du paradis perdu,
de l’âge d’or perdu. Ils ont vraiment pris en
otage l’imagerie collective de l’islam. Ils utilisent le mythe fondateur de toute une culture.
Leur propagande est aussi très axée sur
la théorie du complot. Il y a, selon eux, un
complot mondial contre l’islam etc. Ils réactivent des blessures très réelles et très profondes infligées par les Européens. Par
exemple, la première guerre aérienne dans
cette partie du globe a eu lieu en Irak sous
mandat britannique dans les années 1920 :
des bombardements massifs des tribus
chiites dans le sud. Aujourd’hui, on ne va
pas bombarder Bachar el-Assad, mais on
bombarde la population vivant dans les territoires syriens contrôlés par Daech. De
même, Saddam Hussein a été longtemps
armé par des gouvernements européens et
américains, etc. Cela crée des sentiments
d’injustice qui peuvent être très facilement
détournés. Daech exploite très bien tout ça
L’Éducation nationale aurait un
rôle à jouer pour expliquer cela aux
jeunes Français ?
Évidemment, et elle le ne fait pas. Je
trouve inadmissible que, dans les écoles, on
n’explique pas ce qu’est le djihadisme, on
n’explique pas non plus ce qu’est la grande
culture arabo-musulmane, quels sont les
liens entre les trois grands monothéismes,
ce que l’Occident a appris des Arabes au
niveau de la médecine, des mathématiques,
de la philosophie, etc. Et ça, c’est essentiel
parce que Daech ne veut pas entendre parler de ce genre de choses, mais alors pas du
tout. Et hélas, cela ne se fera probablement
pas, car nous sommes en France dans une
année pré-électorale et que l’optique est
complètement sécuritaire. Tout ce qui relève
de la prévention est délégué à des hauts
fonctionnaires qui peuvent servir de fusibles
et pensent à leur propre carrière. Résultat,
c’est l’immobilité car ils ont peur du Front
national. C’est en tout cas l’analyse que font
certaines personnes, qui travaillent làdedans et sont un peu critiques.
Vous récusez le terme de contrepropagande. Comment faudrait-il
appeler cela, selon vous ?
Il faut des récits qui doivent contrer et
démasquer leur propagande, leur bêtise
affligeante Je parlerais plutôt de récit alternatif. Il faut des récits qui doivent contrer et
démasquer leur propagande, leur bêtise
affligeante, leurs détournements. Mais,
ensuite, il faut construire des récits alternatifs. Il ne faut pas se positionner toujours
contre, il faut dire « regardez, il existe
toutes ces autres choses-là ».
On leur donne un temps d’antenne
démesuré, et c’est tomber dans leur piège
Dans cet échange que nous avions, MarieJosé Mondzain, moi et les journalistes de
France 2, l’un d’eux nous a demandé :
«Vous avez une nouvelle vidéo de menace
signée Daech, qu’est-ce que vous en faites
? Notre réponse a été : « Ne la montrez surtout pas, mais parlez de la menace pour
ensuite très vite contextualiser et expliquer
les réalités dans les théâtres du djihad».
Chaque fois qu’il y a une actualité tragique,
montrez aussi la culture qui existe, la vie de
ces personnes. Par exemple, sur les
réseaux sociaux on trouve une vidéo qui
s’est diffusée viralement, réalisée par trois
jeunes Syriens et Libanais réfugiés dans un
pays scandinave : ils ont fait une chanson
sur la beauté de leur culture, d’autres vidéos
parlent de gens qui ont créé un orphelinat,
etc. Alors qu’il y a des milliers de choses
positives qui se passent encore dans ces
pays, on donne la parole à Daech ! On leur
donne un temps d’antenne complètement
démesuré, et c’est tomber dans leur piège.
La presse et l’Assemblée se mobilisent pendant 2 mois sur la déchéance de nationalité,
qui ne servira a rien, et pendant ce temps on
ne fait rien.
C’est très dangereux de mettre tous ces
gars ensemble, ça fait Djihad Académie Il
est urgent de mobiliser de manière positive !
Regardez les centres de déradicalisation,
annoncés par Manuel Valls : c’est juste un
effet d’annonce et c’est très dangereux de
mettre tous ces gars ensemble, ça fait un
peu « Djihad Académie ». Ils vont faire ça
quelque part dans le centre de la France, en
Creuse, en commençant apparemment la
matinée avec levée des couleurs, c’est aberrant… Tout ça pour dire qu’il est capital de
comprendre tous les aspects de la radicalisation, parce que le djihadisme va continuer.
14
Les DEBATS
KIOSQUE
N° 1627 - Mercredi 8 juin 2016
Etats-U
Unis
Comment Hillary Clinton a fini
par battre Bernie Sanders
Juste après avoir déclaré sa candidature à la Maison-Blanche, en avril 2015, Hillary Clinton était partie sur les routes
en minivan pour «gagner» le coeur des démocrates. Mais ce qui devait n'être qu'une promenade de santé s'est
transformée en une campagne napoléonienne de 421 jours.
S
a cote de popularité s’est effondrée,
elle a réveillé les dissensions dormantes au sein de la gauche américaine, et exposé ses limites de candidate, médiocre oratrice, hors concours par
rapport aux véhéments Bernie Sanders et
Donald Trump.
Nouveau départ
12 avril 2015. Après des mois de faux
suspense, Hillary Clinton se déclare dans
une vidéo et un tweet, puis part dans un minivan à l’assaut de l’Iowa.
La démocrate est ultra-favorite, première
à se lancer dans la course, mais toute la
mise en scène évoque l’humilité. Pas de
grands meetings: Hillary Clinton passe deux
mois à écouter, dans des tables-rondes et de
petits déplacements, ostensiblement pour
retisser le lien avec les Américains après huit
ans de relative abstinence partisane.
Pour cette seconde tentative, Hillary
Clinton a recruté les meilleurs, débauchant
des proches de Barack Obama. Son jeune
directeur de campagne, Robby Mook,
donne le ton dans une note interne: «Nous
sommes disciplinés, guidés chaque jour par
notre stratégie, pas des tactiques ou des
idées ponctuelles». Une allusion aux dissensions de la campagne de 2008.
Benghazi et e-mails
Tandis que chez les républicains l’été est
dominé par l’ascension de Donald Trump, la
démocrate publie un programme détaillé.
