Avec son Galaxy S6, Samsung entre dans la bataille

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Avec son Galaxy S6, Samsung entre dans la bataille
Date : 02 MARS 15
Page de l'article : p.26
Journaliste : Fabienne Schmitt
/ Ninon Renaud / Romain
Gueugneau
Pays : France
Périodicité : Quotidien Paris
OJD : 122744
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Avec son Galaxy S6, Samsung entre
dans la bataille du paiement mobile
• Le coréen a présente hier, au Salon de Barcelone, son dernier modèle en deux versions, le Galaxy SG et S6 Edge.
• II embarque une solution de paiement mobile pour concurrencer Apple Pay et Google.
TELECOMS
Ninon Renaud
[email protected]
Avec R. G. à Barcelone
Samsung est de retour dans l'arène
Six mois api es le lancement de
l'iPhone 6 par Apple, le numero un
mondial du mobile a presente hier
soir son nouveau smartphone . le
Galaxy SG Comme l'an dernier, le
groupe coréen a profite du salon du
mobile, qui ouvre officiellement ses
pol tes aujoudhui, poui levet le
voile sur le produit qui doit lui permettre de reprendre la main sur
Apple. Pres de 5.000 personnes
avaient fait le deplacement au centre dc conventions dc Barcelone
pour assister au show Samsung.
Ce nouveau smartphone se
décline en deux versions : le S6 et le
SG Edge, qui a la particulanté
d'avoir un ecran recourbe sur les
côtes, permettant d'avoir accès à
de nouvelles fonctionnalités
L'accent est clairement mis sur le
haut de gamme, avec une coque en
verre durci (contre du plastique
pour le Galaxy SS) et un aspect
vraiment « premium » La taille de
l'écran ne bouge pas en revanche
(5,1 pouces).
Plus performant, plus resistant,
dote d'une meilleure batterie qui se
recharge plus vite .. le SG fait évidemment tout mieux que son prédécesseur. Surtout, il embarque un
nouveau pi ocesseur maison, élabore parla filiale semi-conducteurs
de Samsung - qui equipe aussi
Apple... Le gl oupe a ainsi décidé de
se passer des services de l'américain Qualcomm, son fournisseur
habituel de puces dans le haut de
gamme Les deux modèles seront
disponibles a partir du 10 avril en
France, avec 32, 64 et 128 Go de
mémoiie, avec un premier prix de
709 euros pour le S6 et de 859 euros
pour le SG Edge.
En guerre frontale avec Apple sur
le design, Samsung le sera aussi sur
les services et notamment sul ce
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SAMSUNG GALAXY S6 ET GALAXY S6 EDGE POUR CONTRER L'IPHONE 6 D'APPLE
Samsung a dévoilé hier à Barcelone son Galaxy S6, et son dérivé, la phablette
(grand smartphone) Galaxy S6 Edge. Ce dernier présente un écran incurvé à droite
et à gauche.Samsung a assuré durant la conférence que la batterie du S6
se rechargerait deux fois plus vite que l'iPhone 6. Cette batterie peut être alimentée
par un dock sans tii, un dispositif qui tend à se généraliser. Photo Manu Fernandez/AP/Sipa
qui pourrait bien être le futur du
mobile le paiement. Dans le sillage
d'Apple Pay pour l'iPhone G, le
Galaxy SG, intègre lui aussi une
solution de paiement, qui sera
d'abord déployée aux Etats-Unis et
en Corée cet été.
Système de « tokenisation »
Le groupe a passé des accords avec
des banques, qui se chargeront
d'enrôler leurs clients dans Samsung Pay, ct avec les grands reseaux
de cartes Visa et Mastercard, qui
assureront le traitement des flux de
paiement ct leur securisation grâce
a leur système de « tokenisation ».
