SOL 139 – JUNE16 DEF-LUX-LOW
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SOL 139 – JUNE16 DEF-LUX-LOW
Ne paraît pas en janvier, juillet et août Adresse : Dixit.com / Av. d’Overhem 24 / 1180 Bruxelles Ed. Resp. : Alain de Fooz Av. d’Overhem 24 / 1180 Bruxelles Erkenningsnummer P 204 196 afgiftekantoor 8500 Kortrijk 1, 2de afdeling N° 139 - Juin-Juillet 2016 7 € – MENSUEL Exploitez le potentiel du marketing contextuel !» Timo Elliott, Vice President, Global Innovation Evangelist, SAP Blandine Mazurier Samantha Hoggart TRANSFORMATION LA CONFIANCE, PREMIÈRE ÉTAPE GDPR LE GRAND CHAMBARDEMENT SOFTWARE-DEFINED ... ANYTHING FAST DATA L’A PRÈS BIG DATA 20TH OCTOBER 2016 CLOUD & DATA CENTER FORUM We are proud to announce the first edition of the Cloud & Data Center Forum at Tour & Taxis. This Forum aims to explore the very latest in technologies, a view of the market, its new solutions, trends and innovations, inspiring insights and will highlights the value of Outsourcing Data center, locating, Cloud opportunities investment, hosting and IT infrastructure, and many others. The Cloud & Data Center Forum will bring together industry leaders, innovators, investors, entreprises, infrastructure and technology providers to set new trends, create new leads and that will deliver a rich and innovative programme of conferences and workshops. For more infos, please contact François Vajda - [email protected] - 0473 56 32 08 Caroline Tybergin - [email protected] - 0494 36 49 32 www.cloudforum.be SOMMAIRE N° 139 JUIN-JUILLET 2016 DOSSIER Sofware-Defined SOFTWARE-DEFINED... ANYTHING LE DATA CENTER EN MODE SDDC VERS UN STOCKAGE ENCORE PLUS LOGICIEL OPENSTACK À UN CARREFOUR DE SON ÉVOLUTION STEELCONNECTED LE SD-WAN SELON RIVERBED EXPERIENCE ❱ TECHNO ❱ DATA ASSET GDPR : LE GRAND CHAMBARDEMENT 30 GDRP N’attendez pas : vérifiez si vos politiques et règles de traitement et de protection de données sont conformes à la nouvelle loi. A la clé, d’importants changements. Mieux, donc, vaut anticiper. PRODUCTS K5, SERVICE CLOUD DE TRANSFORMATION 36 CLOUD COMPUTING Avec K5, Fujitsu signe la première plateforme permettant l’intégration harmonieuse d’environnements IT traditionnels aux nouvelles technologies dans le cloud. BEST PRACTICES LA CONFIANCE, 1ÈRE ÉTAPE DE LA TRANSFORMATION ! 44 COLLABORATION Qui dit transformation digitale, dit outils. Ils existent, ils sont même nombreux. Mais suffisent-ils à franchir le cap ? Quid des compétences, des aptitudes au changement ? Quid, aussi, des frustrations, du découragement ? Blandine Mazurier et Samantha Hoggart de HomeMadeCompany prônent un accompagnement concret sur le terrain. CISCO, SUCCESS MACHINE 46 STRATEGY Qu’est-ce qui fait le succès de Cisco ? Une même question à Pol Vanbiervliet, à la tête de la filiale belgo-luxembourgeoise de Cisco pendant dix ans... et à Arnaud Spirlet, son successeur depuis le 1er juin. Quand le passé rencontre le futur. EVENT FAST DATA, L’APRÈS BIG DATA, VU PAR INTERSYSTEMS TOUT REPENSER ! 38 FAST DATA Il ne suffit plus d’enregistrer et de générer de plus en plus de données, il faut les comprendre et les exploiter de plus en plus rapidement. Le temps est l’essence du fast data, autrement dit du big data en version temps réel. 50 SAP FORUM LUXEMBOURG «Disrupt or be disrupted : that’s the question today !» De fait, c’est la question du moment, et pas seulement du premier SAP Forum Luxembourg, qui s’est tenu le 1er juin. Plus de quatre cents participants et la centaine de clients luxembourgeois de SAP. Un formidable succès pour ce premier SAP Forum Luxembourg. JUSQU’OÙ L’INTELLIGENCE ? 58 SOGETI CONFERENCE 2016 Maître-mot : intelligence. On croyait nos systèmes déjà intel-ligents. Erreur ! Elle arrive à peine... Il suffit de voir les appli-cations nées avec Watson d’IBM. Place à l’imagination. BUSINESS ❱ TRENDS CYBERSÉCURITÉ 77% des entreprises «PAS PRÉPARÉES» 77% des entreprises se qualifient de «pas préparées». Seules 23% se disent en mesure de se défendre efficacement contre des incidents de cybersécurité. Cybersécurité : manque évident de préparation. Entre lassitude, pénurie de compétences et manque d’investissements, les entreprises sont manifestement vulnérables. Les incidents se multiplient, notamment dans la grande distribution. Tel est le principal enseignement du rapport 2016 de NTT Com Security sur l’état des menaces dans le monde intitulé Global Threat Intelligence Report ( (analyse des données issues de 24 centres d’opérations de sécurité, 7 centres R&D, 3 500 milliards de logs et 6,2 milliards d’attaques). Il en ressort que, au cours des trois dernières années, en moyenne 77 % des entreprises se qualifient de «pas préparées». Seules 23 % des organisations sont donc en mesure de se défendre efficacement contre des incidents de sécurité majeurs. [4] Soluxions 139 «Nos rapports GTIR et Risk:Value témoignent tous deux d’une certaine inertie des entreprises concernant la prévention et la planification des incidents, souligne Garry Sidaway, VP Security Strategy & Alliances chez NTT Com Security. Ce phénomène très préoccupant trouve sa cause dans de multiples éléments. À commencer par le sentiment de lassitude dans des équipes de sécurité exténuées par une succession de violations majeures, le trop-plein d’informations et les conseils contradictoires. Sans parler de l’extrême rapidité des évolutions technologiques, de la timidité des investissements et du poids croissant des réglementations.» ment attractive, et ce au point d’enregistrer le plus fort taux d’attaques par client. Après des années passées en tête des secteurs les plus touchés dans les précédents rapports GTIR, la finance cède sa place à la grande distribution qui enregistre 22% des interventions sur incidents (contre 12% l’année passée) de NTT Com Security. Parce qu’elles brassent d’importants volumes de données personnelles, dont des informations bancaires, les organisations de ce secteur constituent une cible particulière- En 2015, 17% des interventions de NTT Com Security se sont produites sur des attaques par spear-phishing (+ 2% par rapport à 2014). Basées sur des tactiques sophistiquées d’ingénierie sociale, comme l’utilisation de fausses factures, ces attaques visaient principalement des dirigeants et autres personnels de la fonction comptabilité-finance. Parmi les autres statistiques du GTIR 2016 extraites des interventions sur incidents, il apparaît que les violations de sécurité ont représenté 28% des interventions en 2015, contre 16% en 2014. Un grand nombre d’incidents concernaient des vols de données et de propriété intellectuelle. Les menaces internes ont connu une véritable envolée, passant de seulement 2% en 2014 à 19% en 2015. Elles résultent le plus souvent d’une utilisation abusive des données et ressources informatiques par des salariés ou prestataires externes. WIMBLEDON Watson au filet NEXITY Le bonjour d’Alfred ! TAXIS VERTS Payer par smartphone Le All England Lawn Tennis and Croquet Club, organisateur du tournoi de Wimbledon, va utiliser Watson et le cloud hybride d’IBM pour remonter un maximum de relevés de déplacement sur les 19 courts utilisés pour la compétition comme la vitesse à laquelle la balle passe au-dessus du filet, la distance que les joueurs ont dû parcourir, le lieu de réception et l’endroit où la balle a rebondi... IBM garantit des relevés affichés en moins de 4 secondes sur les smartphones ! Alfred, majordome du bâtiment, s’occupe de tout. Au départ des remontées d’information des systèmes de domotique (éclairages, volets, thermostat, détecteur de fumée...), Alfred informe et relie les habitants d’un même immeuble. Nexity, le promoteur immobilier à l’origine du projet (partenaire technologique : Legrand) a par ailleurs développé une couche de services : publication de petites annonces, demandes et offres de service (baby sitting, arrosage des plantes pendant les vacances...) sur une sorte de réseau social local. Première mondiale ! Taxis Verts, la compagnie de taxis bruxellois, propose à ses clients de payer leur course avec leur smartphone. A l’origine, la technologie de Sign2Pay qui permet aux consommateurs de lier leur carte bancaire classique à des applications digitales afin de réaliser des paiements. Via l’app Splyt, le client définit une autorisation biométrique unique. La vitesse d’écriture, la pression sur l’écran et d’autres données comme l’inclinaison de la signature constituent alors autant de données qui permettent d’authentifier la transaction. JUIN-JUILLET 2016 Visit our website: www.soluxions-magazine.com BIG DATA : les conditions du SUCCÈS Les clés d’une réussite dans le big data : gouvernance structurée, approche stricte dans la mise en œuvre et implication forte des dirigeants. Il y a par ailleurs un lien direct entre l’usage de bonnes pratiques en matière de qualité et de gouvernance des données et la rentabilité des initiatives La rentabilité des projets big data est fortement corrélée au type de poste des personnes qui en ont la charge. Ainsi, les initiatives menées par les COO (Chief Operating Officers) ou les CDO (Chief Digital Officers) ont deux fois plus de chances d’être rentables que celles pilotées par les CIO (Chief Information Officers). Si 52% des participants indiquent que ces derniers sont actuellement en charge des projets big data, l’on observe que cette responsabilité est progressivement transférée aux COO (20%), aux CTO (Chief Technology Officers) et aux CMO (16%). Aussi, pour tirer pleinement profit des Big Data, les organisations doivent : - obtenir l’implication et le soutien de leurs dirigeants. Sans cela, elles ne pourront pas pérenniser cette transformation; - développer l’architecture de données existante en modernisant par la mise en œuvre des nouvelles technologies big data; - créer un cadre de gouvernance des données solide et collaboratif qui ne gênera pas l’agilité opérationnelle, tout en assurant la sécurité et la qualité des données; - cultiver une approche dynamique de leurs données, impliquant à la fois les dirigeants et leurs équipes dès le début du développement, permettant une amélioration continue des solutions big data utilisées. Réalisé par Informatica et Capgemini, le rapport «The Big Data Payoff : Turning Big Data into Business Value» montre de nombreuses organisations ont encore du chemin à faire avant de pouvoir tirer un réel avantage compétitif des données : elles pâtissent souvent de budgets limités, d’une gouvernance mal définie en la matière, ainsi que de problèmes d’intégration qui limitent la valeur de leurs initiatives big data. TOYOTA Manuel... augmenté ! UPS 3D avec SAP PIZZA HUT Pepper pour vous servir ! SEAT Live Store C’est la fin des manuels d’utilisation de véhicule, assure Toyota. Place aux guides interactifs sur smartphone. Concrètement, grâce à la réalité augmentée, l’utilisateur se contente de viser un élément du tableau de bord avec l’appareil photo de son smartphone (même sans connexion internet) pour en connaître la fonction. Le Toyota Interactive guide est pour l’instant disponible pour les Verso et RAV4, il sera bientôt étendu aux Yaris et Auris. UPS utilisera le module de Supply Chain de SAP pour proposer un service d’impression 3D de pièces détachées. Pour le géant de la messagerie, il s’agit de son premier service de production. S’inspirant d’Amazon, UPS estime que l’une des valeurs clés dans le système de production mondiale repose sur la capacité à gérer l’acheminement dans une chaine d’approvisionnement de plus en plus tendue. La création d’objets répond à la logique du flux tendu et de l’absence de gestion des stocks de pièces détachées, particulièrement coûteux. Pizza Hut sera le premier commerce à expérimenter le robot humanoïde Pepper de SoftBank Robotics. La chaine de pizza utilisera le robot (à partir de la fin de l’année 2016) pour prendre les commandes, mais aussi pour recommander certains produits et avancer des offres personnalisées. Le robot peut également faciliter le passage en caisse et le paiement des articles. L’app du robot est couplée à MasterPass, le portefeuille digital de MasterCard. SEAT vient d’ouvrir son premier Live Store à Barcelone. Objectif : instaurer un dialogue (en direct) avec un expert de la marque et une découverte vidéo personnalisée du véhicule de son choix. En clair : pas de vidéo 3D ou d’images de synthèse, mais un dialogue vidéo en direct avec des experts de la marque. Ceuxci peuvent répondre aux questions des potentiels clients et les emmener faire un tour du modèle qu’ils convoitent, en se focalisant sur les équipements et fonctionnalités qui les intéressent. Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 [5] BUSINESS ❱ TRENDS 1 CIO sur 3 relève DIRECTEMENT du CEO Un CIO plus créatif et plus influent, plus axé désormais sur ce qui rapporte de l’argent que sur ce qui en coûte. Selon l’enquête Harvey Nash/KPMG CIO Survey 2016, plus de CIO relèvent directement du CEO (34%), soit une augmentation de 10% par rapport à l’an dernier. Tant mieux ! Les CIO qui relèvent directement du CEO sont aussi... les plus heureux : 87% se disent professionnellement épanouis ! Le CIO se concentre à présent sur les projets IT qui rapportent de l’argent (63%, presque les deux tiers) plutôt que sur ceux qui en font économiser (37%). Il fait sa révolution. Ses priorités changent. L’amélioration de l’efficacité opérationnelle -hier encore sa première tâche par ordre d’importancea perdu 16%. Et la réalisation de performances IT stables a chuté de 27%... Ceci dit, plus créatifs et plus influents, les CIO déclarent toujours être freinés par la plus grande pénurie de compétences technologiques depuis la grande récession d’il y a quasiment dix ans. Près de deux CIO sur trois (65%) affirment que, selon eux, un manque de talent empêchera leur organisation de suivre le rythme du changement, soit une augmentation de 10% en seulement douze mois. Par rapport à l’année dernière, les compétences les plus demandées sont le numérique (+ 21%) et la sécurité (+ 17%). Selon l’enquête, les entreprises sont surtout à la recherche des compétences numériques et stratégiques IT les plus récentes. L’évolution du rôle des CIO est encore plus manifeste dans les entreprises de petite taille. En effet, les CIO sont cinq fois plus susceptibles de consacrer la plus grande partie de leur temps de travail à des projets orientés vers l’extérieur, comme le développement de relations avec des partenaires et l’élaboration de stratégies de croissance, plutôt qu’à des fonctions IT traditionnelles, comme les systèmes et les infrastructures. Pour Anthony Van De Ven, Partner KPMG en Belgique, «nous sommes à l’aube d’une évolution importante dans la quatrième révolution industrielle. Cela se traduit par l’émergence de nouvelles demandes et par l’apparition d’un ‘CIO créatif’, à la fois un stratège technologique et commercial, mais aussi un innovateur en modèles de gestion. Aujourd’hui, ce CIO créatif ne se limite plus à la gestion des affaires courantes, il permet à l’entreprise de créer de la valeur.» Le CIO en Belgique : une position à part [6] 60% 55% 13% 60% des responsables informatiques belges disposent 55% des responsables informatiques belges prévoient 13% des responsables informatiques belges ont perçu de budgets plus élevés des budgets de sous- une augmentation de que l’année passée (la traitance en hausse salaire l’année passée moyenne mondiale (la moyenne mondiale (la moyenne mondiale s’élève à 45%). s’élève à 50%). s’élève à 34%). Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 Visit our website: www.soluxions-magazine.com AVANADE aborde la TRANSFORMATION NUMÉRIQUE via l’ERP Pour Avanade, l’ERP est au coeur de la majorité des projets de transformation digitale. Démonstration. Déjà 11 projets autour de Dynamics AX 7 en cours, dont un en Belgique. Et une première référence en Suisse, dans une entreprise spécialisée dans les pompes industrielles. La filiale belgo-luxembourgeoise d’Avanade va vite, très vite. De fait : le lancement officiel de la version 7 n’a toujours pas été officialisé dans la plupart des pays européens. «Nous voulons êtres les premiers, explique Jan Peeters, Vice-President Country Manager, Avanade Belgium. L’ERP occupe la moitié de nos cent-cinquante collaborateurs. Aujourd’hui, si nous menons la plupart de nos projets à l’international, c’est que nous avons développé un niveau d’expertise exceptionnel. Nous avons été identifiés par Mi- crosoft comme le partenaire PSO (Project & Services Organisations) le plus avancé.» Exemple d’un de ces clients PSO ? QinetiQ Espace Belgique (anciennement connu sous le nom Verhaert Space), intégrateur spécialisé dans l’environnement spatial. Cette entreprise du nord du pays conçoit, construit et exploite des infrastructures de satellites. Ses principaux clients sont l’ESA (European Space Agency) et les grands intégrateurs spatiaux européens tels qu’Astrium, Thales et OHB. Pour Avanade, l’ERP est au coeur de la majorité des projets de transformation digitale. L’ERP permet d’exploiter toute l’information associée à chaque phase de la gestion d’une entreprise : production, gestion financière, opérations commerciales, etc. Au-delà de l’interopérabilité et de la propension d’un ERP à autoriser de nouveaux processus, de nouveaux business, l’entreprise attend une solution et des services en adéquation avec son métier, parfois dans le cloud. Certains ERP s’adaptent mieux que d’autres à ces nouvelles attentes tout en préservant l’aspect structurant qu’on attend d’eux pour rassurer les managers et leur fournir les outils de pilotage opérationnel, décisionnel et de la performance globale. «L’ERP est un socle autour duquel nous allons construire la solution, explique Christophe van den Abeele, MU Business Application Lead Belgium, Avanade. Chez Electro-Test, par exemple, organisme de contrôle agréé pour ses contrôles techniques et ses formations dans le domaine de la sécurité des installations et de l’énergie, nous avons imaginé et déployé une solution mariant AX, mobilité et cloud.» La transformation est partout, dans tous les secteurs. «Dans la finance, constate Jan Peeters, nous prévoyons que, d’ici à 2020, plus de 30% du chiffre d’affaires du secteur bancaire pourraient être menacés par l’émergence d’une nouvelle concurrence et de nouvelles tendances; les sociétés de services financiers doivent donc trouver de nouveaux moyens de fidéliser les clients et de conquérir de nouveaux marchés.» Dans le retail, autre exemple, Avanade Belgium participe au vaste projet de transformation numérique d’un géant européen des produits électroniques de grande consommation au départ de Dynamics AX, CRM et la plate-forme d’engagement client Sitecore. Et Jan Peeters de détailler : «Nous les aidons à reconsidérer leur approche en faisant évoluer leurs efforts sur l’expérience client : alignement des indicateurs de performance sur tous les points de contact client, intégration des données pour générer un profil unifié du client, adoption et réussite dans le domaine de la technologie mobile, la personnalisation, les tests et bien plus encore.» Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 [7] BUSINESS ❱ TRENDS 90% DES ASSUREURS redoutent LA CONCURRENCE des InsurTechs Selon PwC, les assureurs craignent de perdre une partie de leur marché face à l’essor des InsurTechs Près de la moitié (48%) des assureurs craignent que jusqu’à 20% de leur activité pourrait être... perdue. En cause, les InsurTechs, révèle PwC. Cette crainte pousse l’industrie de l’assurance sur le chemin de l’innovation. 68% des entreprises disent ainsi avoir pris des mesures concrètes pour faire face aux défis et opportunités posés par les start-up. «Le risque pour les assureurs est de manquer l’occasion d’offrir aux clients une expérience similaire à celles qu’ils reçoivent de la part des entreprises du retail ou d’acteurs comme les GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon). Alors que les assurances ont un accès inégalé aux données, les technologies offertes par les InsurTechs permettraient de les exploiter de manière plus compétitive», estime Stephen O’Hearn, Global Insurance Leader, PwC. Pour ne pas rater la révolution digitale, PwC avance plusieurs solutions : surveiller les nouvelles tendances et avoir un pied sur des terres d’innovation, nouer des partenariats stratégiques avec les start-up, ouvrir des incubateurs et acheter des InsurTechs; PwC préconise aussi de développer de nouveaux produits assurantiels pour faire face à de nouvelles menaces, comme les cyber-risques par exemple. D’ici là, PwC met en avant deux craintes majeures des assureurs : la pression sur les marges (73%) et la perte de parts de marché (69%). FUJITSU se redéploie au BENELUX. PLUS DE PROACTIVITÉ Aux commandes des activités au Benelux, Yves de Beauregard entend propulser le géant japonais dans une nouvelle dynamique. acquis. Autant nous pouvons nous féliciter de leur fidélité, autant nous devons capitaliser sur cette reconnaissance pour voir plus loin.» «Développer nos compétences hors de notre zone géographique et, en même temps, exploiter davantage les compétences du groupe au bénéfice de nos clients.» Avec une annonce comme K5, Fujitsu veut montrer sa différence. Pour rappel, il s’agit de la première plate-forme de cloud computing permettant la transformation numérique par l’intégration harmonieuse d’environnements IT traditionnels aux nouvelles technologies dans le cloud. Élément clé de la plate-forme numérique professionnelle MetaArc, K5 offre une gamme complète de technologies conçues pour permettre aux entreprises de développer et déployer de nouvelles applications basées dans le cloud -appelées informatique innovante («Fast IT») ou systèmes d’engagement («Systems of Engagement»). En parallèle, K5 permet aux clients d’exploiter la valeur de leurs installations traditionnelles ou «Robust IT», aussi appelées systèmes d’enregistrement («Systems of Record») grâce à une intégration fluide et cohérente à de nouvelles applications cloud. Tel est l’objectif que s’est fixé Yves de Beauregard, à la tête de la filiale Benelux de Fujitsu depuis juin; une mission dans la foulée de son prédécesseur, Jean-François Guerrier, qui a initié cette nouvelle organisation offrant une balance entre les avantages d’une société globale et ceux de la connaissance locale du marché et des clients. La filiale belge, en particulier, a toujours été très active dans les infrastructures, elle est reconnue pour son delivery. «Nous avons réellement un savoir-faire que le groupe nous invite, aujourd’hui, à développer sur les autres marchés. Ma mission consiste en particulier à étendre notre rayonnement.» Il ne s’agit en rien d’un changement stratégique. Mieux vaut parler de révolution culturelle : aller au-devant du marché, précéder les attentes des clients, promouvoir davantage les produits et les services. «Tout en restant fidèles à nos valeurs, nous pouvons développer sensiblement notre zone d’attraction. La réputation de nos produits et services n’est plus à faire. Chez Fujitsu, pas de slideware, pas de pré-annonces. Fujitsu a toujours délivré ce qui était promis. Mais il est temps, maintenant de voir plus loin, sortir de la sphère de nos clients [8] Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 Ce nouvel élan de présence va se traduire par des actions plus soutenues en direction du marché, afin de présenter tout l’arsenal technologique du groupe japonais, renforcer aussi le lien avec les canaux indirects. «Plus présent, plus actif», résume Yves de Beauregard. Dans sa mission, il peut compter sur Marc Payal, Managing Director de Fujitsu Luxembourg, et Bas de Reus Managing Director de Fujitsu Pays-Bas. Visit our website: www.soluxions-magazine.com Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 [9] BUSINESS ❱ TRENDS SERVEURS HPE toujours plus DOMINANTS Dans un marché globalement baissier, HPE renforce encore un peu plus ses positions en Europe. HPE est le seul des principaux fabricants de serveurs à avoir vu ses ventes progresser en volume (+ 0,4%) et en valeur (+ 3,6%). Et d’afficher 35,5% de part de marché en volume en EMEA, contre 33,4% un an plus tôt. Dell, le numéro deux, n’a connu qu’une progression de 0,4 point à 16,9%. Quant à IBM, son poursuivant, il a reculé de 2,4% à 10,2%, du fait de ventes en valeur en baisse de 21,3%... Dans le monde, le classement des constructeurs établi par Gartner est le même. La part de marché de HPE est néanmoins plus réduite (23,8%) et progresse également moins (+ 1,4 point). Dell capte de son côté 17,3% du marché en valeur et IBM 9,7% (- 4,4 points). En volumes, les seuls fabricants à enregistrer des ventes en progression sont les Chinois Huawei (+ 23,6%) et Inspur (+ 19,1%). Les deux entreprises sont respectivement quatrième et cinquième du classement de Gartner en termes de livraisons, avec des parts de marché comprises entre 4 et 4,8%. En revanche, elles n’apparaissent pas encore dans son classement en valeur, à l’inverse de Lenovo... qui n’a pas réalisé un bon trimestre. Ces résultats ont été enregistrés sur un marché globalement baissier en termes de revenus : - 2,3% dans le monde et presque d’autant en EMEA au premier trimestre 2016. Dans le même temps, le nombre de matériels vendus a légèrement progressé de 1,7% à 2,7 millions d’unités. Autrement dit, alors que les volumes progressent, le prix moyen diminue sensiblement par rapport au début 2015... Et la zone EMEA, en particulier, fait pâle figure : ses résultats se situent en dessous de la moyenne mondiale. Les volumes de serveurs commercialisés y ont effet baissé de 1,3% à 547 millions d’unités pour des revenus en baisse de 2,4% à 3,1 milliards USD. Moins de switches et routeurs en Europe Au premier trimestre 2016, les marchés mondiaux des switches (couches ISO 2 et 3) et routeurs ont connu une hausse respective de 1,4% et de 3,3% par rapport à 2015, rapporte IDC. Le marché des switches a surtout été porté par deux régions : l’Asie-Pacifique (hors Japon presque stable à 0,8% de baisse) avec 13,2 % de hausse, et l’Amérique du Nord qui progresse de 3,6 %, dont 4,2% pour les seuls Etats-Unis. Toutes les autres régions déclinent, l’Europe IN FIGURES de l’Ouest en particulier avec un recul de 6,3%. Sur le plan des modèles de switch, l’offre 10 Gbit/s Ethernet (10GE) cède du terrain au profit du 40GE. Rappelons que l’industrie se prépare à l’arrivée de l’offre 25/50/100 GE. IDC s’attend à ce que le 40GE devienne le principal moteur de la croissance des commutateurs Ethernet en 2016. Côté routeurs, IDC note une progression du marché de 3,3%, sans préciser le montant. Une croissance qui émane des fournisseurs de services (+ 4,9%) tandis que les entreprises reculent (1,6%). Un marché à surveiller de près au cours des prochains trimestres alors que les architectures software-defined commencent à s’emparer du WAN, ce qui permet aux gestionnaires de réseau d’entreprise et fournisseurs de service de bénéficier de nouvelles capacités... 23% 93 7% 3 Pour 23% des employés, la possibilité de travailler n’importe où dans l’entreprise est le facteur de créativité le plus important. La liberté de choix est un moyen de mieux exploiter le potentiel créatif. Le Sunway TaihuLight, premier supercalculateur 100% chinois, construit sur base de processeurs développés en Chine par le NRCPCE, affiche une puissance de calcul de 93 pétaflops, selon le référentiel Linpack. Après sept exercices de croissance à deux chiffres, les ventes de smartphones ne devraient pas croître de plus de 7% en volumes en 2016. Leur hausse devrait ensuite se limiter à 5,3% par an jusqu’en 2020. (source : Bloomberg) (source : Gartner) Slack, la plateforme de travail collaboratif, continue de gagner du terrain auprès des entrepreneurs. Moins d’un an après avoir franchi le cap du million d’utilisateurs quotidiens, la plateforme de travail collaboratif revendique désormais 3 millions d’utilisateurs chaque jour. (Source : ARUBA) (source : Slack) [ 10 ] Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 Visit our website: www.soluxions-magazine.com La MOBILITÉ favorise la LOYAUTÉ ! Facteur de productivité, démontre une étude de l’Economist Intelligence Unit, la mobilité favorise aussi la loyauté ! 57% des employés interrogés estiment que la possibilité de travailler en tout lieu et à tout moment est le facteur qui a le plus d’impact sur leur productivité. A 31%, ils estiment que c’est également ce qui influe le plus sur leur satisfaction vis-à-vis de leur employeur. Le travail collaboratif en mobilité est considéré comme le principal vecteur de créativité pour 26% des personnes interrogées. La loyauté est quasi au même niveau pour un tiers d’entre elles. Pour cette étude internationale (9 pays, 1.864 répondants) de l’Economist Intelligence Unit, commandée par Aruba (filiale du groupe HPE), le lien est clairement établi entre les environnements de travail «davantage axés mobilité» et ce que l’étude nomme pudiquement «un meilleur engagement des collaborateurs», en clair, une productivité accrue. Bref, des stratégies mobiles bien conçues et mises en oeuvre permettent d’accroître les performances de l’entreprise. L’enjeu est de taille. Les entreprises considérées par leurs salariés comme des «pionnières» dans la prise en charge des technologies mobiles ont enregistré une augmentation de la productivité de 16%, de 18% pour la créativité, de 23% en termes de satisfaction et même de 21% pour la loyauté de leurs salariés. Selon l’Economist Intelligence Unit, les entreprises qui réussissent leur projet de mobilité sont aujourd’hui les mieux armées pour attirer et fidéliser les salariés les plus brillants. Partout, les employés plébiscitent la possibilité d’accéder rapidement et facilement aux informations de l’entreprise. Et que cette possibilité est le facteur qui, de leur point de vue, influe le plus sur leur productivité. Actuellement, 58% des entreprises autorisent l’accès à leur réseau depuis n’importe quel terminal mobile pour permettre à leurs employés de travailler en tout lieu. Pour 23% des employés, cette possibilité est le facteur de créativité le plus important. 9% 16% 70% 6,2% Selon l’étude Future of Work, seuls 9% des emplois seraient automatisables dans les pays de l’OCDE, à l’inverse de ce que certaines études récentes révèlent. D’ici 2030, dites bonjour au chômage ! 16% d’emplois devraient être remplacés par une intelligence artificielle d’ici là. Seulement 2% des utilisateurs d’iPhone n’ont jamais utilisé Siri. En revanche, 70% des usagers d’Apple ont du mal à s’adresser à ces agents conversationnels. Alors que le marché des baies SAN et NAS recule, celui des appliances de sauvegarde progresse en valeur. EMC et Veritas sont les premiers à en profiter. (source : Ponemon Institute) (source : IDC) (source : Forrester Research) (source : OCDE) Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 [ 11 ] BUSINESS ❱ TRENDS Faites-vous déjà du SOCIAL SELLING ? Retour aux sources sociales du commerce en prenant en compte les nouveaux usages liés aux réseaux sociaux. Le social selling s’impose. La prospection a changé de camp. Ce ne sont plus les commerciaux qui cherchent des leads, mais les acheteurs potentiels qui prospectent par eux-mêmes et qui contactent les vendeurs quand ils ont terminé leur processus d’achat. Aujourd’hui, deux internautes sur trois mènent leurs propres recherches sur le web avant de conclure un achat. Effet indirect : la décision est de plus en plus difficilement influençable par le commercial et le marketeur. A charge pour les commerciaux de s’intégrer dans ce processus. Pour cela, ils doivent faire évoluer leurs méthodes, soigner leur visibilité -ainsi que celle de la marque- sur les réseaux sociaux. En somme, réapprendre à interagir avec les acheteurs potentiels, à développer une relation de confiance, à convaincre des qualités de ce qu’ils vendent et à s’assurer que le produit correspond à ce qu’en attend l’acquéreur. Le social selling implique d’être disponible, à l’écoute du client, devenir un guide dans le processus d’achat. Dans le domaine du luxe, les marques de renom ont adopté le marketing digital pour renforcer l’expérience client, après des années à croire que les outils numériques risquaient plutôt de l’affaiblir. Elles ont fait du social selling une méthode pertinente de rapprochement avec une clientèle particulièrement exigeante quant aux rapports humains au moment de l’achat. Le social selling part de l’idée que le commerce reste fondamentalement le même qu’autrefois -il peut même être considéré comme un retour aux sources de l’échange personnalisé. En revanche, son contexte a entièrement changé. On le voit bien, décrocher son téléphone pour prospecter des clients ne fait plus vraiment recette. Mieux vaut compter sur la multiplication des canaux de diffusion et le développement d’un réseau de qualité. Le pitch commercial traditionnel a vécu. Vendre, aujourd’hui, passe par la création de profils sur les réseaux sociaux, la publication de documents et de vidéos, la rédaction d’articles de blog, le ralliement à des groupes d’intérêts... C’est aujourd’hui le meilleur moyen pour faire connaître son entreprise, sa marque, ses services. C’est ainsi qu’ils s’appuient intelligemment sur la plus vieille technique publicitaire au monde : le bouche-à-oreille, à savoir les avis et les recommandations échangés entre internautes. Social selling : 7 actions à mettre en place 1 Créer des profils qualitatifs, personnalisés, complets sans devenir trop longs et imbuvables. [ 12 ] Soluxions 139 2 Prendre contact avec des prospects sur les réseaux sociaux, instaurer une relation de confiance sur le long terme. JUIN-JUILLET 2016 3 Mettre à jour 4 Optimiser ses profils en témoignant de son activité, en postant ou en relayant des informations. les pages web de la marque ou de l’entreprise sur les réseaux; réaliser du référencement social -une part de plus en plus essentielle du SEO. 5 Soigner la qualité de ses contenus, ainsi que leur pertinence, bref : devenir une référence dans son domaine et le faire savoir autour de soi ; 6 Cibler intelli- 7 Transformer gemment les acheteurs potentiels (un bon message, c’est celui qu’on envoie au bon moment). le virtuel (l’échange digital) en réel (la conclusion de la vente). Visit our website: www.soluxions-magazine.com Satisfaction client EN CHUTE LIBRE ! Déçus par les réponses apportées sur les canaux digitaux, les clients finissent en général pas se tourner vers le centre d’appel. UNISYS devance les attentes DE SES CLIENTS Plus de proactivité pour plus d’interaction avec les clients. Unisys se distingue sur le marché. Une approche pro-active vers le marché. Aujourd’hui, Unisys se singularise en adressant des problématiques spécifiques focalisées sur des domaines particuliers d’une poignée de verticaux. Auprès des pouvoirs publics, il peut s’agir, par exemple, de questions aussi sensibles que la