Mais elle ne parvient pas endiguer l’affaire
La flamme Bernie
1er février 2016. La révolution politique
promue par Bernie Sanders et sa dénonciation d’une «économie truquée» le propulsent dans l’Iowa, première étape traditionnelle des primaires, où il frôle la première
place. Environ 80% des moins de 25 ans
votent pour lui, une proportion qui restera
constante à travers le pays. Mais Bernie
Sanders se heurte bientôt au «pare-feu» de
Hillary Clinton: en mars, la candidate rafle le
Sud, où les Noirs démocrates sont majoritaires et la plébiscitent. Deux tiers des
Hispaniques du Texas et de la Floride la
choisissent. C’est durant ce crucial mois de
mars qu’elle creuse un écart insurmontable
en nombre de délégués requis pour l’investiture.
de sa messagerie privée, qu’elle avait utilisée au mépris des consignes lorsqu’elle dirigeait la diplomatie au lieu du compte officiel
(2009-2013). Ce n’est qu’en septembre
qu’elle s’en dit «désolée», sans vraiment
stopper l’hémorragie. 22 octobre 2015.
Hillary Clinton survit à 11 heures d’audition
sur les attentats de 2012 contre la mission
diplomatique de Benghazi, en Libye, que les
républicains mettent à son passif. Assaillie
de questions, y compris sur ses e-mails, la
démocrate reste impassible et prouve sa
résilience. Sa prestation rassure son camp,
surtout que le vice-président Joe Biden
renonce à la défier aux primaires. Mais le
sénateur du Vermont Bernie Sanders grimpe lentement dans les sondages, porté par
des foules records.
France
Cinq morts dans un incendie en banlieue parisienne
Cinq personnes ont trouvé la mort lundi soir dans un violent incendie d’origine indéterminée dans un immeuble de Saint-Denis, une banlieue populaire de la région parisienne, ont rapporté des médias locaux. L’incendie a éclaté vers 19H15 (17H15 GMT) dans un immeuble
de quatre étages où vivaient plusieurs familles, et s’est rapidement propagé par la cage d’escalier en bois qui, selon des témoignages, était
encombrée de valises et d’affaires. Les pompiers ont réussi à sauver six occupants dans des «conditions difficiles» car la structure de l’immeuble s’est partiellement effondrée et des portes blindées ont retardé leur progression, a expliqué un porte-parole des pompiers, le capitaine Yvon Bot, cité par l’AFP. L’incendie qui a mobilisé 80 pompiers a été maîtrisé vers 22H30 (20H30 GMT) au moyen de sept lances à
incendie. Mais ce n’est que quatre heures plus tard que les pompiers ont découvert les corps calcinés de cinq personnes piégées dans leur
appartement du 3e étage. Les victimes n’ont pas encore été identifiées, mais elles seraient une mère et ses trois enfants, deux filles âgées
de 12 et 21 ans et un garçon de 15 ans, ainsi qu’une amie de la mère, selon les témoignages des voisins. Onze personnes ont été blessées au total, dont neuf légèrement, et trois sapeurs-pompiers. Une enquête, confiée à la police judiciaire locale, a été ouverte pour déterminer les causes exactes du départ de feu.
G. L.
Interminables primaires
Mais Bernie Sanders est financé par une
avalanche de petits dons et a les moyens de
continuer sa campagne. Il engrange des victoires, déjouant les sondages dans le
Michigan. L’amabilité du début de campagne disparaît. Il insinue que la favorite est
l’instrument de l’establishment et des lobbys, et dénonce les millions de dollars
gagnés lors de discours rémunérés en 2013
et 2014, notamment devant Wall Street.
La démocrate répond en accusant le
sénateur du Vermont d’avoir été l’ami du
lobby des armes et d’être dilettante sur certains sujets.
La persistance du socialiste démocrate
illustre la relative faiblesse de Hillary Clinton,
que plus de la moitié des Américains considèrent désormais «malhonnête». Le républicain Donald Trump s’amuse que la démocrate peine à mettre l’affaire dans le sac. Contre
le milliardaire populiste, Bernie Sanders fait
d’ailleurs mieux qu’elle dans les sondages, et
c’est l’argument qu’il utilise pour tenter, en
vain, de faire changer de camp les superdélégués démocrates, largement pro-Clinton.
6 juin. Ce sont pourtant ces superdélégués qui finissent par la faire passer au-dessus de la barre fatidique, selon l’estimation
surprise de plusieurs médias américains à la
veille du dernier «super mardi» des primaires. Une victoire due à cet establishment
que n’a cessé de dénoncer Bernie Sanders.
AFP
Présidentielle au Pérou
Le suspense devrait durer plusieurs jours
L
e suspense de l’élection présidentielle
péruvienne devrait encore durer plusieurs
jours: Pedro Pablo Kuczynski (centre droit)
avait lundi une infime avance sur Keiko
Fujimori (droite) et aucun des deux ne criait
victoire.
Après le dépouillement de 94,86% des
bulletins, seules 74.266 voix séparaient l’exbanquier de Wall Street de la fille de l’ancien
président péruvien Alberto Fujimori (19902000), actuellement en prison pour crime
contre l’humanité.
Selon ce résultat officiel encore partiel,
M. Kuczynski obtenait 50,22% des voix et sa
rivale de droite 49,78%, soit un écart de 0,44
point de pourcentage.
Mais il faut encore compter avec le vote
de certaines régions rurales, a priori favorable à Mme Fujimori, et avec le vote de
l’étranger.
Le chef des autorités électorales péruviennes (ONPE), Mariano Cucho, a déclaré
lundi qu’une partie du vote de l’étranger était
arrivé, mais qu’on attendait encore celui de
certaines provinces, si bien que les résultats
définitifs pourraient n’être connus que vers la
fin de la semaine.
A Lima, où se trouvent près des deux
tiers des électeurs péruviens, M. Kuczynski
a une minuscule avance de 0,2 point de
pourcentage.
«L’élection est trop serrée pour déclarer
un vainqueur», a commenté l’analyste Adam
Collins, du cabinet Capital Economics. «Un
renversement de dernière minute en faveur
de Mme Fujimori n’est pas à exclure».
Dans le clan Fujimori, seul un député a
évoqué un échec de la candidate de 41 ans:
«Le rêve du fujimorisme n’est pas terminé, il
est juste remis à plus tard», a déclaré ce parlementaire, Hector Becerril.