Les tokens sont émis à chaque transaction afin que les donnees de la
carte bancaire du clients n e circulent que sous une forme cryptée et
donc moins facile a frauder A l'instar d'Apple Pay, Samsung Pay beneflciei a de la i ecomiaissance biome-
trique grâce au capteur
d'empreintes digitales qui était déjà
présent sur le Galaxy S5
La nouveauté par rapport à
Apple vient de sa capacité à fonctionner avec les terminaux de paiement (TPE) qui ne lisent que la piste
magnétique de la carte bancaire,
c'est a dire 90 % des terminaux aux
Etats-Unis aujourd'hui. Outre le
NFC (sans-contact), le Galaxy SG
intégrera en effet la technologie de
la societe Loop Pay, rachetée
récemment pas Samsung Elle permet au téléphone de communiquer
directement avec le lecteur de la
piste magnétique présent dans
le TPE..
L'annonce de Samsung pourrait
ainsi aider le paiement mobile à
décoller D'autant plus qu'un autre
géant de la high-tech, Google, a lui
aussi remis le couvert II a annonce
la semaine deinièie un accoid avec
trois des quatre principaux operateurs télecoms américains (ATT,
Veiizon et T-Mobile) pour pieinstaller son « Google Wallet » (cree en
2011) sur les smartphones Android
qu'ils commercialisent. L'accord
inclut l'acquisition de technologies
et de brevets de la societé Softcard,
specialiste du paiement mobile,
créée par les trois opérateurs en
question.
«Plus les acteurs poussent dans la
même direction, plus Hy ade chances
pour que les usages changes », souligne Olivier Sampicn, associe au
Boston Consulting Group De fait, et
c'est pour le moment la seule difficulté d'Apple pour croître plus vite,
seule une adoption franche et massive du paiement mobile par les
consommateurs pousset a les commerçants, encore insuffisamment
nombreux, a accepter ce nouveau
moyen de paiement. •
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Journaliste : Fabienne Schmitt
/ Ninon Renaud / Romain
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Pays : France
Périodicité : Quotidien Paris
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La compétition relancée
sur le haut de gamme
Le coréen tente dè reprendre la main dans le haut
de gamme après le succès
de l'iPhone 6 d'Apple.
Mais la bataille sera rude.
Romain Gueugneau
[email protected]
Le face-à-face entre Samsung et
Apple peut reprendre. Avec le
Galaxy S6, le géant coréen espère
pouvoir lutter à armes égales face
au nouvel iphone, également
sixième du nom, sorti en septembre dernier. Le succès du dernier
smartphone d'Apple a eu un
impact direct sur les ventes de Samsung (la part de marché est retombée à 19,6 % au dernier trimestre de
2014, selon Strategy Analytics, contre plus de 30 % en 2013) et sur ses
bénéfices (en baisse de 23 % l'an
passé). « La sortie de ce nouveau
modèle représente la première étape
pour Samsung s'il veut stopper l'érosion des ventes et des marges, estime
Neil Mawston, analyste chez Strategy Analytics. Mais le défi est
grand, car Apple a pris de l'avance. »
Selon une récente étude du cabinet,
la firme à la pomme aurait capté à
elle seule 89 % des profits générés
par l'industrie du smartphone l'an
dernier !
Après les ventes décevantes du
Galaxy SB en 2014, la bataille du
haut de gamme est devenue plus
compliquée pour le numéro un
mondial des mobiles. Les perspectives de croissance de ce segment
de marché sont limitées. Les smartphones à plus de 600 euros se vendent surtout dans les pays développés, où le taux de pénétration est
déjà très élevé. Samsung peut-il
redresser la barre dans ce contexte? « En tout cas, il ne peut pas
laisser le champ libre à Apple dans le
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haut de gamme. Contrairement à
d'autres acteurs, il a la taille critique
et une marque suffisamment forte
pour tenter de rivaliser avec lui, considère Leslie Griffe de Malval,
gérant chez Pourpoints. Et c'est
encore là que les marges sont les plus
généreuses, alors qu'elles sont très
faibles ou nulles sur le milieu et
l'entrée de gamme. »
Si Samsung espère reprendre la
main face à son rival californien
grâce à son nouveau modèle, il ne
doit pas oublier que la concurrence
reste féroce par ailleurs. « A force de
se focaliser sur Apple ces dernières
années, le groupe s'est fait déborder
sur d'autres segments de marché »,
rappelle Leslie Griffe de Malval.
