deep purple

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DEEP PURPLE
Deep Purple, monstre sacré et figure de proue du hard rock aux plus de 100 millions d’albums vendus n’en a pas fini
avec son public. Encadrés par le producteur d’Aerosmith, les cinq musiciens ont sorti cette année « Bananas ». Leur
17ème album, 31 ans après « Machine head » et l’inoubliable riff de guitare de« smoke on the water ». L’occasion d’une
nouvelle tournée mondiale qui a fait étape dans le sud de la France.Rencontre avec Don Airey et Steve Morse,
respectivement claviériste et guitariste du groupe.
Don, tu es le petit nouveau de la bande. N’est il pas difficile d’être le successeur de John Lord ?
Don : oh ça l’a été les trois premières minutes. Etre a la place de John…je ne pouvais pas être lui donc j’ai choisi d’être
juste moi. C’est un groupe avec lequel il est grandiose de jouer…
Et les fans, comment t’ont-ils accueillis ?
Don : il n’y a rien eu de particulier sauf en Espagne où on m’a demandé : « où est John Lord ? ». Je leur ai répondu « il
est resté à la maison, il ne veut plus vous voir » (rires).
Plus jeune, étais-tu fan de Deep Purple ?
Don : j’étais un pianiste classique, pianiste de jazz et j’écoutais quand même ce groupe en me disant que je voulais
faire ça également. Ca me changeait un peu. Quand une occasion de faire du rock est là je fonce (NDR : il a joué avec
Ozzy Osbourne, Whitesnake, Rainbow…) !
Steve Morse, même question que pour Don Airey : est-il difficile de se poser en guitariste d’un groupe de légende, en
passant après des monstres sacrés tels Satriani et Blackmore ?
Steve : non pas du tout, c’est même très facile. Les groupes de hard sont très ouverts. Pour les compos les choses ont
été très relax. Donc on pouvait changer des choses à sa manière très facilement.Et tu sais, quand j’étais jeune, Deep
Purple était déjà en place. J’avais un petit groupe de reprises et on jouait leurs morceaux entre autres. Et même quand
on composait, s’en était très largement inspiré. Donc tu vois, ça n’est pas un souci, c’était très excitant. Pour Don, ça n’a
pas été la même !Don : Oui et ils m’ont laissé jouer faux la première fois (rires).
Un projet d’album live, avec les nouveaux membres cette fois ci ?
Steve : bonne question. DP a eu plus d’albums live que n’importe quel autre groupe dans l’histoire. Si je ne te dis pas de
bêtises, je crois qu’il y en a eu…300 différents (rires). C’est vrai qu’il y en a eu énormément. Il y a quelques années de ça
j’ai lu un livre sur Deep Purple où chaque page traitait d’un album avec tous les détails à son sujet ; c’était vraiment un
livre énorme. Je crois qu’il y en a certains qui se font un business dessus. Perso, je pense que un live sort quand on a
rien d’autre à vendre sur le moment (rires). Votre dernier opus, bananas, a été produit par un grand nom…
C’est bon d’avoir un grand producteur (NDR : Michaël Bradford, producteur de Aerosmith). Avec Roger (Glover), je sais ce
que c’est que d’être producteur ; c’est un tout autre job. Souvent, il arrive comme un étranger. Et il te dit ce qu’il faut faire.
Et Roger qui disait : « non, je le préfère comme ça, je fais à ma méthode », après tant d’années dans le boulot il lui parlait
comme si c’était son pote. Il faut savoir gérer le truc, demander plus de puissance quand il le faut…ce sont des petites
disputes quotidiennes à ce sujet, on a tous des visions du produit qui sont différentes donc il faut jongler avec.Don :
Michael BRADFORD est très bon. L’enregistrement de cet album a été si facile. Il me disait toujours d’oublier toute
responsabilité et de jouer. Il savait exactement ce qu’il voulait et pour moi c’était impossible de discuter, impossible d’en
placer une dans ces cas là (rires) ! Il avait toujours une bonne vanne à nous balancer. Il a permit au final à l’album d’avoir
cette sonorité puissante et décontractée.
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Generated: 8 February, 2017, 09:19
Quel est votre album préféré dans la longue discographie de Deep Purple ?
Steve : celui qu’on vient juste d’enregistrer (rire) ! (Il se retourne vers un attaché de presse imaginaire) C’était la bonne
réponse (rires) ?Don : pour moi, sans hesitation : “Who do you think we are”. C’est l’album du groupe qui apporte quelque
chose en plus comme « Abbey Road » des Beatles.Steve : sérieusement, les trois que je citerai sont « Bananas », «
Purpendicular » et « Machine Head ».On s’écoutait justement Purpendicular l’autre nuit et c’est marrant car sur cet album
on se sentait tellement nouveaux les uns avec les autres. De plus nous avions un nouveau producteur. On essayait tout
ce qui nous passait par la tête. Un bon travail.
Votre activité au sein de Deep Purple vous laisse t’elle assez de temps pour vos projets solos ?
Steve : oui bien sur. Pas énormément mais un peu de temps, peut suffire à faire ce que tu dois. Don en est le parfait
exemple !Don : je joue sur 5 albums qui doivent sortir dès septembre dont un album du guitariste Uli Roth qui reprend les
4 saisons de Vivaldi. Un projet Allemand qui s’appelle : « Silver : Dream Machines ».Steve : de mon côté je viens de finir
un album dans lequel je travaille avec 2 des gars du groupe original de Ozzy Osbourne où on reprend quelques uns de
ses vieux hits comme « Crazy Train ». Il y a aussi des titres dessus largement inspirés par Crosby Stills & Nash. Jimmy
Barnes, un superbe vocaliste Australien chante dessus (NDR : sortie 02/2004. Le nom du projet n’a pas encore été
communiqué). Je voulais faire cet album avec Don mais il était occupé mais nous devions nous y atteler à l’instant
même. Nous ne pouvions pas attendre que des tonnes de poussière s’accumulent sur les bandes (rires).Quand tu es
musicien, tu ne peux jamais t’arrêter de créer. Quand la musique est en toi, rien ne t’empêchera de la faire ressortir.
Voyager sans relâche, n'est-ce pas épuisant à la longue ?
Steve : non car les gens sont les mêmes partout où nous allions. On ne se sent jamais étrangers. La seule chose
difficile reste les trajets en bus où tu ne dors pas ou très peu. Si je pouvais me téléporter instantanément de ville en
ville, ce serait le travail le plus facile au monde…c’est déjà le boulot le plus facile au monde.Don : tout à fait d’accord. Il faut
savoir gérer la fatigue et pas trop te prendre la tête. T’as plein de mecs qui comme ça sont au bout du rouleau…Steve : hé
ouais, comme moi (rires) !
Votre meilleur souvenir au sein du groupe ?
Steve : en Malaisie sur un festival. Il y avait une tempête et le concert a continué. Et on était obligé de jouer par
intermittentes selon la force de la pluie. Mais les gens sont restés c’était gigantesque : on jouait avec des bâches sur
nous, on épongeait nos instruments sans cesse. L’effet était garanti sur les instruments de Ian (Paice : batterie) et John
(Lord : claviers).Don : un concert sur le flan d’une colline en pleine lune…un moment magique.
Propos recueillis en octobre 2003 par Stephane BURGATT
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