Seize ans après la démission d’un
Alberto Fujimori fuyant alors la justice, le
Pérou a montré lors du scrutin à quel point il
reste profondément divisé face à son héritage.
Et même si le vote y est obligatoire sous
peine d’amende, 17,5% des électeurs ont
préféré s’abstenir.
M. Kuczynski, économiste de 77 ans surnommé «PKK» (ses initiales ainsi que celles
de sa formation, Peruanos por el Kambio)
s’est voulu conciliant, promettant «un gouvernement de consensus» pour succéder au
président de gauche Ollanta Humala, au
pouvoir depuis 2011.
«Nous ne voulons plus de dispute et de
confrontation», a ajouté ce vétéran de la
politique péruvienne, ancien Premier
ministre.
«Keiko», comme elle est appelée au
Pérou, s’est dite «optimiste» dans l’attente
des résultats définitifs, se montrant tout sourire comme durant la campagne où elle a
tenté d’adoucir son image réputée froide et
impénétrable.
Largement favorite depuis des mois,
Keiko Fujimori, candidate pour le parti
Fuerza Popular, a été rattrapée par son rival,
qui a profité du rejet suscité par sa concurrente.
Car derrière Keiko plane l’ombre
d’Alberto, son père, à la tête du Pérou de
1990 à 2000 et aujourd’hui âgé de 77 ans. Il
a laissé le souvenir d’un homme à la poigne
de fer face à la guérilla communiste du
Sentier lumineux, au c?ur d’un conflit interne
ayant fait 70.000 morts ou disparus.
Son bilan sulfureux lui a valu d’être
condamné à 25 ans de prison pour corruption et crime contre l’humanité, après une
fuite rocambolesque au Japon.
Au premier tour le 10 avril, Mme Fujimori
avait obtenu 39% des suffrages contre 21%
pour M. Kuczynski, tandis que son parti
emportait la majorité absolue au Parlement.
Mais durant la campagne, le camp
Fujimori a subi des accusations de corruption, blanchiment d’argent et trafic de
drogue. Des milliers de Péruviens ont manifesté pour dire «non à Keiko».
AFP
CULTURE
N° 1627 - Mercredi 8 Juin - 2016
Les DEBATS
Région de Boussaâda
L'autre terreau de l'art plastique
Inspiratrice d'oeuvres ethnographiques ou simples tableaux «osés» qui frisent parfois les
limites du socialement décent, la ville de Boussaâda (M'sila) constitue un thème majeur de
la peinture orientaliste en Algérie au point de former une Ecole d'art plastique qui demeure
toutefois peu connue et inexploitée sur les plans académique, technique et culturel.
P
as moins de 150
plasticiens
européens orientalistes
sont
passés
à
Boussaâda, et ont vécu de
longues périodes dans la
région, laissant chacun une
empreinte plus ou moins marquante.
Boussâda, havre de
paix et de l'art
Le Français Etienne Dinet,
devenu Nasredine Dinet,
vécut, se maria et mourut dans
cette cité oasis du Bonheur
(Saâda). Le belge Edouard
Verschaffelt avait emboîté les
pas de Dinet, immortalisant le
patrimoine culturel et social de
la région par des toiles éparpillées aujourd'hui à travers les
musées d'Europe dont le pres-
tigieux Louvre de Paris
(France).
Jules
Van
Biesbroeck et l'américaine
Juanita Guccione (qui se maria
avec son guide de la tribu des
Oueld Naïl de Boussaâda)
furent de ces artistes qui,
fuyant la vie occidentale fortement matérialiste, trouvèrent
dans la petite société boussaâdie cet autre inconnu, si différent et fort saisissant, aux
allures
paradisiaques.
Nasredine Dinet a peint pas
moins de 100 toiles de presque
tout le quotidien des gens de
Boussaâda. Les autres plasticiens européens dont les
oeuvres se sont surtout intéressés au sensuel, surtout au
corps de la femme, un thème
plastique dans l'art occidental.
C'est le cas de Khadhra, la
danseuse d'Ouled Naïl de
Jules Van Biesbroeck, Mariage
dans
l'Oued
d'Edouard
Verschaffelt ou encore Les baigneuses au bord de l'oued
d'Etienne Dinet. Hormis cette
«incursion» incompatible avec
les valeurs sociales et violant
le sens de la «horma», ces
artistes ont immortalisé la simplicité de la vie des habitants
de cette oasis, leur hospitalité
et leur mode de vie, le nomadisme.
Boussaâda, lorsque
le vent du Sud
souffle sur le Nord
La caravane du Hadj (pélérinage aux Lieux Saints de
l'Islam), les gens à la mosquée,
la circoncision, la psalmodie
collective du Saint Coran, la
visite des saints ont également
été peints par ses artistes
européens, devenant par
moment des peintres ethnographes par excellence d'une
communauté attachée à ses
traditions, au sens de l'honneur
et à la religion sans pour autant
être parfaite. En dépit de la
puissance colonialiste occidentale du début du XX siècle, le
vent qui avait soufflé, alors de
Boussaâda sur la France ou
encore la Belgique, fut une
source d'inspiration intarissable pour de nombreux
artistes plasticiens au point
que certains d'entre eux ont
changé totalement leur mode
de vie et parfois leur religion à
l'instar d'Etienne Dinet.
R. M.
e
Un appel a été lancé par des associations
Vers un plan de protection des sites
de gravures rupestres
D
es associations socioculturelles
s'intéressant aux questions de l'environnement et du patrimoine dans
la wilaya de Naâma ont appelé à une
nécessaire élaboration d'un plan de protection et de réhabilitation des sites du patrimoine préhistorique, dont les gravures
rupestres disséminées à travers l'Atlas
saharien, au Sud de la wilaya de Naâma.
Les associations Titaouine, Ighezer,
Agherm-Akdim, les Amis de l'Atlas, les
Amis de Tiout et Arc-en-ciel ont déploré,
lors d'une rencontre organisée à l'occasion
de la journée mondiale de l'environnement,
les actes de vandalisme ayant affecté certains sites de gravures rupestres au sud de
la wilaya.
Ces actes, des gribouillis, écrits, graffitis et peintures, ont altéré ce legs archéologique et humanitaire, nécessitant aujourd'hui une intervention «urgente» pour la
protection de ces sites constituant un
musée à ciel ouvert, ont estimé les repré-
sentants de ces associations.
