Toujours ce rêve de la maison individuelle

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Toujours ce rêve de la maison individuelle
LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ | SAMEDI 7 MARS 2015 | 7
GRENOBLE ET SA RÉGION
ISÈRE | Fioraso redevient députée
GRENOBLE | La société Demeure des Alpes sera présente au Salon de l’immobilier, du 12 au 15 mars à Alpexpo
Le 6 avril à minuit,
Véran sera suppléant
Toujours ce rêve de
la maison individuelle
L
Olivier Véran va retrouver dans un mois son poste de suppléant
de la députée Geneviève Fioraso. Photo Le DL/Archives
L
e départ de la secrétaire
d’État Geneviève Fioraso
du gouvernement, pour des
raisons de santé, soulève
automatiquement la ques­
tion du devenir politique
d’Olivier Véran, son sup­
pléant au sein de l’hémicy­
cle. Ce dernier l’avait en ef­
fet remplacée à l’Assemblée
nationale, à la suite de sa no­
mination.
Une question qui a trouvé
réponse auprès de la divi­
sion presse de l’Assemblée
nationale, qui précise : « En
cas de maladie d’un député,
il n’existe pas de dispositif
comparable à un arrêt de
travail pour un salarié (in­
demnités journalières, etc.),
car il ne s’agit pas d’une acti­
vité professionnelle. Pour
autant, la maladie est prise
en compte dans deux dispo­
sitions concernant le statut
des députés : la première,
pour justifier l’absence en
commission (le règlement ne
permettant qu’un nombre li­
mité d’absences en réunion
de commission sous peine
de retenue sur indemnité
parlementaire), et la secon­
de pour permettre une délé­
gation de vote pour les scru­
tins publics (ordonnance du
7 novembre 1958). »
En clair, Olivier Véran re­
devient simple suppléant, et
Geneviève Fioraso retrouve
son siège de députée, à
moins que la secrétaire
d’État démissionne égale­
ment de son poste de parle­
mentaire, ce qui provoque­
rait une législative partielle
dans la première circons­
cription de l’Isère.
Ce changement se fera
donc officiellement à partir
du lundi 6 avril à minuit. Ce
qui permettra à Olivier Vé­
ran, rapporteur du premier
volet (prévention) de la loi
santé, de le défendre en pre­
mière lecture le 31 mars. « Je
vais continuer à défendre
cette question jusqu’au bout.
Question sur laquelle j’aurai
travaillé durant plus de deux
ans. Et si je suis élu conseiller
départemental, je continue­
rai à la défendre ici en Isè­
re », indiquait hier soir Oli­
vier Véran. Député pour un
mois encore.
Côté bilan, s’il est encore
un peu tôt pour tirer les pre­
miers enseignements, l’Isé­
rois concluait : « Je pense
que je n’ai pas à rougir du
travail que j’ai mené sur le
terrain, à travers les différen­
tes actions que j’ai menées,
aussi en tant que rapporteur
du volet Assurance­maladie
sur le prochain projet de loi
de financement de la Sécuri­
té sociale. Comme on dit :
“J’ai fait le job” ! »
a société Demeure des Al­
pes, spécialisée dans la
réalisation de villas
“moyenne et haut de gam­
me”, à Grenoble (et dans un
rayon de 30 à 40 km autour),
seraprésenteauSalondel’im­
mobilier, du jeudi 12 au di­
manche 15 mars à Alpexpo.
« On travaille en contrat de
construction, une forme juridi­
que protectrice qui permet,
une fois que l’on a défini le
plan, de garantir un prix et un
délai », explique le président
Philippe Robin, qui, dans un
marché historiquement bas,
parle toujours du rêve de la
maisonindividuelle.« Oui,ce­
la reste le rêve des Fran­
çais.Seulement, les gens sont
aujourd’hui un peu frileux fa­
ce à des budgets non négli­
geables. Après, il est toujours
possible de s’éloigner un peu
de Grenoble, jusqu’à 40 km.