gestion des prisons ou la gestion des migrants; dans le secteur financier, la lutte contre le blanchiment ou la fraude fiscale. l’UE en vue de les aider à mieux protéger leurs frontières et leurs données critiques, en ce compris des services de consulting IT en France, en Estonie et en Belgique. «Dans le seul secteur public, Unisys peut compter sur 4.700 collaborateurs à travers le monde. Une solution déployée ici peut être déclinée dans une autre zone du monde sur base de quelques adaptations, partant que les problématiques rencontrées sont globalement les mêmes. Aujourd’hui, nous collaborons avec les plus grands organismes publics de la planète.» «Nos équipes, tous pays confondus, analysent de façon permanente les sujets sensibles du moment, explique Dimitri Angelou, Executive Leader, Unisys Belgium. Au départ des compétences Business acquises au travers de décennies d’expérience et de réalisation de projets « mission critical», nos experts étant en majorité des spécialistes dans leur secteur d’activité, nous définissons une solution « process », constituée de best practices, de modules logiciels existants et, éventuellement, d’éléments d’infrastructure. A la clé, une solution innovante à la fois complète, versatile et modulaire, qui peut être rapidement mise en œuvre.» Unisys achève sa mue. La société s’est spécialisée dans les défis informatiques et métiers les plus critiques, livrant des solutions intégrées d’avantgarde. Le constructeur de serveurs d’hier est plus versatile, associant ses technologies, dont ses serveurs ClearPath, à d’autres. Quant à Stealth, sa technologie de sécurité maintes fois primée, elle est aujourd’hui à la disposition -notamment- des clients AWS (Amazon) et MS Azure; les entreprises peuvent aisément renforcer leur degré de protection, se conformer aux réglementations et, via micro-segmentation, isoler leurs machines virtuelles de leurs voisines lorsqu’elles opèrent dans le cloud. En l’espace de quelques mois, Unisys s’est repositionné sur ses trois marchés de prédilection : pouvoirs publics, finance et commerce. Sur le plan organisationnel, les frontières géographiques tombent. Place aux cross-géographies. Ce qui a entraîné, courant 2015, une réorganisation des services administratifs -siège à Londres, back-office à Budapest. «En amenant des solutions vers le marché avant même d’être consultés, autrement dit en investissant, nous cherchons à établir une relation plus forte, a déjà pu vérifier Dimitri Angelou. En proposant ce que nous avons imaginé, nous engageons un dialogue qui ne peut être que constructif. Il s’ensuit une plus grande interaction avec les décideurs que si l’on suit le seul principe des appels d’offres. On ne travaille plus en vase clos, mais en symbiose. In fine, tout le monde y gagne.» Quant aux projets menés, ils sont plus spécifiques. Ainsi, les deux contrats emportés en 2015 par la filiale belge portant sur la prestation de services auprès de pays de Satisfaction client en chute libre ! 45% des clients se disent insatisfaits des services accessibles sur internet ou via une app mobile, ont chiffré le BCG (Boston Consulting Group) et Nice Systems, acteur israélien spécialisé dans la capture et l’analyse de données diffusée sur les réseaux téléphoniques. A l’heure de l’omnicanal, le résultat inquiète... Alors que la multiplication des canaux et technologies rend la communication plus facile que jamais, la satisfaction client est en chute face aux services disponibles sur les canaux digitaux. La satisfaction concernant les services clients accessibles sur les sites Internet ou les applications sur mobile a chuté de 10 points en trois ans, passant de 65% en 2013 à 55%. L’explication ? Le fonctionnement en silo des multiples canaux -digitaux et traditionnels. Ainsi, quand le client appelle le centre d’appel, le conseiller n’a aucune information sur la raison de l’appel... 82% des répondants commencent ou finissent leur parcours par le téléphone ! «Aujourd’hui, on peut dire que les canaux digitaux sont primaires tandis que le centre d’appel sert de rebond pour aboutir à la résolution des demandes», estime Benoit Chailloux, Vice Président, West & South Europe de Nice Systems. Aujourd’hui en moyenne, le client d’un service d’assurance utilise plus de cinq canaux pour interagir avec son service client, celui d’une banque de détail, plus de six. Pour proposer le meilleur service client, les entreprises devront optimiser les liens entre les différents canaux. «Faire la jonction entre les différents canaux pour suivre le parcours client est un des enjeux majeurs. Pour suivre le parcours client, il faut capter les données structurées et non structurées, par exemple les conversations téléphoniques (la voix est une donnée non structurée) et les coupler avec l’historique des interactions ou des transactions», détaille Benoit Chailloux. Ayant rapidement investi dans la simplification des systèmes, les banques sont aujourd’hui les plus performantes en termes de services clients digital en «self-service». Elles résolvent 65% des demandes sur leur site web et 57% sur leurs applications mobiles. Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 [ 13 ] BUSINESS ❱ TRENDS ART-IN-THE-OFFICE 2016 Le conteneur SUMO adjugé à un amateur d’art éclairé ! Une oeuvre d’art au départ d’un conteneur ! Le défi a été relevé par l’artiste luxembourgeois SUMO dans le cadre du projet Art-in-the-office, initié par Labgroup et supporté par ALD Automotive. Objectif ? Introduire l’art dans le quotidien des clients de Labgroup en améliorant l’aspect esthétique de ses conteneurs de destruction sécurisée. En tant que projet triennal, Art-in-the-office vise à introduire l’art dans l’environnement de travail par le biais d’objets utilitaires. Lors du vernissage officiel des œuvres de SUMO, jeudi 16 juin 2016, le conteneur peint par SUMO a été vendu aux enchères -l’acheteur n’est autre que Bob Kneip, CEO de Kneip Communications, amateur d’art éclairé. Cette œuvre unique, reproduite sur 50 conteneurs Labgroup mis à disposition des clients dans leurs locaux, est la première d’une série de trois pièces qui seront réalisées dans le cadre du projet. En parallèle, les invités ont découvert les contributions des étudiants du Lycée des Arts et Métiers dans le cadre du concours Art-in-the-Office ainsi que le projet de la gagnante reproduit sur un conteneur Labgroup. Parmi les 16 projets présentés, celui de Charline Diswiscour a été désigné comme vainqueur du concours après délibération du jury composé de l’artiste SUMO, d’un enseignant du LTAM, de Bob Kneip (CEO, Kneip Communication) et de Romain Poulles (CEO, ProGroup). L’édition 2017 d’Art-in-the-office sollicitera de nouveau le talent reconnu de SUMO et ouvrira le concours de création à une autre classe de lycéens; l’année prochaine verra également le projet Art-in-the-office se structurer sous la forme d’une ASBL. «Les étudiants du Lycée des Arts et Métiers ont créé des projets uniques, originaux et variés; chacun a montré son style, commente Bernard Moreau, CEO, Labgroup. Même si un unique projet a remporté le prix, nous pouvons sans hésitation affirmer que chacun des projets méritait des félicitations.» Quant à SUMO, il retient l’originalité de l’approche : «Ce projet m’a permis de créer une œuvre très différente de tout ce que j’ai pu créer précédemment dans ma carrière. Je suis content d’avoir relevé ce défi ainsi que d’avoir pu coacher les jeunes artistes du Lycée des Arts et Métiers qui m’ont rappelé l’époque où j’étais moimême étudiant dans ce même lycée...» Bob Kneip, vainqueur de la vente aux enchères, Bernard Moreau, CEO Labgroup La gestion d’actifs s’enflamme AVEC LES RÉSEAUX SOCIAUX. La proportion des gérants d’investissements actifs sur les médias sociaux s’élève aujourd’hui à 89% (73% hors LinkedIn); elle était de 60% en 2013. Avec l’avènement de l’économie numérique, de nouveaux modèles basés sur l’Internet ont fait leur apparition dans tous les secteurs, modifiant radicalement la manière dont les entreprises fournissent des services à leur clientèle, dont elles interagissent avec leurs clients et les véhicules qu’elles emploient pour commercia[ 14 ] Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 liser leurs produits. Dans le même ordre d’idée, les médias sociaux réinventent les règles d’interactions, ouvrant la voie à de nouveaux canaux de communication permettant aux entreprises de toucher leurs clients, de diffuser des contenus, de promouvoir leurs produits et de surveiller la perception de leurs marques et de leur réputation. «En trois ans, l’utilisation des médias sociaux a énormément évolué dans notre secteur, et les moteurs de ce changement se sont également multipliés, explique Joe Saliba, Deputy Chief Executive Officer, CACEIS. Compte tenu du rythme effréné auquel évoluent les médias sociaux, nous avons choisi de republier notre étude, afin d’y inclure des informations actualisées sur les interactions entre réseaux sociaux et gestion d’actifs.» Depuis la précédente édition, les sociétés de gestion d’actifs en Europe ont comblé une partie significative de leur retard, puisque trois d’entre elles figurent dans le Visit our website: www.soluxions-magazine.com LUXCONNECT prône le multi-tiering dans son DC 1.3 SEEZAM à nouveau indépendante LuxConnect prône le multi-tiering afin d’être très flexible par rapports aux besoins de ses clients. Une première mondiale ! SeeZam S.A., prestataire phare du coffre-fort virtuel au Luxembourg, lance une opération de MBO de ses fondateurs et d’un actionnaire historique. Alors qu’un centre de données ne présente d’habitude qu’un seul niveau TIER, LuxConnect a reçu pour le DC1.3 les certifications TIER II et TIER IV, aussi bien pour le design que pour la construction en elle-même. teklle est la principale caractéristique du quatrième data center de LuxConnect inauguré lundi 13 juin 2016. Le DC1.3 se situe au ICT campus à Bettembourg et comporte deux autres centres de données construits et exploités par LuxConnect. La société opère, de plus, un centre de données à Bissen/ Roost. Les centres de données de LuxConnect hébergent une variété de clients ICT nationaux et internationaux provenant du secteur financier, de l’e-commerce, du gaming, de la sécurité informatique... Avec ses 5.500m2 de surface IT disponibles, le DC1.3 porte la surface IT à un total de 14.700m2. Principal différenciateur, le multi-tiering. Le nouveau centre associe des niveaux de service différents. Ces niveaux de services sont classés en différents TIER selon la certification établie par l’Uptime Institute, organisme spécialisé en top 10 des utilisateurs des médias sociaux, alors qu’il n’y en avait qu’une en 2013. Qui plus est, de sept il y a trois ans de cela, les acteurs européens sont à présent dix à figurer dans le top 25. Si les banques se mettent progressivement à proposer des services de gestion de compte et de paiement via les médias sociaux, les gérants d’actifs n’ont de leur côté pas encore exploité ces plateformes pour la distribution de fonds. matière de certifications de centres de données. Alors qu’un centre de données ne présente d’habitude qu’un seul niveau TIER, LuxConnect a reçu pour le DC1.3 les certifications TIER II et TIER IV, aussi bien pour le design que pour la construction en elle-même. Un data centre TIER IV dispose de composants et circuits de distribution redondants en sorte qu’il n’y a aucun impact IT en cas de panne, tandis qu’un data center TIER II ne présente qu’une redondance partielle. «Pouvoir offrir plusieurs niveaux de tiering au sein d’un même bâtiment permet à LuxConnect d’être très flexible par rapport aux besoins de nos clients, explique Roger Lampach, CEO, LuxConnect. Nous entendons pousser cette flexibilité encore plus loin en proposant également des surfaces en mode Tier III. LuxConnect a lancé le processus de certification; nous espérons être le premier data center au monde recevant des certifications pour trois niveau de TIER différents au sein d’un seul data center !» Seezam sort du giron de Systemat Luxembourg. La société luxembourgeoise, ex-start-up fondée en 2009 et dirigée dès le début par le tandem luxembourgo-belge Pierre Van Wambeke (CEO) et Khamlek Phommaxay (CTO), a retrouvé son autonomie. «L’indépendance de grands groupes nous ouvre des perspectives intéressantes pour l’avenir», commente aujourd’hui Pierre Van Wambeke. En septe ans, le fournisseur de service en ligne de coffre-fort virtuel à destination des entreprises et organisations, pionnier dans son domaine, a littéralement révolutionné l’échange d’informations sensibles. Les trois administrateurs nommés le 27 mai dernier contrôlent aujourd’hui près de 90% du capital. Avec le support unanime des actionnaires minoritaires, ils reprennent la main sur la participation majoritaire de 53% détenue par le groupe belgo-luxembourgeois propriétaire de Systemat. Pour rappel, l’ambition en 2013 -en ouvrant le capital au groupe Systemat BeLuxétait d’industrialiser la solution SeeZam, de faciliter l’expansion géographique et d’optimiser l’ergonomie du produit. «Nous entrons dans une nouvelle phase de la vie de SeeZam qui défie notre expérience, notre agilité et notre pragmatisme, commente Pierre Van Wambeke. Il était donc parfaitement logique, de racheter nos participations initiales afin de pouvoir nous reconcentrer sur notre portefeuille de services et d’offrir une indépendance totale au service du succès de nos clients !» Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 [ 15 ] BUSINESS ❱ TRENDS TERALINK SOLUTIONS : M2M et IoT à fond ! TERALINK Solutions met en avant ses atouts : des accords de roaming exceptionnels, de la flexibilité et de l’agilité. Via TERALINK Solutions, le Luxembourg compte plus de cartes SIM dans des véhicules que dans des smartphones ! On a tous en mémoire l’important contrat signé en 2009 avec le groupe automobile PSA. Aujourd’hui, près de 1,2 million de véhicules sont concernés; les Peugeot et Citroën circulant en Europe sont équipées d’un système de communication mobile autonome. Le constructeur peut ainsi garder le contact avec les véhicules. La remontée d’informations -à la base des diagnostics et autres fonctionnalités à distance- se fait via le réseau mobile de POST Telecom, commercialisé à l’international sous la marque TERALINK Solutions. «En contact avec d’autres acteurs dans le domaine automobile, nous avons été sollicités plus récemment par de grands assureurs, commente Cliff Konsbruck, Directeur de POST Telecom. Pour certaines compagnies, nous délivrerons très prochainement des services de collecte de données sur le comportement routier de l’assuré. L’automatisation de ce suivi -jusqu’ici inexistant- permet de proposer des tarifs au plus près de la réalité des besoins et aide les assureurs à traiter les dossiers plus rapidement et à améliorer leurs ratios d’indemnisation. Au final, c’est l’expérience client qui en ressort améliorée.» Tout en proposant différents services ICT, notamment au départ du cloud entièrement sécurisé de POST Telecom, TERALINK Solutions investit énormément d’énergie et de ressources dans le M2M et l’IoT. Des différents secteurs sensibilisés, l’assurance est aujourd’hui l’un des plus demandeurs. A l’horizon, c’est tout le marché de l’automobile connectée qui est concerné -un marché qui devrait connaître une croissance exponentielle, le cabinet d’études Gartner prévoyant qu’un véhicule sur cinq disposera en 2020 d’une connexion à un réseau sans fil... [ 16 ] Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 Dans son offre de services, TERALINK Solutions ne se limite pas à la connectivité mobile. Pour certains clients, l’entité spécialisée de POST Telecom effectue le traitement et l’analyse des données dans le cadre de solutions end-to-end dont les infrastructures se trouvent toutes hébergées à Luxembourg. «Les compagnies d’assurance réalisent que les solutions analytiques modernes appliquées aux données collectées via les solutions IoT sont une aide inestimable pour améliorer tous les aspects de leurs processus métier et offrir des services additionnels, poursuit Cliff Konsbruck. Que ce soit dans l’automobile, l’assurance, l’industrie, le transport de frêt, les smart cities ou la santé, TERALINK Solutions a identifié différents marchés potentiellement très porteurs. En matière de M2M et d’IoT, il est vrai, le potentiel est énorme. Dans la ville d’Esch, seconde ville du Luxembourg, TERALINK Solutions a travaillé sur un service d’aide au stationnement vers les places réservées aux personnes à mobilité réduite. Grâce à des capteurs autonomes et installés sur la chaussée, une application permet de suivre à distance et en temps réel le taux d’utilisation des parkings et pourra permettre à la ville d’Esch de guider les conducteurs vers les emplacements disponibles. Des munici- palités prévoient également de tester des applications permettant d’optimiser leur consommation en eau. Dans sa démarche, TERALINK Solutions peut compter sur ses partenaires Jasper et Sigfox. Grâce à la plate-forme M2M de Jasper, le groupe POST propose une solution de connectivité par réseau cellulaire gérée clé en main pour les clients de toute industrie verticale, qui peut être facilement configurée pour répondre aux besoins uniques de leurs modèles d’affaires spécifiques. Avec ce type de solutions, il est possible pour le client de superviser en permanence ses objet connectés au réseau et d’analyser