2006 - Le contrat de developpement durable, c`est quoi

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2006 - Le contrat de developpement durable, c`est quoi
2006
LES GRANDES
TE N DANC ES
R É F L É C H I R
du bassin
a n n é c i e n
E T
A G I R
E N S E M B L E
P O U R
A V E N I R
CONSEIL LOCAL DE
DÉVELOPPEMENT DU
BASSIN ANNÉCIEN
U N
D U R A B L E
PORTRAIT DU BASSIN ANNÉCIEN EN QUELQUES CHIFFRES CLÉS1
HABITAT/FONCIER
CDRA Usses et Bornes
CDRA
Albanais
CDRA Bassin annécien
Source : Conseil Général de la Haute-Savoie
TERRITOIRE
• 47 communes, 6 Etablissements Publics de Coopération
Intercommunale dont 5 à fiscalité propre
• plusieurs syndicats mixtes dont le SILA (113 communes) et
2 syndicats mixtes de Scot (63 et 13 communes)
• 772 km2
• de 448 m d’altitude (lac d’Annecy) à 2 752 m (Pointe Percée)
• 32,6% de surfaces agricoles, 59,7% d’espaces naturels et 7,7%
de surfaces urbanisées en 2005
POPULATION
•
•
•
•
179 748 habitants - +0,7%/an entre 1999 et 2005
232 hab./km2 en 2005
3196 hab./km2 urbanisé (170 hab./km2 de moins qu’en 1990)
indice de jeunesse (part des moins de 20 ans/ 60 ans et plus) :
1,24 en 1999 - prévision pour 2010 = 0,99
• 33 483 personnes âgées de plus de 60 ans en 1999
(+ 2,4%/an sur la période 1990-99)
• 3 539 étudiants à l’Université (Annecy-le-Vieux) en 2005-06
(+ 22,4% depuis 1999)
EMPLOI
• taux de chômage : 6% en Haute-Savoie (8,8% en France) nov. 2006
• 6 047 demandeurs d’emploi dans l’arrondissement d’Annecy
(-6,6% en 1,5 ans) - nov 2006
• emplois salariés privés par secteur d’activité :
— Primaire 0,1% en 2004 (-22% sur la période 2000-04)
— Industrie 24,8% (-1,14%)
— BTP 7% (-1,6%)
— Commerce 19,7% (+5,48%)
— Services 48,4% (+5,2%)
• 3 907 frontaliers en déc. 2004 dans l’arrondissement d’Annecy
• environ 56 logements aidés pour 1000 habitants en 2004
(+6% sur la période 2000-04)
• prix de vente moyen d’un appartement ancien en 2005
— 2 900 €/m2 à Annecy
— 2 760 €/m2 en périphérie annécienne
— 3 100 €/m2 autour du lac
— 1 690 €/m2 dans le secteur de Faverges
— 3 650 €/m2 en secteur de montagne
• prix de vente moyen d’une maison ancienne en 2005 :
— 368 400 € en périphérie annécienne
— 456 400 € autour du lac
— 227 400 € dans le secteur de Faverges
TOURISME
• 108 284 lits touristiques en 2004 dont 53 250 lits
en résidence secondaire
• 1 438 000 nuitées pour les saisons hiver 2004-05 et été 2005
(en hôtel et camping hors intersaisons)
Attention : ce nombre ne représente que 10 à 20% du nombre
total de nuitées (n’incluant pas les meublés et résidences
secondaires non mesurables avec précision)
• 1 370 entreprises touristiques en 2005 (hébergement,
restauration, transport, pratiques sportives...)
AGRICULTURE/FORÊT
• 18 000 ha de Surface agricole utile (SAU) :
— 9 370 ha de prairies,
— 7 815 ha d’alpages,
— près de 800 ha de cultures,
— part restante : maraîchage, vergers et petits fruits,
horticulture et pépinières
• 375 exploitations agricoles (630 équivalent temps plein dans
le bassin annécien) dont 64% en bovin/lait
• 92% d’exploitations de bovins en système extensif
• 8 750 vaches laitières et 40 millions de litres de lait/ an
DÉFINITIONS
Arrondissement : circonscription administrative de l’Etat, zone géographique dont le chef-lieu est la sous-préfecture. Le nom de l’arrondissement
est le plus souvent celui du chef-lieu. L’arrondissement d’Annecy compte
10 cantons (cantons d’Annecy centre, Nord Est, Nord ouest, Annecy le Vieux,
Seynod, Thônes, Faverges, Rumilly, Alby sur Chéran, Thorens Glières) et
93 communes.
Les 3 CDRA du Bassin annécien, Usses et Bornes et Albanais représentent
130 communes. Elles couvrent l’arrondissement d’Annecy avec les cantons
de Cruseilles, Frangy et Seyssel.
