Laboratoire Inter-Universitaire des Systèmes

Transcription

Laboratoire Inter-Universitaire des Systèmes
Section des Unités de recherche
Rapport du comité d'experts
Unité de recherche :
Laboratoire Inter-Universitaire des Systèmes
Atmosphériques (LISA) – UMR 7583
de l'Université Paris 12 - Créteil
février 2008
Section des Unités de recherche
Rapport du comité d'experts
Unité de recherche :
Laboratoire Inter-Universitaire des Systèmes
Atmosphériques (LISA) – UMR 7583
de l'Université Paris 12 - Créteil
février 2008
Rapport du comité d'experts
L'Unité de recherche :
Nom de l'unité : Laboratoire Inter-Universitaire des Systèmes Atmosphériques
Label demandé : UMR
N° si renouvellement : 7583
Nom du directeur : M. Jean-Marie FLAUD
Université ou école principale :
Université Paris 12 – Créteil
Autres établissements et organismes de rattachement :
Université Paris 7
CNRS
Date(s) de la visite :
12 – 13 février 2008
2
Membres du comité d'évaluation
Président :
Monsieur Didier TANRE, LOA, Université des Sciences et des Techniques de Lille
Experts :
Monsieur Vincent-Herni PEUCH, GAMME- Météo-France, Toulouse
Monsieur François VIAL, LMD, Ecole Polytechnique, ENS, UPMC, Palaiseau – Paris
Madame Martine de MAZIERE, Institut d’Aéronomie Saptiale de Belgique, Bruxelles, Belgique
Monsieur Christian GEORGE, Institut de Recherche sur la Catalyse et l’Environnement, Lyon
Monsieur Pierre DROSSART, Observatoire de Paris
Madame Monique DECHAMBRE, CETP, Université de Versailles-Saint Quentin, CNRS, Vélizy
Expert(s) représentant des comités d’évaluation des personnels
(CNU, CoNRS, CSS INSERM, représentant INRA, INRIA, IRD…..) :
Monsieur Gérard ANCELLET, expert représentant la section 19 du Comité National
Observateurs
Délégué scientifique de l'AERES :
Monsieur Hervé de FERAUDY
Représentant de l'université ou école, établissement principal :
Madame Simone BONNAFOUS, Présidente de l’Université Paris 12
M. Patrice PERRIN, VP du Conseil Scientifique de Paris 7
Représentant(s) des organismes tutelles de l'unité :
Monsieur Patrick MONFRAY, Directeur Scientifique Adjoint du Département MPPU du CNRS
Monsieur Pierre FRIEDLINGSTEIN, Chargé de mission du Département MPPU du CNRS
3
Rapport du comité d'experts
1 z Présentation succincte de l'unité
•
Effectif : 62 permanents dont 45 Chercheurs et Enseignants-Chercheurs
•
Nombre de HDR, nombre de HDR encadrant des thèses : 20 HDRs, dont 12 ont encadré des thèses
•
23 thèses soutenues dont 16 financées comme Allocataires ou Allocataires-Moniteurs, 1 BDI, 3
financements sur contrat ADEME, 1 PICS, 1 bourse IRD, 1 autre (ATER)
•
Nombre de publiants : 41 sur 45 chercheurs et enseignants-chercheurs
2 z Déroulement de l'évaluation
Le Comité de Visite chargé de l’évaluation du LISA s’est réuni les 12-13 Février 2008 à Créteil.
Le bilan scientifique et le projet du Laboratoire ont été présentés par le Directeur du Laboratoire.
Le Comité s’est ensuite scindé en deux pour évaluer en parallèle les deux ensembles thématiques :
•
Pollution oxydante de l’échelle locale a l’échelle continentale, le Cycle de l’aérosol désertique et le
devenir du carbone organique et ses impacts d’une part,
•
Exo/astrobiologie : physicochimie organique d’environnements planétaires, spectroscopie des
Atmosphères, et présentation de l’action transversale POLSAT de l’autre.
Ces thèmes ont été présentés sous la forme de présentations affichées, présentés oralement et ont fait l’objet
d’échanges avec le Comité.
Le Comité a rencontré :
•
Les représentants du Conseil de Laboratoire
•
Des représentants des chercheurs/enseignants-chercheurs
•
Des représentants des ITA/IATOS
•
Des représentants des personnels chercheurs non permanents (doctorants et post-docs)
Ont été ensuite présentés :
•
Le rapport Hygiène – sécurité
•
Le Plan de Formation de l’Unité
Le Comité a enfin rencontré les représentants des Tutelles et le Directeur de l’Unité.
