Magazine Decembre 2010 - Diasporas-News
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Magazine Decembre 2010 - Diasporas-News
Diasporas news Gra A L’ORÉE tui DE CETTE t NOUVELLE ANNÉE, TOUTE L’ÉQUIPE DE DIASPORAS-NEWS SOUHAITE À TOUS SES LECTEURS DE TRÈS BONNES FÊTES DE FIN D’ANNÉE. BONNE ET HEUREUSE ANNÉE 2011 N°14 La référence afro-caribéenne Décembr e 2010 bURKINA FAsO Blaise COMPAORE réelu sans grande surprise Guinée Les Immenses chantiers qui attendent Alpha CONDE Biens mal acquis les USA entrent dans la danse les femmes noires des médias français Madagascar Référendum constitutionnel sur fond de Putsch ! Côte-D'ivoire : PRESIDENTS SIAMOIS Dossier 4 Politique Ne pas jeter sur la voie publique 8 Société 18 Economie 20 culture 22 Environnement 26 Présidents siamois L ’extraordinaire vient de se produire sous nos yeux en Afrique, le continent des exceptions par excellence. L’élection présidentielle de sortie de crise en Côte d'Ivoire a donné lieu à deux vainqueurs. Sans le vouloir, les électeurs ivoiriens qui ont massivement participé au vote – avec un taux de participation historique de 80 % en moyenne entre les deux tours – se retrouvent avec deux présidents élus. Le président sortant, Laurent Koudou Gbagbo, déclaré vainqueur par le Conseil constitutionnel, l’institution chargée de la validation des élections, se retrouve au point d’arrivée et nezà-nez avec l’ancien Premier ministre, Alassane Dramane Ouattara, lui aussi déclaré vainqueur par la Commission électorale indépendante. Deux présidents pour le même poste et pour le même pays ! Des présidents siamois en quelque sorte, réunis par la force du destin qui ne peuvent diriger tous les deux le même pays avec ses institutions. Tout comme dans le cas des jumeaux fusionnés réunis par une partie de leur corps à la naissance et partageant les mêmes organes vitaux. Pour survivre, l’un doit être sacrifié au profit de l’autre. Alors, lequel choisir pour payer le prix du sacrifice d’autant plus qu’ils revendiquent tous les deux la victoire. D’où toute la complexité et l’immensité de la tâche dévolue à l’ancien président sud africain, Thabo Mbeki, dépêché expressément à Abidjan par l’Union africaine pour tenter de résoudre l’énigme ivoirienne. Sa mission, à en croire nos sources, était d’arriver à convaincre l’un ou l’autre d’accepter de céder le fauteuil présidentiel. Qui de Laurent Gbagbo et de Alassane Ouattara va-t-il abandonner le pouvoir pour sauver la Côte d'Ivoire ? (That is the question) Pendant que la négociation suit son cours, les présidents siamois font fi de tout, nomment et forment leurs gouvernements respectifs comme si de rien n’était. Sachant pertinemment que leur entêtement improbable est voué à l’échec et va inéluctablement conduire le pays tout droit dans le chaos. Après dix années de tergiversations et d’errements, la Côte d'Ivoire est en passe de manquer sa sortie de crise qui a suscité autant d’espoirs et de rêves au sein des populations et de la communauté internationale. La responsabilité de cet échec, si les choses restent en l'état et que la situation empire, doit être partagée par tous, excepté la population qui a accepté tous les sacrifices pendant la décennie de disette, de misère et de mensonges. Au-delà de toutes considérations, cette situation traduit bien l’échec patent de toute la classe politique ivoirienne qui n’a pas su taire ses différences et ses différends pour sortir la Côte d'Ivoire de la crise. Si l’on n’y prend garde, le pays risque de plonger de nouveau dans une crise plus grave que les précédentes. La situation est devenue tellement préoccupante que la Communauté internationale devra jouer dès à présent sa participation. Non pas en continuant de jeter de l’huile sur le feu. La solution à la crise actuelle n’est pas par exemple de donner son quitus à un camp contre un autre encore moins de demander à l’un de céder la place à l’autre. De plus en plus de voix recommandent que les deux présidents siamois soient définitivement écartés de la scène politique et remplacés par un comité de gestion provisoire de la crise. Celui-ci aura pour mission de remettre les choses à plat et d’organiser de nouvelles élections démocratiques, transparentes et libres. Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié seraient déclarés forclos et la Côte d’Ivoire se porterait certainement mieux sans eux. En attendant que ce rêve devienne réalité, les Ivoiriens sont confrontés à une violence grandissante qui se généralise sur l’ensemble du territoire. Les risques d’une guerre civile sont plus que probables. Affaire à suivre… Clément Yao Edito Diasporas News Numéro 14 de décembre 2010 Diasporas-News Edité par DCS Group Agence de Communication en Relations Publiques et Services 39, Rue Félix FAURE 92700 COLOMBES Tel: 09 50 78 43 66 06 34 56 53 57 Fax : 09 55 78 43 66 [email protected] Contact Publicité 06 34 56 53 57 06 77 68 28 15 [email protected] Directeur de Publication Thomas DE MESSE ZINSOU DIRECTRICE COMMUNICATION POUR L’AFRIQUE BEATRICE SOUMAH [email protected] Ont collaboré à ce numéro : CLEMENT YAO Alex ZAKA Karim WALLY Maud OYABI Faustin DALi Sébastien Bequerel Lamine THIAM James NGUMBU Lucien HOUNKANLI Promotion - Marketing - Publicité Coura SENE Direction Artistique Christèle KARMEN DANDJOA Développement Région Rhône-Alpes Mariette Da Matha Sant’anna, Dieudonné SOME WENS Développement Rhône Valentin SIKELY Développement de l’Hérault Benjamin AKA Développement Haute Garonne Jérôme M’BOUA Développement Alpes Maritimes Christian Boutilier Direction Commerciale Mariette Da Matha Sant’anna, Ornella Mallet, Jean Marie OULAI de Vianney Cissé SINDOU, Moussa DIOMANDE Impression : En France ISSN : 2105-3928 Alassane Ouattara Dossier Côte d'Ivoire Laurent Gbagbo contre le reste du monde Laurent Gbagbo est à la tête la Côte d’Ivoire depuis 10 ans et entend y rester quel qu’en soit le prix à payer. Aucune autre raison ne peut justifier cette confiscation éhontée du pouvoir. Les yeux de la planète entière étaient braqués sur la Côte d’Ivoire depuis la veille du second tour des élections présidentielles, et ce, pour plusieurs raisons : le mandat théorique de Laurent Gbagbo aurait dû se terminer dès 2005 et grâce à des subterfuges il a pu prolonger son règne d’un quinquennat « blanc » dans le seul dessein de jouir et de rester au pouvoir. Comment pouvait-il, à la fin de ce mandat « usurpé », ne pas demander l’onction du peuple ? C’est la raison principale de cette élection présidentielle qui tient en haleine le pays entier et même la terre entière. E n 2010, arrivé en tête du premier tour devant Alassane Dramane Outtara (ADO) avec 38% contre 32%, il pensait avoir fait l’essentiel. Car dans le Nord, supposé être le fief d’ADO ou dans l’Est, le scrutin lui était favorable. Sa stratégie électorale du second tour est la suivante : obtenir la moitié des voix du candidat arrivé en 3ème position au premier tour c’est-àdire les 25% d’Henri Konan Bédié. Arrivera-t-il à contrecarrer le ticket du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et pour la Paix (RHDP) qui se résume également par un slogan simple : « Tout Sauf Gbagbo » ? Le duel télévisé entre les deux candidats du second tour donnait déjà le ton des jours à venir. A la fin de ce débat, tout le monde paraissait soulagé par la tournure de l’émission sans doute pas à cause du tutoiement que les deux adversaires se sont lancés ou qu’ils se sont appelés par leur prénom mais surtout par la promesse de respecter le verdict des urnes du 28 novembre. 4 Diasporas News ADO PRESIDENT EST A L HEURE gbagbo laurent investiture Mais le spectre des contestations postélectorales de 1999 sont encore dans toutes les têtes. Rappelons qu’à l’issue du résultat du scrutin présidentiel entre le général Robert Guéï et Laurent Gbagbo, les violences avaient fait au moins 500 morts. La semaine précédent le second tour, le Général de corps d’armée Philippe Mangou, Chef d’état-major des armées de Côte d`Ivoire, s’est fendu d’un communiqué : « sur la détermination des Forces de Défense et de Sécurité à garantir intégralement et sans faille la sécurisation du scrutin, la sécurité de tous les électeurs reconnus en tant que tel et celle des agents électoraux, avant, pendant et après le déroulement des opérations de vote… ». Quelques jours avant le scrutin, des affrontements entre partisan des deux finalistes ont fait quelques victimes. Ce qui poussa le président Laurent Gbagbo à instaurer le couvre-feu sur tout le territoire, décision qui n’avait pas eu le consentement de son premier ministre Guillaume Soro. Loin d’apaiser les esprits, ce dispositif n’a fait qu’exacerber les tensions ; il a fallu tout le tact et le déplacement du voisin burkinabé Blaise Campaoré, fraîchement réélu, pour mettre tout le monde d’accord. La CEI et le Conseil Constitutionnel (CC) : course contre la montre Le jour du scrutin, le calme régnait dans tout le pays. En attendant la proclamation des résultats par la Commission Electorale Indépendante (CEI), les correspondants des organes de presse étrangers essayaient de « meubler » le temps en commentant le taux Laurent Gbagbo de participation, le rapport des observateurs électoraux internationaux et surtout l’optimisme affiché dans chaque camp. La tension était à son comble lorsque la proclamation prévue deux jours après la fermeture des bureaux de vote fut différée. Des irrégularités massives auraient étaient observées, par l’écurie du Président sortant. Selon les propos de Pascal Affi N’Guessan, président du Front Populaire Ivoirien (FPI), directeur de campagne de Laurent Gbagbo : « les zones du centre Nord-Ouest de la Côte d’Ivoire ont été le théâtre d’intimidations et d’entraves systématiques au vote de nos électeurs… nos représentants y ont été molestés, agressés, expulsés des bureaux de vote ». Concomitamment, les rumeurs d’une large victoire d’ADO mettent les états-majors de campagne en ébullition. Toutefois, une image a fait le tour du monde ; c’est celle de la proclamation des résultats de quelques régions par la CEI le 30 novembre : Bamba Yacouba, porteparole de l’institution s’apprêtait à les rendre publique devant une forêt de caméras et de micros, lorsque Damana Adia Pickass, l`un des deux représentants de Gbagbo au sein de la CEI, s’est permis de le lui arracher les feuilles de résultats des mains. Ensuite, il les a déchirés jugeant qu’ils n’étaient pas fiables. Cette manœuvre d’intimidation aura permis au camp de Laurent Gbagbo de mettre la pression sur la CEI pour l’empêcher de proclamer les résultats dans un délai imparti de 72 heures c’est-à-dire le 1er décembre à minuit. Passé ce délai, seul le CC, acquis aux causes du Président candidat, sera habilité à délibérer de l’issue de ce scrutin. Dans l’après-midi du 2 décembre, c’est à l’hôtel du Golf d’Abidjan, fortement sécurisé par les casques bleus que le Président de la CEI, Youssouf Bakayoko, a annoncé les résultats provisoires du second tour en déclarant Alassane Ouattara vainqueur avec 54,1% des voix. Paul Yao Ndré, président du CC néanmoins co-fondateur du FPI avec Laurent Gbagbo, s’exprime dans la foulée pour invalider les résultats proclamés par la CEI compte de tenu des points de discorde entre les membres de ladite commission et surtout de la proclamation « hors-délai ». ADO s’est fendu d’une déclaration mezza voce en demandant à son camp d’être humble et à rassembler tous les ivoiriens au sein d’un gouvernement d’union nationale. Il faut en appeler à la sagesse des hommes politiques CEI désavouée par un membre de LMP Adia Damanan Pickass CEI désavouée par un membre de LMP Adia Damanan Pickass Alassane Ouattara prestation de erment gbagbo laurent investiture Vaudeville à Cocody Dès la fin de cette journée, le suspense et la peur s’installent en Côte d’Ivoire. Le peuple accepterait-il encore une fois de se faire rouler docilement dans la farine ou le scénario de 1999 allait-il encore une fois se reproduire ? Laurent Gbagbo aurait voulu décrocher le téléphone et féliciter son adversaire ADO mais son entourage proche ne l’entendait pas de cette oreille. Le vendredi 3 décembre, Paul Yao Ndré, président du CC invalide les résultats provisoires de la CEI et déclare le chef de l’Etat ivoirien Laurent Gbagbo vainqueur du second tour avec plus de 51% des voix. Et voici la Côte d’Ivoire dotée de deux présidents de la République avec la crainte d’une scission Nord-Sud du pays et surtout de l’explosion d’une guerre civile. Sans tarder, sitôt le résultat validé, Laurent Gbagbo a solennellement prêté serment au palais présidentiel. Dans la foulée, ADO organise son investiture de manière plus sobre à l’hôtel du Golf d’Abidjan. Le Premier ministre Guillaume Soro a rendu sa démission et la démission de son gouvernement auprès d’ADO qu’il reconnaît comme étant le vainqueur de l’élection présidentielle. Dans une Conférence de presse, le Représentant spécial des Nations-Unies pour la Côte d’Ivoire, Young-Jin Choi explique : « qu’en tant que certificateur des élections ivoiriennes, j’ai procédé à l’évaluation et à l’analyse de tous les procès-verbaux transportés par l’ONUCI et reçus de la CEI. Même si toutes les réclamations déposées par la majorité présidentielle auprès du CC étaient prises en compte en nombres de procès-verbaux, et donc de votes, le résultat du second tour de l’élection présidentielle tel que proclamé par le Président de la CEI le 2 décembre ne changerait pas, confirmant le candidat Alassane Ouattara vainqueur de l’élection présidentielle... » Les réactions internationales De Barack Obama jusqu’à Nicolas Sarkozy en passant par l’Organisation des NationsUnies, le FMI, l’UE ; bref, toute la communauté internationale reconnaissent