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A 19
LA PRESSE MONTRÉAL LUNDI 15 AOÛT 2011
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ARTS ET SPECTACLES
Akon enflamme le Palais des congrès
STÉPHANIE VALLET
CRITIQUE
Le chanteur américano-sénégalais Akon a offert une performance que ses fans ne sont
pas prêts d’oublier, samedi
soir, au Palais des congrès de
Montréal.
C’est avec 45 minutes de
retard qu’il a fait son entrée
sur scène en complet blanc sur
la chanson Out Here Grindin’,
devant un parterre impatient
de retrouver son idole. Il a
enchaîné avec son tout premier
succès, Locked Up, extrait de
son album Trouble, puis avec
Soul Survivor, son duo avec le
rappeur Young Jeezy.
Puis, So Paid, de l’album
Freedom, et Ghetto ont retenti
avant qu’Akon interprète Sorry,
Blame It on Me, l’une de ses
chansons les plus connues,
qu’il a écrite en réaction à la
controverse qu’il avait provoquée en dansant de manière
suggestive avec une mineure
su r la scène d’u n club de
Trinité-et-Tobago.
C’est à ce moment-là que
le concert a vraiment pris son
envol, le chanteur jouant ensuite
du tam-tam sur Don’t Matter,
Dangerous et I Want To Love You.
A kon s’est alors adressé
au x f i l les du publ ic en
PHOTO ÉDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, COLLABORATION SPÉCIALE
Akon a surpris le public en apparaissant à l’intérieur d’une bulle géante pour un numéro de son concert de samedi.
disant : « Si vous me dites
q u e vou s vou le z c ou c he r
avec moi, je ne vous repousserai pas. » I l a poursuivi avec Smack That, titre
de s o n de u x iè me a lbu m ,
Konvicted, qui lui a valu une
no m i n a t ion au x G r a m my
Awards. Après quoi ce sont
les chansons Just Had Sex et
Right Now qui ont précédé
Angel, premier extrait de The
Stadium, son nouvel album à
paraître en novembre.
INSTITUT CANADIEN D’ART VOCAL
Puis Akon est allé à l’arrière
de la scène pour se changer...
en homme bulle !
Dans une bulle géante portée par la foule, il a chanté
Wake Up Call et Party Animal,
deux collaborations avec le
célèbre DJ fra nça is David
Guetta. Un moment complètement fou qui a ravi le public
du Palais des congrès.
Sorti de sa bulle, Akon a
poursuivi, torse nu et trempé,
avec un medley de ses collaborations les plus populaires :
Drop (avec Ludac ris), Shut
It Down (avec Pitbull), Nosy
Neighbor (avec David Guetta) et
Beautiful (avec Colby O’Donis
et Kardinal Offishall), lançant au public toujours plus
bruyant : « Est-ce que je suis à
Toronto ou à Montréal ? »
Véritable bête de scène,
Akon a conclu la soirée avec
Sexy Bitch (autre collaboration
avec David Guetta), sautant
su r le pa rter re de spectateurs qui l’ont porté telle une
rockstar.
Akon est un chanteur de
talent, mais surtout un animateur de foule hors pair !
L es pou la i ns de H itlab,
entreprise montréa la ise
« dénicheuse de talents » dont
A kon est ac tion na i re, ont
offert une performance des
plus décevantes en première
partie. Parmi eux figuraient
le s Q u é b é c oi s P a m el a e t
Xavier. Ce dernier a retiré son
t-shirt à deux reprises pour
exhiber ses abdominaux, se
faisant du même coup huer
par les spectateurs...
64e FESTIVAL DE LOCARNO
Un téléphone qui sonne Deux prix pour
et un concours improvisé Philippe Falardeau
CLAUDE GINGR AS
CRITIQUE
Une modification était apportée samedi soir au programme
de l’Institut canadien d’art
vocal, dont le huitième stage
se déroule à la Faculté de
musique de l’ Université de
Montréal jusqu’au 20 août.
Sans explication, le récital intitulé «Péchés & Saintetés/Saints
& Sinners» (!) fut remplacé par
un concours de chant que suivit The Telephone, le petit opéra
léger de Menotti déjà présenté
maintes fois dans cette ville.
Le scénario de The Telephone
est la simplicité même. Deux
personnages seulement : Ben et
Lucy. Ben ne parvenant jamais à
formuler sa demande en mariage
à Lucy, dont le téléphone sonne
sans arrêt, il va dans une cabine
téléphonique (ici, il prend son
cellulaire) et parvient enfin à se
faire entendre.
Des 42 stagiaires de 11 pays
inscrits cette année à l’Institut, The Telephone réunissait
le baryton Dominique Côté,
un élève de Lucette Tremblay
q u i f ut le bou lever s a nt
Nelligan de la reprise de l’an
dernier, et la soprano Vania
Margani, de Toronto. Aussi
bons comédiens que chanteurs, ils ont rendu la pièce
de Menotti avec une parfaite
vérité. L’exaspération du jeune
homme, se frappant la tête
contre les murs, était aussi
totale que l’inconscience et la
naïveté de la jeune femme. Il
faut dire qu’ils étaient parfaitement appuyés par le piano
de Jérémie Pelletier et la mise
en scène de Joshua Major.