Les conclusions principales ont été présentées par l’ensemble des personnels du Laboratoire.
Le comité de visite pour l’évaluation a apprécié la présentation du bilan, de la politique générale, du
fonctionnement et de la prospective à quatre ans du laboratoire faite en assemblée plénière par le directeur. Il a
également apprécié les discussions devant les présentations affichées dans lesquelles a été impliqués un nombre
important de chercheurs. Le comité félicite le laboratoire pour les efforts importants qui ont été réalisés pour
préparer cet exercice d’évaluation. Il apprécie en particulier que la prospective ait fait l’objet d’un séminaire de
préparation ; il a apprécié que le document d’activités et de prospective lui ait été transmis dans des délais tout à
fait raisonnables.
4
3 z Analyse globale de l’unité, de son évolution et de son
positionnement local, régional et européen
Le Laboratoire Interuniversitaire des Systèmes Atmosphériques (LISA) a une expertise indiscutable sur ses
thématiques scientifiques et les publications produites par le laboratoire sont nombreuses et d’un très bon niveau.
Son activité est reconnue internationalement, nationalement, régionalement et localement. Suivant ses thématiques
scientifiques, il est impliqué dans plusieurs projets spatiaux, il a joué et joue un rôle clé dans de nombreux projets
européens et il a développé des collaborations internationales comme en Afrique par le biais des activités liées à
l’aérosol désertique et, plus récemment, d’AMMA. Quant à son évolution sur les quatre dernières années, le comité de
visite a noté l’augmentation importante du nombre de chercheurs et l’insertion réussie de l’équipe « spectroscopie »
au sein du laboratoire notamment au travers de l’action transverse POLSAT.
Au niveau national, il s’implique dans l’animation de la communauté (participation et responsabilité dans
différentes instances) et par le bais de collaborations, il apporte son expertise à de nombreux laboratoires. Dans ce
cadre, il est possible de citer les collaborations fructueuses avec plusieurs laboratoires de l’IPSL, à savoir le LMD, le
SA, le LSCE, ou en dehors avec le LESIA, le LAMP, le LA, le CNRM ou le LOA.
Au niveau local, le laboratoire est également fortement impliqué dans la vie des universités et dans les
différents conseils qui en assurent le fonctionnement. Le comité de visite a également noté une forte implication dans
les activités pédagogiques, particulièrement pour l’enseignement en master. Il a récemment proposé de développer
un OSU, proposition soutenue par les tutelles. Le projet ne lui ayant pas été fourni au préalable, le comité n’a pas pu
juger de sa logique scientifique mais il encourage le laboratoire à poursuivre ses réflexions avec les partenaires
identifiés. Il attire l’attention du laboratoire sur la nécessité de bien définir le périmètre scientifique dans cette
première phase, à charge pour l’OSU d’élargir ensuite son champ d’activités. Finalement, le comité a également
apprécié que le LISA participe aux réflexions menées dans le cadre de la prospective de l’IPSL s’ouvrant sur de
nouveaux aspects des sciences de l’atmosphère. Il pense que le laboratoire a toute sa place au sein de l’IPSL et qu’il
pourra, par sa présence, renforcer certaines des activités qui ne peuvent pas se développer pleinement sans sa
participation.
Quant à son évolution sur les quatre dernières années, le comité de visite a noté l’augmentation importante du
nombre de chercheurs et l’insertion réussie de l’équipe « spectroscopie » au sein du laboratoire notamment au travers
de l’action transverse POLSAT.
4 z Analyse équipe par équipe et par projet
Le périmètre des équipes du laboratoire a été largement modifié par rapport au contrat précédent, même si
les thématiques s’inscrivent dans la continuité. Le rapport du comité de visite reprend le nouveau découpage proposé
mais a regroupé sous une même section l’examen des activités liées à la pollution ou la capacité oxydante qui ont fait
l’objet des modifications les plus importantes.
Ainsi, l’activité du laboratoire a été analysée par thématique, conformément à la présentation qui en a été
faite au comité de visite.
« Pollution oxydante de l’échelle locale à l’échelle continentale » et « Devenir du carbone organique et ses
impacts »
Durant le contrat quadriennal écoulé, le LISA a abordé avec succès différents aspects liés à la pollution
photochimique, allant de la recherche purement fondamentale à l’application, ou en d’autres termes, a abordé les
problèmes troposphériques, de l’échelle moléculaire à l’échelle continentale.
