111.OBJET PRINCIPAL DU VOYAGE
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111.OBJET PRINCIPAL DU VOYAGE
SOIREE BAOU POESIE / MUSIQUE 66 GALLERY SUR LES TRACES D’HOWL D’ALLEN GINSBERG Vendredi 16 mai à 19h Grand studio Durée : 1h DANSE OBJET PRINCIPAL DU VOYAGE Vendredi 16 mai 2014 à 20h30 Théâtre couvert Durée : 1h10 www.chateauvallon.com 66 GALLERY SUR LES TRACES D’HOWL D’ALLEN GINSBERG De Bérangère Jannelle Avec Douglas Rand acteur-performeur américain Jean-Damien Ratel interprète-compositeur sonore Stéphane Pauvret scénographe-plasticien Marc Labourguigne technique et lumière / Laurence Chalou costumes Diffusion La Magnanerie www.laricotta.fr Production Cie La Ricotta – Bérangère Jannelle Coproduction Le théâtre – scène nationale de Saint-Nazaire, Equinoxe – scène nationale de Châteauroux, avec l’aide de l’ARCADI pour l’exploitation à Paris. Production portée par la Région Centre La Ricotta a été accueillie en résidence de création à La Ferme du Buisson / Scène nationale de Marne la Vallée. La Ricotta est compagnie associée au Théâtre - Scène nationale de Saint-Nazaire et compagnie en résidence à l’Equinoxe – Scène nationale de Châteauroux. La compagnie est subventionnée par le Ministère de la culture et de la communication – DRAC Centre. OBJET PRINCIPAL DU VOYAGE Conception, chorégraphie : Herman Diephuis Avec : Ousseni Dabare, Romual Kabore, Salamata Kobre, Adjaratou Savadogo Conseil artistique : Dalila Khatir Bande son : Emmanuel Hospital Création lumière et régie générale : Sam Mary Production/diffusion Frédéric Pérouchine Production 2012-2013 : Compagnie Herman Diephuis Coproduction 2012-2013 : Le Phare, Centre chorégraphique national du Havre Haute–Normandie – accueil studio / Centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc-Roussillon – Programme Résidences / Centre chorégraphique national de Tours – accueil studio / Arcadi (aide à la production et à la diffusion pour la saison 2013 -2014) Soutien du CDC La Termitière – Ouagadougou (BF) – mise à disposition du studio. La compagnie est subventionnée par le ministère de la Culture et de la Communication / DRAC Ile de France au titre de l’aide à la compagnie chorégraphique J’ai vu les plus grands esprits de ma génération détruits par la folie, affamés hystériques nus, se traînant à l’aube dans les rues nègres à la recherche d’une furieuse piqûre, initiés à tête d’ange brûlant pour la liaison céleste ancienne avec la dynamo étoilée dans la mécanique nocturne…. Allen Ginsberg, HOWL, incipit 66 GALLERY Plongés dès leur entrée dans une ambiance sonore qui mixe les sons d’archives de la 66 Gallery et les accords rock de the ballad of the skeletons composée par Mac Cartney et Ginsberg. Au cours de ce petit préambule, des images d’archives documentaires sont projetées, qui mettent en scène Ginsberg. A l’occasion de ce bref ciné-concert, le spectateur découvre Ginsberg en personnage, à l’action sur différentes scènes artistiques et historiques. Quand l’écran se relève, la performance commence : Douglas Rand, acteur et slameur, fait résonner au micro le poème de Ginsberg en américain et en français. La partition poétique est alors recomposée entre les deux langues de façon musicale passant de façon très fluide de l’une à l’autre. L’américain donne le « beat » essentiel à l’énergie, à la pulsation de poèmes, aux images sonores, tandis que pour un public non anglophone, le français nous amène dans une rêverie visuelle. L’accent américain de Douglas amène sans arrêt le français ailleurs, dans des sonorités décalées, voyageuses. Son jeu poétique est entièrement accompagné par la performance musicale de Jean Damien Ratel qui joue de l’ordinateur et d’un instrument original, le « Moloch » conçu pour l’occasion. Le souffle de cet instrument vibrant et percussif est repris par des capteurs et mixé avec des sons appartenant au scénario sonore de HOWL (moteur, métro, train, crashs, sifflement rock n’ roll entendus à la radio, jazz dans les clubs, ping-pong…) EXTRAITS DE PRESSE Au milieu des années 50, les poètes de la Beat Generation, parmi lesquels Jack Kerouac, William Burroughs et Allen Ginsberg, organisent des soirées poétiques dans la Six Gallery, à San Francisco. C'est à une telle soirée que Bérangère Jannelle se réfère pour mettre en scène une « installationperformance » qui mêle