la victoire d’ADO. Seul un bémol est venu de la Russie. En effet, elle a opposé son droit de veto sur une déclaration visant à soutenir ADO lors d’une réunion d’urgence des 15 pays membres du Conseil de Sécurité de l'ONU arguant le fait que cette instance ne devrait pas soutenir un candidat. Mêmes les amis de Laurent de l’International Socialisme et du Parti Socialiste français se font aujourd’hui discrets quant à leur amitié. Et que dire de Blaise Campaoré, le médiateur de toutes les causes perdues de la CEDEAO ? Il s’est fait porter pâle. L’Union Afri- 5 Diasporas News Dossier caine a dépêché l'ex-président sud-africain Thabo Mbeki, en « mission d'urgence » pour tenter de trouver une issue à la grave crise postélectorale. « Combien de temps pourra tenir Laurent Gbagbo ? » C’est la question que s’est posée l’éditorialiste Alexandre Adler. Pourra-t-il faire face à la vox populis, mécontente et qui a l’impression d’avoir été spoliée de son droit de vote ? Menace à peine voilée du directeur général du FMI ; Dominique Strauss-Kahn a déclaré que « son institution ne travaillerait pas avec un gouvernement non-reconnu par l’ONU ». Ce qui remet en cause les bonnes notes obtenues lors de la mission d’évaluation de la délégation conduite par madame Doris Ross, en septembre dernier. Que deviendraient les Facilités Elargies de Crédit (FEC) de 560 millions USD octroyés par l’institution en mars 2009 et dont environ 345 millions USD seulement ont été décaissés ? La mise en garde du Conseil de sécurité de l’ONU est on ne peut plus claire ; il se dit prêt à prendre des mesures appropriées. En d’autres termes, cette instance se réserve le droit de prendre des sanctions comme la non-reconnaissance internationale voire l’arrêt d’aides financières ou d’embargo sur les produits d’exportation ivoiriens. Dans la pratique, ce genre de pénalités reste inefficace dans la mesure où l’embargo et la suspension de subventions internationales asphyxient davantage la population que les responsables politiques. Il faut en appeler à la sagesse des hommes politiques ! La Côte d’Ivoire qui vit, depuis 2003, une scission de fait entre le Nord et le Sud, ne se relèvera pas d’une crise politique durable qui risque de faire s’effondrer définitivement dans le marasme économique ce pays qui fut cité en exemple sur tout le continent il y a encore 15 ans de cela. Amadou Lamine Thiam Présidentielle ivoirienne : DEUX présidents pour un pays D epuis le second tour du scrutin présidentiel du 28 novembre dernier, la Côte d’Ivoire a deux présidents. L’un, le président sortant Laurent Gbagbo proclamé par le Conseil constitutionnel et l’autre, Alassane Ouattara proclamé par la CEI et certifié par l’ONU. En conséquence le scrutin présidentiel censé mettre un terme au processus de sortie de crise dans ce pays de l’Afrique de l'Ouest, s’est enrhumé. Mettant en place deux présidents, deux premiers ministres dans une cohabitation indigne. Le tout dans une ambiance glauque. « Plusieurs fois reportées depuis 2005, on a espéré que les élections 2010 allaient apporter au peuple la paix, et maintenant c’est la désolation dans le pays », lâche amer Edouard Konan, rencontré aux abords de l’ambassade de Côte d’Ivoire en France. Comme ce dernier beaucoup d’Ivoiriens s’inquiètent de la situation que traverse leur pays. Ils avaient pourtant cru que ces élections allaient leur donner un président de leur choix, c’est-àdire sorti des urnes. Pour Marie-Louise, quel qu’il soit, l’important était d’avoir un président et un seul pour la Côte d’Ivoire. Assis dans un café un couple de ressortissants ivoiriens jugeait l’attitude de Paul Yao N’dré, le président du Conseil constitutionnel irresponsable. « C’est lui qui est responsable de cet imbroglio politique, en voulant à tout prix maintenir son ‘’ami’’ Laurent Gbagbo au pouvoir il n’a pas dit le droit », clame-t-il. Ce couple fait allusion à l’annulation pour fraudes des votes dans de nombreux départements du nord et du centre favorables à Alassane Ouattara. Et de préciser : « Notre raisonnement se fonde sur cette disposition de l’Ordonnance n° 2008-133 du 14 avril 2008 portant ajustement électoral pour les élections générales de sortie de crise en Côte d’Ivoire. En son article 64 nouveau stipule : Dans le cas où le Conseil constitutionnel constate des irrégularités de nature à entacher la sincérité du scrutin et à en affecter le résultat d’ensemble, il prononce l’annulation de l’élection et notifie sa décision à la CEI qui en informe le représentant du Secrétaire général des Nations Unies et le représentant spécial du Facilitateur à toutes fins utiles. La date du nouveau scrutin est fixée par décret pris en Conseil des 6 Diasporas News ministres sur proposition de la CEI. Le scrutin a lieu, au plus tard, 45 jours à compter de la décision du Conseil constitutionnel. » Ce rappel de l’Ordonnance portant ajustement électoral pour les élections générales de sortie de crise appelle au commentaire suivant : Le président du Conseil constitutionnel ne peut en aucun cas proclamer de résultats définitifs sur la base des réclamations formulées par l’une des parties. Il avait la possibilité comme la loi le lui ordonne d’annuler les votes dans les bureaux où il ya des fraudes. Et M. Choi, le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU l’a dit dans le point 14 de sa déclaration : en prenant en compte les réclamations dans les bureaux de vote des 8 départements où le scrutin a été annulé par le Conseil constitutionnel, le candidat Ouattara est toujours vainqueur. Alors arrêtons de dire que la communauté internationale veut porter au pouvoir Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire. Yao N’dré qui est un constitutionaliste le sait bien, il a préféré fermer les yeux pour maintenir Laurent Gbagbo au pouvoir. C’est tout de même facile la victoire de Laurent Gbagbo face au Rhdp, une coalition de partis politiques ayant une vraie assise populaire dans le pays. La percée de Laurent Gbagbo dans le sud du pays est en partie due au débauchage de certains cadres du PDCI ou du RDR. En attendant de trouver une solution à la crise née à l’issue du second tour de l’élection dite historique, les avis sont partagés en Côte d’Ivoire. Pour les partisans de Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara et ses rebelles doivent désarmer et reconnaître la victoire de leur champion. Et les blancs doivent arrêter de dicter leurs ordres à nos pays, 50 ans après nos indépendances, c’est aux Ivoiriens qu’il appartient de régler leurs problèmes internes. Tandis que ceux d’Alassane Ouattara accusent Laurent Gbagbo et Yao N’dré de leur voler leur victoire acquise dans les urnes. Et de dire comment Laurent Gbagbo veut vouloir diriger le nord et le centre après avoir rejeté les votes qui sont sortis de leurs urnes. Avec deux présidents et deux premiers ministres, la Côte d’Ivoire est à la croisée des chemins. Au final, la crise ivoirienne qui a vu le jour en septembre 2002 n’est pas encore finie. Faustin Dali Qui Koffigho l'ancien premier ministre du Togo représentait-il à l'investiture de Laurent Gbagbo ? D ans la vie internationale, une telle unanimité est rare : personne ne met en doute la victoire d’Alassane Ouattara lors du scrutin présidentiel en Côte d’Ivoire. Laurent Gbagbo a beau s’être fait proclamer chef de l’État par un Conseil constitutionnel acquis à sa cause, le représentant local des Nation unies, Barack Obama ou Nicolas Sarkozy ont refusé de temporiser: pour eux, Alassane Ouattara est bel et bien l’élu du suffrage universel. L’Union africaine, pour sa part, n’entérine pas non plus le passage en force de Laurent Gbagbo. Elle a nommé un médiateur, en la personne de l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki. On ne pouvait se réjouir que d’une seule chose : le calme semblait prévaloir en Côte d’Ivoire. Tout doit être fait pour éviter que le pays n’entre dans un nouveau cycle de violence qui raviverait la coupure en deux du pays entre le Nord, acquis à Alassane Ouattara, et le Sud, fief de Laurent Gbagbo. De ce point de vue, la dignité dont a fait preuve le premier dans les heures qui ont suivi l’auto proclamation de Laurent Gbagbo mérite d’être saluée. La fermeté dont a fait montre le représentant des Nations unies doit également être relevée. Dans d’autres circonstances, par exemple dans les Balkans, ce ne fut pas toujours le cas. ABIDJAN 6x /semaine DAKAR 7x /semaine Malheureusement, cela ne suffira pas à mettre fin à l’étrange situation dans laquelle se trouve la Côte d’Ivoire, avec deux chefs d’État, l’un jouant sur l’apparence de légalité, l’autre n’ayant pour lui que sa légitimité , une seule personne peut résoudre ce problème, sans violence et dans la dignité : c’est Laurent Gbagbo. Il ne serait pas scandaleux qu’avant de quitter le palais présidentiel, il négocie les conditions de son effacement, qu’il s’emploie en particulier à obtenir des garanties afin que ses partisans ne soient pas lésés par l’alternance. En dehors de cela, il se trouve seul face à sa responsabilité, historique. Il s’était solennellement engagé à respecter le verdict des urnes. C’est cette promesse qu’il doit tenir. Le Chef de la Mission d’observation électorale de l’Union Africaine (UA) en Côte d’ivoire, l’ancien Premier ministre de la Transition Joseph Kokou Koffigoh a prit part samedi dernier à la cérémonie d’investiture du président Laurent Gbagbo. L’UA s’est dissociée de l’entreprise de Koffigoh. A Lomé, il se susurre que l’ancien PM aurait représenté en réalité le chef de l’Etat Faure Gnassingbé. Vérité ou fantasme de Togolais ayant en horreur le régime des Gnassingbé? Difficile de savoir, toujours est-il que la délégation de Gbagbo était l'une des rares à être à l'investiture de Faure Gnassingbé en 2005. Mais dans certains milieux de la place, l’acte posé par l’ancien premier ministre n’étonne guère. Joseph Koffigoh pourrait bien rouler pour lui-même au lieu de tenir compte de la position de son "envoyeur UA". Lié d’amitié au président Gbagbo depuis quelques temps, le premier président de la Ligue Togolaise des droits de l’homme (LTDH) avait fait paraître au second trimestre un recueil de poèmes intitulé « L’Epopée des Eléphants », qu’il dédia à l’actuel président ivoirien. Ancien musicien, Koffigoh dont les talents de poète se sont révélés sur le tard, en apprenant à jouer avec un clavier d’ordinateur, écrivit même deux poèmes dédiés à Laurent Gbagbo et à sa femme Simone. Les poèmes étaient si élogieux que l’écrivain Kangni Alem, animateur de l’émission Librairie francophone sur la radio Nana FM a dû demander à son invité Koffigoh ce que le camarade Gbagbo Laurent lui aurait donné à manger (sic) pour qu’il lui tresse tant de lauriers. Le premier ministre répondit par une pirouette digne d’un avocat en évoquant une longue amitié avec Gbagbo pour lequel il était intervenu pour demander la libération quand ce dernier et sa femme Simone étaient détenus par Houphouët dans les années 1991-1992. Il avait même précisé que la première dame ivoirienne, qui a loué le lyrisme de son écriture, s’était chargée de lui trouver un éditeur pour le recueil. Que Koffigoh mange littéralement dans la main de Gbagbo, beaucoup de Togolais en sont convaincus, à l’instar du journal Liberté qui a glosé en manchette sur l’«insatiabilité d’un ancien premier ministre ». Une expression qui fait allusion à un précédent soupçon de corruption qui pèse sur M. Koffigoh après le coup de force des Forces armées togolaises contre la Transition le 3 décembre 1991. Ce qui fait croire que le Premier ministre, même en tant qu’observateur de l’Union Africaine, a décidé de venir en aide à un « très cher ami » en détresse, au risque d’être désapprouvé par l’Union Africaine et d’entacher gravement son rôle de diplomate international qu’il vient de commencer. La question qui se pose est de savoir si Koffigoh a mûrement réfléchi avant de poser son acte. Il semble bien que non. Selon ses détracteurs, le premier ministre Koffigoh aurait souffert de dépression nerveuse pendant son séjour estudiantin en Côte d’Ivoire, ce qui affecte souvent sa faculté de jugement et entraîne chez lui une lenteur dans la prise de décision. Et s’il arrive finalement à se décider, c’est qu’il aura réussi à prendre la mauvaise décision. Comment a-t-il pu commettre une erreur aussi grave ? Sans véritable culture politique, jeté au hasard dans le processus démocratique car étant à l’époque le bâtonnier de l’ordre des avocats, Joseph Kokou Koffigoh, est certes un militant des droits de l’homme mais pas un homme politique doué de bon sens. Pour beaucoup, son ralliement à Eyadema en 1993 est plutôt anecdotique. Ceci ajouté à son caractère mental quelque peu stable, fait de lui, après Gilchrist Olympio, l’opposant politique qui prend les décisions les plus désastreuses et les plus dramatiques qui ont sonné le glas du processus démocratique au Togo. Brussels Airlines vole de Paris, Lyon, Marseille, Strasbourg, Nice et Toulouse via Bruxelles vers 18 destinations en Afrique. Lucien hounkanli brusselsairlines.com Politique Guinée Les immenses chantiers qui attendent Alpha Condé Depuis le 15 novembre dernier, l’opposant historique Condé est devenu l’Alpha et l’Oméga de la Guinée au sortir de la première élection présidentielle démocratique, 52 ans après une indépendance acquise au forceps en 1958. B aptême démocratique réussi pour la Guinée Conakry, pourrait-on dire, en dépit de quelques irrégularités relevées au second tour par le candidat malheureux Cellou Dalein Diallo de l’UFDG (Union des Forces Démocratiques de Guinée). Les Guinéens devraient plutôt se réjouir d’une situation plus reluisante que celle de beaucoup