Des personnes activant dans le domaine de la protection de l'environnement, à
l'instar du chercheur Khelifa Benamara, ont
suggéré la délimitation de l'espace abritant
ces gravures, leur surveillance et leur classement parmi le patrimoine national sauvegardé.
Le président de l'association Amis de
l'Atlas, Bensalem Mohamed Ali, a jugé
nécessaire de répertorier toutes les roches
comportant des gravures, en plus de soutenir la recherche spécialisée sur les vestiges
et les gravures rupestres. Les actions de
protection impliquent l'intervention de l'ensemble des acteurs locaux (associations,
communes, directions de secteurs concernés et spécialistes en préhistoire) pour la
protection de ce patrimoine, et la production de films documentaires à même de
promouvoir le tourisme dans la région, en
plus de générer des ressources supplémentaires au Trésor public, ont souligné
les représentants des associations précitées. Découverte en 1847 par une expédition française, la station de Tiout (sud de
Naâma) réputée pour sa fresque Histoire
de chasse d'une longueur de 19 mètres et
dont les symboles, datant de plus de 8 000
ans avant J.-C, relatent des scènes de vie
de l'homme primitif.
Les secteurs de la culture et du tourisme ainsi que les associations locales envisagent, par souci de protéger ce legs culturel, la constitution d'une banque de données sur le patrimoine, les ksours, les
monuments et les sites historiques et
archéologiques de la région, a expliqué le
directeur de la culture de Naâma, Laïd
Chiter.
Ce travail, impliquant également des
chercheurs et spécialistes du patrimoine de
la région, contribuera à valoriser les différents aspects historiques et socioculturels
du patrimoine de la région.
R. G.
15
Culture-tthéâtre-ccinéma-ddécès
Décès du dramaturge
britannique
Peter Shaffer
Le dramaturge britannique Peter
Shaffer, auteur de la pièce de théâtre
Amadeus, qui a connu un franc succès après son adaptation au cinéma
en 1984 par le Tchèque Milos
Forman, est décédé lundi à 90 ans en
Irlande des suites «d'une brève maladie», rapportent les médias.
Amadeus, oeuvre majeure du dramaturge a d'abord été présenté sur
les planches avant que le réalisateur
Milos Forman ne décide de l'adapter
au grand écran.
Pour ce drame psychologique,
Peter Shaffer s'était inspiré d'un fait
divers authentique: le geste inexpliqué d'un adolescent qui crève les
yeux de six chevaux, et que l'auteur
confronte à un psychiatre qui tentait
d'élucider le mystère, avant de se
remettre lui-même en cause.
L'adaptation
au
cinéma
de
Amadeus, également signée par
Peter Shaffer, avait remporté 8
Oscars, en 1985, dont celui du
meilleur scénario adapté. Le dramaturge avait également reçu la même
année le Golden Globe du meilleur
scénario.
En 2007, Peter Shaffer avait
remonté la pièce sur les planches
avec l'acteur britannique, Daniel
Radcliffe, mondialement connu pour
son rôle dans les films de la saga
Harry Potter. Amadeus sera repris en
2002 en version rallongée.
Ce film a été proposé pour 53 prix
internationaux du cinéma et en a
remporté 40.
Avant son oscar pour l'adaptation
d' Amadeus réalisée par Milos
Forman, Peter Shaffer avait déjà été
nommé à l'oscar du meilleur scénario
adapté pour la transposition au grand
écran d' Equus, une pièce qu'il avait
créée à Londres en 1973 et qui avait
ensuite été montée à Broadway et à
Paris en 1976.
Reda A.
Pour égayer les veillées
ramadhanesques
Du théâtre et
du one- man-show
à Batna
Vingt-quatre
spectacles,
entre
pièces théâtrales, monologues humoristiques, et concerts artistiques figurent au menu proposé pour les veillées
de Ramadhan par le Théâtre régional de
Batna (TRB), a-t-on appris lundi auprès
de cette structure culturelle.
Les férus des planches se délectèrent à loisir, dès mercredi prochain,
d'une série de spectacles produites par
des troupes amateurs et professionnelles issues de plusieurs wilayas du
pays, et feront de la salle du TRB le
point de ralliement de nombreuses
familles et jeunes gens.
Le public batnéen pourra, notamment apprécier, durant les prochaines
veillées de Ramadhan, Louiza du TR de
Annaba, Raksat El-haouia (la danse
enchanteresse) du TR de Skikda ou
encore Kif Fennan (stop artiste) de la
coopérative culturelle Marraya de
Constantine. Selon les responsables
du TR Batna, «il est surtout question de
maintenir, le même rythme d'activités
théâtrales, voire de le renforcer durant
le mois sacré afin que le public ne
sente aucune rupture par rapport au
reste de l'année».
Les soirées théâtrales retenues pour
ce mois sacré à Batna se poursuivront
jusqu'au 3 juillet prochain, avec aussi à
l'affiche El-Bahi Oua El-Bahia de l'association Noujoum El-Fen de Skikda, et
El-Hanni du Théâtre El-Bahdja d'Alger.
Y. O.
FEMMES
N° 1627 - Mercredi 8 Juin - 2016
PAROLES DE FEMMES
«La fidélité est avant tout une question
d'amour.»
Suzanne Ratelle-Desnoyers
17
ILS ONT DIT :
«La fidélité, c'est quand l'amour est plus fort que l'instinct.»
Paul Carvel
Actu-femmes Page animée par Tinhinan
Selon ses deux portiers, Amber Heard n'avait pas
de blessure le jour où Johnny Depp l'aurait battue
Contredite par des témoins
Amber Heard a affirmé aux autorités que Johnny Depp
l'avait frappée le 21 mai avec son téléphone portable, mais
deux portiers de l'immeuble où elle réside assurent qu'ils
n'ont pas vu la moindre trace de coup.
A
Les DEBATS
près avoir demandé le divorce avec Johnny Depp, Amber Heard a déclenché
une tempête médiatique en accusant l'acteur de violences conjugales.
L'actrice a assuré aux autorités judiciaires que son époux l'avait frappée
avec son téléphone portable le 21 mai. Lorsqu'elle s'est rendue au tribunal
le 27 pour demander une ordonnance d'éloignement, les photographes présents sur place ont pu constater une blessure apparente sous son œil droit.
