O Brasil

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Une information qui me va droit au cœur "au Brésil, le recul de la pauvreté est spectaculaire".
??Depuis mon adolescence, je suis passionné par le Brésil, le déclic a été certainement la
Coupe du monde de football en 1958 qui se jouait en Suède.
Un événement au cours duquel les exploits d'un adolescent tout juste plus âgé que moi retenait
toute mon attention, je veux parler bien sûr de Pelé. Je suivais assidûment ces exploits sur
l'écran noir et blanc du bar de ma commune bordelaise, l'un des seuls postes de télévision du
village. ??A cette époque s'est forgé un rêve en moi, celui d'aller un jour entreprendre dans ce
pays et en particulier aller y construire des ponts, des routes.
Mes études m'ont orienté vers d'autres horizons, ceux de l’électronique, de l’informatique, de
l'aérospace au détriment de ceux des travaux publics. Il a fallu que j'attende 1990 pour
découvrir ce pays à l'occasion d'un voyage d'études économiques dans le cadre de l'obtention
d'un diplôme de Master Business Administration.
Certes ce n'était pas mon premier contact avec le continent d'Amérique du Sud puisque entre
1980 et 1990, j'étais un habitué de notre département d'outre-mer, à savoir la Guyane, pour
divers lancements de satellites mais aussi pour le développement du pas de tir d'Ariane 5 dont
j'ai assuré entre autres la responsabilité des systèmes électriques et de traitement de
l’information, une expérience passionnante.
Après ce premier voyage en 1990, j'y suis retourné de nombreuses fois dans le cadre de mes
activités professionnelles. En effet j'ai développé de nombreuses coopérations et des systèmes
tels des stations de réception satellitaire pour les satellites Spot et CBERS ( un satellite
résultant d'une coopération entre la Chine et le Brésil ) ainsi qu'avec Embraer un grand système
de surveillance pour le Mexique. Au cours ces quinze dernières années, j'ai acquis une grande
connaissance de l'industrie aérospatiale et de défense de ce pays dans lequel je possède de
nombreux amis.?A chaque contact avec ce pays, je suis partagé entre un sentiment
d'émerveillement à la vue de l'essor économique et un sentiment de désolation à la vue des
laissés pour compte, en somme deux systèmes sociaux qui vivent sur le même espace
géographique en superposition avec des logiques de vie totalement différents. Rio ou São
Paulo avec leurs favelas en sont le meilleur exemple.
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J'ai toujours pensé que ce pays a tous les ingrédients pour devenir un grand pays au cours du
21°siècle à savoir les ressources naturelles, les dimensions géographiques, le climat et son
peuple fier d'être brésilien, un peuple totalement intégré au niveau racial. La violence ou la
criminalité ne sont jamais le résultat du racisme mais celui de la pauvreté .?Vous comprenez
maintenant pourquoi cette nouvelle me fait chaud au cœur. Comme l'avaient fait un film et un
livre ; le premier a pour titre "Central do Brasil" et m'avait chaviré par le dénouement qu'il
proposait dans ce monde de pauvreté ; le second écrit par Ricardo Semler a pour titre " A
contre courant " et propose un modèle d'organisation économique et sociale où l'homme est
l’acteur du système entreprenarial et non l'inverse où il subit le système.
Excusez-moi pour tous ces souvenirs !? Mais revenons à mon propos liminaire, depuis
l'élection de Lula, en Octobre 2002, la pauvreté a reculé de 28% au Brésil ; 6 millions de
personnes sont sorties de la pauvreté en 2006. Le nombre de personnes qui vivaient dans la
pauvreté est passé de 35% de la population en 92 à 19% en 2006 .?C'est encore trop...?Le
Brésil a tiré profit de la hausse des cours des matières premières et des produits agricoles ainsi
que de la montée en puissance du secteur des services. Cette expansion économique a créé 9
millions d'emplois au cours des quatre dernières années .?La hausse du salaire minimum de
13% en 2006 ainsi que la politique de redistribution sociale ont bouleversé le quotidien des
classes les plus défavorisées. Une croissance des revenus populaires que les économistes
qualifient de rythme chinois .
En 1992 l'ONU ambitionnait une réduction de la moitié de la misère dans les pays en voie de
développement en 25 ans, le Brésil y est parvenu dès 2005 .?Je suis heureux pour le Brésil,
pour les brésiliens, pour le président Lula qui fait une démonstration économique qui m'est
particulièrement chère.
A savoir que le progrès social passe avant tout par le développement d'un moteur de
croissance basé sur une démarche entreprenariale, puis par un partage équitable des résultats
entre les acteurs du travail et de l'investissement et enfin un soutien aux laissés pour compte
afin d'en ramener le maximum dans le cercle vertueux de la prospérité créée.
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