de pays qui pourtant ont une longue tradition électorale. Ils n’ont point de leçons à recevoir par exemple du Gabon d’Ali Bongo ou encore de la Guinée équatoriale de Teodoro Obiang Nguema. changer leur quotidien précaire. Du reste, les tâches qui attendent le nouveau président démocratiquement élu sont incommensurables et incompressibles. Il s’agit pour le nouvel homme fort de Conakry de reprendre le développement du pays là où les Sékou Touré, Lansana Conté, Moussa Dadis Camara, l’ont laissé. Or, le bilan des 52 années de gestion cumulée de ses prédécesseurs ne mérite même pas d’être énuméré. Le pays n’a pas connu un véritable développement au regard de ses énormes ressources naturelles et humaines. Or, les besoins des populations sont énormes. Il est vrai que le chemin parcouru pour y arriver a été long et parsemé d’embuches. D’abord, les 245 857 km2 de Il a fallu attendre quatre son territoire inexploités sont mois après le premier restés quasi vierge, regortour pour connaître afin le Quelques jours les meilleurs gisements vainqueur du scrutin. On avant le vote, des geant au monde. Entre autres du peut légitimement relativiser cette démocratie à velléités de boycott fer, les deux tiers des réserla guinéenne qui a mainsont montées du ves mondiales de bauxite, de tenant besoin de faire ses rang de l’opposition l’uranium, du manganèse, du cobalt (…) Ces nombreuses preuves comme un enfant richesses naturelles font de ce qui fait ses premiers pas. pays le nouvel eldorado des Il est certain que pendant grandes compagnies du monde. la mandature d’Alpha Condé, il y aura des L’ensemble du pays est moments de balbutiement voire de doutes. très bien arrosée le long C’est cela aussi l’apprentissage de la déde l’année. Une pluviomocratie qui vient à peine de frapper à la métrie favorable à toutes porte de ce pays qui a longtemps vécu en sortes de culture notamautarcie parce que marginalisé au bon voument vivrière et industrielloir de l’ancienne puissance coloniale. Penle. A cela, il faut ajouter dant des décennies, la Guinée a donc payé les nombreux cours d'eau le prix de son insubordination au général qui parcourent le pays et De Gaulle. drainent sur la côte de larges plaines rizicultivaCette première élection démocratique solde bles et offrent aussi d'imen quelque sorte ce passé historique pieux portantes potentialités et permet au pays de faire son entrée dans énergétiques. Les côtes le concert des nations. Au-delà des espoirs du pays sont également nourris sur le processus de démocratisation très riches. La proximité entamé, les Guinéens, eux, attendent de de l'océan atlantique est leur nouveau président du concret. Des défavorable à la pêche arcisions et des actes qui vont véritablement 8 Diasporas News tisanale et l'aménagement de grands ports commerciaux et miniers. Par sa position géographique, la Guinée pourrait devenir une des portes d’entrée portuaire de l’Afrique de l’Ouest. Pour cela, il faut qu’elle se dote d’un port ultra moderne pour concurrencer ceux d’Abidjan, de Dakar ou encore du Ghana - Tema à l'est et Takoradi à l’ouest –. Ce sont là les nombreuses potentialités dont dispose la Guinée en 2010. Alpha Condé hérite certes d’une situation économique, sociale et politique désastreu- ALPHA CONDE MESSAGE DE SOUTIEN MORAL A LA COMMUNAUTE IVOIRIENNE A l’impossible, nul n’est tenu. Au soir de son élection, Alpha Conté avait déclaré, lui-même, qu’il lui faudra au moins deux mandats pour sortir son pays de l’ornière. Encore, faut-il que le peuple lui renouvelle sa confiance afin de mettre à exécution son programme. Les Guinéens devront donc prendre leur mal en patience afin de voir les promesses de leur nouveau président se matérialiser. Clément Yao EN CES TEMPS DE GRANDE CRISE QUE TRAVERSE LA COTE D’IVOIRE ET EN SOLIDARITE AVEC LA DIASPORA IVOIRIENNE, QUI CONSTITUE LA MAJORITE DE SES INVITES, LA SOCIETE AB EVENEMENTS ANNULE LA SOIREE DE GALA DE FIN D'ANNEE QU’ELLE ORGANISE LE 18 DEC. 2010 A 19 HEURES A LA SALLE "LA VICTORIEUSE" A ASNIERES S/SEINE. AB EVENEMENTS PRESENTE TOUTES SES EXCIUSES A SES INVITES ET NE MANQUERA PAS DE LES RECONTACTER ULTERIEUREMENT. LA SOCIETE AB EVENEMENTS PROPOSE A TOUTE SOCIETE, ASSOCIATION OU AUTRE ORGANISATION DESIREUSE D’ORGANISER UNE MANIFESTATION A CETTE DATE, UNE CESSION AVANTAGEUSE DE SES DROITS LOCATIFS POUR UNE SALLE D’UNE CAPACITE DE 400 PERSONNES. INFO: 06 81 00 23 53 AB EVENEMENTS & SERVICES SARL Amy COULIBALY-FESCAU La Gérante se, cependant l’espoir est permis. Pourvu qu’il puisse mettre en œuvre son programme de société pour lequel les guinéens l’ont majoritairement porté au pouvoir. C’est donc un immense chantier qui l’attend. Dans l’urgence, il faut recoller les morceaux du tissu social sérieusement lacéré après la bataille électorale âprement disputée sur des bases ethniques. Aujourd’hui, la cohabitation entre Peulh et les autres grands groupes ethniques sont devenues plus que détestables. A côté, il y a la problématique question d’une armée en état de déliquescence qui a pris goût au pouvoir. Elle a besoin d’être totalement réformée en profondeur afin de la confiner dans son rôle originel de la grande muette. L’éducation, la santé, l’emploi, les infrastructures, la lutte contre la pauvreté (…) sont les nombreuses priorités auxquelles le président nouvellement élu doit s’attaquer dès les deux premières années de son quinquennat. A bien comprendre, Alpha Condé n’aura pas le temps de savourer pendant longtemps sa victoire. Car, les tâches qui l’attendent sont incalculables. Il devra faire preuve de beaucoup d’imaginations pour satisfaire les 10 millions de Guinéens qui espèrent voir leur situation sociale s’améliorer sous sa mandature. A côté des nationaux, les nouveaux dirigeants devront aussi prendre en compte les revendications de la forte communauté guinéenne de l’étranger. Une diaspora composée majoritairement de personnes qui se sont expatriées pour échapper à la trappe des régimes dictatoriaux qui se sont succédé à la tête du pays. Cette diaspora attend elle aussi que les conditions de son retour soient créées. Politique Blaise Campaoré Burkina Faso Blaise Compaoré, réélu dans un fauteuil Sans grande surprise, Blaise Compaoré a remporté l’élection présidentielle du 21 novembre avec un score de 80,20%. Le conseil Constitutionnel a officiellement proclamé le résultat en moins d’une semaine C de ce verdict qu’elle qualifie d’inique. ette dernière consultation populaire s’apparente simplement à Même la population ne semble, elle non plus, un rendez-vous dans le calendrier avoir beaucoup d’appétences pour la chose constitutionnel c’est-à-dire un nonpolitique. La raison principale est la déconévènement. Elle marquera certes le renouvelnexion flagrante observée depuis plusieurs lement du mandat du président sortant qui années entre l’offre politique et la réalité de est au pouvoir depuis 1987. A 59 ans, Blaise sa vie quotidienne. Comment se fait-il que les Compaoré occupe toute la scène politique du projets économiques lancés par les gouverneBurkina Faso en atomisant tous ses adversaiments successifs n’ont pas amélioré le niveau res. Bon an mal an, son score caracole autour de vie du citoyen de base ? Cela se traduit de 80% et quelques poussières tandis que par un recul du taux de les autres candidats se disputent participation de 54,9% le reste des voix. Le résultat procontre 57,67% lors de clamé officiellement par Moussa Quelques jours la dernière élection préMichel Tapsoba, Président de la Commission Electorale Nationale avant le vote, des sidentielle de 2005. En termes, sur une Indépendante (CENI) complète velléités de boycott d’autres population de 16 millions le tableau. Le chef de file de sont montées du d’âmes, le Burkina Faso l’opposition Bénéwendé Stanislas Sankara améliore son score rang de l’opposition comptait 7,5 millions de votants potentiel. Or, il de 2005 où il a obtenu 4,88% n’y a eu que 3,2 millions contre 6,35% cette fois-ci. Il a été d’électeurs inscrits c’est-à-dire recensés sur devancé par le député-maire de Dori (Nord) la liste électorale, arrêtée le 15 avril 2010 Hama Arba Diallo (8,18%). Le sankariste car l’inscription coïncidait avec la période des historique, l'ex-commandant Boukary Kaboré travaux agricoles. Et moins de la moitié soit arrive au pied du podium avec 2,3%. Ferment environ 1.536.000 se sont déplacés ! la marche les candidats suivants : Maxime Kaboré (1,47%) et deux autres opposants, Pargui Emile Paré (0,85%) et François OuamL’article 37 de la Boukary Kaboré poussogo Kaboré (0,64%) du PDP/PS, le Constitution parti créé par feu Joseph Ki-Zerbo. Rappelons que Blaise ComQuelques jours avant le vote, des velléités de paoré est arrivé au pouboycott sont montées du rang de l’opposition. voir en 1987 et a sollicité En effet, certaines informations sur les cartes une première fois l’onction d’électeur comme la date et le lieu de naisdu peuple en 1991 pour sance ne sont mentionnés nulle part. Le sens un bail de 7 ans. Avant la civique a fini par l’emporter mais se partager fin de son septennat, l’artimoins de 20% est pour le moins frustrant. La cle 37 a été amendé pour contestation engagée dès le lendemain est déplafonner le nombre de une réaction somme toute logique. Les candimandats en janvier 1997. dats malheureux ont rejeté en bloc le scrutin ; Réélu en 1998, il demanda un toilettage ils jugeaient que les résultats avaient été ende la loi constitutionnelle en avril 2000 qui tachés de graves irrégularités. Le tribunal adinstaure un quinquennat et réintroduit la limiministratif leur a donné raison mais la CENI est tation du nombre de mandats à deux. Donc, passée outre et décide même de faire appel conformément à la Constitution, le président 10 Diasporas News réélu Blaise Compaoré ne devrait plus pouvoir se présenter une fois son nouveau mandat achevé en 2015.CQFD ! Prendra-t-il enfin une retraite bien méritée au bout de 28 ans de règne ? Les partisans du chef d’Etat et l’écurie présidentielle le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) veilleront au grain pour qu’il puisse prolonger son règne. Un passage en force du parti majoritaire à l’Assemblée Nationale manquerait d’élégance. Ce n’est pas conforme à la stature du Commandeur et à l’image qu’il a mis des décennies à cultiver sur la scène internationale. Solution ? Convoquer le citoyen burkinabé pour se prononcer par voie référendaire d’ici trois ans. Sitôt le résultat proclamé, le président de la République Blaise Compaoré enfourche déjà son cheval de bataille : la médiation dans les crises politiques qui secouent les pays voisins du Burkina Faso. Chantre de la paix et de la démocratie, il ne ménage pas sa peine pour rabibocher les frères rivaux ivoiriens (Laurent Gbagbo et Allasane Ouattara). Il a fait un aller-retour à Abidjan la veille du second tour pour essayer de désamorcer les tensions entre les deux camps. Il est également impliqué dans le retour à l’ordre constitutionnel de la Guinée qui n’a plus connu une élection démocratique depuis 50 ans. Quel est le dessein du chef d’Etat burkinabé ? Il tient vraiment à laisser pour la postérité l’image d’un faiseur de paix avec quelques succès comme au Togo et qu’il s’efforce de soigner. COTONOU 2x /semaine Les nouvelles perspectives ? Mais son principal défi reste le développement économique et l’amélioration des conditions de vie de ses concitoyens. Le Burkina Faso cristallise tous les critères d’un pays en voie de développement. Il ne fait pas partie de ceux qui sont naturellement reusement, la filière « coton », seule ne peut tirer le secteur agricole qui occupe près de 80% de la population active. L’aridité des sols, l’avancée du désert ne permettent pas d’augmenter la productivité de la culture vivrière telle que le sorgho, le mil, le riz. Cette difficulté structurelle liée à un taux de chômage élevé provoque une émigration de Résultat Présidentiel OUAGADOUGOU 2x /semaine LOME 2x /semaine bukinabés à la recherche de travail hors des frontières. Les travailleurs émigrés, de par le rapatriement d’argent qu’ils effectuent, ont toujours contribué de manière substantielle à l’économie nationale. Imaginez l’incidence d’une crise politique comme celle qui s’est produite en Côte d’Ivoire en 2003. Plus de 300.000 migrants ont été invités à rentrer chez eux. Et si c’était en cela que l’effort déployé par Blaise Compaoré dans la recherche d’une stabilité politique dans la CEDEAO trouvait sa justification ? bien dotés en matières premières. Pas de pétrole, un peu de gisements aurifères mais qui ne permettent pas d’attirer des Investissements Directs à l’Etranger (IDE) dans l’industrie d’extraction. Premier producteur de coton du continent avec une production annuelle d’environ 750.000 tonnes, il devra tirer son épingle du jeu dans la mesure où le cours mondial du coton reprend du poil de la bête. Normalement cela devrait se traduire par une hausse de 15% du revenu des producteurs. Malheu- Une croissance économique de 5% par an reste insuffisante pour permettre un essor du Burkina Faso car cet indicateur doit être tempéré par le taux de croissance démographique estimé à 3% de l’an ; ce qui donne un taux de croissance économique réel de 2%. Pourtant que d’efforts ont été consentis depuis les plans d’ajustement structurels des années 1990 ; la réduction de l’endettement et son cortège de sacrifices. Aujourd’hui, la majeure partie de la population ne rechigne pas à travailler mais aspire juste à une meilleure distribution des richesses. Brussels Airlines vole de Paris, Lyon, Marseille, Strasbourg, Nice et Toulouse via Bruxelles vers 18 destinations en Afrique. Alex zaka brusselsairlines.com 11 Diasporas News Politique Togo LES DERNIERES