Minceur
Elle a par la suite dévoilé dans la presse d'autres photos de traces de coups que Johnny
Depp lui aurait infligés. Mais le témoignage d'Amber Heard, déjà mis en doute par Lily-Rose
Depp et par un ami de l'acteur qu'elle compte poursuivre en diffamation, est à présent remis
en cause par les portiers de l'immeuble où elle vivait avec son mari.
Deux d'entre eux pourraient témoigner contre elle, indique TMZ. En effet, ils assurent avoir
vu Amber Heard le 23 mai, soit deux jours après qu'elle dit avoir été frappée par Johnny
Depp. Mais à ce moment-là, son visage n'affichait pas la moindre trace de coup d'après eux,
et ils assurent que l'actrice ne portait pas de maquillage. L'un des deux concierges comptait même complimenter Amber Heard sur son teint apparemment parfait. Des constatations
similaires ont eu lieu deux jours plus tard, le 25 mai. Une fois encore, elle n'avait, semblet-il, pas de maquillage sur le visage. Tout cela devrait être examiné de près par la justice à
l'occasion d'une audience prévue ce mois-ci concernant l'ordonnance d'éloignement
qu'Amber Heard a demandée contre Johnny Depp.
QUEL EST LE MEILLEUR RÉGIME AMINCISSANT ?
reprenez etc. Rien ne sert de maigrir si c'est
pour faire le yo-yo avec sa ligne.»
LES RÈGLES D'UN BON RÉGIME
ALIMENTAIRE
Julie Ferrez : «Evitez d'associer protéines
(viandes, poissons, volailles) et glucides seuls
(riz, pâtes, pommes de terre...) dans une
même assiette. Vous devez vous débrouiller
pour qu'il y ait toujours une portion de légumes
dans votre assiette et qu'elle soit supérieure à
votre part de glucides. Si vous ne mangez pas
de légumes avec vos glucides, vous allez avoir
une digestion lente et cette envie terrible de
faire la sieste après le repas ! Mais surtout
vous pouvez bloquer les mécanismes d'élimination de votre corps et tout simplement bloquer votre perte de poids.»
MANGEZ DES FRUITS EN DEHORS DES
REPAS
Julie Ferrez : «Je vous déconseille de manger des fruits crus à la fin du repas car ils
entraînent une fermentation dans l'estomac qui
freine le transit. Mangez des fruits crus 30
minutes avant ou après le repas mais pas à la
fin de votre repas. En revanche, tous les fruits
cuits peuvent se manger en dessert. Une
compote de pommes à la fin du repas c'est très
bien.»
Bien-être
STRESS, MANQUE D'ÉNERGIE... LES BIENFAITS DES HUILES ESSENTIELLES
F
aciles d'utilisation, en
roll-on ou en flacon, les
huiles essentielles possèdent de nombreuses vertus.
Plurielles.fr vous explique
comment procéder pour profiter de leurs bienfaits.
C
hrono-nutrition, Dukan, Atkins... Pas
facile de s'y retrouver dans la jungle
des régimes minceur ! Nous avons
demandé son avis à la coach des stars, Julie
Ferrez, pour vous aider à faire le bon choix.
ET LE MEILLEUR DES RÉGIMES EST...
«Aucun !», explique Julie Ferrez. «Le
meilleur des régimes c'est de ne pas faire de
régimes ! Tous ces régimes à la mode c'est du
marketing pur et simple. Ne vous laissez pas
piéger. Si, déjà, vous arrivez à faire trois vrais
repas par jour, sans sauter le petit déjeuner
par exemple, c'est très bien et c'est un excellent début pour mincir. Il faut vraiment appliquer les bases de l'équilibre alimentaire si on
veut rester mince. Or la plupart de ces régimes
ne permettent pas de manger de tout ce qui
provoque faim et frustration. Et vous craquez,
L'APPLICATION
Les huiles essentielles
sont très concentrées et
quelques gouttes suffisent
pour qu'elles soient efficaces.
Inutile donc d'en mettre beaucoup ! Une posologie claire
est généralement fournie
avec chaque flacon ou roll-on
pour une efficacité optimale.
Les huiles essentielles
peuvent s'appliquer à la naissance du cou, sur le plexus
solaire, sous les oreilles ou
sur les poignets. Evitez soigneusement le contour des
yeux et des lèvres qui pourraient être irrités.
POUR CALMER LE
STRESS
Privilégiez le lavandin qui
relaxe le corps et l'esprit, le
géranium qui aide à retrouver
un bon équilibre nerveux, le
romarin et la menthe des
champs qui chassent les
idées négatives.Pour un effet
rapide, appliquez quelques
gouttes de ces huiles sur le
plexus solaire.
POUR UN RÉCONFORT
RAPIDE
Si vous venez d'apprendre une mauvaise nouvelle ou que vous êtes en
situation de choc, tournezvous vers des huiles essentielles à base de compo-
sants qui vous apporteront
un réconfort rapide. La
sauge sclarée aide à évacuer la pression, la verveine
calme l'anxiété et la menthe
verte permet de se recentrer
sur soi. Appliquez quelques
gouttes à la naissance du
cou, sous les oreilles ou sur
les poignets.
POUR RETROUVER
DE L'ÉNERGIE
Si vous manquez de vitalité, certaines huiles essentielles peuvent vraiment
vous rebooster. Le pamplemousse stimule et dynamise, l'eucalyptus oxygène le
corps et la cannelle donne
du tonus. Appliquez les
huiles à base de ces composants sur les poignets ou en
haut du cou.
• Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI •
Le fondateur
Quotidien national
d’information
Edité par la SARL
MAHMOUDI INFO
Abderrahmane Mahmoudi
•Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.63.45.42 Fax : 021.63.45.13 - Service Publicité : 021.63.42.65 •Email : [email protected] •
Web : http://www.lesdebats.com • Impression SIA • Publicité ANEP 1, avenue Pasteur, Alger, Tél. : 021.73.30.43
18 Les DEBATS
SPORTS
N° 1627 - Mercredi 8 juin 2016
CAN-22017
L'Algérie toujours meilleure attaque des éliminatoires
L
a sélection algérienne de football
continue de dominer le classement
des meilleures attaques des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des
nations (CAN-2017) avec 19 buts après la cinquième et avant-dernière journée clôturée
dimanche.