Avant l’entracte, un petit
concours de chant, improvisé
pour remplacer le programme
initial, réunissait 13 chanteurs
(11 femmes et deux hommes).
Les candidats devaient avoir
entre 20 et 25 ans et il y avait
deux jurys : l’un réunissant
cinq responsables de l’Institut,
soit Joan Dornemann, Mignon
Dunn, Paul Nadler, Rosemarie
L a nd r y et G era ld M a r t i n
Moore, l’autre étant formé de
l’auditoire, étonnamment faible,
soit moins de 100 personnes, à
la petite salle Serge-Garant.
Karine Boucher, soprano
de Québec qui a chanté l’air
« Il est doux, il est bon » de
Hérodiade, de Massenet, figure
aux deux palmarès : premier
prix du jury professionnel,
deuxième prix du jury public.
Benito Rodriguez Ceballos,
ténor du Mexique qui a chanté
un air de zarzuela, figure aussi
aux deux palmarès : premier
prix du jury public, ex æquo
avec le ténor Nikhil Navkal,
des États-Unis, et deuxième
prix du jury professionnel.
Ni k h il Navka l , entendu
dans un air de La Cenerentola,
de Rossini, figure lui aussi
aux deux palmarès puisqu’en
plus de son ex æquo au jury
public, il a reçu le troisième
prix du jury professionnel.
Au ju r y public , le troisième prix est allé à Adriana
Velinova, de Bulgarie, qui a
chanté un air du rare Portrait
de Manon, de Massenet,
au prog ra m me de l’ I nstit ut jeud i soi r, 2 0 h , sa l le
Claude-Champagne.
Chacun des lauréats a reçu
en prix une bouteille de vin
du Québec.
En fin de compte, seulement
quatre des 13 participants ont
été retenus. À mon sens, la
virtuosité et la musicalité du
ténor Navkal, étonnantes à
23 ans, justifiaient le premier
prix des deux jurys. Dommage
aussi qu’on n’ait pas signalé
l ’étou rd iss a nte ag i l ité de
l’Américaine Shara Radin en
Reine de la nuit.
Un mot, enfin, sur les mauvais choix de pièce que font certains candidats, choix qui ne les
aident certainement pas. Ainsi,
Jasmine Muhammad a le physique de Turandot, mais non
de la petite Mimi, et bien que
Chelsea Feltman ait eu la courtoisie de choisir un air français,
on ne comprenait à peu près
rien de ce qu’elle chantait.
SONIA SARFATI
LOCARNO
A près u ne représent at ion
magique, il y a une semaine,
sur la mythique Piazza Grande,
Monsieur Lazhar de Philippe
Falardeau a remporté, samedi,
deu x pr i x pre st ig ieu x au
Festival du film de Locarno : le
Variety Piazza Grande Award
et le prix du public UBS.
«Ce qui rend cette aventure
surprenante, c’est qu’on arrivait
là sans attentes puisqu’on était
hors compétition. J’ai appris
seulement sur place que nous
étions admissibles à deux prix.
Moi, j’espérais juste que les
gens passent une belle soirée
sur la Piazza! raconte le cinéaste
en entrevue téléphonique. Mais
c’est vrai que le Prix du public,
on se met à en rêver quand on
voit la réaction des gens. »
Le rêve est devenu réalité,
deux fois plutôt qu’une. «Le prix
du public est à une extrémité de
l’échelle et celui du Variety, à
l’autre, constate Falardeau. Ce
doublé est une espèce de complémentarité inouïe.»
D’un côté, parmi les quelque
7000 personnes qui ont assisté à
la projection de Monsieur Lazhar
sur la Piazza Grande, un grand
nombre a voté pour cette histoire émouvante d’un immigré
algérien arrivé récemment à
Montréal qui remplace au pied
levé une enseignante décédée.
De l’autre, les critiques du
magazine Variety se sont prononcés en faveur de l’œuvre de
Philippe Falardeau. Leur prix
récompense un film présenté
en première mondiale dans
la section Piazza Grande qui
se distingue par ses qualités
artistiques et par son potentiel
pour une sortie en salle.
Ce qui va dans le sens du
choix fait par les producteurs
Luc Déry et Kim McCraw,
de micro_scope, de présenter
le film sur la Piazza Grande
plutôt qu’en compétition officielle afin d’envoyer un signal
a u x a c h e t e u r s p o t e n t ie l s
quant à l’accessibilité du film
du réalisateur de La moitié gauche du frigo, Congorama et C’est
pas moi, je le jure !.
« On ne peut que remercier
Olivier Père, directeu r du
Festival, de nous avoir orientés vers la Piazza », conclut
le cinéaste qui, de retour au
Québec, n’a pu recevoir les
prix en personne.
Monsieur Lazhar sera présenté en première nord-américaine au Festival du film de
Toronto et prendra l’affiche au
Québec le 28 octobre.

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