Le LISA a continué les études en chambre de simulation pour une meilleure description de la réactivité des
composés organiques volatils. Ces aspects expérimentaux ont été complétés par une approche numérique, très
originale, qui a permis de mettre au point une méthodologie solide aboutissant au développement d’un générateur
automatisé de codes chimiques (exhaustif ou réduit) adaptables aux enjeux de la modélisation depuis l’échelle locale
jusqu’à l’échelle planétaire. Il faudra cependant veiller à ce que ces outils fondamentaux trouvent effectivement
leurs applications et soient transférés dans des modélisations tridimensionnelles.
5
Le LISA a également poursuivi différents développements instrumentaux (AMOVOC, SPLAM – dont le
développement devra être poursuivi - ou NitroMAC) avec un souci, pour certains des instruments, d’applicabilité
directe sur le terrain, comme l’ont montré les participations très actives et originales aux campagnes AMMA et
ESCOMPTE (dans le précédent quadriennal). Le LISA a aussi apporté une contribution centrale lors de la phase
d’exploitation de cette campagne ESCOMPTE, menée en région PACA, permettant de concilier les mesures de terrains
et les résultats de modélisation, conséquence d’un rapprochement marqué entre les différentes expertises du
laboratoire.
Le passage à l’outil de modélisation Chimère a été extrêmement bénéfique et désormais le LISA utilise ses
moyens numériques pour des recherches appliquées (dont un bel exemple est la réalisation de scénarii sur la région
PACA) et fondamentales (dont un aspect très innovant est la recherche et la réduction d’incertitudes, y compris sur
les émissions).
Bien qu’étant une activité marginale (en termes de moyens), l’étude de l’impact de la pollution sur le bâti est
une spécificité forte du LISA qui a permis d’obtenir des données originales pour la description de la salissure. Cette
expertise, pratiquement unique en France, est reconnue par le monde industriel et permet au laboratoire de
développer des partenariats européens.
La fin de ce quadriennal a été également l’aboutissement du projet CESAM, chambre de simulation
multiphasique, qui est désormais un instrument national et un élément phare de l’unité. Cet outil va permettre, de
manière unique en France, l’étude de la formation et la chimie des aérosols organiques secondaires.
Le taux de publication sur ces activités est de bonne qualité. En conclusion, le LISA présente sur ces aspects
une forte originalité nationale et internationale.
Dans la prospective, il est proposé de mener l’ensemble des recherches liées à la pollution ou capacité
oxydante à travers deux thèmes, ce qui représente une réorganisation intéressante par rapport à la structure
précédente, pouvant permettre sur certains aspects, des interactions plus fortes et donc un meilleur pilotage de la
recherche. Les thèmes « pollution oxydante de l’échelle locale à l’échelle continentale » et « devenir du carbone
organique et ses impacts » ont une prospective très intéressante, basée sur les forces et spécificités de l’unité.
Toutefois, sur les différentes questions scientifiques proposées, les articulations entre ces deux thèmes sont
insuffisamment décrites. C’est par exemple le cas pour le problème des bilans radicalaires en milieux pollués, des
liens entre mesures de terrain, dépôt sur le bâti et rétroactions possibles de ce dernier sur les sources et puits de
polluants photo-oxydants. Bien que ces thèmes soient tous abordés, ils apparaissent distincts et gagneraient à des
interactions plus marquées.
Par ailleurs, un volet conséquent dans la prospective est lié à une meilleure caractérisation de l’aérosol
organique secondaire (AOS) autour de la chambre CESAM et d’une modélisation O-D explicite voire de mesures sur le
terrain lors de futures campagnes. Néanmoins, les actions d’intégration de ces connaissances nouvelles vers les
modèles 3-D sont tout juste esquissées et gagneront à être renforcées.
Enfin, il paraît souhaitable afin de renforcer le volet « développement instrumental » que des rapprochements
plus marqués aient lieu entre les thèmes « devenir du carbone » et « spectroscopie », afin d’enrichir les mesures in
situ des développements techniques et méthodologiques maîtrisés dans ce dernier thème.
« Cycle de aérosol désertique »
Cette thématique a un affichage clair des objectifs (émissions, transport, dépôt et impacts des aérosols) et les
moyens mis en œuvre (études de processus, observations et développement d’outils de modélisations) sont adaptés
aux problèmes étudiés.