Cela dépend des situations,
certaines personnes peuvent
en effet habiter plus loin si leur
travail leur permet. Ainsi, à
Saint­Marcellin, on peut trou­
ver des terrains de 600 à
700 m² à 100000 euros.Mais
plus on se rapproche de Gre­
nobleetpluslesprixgrimpent.
s’est donc réduite ?
« C’est vrai, la tendance est
au petit terrain, entre 400 et
500 m², avec des maisons de
100 à 130 m². La moyenne
chez nous est même de 120 à
150 m².Les surfaces se sont
également réduites avec l’ar­
rivée de nouvelles normes qui
ont fait augmenter les prix. »
que, on peut mettre du beau
carrelage, de belles menuise­
ries.L’aluminium est d’ailleurs
deplusenplusdemandé.Ona
sur les façades un travail en
bichromie, on essaie de jouer
sur les contrastes de cou­
leurs.On agrandit les ouvertu­
res et on joue sur la chromati­
que afin d’avoir des effets vi­
suels qui animent les façades.
On fait moins de maisons en
bois et on a beaucoup plus re­
cours au PVC, à l’alumi­
nium. »
Ü Et quel est le prix
Ü Et on vous demande
des maisons aujourd’hui ?
«Nous proposons des mai­
sons à 1400 euros le m², pour
une fourchette de prix entre
160 000 et 250 000 euros. On a
aussi des maisons à 430000
euros (terrain compris) à
Montbonnot, ou à 300000 ou
250000 euros à St­Marcellin,
tout dépend des prestations. »
aujourd’hui du sur-mesure ?
« Tout à fait, on a un bureau
d’étude intégré, il n’y a aucun
soucipourconcevoirlamaison
comme les clients l’imaginent.
Mais il est important de souli­
gner les nouvelles normes
d’isolation et de chauffage.On
n’a jamais construit de mai­
sons aussi performantes
qu’aujourd’hui, certaines ne
dépensent que 300 euros de
chauffage à l’année. »
Ü La surface des terrains
Ü Avec un budget plus
conséquent, on peut
donc se faire plaisir ?
« Oui, on peut se faire plaisir,
c’est un peu comme pour les
voitures. Aujourd’hui, on peut
équiper sa maison en domoti­
Le Salon de l’immobilier du
Dauphiné Libéré se déroulera
du jeudi 12 au dimanche
15 mars à Alpexpo.
« On a sur les façades un travail en bichromie, on essaie de jouer
sur les contrastes de couleurs », précise Philippe Robin, président
de Demeure des Alpes. Photos DR
LA TRONCHE | Aujourd’hui, une conférence en langue des signes sur le 114, le numéro d’urgence des sourds
« Donner la pleine citoyenneté
à une partie de la population »
À
l’occasion de la conférence
en langue des signes sur le
114, le numéro d’urgence
« pour les personnes avec des
difficultés à entendre ou à par­
ler », aujourd’hui, à l’Associa­
tion des sourds de Grenoble
38, Benoît Mongourdin, mé­
decin des hôpitaux, responsa­
ble du centre national Relais
114 et de l’Unité Rhône­Alpes
d’accueil et de soin pour les
sourds, décrypte le numéro.
Emmanuelle DUFFÉAL
ISÈRE EXPRESS
BOURGOIN­JALLIEU
Conférence d’Yvon Gattaz :
entrée libre sur inscription préalable
Ü Comment est né le 114 ?
Ü Créateur de Radiall, ancien président du CNPF (devenu le
Medef) et président fondateur de l’Association jeunesse et
entreprises, Yvon Gattaz sera à la salle polyvalente de Bourgoin-Jallieu le vendredi 13 mars, de 14 à 16 heures, pour une
conférence-débat consacrée au “Goût d’entreprendre et de
créer”, qui s’adresse en particulier aux jeunes. L’entrée est
libre, mais sur inscriptions préalables sur le site Internet :
www.jeunesse-entreprises.com (rubrique “Événements : inscrivez-vous”).