PROVOCATIONS DU COUPLE GILCHRIST OLYMPIO- FAURE GNASSINGBE Faure Essozimna Gnassingbéé GilchristOLYMPIO S uite au tripatouillage unilatéral de la loi fondamentale par l’Assemblée-RPT en 2003, le Togo s’est retrouvé dans un régime hybride, avec une forte concentration des pouvoirs dans les mains du Chef de l’Etat et des brides de prérogatives concédés au Chef de gouvernement, qui peut être nommé et démis selon le bon vouloir du Président de la République. Le fameux « régime présidentiel tempéré », n’est donc que la confirmation du régime actuel, conçu et imposé par le RPT, en substitution au régime semi-présidentiel, largement plébiscité en 1992, par les Togolais. Ce chamboulement intervenu unilatéralement par le truchement d’une Assemblée nationale composée uniquement de députés du RPT, remet en cause fondamentalement l’équilibre des pouvoirs au sein de l’exécutif bicéphale, tel qu’aménagé dans la Constitution adoptée par référendum en octobre 1992. Depuis, l’opposition ne cesse d’exiger le retour à la Constitution de 1992. Une exigence sur laquelle, l’UFC et son constitutionnaliste Me. Djovi Gally, viennent de décider de s’asseoir en bonne entente avec le RPT. Pour les Togolais, il s’agit là d’une provocation de plus de l’alliance, RPT – UFC .Il faut simplement revenir à la Constitution de 1992, en lui apportant les 12 Diasporas News La dernière trouvaille du couple Faure Gnassingbé et Gilchrist Olympio, au nom de leur accord de gouvernement, fait grincer les dents au sein de l’opinion à Lomé. En effet, réunis le jeudi 04 novembre, les représentants des deux partis au gouvernement, ont planché sur le régime politique et ont opté pour ce qu’ils ont dénommé « un régime présidentiel tempéré ». Il s’agit comme l’a expliqué le ministre Pascal Bodjona, de « concentrer l’essentiel des pouvoirs entre les mains du Chef de l’Etat, tout en lui permettant de nommer un Premier ministre». La nomination du Premier ministre ne devant intervenir qu’en réponse à des problèmes qui pourraient naître de l’élection du Président de la République. correctifs notés à l’application. Nous n’avons pas besoin d’un Premier ministre pantin, à l’image de Gilbert Hungbo . IL n’y a plus aucun dialogue entre le RPT et l’UFC, depuis que le parti de Gilchrist Olympio a été réduit à sa portion congrue. Désormais, l’ancien parti au pouvoir se contente de faire chanter Gilchrist Olympio et ses partisans, contre des nominations . Sentant tout leur échapper, Isaac Tchiakpé, Djovi Gally et consorts, sont prêts à faire toutes les concessions au pouvoir, contre des postes pour faire croire au respect de leur accord. « Il n’y a pas de dialogue possible entre une coquille vide et un parti comme le RPT » selon certains observateurs. Rappelons que dans le cadre de leur accord de gouvernement signé dans la controverse en pleine contestations populaires des résultats de la présidentielle du 04 mars 2010, le RPT et l’UFC ont convenu de plancher entre autres sujets, sur la question du régime politique. Un point au demeurant prévu dans l’Accord Politique Global (APG) et dont le parti au pouvoir a évité astucieusement l’application avant la tenue de la présidentielle. L’ANC DÉNONCE UN COMPLOT RPT-UFC POUR CONSTITUTION MODIFIER LA Abbas-Bonfoh L’alliance RPT-UFC est parvenu, il est vrai, à un accord pour un nouveau type de régime appelé « régime présidentiel tempéré ». Et la coalition au pouvoir ne compte que 57 députés sur 81(50 RPT et 7 UFC) alors qu’il lui faudrait au moins 64 députés pour pouvoir entreprendre une modification. « Il n’échappe à personne que de telles manœuvres participent du marché conclu entre le RPT et M. Gilchrist Olympio et dont l’un des objectifs est de constituer à l’Assemblée nationale, la majorité qualifiée des 4/5 des députés qui permettrait au RPT de modifier la Constitution à sa guise », selon le communiqué TUNISIA MOROCCO ALGERIA MAURITANIA DAKAR MALI LIBYA NIGER CHAD SENEGAL BANJUL EGYPT ERITREA GAMBIA GUINEA BISSAU CONAKRY GUINEA DJIBOUTI OUAGADOUGOU* BURKINA FASO BENIN NIGERIA SIERRA LEONE TOGO IVORY LIBERIA COAST GHANA MONROVIA COTONOU* *LOMÉ ABIDJAN ACCRA* SUDAN SOMALIA FREETOWN ETHIOPIA CAMEROON CENTRAL AFRICAN REPUBLIC YAOUNDE DOUALA CONGO CONGO GABON BRUSSELS AIRLINES LE SPECIALISTE DE L’AFRIQUE UGANDA DEMOCRATIC REPUBLIC OF THE EQUATORIAL GUINEA KINSHASA KENYA ENTEBBE KIGALI RWANDA BUJUMBURA BURUNDI NAIROBI TANZANIA ZANZIBAR LUANDA MALAWI ANGOLA ZAMBIA MOZAMBIQUE NAMIBIA ZIMBABWE MADAGASCAR BOTSWANA Mbabane SWAZILAND LESOTHO SOUTH AFRICA Au départ de Paris CDG, Lyon, Marseille, Nice, Strasbourg et Toulouse via Bruxelles, envolez-vous vers l’une de nos 18 destinations africaines. brusselsairlines.com vivez notre passion ou votre agence de voyages Politique de presse diffusé par l’ANC. Déjà ce mercredi 17 novembre, Jean-Pierre Fabre a reçu une lettre du Président Abbas Bonfoh « rappelant et confirmant » le refus du groupe parlementaire ANC taxé « d’extraparlementaire ». La lettre rappelle qu’un « parti extraparlementaire ne peut disposer d’un groupe parlementaire à l’Assemblée nationale ». « L’ANC dénonce et condamne ces actes graves qui constituent une violation délibérée des dispositions de la Constitution de la République togolaise (art 52) et du règlement intérieur de l’Assemblée nationale (articles 26, 27 et 28) », selon la déclaration de presse. Néanmoins, l’ANC réaffirme, « au regard des textes en vigueur, le droit absolu des députés de l’Assemblée nationale, de se constituer par affinités politiques en groupe parlementaire de leur choix, en l’occurrence, Groupe Parlementaire ANC ». Le parti de Jean-Pierre Fabre réaffirme sa volonté à s’opposer au coup de force de « l’attelage RPT-UFC » et appelle les populations togolaises à « rester vigilantes et mobilisées pour faire échec à la dictature ». Avec l’affaire de la constitution du groupe parlementaire ANC, l’Assemblée nationale entre dans un juridisme sans fin. D’un côté, l’on note tout de même que l’interprétation des textes est plutôt favorable à l’ANC, puisqu’il n’est pas interdit dans le règlement intérieur que des députés ne peuvent se regrouper sous la bannière d’un parti extraparlementaire et tant qu’ils peuvent se regrouper par affinités politiques, ils peuvent bien constituer un groupe parlementaire ANC. D’un autre côté, l’Assemblée nationale s’est spécialisée dans la violation et l’interprétation quasi subjective et partisane de son règlement intérieur. N’étant pas président de groupe parlementaire, Gilchrist Olympio a pourtant demandé et procédé au remplacement des chefs du groupe parlementaire UFC et ce dans une lettre écrite au président de l’Assemblée nationale Abbas Bonfoh. Dans les textes, ce sont les députés qui élisent leur chef de groupe parlementaire. ET L' HEMICYCLE SE TRANSFORME EN RING DE BOXE De violents échanges entre des députés le 14 Diasporas News Abbas-Bonfoh 18 novembre ont attiré l’attention des forces de sécurité qui ont accouru avec des gaz lacrymogène dans l’hémicycle. « Sont- ils venus pour lancer des gaz dans l’hémicycle ? », s’est demandé un journaliste présent dans la salle d’audience de la Représentation nationale. Députés du parti au pouvoir comme ceux de l’opposition, sont sortis choqués de cette séance qui a pris fin en queue de poisson. Tout est parti d’une information du président de l’Assemblée nationale, Abass Bonfoh qui alléguait la démission de 10 députés de l’opposition. Il s’agit des députés du nouveau groupe parlementaire de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC). Le président de l’Assemblée nationale a présenté vers la fin de l’audience, la lecture d’un engagement signé par ces derniers. En effet, à la veille des élections législatives d’octobre 2007, le Bureau national de l’Union des Forces de Changement (UFC), a entrepris de faire signer à tous ses candidats, un engagement au terme duquel, il s’engage à démissionner en cas de transhumance. Cet engagement était conçu comme un palliatif au phénomène de transhumance des députés de l’opposition vers le parti au pouvoir. Dans une précédente législature, deux députés avaient ainsi quitté les rangs de l’opposition pour rejoindre ceux du RPT. Aujourd’hui, sur les 27 députés de l’UFC originelle, 20 ont démissionné du parti pour créer l’ANC suite à la nouvelle ligne décidée unilatéralement par Gilchrist Olympio et qu’ils jugent compromettante. Mais c’est le président Olympio auquel les anciens partisans reprochent sa transhumance, qui écrit au président de l’Assemblée nationale pour lui signifier la démission de 10 des 20 députés, dont Jean-Pierre Fabre. A la fin de la session budgétaire de ce matin du jeudi 18 novembre, Abass Bonfoh a cité le nom de l’honorable Ouro-Akpo Tchagnao ( Tchaoudjo), comme faisant partie des démis- sionnaires. Suite à cette annonce, le jeune député qui s’estime victime de multiples brimades de la part du président de l’Assemblée depuis qu’il a opposé une fin de non recevoir aux avances conjointes de ce dernier et Gilchrist Olympio, de rester fidèle à ce dernier, a craqué. Le député s’est avancé vers le président de l’Assemblée nationale, pour le sommer de répéter ses mensonges, s’il « est vraiment un garçon ». Ce clash a fait grand bruit, attirant dans la salle la présence de gendarmes déployés en grand nombre autour du Palais des congrès (siège de la représentation nationale). Le document d’engagement des députés adressé par Gilchrist Olympio à Abass Bonfoh n’est pas daté. Mais en plus, l’article 6 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, précise expressément que c’est le démissionnaire lui-même qui adresse sa démission au président de l’institution. Le vice-président du groupe parlementaire ANC, Patrick Lawson a indiqué qu’ils saisiront de la situation, toutes les institutions parlementaires internationales. Ce qui se passe au Togo depuis bien longtemps ne relève pas uniquement de la politique. Il y a des limites à toute brimade que des êtres humains peuvent supporter, même s’ils sont des esclaves. Il arrive un moment où l’esclave, ne pouvant tout supporter de la part de son maître, dise non ! Or nous ne sommes pas des esclaves. Et même si nous l’étions, « A l’ instant où l’esclave décide qu’il ne sera plus esclave, ses chaînes tombent. » Il est donc important que tous les Togolais épris de paix et souhaitant l’unité nationale, manifestent ouvertement leur opposition à ces constantes dérives des tenants du pouvoir. Après avoir fait entorse à la vérité et à l’histoire si récente en niant l’absence d’assassinat en 2005, son Excellentissime vient encore de s’illustrer négativement en n’honorant pas ce lieu regroupant nos honorables députés. Nous doutons qu’il ait pu concevoir et mettre en œuvre tout seul, ces basses besognes. S’il reste encore un minimum d’étique politique au RPT et à son chef, ils doivent appeler Abass Bonfoh à rendre immédiatement le tablier. Lucien hounkanli Politique Madagascar Andry Rajoelina Président HAT référendum constitutionnel sur fond de putsch ! Mercredi 17 novembre, en lisant les dépêches internationales, Madagascar allait de nouveau basculer dans un cycle de violence. Un groupe d’officiers aurait pris le pouvoir, le jour du référendum constitutionnel. U ment, nous avons l'intention de prendre le n mercredi exceptionnel car dépalais et tous les ministères. Notre revendicrété jour férié et chômé. Et pour cation est la mise en place du gouvernement cause, les malgaches sont appeconsensuel et inclusif. (...) Pour demain, nous lés à voter. Il s’agit du référenavons l'intention de prendre l'aéroport et dum sur un projet de Constitution, prélude à personne ne pourra quitter Madagascar ». l’avènement de la 4ème République. L’enjeu Andry Rajoelina, Président de la HAT a réest énorme pour la Haute Autorité de Tranpliqué en début de soirée que « l'Etat prensition (HAT) : une victoire du Oui serait un dra ses responsabilités » face "aux velléités pas de plus vers la fin de la crise politique de troubles" du groupe d'officiers. qui dure depuis maintenant 20 mois. Rien ne semblait déranger l’ordonnancement de ce scrutin lorsqu’en début d’après-midi Un putsch-putsch voué à une déclaration tombe dans les agences de l’échec ! presse et salles de rédaction du monde enLa première surprise de la nuit passée, les tier : le général Noël Rakotonandrasana a deux camps ont repris leurs esprits. L’armée affirmé devant la presse avoir « suspendu malgache n’avait aucun intérêt à dénouer » toutes les institutions et créé le « conseil cette mutinerie par une militaire pour le salut du effusion de sang. Mais le peuple » qui va désormais jour, la tension gérer les affaires du pays. Ce putsch contraste deuxième est montée d’un cran lorsAu moment de sa déclaavec l’ambiance que les forces de l’ordre ration devant la presse, il très calme de la demandé d’évacuer était entouré d'une vingtaiCapitale où aucun ont un périmètre de sécurité ne d’officiers dans le cercle mouvement de foule ; ce qui signifiait l’immidu mess de la Base Aéronani de heurts n’a été nence d’un assaut. Mais les vale d’Ivato (BANI), proche signalé. heures sont passées et les de l'aéroport d'Antananaputschistes étaient toujours rivo, située à une quinzaine retranchés à la BANI et plus précisément au de kilomètres de la capitale. domicile du général Noël RakotonandraCe putsch contraste avec l’ambiance très sana sans que la vie de la garnison et des calme de la Capitale où aucun mouvement quartiers environnants n’en soit troublée. de foule ni de heurts n’a été signalé. Seule Seul Air Mauritius a suspendu ses vols à une centaine de partisans de l’opposition destination de la Grande Ile alors que tous et une foule de curieux se sont rameutés à les autres vols nationaux