Sources :
INSEE, Observatoire
départemental du
Conseil général de
la Haute-Savoie,
DDE, FNAIM, ANPE,
Baseco CCI Haute-Savoie
à partir des données
ASSEDIC, OCSTAT Genève,
Réseau des offices de
tourisme Lac d’Annecy Massif des Aravis,
Basagri
2006
LES GRANDES
TENDANCES
du bassin
annécien
édito
UN CARNET DE BORD
POUR CONSTRUIRE ENSEMBLE
UN AVENIR DURABLE
Mieux connaître le territoire pour aider à la réflexion, à la décision, à l’action, tel est l’objectif de l’outil de connaissance ou
“carnet de bord collectif” que les élus du Contrat de développement Rhône-Alpes (CDRA) du bassin annécien ont confié au
Conseil local de développement (CLD).
Mieux connaître le bassin annécien, cela signifie :
• mesurer les évolutions significatives vécues par le territoire
• évaluer ces évolutions en tant que menaces ou
opportunités à saisir
• alerter les décideurs locaux et proposer des recommandations
réalistes, objectives et argumentées.
Améliorer la connaissance du territoire, c’est bien, mais le
faire à plusieurs et de manière transversale c’est mieux. C’est
le défi que veut relever le CLD : “le carnet de bord du bassin
annécien“ n’est pas un observatoire de plus, mais un rendez
vous annuel d’experts et d’acteurs de terrain (élus, associations, syndicats…), visant à développer une intelligence collective.
En 2006, 5 groupes de travail ont sélectionné les indicateurs
essentiels puis débattu pour dresser les premiers constats et
proposer des pistes de réflexion.
Le travail de 2006 nous a permis de rassembler informations et
experts. Si l’interprétation collective et partagée doit encore s’affirmer, cette synthèse présentée en CLD puis devant les élus du
comité de pilotage du CDRA a suscité réactions et débats, amorçant ainsi un dialogue constructif entre le CLD et le comité de
pilotage du CDRA.
Evidemment certaines analyses n’ont pas encore été abordées
parce qu’on ne peut pas tout investir tout de suite. Par exemple
apprécier l’impact des évolutions démographiques sur le paysage,
la ressource en eau, l’identité... Gageons qu’elles le seront bientôt
selon les priorités.
Ce premier “carnet de bord” est donc le point de départ d’un
document qui évoluera chaque année pour contribuer efficacement à construire l’avenir de notre bassin de vie.
Le Président du CLD du bassin annécien
Patrick LANDECY
1
défi
1
ESPACES SOUS PRESSION
= TERRITOIRES EN DANGER
UN TERRITOIRE QUI A TOUT POUR PLAIRE, MAIS…
L’attractivité du bassin annécien, fondée sur le dynamisme économique et la beauté de ses
sites naturels, met l’espace “sous pression“. Les 67 000 habitants supplémentaires accueillis
entre 1968 et 20051 (soit 1800 habitants/an) génèrent des besoins en logements, équipements, infrastructures, services... dans un territoire qui, lui, n’est pas extensible mais
contraint (montagne, lac).
Les marchés fonciers et immobiliers sont très tendus : le prix moyen du terrain à bâtir a
augmenté de + 74,5% en 4 ans (2000-2004)2 autour du lac d’Annecy, + 46% dans la
périphérie annécienne.
Le prix moyen d’un appartement ancien a augmenté de 60 à 71% en 4 ans selon les secteurs et la flambée des prix a continué en 2005.
PRIX MOYEN EN € PAR M2
D’UN APPARTEMENT ANCIEN
Evolution annuelle par secteurs
de 2000 à 2005
2004
2005
NB : le secteur "Montagne”, concerne
ici les Aravis et le pays du Mont Blanc,
pour le secteur lac, données non disponibles en 20046.
Logement locatif aidé : il faudrait doubler l’effort fait depuis 5 ans pour répondre à
la demande.
Le bassin annécien a gagné 626 logements locatifs aidés entre 2000 et 20043 mais, compte
tenu de la croissance démographique, le ratio a peu progressé : avec 56,4 logements aidés pour
1000 habitants, il reste nettement inférieur aux moyennes régionale et nationale (68°/°°).
A l’intérieur du parc de logements aidés, la mobilité est faible : des familles restent dans des
logements trop grands (enfants partis) tandis que d’autres se serrent dans des logements trop
petits alors que la famille grandit. Plus le logement privé est cher, moins il y a de mobilité dans
le logement social.
D’après l’étude CILSE-DDE4 sur les besoins en logements pour 2005-2010, il faut
construire 1 489 logements/an sur le Bassin annécien, dont 33% en locatif aidé.