À Montbonnot­Saint­Martin,
on a des terrains de 400 m² de
l’ordre de 250000 euros. »
Benoît Mongourdin,
médecin des hôpitaux
et responsable du centre
national Relais 114.
Photo Le DL
«Le 114 a ouvert en septem­
bre 2011, à la suite d’une de­
mande ancienne et légitime
des personnes qui ne peuvent
pas téléphoner en cas d’ur­
gence. Il s’agit d’un service
public, porté par le CHU de
Grenoble, qui couvre l’en­
semble du territoire national
RÉGION
EXPRESS
RHÔNE­ALPES
L’épidémie de grippe
continue son reflux
Ü L’épidémie de grippe recule
de semaine en semaine. Le
taux d’incidence est ainsi descendu à 478 cas pour
100 000 habitants en RhôneAlpes au cours de la semaine
du 23février au 1er mars, contre 690 cas pour 100 000 habitants la semaine précédente,
selon le réseau Sentinelles.
Sur le plan national, l’activité
est aussi en très fort recul,
avec un taux d’incidence de
482 cas pour 100 000 habitants.
Le nombre de passages aux
urgences et d’hospitalisations
est en diminution, y compris
chez les personnes âgées de
65 ans et plus, et la mortalité
toutes causes est désormais
en recul.
Près de 2,7millions de personnes auraient été touchées par
la grippe, en sept semaines,
selon Sentinelles, qui note que
l’épidémie est comparable à
celle observée il y a deux ans.
et bientôt les départements et
collectivités d’Outre­mer. Ce
numéro s’inscrit dans la “loi
pour l’égalité des droits et des
chances, la participation et la
citoyenneté des personnes
handicapées” du 11 février
2005.»
Ü À qui s’adresse le service ?
«Les premières personnes vi­
sées par le 114 sont les sourds
profonds de naissance, qui
communiquent d’abord dans
la langue des signes. Ils repré­
sentent 1,2 pour 1000 de la
population française. Mais ce
numéro d’urgence ne s’adres­
se pas qu’à eux. Il concerne
aussi les malentendants, les
devenus sourds, etc. Sur l’en­
semble de cette population,
vraiment en difficulté d’utili­
sation du téléphone, on esti­
me 450 000 personnes direc­
tement touchées par ce servi­
ce.»
Ü Comment ça marche ?
«Partout en France, à toute
heure, que je sois à Rennes où
à Strasbourg, si je suis sourd et
que je vois un accident, par
exemple, je prends mon télé­
phone, j’écris un SMS ou fax
en précisant dans quelle ville
je me trouve et je l’envoie au
114. Celui­ci est reçu par un
des 21 agents de la plateforme
située au CHU de Grenoble.
L’agent répond, lui aussi, par
SMS ou fax en demandant
plusieurs précisions (adresse,
rue, etc.). La communication
se poursuit ainsi. Selon le cas,
l’agent prévient immédiate­
ment les sapeurs­pompiers, la
gendarmerie, la police ou le
Samu de la ville en question.
Ces derniers envoient les se­
cours, tandis que la communi­
cation est maintenue.»
Ü Qu’est-ce que
ça change pour
les sourds ?
«Maintenant, ils sont autono­
mes, citoyens, sujets et acteurs
de ce qui leur arrive […] C’est
vraiment donner la pleine ci­
toyenneté à une partie de la
population qui n’y avait pas
accès jusqu’à présent.»
Recueilli par Gwenaëlle GERNIOUX
Conférence gratuite en langue
des signes, animée par Christian
Coudouret, aujourd’hui, de 15 h
à 18 h, à l’Association des
sourds de Grenoble 38, rue
Nicolas-Boileau, à La Tronche.
Site Web : www.urgence114.fr