et internationaux proximité de l’endroit où se trouvaient les étaient maintenus avec juste une présence mutins. Ils ont été dispersés par les forces de beaucoup plus visible de patrouilles à l’aél’ordre lorsqu’ils ont voulu ériger des barroport. rages de fortune dans la rue. La journée Les dessous d’une crise politique s’est terminée par une guerre de communiqués entre les mutins et le gouvernement. Depuis la chute de la première République D’abord, le lieutenant-colonel Charles Anen mai 1972 jusqu’aux mouvements de foule drianasoavina, porte-parole des mutins fait qui ont provoqué la fuite du Président Marc un point de presse à l’entrée de la garniRavalomanana en mars 2009, aujourd’hui son : « Nous sommes en mutinerie depuis ce exilé à Pretoria, il existe une constance matin. Nous avions décidé de renverser ce quant à la façon dont les régimes sont renrégime… » Et de rajouter : « prochaineversés. Bien qu’il y ait eu plusieurs tentati- 16 Diasporas News Colonel Charles Andriansoavina (Mutin) ves de renversement de régime, ourdies par des officiers, qui se sont souvent soldées par des échecs, Madagascar est bien un pays à part et les conditions de réussite d’un putsch sont à tout point semblables : l’opposition trouve un prétexte pour rassembler la population, déjà éreintée par les vicissitudes de la vie quotidienne, sur la Place du 13 mai, épicentre de tous les mouvements insurrectionnels. Les leaders de l’opposition chauffent à blanc la foule par des discours enflammés et cela peut durer quelques jours voire des semaines. Une fois celle-ci galvanisée et que leurs revendications n’ont toujours pas eu d’échos favorables en hautlieu, l’ordre de marcher vers les palais nationaux et les ministères est pris. Les échauffourées avec les forces de l’ordre légalistes feront quelques martyrs. C’est à ce momentlà que l’armée donne un dernier coup de main pour sauver la veuve et l’orphelin en fraternisant avec la population. Le « putsch-putsch » du 17 novembre n’obéit pas à cette logique. D’abord une déclaration lancée à 15 km d’Antananarivo sans le ralliement de quelques casernes de la Capitale n’a eu aucune incidence sur la vie courante de la population. Mais ce qui a fait vraiment douter les observateurs, c’est la composition hétéroclite des mutins. Le général Noël Rakotonandrasana a été Ministre de la Défense de la HAT jusqu’en avril dernier, date de son limogeage. Le lieutenant-colonel Charles Andrianasoavina, le porte-parole des mutins est une des figures emblématiques des militaires qui a renversé le régime de Marc Ravalomanana ; il est aujourd’hui tombé en disgrâce. Le général Jean Heriniaina Raoelina, chef de la sécurité présidentielle du temps de Marc Ravalomanana, en cavale depuis la tuerie du 7 février 2009 où une trentaine de morts sont tombés sous les balles de la garde présidentielle devant le palais d’Ambotsirohotra. Entre autres, le nom du tristement célèbre colonel Coutiy Assolant figure parmi eux. Fidèle soldat de l’Amiral Ratsiraka, il a été condamné à mort pour avoir torturé ou tué des dizaines d’opposants à l’époque où son mentor était encore au pouvoir. Amnistié par la HAT, il bénéficie d’un régime de liberté provisoire sous contrôle judiciaire dans le Nord de l’Ile. Comment était-il arrivé à Antananarivo pour rallier ses frères d’armes ? Au bout du troisième jour de siège, alors que les négociations entre les mutins et le Chef d’état-major des forces armées semblaient avancer, l’assaut a été donné. La dizaine d’officiers se sont rendus sans effusion de sang après une heure d’échanges de tirs de fusils automatiques et de lance-roquettes. La position contradictoire de l’armée Bien avant l’assaut, les putschistes ont commencé à mettre de l’eau dans leur vin. Leur propos très véhément du départ s’est glissé vers un terrain plus politique. L’armée comme la confédération des églises s’immiscent dans la vie politique à Madagascar. C’est un des symptômes de l’instabilité politique malgache qui règne depuis maintenant trois décennies. A partir de mai 1972 c’est-àdire la chute du premier président de la République Philibert Tsiranana, l’armée s’est senti un devoir de diriger le pays. L’arrivée au pouvoir du Capitaine de corvette Didier Ratsiraka en 1975 n’a fait que conforter cette thèse. L’Amiral rouge a dû sa longévité au pouvoir (1975-1991 et 1996-2001) grâce à sa connaissance de l’intérieur des forces armées en maniant la carotte et le bâton. Tous les officiers en poste actuellement et mêmes les généraux à la retraite ont été formés pendant qu’il était au pouvoir et lui sont quelque part redevables de leur avancement ou de leur carrière. C’est pour cela que Deba (son surnom qui veut dire Chef De Bande) est respecté et garde toujours et encore une certaine aura au sein de la grande muette. Marc Ravalomanana (2002-2009), lui, a appliqué un autre moyen pour maîtriser les forces armées. Il s’est « acheté », par la distribution d’espèces sonnantes et trébuchantes, la fidélité de quelques officiers généraux tout en désarmant les garnisons des provinces. Une stratégie payante jusqu’au jour où en janvier 2009 le grondement du peuple se faisant menaçant, il a fait appel à des mercenaires sud-africains pour commander les officiers et les hommes de troupe chargés de mâter la guérilla urbaine ; une humiliation et un ressentiment pour les officiers ! Une crise politique profonde mouvances (groupes qui défendent les intérêts Cette dernière mutinerie est la conséquence des trois anciens chefs d’une crise profonde qui dure maintenant d’Etat : Marc Ravalodepuis pratiquement deux ans. Coïncidence manana, Albert Zafy et : cet évènement a lieu le même jour que le Didier Ratsiraka) préréférendum pour l’avènement de la 4ème féraient une recherche République souhaité par Andry Rajoelina, de solution de sortie de l’homme fort du pays mais que l’opposition crise par l’intermédiavoulait boycotter. Les putschistes ont-ils agi tion du Groupe Interna- Gal Noel Rakotonandrasana (Mutin) de leur propre chef ou se sont-ils fourvoyés tional de Contact (GIC) et laissés manipuler par dirigé par des hommes politiques l’ancien présiqui tiraient les ficelLes premiers élé- dent mozamles derrière la scène ? bicain Joachim Ont-ils été payés pour ments de l’enquête Chissano ou à faire le coup de main ? démontreraient un la limite par la Curieusement, deux ancomplot visant à société civile. ciens chefs d’Etat Marc mettre hors d’état La conférenMutin Groupe Officiers Ravalomanana, Albert ce nationale de nuire le présiZafy et l’ex-premier mois de dent de la HAT du ministre de l’actuelle septembre a HAT Monja Roindefo accouché de en ont appelé au sens plusieurs résolutions : la de responsabilité de l’armée, la semaine création d’une assemprécédant le scrutin ! Devant ces appels blée constituante et un appuyés de ces derniers jours pour les invicalendrier d’échéances ter à prendre le pouvoir ou à rejoindre leur électorales. D’ailleurs camp, le ministre de la Défense le général plusieurs membres des Référendum 17 Novembre de division Lucien Rakotoarimasy a été fertrois mouvances ont me : « les forces armées ne prennent pas adhéré à ce processus. Ils sont aujourd’hui part aux manœuvres politiciennes ». vilipendés, accusés d’être allés à la soupe Les premiers éléments de l’enquête déou de traîtres pour les opposants fidèles montreraient un complot visant à mettre à leur chef de file. Au fond, ce sont pour hors d’état de nuire le président de la HAT, la plupart des anciens parlementaires qui Andry Rajoelina. De plus les perquisitions ont sans doute pris conscience qu’il y a eu ont permis de découvrir des chèques d’une trop de victimes civiles et que l’économie du valeur de 600.000 €uros au logement du pays est exsangue. En d’autre terme, leur général Noël Rakotonandrasana ainsi que raisonnement était le suivant : mieux vaut les détails de ce coup d’état dans celui du siéger au sein d’une assemblée nationale et lieutenant-colonel Charles Andrianasoavina poursuivre les revendications au sein d’un dont les noms de personnalités qui seraient cadre légal plutôt que de manifester et amenées à former le nouveau gouverned’adopter des positions radicales qui n’ont ment. Au fur et à mesure des révélations, qu’un seul objectif : remettre en selle leurs il semblerait que les militaires putschistes mentors (Marc Ravalomanana et Didier Ratont été abandonnés à leur sort par les civils siraka) qui sont aujourd’hui en exil ! et les politiciens proches des anciens chefs d’Etat (Marc Ravalomanana et Didier RatsiLa position ambigüe de la raka). Ils se seraient désistés au dernier mocommunauté internationale ment. Les noms de l’ancien premier ministre Que faire aujourd’hui du résultat du réféde la transition Monja Roindefo et le juriste rendum ? Le Oui l’a remporté avec environ international Raymond Ranjeva furent sou71% des voix pour un taux de participation vent cités lors des interrogatoires. qui dépasse les 50%. Un score honorable pour un scrutin boycotté par l’opposition qui L’avenir de la Grande Ile ? souhaite toujours la reprise d’un dialogue Après l’échec de différents rounds de néinclusif. La communauté internationale n’a gociation pour la recherche d’une réconcipas daigné envoyer d’observateurs ni esliation nationale, Andry Rajoelina a décidé sayé d’accompagner le processus par une d’organiser une conférence nationale avec aide financière ou logistique. une myriade de partis politiques. Les trois La communauté internationale a adopté, Suite page 19 17 Diasporas News Société LES BIENS MAL ACQUIS "ET LE GENDARME DU MONDE ENTRE DANS LA DANsE" La Cour de cassation, plus haute juridiction française, a rejeté un arrêt de la cour d’appel de Paris qui avait considéré irrecevable la plainte de l’organisation Transparency International-France pour « recel de détournement de fonds publics ». Cette décision ouvre ainsi la voie à une action en justice contre les présidents du Gabon: feu Omar Bongo et son fils Ali, du Congo: Denis Sassou-Nguesso et de Guinée équatoriale:Teodoro Obiang Nguema, ainsi que leurs proches. Un jugement historique qui pourrait avoir de lourdes conséquences pour la France. C ’est une décision de justice ô combien politique. La Cour de cassation a autorisé la justice française à enquêter sur les conditions d’acquisition en France du patrimoine de trois chefs d’Etat africains dans l’affaire dite des "biens mal acquis". Elle a estimé que si les délits poursuivis étaient établis, ils « seraient de nature à causer à l’association Transparency Internationale France un préjudice direct et personnel en raison de la spécificité du but et de l’objet de sa mission ». La décision vise les présidents du Gabon:feu Omar Bongo et son fils Ali, du Congo:Denis Sassou-Nguesso et de Guinée équatoriale: Teodoro Obiang Nguema, ainsi que leurs proches. « Pour la première fois en France, l’action en justice d’une association de lutte contre la corruption au nom des intérêts qu’elle s’est donné pour objet de défendre est jugée Ali Bongo recevable », a rapidement réagit l’ONG Transparency dans un communiqué. « Cette décision (...) devrait ainsi permettre à l’avenir de surmonter l’inertie du parquet dans 18 Diasporas News certaines affaires politico-financières sensibles », a-t-elle ajouté. La fin du pré-carré français ? Depuis 2007, et le début de la procédure lancée par l’ONG Transparency international, toutes les tentatives d’ouverture d’actions judiciaires avaient été repoussées par la justice française. En mai 2009, le pôle financier de Paris avait autorisé l’ouverture d’une enquête, suite à une plainte déposée par l’ONG Transparency International, visant des faits supposés de "recel de détournement de fonds publics, blanchiment, abus de biens sociaux, abus de confiance". Mais l’enquête avait immédiatement été suspendue par un appel du parquet de Paris. La question posée par les plaignants est simple et embarrassante : comment ces trois dirigeants ont-ils fait pour acquérir ces patrimoines, dignes de millionnaires (biens immobiliers en pagaille, voitures de luxe à foison...) sur le sol français, alors que leur salaire de fonction ne leur permet en aucune façon d’afficher un tel train de vie ? Mais pour l’Hexagone, les enjeux vont bien au delà. Avec cette décision de justice c’est toute sa prédominance et ses nombreux intérêts économiques dans ces trois pays qui pourraient être ébranlés. Les entreprises françaises (Total, BNP Paribas, Bolloré, Vivendi, Suez, Pinault-Printemps-La Redoute, etc.) sont en effet très actives dans ces pays producteurs de pétrole. L’ex-puissance coloniale pourrait donc être le plus grand perdant dans cette affaire, si tant est que les actions en justice aillent à leur terme. ET LES AMERICAINS ENTRENT DANS LA DANSE SANS DETOURS La Bank of America a décidé de fermer les comptes d’une trentaine d’ambassades sur le territoire américain, dont au moins la moitié représentent des pays africains. Il s’agit, notamment, de l’Angola, du Burkina, du Burundi, du Cap Vert, de la Centrafrique, Paul BIYA de la RDC, du Congo, de Guinée Equatoriale, de Gambie, du Lesotho, de Madagascar, du Malawi, de Mauritanie, ou encore du Mozambique. Le Togo, n’est pas concerné par ces restrictions. Ces banques suspectent en effet certaines représentations diplomatiques d’opérer des transferts dont la nature pourrait ne pas être tout le temps liée au travail de l’ambassade et de son personnel. Les établissements financiers redoutent, sans l’avouer officiellement, que certains mouvements soient liés à du blanchiment, du trafic de drogue ou de financement du terrorisme. Ils redoutent aussi d’être la cible d’ONG comme Madagascar Suite de la page 17 semaines qui viennent. LES REACTIONS OBIANG