leur utilisation. «Dans un marché prometteur et déjà fort disputé, TERALINK Solutions entend se différencier par la couverture du réseau cellulaire qui, grâce aux accords de roaming, est toujours meilleure que la couverture qu’un opérateur seul peut atteindre dans un pays. C’est la couverture que nous pouvons assurer à nos clients grâce à nos accords de roaming qui fait la différence, estime Cliff Konsbruck. Quant à notre modeste taille par rapport aux géants européens, elle constitue un solide atout dès qu’il s’agit de faire preuve d’agilité et de créativité.» A côté de la connectivité par réseau cellulaire, SIGFOX permet à TERALINK Solutions de mettre en avant une connectivité Low Power Wide Range (LPWR). Le réseau est aujourd’hui actif dans 20 pays et enregistre déjà plus de 7 millions d’objets connectés. Après la France, l’Espagne, le Portugal et les Pays-Bas, le Luxembourg est le cinquième pays européen entièrement couvert par le réseau SIGFOX. Partout où le service est disponible, les utilisateurs du réseau de SIGFOX bénéficient d’un contrat de connectivité unique et sans frontières pour déployer leurs solutions à grande échelle ainsi que de l’accès à son écosystème -fabricants de composants et d’objets, développeurs et intégrateurs- pour développer l’offre de solutions connectées sur leurs territoires. Visit our website: www.soluxions-magazine.com Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 [ 17 ] SAS approachable a L’analytique et le déc Le décisionnel (BI) et l’analytique peuvent désormais être utilisés dans toute l’entreprise. Historiquement, la BI et l’analytique ont été l’apanage de quelques experts, assistés par des outils informatiques souvent sophistiqués, lourds à exploiter et pas toujours adaptés aux besoins des collaborateurs business. Avec sa stratégie d’approachable analytics, SAS vise à rendre l’analytique et le décisionnel accessibles au plus grand nombre dans l’entreprise. De tous temps, les responsables en entreprise ont cherché des outils d’aide à la décision. En général, il s’agit de solutions développées et gérées par le département informatique, avec toutes les conséquences que cela implique en termes de lourdeur de développement, de délais d’attente avant d’obtenir les rapports souhaités, voire de goulet d’étranglement sachant que seuls quelques experts étaient capables de générer des rapports. Or, désormais, l’entreprise se doit d’être proactive et agile, de prendre ses décisions toujours plus en temps réel sur base de données les plus récentes possible et de disposer d’outils qui soient mobiles pour décider au meilleur moment et au meilleur endroit. De même, la notion d’empowerment s’impose toujours plus, les utilisateurs étant responsabilisés et appelés à fonder leur décision sur des informations fiables et directement accessibles. Les outils de business intelligence et d’analytique ne sont pas neufs, de même que des datawarehouses et autres datamarts. Cependant, leur mise en place est en général fastidieuse et, partant, coûteuse. «Avec l’arrivée dans les entreprises de la génération Google, force est de constater que tout doit être disponible partout et à tout moment, fait remarquer Hylke Visser, Principal Business Solutions Manager, SAS South-West Europe. De même, le ‘do-it-yourself’ se généralise, les jeunes préférant les applis, faciles à télécharger et à utiliser...» Pourquoi l’approachable analytics ? Trois raisons : A écouter Hylke Visser, trois facteurs principaux expliquent pourquoi l’approachable analytics devient désormais pertinente, tant pour les grandes organisations que les plus petites entreprises. ➊ D’abord, si l’entreprise prenait autrefois ses décisions sur base d’informations du passé, il importe désormais d’analyser aussi le présent ainsi que de travailler de manière prévisionnelle. «Pour fonder la prise de décision, les entreprises regardent souvent dans le rétroviseur à l’aide des outils de BI traditionnels alors qu’on applique maintenant des fonctionnalités d’analytique et de statistique pour avoir une vue plus précise de la situation, estime-t-il. Et d’ajouter que les départements de BI et d’analytique étaient autrefois assez distincts, avec des outils spécifiques. «Il faut aujourd’hui mettre en place une plate-forme intégrée, offrant différentes couches pour le reporting, la business intelligence, les tableaux de bord, les Key Performance Indicators (KPI).» ➋ Deuxième raison qui pousse à l’adoption de l’approachable analytics, le time-to-market, Rendez-Vous Partner analytics cisionnel pour tous autrement dit la nécessité de réduire la durée du processus décisionnel. «L’entreprise veut pouvoir commencer à élaborer une réponse au moment même où la question se pose et non devoir se lancer dans un processus complexe et fastidieux.» ➌ Troisième explication au succès grandissant de l’approchable analytics : les coûts liés à la mise en place des outils. Un nombre croissant d’utilisateurs -surtout jeunes- recherchent des solutions rapidement disponibles et facilement accessibles, par exemple sur des appareils mobiles -c’est la génération du Youtube et de Google, mais aussi du BYOD (Bring Your Own Device). Une réponse en couches «Désormais, le défi consiste à pouvoir proposer une plateforme analytique in-memory intégrée, capable de combiner le monde traditionnel de la BI et des fonctions prédictives et descriptives, avance Hylke Visser. Une plate-forme capable d’offrir davantage d’autonomie et une gouvernance de données solide dans les trois couches de la solution.» La couche de base est l’outil de BI traditionnel qui permet aux utilisateurs, tant internes qu’externes à l’organisation, de traiter des informations sur le passé. C’est le cas notamment des tableaux de bord, des KPI et des graphiques. Ces informations sont accessibles au départ de navigateurs web et d’applis natives tournant sur des appareils mobiles, tout en interagissant avec les outils de productivité de bureau. La seconde couche est celle de self-service et permet de réagir rapidement aux nouvelles demandes des utilisateurs et de répondre à leurs attentes; une couche qui peut être affinée par l’utilisateur lui-même, sans devoir forcément passer par les départements informatique ou de BI. La troisième couche concerne la découverte de données. Par le biais d’une interface utilisateur conviviale et interactive, l’utilisateur peut explorer les données et trouver de nouvelles approches et angles d’analyse. A ce niveau, des méthodes statistiques et de visualisation comme les diagrammes de Sankey et/ou les arbres de décision peuvent être mises en œuvre pour mieux comprendre les données et continuer à explorer les résultats obtenus par les statistiques. Enfin, ajoutée plus récemment, la couche de modélisation analytique, comme par exemple le clustering ou encore le forecasting et les analyses de scénarios, permet de faire des prévisions ad-hpc sir les données affin d’offrir de donner de nouvelles perspectives en termes de prise de décision. A chaque couche correspond un type d’utilisateur spécifique : l’employé pour le reporting, l’utilisateur business pour la BI en self-service, l’analyste métier pour le data discovery et le data scientist pour la modélisation de données. Projet innovant «En général, un projet d’approachable analytics ne se substitue pas à une solution d’analytique ou de décisionnel, mais vise à enrichir les données existantes avec des sources non-traditionnelles pour aider à trouver de nouvelles approches et de voir les données sous un autre angle, plus original», considère Hylke Visser. Cela dit, certaines organisations voient dans cette approche le prolongement de leurs initiatives existantes en décisionnel et reporting. Ouverture Si, au départ, l’approachable analytics a été conçue pour les grandes organisations, SAS a réduit récemment le seuil d’accès à la technologie, privilégiant une tarification plus adaptée et facturée mensuellement. «Nous permettons ainsi aux départements, notamment les ressources humaines, d’expérimenter également la technologie», insiste encore Hylke Visser. Quant au retour sur investissement d’un tel projet, il est toujours complexe de mesurer le ROI. Il n’empêche : les entreprises se doivent désormais de prendre des décisions rapides et fondées sur un maximum d’informations -un défi à l’heure des big data- pour s’assurer d’être compétitives. Sans oublier que les data scientists et autres experts en analytique sont rares (donc coûteux) et qu’il est, dès lors, impérieux de mettre ces outils à la disposition d’un maximum de collaborateurs de terrain. «Chez SAS, il y a aussi de la place pour les citizen data scientists !», conclut Hylke Visser. Par ailleurs, Hylke Visser insiste sur la nécessité de faire percoler l’approachable analytics à tous les niveaux de l’organisation, et de ne pas se limiter au département d’innovation, tout en mettant en place une approche agile. Une autre clé du succès est «think big, start small et scale quickly (… and don’t be afraid to fail», lance Hylke Visser, qui rappelle que beaucoup de personnes sous-estiment les bénéfices de la visualisation et du data discovery. «Parfois, un atelier de visualisation de quelques heures seulement peut constituer la clé du succès.» De plus, des techniques comme le cloud deployment dans un tel projet peuvent permettre de limiter les coûts et de démarrer plus rapidement. «Il suffit d’une trentaine de minutes pour mettre un place un premier projet», affirme-t-il, avant de rappeler que les services professionnels de SAS peuvent contribuer à la réussite du projet. SAS Institute sàrl 204, Route d’Arlon L-8010 Strassen +352 26 11 84 www.sas.com/belux BUSINESS ❱ DOSSIER : Sofware-Defined SOFTWARE-DEFINED... ANYTHING > Tout devient Software-defined. Une vraie révolution est en marche. Il est temps d’en profiter. Dossier réalisé par Jean-Claude Quintart Marc Husquinet Alain de Fooz SDA pour Software-defined Anything. L’appellation -signée Gartner- peut faire sourire. N’empêche, elle illustre bien le concept où tout est défini par le logiciel et qui rassemble de nombreux standards, comme OpenStack, OpenFlow ou encore Open Rack. A la base, une même vision : faciliter l’interopérabilité des infrastructures IT et pas seulement au niveau des réseaux, mais à tous les niveaux : stockage, plateformes, applications, etc. Aujourd’hui, dans chaque grand domaine, chaque fournisseur défend son pré-carré. Ainsi dans le SDN (Software-defined Networking) : une approche basée sur la capacité de modifier par programme le comportement des équipements réseau. Mais ces acteurs, pour ne pas s’affranchir de leur valeur ajoutée, travaillent essentiellement sur des solutions propriétaires... alors que l’objectif initialement annoncé était bien de simplifier la gestion des réseaux dans les data centers en centralisant l’intelligence historiquement embarquée dans les équipements physiques avec des standards ouverts pour plus d’interopérabilité entre les équipements. [ 20 ] Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 Il est bien compréhensible et légitime, pour des raisons financières, que les acteurs du SDN, du SDDC (Software-defined Datacenter), SDS (Software-defined Storage) et du SDI (Software-defined Infrastructure) essaient de maintenir leur leadership dans leurs domaines respectifs. En effet, ces mêmes fournisseurs ne souhaitent pas forcément se conformer aux normes et aux standards, même si ces derniers sont fortement bénéfiques pour les entreprises. Alors un SDA pour favoriser l’automatisation, l’interopérabilité et la configuration de toute la famille des «software-defined», pourquoi pas ? Visit our website: www.soluxions-magazine.com L’exemple du Software-defined Storage... ou comment passer d’une infrastructure à un service En finir avec ces baies de disques en silos, difficiles à mettre en œuvre et où les espaces non utilisés ne peuvent pas être récupérés au profit d’une nouvelle application. Ce moyen s’appelle le Software-defined Storage, une offre logicielle qui met tous les espaces de stockage physiques dans un pot commun. Il n’y a plus rien à configurer. La solution s’occupe de trouver de la place pour les applications et, selon le cas, permet même aux baies de stockage de supporter des fonctions inédites, comme le big data. Avec une solution de SDS, on ne tricote plus physiquement un réseau de stockage pour le dédier à une application. Lorsqu’une nouvelle application doit être déployée, l’administrateur se contente de définir pour elle, dans la console d’administration unique de la solution, des règles de provisioning, de qualité de service et de protection des données. Le SDS abstrait le matériel. Qu’importe la marque de tel tiroir disque ou de telle baie présente dans le data center, tous sont regroupés dans un pool de stockage uniforme et présentent aux serveurs des volumes virtuels génériques. Hier, lorsqu’une application utilisait deux baies d’origine différente, il n’y avait pas de communication entre les différentes équipes d’administration et le projet était ralenti par des coordinations incessantes entre leurs hiérarchies. Désormais, une seule équipe gère l’ensemble du stockage. L’infrastructure de stockage se transforme en service de stockage, via un portail qui présente un catalogue de services autour du stockage. Dans la solution ViPR d’EMC, par exemple, on crée des règles qui forment des processus automatisés accessibles aux métiers. Il n’est, dès lors, plus nécessaire de mobiliser les équipes informatiques pour qu’elles exécutent les requêtes des métiers. Les techniciens ne font plus qu’un travail d’orchestration. De plus, ViPR fournit nativement des interfaces pour connecter les frameworks applicatifs, comme Hadoop, ou de cloud, comme OpenStack. Peu importe qu’un contrôleur de stockage tombe en panne : la solution bascule automatiquement sur d’autre ressources disponibles, exactement comme le fait un hyperviseur capable de transférer à chaud un serveur virtuel d’un serveur physique défaillant à un autre, pleinement opérationnel. Par conséquent, les utilisateurs ne seront plus jamais gênés par la panne de la baie de stockage dédiée à leur application. Au lieu de connaître une situation de crise dans laquelle il faut remettre en production une application en moins de deux heures, le système ne s’arrête pas et produit juste une alerte pour que l’informatique sache que tel tiroir de disques est à remplacer. De plus, une solution telle que ViPR dispose de plug-ins, comme vRealize Operations, qui remontent des métriques individuelles, capables de présenter à l’informatique tous les points de ralentissement sur lesquels opérer pour améliorer l’expérience utilisateur. La fonction d’abstraction d’une solution de SDS banalise les matériels de stockage. Auparavant, l’entreprise se sentait obligée de remplacer une baie de disques ou d’augmenter sa capacité en se fournissant toujours chez le même vendeur, de peur d’avoir à redéfinir toutes les règles de stockage si elle partait à la concurrence. Résultat : l’entreprise n’avait plus la maîtrise des coûts, le prix de la seule solution possible étant défini par le fournisseur. Aujourd’hui, c’en est fini : l’entreprise peut mélanger les marques de matériels de stockage à l’envi. Mieux : elle peut choisir du matériel générique au moindre coût. Par exemple, récupérer les ressources de stockage déjà en place (baies, tiroir de disques, etc.) pour les inclure dans le pool de stockage du SDS. 22 Le data center en mode SDDC 24 Vers un stockage encore plus logiciel 26 OpenStack à un carrefour de son évolution 28 SteelConnected : le SD-WAN selon Riverbed Cela signifie encore qu’augmenter la capacité revient à ajouter des ressources de stockage. Et donc ne plus se suréquiper dès le départ pour prévenir tout risque de débordement pour les trois à cinq années suivantes. A la clé, évidement, de sensibles économies. Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 [ 21 ] BUSINESS ❱ DOSSIER : Sofware-Defined LE DATA CENTER EN MODE SDDC > Meilleure prestation et accélération des services, simplification et réduction des coûts. C’est là, à portée de main. Pour le moment, le moyen le plus simple et le plus rapide de bénéficier des fonctionnalités d’un SDDC (Software-defined Data Center) consiste à déployer une solution d’infrastructure convergée, tout en prêtant une attention toute particulière à la gestion et à la prise en charge des API, notent Cisco et NetApp -à l’origine de la solution Flexpod. Tous les composants de l’infrastructure disposent des fonctionnalités sousjacentes nécessaires. Cisco UCS prend en charge des profils de service qui simplifient le déploiement et le déplacement des charges de travail des applications; UCS prend également en charge une vaste gamme d’hyperviseurs, ce qui permet d’assurer efficacement l’indépendance vis-à-vis de leurs fournisseurs. L’objectif d’un SDDC, expliquent les deux partenaires, est d’accélérer la prestation de services pour les utilisateurs et les propriétaires d’applications, de réduire les coûts et de simplifier l’environnement. Pour y parvenir, il faut aller bien plus loin que les tâches de provisionnement basiques; être en mesure de fournir rapidement des services intégrés à toute l’infrastructure. Les ressources de calcul, de réseau et de stockage doivent être définies et gérées au niveau du logiciel pour créer un data center totalement automatisé, axé sur les applications et qui respecte les règles en vigueur. [ 22 ] Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 Pour faire simple, un SDDC a besoin de deux fonctionnalités indispensables : simplicité de gestion (possibilité de personnaliser la gestion via des API et capacité d’utiliser les outils de son choix) et simplicité de programmation (les applications doivent pouvoir provisionner et accéder aux services directement depuis l’infrastructure IT si nécessaire). Il s’agit donc de préserver une certaine homogénéité dans toute l’infrastructure. Si l’on considère les ressources de calcul, il est facile de conclure que la virtualisation des serveurs et des postes de travail suffit à satisfaire les exigences de calcul d’un SDDC. Mais ce n’est pas le cas. Les environnements virtualisés présentent presque toujours des défis matériels associés à divers éléments, comme la version du BIOS, le micrologiciel et le jeu d’instruction du processeur. Les incompatibilités peuvent engendrer des contraintes ou des complications. De plus, une partie, si ce n’est la majeure partie des data centers, combine toujours des serveurs virtualisés et des serveurs sans système d’exploitation. Idéalement, un SDDC peut gérer des serveurs sans système d’exploitation avec la même dextérité que des serveurs virtuels et peut prendre en charge toutes les charges de travail de manière similaire. Le rôle majeur de Cisco UCS consiste à fournir des profils de service qui fonc- tionnent au niveau de la couche physique et qui peuvent travailler de concert avec l’infrastructure virtuelle en place. Les profils de service garantissent la bonne configuration de l’environnement de serveurs sous-jacent pour tout ce qui est exécuté sur le serveur, qu’il s’agisse d’un seul hyperviseur, de plusieurs hyperviseurs ou d’une installation sans système d’exploitation. A considérer aussi, la multiplicité des hyperviseurs. Cisco développe les fonctionnalités d’UCS et le logiciel UCS Manager pour favoriser la flexibilité et la facilité de gestion, tout en suivant la tendance du Software-defined. Toutes les API de l’environnement sont exposées et UCS fonctionne avec tous les hyperviseurs (VMware, Microsoft, Oracle, Citrix et Red Hat). La gestion UCS peut évoluer verticalement pour gérer plus de 10 000 serveurs (via UCS Central). Côté réseaux, les principales exigences relatives au réseau d’un SDDC sont la prise en charge multiprotocole et la programmation et gestion ouverte. Cela consiste principalement à prendre en charge les divers protocoles SAN et NAS qu’un data center peut exiger, qu’il s’agisse d’un SDDC ou d’un autre type de data center. On compte notamment Fibre Channel et/ou Fibre Channel over Ethernet (FCoE) pour la prise en charge du protocole SAN, ainsi que les réseaux IP pour prendre Visit our website: www.soluxions-magazine.com en charge les protocoles iSCSI et NAS, comme NFS et CIFS. Un seul câble suffit entre les serveurs et le stockage pour prendre en charge n’importe quel protocole NAS ou SAN. Bref, on câble une fois, puis on utilise le logiciel pour définir le trafic qui transite par ce câble. Par conséquent, l’infrastructure peut répondre à toutes les exigences sans aucune modification physique. La programmation et la gestion doivent être ouvertes -une évidence pour tout composant qui se veut «Software-defined». Dans ce domaine, Cisco a développé ONE (Open Network Environment), qui permet d’utiliser l’infrastructure réseau existante tout en ajoutant des services et de nouvelles technologies pour tirer parti de nouvelles opportunités. ONE intègre parfaitement les services et l’infrastructure réseau sous-jacente aux environnements applicatifs afin d’assurer la communication entre les applications et l’infrastructure et de permettre à cette dernière de mieux répondre aux demandes des applications. De nouveaux modèles professionnels font donc facilement leur apparition et les développeurs peuvent communiquer directement avec le réseau sans connaître toutes les complexités et tous les sous-systèmes sous-jacents. Dans un SDDC, la gestion et la programmation sont tout aussi importantes au ni- veau de la couche de stockage que dans les couches de calcul et de réseau. NetApp s’est concentrée sur une approche du SDS (Software-defined Storage) globale. Le système d’exploitation ONTAP propose des services de stockage via des SVM (Storage Virtual Machines) qui offrent des fonctionnalités similaires à celles des machines virtuelles et des hyperviseurs des serveurs. Outre les systèmes FAS, NetApp prend également en charge les baies de stockage tierces via NetApp V-Series, le matériel ordinaire et l’intégration aux fournisseurs de services clouds. Enfin, dernier domaine et non des moindres : gestion et orchestration. Il existe trois approches en matière de gestion et d’orchestration : les CIM (Converged Infrastructure Managers) qui gèrent les serveurs, les réseaux et le stockage depuis une fenêtre unique; les plateformes de gestion du cloud de fournisseurs tels que Microsoft et VMware, mais aussi des principaux acteurs en termes de gestion comme CA et BMC; rôle de gestionnaire CIM doté de fonctionnalités prêtes à l’emploi pour FlexPod. UCS Director prend également en charge d’autres éléments de votre data center, ce qui simplifie la transition depuis une infrastructure traditionnelle vers un modèle d’infrastructure convergée. De plus, FlexPod s’accompagne de gestionnaires d’éléments dédiés à chaque couche de l’infrastructure, notamment Cisco UCS Manager et NetApp OnCommand System Manager. Cisco et NetApp ont suivi une stratégie de gestion résolument ouverte pour FlexPod, ce qui permet de prendre en charge une vaste gamme d’options de gestion, notamment des solutions courantes telles qu’OpenStack, CA, Cisco Intelligent Automation for Cloud, Microsoft System Center et bien d’autres. Des API sont publiées pour chaque aspect de la solution FlexPod, ainsi que des directives détaillées sur les exigences en matière de gestion de FlexPod. Cela signifie que des fournisseurs indépendants de logiciels et les développeurs internes des clients peuvent tirer parti de toutes les fonctionnalités de la plateforme. les API ouvertes de bout en bout qui permettent de programmer l’infrastructure. La solution FlexPod couvre les trois domaines décrits précédemment. UCS Director, basé sur l’acquisition récente de Cloupia par Cisco, assure la gestion des infrastructures convergées en jouant le Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 [ 23 ] BUSINESS ❱ DOSSIER : Sofware-Defined VERS UN STOCKAGE ENCORE PLUS LOGICIEL > SDS... Une évolution inévitable née de la transformation des applications et de la pression du cloud Peut-on vraiment parler de SDS (Software-defined Storage) partant que le stockage a toujours été une question de logiciel ? La question tient de la rhétorique. N’empêche : si ce logiciel a toujours existé, il était dans la majorité des cas embarqué dans le matériel et son usage strictement contrôlé par son fournisseur... Mais les temps changent. Le verrou qui liait matériel et logiciel est en train de sauter. C’est en créant un pool unifié de ressources matérielles, assorti d’outils d’automatisation et de surveillance, que le SDS transcendera la virtualisation du stockage. Cette désolidarisation du matériel et le rapprochement des fonctions logicielles des données vont permettre une meilleure répartition de la charge, l’allègement des tâches opérationnelles et une plus grande réactivité. Pour les clients, c’est la promesse de gains de flexibilité, d’évolutivité et d’agilité, doublés d’une baisse de l’investissement nécessaire et des coûts d’exploitation. [ 24 ] Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 Le SDS devrait aussi signer la fin des environnements composés de technologies disparates -réseaux SAN de stockage en mode blocs et NAS de stockage de fichiers, systèmes de stockage d’objets- pilotées par les outils et les logiciels d’administration de divers fournisseurs. De même, on assiste à une diversification des informations : données structurées et non structurées, données riches ou complexes, big data ou IoT. Souvent, encore, le stockage est isolé des autres silos de l’infrastructure, des ressources de calcul ou des équipements réseau. Il en résulte un environnement difficile à administrer et à moderniser. De là, l’attrait pour les solutions de convergence, intégrant les ressources de stockage, de calcul et réseau... et donc l’intérêt que suscite actuellement le SDS. Le succès du SDS dépendra de sa capacité à offrir les mêmes services que les solutions matérielles (copie instantanée, déduplication, réplicatio, thin provisioning...), mais au niveau d’une couche logicielle déployable sur des serveurs standard. Selon Dell, la meilleure approche s’articule autour de trois principes fondamentaux : l’abstraction des données de la couche matérielle, l’intégration des ressources de stockage, de calcul et réseau et, enfin, l’orchestration logicielle. L’objectif est d’aboutir à des solutions flexibles, ultra performantes, faciles à intégrer dans n’importe quel environnement, sans nécessiter de remplacement ou de modifications lourdes de l’infrastructure en place. Il faut aussi pouvoir compter sur des solutions matérielles testées et éprouvées, correctement configurées pour les entreprises et couvertes par les services d’assistance et de support d’un fournisseur reconnu afin de garantir un maintien en condition opérationnel. Si le marché aspire à plus de flexibilité, pas question en revanche de transiger sur la qualité et la fiabilité de la solution de stockage. In fine, on privilégiera toujours les fournisseurs capables de délivrer des solutions, des appliances et des architectures de référence complètes, pré-testées, validées et vraiment supportées... Visit our website: www.soluxions-magazine.com Face au SDS, les solutions traditionnelles et les organisations font de la résistance Sommes-nous en train de vivre la disparation à court terme des baies de stockage telles qu’on les connaît aujourd’hui ? La réponse est bien entendu négative. Tout d’abord parce que les baies de stockage bi-contrôleurs utilisées par nombre d’entreprises ne déméritent pas. Dans bien des cas, elles remplissent parfaitement le rôle qui leur est assigné, en particulier dans les PME, qui n’ont souvent pas d’infrastructures massivement distribuées. Ne sous-estimons pas davantage le fait que l’assemblage d’une solution de stockage sur mesure combinant matériel et logiciel requiert de l’expertise... que les PME n’ont pas forcément et qui complique un peu plus la pénétration des solutions de SDS. Qui plus est, nombre de fournisseurs sont prêts à des remises conséquentes pour éviter l’exode de leurs clients. Au bas mot, ce sont des remises d’au moins 35%, parfois davantage, qui suppriment les gains financiers immédiats promis par les solutions SDS. En fait, sur ce marché des PME et des grosses PME, ce sont sans doute les solutions hyperconvergées qui sont la principale menace pour les baies traditionnelles... Dans les grandes organisations, c’est souvent l’inertie qui est le principal obstacle à l’adoption du SDS. Dans nombre de directions IT, spécialistes stockage, spécialistes réseaux et administrateurs systèmes continuent à évoluer dans des sphères distinctes. Or, la mise en œuvre de systèmes SDS performants nécessite leur regroupement dans des équipes pluridisciplinaires, ce qui prend du temps et nécessite parfois de ménager les susceptibilités. Le volume de données stocké dans les grandes baies des grands constructeurs est aussi tel, que toute migration vers des solutions de stockage massivement distribuées ne peut s’envisager que dans le cadre de plans de migration mûrement réfléchis et planifiés -d’autant que chaque migration de stockage a un impact sur la disponibilité de multiples applications. Il faudra donc du temps. Les promesses -alléchantes- du SDS ° Flexibilité matérielle - En dissociant la composante logicielle du stockage du matériel, les entreprises se donnent plus de choix quant au matériel à déployer et au moment pour le faire. ° Accès plus rapide aux nouvelles technologies de matériel - Flexibilité d’intégrer un stockage plus rapide ou de plus grande capacité dès que le matériel est disponible, sans attendre la commercialisation, quatre ou cinq ans plus tard, d’une nouvelle baie. ° Gestion des licences simplifiée - Lors d’achat de matériel de nouvelle génération, pas besoin d’acheter ou de mettre à niveau des licences pour le logiciel de stockage. ° Support de plusieurs générations - Possibilité de mettre en œuvre plusieurs générations de matériel pendant toute la durée de vie du système de stockage. Donc mise à niveau du matériel de façon progressive sans migrer les données et sans avoir à réaliser des migrations brutales. Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 [ 25 ] BUSINESS ❱ DOSSIER : Sofware-Defined OPENSTACK À UN CARREFOUR DE SON ÉVOLU > Preuve de maturité, OpenStack parvient à entrer dans des projets en production. Le framework a de quoi bomber le torse. Selon une étude de cette même institution, qui héberge le projet Open Source, presque deux tiers des utilisateurs d’OpenStack déploient désormais la solution de cloud privé… en production. Symbole d’une avancée certaine dans les SI des entreprises, mais surtout d’une meilleure compréhension globale du système. SAP, eBay, PayPal, mais aussi le CERN, Volkswagen et même l’Union européenne... Les cas d’usage d’OpenStack ne se limitent à l’industrie des télécoms; ils ont atteint un niveau de maturité adéquate pour la production. Premier atout d’OpenStack : permettre aux entreprises d’opérer à la fois leurs systèmes legacy et leur applications natives dans le cloud sur un framework unique. En ce sens, « OpenStack est unique dans sa capacité à supporter les workloads patrimoniales, tout en permettant également d’embrasser des systèmes agiles, capables d’itérations rapides en matière de développement, pour au final, offrir un [ 26 ] Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 avantage concurrentiel», note la fondation éponyme. Preuve, encore de cette maturité : le lien avec les containers. Quelque 70% des répondants se montrent intéressés à intégrer cette technologie dans leurs projets OpenStack. L’Open Source séduit les utilisateurs, il séduit par sa gratuité. Idem pour les entreprises 92% affirment utiliser OpenStack pour contourner la main-mise des fournisseurs. Même lorsque l’Open Source est accompagné d’un contrat de support et de ses coûts additionnels, Gartner note que ce modèle offre tout de même des économies substantielles par rapport aux logiciels propriétaires. L’autre avantage clé est la communauté, qui permet souvent de mettre à jour et de répondre aux problèmes bien plus rapidement qu’avec un support commercial. Puisque le code et la solution sont partagés et disponibles, l’ensemble de la communauté peut en profiter. Selon la fondation, l’un des thèmes récurrents est bien celui de la valeur apportée par la communauté et la collaboration : «les utilisateurs, les développeurs en amont, les développeurs d’applications et d’autres contributeurs apprécient le fait de pouvoir interagir avec une communauté large et diversifiée, et de se connecter à d’autres pour collaborer et partager des idées.» La moitié des répondants soutiennent d’ailleurs qu’une des motivations était qu’OpenStack leur permettait d’attirer des compétences techniques pointues, celles-ci désirant prendre part à une grande communauté technologique mondiale. Il faut dire que la maturité du framework et de certains de ces composants a souvent été pointée du doigt par le monde des entreprises. Une fragilité qui avait freiné l’adoption de la technologie, la cantonnant pour l’essentiel à des prototypes. A cela s’était ajoutée une complexité native de la technologie et un manque de compétences pour la déployer. Aujourd’hui, outre la communauté, des spécialistes s’imposent. Leur support permet d’entrevoir tous types de projets. Visit our website: www.soluxions-magazine.com LUTION «OpenStack est tirée par l’innovation. Nous partageons nos connaissances pour aider les autres à innover aussi bien !» Pepijn Palmans, Founder & Managing Director, Stuart ° 65% des entreprises ayant déployé OpenStack l’ont fait en production, assure l’OpenStack Foundation. Et la moitié des entreprises du Fortune 100 ont de l’OpenStack. Peut-on dire, aujourd’hui, que l’OpenStack est mature ? P. P. : «Voici six ans que les premières versions de OpenStack ont été lancées. Depuis, la plateforme a définitivement mûri. En particulier, le produit même a sensiblement gagné en stabilité, et cela d’autant plus vite que des milliers d’entreprises et des dizaines de milliers de personnes sont désormais impliquées dans la communauté OpenStack. Deux indices : le nombre de participants aux différents événements liés l’OpenStack et l’évolution du code avec une nouvelle version tous les six mois. Et cela sans compter l’engagement d’acteurs de tout premier plan, comme HPE, IBM, Red Hat ou Rackspace... Seul revers : la complexité à installer et à intégrer dans les plates-formes IT existantes. Une intégration peut facilement s’étaler sur 12 mois. De là, l’importance de sélectionner le bon partenaire.» ° A quels critères attribuer le succès de l’OpenStack ? Au fait que les entreprises peuvent opérer à la fois leurs systèmes legacy et leur applications natives dans le cloud sur un framework unique ? «Si le succès