Salon de la sous-traitance auto de Tanger : le souci de

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Salon de la sous-traitance auto de Tanger : le souci de
Salon de la sous-traitance auto de Tanger : le
souci de la compétitivité
A l'occasion de la première édition de ce salon professionnel qui débute le 23
avril, les opérateurs du secteur entendent valoriser la région tangéroise comme le
pôle marocain par excellence de la construction et de la sous-traitance automobile.
ne petite dizaine d'années après l'arrivée des premiers grands équipementiers
U
automobiles Delphi, Yazaki ou Polydesign à Tanger, l'Association marocaine de
l'industrie et du commerce automobile (Amica) et ses partenaires organisent le
premier Salon de la sous-traitance automobile à Tanger Free Zone (TFZ). 145 stands
sont réservés et l'événement ouvre ses portes du 23 au 25 avril.
« Sur 2,6 MM d'euros de chiffre d'affaires générés par la filière automobile
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marocaine, 1,2 MM d'euros repartent en achats à l'étranger car nous ne disposons pas
des fournisseurs adéquats et ces équipements et services importés nous reviennent 10
à 30% plus cher ». Le responsable de l'Amica pour Tanger Tajeddine Bennis comme
son président national Hakim Abdelmoumen ont les idées claires sur les objectifs du
premier salon du genre organisé au Maroc : avoir des sous-traitants à proximité dans
tous les métiers de la filière pour pouvoir économiser en coûts et en logistique, faire du
lean management dans un secteur où les marges sont inférieures à 5% et constamment
soumises à une pression concurrentielle.
l'Amica, on ne cache pas que l'ambition des professionnels est d'arriver à économiser
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jusqu'à 400 M d'euros par an sur ces importations. Pour cela, « il faut développer les
filières, développer les métiers, développer la fabrication d'intrants localement » indique
Hakim Abdelmoumen qui insiste sur le point des compétences : « Dans ce secteur, la
formation n'est pas une option ». Il faut faire ce que le président l' Association des investisseurs de la TFZ Abdelkrim
Bahji, appelle « un salon au cœur de l'écosystème » pour en obtenir les meilleurs
résultats industriels. Car même si ce premier salon doit s'achever par un tournoi de golf
corporate et un dîner de gala, ce n'est pas d'abord un événement mondain ou de
relations publiques.
De manière plus visible, l'Amica développe de plus en plus des synergies avec les
services de la formation professionnelle, de la promotion de l'investissement étranger
(AMDI) ou de Maroc-Export pour saisir au mieux les opportunités actuelles et en révéler
de nouvelles.
« Un salon au cœur de l'écosystème »
Logistique, maintenance industrielle, fournitures et services industriels, machines
spéciales et emballages sont quelques-uns des besoins que les professionnels de
l'automobile marocains espèrent bien résoudre au lendemain du premier salon de la
sous-traitance. Ce sont quelques activités faiblement maîtrisées qui font gaspiller
plusieurs dizaines de millions d'euros par an aux usines de la région.
'idée industrielle derrière la tenue du salon est de faire en sorte que les fournisseurs du
L
secteur de rang 1 trouvent ce qu'il faut sur place à Tanger et dans la région en termes de
fournisseurs de rang 2 et de sous-traitants pour qu'ils fassent de la région une de leurs
bases de production internationale.
Quoique relativement jeune, l'industrie automobile tangéroise accumule les bonnes
nouvelles industrielles depuis quelques années. Le groupe Snop y dispose ainsi de l'une
de ses usines les plus performantes du monde sur 28 sites au total et Renault affecte de
plus en plus de modèles à son usine de Tanger. Le Japonais Sumitomo, le Français
Valéo, l'Espagnol Antolin ou l'Américain Lear, tous les grands groupes internationaux
produisent de manière conséquente aujourd'hui à Tanger.
Export de voitures et de pièces détachées
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Depuis 10 ans, les histoires de l'industrie automobile et de la TFZ se confondent en
partie et se résument en 4 chiffres selon Mehdi Tazi de TMSA : « 60 entreprises du
secteur sont sur la TFZ avec leurs 20.000 emplois, 1,6 MM d'euros de chiffre d'affaires à
l'export et des investissements cumulés de 500 M d'euros à ce jour ».
u niveau national, le secteur compte 156 sites de production pour 85.000 emplois et
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un chiffre d'affaires à l'export de 2,6 MM d'euros, auquel il faudrait rajouter 600 M d'euros
d'exportations pour Renault-Maroc en 2013. »
rganisé par l'Amica, l'AIZFE de Tanger et la TFZ-TMSA, l'événement s'apprête à
O
accueillir quelques 70 exposants marocains, 50 français et 30 espagnols. Avec
l'important développement de la Tanger Free Zone depuis 10 ans, le succès du port
Tanger-Med et l'implantation de Renault à Melloussa sur un site de plus de 300
hectares, les professionnels sont optimistes et poursuivent leurs efforts.
Comptant sur la proximité de l'Europe et la bonne infrastructure autoroutière et
portuaire, les professionnels de l'automobile de la région et du pays pensent que le
potentiel reste important. Ils citent pour cela l'extension du port Tanger-Med, la zone
d'import-export automobile portuaire directement connectée au réseau ferroviaire, le
lancement de la nouvelle zone Tanger Automotive City (TAC) située en bord
d'autoroute, près de l'usine Renault, de la ville nouvelle de Chrafate et du port
Tanger-Med.
utre le fait que 22 sites de montage automobile européens se trouvent à 24 ou 48
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heures par camion de Tanger, les professionnels de l'Amica rappellent que depuis 2013,
les pièces détachées automobiles « made in Morcco » voyagent vers le Brésil, la
Colombie, la Russie, le Chili, l'Inde et l'Afrique du sud. En substance, beaucoup a été fait,
beaucoup est fait et beaucoup reste également à faire.
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