Les Verts ont consolidé leur place de leaders grâce à leur victoire en déplacement face
aux Seychelles (2-0) jeudi dernier, une victoire leur ayant permis de valider officiellement
leur billet pour le tournoi du Gabon.
Ils dépassent de six buts le poursuivant
immédiat dans le classement des meilleures
attaques, en l’occurrence, le Ghana, qui a
marqué 13 fois, suivi de la Tunisie et de la RD
Congo, auteurs chacune de 12 réalisations.
Dans le registre des meilleures défenses,
l’Algérie pointe à la 19e place en concédant 5
buts pour autant de matchs, soit une moyenne
d’un but par match.
La meilleure défense des éliminatoires
jusque-là étant celle de la Côte d’Ivoire et de
la Sierra Leone avec un seul but encaissé
mais seulement en trois matchs.
L’Algérie, le Mali, le Bénin, le Maroc,
l’Egypte, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le
Sénégal, le Zimbabwe et le Cameroun, sont
les seules sélections parmi les 50 engagées
dans les éliminatoires à être toujours invaincues.
Le Gabon (pays organisateur), l’Algérie, le
Ghana, le Cameroun, l’Egypte, le Maroc, le
Mali, le Sénégal et la Guinée-Bissau sont déjà
qualifiés pour la phase finale.
R. A.
Soudani parmi le quatuor de tête
MC Alger
Chaouchi auditionné
par la commission
de discipline
de la LFP
Le gardien de but du MC Alger (Ligue 1
algérienne de football) Faouzi Chaouchi a
été auditionné lundi par la commission de
discipline de Ligue de football professionnel
(LFP) pour son agression présumée sur le
portier de l’ES Sétif Abderraouf Belhani, a
appris l’APS auprès de cette structure.
Chaouchi a été signalé sur la feuille du
match MC Alger-ES Sétif (2-2) disputé le 27
mai dernier au stade Omar-Hamadi dans le
cadre de la 30e et dernière journée du
championnat, au même titre que le portier
sétifien. Après le coup de sifflet final, un
envahissement de terrain a eu lieu, suivi
d’une mêlée générale ayant impliqué
Chaouchi et Belhani. La commission de discipline de la LFP a infligé deux matchs à
huis clos au MC Alger et un seul match à
l’ESS suite à cette affaire. Selon la presse
spécialisée, Chaouchi, auteur d’une belle fin
de saison avec le MCA, encourt jusqu’à six
mois de suspension ferme. La commission
de discipline devra rendre son verdict lundi
soir ou mardi.
S. A.
Football/Transfert
Feghouli en route
vers West Ham
La formation de West Ham (Premier
league anglaise de football) aurait trouvé un
accord avec le milieu international algérien
Sofiane Feghouli, dont le contrat avec le FC
Valence (Liga espagnole) a pris fin, rapporte
lundi le site spécialisé Westhamworld.
Annoncé initialement à Fenerbahçe
(Turquie), Feghouli pourrait atterrir en
Angleterre. West Ham, qualifié au tour préliminaire de l’Europa League, veut le chiper à
Fenerbahçe, en butte à des problèmes financiers ces derniers temps, ajoute la même
source.
Outre les «Hammers» de West Ham, le
N.10 des Verts intéresse également l’équipe
espagnole du FC Séville, où l’entraîneur
Unai Emery en fait une priorité.
Emery pense que Feghouli pourrait relancer sa carrière au club andalou après une
dernière saison difficile avec Valence au
cours de laquelle il n’avait inscrit qu’un seul
but.
Feghouli n’a pas trouvé un terrain d’entente avec ses dirigeants pour prolonger son
bail après six ans de présence dans cette
formation.
Le milieu offensif de 26 ans a pris part
jeudi dernier à la victoire de l’Algérie contre
les Seychelles (2-0) à Victoria dans le cadre
de la 5e journée des éliminatoires de la
Coupe d’Afrique des nations (CAN-2017).
G. I.
L’international algérien, Hilal Soudani,
partage la première place au classement des
meilleurs buteurs des éliminatoires de la
Coupe d’Afrique des nations (CAN-2017) en
compagnie de trois autres joueurs avec 5
buts chacun à l’issue de la cinquième et
avant-dernière journée clôturée dimanche.
Soudani, absent des rangs des Verts
depuis octobre 2015 en raison de blessures à
répétition avec son club croate le Dinamo
Zagreb, a signé son retour par un but lors de
la victoire en déplacement de l’Algérie face
aux Seychelles (2-0) jeudi dernier.
Il partage la première place avec Jedor
(Liberia), Kebede (Ethiopie) et Razak
(Burundi). Soudani (28 ans), deuxième
meilleur buteur en activité de l’équipe nationale, a porté à 18 son capital buts sous le
maillot des Verts, rejoignant Rafik Saïfi dans
le classement des goleadors historiques de la
sélection algérienne, un classement toujours
dominé par Abdelhafid Tasfaout auteur de 34
réalisations.
R. N.
ES Sétif
Ait Ouameur nouvelle recrue estivale
L
e milieu de terrain de l’USM Harrach
Hamza Ait Ouameur s’est engagé
lundi pour un contrat de deux saisons
avec l’ES Sétif (Ligue 1 algérienne de
football), a annoncé l’Entente sur sa page
officielle Facebook. Il s’agit de la deuxième recrue estivale de l’ESS après le
milieu de terrain du RC Arbaâ Islam Bakir,
alors que le contrat du gardien de but de
l’Amel Boussaâda, Lyes Meziane, a été
résilié à sa demande.
Les dirigeants sétifiens sont aussi der-
rière les traces du portier du CA Batna
Hakim Amraoui. Ait Ouameur devrait être
imité par le défenseur Mohamed Ziti (JS
Kabylie) et l’attaquant Rachid Nadji (USM
Alger).
Côté départs, le défenseur
Djamel Benlameri va s’engager avec le
club saoudien d’Al-Shabab. Une offre officielle est parvenue à la direction de l’ESS
qui devra finaliser le transfert dans les
prochains jours. L’ES Sétif a enregistré
l’arrivée à la barre technique du technicien Abdelkader Amrani, en remplace-
ment du Suisse Alain Geiger.
Engagée en Ligue des champions, l’ESS
entamera la phase de poules le 19 juin à
domicile (22h00) face aux Sud-africains de
Mamelodi Sundowns dans le cadre de la 1re
journée (Gr. B). La formation égyptienne du
Zamalek et nigériane d’Enyimba complètent
cette poule.