d’OpenStack est irrésistible, il est aussi irréversible. OpenStack répond au besoin d’agilité. Qui plus est, son rapport coût-efficacité est exceptionnel. OpenStack vous offre les avantages d’AWS sans devoir déployer sur AWS, vous créez des clouds privés et publics de façon tout aussi flexible, tout en conservant vos données localement. L’avantage d’OpenStack est de donner la main sur la plateforme, là où AWS ne permet que l’utilisation. Une grosse entreprise peut ainsi revendre en interne le service de cloud développé grâce à OpenStack. De toute évidence, on se dirige vers une telle indépendance. Enfin, être capable de supporter tout à la fois les workloads traditionnelles et cloud me parait fondamental. Les entreprises n’ont pas le luxe de pouvoir lâcher leurs applications legacy et de les pousser vers des architectures de type micro-services. Les gains du cloud sont trop importants pour y migrer seulement quelques workloads !» plates-formes. OpenStack est tirée par l’innovation. Nous partageons nos connaissances pour aider les autres à innover aussi bien.» ° Les technologies de conteneurs continuent également de connaître un fort intérêt chez la communauté OpenStack. Quelque 70% des répondants se montrent intéressés à intégrer cette technologie dans leurs projets OpenStack. Est-ce encore un critère de plus ? «Oui. Les containers s’inscrivent dans l’évolution d’OpenStack. Ils ont gagné en popularité, en particulier parmi les développeurs et les communautés Ops. Après la virtualisation des serveurs, voici la virtualisation des applications. Une des grandes promesses de cette technique c’est d’augmenter la densité des ressources en se substituant aux couches d’hypervision et de systèmes d’exploitation virtualisés, obligatoires dans le scénario de la virtualisation classique. OpenStack unifie et permet d’intégrer des conteneurs avec l’infrastructure informatique existante. «La modularité d’OpenStack constitue une base idéale pour mettre en œuvre des conteneurs. Chez Stuart, nous travaillons sur la technologie des conteneurs depuis ses débuts. A raison. Nous sommes de plus en plus sollicités pour mettre en œuvre des environnements de conteneurs d’hébergement. Nous avons aussi certains dans la production tout comme nous l’avons fait avec des solutions OpenStack.» ° Autre analyse : l’indépendance plutôt que la gratuité. Les entreprises de l’industrie se tourneraient vers l’Open Source pour éviter le verrou-vendeur. Partagez-vous cet avis ? «Absolument ! Tout d’abord, je crois vraiment que nous devrions éviter toute forme de vendor lock-in. Ce qui veut dire, encore, que je crois fondamentalement en l’Open Source. A tout moment, des milliers de personnes collaborent pour développer le code et optimiser la plate-forme. En gardant le contrôle, elles préservent leur indépendance. C’est, pour moi, la beauté de la plate-forme ! Cette évolution repose sur un langage unique, sur les mêmes commandes. Même les plus grands fournisseurs de matériel prennent en charge la plate-forme open source avec leurs propres Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 [ 27 ] BUSINESS ❱ DOSSIER : Sofware-Defined STEELCONNECTED LE SD-WAN SELON RIVERBED > Le Software-defined est partout. Il est désormais dans le WAN. Riverbed Technology repense le réseau Le problème devient prégnant : dans les entreprises, les demandes métiers, notamment en termes d’applications, se heurtent à la complexité du réseau, ce qui a forcément des conséquences sur le business. Il suffit de voir le succès d’un service comme Office 365. Et quand on sait que neuf entreprises sur dix ont migré ou songent à migrer vers cette solution... [ 28 ] de présenter SteelConnect comme le premier et unique produit du secteur permettant d’unifier la connectivité réseau et l’orchestration du déploiement d’application à travers des réseaux WAN hybrides, des réseaux LAN distants et des réseaux cloud. En cause, le réseau hybride : MPLS et Internet à travers des fournisseurs tiers pour des liens vers les services cloud dont le périmètre n’est pas homogène, pas contrôlé et dont la complexité ne cesse de grandir. Une vraie plaie, sans parler du coût, observe Riverbed Technology. En l’état, l’offre SteelConnect permet à une entreprise de provisionner rapidement un réseau WAN sécurisé, d’optimiser leurs connexions WAN et de définir des politiques granulaires de trafic par application. Pour cela, il est nécessaire d’installer des passerelles SteelConnect dans l’ensemble des sites distants, le pilotage s’opérant via SteelConnect Manager, l’interface d’administration en cloud de la solution. D’où l’idée d’une nouvelle approche offrant plus d’agilité et donc plus de réactivité et s’appuyant sur le SD (Software-defined), c’est-à-dire le pilotage logiciel automatisé. C’est ce que propose Riverbed dans sa nouvelle offre SteelConnect qui se concentre donc sur la brique WAN en y injectant une dose forte de SD. Et l’éditeur «A l’origine de la solution, le projet Tiger de Riverbed et, surtout, la reprise d’Ocedo, explique Frank Lyonnet, CTO, Riverbed Technology. Partie d’une feuille blanche, cette start-up allemande a créé des passerelles qui sont des extensions d’une intelligence centrale dans le cloud. Cela permet d’avoir une approche de gestion des Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 réseaux, y compris hybrides, très différente des modèles actuels. Le boîtier passerelle SteelConnect est ainsi capable de remplacer un routeur, ce qui ouvre des possibilités d’actions plus fines et nous offre une capacité d’insertion plus simple dans les réseaux des clients. Enfin, le fait de proposer nos propres commutateurs et points d’accès permet d’intégrer la dimension SD-LAN.» Fonctionnellement, Riverbed semble avoir une approche différente de celle de ses concurrents. Sa passerelle intègre par exemple un pare-feu de nouvelle génération et des capacités UTP, ce qui lui permet non seulement d’offrir plus de sécurité, mais surtout d’intégrer la sécurité dans le workflow opérationnel de la gestion du WAN. La plateforme est aussi capable d’optimiser les chemins réseau en fonction de la nature des trafics, de gérer les priorités et la qualité de service en fonction des politiques définies de façon centralisée par l’entreprise. «L’approche permet une simplification des opérations et donc une réduction des Visit our website: www.soluxions-magazine.com NEXT ISSUES 2016 SEPTEMBER 2016 Internet of Things Document Managed Services 100% Flash Storage OCTOBER 2016 Mobile Usage Security Hybrid Cloud ERP... and Cloud, Mobility, Social Media NOVEMBER 2016 Energy Efficiency Data Conservation Interactive Board DECEMBER 2016 In-Memory SDN, the Network in the Age of Autoconfiguration coûts», argumente Frank Lyonnet. Un argument qui parle évidemment aux entreprises. A condition de lever les blocages en termes de gestion -pour les administrateurs c’est une remise en cause de leurs pratiques historiques... La solution SteelConnect est commercialisée sous la forme d’un abonnement annuel incluant maintenance et services. L’éditeur est persuadé de son succès : «nous avons ouvert la boîte de Pandore, on ne pourra pas revenir en arrière !» Cisco est évidemment visé. Et Riverberd Technology de mettre en avant une étude du Gartner qui s’attend à ce que l’adoption du SD-WAN par les entreprises, encore confidentielle aujourd’hui, passera de moins de 1% actuellement à 30% à fin 2019. Sandbox Technology in the Face of Current Threats Sales Information & Media Reservation Samantha Hoggarttél.: + 32 473 77 51 86 [email protected] Blandine Mazurier tél.: + 32 496 39 80 36 [email protected] Lut Wilms tél.: + 32 478 26 03 54 [email protected] Françoise Alix tél.: + 32 10 65 82 28 [email protected] Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 [ 29 ] TECHNO ❱ DATA ASSET GDPR N’attendez pas : vérifiez si vos politiques et règles de traitement et de protection de données sont conformes à la nouvelle loi. A la clé, d’importants changements. Mieux, donc, vaut anticiper. Alain de Fooz GDPR : LE GRAND CHAMBARDEMENT L e 25 mai 2018, le General Data Protection Regulation (GDPR), voté par le Parlement Européen le 14 avril dernier, entrera en application. La protection des données de l’UE n’étant pas une directive mais un règlement, il n’y a pas besoin d’adaptation dans la législation nationale locale -plusieurs pays vont néanmoins le faire, profitant du contexte pour revoir leurs lois sur les données personnelles. A la clé, d’importants changements. Mieux vaut donc anticiper. Davantage de perspectives pour les entreprises Conditions de concurrence égales entre entreprises établies dans l’Union européenne et hors de l’UE proposant des biens et des services à des personnes dans l’UE. [ 30 ] Soluxions 139 Un seul ensemble de règles pour toute l’UE. JUIN-JUILLET 2016 Des règles permettant aux entreprises, notamment aux PME, de tirer le plus grand parti possible du marché unique du numérique. Approche fondée sur les risques, obligations du responsable du traitement, mises en concordance avec le niveau de risque du traitement. Dans ce règlement, la protection intégrée de la vie privée est très probablement l’une des obligations les plus importantes à laquelle les entreprises vont devoir faire face rapidement. Les amendes en cas de non-respect des règles sont si élevées qu’elles peuvent mettre en danger une société de taille moyenne -jusqu’à 20 millions EUR et 4% du chiffre d’affaires mondial de l’entreprise. Il est donc plus qu’important de se conformer aux nouvelles règles ! Ce GDPR introduit de nouveaux champs de protection des données. Outre la protection intégrée de la vie privée, l’accent est porté sur la gouvernance des données et de la responsabilité -certaines de ces obligations existent déjà dans le droit allemand, mais pas dans tous les états membres. Par conséquent, ils doivent être introduits. Le GDPR introduit par ailleurs de nouveaux délais pour informer les autorités nationales de surveillance en cas d’atteinte à la sécurité des données -l’autorité doit être informée dans les 72 heures. Enfin, les articles 12, 15 à 23 traitent des droits des personnes. Dorénavant, une personne qui ne souhaite pas qu’une société utilise ses données personnelles possède plus de droit : elle peut ordonner aux entreprises d’effacer les données personnelles dans certaines circonstances. MAITRE-MOT : CONFIDENTIALITE. Préparez-vous aux violations des données, conseillent les spécialistes. Concrètement, cela signifie définir des lignes directrices claires et mettre en place des méthodes Visit our website: www.soluxions-magazine.com 85% des données stockées sont jugées «obscures» Alors que le «data-driven business» est la grande tendance du moment, une étude récemment publiée par Veritas fait froid dans le dos. En effet, la gouvernance des données serait pour le moins chaotique dans les entreprises. Même si 94% des entreprises déclarent avoir adopté un programme de gouvernance des données, 40% seulement suivent effectivement de bonnes pratiques suffisantes pour que cette gouvernance puisse être considérée comme performante. En effet, 85% des données stockées sont jugées «obscures», c’est-à-dire redondantes, obsolètes ou inutiles. Dans ce total, 41% des données stockées n’auraient pas été utilisées ou même simplement consultées depuis trois ans. Ces données sont donc au moins... obsolètes ! Pourtant, les entreprises ont largement investi. Ainsi, 18 outils (archivage, découverte électronique, analyse des fichiers, etc.) et 14 stratégies (création de règlements, facturation interne, formation, etc.) étudiés disposent de taux d’adoption supérieur à 60%. Le taux d’adoption est dans de nombreux cas proche de 100%. Par exemple, 87% des répondants ont adopté l’archivage des fichiers, 86% celui des e-mails. L’existence d’un règlement formel en matière d’utilisation des don- nées est attestée dans 88% des entreprises. Et dans 84%, la gouvernance des données fait l’objet d’une formation des personnels. Ces taux varient cependant fortement selon la performance de la gouvernance des données, les écarts en termes d’adoption pouvant être de l’ordre de la moitié. La maîtrise de la croissance des volumes, liée notamment à une politique de suppression de données obsolètes et à une pratique de détermination de la valeur des données, est évidemment meilleure dans les entreprises les plus mâtures et performantes. Revitalise your SAP BI. 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Il est intéressant de noter que sur un appareil mobile, les origines sont différentes puisque la suppression de fichier (33%) est en tête, suivie par la présence de liquides. De manière plus générale, plus de deux tiers (70%) des cas de perte de données se sont produits sur des ordinateurs portables ou des disques durs externes. [ 32 ] En Europe, les premières causes de perte de données sont : disque indétectable, mise sous tension impossible, dommage causé par les liquides, fichiers supprimés, dommage physique, chute et corruption des données. De toutes ces causes, l’incapacité de détecter le lecteur de stockage s’impose. C’est logique, surtout si nous parlons de disques durs et des lecteurs flash, qui sont utilisés dans des dispositifs de stockage de masse dans toutes sortes d’environnements d’entreprise. L’utilisation accrue des disques SSD avec mémoire flash au cours des dernières années n’est pas étrangère à cette tendance. Pour Kroll Ontrack, ces systèmes ne sont tout simplement pas recommandés pour une utilisation dans des serveurs ou des ordinateurs où la fiabilité est critique. Il faut encore tenir compte des défaillances logicielles. En quatrième et cinquième place dans le tableau, on peut trouver deux raisons qui ont tendance à être causées par des défaillances logi- cielles survenant en même temps que les données sont utilisées. Il s’agit, en particulier, des malwares qui affectent directement les données stockées. Ici, nous parlons de fichiers en cours de suppression (accidentellement ou délibérément) ou corrompus. Ces derniers mois, assure l’éditeur ESET, le ransomware est devenu une menace majeure pour les environnements d’entreprise. Un ransomware comme Jigsaw, qui supprime un certain nombre de fichiers, voire tous si nous ne cédons pas aux exigences de leurs développeurs, supprimera des fichiers si nous essayons de redémarrer le système. Face à de tels incidents, qui peuvent mettre les entreprises en péril si elles ne répondent pas de la bonne façon, la meilleure solution est -et reste- la prévention, indique ESET. Bref, mettre en oeuvre des mesures suffisantes pour récupérer les données affectées le plus rapidement possible. Tout commence au niveau de l’antivirus -le meilleur moyen d’éviter les logiciels malveillants. Renforcer, aussi, les sauvegardes -commencer par définir et mettre en place une politique de sauvegarde régulière des postes de travail et serveurs. Le déchiffrement via paiement de la rançon aux attaquants ne devant pas être considéré comme une option crédible, restaurer les fichiers à partir d’une sauvegarde récente demeure la principale solution pour limiter les impacts relatifs au ransomware. Pratiquement, il s’agira de protéger les sauvegardes pour ne pas qu’elles puissent être impactées (ex : chiffrement des données) et contrôler les données sauvegardées pour ne pas écraser des données viables avec des données chiffrées par un ransomware cryptographique. Enfin, toujours selon ESET, nous devons garder à l’esprit que les résultats de ce type d’incident peuvent être irréparables. Aussi, il est préférable d’être bien préparé afin de répondre de manière adéquate si et quand cela arrive. Cause de la perte de données & pourcentage de répondants 25% 11% 10% 9% 7% Disques indétectables Mise sous tension impossible Chute de l’appareil Fichiers supprimés Corruption Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 Visit our website: www.soluxions-magazine.com bien contrôlées pour vous assurer que vous réagirez rapidement en cas de soucis; assurez-vous aussi de pouvoir prouver que vous répondez aux nouvelles normes. Désormais, le mot ‘confidentialité’ est intimement lié à ‘traitement de données’. Il s’agit donc d’analyser la base juridique sur laquelle les données personnelles sont utilisées. Ainsi, l’approbation d’un individu pour utiliser ses données n’est pas nécessaire s’il y a un intérêt légitime dans son traitement. Ce qui n’empêche pas de vérifier. En particulier, vérifier si le consentement est donné volontairement et si les informations sur le processus sont précises et clairement compréhensibles. En cas de doute, la charge de la preuve vous incombera. Le GDPR suppose que l’information est donnée dans un langage clair et simple; les politiques doivent être transparentes et facilement accessibles. Pensez aux droits des personnes concernées. Si vous stockez des données personnelles, elles doivent obéir aux raisons légales pour le stockage de données personnelles. Encore une fois, vous avez la charge de la preuve si votre raison l’emporte sur les intérêts de la personne. Si vous êtes un fournisseur de données, vérifiez s’il y a de nouvelles obligations. Le GDPR comprend certaines obligations sur les fournisseurs de données qui doivent être comprises et intégrées dans vos politiques, procédures et contrats. Vérifiez si vos contrats sont suffisants et, en vertu de contrats existants, cherchez à savoir qui supportera les coûts supplémentaires des services