R egarder vers l`espace - Le Centre Spatial Guyanais

Transcription

R egarder vers l`espace - Le Centre Spatial Guyanais
Développer
Regarder vers l’espace
Des programmes
spatiaux majeurs ont
jalonné et ponctuent
encore l’histoire
de la conquête de
l’espace. Ils ont été
développés au sein
d’organismes publics
que sont les agences
spatiales. À travers
leurs programmes,
ces entités traduisent
la politique spatiale
des états qu’ils
représentent, au
service d’intérêts
civils et militaires,
dans une démarche de
compétitivité mondiale.
L’Espace n’appartient
à personne et son
exploration impose
des projets ambitieux
que bien souvent, seul
un partenariat entre
plusieurs nations
permet de concrétiser.
Aussi de nombreuses
coopérations se
tissent entre les
différentes agences,
mais aussi avec de nouveaux
acteurs privés. Cependant,
de l’ère de la collaboration à
celle de la concurrence, il n’y
a pas eu qu’un seul pas….
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Ces agences très
par Nathalie Pierre & Karol Barthelemy
Dans la plupart des pays, les programmes militaires ont été
les premiers à utiliser les technologies du spatial ; elles ont été
au fur et à mesure capitalisées au bénéfice de programmes
spatiaux civils, avec notamment la construction de satellites
qui permettent d’améliorer
le quotidien ainsi que notre
connaissance du système
solaire.
Signes extérieurs de puissance
Pour démontrer au monde sa puissance
économique et industrielle, rien de tel
pour un gouvernement que d’afficher,
entre autres, une politique forte de
conquête spatiale, qui se concrétise certes
par la capacité de lancement, mais aussi
par le développement et la réalisation
de programmes spatiaux variés, allant
de l’exploration du système solaire aux
télécommunications en passant par
l’observation de la Terre, pour ne citer que
ceux-là. Ce sont les missions premières
des agences spatiales. C’est dans cet
esprit que fut créée en 1958 l’agence
spatiale américaine NASA, National
Aeronautics & Space Administration,
pour concurrencer l’Union Soviétique.
Cette dernière avait créé son agence
spatiale une année auparavant ; elle
transférera ses compétences spatiales
en 1992 aux agences spatiales russe
(Roskosmos) et ukrainienne (NSAU).
La création d’une agence spatiale ne
coïncide pas forcément avec le début
d’un projet spatial pour un état, qui
peut très bien avoir été actif dans ce
domaine auparavant. Agence spatiale
n’est pas non plus synonyme de
capacité de lancement : elle formalise
et conforte, voire justifie aux yeux du
monde, l’engagement fort d’un état
dans le spatial, quelle que soit sa raison
première. Pour exemple, les prémices
spatiales
Agences spatiales dans le monde et accès à l’espace
À ce jour, 47 pays possèdent une agence spatiale. Seulement 11 d’entre eux sont également considérés comme
"État de lancement", c'est-à-dire qu’ils possèdent au moins un lanceur et une base de lancement leur donnant un accès
autonome à l’espace. D’autres pays comme la Suisse, l’Irlande ou le Maroc n’ont pas d’agence à proprement parler mais
consacrent une branche de leur administration aux activités spatiales.
© OVS / Quartararo

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du spatial aux États-Unis remontent à 1915 avec le NACA, National
Advisory Committee for Aeronautics, qui avait un rôle d’entité fédérale
majeure consacrée à la recherche et au développement aéronautiques,
secteur qui était un puissant instrument politique face à l’Union soviétique
notamment. Plus tard, le NACA deviendra le cœur bureaucratique de la
NASA, avant de fermer ses portes en 1958. À la fin des années 50 où tout
semble se jouer entre Soviétiques et Américains, la France est présidée
par le général de Gaulle qui ne cache pas sa volonté de développer sa
capacité nucléaire " en solo ". La recherche scientifique dédiée au spatial
est alors coordonnée par la SEREB (Société pour l’Étude et la Réalisation
d’Engins Balistiques) et le CRS (Comité de Recherches Spatiales). Le
Centre National d’Études Spatiales, CNES, voit le jour en 1961 avec
pour mission première de développer le lanceur Diamant, basé sur la
technologie des missiles balistiques. C’est ainsi que le 26 novembre
1965, Diamant A s’élance du pas de tir d’Hammaguir en Algérie et met
sur orbite Astérix, premier satellite français dont le rôle consiste surtout
à tester les capacités du lanceur. Cet évènement propulse la France au
rang de troisième puissance spatiale.