LES BESOINS ANNUELS DE CONSTRUCTION
DE LOGEMENTS (LOCATIF ET ACCESSION)
SUR LE BASSIN ANNÉCIEN 4
NOMBRE DE LOGEMENTS :
Besoins marché libre
Besoins à vocation sociale
(Source : scénario S2 de croissance modérée - étude CILSE-DDE 2005-2010)
S’ÉLOIGNER DE LA VILLE ET DE SES SERVICES POUR S’INSTALLER
Le bassin annécien n’échappe pas à l’étalement urbain, comme de nombreux autres territoires français et européens : entre 1999 et 2005, les communes rurales de l’arrondissement
d’Annecy ont accueilli plus de la moitié de la croissance démographique du secteur5. Entre
1986 et 2005, 3 100 ménages (environ 10 000 personnes) ont quitté la seule agglomération
d’Annecy pour faire construire une maison6, principalement dans l’Albanais ou les Usses et
Bornes.
Les jeunes actifs (25-35 ans) en viendraient même à quitter le département de la HauteSavoie (entre 1999 et 2004), le département a perdu environ 8 000 jeunes actifs7.
défi
Ces évolutions induisent des changements :
* endettement accru des ménages sur de plus longues périodes (25-30 ans)
pour acheter un logement,
* davantage de voitures sur les routes et sur des distances plus longues
* transports collectifs insuffisants (ou méconnus) dans le périurbain et le rural, et moins
efficaces avec un habitat dispersé. Pour autant, fréquenter les centres, équipements,
services...reste nécessaire.
La question des transports collectifs devient essentielle
Si les Schémas de cohérence territoriale en cours d’élaboration8 semblent être à la bonne
échelle pour travailler sur l’étalement urbain, ils restent trop petits pour traiter des
transports collectifs. Le “schéma de services des transports collectifs” actuellement à
l’étude par le Conseil Général, concernant les 130 communes des 3 CDRA9 , est quant à
lui très attendu.
La fréquentation des transports collectifs dans l’agglomération a progressé de 28,3% au
cours des 6 dernières années10, mais la voiture reste le premier mode de déplacement.
Des difficultés sociales à prévenir
Le coût du foncier, le manque de logements, les risques de délocalisations industrielles pourraient générer des difficultés sociales : les salariés licenciés, les moins qualifiés, n’ont pas
forcément les moyens ni le souhait de quitter le bassin annécien. Il faudrait alors traiter ces
situations difficiles en termes d’emploi, insertion et, bien sûr, de logement.
L’URBANISATION EN CONCURRENCE AVEC L’ACTIVITÉ AGRICOLE
L’activité agricole est dynamique grâce aux AOC qui garantissent un prix du lait élevé aux
producteurs. La demande est importante pour reprendre les exploitations mais la concurrence est forte avec l’habitat, en particulier les maisons individuelles, pour l’utilisation du
foncier : de 1991 à 2004, 1 905 ha sont passés du statut agricole au statut urbanisé dans
l’arrondissement d’Annecy11.
Pour les professionnels, le Plan Local d’Urbanisme n’est pas toujours une garantie
suffisante pour protéger l’activité agricole dans la durée, même s’il faut une révision
pour changer les zonages.
>
DIALOGUE, ACTION COLLECTIVE
ET URBANISME POUR
EQUILIBRER LE DEVELOPPEMENT
Face à ces enjeux cruciaux, le Conseil Local
de Développement ré-affirme :
> l’importance du rôle des élus pour aider à
rattraper le retard de construction de logements
aidés, porter le message de la recomposition
urbaine et de la densification, définir et mettre
en œuvre des politiques en faveur des transports collectifs et des modes de déplacements
alternatifs à la voiture (ex : parking de dissuasion, pistes cyclables, co-voiturage, utilisation
des taxis pour des liaisons périphériques…),
> l’intérêt du dialogue et de l’action collective,
en s’appuyant sur les outils existants pour :
— mieux gérer l’espace : Plans Locaux
d’Urbanisme, Schémas de cohérence
territoriale,
politiques et outils fonciers spécifiques
(ex : Etablissement public foncier)
— mieux répartir les ressources : développer
l’intercommunalité
— faciliter la construction de logements et
le développement des transports collectifs :
pédagogie à destination des élus, des
habitants.
ANALYSES À APPROFONDIR EN PRIORITÉ
> L’évolution de l’occupation du sol :
analyse des permis de construire
(fichier SITADEL)
> Les déplacements : comptages routiers,
fréquentation des transports collectifs
dans l’agglomération et hors agglomération
1-Source : INSEE et estimations Observatoire départemental du Conseil Général de la Hte-Savoie
2-Chiffres tirés de l’étude Perval sur les marchés fonciers et immobiliers de la Hte-Savoie 2005
3-Source : DDE, note février 2006
4-CILSE : Comité Interprofessionel du Logement Social et de son Environnement.