images, vidéos et intervention psalmodiée, criée, chantée, dansée par un acteur-performeur. Allen Ginsberg, ou plutôt Douglas Rand, déclame le poème Howl, qui fustige l'anticommunisme, le néo-évangélisme, l'exclusion des homos, prêche la liberté et la jouissance. On y entend une révolte radicale et lyrique, souvent hallucinée, contre l'Amérique bien-pensante. Avec JeanDamien Ratel (créateur sonore), parfois dans des lumières psychédéliques, ils « mettent le feu » et font redécouvrir la démesure, les jaillissements, la folie d'un poète qui continue à faire rêver. Sylviane Bernard-Gresh – TELERAMA.FR La metteuse en scène Bérangère Jannelle a fait appel au comédien Douglas Rand pour interpréter « Howl », le poème qui révéla Allen Ginsberg. Un spectacle intense en forme de performance, et un bel hommage au poète emblématique de la Beat Generation. LES TROIS COUPS - octobre 2012 OBJET PRINCIPAL DU VOYAGE En décembre 2010 et en septembre 2011, sur invitation de Seydou Boro et Salia Sanou, j’ai animé des ateliers adressés aux danseurs de la formation « Je danse donc je suis » au Centre de Développement Chorégraphique « la Termitière » à Ouagadougou au Burkina Faso. Ces jeunes artistes ont, malgré une situation géopolitique et économique difficile, une énergie, une ouverture d’esprit et une intelligence créative qui m’ont donné envie de partager une expérience artistique. Cette rencontre a donné lieu à une création, intitulée Objet principal du voyage avec quatre danseurs de la formation, deux hommes et deux femmes. J’ai voulu être au plus près de ce que sont ces quatre personnes dans leur imaginaire, leur façon de danser et d’exister sur scène, mais aussi en confrontant mon univers aux leurs et en étant à l’écoute de l’histoire et de la réalité de chacun d’eux. Leur danse se fait dans la nécessité, l’urgence comme si elle était à vif, traversée par une énergie qui parle à la fois de jeunesse et de gravité, de force et de fragilité. J’ai composé avec eux un répertoire gestuel commun en mettant l’accent sur les positions de doigts, l’expressivité des mains et les mouvements de bras. Les gestes tiennent lieu de discours, de langage et nourrissent les danseurs pour incarner une gamme d’états et de présences imprégnés de ce qu’ils sont. Ensemble nous avons cherché une gestuelle qui exprime la contrainte mais d’où peut surgir à tout moment une énergie et un humour imprévisibles. Nous avons construit un territoire d’écoute et d’attention où la danse peut se vivre à la fois comme un ailleurs et un endroit d’affirmation de soi. Je ne recherche pas un exotisme africain, ce qui m’intéresse est de transcrire de façon abstraite à travers l’histoire individuelle et collective de ces quatre interprètes. Une danse qui déborde et traverse l’idée même de frontière. Une danse qui nous rapproche, porte en elle des questions existentielles et expérimente d’autres manières de se lier et de se regarder. Herman Diephuis HERMAN DIEPHUIS Dans mon parcours de danseur, j’ai eu la chance et j’ai choisi de travailler avec des chorégraphes qui ont marqué les trente dernières années de la danse contemporaine en France. Régine Chopinot, Mathilde Monnier, Philippe Decouflé, François Verret et Jérôme Bel… Travailler avec ces différents artistes m’a permis d’être confronté à des esthétiques contrastées et des publics hétéroclites, ce qui a aiguisé et enrichi mon regard. Ces expériences multiples me constituent et m’ont amené à avoir dans mon travail, sans a priori, une approche à la fois conceptuelle et sensible. Les images issues de notre patrimoine culturel et de notre imaginaire collectif constituent le point de départ de mes créations, c’est une source d’inspiration essentielle dans mon écriture chorégraphique. Ces images nourrissent mon imaginaire et m’inspirent pour créer du mouvement, de la présence, de la danse, de la narration et pour trouver du sens. La peinture ancienne, et plus précisément de la Renaissance et Baroque, ont été une source d’inspiration lors de la création de D’après J.