NGUEMA, SASSOU NGUESSOU, OMAR BONGO Transparency international et Global Witness très actives dans les campagnes anticorruption. Par précaution, ils ont donc demandé la fermeture des comptes. Des dispositions similaires pourraient être prises à l’encontre des missions aux Nations Unies à New York. Problème, aucune autre banque américaine ne veut plus désormais accueillir le Burkina, le Congo ou l’Angola qui a d’ailleurs dû annuler à la dernière minute le cocktail prévu à l’occasion de la fête nationale il y a quelques jours à Washington, faute de disposer de l'argent bloqué par Bank of America. « Le Département d’Etat regrette profondément ces inconvénients et, pour certaines ambassades, ces très sérieux problèmes », a déclaré en début de semaine Johnnie Carson, le sous-secrétaire d’Etat US en charge de l’Afrique. Appliquer la réciprocité Mais au même moment, des officiels américains ont rappellé que le gouvernement américain « n’exerçait aucun contrôle sur les banques aux Etats-Unis et n’était pas en mesure de leur imposer des clients ; c’est à elles de choisir et de déterminer leur politique commerciale ». Une situation absurde et plus qu’embarrassante pour les ambassades qui ne sont plus en mesure de payer les salaires, les loyers, l’eau et l’électricité ou l’essence pour les voitures de service. Les ambassadeurs africains dans la capitale fédérale se sont réunis en début de semaine pour adopter une position commune et faire pression sur la Maison Blanche, le Département d’Etat et le Trésor. Si l’administration US n’a effectivement aucun poids sur la décision de Bank of America ou d’autres banques, les pays africains envisagent cependant d’appliquer la réciprocité. L’ambassade des Etats-Unis à Brazzaville, Luanda, Ouaga ou Conakry pourrait ainsi se trouver privée de comptes bancaires dans les Plusieurs associations gabonaises, entre autres le collectif des jeunes leaders, le Cashbo et le Mouvement Génération Omar Bongo Ondimba ont appelé les Gabonais et les Africains à boycotter à compter de ce 18 novembre et ce jusqu’au 25 du même mois, les produits français, particulièrement ceux de Total Gabon. Une action lancée en réponse à la décision de la cour française de cassation, qui a autorisé récemment la justice à enquêter sur le patrimoine en France de 3 présidents africains dont le défunt Omar Bongo Ondimba et ses proches dans l’affaire des biens mal acquis. Parmi les produits de Total Gabon cités, il y a notamment le carburant, le pétrole, le gaz, les huiles et autres accessoires, ainsi que les lavages de voitures. Plusieurs banderoles appelant les Gabonais et les Africains à boycotter ces produits et les intérêts français de façon générale sont visibles dans la capitale gabonaise. Des leaders de la société civile gabonaise, visiblement très remontés, ont demandé aux Occidentaux de commencer par balayer devant leur porte avant de s’immiscer dans les affaires qui touchent la souveraineté d’autres peuples. C’est dans ce sens qu’ils ont demandé aux dirigeants français et d’autres pays du nord de restituer aux peuples africains les biens volés en Afrique pendant les années d’esclavage et de colonisation. Ils sont allés plus loin en affirmant que l’Afrique continue à être pillée de ses ressources, sans que cela n’attire l’attention des ces ONG qui disent travailler pourtant pour la justice et le bien universel des peuples. Les autorités gabonaises elles mêmes sont restées muettes sur cette affaire jusqu’à ce jour. Seul le parti au pouvoir (PDG, Parti démocratique gabonais) s’est prononcé la semaine dernière en condamnant avec la dernière énergie la décision prise par la cour de cassation française qui a autorisé l’ouverture d’une enquête dans l’affaire des biens mal acquis. LUCIEN HOUNKANLI depuis plusieurs années, un nouveau logiciel quant à la façon de gérer les crises politiques dans les pays d’Afrique comme le Kenya et le Zimbabwe par exemple : d’abord former un gouvernement d’union nationale, condition sine qua non pour une reconnaissance internationale et par voie de conséquence la reprise de l’aide financière des bailleurs de fonds (banque mondiale, FMI, UE) ; ensuite laisser à chaque organisation régionale la charge des négociations et des résolutions des problèmes de chaque pays membre. Donc, c’est à la SADC de trouver la solution de sortie de la crise politique malgache. Madagascar est dans la zone d’influence de la première économie du continent africain : l’Afrique du Sud donc des pays anglophones. La France est entre le marteau et l’enclume : si elle intervient, elle sera taxée de néocoloniale et si elle fait le contraire, on lui reproche d’abandonner ses positions stratégiques dans l’Océan Indien. Au dernier sommet des Etats d’Afrique Australe, en l’absence des chefs d’Etats (sudafricain Jacob Zuma, zambien Rupiah Banda et mozambicain Armando Guebuza) en charge des questions de politique, de défense et de sécurité, la « question » malgache fut reportée sine die. Le Secrétaire général de l’organisation Tomaz Salomao a toutefois déclaré que « La situation politique à Madagascar reste fragile, en suspens, malgré tous les efforts de médiation entrepris par la SADC ». Le communiqué final appelle tous les protagonistes à Madagascar à travailler ensemble avec les médiateurs de la SADC pour permettre le retour à l’ordre constitutionnel dans le pays. C’est ainsi que 20 millions de malgaches sont pris en otage par une minorité de la classe politique dirigeante qui ne se renouvelle pas, sans grande conviction et qui est plus encline à s’offrir au plus offrant selon les alternances politiques. Que vaut le sort de 20 millions de citoyens au regard des préoccupations des pays les plus riches de la planète ? Sans l’octroi d’une manne financière internationale encore moins d’une aide économique urgente, la Grande Ile ouvrira largement ses bras à la Chine, avide de matières premières et qui n’est pas trop regardante en matière de Droits de l’Homme et de bonne gouvernance. Alex ZAKA 19 Diasporas News Economie Journées Economiques internationales de Bruxelles 2010 En marge de la conférence de presse organisée à Paris dans le cadre du lancement des Journées Economiques Internationales de Bruxelles les 15 et 16 décembre 2010, le mercredi 24 novembre dernier, Flé Doumbia, Président de l’ONG Afrique Mondialisation Euro (AME) a expliqué le sens et les objectifs de ces Journées. E ntouré de ses proches collaborateurs dont notre consœur Eugénie Diécky d’Africa n°1 dans la journée de mercredi 24 novembre 2010, Flé Doumbia a animé une conférence de presse sur le thème : « Banques-Investissements-PME / PMI- Microfinance en Afrique », en présence d’un public sympathique au rang duquel se trouvaient des ambassadeurs africains en poste en France. Avant l’intervention du président de l’AME, il y a eu une contribution importante de Michel Rocard, ancien Premier ministre et Ambassadeur de France chargé de la négociation internationale pour les pôles Arctique et Antarctique, parrain des Journées Economiques Internationales de Bruxelles 2010. Prenant la parole, Flé Doumbia a déclaré que les Journées de Bruxelles sont dédiées spécifiquement à la question de financement du secteur privé en Afrique. « Durant deux jours, l’Afrique sera au centre de nos discussions. Les journées concernent l’ensemble des zones économiques africaines. Et donc, elles ne sont pas 20 Diasporas News destinées à un seul pays mais comme je le disais tantôt à l’ensemble du secteur privé africain, bien que je sois natif de la Côte d’Ivoire. De l’Afrique du Nord, en passant par l’Afrique de l’Ouest avec la CEDEAO, l’UEMOA, l’Afrique Centrale avec la CEMAC, l’Afrique Australe avec la SADEC, le COMESA.» L’ensemble donc des secteurs privés de ces zones est concerné par les Journées de Bruxelles 2010. Alors question : sur quoi porteront-elles ces journées ? La réponse de M. Flé Doumbia est nette : « Elles porteront principalement sur le financement du commerce, la sécurisation des investissements, le financement des institutions de microfinance, le financement des PME / PMI et les nouvelles technologies au service de la compétitivité des PME / PMI. » Toutefois, ces Journées sont organisées pour mettre en place un cadre permanent de concertation entre les organisations financières et bancaires européennes et africaines. Mais également dans le cadre d’un échange d’expériences pour améliorer le financement du secteur privé en Afri- que. A cette occasion le Président de l’AME très reconnaissant, a rendu un vibrant hommage à Michel Rocard qui a bien voulu l’accompagner dans cette initiative importante pour les pays africains. Outre l’ancien Premier ministre Rocard, Flé Doumbia a aussi loué le courage de Guido Ravoet, ancien président de la Fédération bancaire belge et actuel secrétaire général de la Fédération bancaire européenne qui regroupe 5000 banques. Il a aussi salué l’engagement à aider son ONG des organismes tels que SAS, EMFP, l’Observatoire de la microfinance… Notons que ces organismes représentent d’autres organismes financiers qui financent en fait les institutions de microfinance. Par conséquent pour qu’une institution de micro finance décide du microcrédit, elle a aussi besoin d’avoir elle-même de l’argent. C’est la mission de l’Européenne de microfinance, une plateforme qui regroupe les organisations qui financent toutes les institutions de microfinance. A en croire le conférencier, les réseaux africains de la microfinance existent mais quels résultats peut-on attendre des zones économiques africaines ? A cette problématique, il répondra sans ambages : « Nous voulons améliorer l’efficacité du dispositif de financement du secteur privé. Prenons l’exemple d’une PME à Abidjan, à Lomé ou à Luanda. On lui demande comment obtenir du financement pour son activité dans le cadre de la coopération internationale soit avec l’Union européenne (UE) ou d’autres organismes. Pour être sincère je pense que beaucoup ou peu d’entre nous seront capables de dire qu’ils peuvent avoir un financement avec tels ou tels organismes et à telles conditions. » Et d’ajouter : « C’est vraiment dommage parce que le potentiel existe vu l’argent dont dispose l’UE pour le financement du secteur privé en Afrique. » Signalons qu’il existe une quinzaine d’organismes financiers qui financent le développement en Afrique tels que SOPARCO en France, BIO en Belgique. D’autres organismes de financement existent en Autriche et dans un certain nombre de pays occidentaux. C’est paradoxal, ce sont 15 organismes de financement qui travaillent à l’international avec des moyens financiers colossaux mais qui sont inconnus de nos secteurs privés. Ces organismes ne connaissent pas aussi les secteurs privés africains. D’où la nécessité de l’organisation de telles journées. « Ce que nous sommes en train de préparer c’est la possibilité que demain tous ces organismes prennent connaissance réellement du potentiel de financement qu’il y a chez nous. Nous voulons par cette action renforcer la coopération entre les organismes financiers de chez nous et les organismes européens. Aussi nous voulons par la suite faire en sorte que les entreprises soient mieux financées au niveau africain », a indiqué Flé Doumbia. ra lui permettre de donner une visibilité à son programme de relance économique post-crise. Etant entendu que ces Journées sont celles de tous les pays africains. Au final, la contribution d’Anthony Bouthelier, Président Délégué du Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN) a été remarquable. Anthony Bouthelier qui connaît l’Afrique pour y avoir longtemps travaillé notamment en Côte d’Ivoire, a dit ceci : « En Afrique, il y a l’insécurité judiciaire et non l’insécurité juridique. Car les lois existent mais ne sont pas appliquées. Et souvent les gouvernants créent le lien qui prévaut sur le droit.» Selon le patron des investisseurs français en Afrique, c’est cet état de fait qui ralentit les patrons des PME / PMI de s’implanter massivement du moins durablement sur le continent africain. Faustin Dali Selon lui, le commerce est un point important entre l’UE et l’Afrique vu que 30 ans après la signature des accords de Lomé en 1975, la part du marché entre l’Afrique et l’UE qui était de 6% est passée à 2% aujourd’hui. Entre temps il y a eu donc un problème pour qu’on arrive à cette situation. Pour le conférencier, le financement du commerce permettra aux entreprises africaines d’avoir des parts de marché dans cette zone. C’est l’objectif des Journées Economiques Internationales que l’AME organise les 15 et 16 décembre 2010 à Bruxelles. C’est un sujet très important, car l’ONG AME souhaite ainsi mettre en place un cadre permanent pour assurer le suivi de ces Journées. Pour pouvoir accompagner cette action de renforcement du financement du secteur privé en Afrique. Lors de la conférence, le président Flé Doumbia a annoncé que la Côte d’Ivoire viendra aux Journées de Bruxelles avec le statut de pays invité d’honneur. Le cas de la Côte d’Ivoire est préoccupant car c’est un pays qui sort de 10 ans de crise. Elle a mis en place un programme de relance de son économie. La Côte d’Ivoire viendra donc à ce rendez-vous pour profiter de ces Journées où il est prévu une mobilisation des institutions bancaires et financières. Ce qui pour21 Diasporas News Culture Francis Lalane venu rendre hommage à Patrick St Eloi Evénement Les Trophées Des Arts Afro-Caribéens 2010 Franc Anretar Fondateur de l'événement et Président des TAAC P our sa cinquième édition, les Trophées des Arts Afro-caribéens reviennent sur France Télévisions pour célébrer en live et en speechs les talents afro-caribéens. Cette manifestation dédiée à Aimé Césaire