5-Source : Observatoire départemental du conseil général de la Hte-Savoie
6-hors transactions dans l’ancien, source, service aménagement C2A 2006,
d’après données MIN-PERVAL et fichier SITADEL
7-Source : Observatoire du Conseil Général de la Hte-Savoie, présentation 2006
8-SCOT du Bassin annécien (Cruseilles, Fier et Usses, Pays de Filière, Agglomération d’Annecy, tour
du Lac, pays de Faverges), et SCOT Fier-Aravis (Vallées de Thônes et Alex-la Balme-Dingy).
9-Etude menée par le Conseil Général en partenariat avec les 3 CDRA
de l’Albanais des Usses et Bornes et du Bassin annécien
10-Source : Rapport d’activité C2A, 2005
11-Source : Observatoire départemental du Conseil Général de la Hte-Savoie
2
défi
2
D’UNE ECONOMIE DE PRODUCTION
À UNE ECONOMIE DE SERVICES :
RISQUES ET OPPORTUNITES
défi
LE BASSIN ANNÉCIEN : ATTRACTIF, DYNAMIQUE SUR LE PLAN ÉCONOMIQUE
Débat : entreprises à reprendre : besoin d’accompagnement ou jeu du marché ?
Une entreprise créée sur 3 dans le département s’installe dans le Bassin Annécien (31%).
71 % sont des créations pures (entreprises complètement nouvelles), témoignant du
dynamisme de l’entrepreneuriat (67,5 % de créations pures en Haute-Savoie et 69,5 %
en France métropolitaine en 2004)1.
Plus de 22% des chefs d’entreprises du bassin annécien ont plus de 55 ans7. Ces départs
à la retraite annoncés posent la question de la transmission de leur établissement.
Pour certains, la transmission-reprise d’entreprises est un enjeu important, en particulier
pour les entreprises artisanales. Il faut anticiper et accompagner le passage, faciliter
le contact entre le chef d’entreprise et le repreneur dont le profil est aujourd’hui celui
d’un cadre ou d’un agent de maîtrise, bien différent de l’artisan traditionnel (“choc des
cultures“). Les petites entreprises artisanales constituent aussi un lien social essentiel
à préserver dans les quartiers et villages.
Pour d’autres, les efforts des pouvoirs publics sont inutiles ; une entreprise viable est
naturellement rachetée selon les règles du marché.
En revanche, tout le monde s’accorde à dire que l’aide à la création d’entreprises est
indispensable.
UNE ÉCONOMIE LOCALE DE MOINS EN MOINS FONDÉE SUR L’INDUSTRIE
Si l’industrie reste un des moteurs essentiels de l’économie du territoire, son poids diminue
depuis longtemps : 16 700 soit 25% des effectifs salariés privés2 en 2004, contre 51% en 1975.
Sur la période récente (entre 2000 et 2004), le nombre d’établissements industriels a
diminué de 6,17% tout comme les effectifs salariés privés (-1,14%)3. L’industrie confie
désormais à l’extérieur un certain nombre de services (ex : communication, gestion informatique, entretien, maintenance, travail intérimaire...), ce qui profite au secteur tertiaire sur la même période (+5,2% pour les services).
Si le bassin annécien a gagné globalement 1 750 emplois salariés dans les 5 dernières
années, notamment grâce aux services aux entreprises et aux particuliers, la création
d’emplois salariés ralentit depuis 2002.
Annuellement, la situation est contrastée et, en 2005 pour la première fois, comme
dans le reste du département, la perte d’emplois industriels n’est plus compensée par
la création d’emplois de services (effectifs salariés privés).
Le soutien à la recherche et à l’innovation apparaît de plus en plus fondamental pour
compenser la disparition progressive des emplois de production.
FORMATION “PROFESSIONNALISANTE” : UN ATOUT TERRITORIAL
Le territoire comptait environ 6 200 étudiants en 2005. Parmi eux, 3 539 étudiants relèvent de l’Université de Savoie à Annecy, soit +22,4% par rapport à l’année scolaire 19992000. Elle accueille 83% des bacheliers du département dans des formations courtes très
“professionnalisantes“8 (ex : l’IMUS - Institut de Management de l’Université de Savoie,
l’IUT, l’école d’ingénieurs “Polytech’ Savoie“). C’est un atout à conserver et développer.
LA DÉPENDANCE À L’ÉGARD DE L’ÉCONOMIE GENEVOISE
La proximité de l’économie genevoise est perçue comme une opportunité à court terme,
mais comme une menace à moyen et long terme. Il s’agira d’en faire un atout pour notre
économie et d’agir pour en limiter les effets négatifs - voir défi 5.
L’EMPLOI SALARIÉ PRIVÉ
DANS LE BASSIN ANNÉCIEN
Evolution annuelle par secteurs
de 2000 à 2005
Industrie
Commerce
BTP
Services
Sources : CCI, DDTEFP, d’après les données ASSEDIC.