causés par les nouvelles règles. Si vous faites appel aux services d’un tiers pour le traitement de vos données, il est très important de déterminer et de documenter ses tâches. pectent le cadre juridique nécessaire pour transférer des données personnelles dans un pays qui ne possède pas de règle décente en matière de protection de données. Ce n’est pas un problème nouveau, mais comme le non-respect peut entraîner une amende pouvant aller jusqu’à 4% du chiffre d’affaires, les conséquences sont maintenant plus douloureuses et peuvent entraîner une faillite. Plusieurs volets de la nouvelle loi exigent des entreprises de non seulement stocker en toute sécurité des données, mais aussi de les supprimer en toute sécurité, soit à la demande de la personne concernée soit par la loi dans un délai très serré. A cet effet, il est sage d’utiliser une solution d’effacement de données spécialisée qui peut à la fois supprimer les fichiers pour de bon et ainsi garantir le processus d’effacement avec un certificat. TRANSFERTS FRONTALIERS. Comme avec tous les transferts internationaux de données -y compris les transferts intra-groupes- il est très important de vous assurer qu’ils res- Trusted Services Europe Innovate & Conquer the European Market Trusted Advisory Services Trusted Cloud Europe Trusted Managed Services BioTech & HealthCare Trusted Resilience Services Best Cloud Transformation Methods 2016 Data Center Facilities Management EMEA e-Commerce Trusted Security Europe International Institutions Media Check Out our Featured Case Studies on EBRC.com e-Payment Trusted Data Centre Services Cloud Service Provider Europe Banking & Finance Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 2016 [ 33 ] TECHNO ❱ DATA ASSET La donnée, actif clé. En matière de protection des données, le Luxembourg a une occasion unique à saisir, estime Yves reding, CEO, EBRC. «Plus nous allons avancer dans le développement de l’économie digitale, plus l’incertitude à l’égard de l’exploitation des données sera grande et donc plus il faudra veiller au maintien de la confiance». A l’ère digitale, la protection des données fera la différence, estime Yves Reding, CEO, EBRC. Une belle opportunité pour la première entreprise sur le marché de la Grande Région au regard des services ICT de confiance et de la gestion d’informations sensibles. Et une occasion unique, pour le Luxembourg, de se positionner en devenant le meilleur élève de la classe européenne. Inutile de revenir sur l’explosion en termes de volumes de données et de rapidité d’échange. La planète est devenue un village global où la tendance est à l’échange massif des données basé sur la transparence. En même temps, [ 34 ] Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 l’information est devenue une marchandise. De là, d’ailleurs, bien des abus. Et la nécessité de créer de nouveaux remparts. Ainsi, l’adoption du nouveau Règlement européen sur la protection des données. Voté le 14 avril dernier, il sera applicable comme norme contraignante en 2018 dans toute l’Union européenne, sans devoir être retranscrit dans des lois nationales. Pour Yves Reding, l’arrivée du Règlement va constituer un sacré challenge pour certaines entreprises afin de se mettre à niveau. «Des adaptations seront à faire dans les deux années à venir. Et si les sociétés ne s’y prennent pas assez tôt, cela risque d’être assez fastidieux...» Autre événement clé, le 6 octobre 2015, l’invalidation de «Safe Harbor». L’accord a été considéré comme «portant atteinte au contenu essentiel du droit fondamental au respect de la vie privée». Pour beaucoup, ce fut un véritable «tsunami juridique». En fait, avec le recul, ce fut avant tout une décision clef pour la protection des données. Du jour au lendemain, plus de 4.500 entreprises, dont les GAFA (Google, Amazon, Microsoft, Apple) qui stockent les données des utilisateurs européens dans des serveurs situés aux Etats-Unis, se sont retrouvés dans l’illégalité. Un Safe Harbour 2 se dessine. A ce jour, si les avancées sont nombreuses, rien n’est encore conclu. Européens et Américains butent encore sur plusieurs questions. C’est dire la sensibilité du sujet. Selon le CEO d’EBRC, pour faire le poids, le vrai défi actuel du Continent européen est de maîtriser l’actif clé de demain qu’est la donnée. «Un pays qui n’arrivera pas à maîtriser ses informations sera vite dépassé !» Visit our website: www.soluxions-magazine.com EBRC la protège Et Yves Reding d’observcer deux tendances : la création, d’une part, par l’Union européenne, d’un marché numérique unique sécurisé via des normes et des labels européens; la décision, d’autre part, des grands pays de prendre leur destin en main. A ce titre, l’initiative la plus visible et la plus forte est celle de l’Allemagne. Elle bénéficie d’une réputation d’excellence en matière de protection des données. Par ailleurs, l’Allemagne a lancé son initiative de Bundescloud, un cloud souverain national, conforme au principe de libre circulation au sein de l’Europe, mais qui implique néanmoins que, d’ici 2020, aucune donnée publique ou parapublique ne pourra plus quitter le territoire. «Le Luxembourg devrait s’inspirer du modèle allemand qui prône un très haut niveau de protection des données, voire le dépasser, prône Yves Reding. Si demain nous voulons être partie prenante d’un cloud européen, il faut en effet capitaliser sur la protection de nos données souveraines. Il faut évidemment rester pragmatique, non dogmatique et business friendly. Mais les enjeux de sécurité et de privacy vont devenir clé. Pour être crédible et compétitif dans ce domaine au niveau international, il faut être exemplaire chez soi et donc disposer d’un cloud souverain régulé avec un niveau de sécurité unique qui constituera une référence.» En capitalisant sur la très haute protection des données dans un cloud régulé au Luxembourg, le Grand-Duché pourra à terme mieux attirer les entreprises internationales. La protection des données constitue un trend encore naissant, mais irréversible. Luxembourg est très crédible sur l’international quand il s’agit de gestion des risques, de sécurité, de gouvernance ou de régulation. Cette protection des données «sous régulation et garantie luxembourgeoise» pourrait s’inspirer du «label» PSF dans le secteur financier et reposer sur des certifications internationales reconnues. La forte exposition du secteur ICT au secteur financier, y compris FinTech, assure par ailleurs sa durabilité et son potentiel à long terme. Le haut niveau requis par le statut PSF est un différenciateur unique en Europe en terme de savoir-faire. La combinaison -expertise dans le monde financier et FinTech associée à la grande tradition de régulation, de sécurité et de protection des donnéesreprésente de véritables atouts pour se positionner dans l’enjeu de la protection des données personnelles. et de nos partenaires, c’est là notre core business !, commente encore Yves Reding. En ce sens, EBRC est un porte-drapeau du pays. Quant au Règlement européen, il constitue un cadre unique. Il s’agit maintenant d’être le meilleur de la classe des Vingt-huit pour profiter pleinement de ce marché de la protection des données.» Les initiatives à déployer sont multiples : cloud souverain à Luxembourg mais à vocation européenne, régulation spécifique en gestion des risques pour assurer une confiance accrue dans l’IT, innovation en sécurité et privacy, que ce soit à travers de nouvelles technologies de protection des données et d’identification issues des FinTech ou via le lancement de nouveaux services. Le Luxembourg a une occasion unique à saisir. Pour sa part, EBRC investit constamment dans la protection des données. En 2015, EBRC a par ailleurs renforcé son modèle basé sur la confiance et la sécurité en obtenant de nouvelles certifications, dont la certification ISO 27018 (protection des Informations Personnelles Identifiables -PII- dans le Cloud) et ISO 22301 (système de management de la continuité d’activité). Toujours dans la perspective d’accompagner ses clients à se prémunir face aux «nouvelles» menaces, EBRC a renforcé son SOC (Security Operations Centre) totalement certifié et accessible 24h/24h, a lancé son CERT (Computer Emergency Response Team) et a déployé, via ses partenaires internationaux, de nouvelles offres de services en sécurité de l’information. «Protéger et gérer l’information sensible de nos clients Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 [ 35 ] TECHNO ❱ PRODUCTS CLOUD COMPUTING Avec K5, Fujitsu signe la première plate-forme permettant l’intégration harmonieuse d’environnements IT traditionnels aux nouvelles technologies dans le cloud. Alain de Fooz K5, SERVICE CLOUD DE TRANSFORMATION F ujitsu K5 est le seul service cloud IaaS et PaaS totalement évolutif basé sur OpenStack qui se concentre sur l’entreprise pour permettre à la fois la transition et la transformation d’environnements IT traditionnels d’entreprises et l’intégration avec des applications numériques hébergées dans le cloud Objectif avancé par Fujitsu : permettre aux entreprises de réduire la complexité, d’accélérer l’innovation et d’améliorer le délai de commercialisation pour le développement de nouveaux services opérationnels basés dans le cloud. A la clé, une hausse de l’efficacité opérationnelle et une amélioration radicale de 30% du délai d’introduction de nouveaux systèmes et applications, en réduisant les cycles de développement et de commercialisation Comment ? En permettant aux entreprises de développer et déployer de nouvelles applications basées dans le cloud -appelées informatique innovante («Fast IT») ou systèmes d’engagement («Systems of Engagement»). En parallèle, K5 permet aux clients d’exploiter la valeur de leurs installations traditionnelles ou «Robust IT», aussi appelées systèmes d’enregistrement («Systems of Re- [ 36 ] Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 cord») grâce à une intégration fluide et cohérente à de nouvelles applications cloud. En conséquence, Fujitsu permet aux entreprises de profiter de la valeur de leurs systèmes de base tout en modernisant les environnements IT. ENVIRONNEMENTS PRIVES ET PUBLICS. Grâce à l’architecture ouverte et intégrée de K5 et la capacité de MetaArc à exécuter et à gérer des charges de travail sur n’importe quelle plate-forme, les nouveaux systèmes peuvent fonctionner à la fois dans le cloud public et au sein des environnements privés des clients. L’intégration de la technologie UForge (issue de la récente acquisition par Fujitsu de UShareSoft) dans le K5 System Factory Service aide à la migration automatique, au déploiement et à la commercialisation d’applications, et supporte toutes les meilleures plates-formes cloud du marché, à la fois sur site et hors site et pas uniquement les services cloud Fujitsu. Cette fonctionnalité a permis à un client pilote K5, l’une des plus grandes sociétés de télécommunications au monde, d’enregistrer une amélioration de plus de 30% de lancements itératifs, pour une application de facturation stratégique. Visit our website: www.soluxions-magazine.com Par ce choix audacieux de se détacher de solutions propriétaires en faveur d’une architecture open source pour K5, Fujitsu offre également une rentabilité auparavant impensable et ouvre la porte à la baisse du TCO (Total Cost of Ownership). K5 signifie pour les entreprises une réduction significative de l’enfermement propriétaire en raison de l’architecture OpenStack -qui est renforcée par des contrats de niveau de service solides et des crédits de service mesurés à partir du moment où un problème survient, une autre caractéristique grâce à laquelle K5 se distingue des autres services cloud. UNE MEME APPOROCHE POUR TOUTES LES VERSIONS. Disponible dans quatre modèles de distribution -cloud public, hébergement privé virtuel, dédié et dédié sur siteK5 est la première et la seule architecture cloud souple de l’industrie à utiliser la même approche pour toutes les versions. Celles-ci sont toutes soutenues par une disponibilité à 99,99%, des SLA et une véritable assistance à l’échelle de l’entreprise, essentielles pour fournir des systèmes stratégiques depuis le cloud. Premier utilisateur, Fujitsu ! 640 systèmes et plus de 13 000 serveurs migrés vers K5. Dans le même temps, Fujitsu retourne la faveur, au travers de contributions à OpenStack en termes de savoir-faire logiciels axés sur des améliorations à l’échelle de l’entreprise. Pour le marché, le déploiement sera progressif. Déjà totalement opérationnel au Japon, Fujitsu ajoutera le premier nœud dédié européen au Royaume-Uni en juillet, suivi par la Finlande en octobre, l’Allemagne en novembre et l’Espagne début 2017. En 2017, le déploiement mondial de K5 se poursuivra, avec la gestion par K5 de nouveaux centres de données à Singapour, en Australie et aux États-Unis. Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 [ 37 ] TECHNO ❱ PRODUCTS FAST DATA Il ne suffit plus d’enregistrer et de générer de plus en plus de données, il faut les comprendre et les exploiter de plus en plus rapidement. Le temps est l’essence du fast data, autrement dit du big data en version temps réel. Marc Husquinet FAST DATA, L’APRÈS BIG DATA, VU PAR INTERSYSTEMS P osons la problématique : en 2015, 48 heures de vidéo sur YouTube ont été créées, 204 millions d’e-mails ont été transmis, 600.000 messages ont été partagés sur Facebook et 100.000 tweets. Des chiffres certainement dépassés aujourd’hui ! Jamais la création de données ni sa duplication d’ailleurs, n’ont été aussi fortes. La surcharge d’informations est un défi auquel toutes les organisations seront confrontées, dès aujourd’hui pour certaines, dans moins d’une décennie pour les autres. Simplement, avec le temps, la sévérité du défi ne fera que croître. Pour InterSystems, le temps est venu de s’intéresser à l’analyse de gros volumes de données en temps réel pour permettre d’automatiser la prise de décisions et d’actions grâce à des systèmes intelligents et auto-apprenants. «Notre mission est de construire le moteur qui fera fonctionner les applications les plus importantes d’une organisation en combinant des plateformes de données et des solutions d’information en nous focalisant sur les solutions intelligentes», précise d’emblée Paul Grabscheid, Vice President Strategic Planning, InterSystems. [ 38 ] Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 Et pour qu’il puisse être qualifié d’«intelligent», Paul Grabscheid estime qu’un système doit être intuitif, fiable, interopérable et massivement évolutif. «Au niveau des plateformes business, de très nombreuses activités ont déjà été automatisées avec des applications très riches. Mais il faut désormais que ces applications délivrent de meilleurs résultats en étant plus intelligentes.» Et de citer le cas d’Amazon dont le système d’analytique permet une meilleure connaissance -des besoins comme des envies- des clients et suggère de nouveaux produits ‘similaires’, augmentant ainsi ses ventes. Mais l’intelligence peut être également appliquées à d’autres domaines, comme la santé -un meilleur traitement des demandes d’indemnisations en analysant le cas avant l’introduction du dossier pour s’assurer qu’il soit plus certainement accepté ou encore une plus grande personnalisation des traitements en analysant tant le génome que les données fournies par de nombreux appareils médicaux. InterSystrems cite également le secteur financier : traitement des fraudes à la carte de crédit. Ou l’industrie : analyse des données fournies par les équipements industriels pour anticiper les problèmes éventuels. Visit our website: www.soluxions-magazine.com Pas de rupture. C’est l’usage et la réponse qui font la différence Fast data, nouvelle étape après les big data, selon Selon Rick van der Lans, Industry Analyst indépendant. A l’écouter, lors de l’InterSystems Benelux Summit 2016, les big data ne couvrent pas seulement les données internes à l’entreprise, mais doivent comprendre les données ouvertes (notamment celles des administrations publiques gouvernementales ou des organisations d’utilité publique, la Belgique pouvant être considérée comme une référence en la matière) ainsi que les données émanant des réseaux sociaux. «Les réacteurs d’un Boeing effectuant le trajet Bruxelles/New York génèrent pas moins de 500 To de données ! Par-delà la notion de volumétrie, c’est l’analyse de ces données en temps réel qui importe afin de réagir le plus rapidement possible à toute évolution. Les big data ne sont nullement une technologie de rupture. Un outil statistique ou analytique OUVERT A TOUS LES TYPES DE DONNEES. Selon Paul Grabscheid, la plateforme big/fast data d’InterSystems a été conçue pour être à la fois riche en données, activement intelligente, hautement connectée et massivement évolutive. Et de préciser les technologies développées par InterSystems pour répondre à ces différents critères. Ainsi, l’interopérabilité ouverte constitue une nécessité absolue pour pouvoir connecter n’importe quel appareil et plateforme (surtout dans l’optique de l’IoT), en assurer la gestion et permettre le stockage et la réutilisation des données. En outre, il s’agit de pouvoir ingérer de très grandes quantités de données et de capturer les flux de données pour permettre une analyse de type ‘sense and detect’ où ce sont plutôt les modèles qui sont étudiés (et non pas les données brutes) et les changements de modèles débouchant sur une action. De