L'émergence de nouveaux acteurs
c h i n o i s , comme X i a o m i ou
Huawei, dans le milieu de gamme a
aussi porté un coup dur au géant
coréen, qui a décidé de rationaliser
sa gamme de smartphones pour
mieux affronter cette nouvelle con-
La guerre des puces
Pour Samsung, la bataille ne se joue
pas seulement sur le terrain des
smartphones, mais aussi sur celui
des composants électroniques. Le
Galaxy S6, qui doit embarquer une
nouvelle puce maison, représente
une véritable vitrine technologique
pour le groupe. « C'est un vrai test.
Si le modèle se vend bien, cela incitera les concurrents à s'équiper en
nouveaux processeurs Samsung»,
prédit Neil Mawston. De quoi alimenter un peu plus la croissance
de l'activité historique de composants, devenue la plus profitable au
sein du groupe l'an dernier. Avec la
sortie de son nouveau smartphone,
le numéro un mondial de l'électronique vise donc aussi bien Apple
que Qualcomm. •
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Le chinois Huawei dégaine lui aussi sa montre connectée
Le numéro trois mondial des objets connectés. Hier, il a aussi
smartphones veut sa part du annonce une nouvelle version de
marché des objets connectés. son bracelet connecté lancé en
Fabienne Schmitt
[email protected]
—A Barcelone
Conférence de presse dans un hôtel
cinq étoiles au bord de la mer,
« road show » en centre-ville, le chinois Huawei, qui a ouvert le bal du
Mobile World Congress à Barcelone, a fait les choses en grand. Principale annonce : la sortie au milieu
de cette année d'une montre connectée, la première du genre pour
le numéro trois mondial du smartphone. Dotée d'un cadran rond de
42 millimètres, elle ressemble à
une montre classique haut de
gamme. « C'est la première montre
au monde avec un écran en cristal de
saphir sous Android Wear », s'est
enthousiasmé Richard Hu, directeur général de Huawei Consumer
Business Group. Météo, e-mail,
SMS, elle possède toutes sortes de
fonctionnalités. On peut même lui
parler pour lui demander le temps
qu'il fait !
Dans la cour des grands
Motorola, LG, Samsung ont déjà la
leur et Apple s'apprête à lancer la
sienne. Huawei, qui n'aime rien
tant qu'être comparé à ces deux
derniers - respectivement numéro
un et numéro deux des smartphones dans le monde -, démontre une
fois de plus qu'il entend lui aussi
jouer dans la cour des grands. Et
profiter du marché prometteur des
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2014. Ainsi que le lancement du
TalkBand NI, qui fait tout à la fois
lecteur MPS, casque Bluetooth,
« traker fitness », et permet de
répondre à un appel.
Course pour le leadership
« Make it possible », c'est le slogan
de Huawei, qui jure depuis plusieurs années qu'il sera, un jour, le
leader mondial des smartphones.
Et pourtant, lui qui est spécialisé
dans les équipements télécoms
(70 % de son chiffre d'affaires),
n'existe que depuis cinq ans dans
les produits grand public. Il a
connu une belle ascension l'an dernier en vendant 75 millions de Richard Yu, CEO du groupe chinois, présentait hier au Salon
smartphones. Il compte dépasser sa montre intelligente haut de ga mme tournant sous Android. AFP
les 100 millions cette année. Après
l'Ascend P7 en 2014, il pourrait lancer un nouveau téléphone haut de
gamme, le PS, dans les prochaines
semaines.
« En dehors de la Chine, l'Europe
est notre premier marché. Nous
y visons IS % de part de marché
dans les smartphones dans les trois
ans, contre un peu plus de 5 %
aujourd'hui », explique aux
« Echos » Richard Ren, président
de Huawei Consumer Business
Group en Europe. En Espagne et en
Italie, il en détient déjà 8 %, en Belgique 12 %. En France, il vise 5 %
cette année. « On compte doubler
nos investissements marketing cette
année dans l'Hexagone. Un Français
sur trois connaît la marque, il faut
qu'on arrive à un sur deux », déclare
Denis Morel, vice-président de la
division Device France. •
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