Lire l`article paru dans Lorient Mag de novembre 2016
Transcription
Lire l`article paru dans Lorient Mag de novembre 2016
Sports Pratiques sportives La mixité sur tous les terrains Filles et garçons ne sont pas encore égaux face au sport : pour attirer les filles et proposer une offre sportive adaptée, de plus en plus de clubs misent sur la mixité. De la natation au tennis de table, en passant par le football, la mixité est aussi un facteur de cohésion sociale. « Je me suis toujours comparée aux hommes et entraînée avec eux... ça me poussait ! » confiait Laure Manaudou, de passage à Lorient en octobre. L e 17 novembre, les écoles de Lorient participent au Cross de la Solidarité organisé avec l’USEP 56 : « l’objectif est de courir un temps d’engagement et de franchir la ligne d’arrivée avec le sourire », assure Laurent Muguet, directeur de l’USEP 56. Cette année, le thème du cross est l’égalité filles-garçons. C’est justement un enjeu défendu par l’USEP 56 qui intervient auprès des écoles maternelles et élémentaires : « par exemple, pour les sports collectifs, comme le foot, le rugby ou le hand, on mélange filles et garçons, et même les écoles ». Pourquoi ? « Parce qu’il faut casser cette représentation selon laquelle les garçons sont meilleurs que les filles. La mixité, c’est aussi apprendre à accepter l’autre dans sa singularité et sa différence, et ça crée du lien entre garçons et filles ». Une notion qui doit être intégrée dès le plus jeune âge pour faire changer les mentalités. À Lorient Natation, filles et garçons nagent ensemble : « c’est sans doute le sport avec le plus de mixité, explique Jean-Michel Crusson, membre du bureau. Ça crée un équilibre dans le groupe qui est intéressant au niveau des relations humaines et de la cohésion sportive ». Même constat au club subaquatique de Lorient : « idéal pour l’ambiance de club et l’esprit d’équipe » note l’entraîneur Emmanuel Riou. Et les performances suivent : Marine Hervet a battu cet été le record de France junior du 50 mètres bipalmes, lors des championnats du monde. Chez les minimes, Romane Cattaneo a décroché un podium international. Toutefois, toutes les disciplines ne se prêtent pas aussi facilement au mélange des genres. En football, on commence à voir émerger des équipes féminines. « Les filles jouent contre les garçons en jeunes, jusqu’à U13, constate Alain Le Dour, entraîneur. Ensuite, c’est plus compliqué, mais les filles peuvent intégrer les équipes de garçons ». La Ville de Lorient s’est saisie de cet enjeu : elle a signé une convention d’animation avec neuf clubs lorientais pour promouvoir la mixité des pratiques dans les quartiers. Un gars, un fille Parmi les signataires qui s’engagent à intervenir auprès des écoles et des centres sociaux, la section tennis de table du Folclo. « Les filles représentent un tiers de nos effectifs, on est le premier club féminin dans le Morbihan, explique Olivier Toumelin, vice-président. La mixité, c’est notre credo, elle est même présente sur notre logo ». Les filles évoluent sur le même circuit que les garçons pour les matchs par équipe, et le club organise chaque année le tournoi Un gars Une fille. Tennis de table, voile, hand, foot gaélique, roller derby, sports collectifs ou de combat : les femmes ne sont plus cantonnées à la danse et à la gym douce ! Laure Manaudou en convient, elle qui était à Lorient il y a quelques semaines pour rencontrer les jeunes de Lorient Natation dans le cadre d’un partenariat avec les sponsors du club. La nageuse s’est exprimée sur la mixité dans le sport : « On n’est pas le sexe faible ! Pour moi, les filles peuvent très bien faire des performances, autant que les hommes. D’ailleurs, la fédération de natation commence à organiser des relais mixtes. Ce n’est pas encore une discipline olympique, mais c’est très festif. Moi, à l’entraînement, je me suis toujours comparée aux hommes et entraînée avec eux, ça me poussait ! ». ❙◗ Novembre 2016 / n°312 Lorient mag 21