ALLOCUTION D`OUVERTURE Par Jean

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ALLOCUTION D’OUVERTURE
Par Jean-Jacques PARDINI
Professeur de droit public à l’Université du Sud Toulon-Var
Doyen de la Faculté de Droit de Toulon
CDPC JEAN-CLAUDE ESCARRAS UMR-CNRS 7318
C’est pour moi un grand et insigne honneur, mais aussi un véritable
plaisir de dire quelques mots en ouverture de ce beau colloque pluridisciplinaire, dédié à un thème dont tout porte à croire qu’il va donner
lieu à de stimulantes et passionnantes interventions. Je remercie et
félicite les organisateurs de ce colloque placé sous l’égide de l’École
doctorale « Civilisations et Sociétés euro-méditerranéennes et
comparées ». Une fois de plus, le CDPC-JCE et le Laboratoire Babel
nous offrent un beau et riche menu dont les mets devront être dégustés sans modération.
Je ne manque pas aussi de souhaiter, avec ferveur, bienvenue à tous
les intervenants qui, pour certains, ont fait un long voyage afin d’être
présents parmi nous. Je veux qu’ils sachent que je leur en sais un gré
extrême.
Je n’ai que des raisons de me réjouir de cette manifestation de haute
tenue.
Le sujet du colloque est assurément l’une de ces raisons : L’homme,
un animal comme les autres ? Quelle richesse ! Que d’écrits passionnants sur ce thème ! Que de controverses aussi. Et quelle pertinence
d’avoir réuni les représentants de plusieurs disciplines pour réfléchir
sur ce sujet.
J’aurais pu, dans cette allocution, évoquer la pensée des plus grands
philosophes qui ont réfléchi sur ce thème. On le sait, la philosophie
s’est efforcée de déterminer la ou les spécificités de l’être humain par
rapport à son environnement, en axant toute la réflexion sur ce qui différencie l’homme de l’animal, cet « être » qui nous ressemble le plus.
La production philosophique est très dense sur cette question. Aristote, Saint Thomas d’Aquin, Descartes, Montaigne, Condillac, La Mettrie, Rousseau et tant d’autres. Le débat est toujours actuel et est
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L’animal, un homme comme les autres ?
aujourd’hui centré sur la « fin de l’exception humaine », titre de
l’ouvrage de Jean-Marie Schaeffer paru en 2007 chez Gallimard.
J’aurais pu aussi commenter quelques belles citations comme celle
de Sénèque qui, dans ses Epîtres, écrivait : « Par nature, l’homme est
un animal propre et délicat ». Ou celle d’Aristote qui pensait que
l’homme était un animal raisonnable. Ou encore celle de Napoléon
Bonaparte, qui, dans ses Pensées, a pu écrire que « l’homme n’est
qu’un animal plus parfait que les autres et qui raisonne mieux ».
J’aurais pu aussi évoquer la représentation de l’animal dans la
littérature : les fables de La Fontaine bien sûr. Les animaux dénaturés
de Vercors (de son vrai nom Jean Bruller) ou la ferme des animaux de
George Orwell aussi. Citer Croc-blanc, Le chat botté, Moby dick et
pourquoi pas le Livre de la Jungle ou mieux encore, la Métamorphose de Kafka.
J’aurais pu aussi évoquer l’animal dans le cinéma et citer Crin
blanc, L’espion aux pattes de velours, L’ours, Gorilles dans la
Brume, Deux frères ou Le peuple migrateur.
J’aurais pu parler des animaux de compagnie, des animaux de ferme,
des animaux sauvages, des animaux domestiques, des animaux des
champs, des animaux des villes, des animaux des mers ou des abysses,
des animaux des montagnes, des animaux des bois ou du désert.
J’aurais pu aussi, c’était plus attendu, parler de l’animal appréhendé
par le droit… les procès faits jadis aux animaux, l’animal, un bien meuble au sens du droit civil, les droits des animaux, les devoirs de
l’homme envers les animaux… Citer le Martin’Act de 1822, première
loi, adoptée en Angleterre, visant à prévenir toute cruauté envers les
animaux. Réfléchir sur la transition entre l’animal-objet et l’animal
sujet.
J’aurais pu… Mais je pense que tous ces aspects et bien d’autres
seront présents tout au long des deux journées qui nous réunissent
Et puis, je veux dire autre chose.
Je veux dire que l’idée de ce colloque a germé dans l’esprit d’un
homme que je suis particulièrement heureux d’honorer aujourd’hui. Je
veux dire que l’esprit de cet homme est brillant, que ses qualités scientifiques et humaines sont un trésor.
Je veux dire tout l’investissement de cet homme pour ses doctorants
et l’importance qu’il attache à la transmission dans tous les sens du
terme.
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Allocution d’ouverture
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Je veux dire la délicatesse, l’élégance, la culture, l’altruisme qui
caractérisent cet homme.
Je veux dire que je suis fier d’être l’ami de cet homme.
Cher Pierre, ce colloque est le vôtre.
Permettez moi de remercier toutes celles et tous ceux qui, de près
ou de loin, ont fait que ce colloque puisse se tenir. Mes collègues bien
sûr, et particulièrement Valérie Gomez-Bassac pour son dévouement.
Mais aussi nos doctorants Stéphanie Beckerich, Céline Maillafet, Thiam
MBallo, Dyaâ Sfendla, Denise Texeira de Oliveira, Catherine
Tzutzuiano qui, prenant de leur temps sur leur thèse, n’ont pas hésité à
s’investir dans l’organisation de cette belle manifestation.
Je souhaite à toutes et à tous des travaux fructueux.
Je vous remercie.