L’ISS selon l’ESA
« Emblème de la coopération, la Station spatiale internationale nous apprend
comment vivre ou travailler ensemble dans l'espace sur de longues périodes. Elle
est non seulement la réalisation technique la plus audacieuse ou la plus complexe
de l'histoire humaine, mais aussi l'un des exemples les plus réussis de l'histoire
de la coopération entre les cabinets de la planète. L'ISS est conçue pour mener
des activités scientifiques ou technologiques, mais sa plus grande contribution
sera probablement les leçons qu'elle nous apporte en termes de coopération
internationale.»
Jean-Jacques Dordain, directeur général de l’ESA, dans une interview
accordée à Télé Satellite&Numérique le 10 mars 2014.
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
En lançant Diamant depuis
Hammaguir le 26/11/1965,
le CNES a propulsé la France
au rang de 3e puissance
spatiale mondiale. Diamant
emportait Asterix, le premier
satellite artificiel français,
destiné à transmettre au sol
diverses informations sur le
comportement du lanceur.
© NASA, 1998
La coopération spatiale se structure en 1958, après le lancement de Spoutnik-1
par l’Union soviétique le 4 octobre 1957, avec la création du Comité des
Nations Unies pour l’utilisation pacifique de l’espace extra‑atmosphérique
(COPUOS, United Nations Committee on the Peaceful Uses of Outer Space).
La résolution 1472 de l’Assemblée générale des Nations Unies l’officialise
formellement en 1959. De dix-huit états membres depuis sa création, le
COPUOS s’est étoffé jusqu’à soixante-dix sept membres en 2014. Ses missions :
examiner la portée de la coopération internationale dans les utilisations
pacifiques de l'espace, concevoir des programmes à entreprendre dans
ce cadre sous l’égide des Nations Unies afin d'encourager la poursuite des
recherches et la diffusion d'informations sur les questions spatiales, et étudier
les problèmes juridiques soulevés par l'exploration de l'espace.
Les acteurs principaux du début de l’ère du spatial restent l’Union Soviétique
et les États-Unis. De la concurrence féroce, leur relation s’oriente vers la
coopération, essentiellement en raison du changement politique en Russie.
Cela permettra en 1992 aux présidents Bush et Poutine de ratifier un accord
permettant aux astronautes américains d’effectuer des séjours de longue
durée à bord de la station russe Mir, première station spatiale modulaire
mise sur orbite le 19 février 1986 par l’URSS et détruite volontairement le
23 mars 2001.
Le projet de Station spatiale internationale ISS, initié par les États-Unis en
1983 et mené avec la Russie, verra l’arrivée de l’Europe et du Japon pour une
coopération internationale plus forte (voir encadré ci‑dessous).
© SIRPA-ECPA, 1965
Des prémices de la coopération

La station spatiale
internationale ISS – « La
réalisation technique
la plus audacieuse de
l’histoire humaine » selon
Jean-Jacques Dordain.
© NASA
La coopération comme outil de compétitivité technologique
Alors que les relations entre Russie et États-Unis se réchauffent - le
vol Apollo-Soyuz en est l’illustration en 1975 – la même année voit
la naissance de l’Agence spatiale européenne (ESA). Faisant suite à
l’ESRO (European Space Research Organization) et à l’ELDO (European
Launcher Development Organization), tous deux créés en 1958, son rôle
était alors d’harmoniser les programmes spatiaux. Avec un rôle majeur
en recherche et développement, l’ESA est aujourd’hui une " super
agence " qui permet de dédier un budget conséquent aux programmes
spatiaux – 4 775 millions de dollars en 2013 – presqu’à égalité avec
l’agence fédérale de Russie Roskosmos (6 414 millions de dollars en
2013), mais loin derrière les États-Unis, la Nasa disposant d’un budget
de 19 770 millions de dollars en 2013*.
L’ESA, pour accroître son panel de programmes spatiaux, va jouer
pleinement la carte de la coopération, que ce soit avec les acteurs privés
ou les agences d’État. Elle signait notamment un accord en janvier
2014 avec la société californienne Sierra Nevada. Objectif : identifier les
possibilités de collaboration autour du projet de système de transport
orbital Dream Chaser, candidat au développement des systèmes de
transport privés pour assurer la rotation des équipages à bord de la Station
spatiale internationale à partir de 2017.