Le comité de visite note que l’approche sur l’aspect quantification des émissions est complète et cohérente:
•
Etude en soufflerie, caractérisation des sols, modèle de soulèvement
•
Développement du modèle Chimère-dust pour l’étude des tendances et de la variabilité, outil
important de la communauté
•
Mesures de terrain dans le cadre de l’expérience AMMA qui a mobilisé une fraction importante de
l’équipe avec pour la première fois, la mise en place de mesures de gradient et de bilan net. Cette
démarche permet d’envisager la validation et l’optimisation du modèle de soulèvement.
6
L’étude sur l’impact radiatif de l’aérosol désertique et/ou de son mélange est passée à un stade supérieur avec
une implication très importante dans les campagnes sur Le Caire et surtout AMMA. Il faut souligner dans le cadre de
cette expérience le développement et la première utilisation de la veine Avirad.
L’approche sur les « dépôts» intègre les deux volets:
•
Le dépôt océanique avec les interactions atmosphère-océan. Des liens ont été créés avec la
communauté de biogéochimie marine, ce que le CE considère comme une excellente chose. Le CE
signale cependant que ce développement indispensable ne pourra être mené à bien qu’avec un
potentiel humain à la hauteur des enjeux
•
Le dépôt continental avec les études des bio-indicateurs qui permettent une valorisation des bases de
données de dépôts nationales et internationales (comme celle du CITEPA). Le retour vers l’analyse du
processus complet « émission-transport-dépôt » reste peut-être à développer.
Le comité de visite soutient les deux grands axes proposés dans la prospective, à savoir:
•
L’analyse de la campagne AMMA et ses différents volets, compte tenu de l’implication importante du
LISA dans la réalisation de cette campagne
•
La préparation du chantier « Méditerranée » : la composante Charmex permettra de travailler sur le
mélange d’aérosols dans un milieu complexe.
Il soutient le développement de la station de mesures sol permettant de documenter les différentes
composantes (propriétés physico-chimiques et dépôt) de l’aérosol. Le développement de cet outil doit être la priorité
du thème en vue du futur chantier Méditerranée. Il reste aussi à finaliser la caractérisation de la veine de
prélèvement AVIRAD, mais le CE ne doute pas de l’achèvement rapide de cette tâche.
Le taux de publication de l’équipe est tout à fait satisfaisant et devrait encore s’accroître avec la valorisation
de l’expérience AMMA.
« Exo/Astro biologie »
Les activités en physico-chimie organique spatiale au LISA sont organisées sur trois axes :
•
Mesures liées à Titan, dans le cadre de la mission Cassini
•
Préparation des missions martiennes
•
Mesures de laboratoire liées aux missions cométaires et préparation à Rosetta.
Sur chacun de ces axes, la spécialisation en chimie du LISA a produit des résultats de premier rang au niveau
international. Les mesures en laboratoire viennent en soutien aux expériences spatiales et contribuent à
l'interprétation des données. L'équipe est impliquée dans plusieurs expériences spatiales grâce à son expertise unique
en France en chromatographie en phase gazeuse (CG) spatialisée. La fourniture de CG pour l'expérience SAM
(NASA/MSL09) en collaboration avec l'IPSL, après Cassini et Rosetta (COSAC) forme un socle expérimental de premier
plan dans le domaine. Le laboratoire a une expertise technique spatiale internationalement reconnue sur cette
thématique, expertise qui se concrétise à travers des collaborations très actives au niveau national avec d'autres
laboratoires (LESIA, SA/IPSL) et les agences spatiales NASA et ESA. Cela se concrétise par un excellent taux de
publication.
En ce qui concerne les synergies internes, il est possible de noter :
•
Pour les observations Cassini/CIRS, la collaboration avec l'équipe « Spectroscopie et Atmosphères»
nouvellement arrivée au LISA
•
Pour les aérosols martiens, le programme en cours de définition avec l'IPSL, et la collaboration avec
l'équipe aérosols désertiques.
Sur le prochain quadriennal, il est clair que les expériences en cours (MSL, Rosetta), vont structurer fortement
le travail de l'équipe. Le comité de visite note que les engagements au niveau d'expériences spatiales et sol sont
effectués avec un soutien en ITA limité, et une charge de travail parfois à la limite des capacités. Il s’agit là d’un
problème récurrent pour l’ensemble des thématiques.
7
« Spectroscopie et Atmosphères»
L’équipe « Spectroscopie et Atmosphères » s’oriente vers la spectroscopie de laboratoire, les analyses
spectrales (intensités, positions, formes de raies) et la modélisation théorique appliquée aux besoins des équipes de
télédétection des atmosphères terrestres et planétaires et aux études astrophysiques.