L’ESS a terminé la saison 2015-2016 à
la 5e place au classement de la Ligue 1 en
compagnie du MO Béjaia avec 44 points.
Reda A.
Championnats méditerranéens 2016 "espoirs"
L'Algérie termine avec 2 or et 1 bronze
La sélection algérienne d’athlétisme,
composée de sept membres, a récolté deux
médailles d’or et une bronze aux
Championnats méditerranéens «espoirs»,
organisés les 4 et 5 juin à Tunis (Tunisie).
Les deux médailles d’or algériennes ont
été remportées au 3000 m steeple, respectivement par Ryma Chenah, chez les dames,
et Ali Messaoudi chez les messieurs.
Chenah, pourtant plus habituée au crosscountry, s’était imposée en 10:06.96, devant
la Tunisienne Maroua Bouzayani (2e) en
10:21.63 et l’Italienne Isabel Mattuzzi (3e) en
10:25.65.
Messaoudi s’est quant à lui imposé en
8:49.96, devant le Tunisien Malen Ben Amor
(2e) en 8:53.53 et l’Espagnol Brahim Chakir
(3e) en 8:56.08.
La moisson algérienne dans ce tournoi,
destiné uniquement aux espoirs dont la
tranche d’âge se situe entre 18 et 23 ans, a
été bonifiée par une 3e médaille, en bronze,
décrochée par Nadir Gouasmia au 5000 m.
L’Algérien a pris la 3e place, en 14:42.45,
derrière le Turc Suleyman Bekmezci, vainqueur en 14:41.03 et l’Espagnol Artur Bossyr
(2e) en 14:41.42.
Les sept Algériens qui s’étaient qualifiés
pour cette compétition sont Ryma Chenah et
Ali Messaoudi (3000 m steeple), Aymen
Sabri et Abdessamie Saïdouni (20 km
marche), Mohamed Yasser Triki (triple saut),
Bilel Tarabhat sur le 10.000 m ainsi que Nadir
Gouasmia (5000 m).
Triki et Tarabhat représentaient égale-
ment des chances de médaille aux yeux de la
Fédération algérienne d’athlétisme (FAA),
mais ils se sont finalement contentés de la 4e
place.
Triki, malgré un bond mesuré à 7,58 m, a
en effet terminé loin derrière l’Italien Marcell
Tacops, vainqueur en 7,95 m, tout comme
Tarabhat (30:17.62), auteur d’une bonne
entame de course sur le 10.000 m, avant de
sombrer dans les derniers tours, laissant le
champ libre à deux Espagnols et un Italien.
De leur côté, les marcheurs Aymen Sabri
et Abdessamie Saïdani ont terminé respectivement aux 10e et 11e places, loin derrière le
vainqueur italien Francesco Fortuna.
Bilal L.
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Il salué les positions
humanistes du défunt
GHIR HAK
[email protected]
Ouargla
Bouteflika présente ses
condoléances à la
famille de Mohamed Ali
Le Président de la République,
Abdelaziz Bouteflika a adressé lundi
un message de condoléances à la
famille du boxeur américain Mohamed
Ali Clay, dans lequel il a salué «les
positions humanistes et les actions
humanitaires» du défunt.
«Un grand homme vient de s'éteindre,
un homme que le monde entier a
applaudi durant des années pour son
intrépidité incontestable et sa dextérité
hors norme ayant détrôné tous les
redoutables pugilistes de son temps. Il
fut roi du ring incontesté deux décennies durant, devenant ainsi un boxeur
de légende», a souligné le chef de
l'Etat dans ce message, ajoutant qu’
«outre ses qualités physiques, le
défunt se distinguait par les vertus de
tolérance, de modestie et d'indulgence, et par une grande force de l'âme
qui se dégageait lors de ses combats,
et qui le sublimait tout autant que ses
prouesses physiques». «Il n'est point
étonnant qu'il ait trouvé dans ses
convictions spirituelles, ses positions
humanistes et ses actions humanitaires, le chemin à suivre pour faire
son bonheur mais surtout de son prochain, aidé en cela par un environnement emprunt de liberté et de démocratie», ajoute le président Bouteflika.
«Telle est la voie qu'il s'était tracée et
qu'il emprunta en se vouant corps et
âme aux actes de bienfaisance sans la
moindre discrimination de race, de
religion ni de couleur, une noble attitude pour laquelle il sera accompagné a
sa dernière demeure par les différentes confessions et religions», ajoute-t-il. «Je salue d'abord l'homme,
l'icône du noble art et l'idole des
opprimés dans le monde, priant Dieu
Le Tout-Puissant, en ce mois sacré,
de lui accorder sa Miséricorde et de
l'accueillir dans Son Vaste Paradis
aux côtés des fidèles et vaillants. Je
présente mes sincères condoléances
et celles du peuple algérien à la famille du défunt. Puisse Dieu assister les
siens en cette pénible circonstance»,
conclut le Président Bouteflika. Bilal l.
Quatre années de prison
ferme pour détention d'armes
Turquie
Un bus de la police visé par
un attentat, 11 morts
Le gouvernement saoudien a livré,
mardi, les détails de son plan d'action
visant à diversifier l'économie du
royaume et à la libérer de sa dépendance aux revenus des hydrocarbures avec pour objectif de créer 450
000 emplois dans le secteur privé d'ici
2020. Le Programme de
Transformation Nationale (PTN) 2020
est l'une des déclinaisons de Vision
2030, un vaste chantier présenté en
avril par le vice-prince héritier
Mohammed ben Salmane, fils du
monarque saoudien qui mène les
réformes. Dans le cadre du PTN, 543
initiatives incombant à 24 entités gouvernementales seront lancées pour
un coût de 270 milliards de riyals
(63,4 milliards d'euros) au cours des
cinq prochaines années, a déclaré le
secrétaire d'Etat Mohammed al-Sheikh
lors d'une conférence de presse à
Jeddah (ouest). Le programme prévoit, entre autres, de réduire la part
des salaires de la fonction publique
dans le budget à 40% en 2020 contre
45% actuellement, selon les responsables. Le gouvernement compte
améliorer la compétitivité du secteur
de l'énergie, doubler la production de
gaz naturel et augmenter les exportations de produits non pétroliers, a
affirmé le ministre de l'Energie, de
l'Industrie et des Ressources
minières, Khaled al-Faleh.