RALENTISSEMENT DES CRÉATIONS D’EMPLOIS ET CHUTE DU CHÔMAGE…
UNE SITUATION CONTRADICTOIRE EN APPARENCE
Le chômage baisse constamment depuis août 2005 (6 019 demandeurs d’emplois4 en
mars 2006 soit -17% par rapport à août 2005)5, notamment le chômage de longue durée
et celui des jeunes femmes (- de 25 ans).
Comme dans tout le département, cette baisse du chômage n’est pas seulement due à
l’activité économique, mais aussi à d’autres facteurs :
- la pyramide des âges des actifs : nombreux départs à la retraite et opportunité
d’embauche en cas de remplacement,
- le déficit des actifs de 25 à 35 ans : ils quitteraient la Haute-Savoie ou renonceraient
à s’y installer à cause du coût du logement (voir défi 1),
- le développement de l’emploi frontalier. En décembre 2004, l’arrondissement
d’Annecy compte 3 907 travailleurs frontaliers, soit +174% en 10 an6.
>
ANTICIPER, FORMER,
S’ADAPTER :
DEFIS PRIORITAIRES
Pistes de réflexion....
> Développer la recherche et l’innovation pour
compenser l’évolution du secteur industriel, en
s’appuyant notamment sur nos pôles d’excellence
(mécatronique, industries du sport, image,...)
> Inciter chefs d’entreprises et salariés à se
former pour s’adapter aux évolutions du marché, mieux gérer les ressources humaines,
communiquer sur la formation
> Développer les formations sur “les métiers en
tension“9 et ceux liés aux pôles d’excellence, via
la formation initiale, continue et l’apprentissage
> Simplifier et faciliter l’accès à la formation
des salariés et demandeurs d’emplois (trop d’approches par catégories, système trop rigide)
> Rester vigilant sur la lisibilité, les garanties
de qualité pour le citoyen et la rentabilité des
nouvelles entreprises de services à la personne.
ANALYSES À APPROFONDIR EN PRIORITÉ
> L’évolution des secteurs d’excellence
(image, mécatronique, industries
du sport, innovation, tourisme d’affaire,
agriculture).
> Le taux de survie des entreprises
créées à plus de 3 ans ?
> Les niveaux de revenus des foyers fiscaux
> Le risque d’exclusion via un indicateur social
à définir (ex : nombre de dossiers de
surendettement, part des revenus consacrée
au logement, évolution des ménages
monoparentaux...)
NOTRE ÉCONOMIE EST-ELLE SOURCE D’EXCLUSION ?
Comme dans le reste de la Région, les emplois industriels qui disparaissent sont les
emplois de production peu qualifiés, tandis que les emplois qui se créent exigent
diplômes, savoir-être et adaptabilité. Les demandeurs d’emplois qui ne réunissent pas ces
qualités sont de plus en plus exclus du marché du travail; exclusion probablement
ressentie avec plus d’accuité dans le bassin annécien où le coût du logement et de la vie
induit déjà une sélection.
Pourtant, cette diminution de l’emploi industriel est aussi un réel enjeu de reconversion
des salariés.
1-Source : BASECO CCI de la Haute Savoie d’après le fichier SIRENE de l’INSEE
2-Source : DDIEFP d’après les données ASSEDIC
3-Source : BASECO CCI de la Haute Savoie d’après les données ASSEDIC
4-demandeurs d’emplois de catégorie 1 (baromètre officiel) : personnes sans emplois immédiatement disponibles à la recherche d’un emploi en CDI à temps plein.
5-Source : ANPE, mars 2006
6-Source : Office Cantonal de la Statistique de GENEVE via Maison de l’emploi de Bonneville
7-Ressortissants CCI, 18, 2% pour les ressortissants chambre de métiers
8-Source : Université de Savoie, DROP statistiques - bilan rentrée 2005 - 9 mars 2006
9-Métiers “en tension“ : métiers connaissant des difficultés de recrutement
3
défi
3
VIE DÉMOCRATIQUE & COLLECTIVE,
ETAT DES LIEUX
Un conseil local de développement pour le bassin annécien :
Constitué en avril 2005 à l’initiative des élus du territoire,
le CLD réunit 60 membres au sein d’une même assemblée :
quelques élus mais surtout des représentants des milieux
économiques, sociaux, culturels et associatifs. Ces experts
réunis, citoyens avant tout, formulent des avis et des propositions argumentées sur les thèmes traités dans le
CDRA, pour éclairer les choix des élus. Le CLD est aussi un
lieu de débat et d’apprentissage ou chacun s’enrichit des
connaissances des autres.
UN CHAMP D’OBSERVATION A INVESTIR
Le fonctionnement de la vie démocratique est aujourd’hui peu analysé. Jusqu’à présent,
les débats sur ce sujet se limitent très souvent au taux d’absentéisme en périodes
électorales. Dans le bassin annécien depuis 2001, la présidentielle est l’élection qui
enregistre le plus fort taux de participation. Les municipales n’arrivent, elles, qu’au
5ème rang, derrière les régionales et les cantonales.