récompense les artistes incontournables autour d'un parterre d'invités prestigieux du monde télévisuel et artistique. Jacob Devarieux entouré des lauréats Présenté par Marijosé Alie et Audrey Chauveau, les trophées des arts afro-caribéens 2010 sont ouverts sur un vibrant hommage à Patrick St Eloi, l'ex-chanteur de Kassav décédé le 18 septembre dernier. Durant quatre-vingt dix minutes les spectateurs ont pu voir récompensés les talents musicaux, cinématographiques et littéraires de la diaspora noire. L'occasion d'écouter et d'apprécier la fabuleuse Euzhan Palcy, réalisatrice du désormais célèbre « Rue Case-Nègre » lauréate d'un trophée d'honneur ou encore la révélation de l'année la martiniquaise Kim avec son album zouk « premiers pas ». Tout au long du programme de cette 5e cérémonie, les remises de prix ont succédé aux danses et chansons tout cela alimenté par les sketches hilarants du comique Phil Darwin, rendant ainsi un savoureux hommage à Aimé Césaire. Reportage photo. Texte et photos : Maud OYABI La réalisatrice martiniquaise de la Rue case nègre Euzhan Palcy élue personnalité de l'année Le chanteur Ben L'Oncle Soul qui a enflammé le théâtre du Chatelet L'actrice Firmine Richard en compagnie de la chroniqueuse-écrivaine Tania De Montaigne La merveilleuse interprète Inna Modja Laurat du meilleur clip Youssoupha Lauréate du meilleur documentaire Pascale Lamche pour Black Diamond L'actrice Firmine Richard en compagnie de la chroniqueuse-écrivaine Tania De Montaigne Le chanteur Ben-L'Oncle Soul qui a enflammé le théâtre du Châtelet Le chanteur guadeloupéen Tom Frager Le chanteur francocongolais Passi 22 Diasporas News Le comique Phil Darwin Le philosophe-chroniqueur de Canal plus Ariel Wizman Le réalisateur Elie Chouraqui Culture Médias Par Richard JOFFO Les femmes noires dans les médias Français Publicité, télévision, les femmes noires ou métisses ne sont pas très présentes en France… Bien sûr on voit sur les écrans de télévision Sonia Rolland, ex Miss France, vanter les mérites d’un lait pour le corps, bien sûr ici ou là on voit un peu de peau noire se glisser entre les mailles d’un filet bien blanc, bien sûr une présentatrice noire apparaît parfois dans un paysage d’écrans bien pâles… Mais les femmes noires et métisses sont encore largement boudées par les patrons de chaînes, les publicitaires ou les créateurs de mode. Yola Moudio chasseuse de tête Camerounaise dans le milieu du mannequinnat (http://www.mo: delsstart.net), témoigne avec vigueur : Je me suis spécialisée dans le marché des filles « typées », noires et métisses et je travaille beaucoup avec les États Unis car la France est très en retard par rapport aux US dans l’utilisation de mannequins noires et métisses. Lorsque j’ai arrêté le métier de mannequin dans les années 90, j’ai pensé que cela allait évoluer en France, que les prochaines générations s’imposeraient d’elles-mêmes. Les choses n’ont surtout pas évolué, bien au contraire ! C’est encore plus difficile aujourd’hui qu’avant ! Les agences de publicité se font prier, elles prétendent que les noires et métisses ne sont pas représentatives… Il suffit d’aller dans la rue pour voir qu’elles se trompent, c’est incompréhensible. Evidemment il y a toujours la noire de service, que ce soit à la télévision ou dans la publicité. Mais elles sont très rares. Et, justement quand il y a une métisse dans une pub, les gens le font remarquer, cela n’est pas encore véritablement banalisé. Il y a d’ailleurs beaucoup plus de métisses que de noires ! Il y a un racisme pur de la part de certains créateurs qui consiste même à dire que la fille noire va salir davantage les vêtements, que leurs cheveux sont difficiles à coiffer ! Chloé Morteau, 20 ans, Miss France 2009, (notre photo) ne revendique pas une identité de Miss France Métisse : Etre métisse c’est moi, mais je voudrais banaliser ça. Cela voudrait dire que cette différence est entrée dans les mœurs. On devrait ne plus faire attention à la couleur. On devrait me regarder pour autre chose, mon caractère, ma personnalité… Yola Mmoudio Crédits photos Yvan Teulé Il n’ya malheureusement pas beaucoup de femmes de couleur dans les médias. Et lorsqu’il y en a une, les chaînes en font un événement. Les responsables ont probablement peur. La télévision devrait être davantage représentative de la population… Mais je suis convaincue que cela va s’améliorer. Il y a dix ou quinze ans, il n’y avait pratiquement pas de noirs à la télévision française. Sonia Rolland est un peu un modèle pour moi, elle travaille comme actrice et pas uniquement dans des rôles de noires. Chloé Morteau Chloé Morteau Crédits photos Yvan Teulé 24 Diasporas News travaille à un projet d’émission de mode pour les chaînes françaises… et présentée par une fille pas blonde ! vous y croyez ? Évidemment répond-elle, il y a beaucoup de blondes dans les chaînes françaises, une présentatrice métisse peut être tout aussi glamour et efficace, pourquoi pas… C’est vrai Chloé, jeunesse, beauté, charme et intelligence, cela n’a pas de couleur. La preuve ! Coumba Baradji Crédits photo DR Coumba Ba r a dji l’héroïne africai, ne de Koh Lanta : Coumba Baradji, ancienne finaliste de Koh Lanta, présentatrice des Miss Soninke France, revient sur TF1 dans « Koh Lanta le retour des héros ». Les anciens gagnants sont opposés à des sportifs de haut niveau comme Djamel Bouras ou Frank Leboeuf dans une épreuve de survie. Elle avance très bien dans le jeu même si, au moment où nous imprimons, elle n’est pas auto- risée à dévoiler son classement. L’image et la place de la femme de la femme noire dans les médias, elle connaît bien… « La femme noire est très peu présente dans les médias français. On la voit très rarement en couverture des magazines, et même dans les pages intérieures. Dans les films ou à la télévision, c’est la même chose. Dans les publicités on va mettre une petite tâche de couleur, pour se donner bonne conscience et colorer le groupe. Je suis comédienne également et je ne vois pas de castings où on demande une femme noire pour jouer le rôle d’une avocate par exemple. On va rechercher une noire pour jouer une Africaine, une prostituée ou une fille des banlieues. Il n’y a que dans les séries américaines où vous avez une chance de voir une avocate noire ! Sonia Rolland a joué un rôle de flic dans une série, mais Sonia Rolland est métisse très claire. Pour les métisses, c’est un peu plus facile. Pour Koh Lanta, en revanche, je ne pense pas avoir été la « black de service ». Pour une fois, dans le casting, il y avait pas mal de couleur, ils cherchaient des personnalités et ne faisaient pas vraiment attention à la couleur. Même si je suis convaincue qu’ils voulaient des équipes représentatives, sans parler de quotas. Je pense tout de même que, pour des épreuves de survie, nos origines et notre éducation qui nous a appris à nous débrouiller partout, auront constitué un atout. 4 questions à : Rolande Kammogne Directrice Générale de VOX AFRICA. , Vox Africa est une chaîne panafricaine généraliste, née en 2006, diffusée notamment sur le satellite NSS7 et certains opérateurs ADSL en France. 1 : Quelle est la particularité de Vox Africa Nous émettons depuis Londres en langue Française et en langue Anglaise. Nous proposons 1200 heures de programmes frais par an, avec des news, des magazines, des films. Rolande Kammogne 2 : Quelles sont vos émissions phares ? Principalement une grande émission « people » Afrobuzz. Émission sur la vie culturelle ou artistique qui reçoit de nombreuses célébrités. 3 : Quel est votre modèle économique ? Nous sommes une chaîne totalement privée ; C’est donc la publicité et le parrainage de diffusion qui vont, nous permettre de faire du profit. Nous pensons atteindre l’équilibre d’ici à 2012. Coumba Baradji Crédits photo DR 4 : Comment envisagez-vous l’avenir de la chaîne, notamment pour atteindre l’équilibre ? Nous travaillons au quatidien sur la qualité et l’attractivité des programmes, très grand public. Nous devons aussi améliorer la diffusion et la communication de la chaîne. http://www.voxafrica.com Dossier réalisé par Richard Joffo EN BREF L'AFFAIRE DU TASER Les résultats de l'autopsie du Malien décédé mardi à Colombes ont révélé qu'il était mort "d'une asphyxie aïgue et massive par inhalation de gaz". Les faits révèlent que les policiers avaient, lors de son interpellation, fait usage de gaz lacrymogènes et finalement devant la violence de l'homme qui tenait un marteau et les en menaçait , avaient été obligés d'utiliser le Taser. Le Parquet de Nanterre a finalement diligenté une enquête qui sera menée par la "police des polices". Selon la France, le Taser serait inoffensif, même si aux Etats-Unis de nombreuses personnes seraient décédées suite à son utilisation. ELECTIONS PRESIDENTIELLES EN CENTRAFIQUE Six dossiers ont été validés de façon définitive par la Cour Constitutionnelle centraficaine en vue de l'élection présidentielle du 23 Janvier 2011. Les 3 principaux candidats sont: Francois Bozizé arrivé au pouvoir en 2003 par un coup d'état, Ange Félix Patassé ancien président renversé et l'ex Premier Ministre et opposant Matin Ziguélé du (MLPC) Mouvement de Libération du peuple centraficain. Les 3 autres candidats sont Jean_Jacques Demafouth (APRD), Justin Wilité (CCR) et Emile Gros Raymond Nakombo (RDC). 25 Diasporas News Culture ENVIRONNEMENT GLOBAL CONFERENCE 2010 à EVIAN La cinquième édition de la Global Conférence, organisée par Les Ateliers de la Terre, fondés en 2006 par Eric Bazin et George J. Gendelman, s’est tenue les 17, 18 et 19 Novembre à Evian. Ce forum international pour le développement durable est devenu en cinq ans le grand rendezvous incontournable dans ce domaine, offrant, à la veille de la COP 16 de Cancun, un lieu d’expression idéal de positions officielles. Arrivée á EVIAN Salle de plénière U ne des spécificités de ce forum est de fédérer un réseau pour accélérer la concrétisation du développement durable. 30 pays d’Europe, d’Amérique, d’Afrique (dont le Niger fortement représenté) et d’Asie ont pris part à ce forum. Avec plus de 600 invités d’institutions internationales, des leaders d’opinion, des présidents de groupes industriels internationaux, des médias, des membres d’ONG ont pris la parole et partagé de façon constructive leurs positions avant Cancun. Les Ateliers de la Terre conservent l’identité profonde qui fait leur succès depuis leur création : un moment référent de réflexion prospective, une plateforme d’analyse transversale sur le développement durable, un espace unique et convivial de rencontres et d’actions vers la recherche et l’application de solutions durables. Pour l’édition 2010, le fil rouge de ce sommet, choisi par le Comité d’Orientation est « L’innovation est-elle suffisante pour s’adapter aux défis du développement durable ? » Les thèmes développés étaient aussi intéressants les uns que les autres devant un public très impliqué. Quelques sujets portaient sur : « Afrique et Développement Durable» « Changement de gouvernance et gouvernance du changement » « Quelles innovations pour améliorer l’accès à l’eau ? » Face à de tels enjeux, Bertrand PICCARD a appelé à avoir un esprit pionnier pour lutter contre les anciennes idées car « Des idées, il y en a toujours. » Tout ce qui est normal sera impossible demain avec une énergie limitée et des prix qui ne peuvent qu’augmenter. Son défi n° 1 était de voler sans carburant d’où la mise en place de son avion solaire. Il faudrait s’attaquer aux énergies fossiles qui entrainent des changements climatiques graves et coûtent de plus en plus cher. Tant qu’il est permis de polluer les gens le feront alors qu’il faut économiser l’énergie avec le développement de moteurs hybrides. Même si l’énergie solaire ne remplacera pas l’énergie fossile. « Souhaitons-nous un futur sans énergie fossile. » De nombreuses questions ont été posées concernant la responsabilité et le comportement des grandes entreprises présentes en Afrique. Une chose est sure, protéger la planète fait Corner sur l'alimentation consensus mais on se bat sur la manière de la protéger. Ce combat est aussi virulent que celui qui opposait les politiques dans le passé sur la manière de garantir les droits sociaux ; mais ce combat ne se gagnera que par la culture du partage, de l’usage et de la nécessaire collaboration sans clivages éthiques et politiques. Bertrand PICCARD, Président de Solar Impulse Corner sur la mobilité Eric BAZIN et George J. GENDERLMAN co-fondateurs des Ateliers de la Terre Olivier ZINSOU Crédit Photos: Franck BADAIRE 26 Diasporas News Face á face sur le recyclage des téléphones portables en Afrique Le Ministre des Eco-villages du Sénégal répondant aux questions de Médina KONE Les Co-fondateurs en compaggnie de Stephen Shu-Hung SHEN, Ministre de l'environnement de la Chine et de son conseiller Mamadou DANDA, 1er Ministre du NIGER et Jean-Pierre RAFFARIN ex 1er Ministre de FRANCE Nicolas ABENA, Marilyn YAV et le 1er Ministre du NIGER Plénière sur nouveau refuge des valeurs Princesse Marilyn YAV Amadou BA de RICAPEC et Bamby BAKARY Marc FOSSIER de France télécom Plénière sur nouveau refuge des valeurs Seynabou DIA de RICAPEC et Bousso SARR Courrier de Brigitte Yodé C NOEL, FERMEZ VOS GRANDES GUEULES ! C 'est Noel. Bientôt, il va falloir expédier de l’argent au pays, acheter des cadeaux aux enfants, revoir ma liste de priorité. Des pères comme par hasard ne vont pas pouvoir passer les fêtes de fin d’année avec leurs enfants. Certains, parce qu’ils n’ont pas le choix et d’autres par pure commodité ou tout simplement parce qu’ils sont des irresponsables notoires alors des enfants en souffriront comme d’habitude. Oui, papa si tu savais… J’étais