La NASA (États-Unis), Roskosmos (Russie), la JAXA (Japon) et la CNSA
(Chine) sont autant d’agences spatiales avec lesquelles l’ESA coopère, entre
autres. L’ESA englobe 22 pays d’Europe, ce qui lui permet aussi d’être l’une
des rares agences spatiales au monde à travailler dans presque tous les
domaines du spatial : science spatiale, vols spatiaux habités, exploration,
observation de la Terre, lanceurs, navigation, télécommunications,

technologies et opérations. Parmi les états
membres se trouve bien sûr la France, qui
possède sa propre agence spatiale, le CNES,
dotée d’un budget annuel de 2 015 millions
d’euros* dont près de 40 % sont dédiés à la
contribution à l’ESA ; le reste du budget étant
ventilé sur les lanceurs, la défense, la science
et l’observation de la Terre. Comme les autres
États membres de l’ESA, la France participe,
au prorata de son PNB, aux activités liées à la
science spatiale et à un ensemble commun
de programmes obligatoires ; elle participe
aussi à des programmes facultatifs. C’est par le
CNES que la France participe à l’ESA en tant que
membre contributeur le plus important après
l’Allemagne, dont l’agence spatiale est le DLR
(Deutschen Zentrums für Luft und Raumfahrt) :
la France et l’Allemagne ont respectivement
participé à hauteur de 754,6 M€* et 765,7 M€*,
soit 22,6 % et 22,9 % du budget 2014 de l’ESA.
Le troisième contributeur de l’ESA est l’Italie avec
son agence ASI (Agenzia Spaziale Italiana). Mission Apollo-Soyouz en
1975, première mission de
coopération spatiale entre
l’Union soviétique et les
États‑Unis. L’équipage :
Slayton, Stafford et Brand
(États-Unis en orange) ;
Léonov et Kubasov (Union
soviétique en vert).
* Sources chiffrées : www.esa.int, www.nasa.gov, www.fr.wikipedia.org, www.euroconsult-ec.com
et rapport annuel du CNES, 2011.
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Le mot de l'ESA
Brèves
ILS aligne Angara face à Vega
Un petit tour et
par Blandine Louvel
© Ministère de la Défense Russe
Il s’agit peut-être de la meilleure preuve du succès
de Vega : International Launch Services (ILS) a
spécifiquement désigné le petit lanceur européen
comme l’adversaire de l’Angara 1.2 dont il vient
d’annoncer l’arrivée prochaine [2017] sur le marché
commercial. [Air&Cosmos – le 17/07/2015]
Vol inaugural de l’Angara 1.2 le 9 juillet 2014
[Missionné par la DARPA, l’agence américaine
de recherche pour la défense], Le fabriquant de
satellites SpaceSystems/Loral (SSL) va étudier
l’assemblage robotique, une fois sur orbite, des
satellites de télécommunications géostationnaires
qui seraient trop volumineux pour être lancés
assemblés, en permettant qu’ils soient stockés
par pièces détachées à l’intérieur du lanceur.
[telesatellite.com – le 4/9/2015]
Surveillance spatiale chinoise
La Chine a lancé un centre de surveillance des
débris spatiaux afin de protéger ses vaisseaux
en orbite [au nombre de 129, dont la station
spatiale Tiangong-1]. Ce nouveau centre traquera
et surveillera les objets proches de la Terre et
les débris spatiaux. Il développera des plans
d’intervention d’urgence, prendra des mesures
en cas d’urgence et partagera ses données avec
ses homologues internationaux.
[chine-informations.com – le 9/6/2015]
Une "Terre 2.0" ou presque
La Nasa annonce la découverte [grâce à son
télescope spatial Kepler] d’une exoplanète au
profil très proche de notre Terre, en orbite autour
d’une étoile qui ressemble beaucoup à notre
Soleil. […] Située à 1400 années-lumière dans
la constellation Cygnus, l’étoile Kepler 452 a six
milliards d’années, soit 1,5 de plus que notre Soleil,
elle est 20% plus brillante et son diamètre 10%
pour grand. Mais sa température est similaire.
[Probablement rocheuse, l’exoplanète Kepler452b est pour sa part 60% plus grande que la
Terre.] [L’Express.fr – le 24/07/2015]
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© ESA
Satellites : assemblage orbital
en vue
L’IXV exposé devant le pavillon de l’ESA durant
le 51e Salon du Bourget à Paris.
C’est une vision inédite qui a
accueilli les visiteurs devant le
pavillon de l’Agence spatiale
européenne durant le 51 e
Salon du Bourget à Paris. Un
objet spatial en chair et en os,
ou tout du moins en céramique
et carbone, tout droit revenu
de l’Espace ! L’IXV après avoir
voyagé en orbite a posé " ses
bagages " à Paris et présenté
ses premiers résultats.
L
e 11 février dernier à 10h40 heure locale, s’élançait depuis le CSG le
4e lanceur Vega emportant avec lui le Vaisseau spatial intermédiaire
de l’ESA, IXV. La mission IXV avait un objectif central : développer un
système et un savoir-faire technologique européens pour effectuer
des missions de retour atmosphérique à faibles risques et coûts limités. Les
résultats de ce projet devraient permettre la réalisation de futures missions
ambitieuses de transport spatial. De nombreuses applications sont envisagées :
étages de lanceurs réutilisables, missions de retour planétaire ou encore retours
depuis des stations en orbite.