-C., Dalila et Samson, par exemple mais aussi en partie de Ciao bella. Dans Julie, entre autres, Paul est mort ? et Ciao bella je m’inspire de la culture populaire et mélange différents supports visuels et musicaux, comme le cinéma, la musique pop, la photo…. Ce qui m’intéresse dans la danse c’est comment l’histoire de chacun se lit dans le corps et de fait s’inscrit dans la mémoire collective. Il me semble que tout le monde a quelque chose à raconter avec son corps et cette narration physique peut être aussi forte et prégnante chez un danseur professionnel que chez un danseur non professionnel. Je ne développe pas une façon de bouger ou un style particulier. Les interprètes avec lesquels je collabore viennent d’univers artistiques très différents, je compose avec leurs qualités de mouvement et la manière de chacun de s’exprimer avec son corps. C’est de cette façon que j’ai travaillé avec Julie Guibert pour Exécutions, avec Mélanie Giffard pour All of me et actuellement avec les quatre interprètes de la nouvelle création Objet principal du voyage. Évidemment, la technicité et la virtuosité m’attirent, mais ce que je recherche c’est que la danse soit toujours liée à un état, une émotion et une réflexion chez l’interprète, dans sa façon de s’approprier et d’incarner la danse. Ma démarche artistique est souvent intimement liée à cette relation à l’image et le regard que je porte sur les arts visuels (la peinture, la photo, la publicité, l’architecture, le cinéma, la sculpture…). Ce qui m’intéresse toujours, c’est la façon dont le corps y est représenté, la présence et les postures et comment à travers la construction de l’image corporelle se lisent les préoccupations de l’homme face à sa condition. L’élément récurrent dans mon travail est le jeu des oppositions : l’humour et le sérieux, le sacré et le profane, la certitude et le doute, la retenue et la démesure, la tension et l’abandon, le mouvement et la suspension et donner à voir toutes ces notions dans l’incarnation. La musique occupe une place importante dans la construction de mes pièces, mes choix sont éclectiques, un mélange de musique classique, pop, rock, jazz et contemporaine, mais toujours nécessaire à l’écriture chorégraphique et à la dramaturgie de la pièce. Ce que je cherche est une confrontation entre le vécu des spectateurs, des personnes avec qui je travaille et mon regard de chorégraphe devant ces images afin de questionner l’évidence des stéréotypes et de jouer avec les codes de lecture. Il y a ce que l’on voit et ce que l’on peut imaginer. EXTRAITS DE PRESSE C’est une histoire de déplacements, dans tous les sens du terme, qui caractérise ce projet : d’abord celui du chorégraphe, parti donner un stage aux étudiants de la Termitière à Ouagadougou. S’il a lui-même dû déplacer toutes ses certitudes au contact de ces jeunes, c’est en immersion dans sa nouvelle création que les danseurs ont pu eux-mêmes faire le voyage vers l’univers singulier du chorégraphe. Résultat ? Objet Principal du Voyage porte les traces des bouleversements qui ont traversé chaque artiste, où chaque petit geste n’est plus anecdotique mais pleinement revendiqué. Le quatuor montre des danseurs capables de donner « Tout de moi » (du nom de la chanson sur laquelle travaillait Herman Diephuis à l’époque), sans revendication communautaire ou folklorique mais au plus profond de l’humain. Avec l’envie d’en découdre, et de se montrer le plus intensément vivant. N. Yokel – LA TERRASSE - mars 2013 Les Heures curieuses, proposées par le Centre chorégraphique national de Tours, sont des petites pépites de découverte et, surtout, d'intimité avec les chorégraphes invités pour des résidences de création (…) L'Heure curieuse de mercredi s'annonce encore très belle. Singulière, par contre, car la création d'Herman Diephuis a déjà été donnée en décembre dernier : c'était à Ouagadougou, au Burkina Faso. La création s'appelle Objet principal du voyage. Elle est dansée par quatre interprètes: deux filles et deux garçons. Cette création, Herman Diephuis la doit à une invitation en 2010 au festival Dialogues du corps au Centre de développement chorégraphique à Ouagadougou: « J'y ai dansé et animé des ateliers. Ce fut un moment très fort, humainement et artistiquement. » De la rencontre avec quatre danseurs, Herman Diephuis a donc écrit « Objet principal du voyage » qui ne parle pas de l'Afrique, de la misère, mais plutôt de « choses universelles, de la jeunesse ». Pour leur Heure curieuse, chorégraphe et danseurs ont envie de « montrer toute la pièce ». Un vrai cadeau. Delphine Coutier LA NOUVELLE REPUBLIQUE février 2013