à Porte de Clignancourt dans le dix-huitième où trois doyennes de la place tenaient des maquis et la compétition était den- se entre Vanessa, Victoire et Josée variant les spécialités du bon poisson frais braisé, la sauce koppè à la sauce pépé soupe. Perdue dans mes pensées je n’avais pas vu la jeune dame venue s’asseoir à côté de moi. Emilie Sery Blé revenue de son voyage du pays avait plein de choses à me dire. Avec son ONG ESPOIR POUR ENFANT elle avait fait des dons de matériels d’hôpitaux et d’effets scolaires dans plusieurs villes de la Côte d’Ivoire. Nous avions décidé du lieu de rendez-vous quelques jours plus tôt. Je n’étais pas une maquisarde mais j’aimais bien ce petit bar resto « le Lézard » surnommé LES DELICES DE JOSEE qui me rappelait la Zone4 et j’en avais fait mon QG. Après 2 verres de Gin-Gingembre et remuant ma tête au rythme du moment je demandai à Emilie si elle avait produit ‘’FERMEZ VOS GRANDES GUEULES’’ de Beny Bezy qui sortait pour Noël et elle me répondit non mais qu’elle l’offrirait comme cadeau. Un groupe de femmes rentra dans le maquis. Tous les regards des hommes les suivirent. Des femmes en galante compagnie durent se repositionner. Ma deuxième question fut de savoir si elles étaient mariées et je me posai la question de savoir si cela était important, ce qui me ramena à la question de savoir si la société accordait plus d’importance aux femmes mariées et ensuite à qui profitait réellement le mariage… Je sonnais un jour à cette porte et cette copine vint m’ouvrir me faisant signe de ne pas parler, parce que le bonhomme qu’elle voyait quand bon lui semblait à lui et qu’elle n’avait pas entendu depuis deux mois, était en ligne et qu’il ne fallait pas perturber la communication par crainte de le faire fuir. Moi, je n’avais plus ce problème, je m’étais finalement casée et je n’allais plus me laisser emballer par de petits amateurs voyous qui n’étaient pas de ma ligue et mon père en était bien plus heureux que moi. J’avais enfin eu un preneur. Ce n’était pas trop tôt mais au moins, il avait la tête hors de l’eau. Il n’avait plus honte et pouvait dire que sa fille, celle qui est très intelligente mais qui ne pouvait se trouver un simple mari, s’était mariée. Le voyant si heureux, je partageais son bonheur mais papa ne savait pas tout. Mon mari, je l’ai rencontré un jour, le soir j’étais dans son lit et le lendemain j’avais ma brosse à dents à côté de la sienne, je ne pouvais plus dormir seule et j’étais contente d’avoir de la compagnie je me la coulais douce quand la réalité me frappa de plein fouet. Le champion était souvent absent. Oui, suffisaitil d’avoir quelqu’un ? Avec un seul regard, il me fit connaître mes limites. Savoir lui parler, savoir faire la cuisine, devoir le satisfaire et surtout l’exempter des travaux ménagers vu qu’il était le chef de famille et la cuisine, le domaine de la femme. Moi qui avais toujours été libre dans mon langage et fière de ma grande gueule, je dus faire des sacrifices pour ne pas l’évincer. Du coup je dus laisser partir un amant jeune comme le jour, je dus détruire mon petit calepin rose qui me dépannait pendant les jours chauds et je dus fermer un peu, ma grande gueule. Mais regardons les choses en face, bien pire peut arriver à une femme. Paris est la ville qui engorge le plus d’immigrés chômeurs mais qui, pour la plupart vivent dans leur foyer comme des King. Une femme est abusée d’une manière ou d’une autre dans son foyer et je ne parle même pas ici, du fait que jamais au plus grand jamais, une femme ne doive rester avec un homme qui ait porté la main ne serait-ce qu’une seule fois sur elle. Vivre avec un homme qui ne travaille pas et qui vit à tes dépens fait de toi une femme stupide et non une femme amoureuse. Quand ton homme rentre tard alors que tu es déjà couchée et te sort de ton profond sommeil pour ronfler ensuite quelques minutes plus tard dans le lit conjugal, c’est un abus. Si un homme avec qui tu as une relation amoureuse te demande de l’argent, sachant que tu n’es pas nantie, te voila abusée et cet homme ne devrait plus figurer sur ta liste des sexy car c’est un abus quand un homme parle de ton argent avec toi. C’est un abus quand un homme fait des enfants dehors pendant que vous vivez ensemble. S’il ne se préoccupe pas de ton plaisir et prend son pied tout seul pendant l’acte, tu es une abusée. Recentre les choses. S’il t’appelle maman alors que tu n’es pas sa mère alors c’est un abus et dis-lui d’aller voir ailleurs si tu y es. C’est un plus grand abus s’il te compare à son ex, demande-lui ce qu’il fait avec toi. L’on dit que la vie est plus facile lorsqu’elle est conjuguée à deux. Pour ma part, déjà le fait de ne pas avoir à se laver un soir d’hiver est formidable quand on est seule. On peut rentrer à n’importe quelle heure et se jeter sur son lit, faire des texto osés à qui l’on veut, organiser des orgies et en être la reine, ne pas se préoccuper de sa réputation et au besoin la détruire sans effort juste parce que cela se peut. Dès que l’on devient l’épouse de l’autre on doit rendre des comptes ici et là, on perd ses choix dehors, désormais on représente le couple, finit de notre bonne petite vie en solo et pire, on perd cette petite appellation ‘’garce’’ qui faisait de nous une fille intéressante. C’est ta chance ! Hourra, salut ta nouvelle vie et au revoir la liberté ! Dès lors, c’est fini pour toi. Tu cours ici et là pour le confort du foyer. Y aura-t-il à manger ce soir à la maison? Voilà c’est ton souci et lui n’est pas le moindre troublé. Il est marié. Bienvenue au club des mariées ! Si tu penses que c’est dur de se caser quand on est célibataire, sache que, ici les hommes fainéantisent par fantasme. Nous sommes à l’étranger donc tout homme sait tout d’une cuisine mais il t’a choisie, c’est ton roi alors courbe toi et vénère-le. Il peut être couché jusqu’à la dernière sonnerie du réveil et depuis, toi tu es levée son café tout prêt, vitamine pour qu’il soit en forme et rentrer tard le soir après avoir fait le tour des maquis sans explication. Voici ton explication. La bible dit qu’une femme doit servir son mari mais t’es-tu demandée qui a écrit la bible ? Oui, eux. Les hommes. Ils nous ont fait un lavage de cerveau depuis le début. Souviens-toi, Genèse dit qu’on a coupé dans la côte de l’homme pour faire la femme, pour accompagner l’homme et le servir et l’homme doit prendre soin de la femme. Ok, ils veulent dire le fait de payer le loyer. Mais je me demande qui nous paie pour nos services. Les jours de repos, se lever tôt, nettoyer la maison, faire les courses, le repassage, sans oublier le service de nuit qu’il peut faire durer parce que lui, ne travaille pas les matins. Il n’a plus de soucis car toute chose le concernant nous regarde désormais. Un petit bobo et on court à la pharmacie, un petit rhume devient à ses yeux une tumeur du cerveau simplement parce qu’il nous a et désormais notre entourage nous respecte parce qu’il est dans notre vie, conséquence : on ne peut pas le lâcher car nous avons meilleure réputation avec lui. Ne pas oublier que nous travaillons aussi et que nous avons une carrière et que nous ne sommes pas à Soubré. Mais la société est ainsi faite. Une femme doit être mariée pour être respectée quelque soit sa carrière. Oui, c’est cela. Nous n’adhérons pas toutes à ce genre de raisonnement mais… Assise sur le boudoir des toilettes, je me posais des questions, à sa- voir pourquoi la société respectait plus la femme mariée, s’il était fondamentalement important d’être mariée, et finalement ce que c’était que l’amour. Je repensais à la vie, à ces hommes qui, comme des chiens abandonnaient leurs propres enfants, à ces enfants qui souffraient avec des mères seules et qui rêvaient d’un héros surtout à Noel. Je pensais à toutes ces femmes, à combien de fois être seule était simple et insatisfaisant car toutes, nous désirons nous marier et vivre le grand amour un jour comme si le mariage lui-même garantissait l’amour. Je n’osais toujours pas tirer la chasse d’eau de peur de le réveiller. J’entrai dans la chambre sur la pointe des pieds, il continuait de ronfler, j’allumai la lampe de chevet et un large sourire se dessina sur son visage. En pleine nuit, des billes d’or pétillaient dans ses yeux. Je fondis dans ses bras. Je suis une veinarde. Je dors avec le champion. C Noel, mon cadeau est dans mon lit, fermez vos grandes gueules et célébrons l’amour ! Brigitte Yodé [email protected] Gastronomie FÉVI MAQUEREAUX CREVETTES Préparation 35mn Difficulté * Pour 4 Personnes ***INGREDIENTS 400 g de gombos frais 2 maquereaux fumés 30 queues de crevettes fraîches 15 cl d’huile de palme 1cube de bouillon 2 c à soupe de poudre de poisson séché 3 gousses d’ail 1 gros oignon 1 piment rouge frais 2 verres d’eau 1/2 cuillère à café de bicarbonate (2 pincées) 1 cuillère à café de gingembre en poudre. Sel COMMUNIQUER - S'INFORMER - VISIBILITE OPTIMALE - IMPORTANTE DIFFUSION "LA MEILLEURE SOLUTION POUR TOUTES VOS PUBLICITES" CIRCUITS DE DISTRIBUTION: Ambassades, Consulats, Grandes institutions, Associations, Grands événements, Restaurants, Salons de coiffure, Agences de voyages, lieux de transit (gares et aéroports), "SOYEZ DIASPORAS-NEWS" 100 000 EXEMPLAIRES Pour tout renseignement: contacter Diasporas-News ***PREPARATION Tél: +339 50 78 43 66 OU Lavez les gombos, retirez les pédoncules puis coupez-les en fines rondelles. Réservez Mixez ensemble l’ail et l’oignon puis réservez dans un petit bol. Lavez, enlevez les têtes et la peau, coupez en 3 puis retirez les arrêtes du poisson. Réservez dans une bassine. Décortiquez puis lavez les crevettes. Réservez Dans une casserole, portez à ébullition les 2 verres d’eau puis ajoutez les 2 pincées de bicarbonate. Ajoutez les gombos et tournez avec une spatule pendant 15 minutes, remuez régulièrement pour que la sauce n’attache pas au fond. Ajoutez-y le mélange ail oignon mixé, le gingembre, le sel, le bouillon de cube, la poudre de poisson séché et le piment rouge puis laissez bouillir encore 10 minutes en remuant toujours. Incorporez les crevettes et l’huile de palme, laissez mijoter 5 minutes puis ajoutez délicatement le poisson et laissez encore 5 minutes. Servir chaud avec du fufu ou du riz selon les goûts. Le févi ou sauce gombo est une recette qui nous vient du Bénin et du Togo, le poisson fumé peut être remplacé par de la viande de bœuf coupée en petits morceaux [email protected] +336 34 56 53 57 Bon appétit Danielle EBENGOU Horoscope BELIER Sur le plan professionnel l’année se termine bien pour vous, l’heure est à la détente, profitez des fêtes de fin d’année. Le bilan est positif, vous êtes sereine. Grande forme ! Vous ne tenez plus en place ! votre mutisme vous avez tout à y gagner. Vous n’êtes pas tendre avec vous-même, ne vous découragez pas ! Reposez-vous avant les fêtes. profilent à l’horizon. Réfléchissez avant d’agir, l’année se termine néanmoins de façon agréable. Savourez votre fin d’année dans l’allégresse ! LION La fin de l’année se prépare dans la joie, vous levez un peu le pied sur le plan professionnel. En couple c’est le bonheur ! Les célibataires sont comblées Vous faites le maximum pour que la fin de l’année se termine en apothéose. Néanmoins faites en sorte de vous ménager. SCORPION Vous vous investissez sentimentalement et le bilan de l’année écoulée est somme toute positif. Tournez sept fois votre langue dans votre bouche avant de parler. Pour les célibataire nouvelle rencontre ou retrouvailles en perspective. Pour la fin de l’année vous êtes en pleine forme ! GEMEAUX La fin de l’année se déroule dans une ambiance familiale et amicale. Célibataires : foncez ! Vous êtes à un tournant au niveau professionnel. Aérez-vous ! Faites un tour à la campagne. VIERGE Votre partenaire vous prouve son amour en vous pardonnant vos erreurs, cela va droit au cœur. Célibataires : mettez votre fierté de côté et faites le premier pas. Fin d’année calme, attention aux excès de la table ! CANCER Vous êtes attentif à vos proches, vous leur donnez la priorité. Célibataires : sortez de BALANCE Avec votre conjoint c’est le grand bonheur ! Célibataires des rencontres amoureuses se SAGITTAIRE Vous vous montrez séduisante et chaleureuse, de plus la fin de l’année se fait dans la joie. Vous êtes attentive à votre entourage. Célibataires : en cette fin d’année vous serez en bonne compagnie. Vous avez tous les atouts en main pour avancer sur le plan professionnel. Vous cultivez l’optimisme et vous en faites profiter à votre entourage. TAUREAU Oubliez le passé et prenez un nouveau départ. Faites plaisir à vos proches pour les fêtes. Pour les célibataires sachez exprimer vos sentiments pour ne pas le regretter ensuite. Allez-y doucement et ménagez-vous ce mois-ci. CAPRICORNE Vous êtes nerveuse et agressive mais vous faites en sorte de rendre les fêtes de fin d’année agréables. Peut-être une bonne nouvelle ? Vous avez besoin de faire le point et vous vous mettez en retrait. Relaxez-vous un peu et ne prenez pas tout au sérieux ! VERSEAU Occupez-vous de votre famille en ces temps de fêtes et sur le plan professionnel valorisez-vous. Un coup de déprime pour les célibataires ! Le bilan est positif en cette fin d’année. Vous vous détendez et faites profiter les autres de votre bonne humeur. POISSONS Vous serez peut-être sollicitée pour régler un problème car vous savez faire preuve de bon sens. Célibataires : soyez moins timides et foncez ! Levez un peu le pied car vous en avez assez fait et profitez de votre famille ! La forme est au rendez-vous. Jeux : SUDOKU 4 5 3 7 8 3 1 8 9 6 6 5 7 8 5 2 4 5 1 2 3 2 30 Diasporas News 8 9 8 3 7 1 6 5 7 7 6 7 5 9 3 1 4 1 3 4 5 2 4 8 3 6 2 9 7 2 5 1 5 3 7 4 2 8 8 3 9 5