L’équipe a de nombreuses collaborations au niveau national (création en cours d’un GDR « SpecMo ») et
international avec d’autres équipes de spectroscopie et de télédétection de la composition atmosphérique. Il existe
également des synergies directes avec les équipes exo/astrobiologie (Cassini) et l’action POLSAT au sein même du
LISA.
L’équipe fait preuve d’innovation en ce qui concerne l’instrumentation en laboratoire, ainsi qu’en modélisation
théorique en ayant une activité dans les calculs ab initio. Elle intègre les besoins des expériences d’observations
atmosphériques actuelles et futures, par exemple avec les travaux sur la spectroscopie proche infrarouge sur le
dioxygène déjà entamés et le dioxyde de carbone envisagés dans un futur proche. Enfin, l’équipe a une expertise
unique dans la combinaison des domaines infrarouge et ultraviolet (ozone, formaldéhyde), qui est d’un grand intérêt
pour les mesures satellites.
Ses travaux sont utilisés pour l’analyse des observations satellitaires (MIPAS, Ace/FTS, IASI, Gome 2, Cassini,
Venus Express), en collaboration avec plusieurs laboratoires, le LESIA en planétologie, le GSMA à Reims en
spectroscopie, l’ULB à Bruxelles et le JPL à Pasadena, USA.
Le taux de publication de l’équipe est remarquable (articles, colloques, monographies, organisation de
workshops) et il faut noter que les résultats obtenus sont mis à disposition de la communauté via les banques de
données spectroscopiques (Geisa, Hitran)
Le problème récurrent du manque de soutien en ITA/IATOSS se ressent pour la composante expérimentale de
cette équipe au niveau « ingénieur opticien».
POLSAT
Une activité transverse « POLSAT » sur l’observation de la pollution depuis l’espace vient de se mettre en place
au laboratoire. Le comité de visite estime pertinente cette initiative, qui permet l’alignement effectif de toute une
chaîne d’expertise du LISA sur une thématique de premier plan dans le contexte GMES (Global Monitoring for
Environment and Security).
« Département technique »
Le comité de visite considère que les activités liées à la définition et au développement instrumental, à
l'organisation et la participation aux campagnes de mesures sur le terrain et au développement informatique n’ont pas
été suffisamment mises en évidence et valorisées dans le rapport d'activité, alors que la production scientifique du
LISA montre qu'elle s'appuie fortement sur des mesures in situ ou en laboratoire. Le comité de visite tient à féliciter le
personnel technique, qui plus est en net sous-effectif, pour sa contribution très importante et constructive aux
résultats scientifiques obtenus par le laboratoire.
Dans la nouvelle organisation du LISA, une équipe technique regroupant l'ensemble des Ingénieurs &
Techniciens (IT) est créée, sous la responsabilité d'un ingénieur qui a aussi une fonction de chef de projet. Ce chef
d'équipe aura à la fois un rôle d'animation et de gestion de ressources humaines et financières. Il proposera une
répartition des IT dans les projets du LISA en fonction des besoins.
Le comité de visite estime très pertinente la création de cette équipe technique, y voyant à terme, si le projet
réussit, plusieurs avantages, parmi lesquels :
•
Une meilleure visibilité de l'activité technique et instrumentale du laboratoire
•
Un meilleur recensement des besoins et une meilleure définition des profils de poste demandés aux
tutelles grâce à la présence du chef d'équipe au comité de direction
•
Une meilleure efficacité dans la gestion des personnels avec une vision à moyen et long terme des
activités pour chaque membre de l'équipe
•
Une bonne identification des tâches et des responsabilités de chacun.
8
5 z Analyse de la vie de l'unité
Sur le fonctionnement de l’unité, le comité a noté la satisfaction de l’ensemble du personnel, tous collèges
confondus. Les problèmes mineurs soulevés par les différentes catégories de personnel dans la gestion quotidienne du
laboratoire ont été transmis à la direction qui s’est engagée à y répondre. Les thésitifs sont globalement satisfaits de
leur encadrement, de l’écoute et de l’entraide efficace de l’ensemble des membres du laboratoire à leurs questions.
La gouvernance du laboratoire (conseil, équipe de direction) est satisfaisante et le comité de visite n’a pas
noté de dysfonctionnement. Cette gouvernance permet d’ailleurs une bonne circulation de l’information au sein de
l’unité.