Reda A.
Le tribunal criminel près la cour de
Ouargla a condamné hier sept ressortissants étrangers (Libyens) à quatre
années de prison ferme pour détention
d'armes et de munitions et entrée illégale en territoire national. Les mis en
cause, âgés entre 44 et 70 ans et répondant aux initiales de T.M.M, K.M.T,
A.M.M, C.M.B, A.M.M, A.G.M, T.S.M, ont
également écopé d'une amende de
100 000 DA. Selon l'arrêt de renvoi, l'affaire remonte au 12 janvier dernier lorsqu'un détachement de l'Armée nationale
populaire (ANP) a intercepté dans la
wilaya d'Illizi, dans une zone frontalière
avec la Libye, à 1,8 km à l'intérieur du
territoire algérien, les mis en cause
vêtus de tenues militaires, à bord de
véhicules tout-terrain, après les avoir
encerclés et procédé à des tirs de sommation. L'opération a donné lieu à la
récupération d'armes à feu de catégorie
1 et 4, dont des fusils automatiques,
mitrailleurs et à répétition, ainsi que des
fusils de chasse semi-automatiques, un
lot de munitions et des matériels militaires divers.
APS
Accidents de la route
68 morts en une semaine
Soixante-huit personnes ont trouvé la
mort et 1 581 autres ont été blessées
dans 1 306 accidents de la route
survenus du 29 mai au 4 juin à travers le
territoire national, selon la Protection
civile. Le bilan le plus lourd a été
enregistré dans la wilaya de Laghouat
avec 33 morts et 49 blessés dans 18
accidents de la route, selon la même
source. Par ailleurs, les secours de la
Protection civile ont effectué 1 759
interventions pour procéder à l'extinction
de 1 296 incendies urbains, industriels et
divers, ajoute la même source.
R. N.
Suite à l'accident de la route de Laghouat
La France présente ses
condoléances à l'Algérie
Arabie Saoudite
Les détails du plan
de transformation
nationale dévoilés
ACTU...
U
n attentat à la
bombe a été perpétré hier matin en
plein
centre
d'Istanbul. C'est un bus de la
police turque qui semble avoir
été visé.
Le bilan est lourd : au
moins 11 personnes dont
sept policiers ont perdu la vie.
Le gouverneur de la ville,
Vasip Sahin, s'est rendu sur
place. Il a déclaré que 36
autres personnes étaient
blessées, dont trois grièvement.
Selon les premiers éléments de l'enquête, une voiture en stationnement a
explosé au passage du véhicule. La chaîne CNN Turk
indique que les assaillants
ont sans doute actionné un
système de déclenchement à
distance. L'attaque a été
commise en pleine heure de
pointe dans le quartier commerçant de Vezneciler, près
de l'université et de plusieurs
sites touristiques.
Rappelons que la Turquie
est la cible d'attentats récurrents revendiqués par Daesh,
mais aussi par des groupes
séparatistes kurdes.
Agence
Tlemcen et Aïn Témouchent
P
Saisie de près de 600 kg de kif
rès de 600 kg de kif traité ont été saisis lundi à Tlemcen et Aïn Témouchent
par des éléments de la Gendarmerie
nationale, des gardes-frontières et des gardescôtes, indique hier un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN)
Dans le cadre de la lutte contre la criminalité organisée, des éléments de la Gendarmerie
nationale, des gardes-frontières et des gardescôtes ont saisi 598 kg de kif traité et 780 kg de
déchets de cuivre à Tlemcen et Aïn
Témouchent (2e Région militaire), précise la
même source. Par ailleurs, à Djanet (4e
Région militaire), et In Guezzam (6e Région
militaire), des détachements de l'Armée populaire nationale ont intercepté 13 contrebandiers, 26 immigrants clandestins de différentes nationalités africaines et quatre véhicules tout-terrain. En outre, et suite au ren-
versement d'un véhicule tout-terrain, à défaut
de visibilité, et qui s'apprêtait à franchir nos
frontières nationales Sud à In Guezzam (6e
Région militaire) le 6 juin 2016 à 1h30 du
matin, transportant 40 immigrants clandestins
(10 hommes, 10 femmes et 20 enfants), ce
qui a engendré le décès de trois personnes et
la blessure de 37 autres, un détachement de
l'ANP, lors d'une patrouille de reconnaissance, a procédé rapidement à l'évacuation des
blessés, en coordination avec les services de
la Protection civile, vers l'établissement de
santé publique de In Guezzam et l'hôpital de
Tamanrasset.
Une enquête a été ouverte par les services de la Gendarmerie nationale pour déterminer les circonstances exactes de ce tragique accident, note le communiqué du MDN.
Riad D.
La France a présenté lundi, par la voix du
porte-parole du ministère des Affaires
étrangères, ses condoléances à l'Algérie et
exprimé sa «tristesse» suite à l'accident de
la circulation survenu samedi dernier dans
la wilaya de Laghouat et dans lequel 32
personnes ont perdu la vie. «Nous avons
appris avec tristesse qu'un accident de la
circulation a coûté la vie a plus de 30
personnes près d'Aflou au sud d'Alger. La
France présente ses condoléances aux
familles des victimes ainsi qu'aux autorités
et au peuple algériens», a déclaré Romain
Nadal, porte-parole du ministère français
des Affaires étrangères et du
Développement international. 32 personnes
ont trouvé la mort et 22 autres ont été
blessées dans un tragique accident de la
circulation survenu samedi dernier sur l'axe
de la RN23, reliant Aflou à Laghouat, au
lieudit Oued Djeder, commune d’Oued
Morra, suite à une violente collision entre
un poids lourd et un autocar de transport
des voyageurs assurant la liaison OuarglaOran.
T. A.
Algérie-EEtatsUnis
La 3 session du dialogue bilatéral
stratégique samedi prochain
ème
La 3 session du dialogue bilatéral
stratégique algéro-américain se tiendra
samedi prochain à Alger, indique hier le
ministère des Affaires étrangères dans un
communiqué. Il s'agit d'un «Iftar working» qui
sera coprésidé, côté algérien, par le ministre
des Affaires maghrébines, de l'Union
africaine et de la Ligue des Etats arabes,
Abdelkader Messahel, et, côté américain,
par le Coordonnateur au Département d'Etat
américain chargé de la lutte contre le
terrorisme, Justin Siberell.
R. N.
ème