TAUX DE PARTICIPATION AUX ÉLECTIONS
défi
Pourtant, le champ d’observation du fonctionnement de la démocratie locale peut être
vaste : place données aux femmes, dynamisme associatif, conflits et gestion des conflits
(jour de grèves, manifestations, dossiers traités par les prud’hommes ou le médiateur de
la République...).
Si ces axes restent à investir, on peut déjà noter, à l’heure des débats sur la parité
homme/femme dans la vie publique, que le bassin annécien compte aujourd’hui près
de 15% de femmes “maires de communes“ (soit 7 maires sur 47) contre à peine 10%
en Haute-Savoie.
L O I S U R L A PA R I T É
Promulguée en juin 2006, elle oblige les partis politiques à présenter un nombre égal
d’hommes et de femmes pour les élections régionales, municipales (dans les communes
de 3500 habitants et plus), sénatoriales et européennes. Elle prévoit de pénaliser financièrement les groupes politiques qui ne respectent pas le principe de parité lors de la
désignation des candidats pour les élections législatives1.
DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE :
NOUVELLE VOIE D’IMPLICATION OU “RÉ-IMPLICATION” CITOYENNE ?
A l’heure ou l’on parle de plus en plus de “bonne gouvernance“, les initiatives de démocratie participative sont une nouvelle voie d’implication ou ré-implication citoyenne.
Au-delà des enquêtes publiques réglementaires, certaines collectivités du bassin ont fait
le choix d’associer à leurs réflexions la population ou les socio-professionnels. Il s’agit
notamment des “conseils de quartier“ ou “conseils de développement“ (cas du CDRA) ou
des démarches de type agenda 21 (par exemple à Annecy et Entremont) aussi appelé
“plan communal de développement durable“ (par exemple à Cran-Gevrier).
Malgré ces initiatives, on constate qu’en 2006 l’implication des citoyens autour de
réflexions constructives reste difficile, à l’image du CLD du bassin annécien qui enregistre 37,1% de participation après une année de fonctionnement (ce taux ne tient
pas compte de la participation de personnes ressources non membres du CLD).
QU’EST CE QUE LA GOUVERNANCE ?
Etymologiquement, signifie “diriger un navire“. Elle désigne donc la conduite des affaires
privées ou publiques. Le concept de “bonne gouvernance” a été diffusé par la Banque
mondiale dans les années 1990, comme condition majeure des politiques de développement. Elle repose sur quatre piliers : la responsabilité, la transparence, l’état de droit et
la participation2.
>
Une implication citoyenne et associative qui
se ferait rare, n’est-ce pas un risque pour la
démocratie locale et l’avenir du bassin ?
Bassin
annécien
France
MOTIVER
LA PARTICIPATION
Sources : Préfecture de Haute-Savoie
ANALYSES À APPROFONDIR EN PRIORITÉ
> L’implication des femmes dans
la vie démocratique
> Le dynamisme associatif
> Les indicateurs de paix sociale :
recours au médiateur de la République,
manifestation sur la voie publique,
violence faite aux femmes...
1-Source : www.observatoire-parite.gouv.fr.
2-Source : Ministère des Affaires étrangères
4
défi
4
TOURISME ET ENVIRONNEMENT,
2 DOMAINES QUI APPELLENT
1 ACTION PUBLIQUE
TOURISME : UNE FORCE ÉCONOMIQUE QUI DOIT FAIRE FACE A DE
NOMBREUX CHANGEMENTS
Avec près de 1 350 entreprises, 110 000 lits touristiques1 (15% de la capacité d’accueil
départementale), près de 1,5 millions de nuitées en 20052, l’activité touristique est l’un
des moteurs de l’économie du bassin annécien.
Toutefois, ce secteur fait face à un effritement de la fréquentation depuis la fin des
années 1990. Ce n’est pas spécifique au territoire puisque la Haute-Savoie a perdu sur
les saisons d’été et d’hiver respectivement 3% et 4% de nuitées par rapport à la moyenne
des 7 dernières saisons. Si la fréquentation estivale du Bassin annécien semble aujourd’hui moins affectée que celle du secteur du Mont-Blanc (pour les nuitées en hôtel et
camping - soit environ 20% du total), il y a sans doute là un signal à ne pas négliger.
Cette baisse semble pour l’essentiel structurelle : réduction des budgets vacances
dans un contexte économique morose, nouvelles concurrences étrangères à bas
prix... mais peut aussi résulter d’un rapport qualité/prix de l’offre touristique
parfois discutable. Les craintes des consommateurs face à la pérennité des niveaux
d’enneigements des stations de montagne pourraient également intervenir.