6 z Conclusions
—
—
Points forts :
•
Laboratoire très dynamique avec un personnel très enthousiaste et motivé
•
Expertise unique dans les différents champs thématiques de la chimie des atmosphères
•
Forte implication dans les instances nationales.
Points à améliorer :
Bien que le comité de visite soit conscient des efforts fournis par le LISA dans le domaine, il recommande une
synergie (encore) plus forte entre modélisation, observation et expérimentation.
—
Recommandations :
•
Le comité de visite a noté que le plan de charge du personnel technique est à la limite du
raisonnable et que de nouveaux recrutements sont indispensables pour mener à bien l’ensemble des
projets dans lesquels le laboratoire est engagé. Dans le même esprit, des mètres carrés
supplémentaires sont indispensables à court terme pour maintenir une vie harmonieuse au sein du
laboratoire
•
Le problème du manque en personnel ITA/IATOSS ne pouvant être totalement résolu à court terme,
le comité de visite recommande une mise en priorité des développements instrumentaux
•
Le laboratoire devra veiller à ce que le ré-équilibrage du rapport Enseignant-Chercheurs/ITA-IATOS
demandé aux tutelles puisse perdurer. Le comité de visite souhaite donc que le laboratoire, qui a
déjà beaucoup évolué sur le dernier quadriennal, mène une réflexion sur sa stratégie de
développement
•
L’implémentation d’un « observatoire spectroscopique » sur le toit du LISA, proposée dans la
prospective du Laboratoire, mérite une réflexion plus approfondie afin de prendre en compte le
paysage régional.
9
Réponse conjointe de la Présidente de l’université Paris 12 ‐ Val de Marne et du directeur du Laboratoire Inter‐Universitaire des Systèmes Atmosphériques (LISA) demande d’UMR 75831 au rapport du Comité d’experts de l’AERES Monsieur le Directeur de la section des unités. Nous avons pris connaissance du rapport de comité d’experts de la demande d’UMR : « du Laboratoire Inter‐
Universitaire des Systèmes Atmosphériques (LISA) –UMR 75831 » et sommes d’accord avec les conclusions des experts. Nous avons noté l’avis très positif du comité de visite concernant le très grand dynamisme du laboratoire et des personnels y travaillant, son expertise unique dans les différents champs thématiques de la chimie des atmosphères et sa forte implication sans les instances nationales. Nous prenons par ailleurs en considération la remarque sur la synergie plus forte à développer entre modélisation, observation et expérimentation et la direction de l’université aidera le directeur actuel à aller dans ce sens. Concernant les recommandations : Le sous encadrement en personnel technique. L’université Paris 12 a bien conscience de ce sous encadrement et en fait une priorité de ses demandes dans le cadre de son nouveau projet quadriennal sachant que son sous encadrement en BIATOS est évalué par le ministère (San Remo) à 143. En ce qui concerne le LISA, elle travaillera pour trouver, en interne, des réponses aux situations les plus criantes et s’impliquera dans des discussions avec le CNRS et l’université Paris 7 pour trouver des solutions dans les autres cas. Concernant les mètres carrés. Suite aux déménagements prochains de certaines équipes de la Faculté des Sciences, de nouveaux locaux seront affectés au laboratoire. Cela dit, le véritable développement en terme de surface du LISA passe par la réalisation de la maison de l’environnement (financement obtenu dans le cadre du dernier CPER) qui assurera un gain substantiel en surface au LISA. Concernant la stratégie de développement. Le développement important du LISA de ces dernières années amène effectivement à réfléchir à une stratégie globale de développement au travers d’une politique coordonnée sur les locaux, les moyens humains et les équipements. La direction de l’université mènera cette réflexion au travers de réunions impliquant le directeur du LISA, les responsables du CNRS et de l’université Paris 7 et la direction de l’UFR de Sciences. Dans cette optique, nous soutenons en particulier le projet d’OSU, dans lequel le LISA est moteur. Concernant enfin l’observatoire spectroscopique sur le toit du LISA, la direction de l’université a pris note de la nécessité d’un approfondissement de la réflexion prenant en compte le paysage régional. Nous vous remercions pour la qualité de ce rapport et vous prions d’agréer, Monsieur le Directeur, l’expression de nos salutations les plus cordiales. Simone Bonnafous Jean‐Marie Flaud Présidente de l’Université Paris 12 ‐ Val de Marne
Directeur du LISA 

Documents pareils