Le but n’était pas seulement d’acquérir un savoir déjà maîtrisé par d’autres nations
mais aussi d’aller de l’avant et d’être innovant dans ce domaine. L’IXV est ainsi le
premier "corps portant" - comprenez planeur sans ailes - au monde à effectuer
une rentrée atmosphérique à vitesse orbitale. Cela représente une amélioration
des performances par rapport aux capsules tout en conservant leur simplicité et
fiabilité. Il est aussi le premier à être équipé de matériaux composites céramiques,
améliorant leur réutilisation par rapport à d’autres concepts et matériaux.
À l’occasion du 51e Salon du Bourget, les premiers résultats de la mission ont été
présentés. « Il est très difficile de quitter la Terre pour aller dans l’Espace et nous avons
bâti une solide expérience en Europe et à l’ESA (…) preuve en est notre famille de
lanceurs très performante, a déclaré Gaele Winters, Directeur des lanceurs à l’ESA. Mais
revenir sur Terre depuis l’Espace est peut-être encore plus complexe et c’est un domaine
où l’Europe n’a pas beaucoup d’expérience. Nous avons désormais l’IXV et il représente
une étape considérable dans la construction de cette expérience. »
Toute la mission IXV s’est parfaitement déroulée, conformément aux prévisions
établies. Les données du vol ont tout de même permis de relever quelques points
intéressants : les températures extérieures étaient inférieures à celles prises en
© ESA-J. Huart
puis revient !
Et après IXV ?
L’IXV n’a pas encore révélé tous ses secrets ! Il reste encore
bien des informations à analyser mais déjà l’ESA envisage la
suite sous la forme du programme PRIDE, pour Programme for
Reusable In-orbit Demonstrator for Europe. L’objectif principal
de PRIDE sera de définir et de développer un système européen
de transport spatial réutilisable et rentable en se basant sur
l’expérience acquise grâce au programme IXV. La première
phase du projet PRIDE a déjà reçu le soutien de nombreux
États Membres de l’ESA comme la France, l’Italie et l’Espagne.
La forme même du vaisseau PRIDE est encore à l’étude mais
devrait très largement s’inspirer de celle de l’IXV.
Un autre beau et grand projet à suivre donc et qui devrait
aider à propulser toujours plus en avant l’Europe et l’ESA vers
la maîtrise de la rentrée atmosphérique, en ouvrant la voie à
des missions d’exploration toujours plus ambitieuses.
Après son décollage
sur un lanceur VEGA, la
mission IXV s'est déroulée
en 4 grandes phases
avant d'amerrir au milieu
de l'Océan Pacifique et
d'être récupérée par les
équipes de la mission
présentes sur le navire
"Nos Aries".
© ESA-CB PROD, 2015
La phase de descente s’est aussi parfaitement déroulée,
notamment le déploiement des parachutes. Seule la vitesse
enregistrée à l’atterrissage au milieu de l’Océan pacifique était
légèrement plus élevée qu’attendue. Des analyses sont en
cours pour comprendre l’origine de cette différence.
La maîtrise de la mission IXV a été totale depuis son décollage
à son atterrissage, preuve d’un savoir-faire européen déjà bien
existant et unique en matière de retour sur Terre.


IXV remonté des eaux
Un nouveau Directeur Général pour un "espace 4.0"
Johann-Dietrich Wörner est, depuis le 1er juillet dernier, le nouveau Directeur Général
de l’Agence spatial européenne (ESA) pour une durée de quatre ans. Il succède à
Jean-Jacques Dordain, à la tête de l’ESA depuis 2003
et dont la carrière a été jalonnée de nombreuses
réussites exceptionnelles.
Originaire de Kassel en Allemagne, Johann‑Dietrich
Wörner était depuis 2007 le Président du Directoire
du Centre aérospatial allemand (DLR).
En tant que Directeur Général de l’ESA, M. Wörner
entend poursuivre les programmes en cours tout en
préparant le futur de l’Agence, en coopération avec les
États Membres. Cet avenir, qu’il appelle "l’espace 4.0",
est une nouvelle ère dans laquelle il considère que
Johann-Dietrich Wörner, Directeur Général
l’ESA est déjà entrée, où l’espace fait partie intégrante
er
de l’ESA depuis le 1 juillet 2015.
de la vie quotidienne, avec de nouveaux enjeux liés
aux interactions avec la société, à la commercialisation de l’espace, à l’évolution du rôle
de l’industrie et à l’intensification de la coopération avec la Commission européenne.
© ESA. P. Sebirot, 2015
compte lors de la conception du vaisseau tandis que la
consommation de carburant a été plus élevée qu’attendue. Ce
déficit a été compensé par des performances aérodynamiques
meilleures que prévues. Un seul des 300 capteurs embarqués
n’a pas fonctionné sans aucune incidence pour le reste des
opérations.
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