TAUX D’ÉVOLUTION ANNUEL DU
NOMBRE DE NUITÉS EN ÉTÉ
entre 2001 et 2005 (Hôtels et campings)
Lac d’Annecy et
Massif des Aravis
Mont-Blanc
défi
ENVIRONNEMENT : DE PETITS PROGRES POUR DE GRANDS ENJEUX
La prise de conscience citoyenne des enjeux environnementaux est aujourd’hui indéniable. En Haute-Savoie, cela se traduit notamment par 45% d’appels en plus au Point
info énergie entre 2004 et 2005, une progression de 70% des installations d’énergies
renouvelables sur la même période, une croissance du taux de recyclage dans l’agglomération d’Annecy de 5,5% à 19,4% entre 2001 et 2005…
Ce sont pour certains de nouveaux gestes quotidiens, pour d’autres de réels investissements à plus long terme !
Pour autant, les changements de comportement sont encore trop timides ; à titre
d’exemples :
- l’augmentation du nombre de voitures (+ 3 points dans l’agglomération
d’Annecy depuis 19993)
- la part des transports en commun ne représente en moyenne en Haute-Savoie
que 1,5% des déplacements domicile-travail
- le tonnage d’ordures ménagères traité dans l’agglomération reste supérieur
à 60.000 tonnes par an et continue d’évoluer au rythme de la croissance
démographique.
DIMINUTION DU POUVOIR D’ACHAT : FREIN PRESUME AUX ACTIVITES
TOURISTIQUES, SPORTIVES ET CULTURELLES
Face à l’effritement global de la fréquentation touristique, notamment parmi de la clientèle française, et à la baisse de 30% du nombre de licenciés des associations sportives
du bassin annécien depuis 19954, le CLD émet l’hypothèse d’une diminution du pouvoir
d’achat pour expliquer ces évolutions.
Conscient que ce n’est probablement pas la seule explication, il souhaite que cette
question soit approfondie en fonction des informations disponibles.
Haute-Savoie
Savoie
TAUX D’ÉVOLUTION ANNUEL
DES NUITÉS EN HIVER
entre 2001 et 2005 (Hôtels)
Aravis
Mont-Blanc
Haute-Savoie
Savoie
Attention : pour le bassin annécien, seuls les nuitées en hôtels et campings sont connues précisément. Nous ne disposons pas à cette échelle des chiffres de fréquentation des meublés et résidences
secondaires qui représentent environ 80% du volume total des nuitées.
>
> renforcer la complémentarité lacmontagne,
> ne pas uniquement développer des produits
touristiques pour personnes aisées, ce qui serait
un réflexe de repli en période de “crise“
> jouer la carte des spécificités locales pour
un meilleur ancrage de l’offre touristique sur
le territoire
> s’appuyer davantage sur la complémentarité des activités, à l’exemple de l’agritourisme, pour être plus fort au moment de
crises sectorielles.
ANALYSES À APPROFONDIR EN PRIORITÉ
>
CHIFFRES CLÉS :
- 108 284 lits touristiques dont 50% de résidences secondaires
- 1 350 entreprises touristiques (restauration, hébergement,
pratiques sportives...)
DIVERSITÉ, SPÉCIFICITÉS
ET COMPLÉMENTARITÉ :
DES PISTES À SUIVRE
QUI FAIT QUOI ?
S’il faut en appeler à la responsabilisation de
chacun pour réaliser les “petits“ progrès du
quotidien, les grands enjeux relèvent de la
décision publique.
> Les bilans de consommation d’eau potable,
de production d’eau usée et de déchets, le taux
de recyclage à l’échelle du bassin annécien
> L’évolution des investissements des collectivités
dans le domaines de la culture et des activités
sportives
- 1,438 millions de nuitées pour l’hiver 2004-05 et l’été 2005
(en hôtels et campings hors intersaisons)
1-Réseau des offices de tourisme Lac d’Annecy - Massif des Aravis
2-Observatoire touristique Savoie-Mont-Blanc,
en hôtels et campings uniquement
3-Source : INSEE
4-Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports
UNE INTERDÉPENDANCE CROISSANTE AVEC LES TERRITOIRES VOISINS…
Les échanges entre le bassin annécien et l’extérieur se sont accrus : les actifs extérieurs venant
travailler dans le bassin annécien ont augmenté de 34,2% entre 1990 et 1999, soit 490 salariés en plus chaque année1. En 1999, 22,7% des emplois du bassin étaient donc occupés par
des salariés habitant l’extérieur.
…impliquant de nouvelles coopérations…
Cette réalité conduit les élus à engager de nouveaux chantiers communs, orientés sur
l’action : un diagnostic habitat, un schéma de transports collectifs et un contrat emploiformation avec l’Albanais et les Usses-et-Bornes, des Schémas de cohérence territoriale
(Scot Fier-Aravis et Scot du Bassin annécien), des actions économiques entre le pays de
Faverges et le bassin d’Albertville...
…à confirmer dans les actes.
Ces travaux, souvent prospectifs, restent désormais à concrétiser par des décisions locales :
engagement de plans locaux de l’habitat, élargissement du plan de déplacement urbain de
l’agglomération, Scot volontaristes…
DES COOPERATIONS A ENGAGER AVEC GENEVE POUR LIMITER LES RISQUES
DE DEPENDANCE
Un flux croissant de transfrontaliers
La croissance du nombre de frontaliers sur l’arrondissement d’Annecy s’accélère : de +5 ,5%/an
entre 1996 et 2000, elle est passée à +17,7%/an entre 2000 et 2003. Les frontaliers s’installent en effet de plus en plus loin des cantons de Genève et de Vaud : 9% des frontaliers
résident dans la zone d’emploi d’Annecy en 2004 contre 6% en 19982.
Une proximité avec la Suisse à maîtriser
Les accords bilatéraux dans un premier temps puis les prochaines infrastructures nouvelles
(A41, échangeur sud-sud) renforcent la proximité avec l’économie suisse.
Pour certains, c’est une opportunité : des emplois pour les résidents français, un pouvoir
d’achat élevé des Suisses et frontaliers dépensé en France ...
Pour d’autres ce sont aussi des risques à maîtriser : évasion de la main d’œuvre qualifiée (professions médicales, BTP, hôtellerie-restauration - exemple : 50% des maçons formés ici vont
travailler en Suisse3), pression foncière et immobilière de ménages ayant des salaires 30 à 40%
supérieurs à ceux de salariés français, tendance à la “banlieurisation“ et à l’urbanisation dispersée (mitage), dépendance économique de la Haute-Savoie à l’égard du marché de l’emploi
suisse qui peut fragiliser le territoire en cas de dégradation de la situation économique suisse.
PROFITER D’UNE SITUATION
GÉOGRAPHIQUE AVEC MAÎTRISE
ville centre
Intercommunalité
Communauté de
l’agglomération d’Annecy
Annecy
Annecy-le-Vieux
Argonay
Chavanod
Cran-Gevrier
Epagny
Metz-Tessy
Meythet
Montagny-les-Lanches
Poisy
Pringy
Quintal
Seynod
Communauté de
communes du
Pays de Faverges
Chevaline
Cons-Sainte-Colombe
Doussard
Faverges
Giez
Lathuile
Marlens
Montmin
Saint-Ferreol
Seythenex
Communauté de
communes de
la rive gauche du Lac
La Chapelle-Saint-Maurice
Duingt
Entrevernes
Leschaux
Saint-Eustache
Saint-Jorioz
Sevrier
Aire urbaine
GENÈVE ET ENVIRONS
Canton de Genève
Périmètre de l’agglomération
franco-valdo-genevoise
CDRA du bassin annécien
>
DES COOPÉRATIONS
TRANSFRONTALIÈRES
POUR NE PAS SUBIR
Les coopérations transfrontalières
s’organisent et produisent. Mais le
bassin annécien et son agglomération
restent distants des organisations
mises en place (ARC4, CRFG5, agglomération franco-valdo-genevoise).
N’y a-t-il pas là un train à prendre en
marche pour limiter, demain, les
risques de dépendance ?
46, avenue des Iles
ANALYSE À APPROFONDIR EN PRIORITÉ
réalité des échanges à l’échelle
>duLaSillon
alpin (de Genève à Valence) :
mobilité résidentielle et échanges
économiques.
1-Source : INSEE
2-Observatoire statistique transfrontalier, CRFG
3-AFPA (Association nationale pour la Formation Professionnelle des Adultes)
4-ARC : Association régionale de coopération des collectivités du genevois
5-CRFG : Comité Régional Franco-Genevois
BP 90270
74007 ANNECY CEDEX
Tél. 04 50 63 48 78
Communauté de
communes de
la Tournette
Bluffy
Menthon-Saint-Bernard
Talloires
Veyrier-du-Lac
Communauté de
communes des vallées
de Thônes
Le Bouchet
Les Clefs
La Clusaz
Entremont
Le Grand-Bornand
Manigod
Saint-Jean-de-Sixt
Serraval
Thônes
Les Villards-sur-Thônes
Syndicat intercommunal
Alex, La Balme-de-Thuy,
Dingy-Saint-Clair
Alex
Dingy-Saint-Clair
La Balme-de-Thuy
SoHographisme-A.Pitton - Imp. Copy 74 - Crédit photos : JM Favre//OZ Images, Conseil Général de Haute-Savoie, Communauté de l’agglomération d’Annecy, Office du Tourisme d’Annecy, Office du Tourisme de Thônes, AFPA.
5
défi
UNE OUVERTURE VERS
LES TERRITOIRES VOISINS À CONFIRMER
DANS L’OPÉRATIONNEL