même, il importe de pouvoir travailler avec différents types de données, et pas uniquement les bases de données relationnelles ou les frameworks du style Hadoop, mais de pouvoir mixer les tables, les documents, les objets, etc. Par ailleurs, la plateforme doit être capable d’offrir des fonctions de requête se sera jamais créatif; il ne créera jamais une rupture. C’est l’usage que l’on en fait et la réponse que l’on trouve qui font la différence.» Reste que, selon Rick van der Lans, il conviendrait de retenir les leçons du passé et d’éviter les situations que l’on a connues avec les ERP et les datawarehouses où les entreprises ont choisi d’abord des développements internes, avant de se tourner vers des progiciels, en raison des coûts de développement, puis de maintenance, et du manque de flexibilité à terme. «Il faut opter pour une plateforme intégrée et recourant à un langage de développement de haut niveau en évitant à tout prix de créer une ‘big database’ !» spécialisés et orientés transactions ou analyses, alors que les bases de données classiques comme Oracle ou SQL Server sont génériques. De plus, les développements se font en général en Java qui est un langage de bas niveau. De même, la plupart des solutions du marché assemblent des composants pour créer une plateforme de fast data et cherchent donc à réinventer la roue. Toujours pour Rick van der Lans, une solution d’analyse de big/fast data se doit d’être intégrée et de disposer d’un langage de haut niveau pour l’analyse et le transactionnel. Bref, ‘one engine for all!’ en évitant les multiples copies de données et l’accès à des données uniquement historiques. A cet égard, «InterSystems est sur la bonne voie», a-t-il conclu sa présentation. Certes, il existe de nouvelles technologies comme Hadoop, MongoDB, Cassandra ou Kafka notamment, mais ces outils sont très en profondeur, notamment sur les données non-structurées (toujours plus importantes) et d’offrir de l’analytique actif afin d’appliquer en temps réel des algorithmes, modèles, règles, etc. Enfin, la solution doit permettre une scalability maximale des données et assurer une grande sécurité des données. «Pour ce faire, nous avons introduit davantage de traitement parallèle dans notre SQL pour permettre d’obtenir des réponses plus rapides», précise encore Paul Grabscheid, qui ajoute qu’InterSystems évolue aussi vers un modèle hybride où «nous mixons le transactionnel et l’analytique sur les mêmes jeux de données.» de la réponse, remarque encore le vice-président. Mais notre plateforme se veut intégrée et cohérente.» «Notre plateforme s’adresse aux développeurs de solutions, précise Paul Grabscheid. Nous leur offrons une approche à la fois innovante, évolutive et fiable, en combinant différentes technologies, ce qui nous différentie de la concurrence.» Dans ce cadre, les partenariats sont importants et d’ailleurs toujours plus nombreux. D’autant qu’InterSystems cible surtout quatre grands marchés verticaux : la santé, le secteur financier, les administrations publiques et la distribution. PLATE-FORME INTEGREE ET COHERENTE. Le temps est réduit. Là où il fallait parfois plusieurs mois pour collecter les données et les traiter, quelques secondes, voire millisecondes suffisent aujourd’hui. Les algorithmes regroupent les données et détectent les signaux, et leurs donnent très rapidement un sens. Une approche essentielle dans un monde où la donnée sera de plus en plus introduite par l’Internet des objets et où la prise de décision sera automatisée. «Beaucoup de solutions sur le marché, qu’il s’agisse de produits commerciaux ou open source, offrent certes une partie Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 [ 39 ] TECHNO ❱ PRODUCTS CAPTAIN DC, ROBOT DE SURVEILLANCE DU DATA CENTER Captain DC, co-développement entre Econocom et EOS Innovation, opère une surveillance interne en continu du data center. Surveillance permanente et intervention immédiate en cas de besoin. C’est Captain DC. Grâce aux retours d’expérience recueillis sur le terrain auprès de ses experts, Econocom a imaginé le coéquipier robotisé des intervenants en data center. L’objectif est de surveiller les infrastructures en 24/7, de remonter les alertes, puis d’accompagner les spécialistes sur site en cas de nécessité. Captain DC remonte continuellement les alertes du data center, permet un diagnostic à distance des problèmes techniques rencontrés et accompagne les experts dans leurs actions de maintenance quotidienne. Avec l’ensemble de ses relevés, il permet d’offrir des services de cartographies et d’urbanisation du data center. Captain DC sera une des vedettes de Storage Expo (Bruxelles) les 15 et 16 juin 2016. «Captain DC est le fruit d’un travail de co-innovation des équipes R&D d’Econocom avec ses clients et son partenaire EOS Innovation de la société Parrot, commente Philippe Borfiga, Directeur Général Adjoint Services Infogérance & Maintenance d’Econocom. La complémentarité de ces expertises a donné naissance à un robot qui répond aux besoins quotidiens de nos clients d’excellence opérationnelle.» La surveillance est permanente grâce à de nombreux capteurs intégrés; elle est à la fois visuelle et sonore, à des seuils que l’homme ne saurait déceler. Le robot surveille aussi l’hygrométrie et la température de l’ensemble des allées du data center. Il est ainsi capable d’anticiper les incidents en cas de relevés anormaux. Il effectue des rondes en toute autonomie, s’adapte à la présence d’obstacles ou de présence humaine et rentre seul à sa base pour se recharger. Captain DC se pilote à distance pour constater et diagnostiquer les incidents relevés et ainsi permettre une décision immédiate des équipes de surveillance. Il accompagne l’intervenant jusqu’au lieu exact de l’incident et téléporte le support N2-N3 à ses côtés pour l’aider dans ses actions. Cette fonction permet un diagnostic plus fiable et pour une intervention plus rapide et plus sûre. PROTECTION DES DONNÉES : PLUS QUE LA SÉCURITÉ PÉRIMÉTRIQUE Pour Gemalto, il faut passer de la prévention des fuites de données à leur... acceptation ! Un constat d’impuissance? Non : simple pragmatisme. La nouvelle réalité exige une évolution des mentalités : il faut passer de la prévention des fuites de données à leur acceptation. Les professionnels de l’informatique devraient se concentrer sur la protection des données et sur les utilisateurs qui ont accès à ces données, afin de sécuriser toute fuite de donnée, conseille Gemalto à l’issue de la troisième édition du Data Security Confidence Index annuel, une enquête à laquelle ont participé 1 100 responsables informatiques. Pour la troisième année de suite, la confiance diminue par rapport à la protection des données lorsque le périmètre de sécurité est violé. 69% des décideurs informatiques du Benelux ne sont pas convaincus que les données de l’organisation sont encore bien protégées en pareil cas. En 2014, ce pour[ 40 ] Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 centage n’était encore que de 66%; en 2013, 59%... Au cours des cinq dernières années, 64% des organisations ont été confrontées à une fuite de données. Dans les 12 derniers mois, cela concernait 27% des organisations à travers le monde. Dans le Benelux, pas moins de 34% des organisations ont eu affaire à une fuite de données. Pour Gemalto, les organisations n’ont pas encore réalisé suffisamment d’améliorations significatives... alors qu’elles ont augmenté leurs investissements dans la sécurité périmétrique : 86% d’entre elles affirment avoir dépensé davantage dans la sécurité du périmètre et 85% estiment que leurs investissements actuels sont consacrés à des technologies de protection appropriées. C’est tout le problème ! A tort, les responsables informatiques croient toujours que la protection périmétrique est le meilleur moyen... «Il y a une grande différence entre la perception et la réalité lorsqu’il s’agit de l’efficacité de la sécurité périmétrique, indique Dirk Geeraerts, expert en protection des données et de l’identité chez Gemalto. L’époque où les fuites de données pouvaient être évitées est révolue.» Gemalto est formel : il faut passer de la prévention des fuites de données à leur acceptation. Les professionnels de l’informatique devraient se concentrer sur la protection des données et sur les utilisateurs qui ont accès à ces données, afin de sécuriser toute fuite de données. «La protection du périmètre reste importante. Toutefois, celle-ci devrait faire partie d’une approche par strates, permettant de protéger les données même si des pirates informatiques pénètrent le réseau. En utilisant le chiffrement de bout en bout et l’authentification à deux facteurs sur le réseau et le cloud, les données des organisations seraient mieux sécurisées», conclut Dirk Geeraerts. Visit our website: www.soluxions-magazine.com NETAPP ONTAP 9, OPTIMISÉ POUR LA TECHNOLOGIE FLASH ONTAP s’est débarrés du DATA qui le précédait. Et propose une avancée majeure dans le domaine des logiciels de gestion des données. NetApp ONTAP 9 vise grand : permettre aux entreprises d’intégrer le meilleur des technologies classiques et émergentes en incorporant les architectures Flash, cloud et software-defined pour constituer le socle d’un environnement Data Fabric qui s’étend de l’entreprise au cloud. ONTAP 9 est optimisé pour la technologie Flash et améliore les performances ainsi que l’utilisation de la capacité. Avec cette annonce, NetApp devient le premier fournisseur de systèmes de stockage 100% Flash à proposer des disques SSD de 15 To aux capacités 50% supérieures à celles des plus grands disques durs actuellement disponibles. NetApp a également annoncé le programme FlashAdvantage 3-4-5, qui inclut la seule technologie de réduction capable d’offrir un ratio d’efficacité de 4:1. Ce programme vise à aider les clients à «franchir le cap» du Flash de façon simple, économique et sans risque. La nouvelle technologie de compactage des données à la volée permet de stocker davantage de données avec une empreinte moindre et de réduire le coût du Flash au-delà de ce que permettent la compression et la déduplication classiques. Le compactage améliore l’efficacité et rend les systèmes 100% Flash de NetApp extrêmement économiques par rapport aux disques durs. l’entreprise s’accélère, analyse IDC. NetApp, qui a été le premier à commercialiser des disques Flash de 15 To et qui propose désormais de nouvelles fonctionnalités d’efficacité du stockage avec ONTAP 9, réduit encore le coût du Flash grâce à une plateforme de stockage optimisée pour le Flash et bien adaptée à la consolidation des charges de travail mixtes denses. ONTAP 9 est décliné en trois options : ONTAP 9, conçu pour une utilisation générique sur site; ONTAP Cloud (anciennement Cloud ONTAP), doté de fonctionnalités de gestion des données dans le cloud; et, enfin, le nouveau ONTAP Select, une solution de gestion des données exclusivement logicielle. Comme le coût du gigaoctet du Flash chute, le déploiement du Flash dans Les avantages d’ONTAP 9 ° SIMPLICITÉ - Facile à configurer et à exploiter, ONTAP 9 peut être déployé et prêt à gérer les données des charges de travail stratégiques en moins de 10 minutes. Et, grâce aux fonctionnalités améliorées de surveillance des systèmes, il est possible de gérer de façon centralisée la performance, la capacité et la protection des données dans l’environnement IT. ° FLEXIBILITÉ - ONTAP 9 est idéalement adapté à la consolidation des charges de travail. La plateforme propose des services de gestion des données communs pour des déploiements de matériel de serveur génériques sous forme de stockage software-defined ainsi que pour les systèmes NetApp spécialisés, l’infrastructure convergée, les systèmes tiers, les systèmes à proximité du cloud et le cloud. ° SÉCURITÉ - Avec des disques dont les risques de panne sont jusqu’à 100 fois moindres, et grâce à la nouvelle protection RAID reposant sur la triple parité ainsi qu’aux fonctionnalités étendues de chiffrement du stockage et de conformité, les clients pourront respecter les politiques de conservation des données strictes. Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 [ 41 ] TECHNO ❱ PRODUCTS NEXT GEN WORKSPACE SERVICES : GETRONICS REVISITE L’ENVIRONNEMENT DE TRAVAIL Disponible à partir de juin, l’offre Next Gen Workspace Services / Digital Workspace est résolument mobile, flexible, pay as you use et use what you need. Un service à la carte. Le client décide lui-même ce dont il a besoin. Un portail permet à chaque utilisateur d’accéder aux services -et donc aux applications- dont il a besoin et pour lesquelles il dispose des droit. Ce peut être, par exemple, MS Office sur son laptop. Ou le CRM de l’entreprise. Peu importe. L’autorisation viendra du portail, les demandes des licences sont automatisées. Et le lien avec le helpdesk se fait dans la foulée. Point fort de la solution : sa gestion proactive. «A travers des processus ITSM et des fonctionnalités analytiques, Getronics peut anticiper les défauts de services, comme une défaillance de mémoire du PC par exemple, explique Eric Francq, Sales Director, Getronics. Objectif : éviter que le problème ne se pose en l’éliminant à la source. Ce faisant, Getronics réduit d’emblée les appels au Help Desk, les plaintes des utilisateurs finaux quant à des lenteurs. Selon nos calculs, 30% des incidents remontés par les utilisateurs finaux peuvent être évités grâce à une gestion proactive.» Pour ce faire, Getronics effectue des analyses détaillées sur une période de 4 semaines afin de générer un rapport complet détaillant les performances de bout en bout, la sécurité au-delà des protections traditionnelles, l’optimisation des coûts et la transformation de l’entreprise. «L’environnement de travail est devenu une commodité... dont la disponibilité est désormais critique !» Sofie De Vos, Director ISPS, Getronics. ° L’offre Next Gen Workspace Services / Digital Workspace est aujourd’hui disponible. En quoi se distingue-t-elle des offres concurrentes, mais aussi des précédentes offres de Getronics ? «Par son étendue. Ce qui s’explique. L’environnement de travail a fortement changé. Hier, il était axé autour d’un écran, un clavier et une souris. Aujourd’hui, il inclut des outils de mobilité, de collaboration à travers la vidéo, voire d’impression à la demande et on y accède via le cloud. Bref, la notion même d’environnement de travail s’est sensiblement élargie.» ° Aujourd’hui, peut-on parler de commodité ? «Oui, c’est une commodité, mais dont le champ d’action dépasse les capacités des services IT internes; une commodité dont ils n’ont plus le temps de s’occuper. De fait, c’est un [ 42 ] Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 environnement de plus en plus indépendant, hors du core business, hors du legacy. Cela dit, ce n’est pas pour autant un service secondaire...» ° N’est-ce pas paradoxal ? «De fait. Une commodité... dont la disponibilité est désormais critique. Qui plus est, le service doit être hautement sécurisé. Et flexible, à commencer sur le plan financier. Tout manquement à cette attente serait préjudiciable à la réputation du service informatique. Critique donc, mais pas pour autant figé. Surtout pas. Aujourd’hui, qui dit service dit variabilité : extension à la hausse comme à la baisse du nombre d’utilisateurs, paiement à l’usage. Nous sommes entrés le dans pay as you use et le use what you need. Ce qui veut dire, encore, que tout devient possible et tout se gère.» Visit our website: www.soluxions-magazine.com D’une vision, on trouve une solution ! Information and Governance Expert RENAUD VANDEROOST Meta Data Social Network Information Collaboration Design Analyse Consulting Architecture Intelligent Research Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 [ 43 ] EXPERIENCE ❱ BEST PRACTICES COLLABORATION Qui dit transformation digitale, dit outils. Ils existent, ils sont même nombreux. Mais suffisent-ils à franchir le cap ? Quid des compétences, des aptitudes au changement ? Quid, aussi, des frustrations, du découragement ? Blandine Mazurier et Samantha Hoggart de HomeMadeCompany prônent un accompagnement concret sur le terrain. Alain de Fooz Bénédicte Maindiaux LA CONFIANCE, 1ÈRE ÉTAPE DE LA TRANSFORMATION ! “ D ans cette course effrénée qu’est une transformation digitale, on parle énormément des outils nécessaires. En revanche, on a plutôt tendance à oublier ceux qui les utilisent... Or, explique Samantha Hoggart, co-founder, HomeMadeCompany, une transformation digitale réussie modifie en profondeur les paradigmes de travail, s’appuyant sur de nouvelles compétences et habitudes. Et s’il y a modification de paradigme, celle-ci est toujours accompagnée de résistance, de frustration, voire de découragement.» La transformation digitale est un peu le Saint Graal de ces dernières années. Impactant toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, elle draine des enjeux vitaux, tels que la compétitivité ou l’innovation. Personne n’y échappe ! Et c’est une pression au changement très forte qui repose sur les structures, car il s’agit de bien négocier ce virage essentiel : s’entourer des bons experts, trouver les bonnes solutions, les bons intégrateurs, les bonnes pratiques… «L’utilisation de nouveaux médias, la gestion d’outils informatiques, [ 44 ] Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 la dématérialisation des espaces de travail sont autant de points qui, à eux seuls, rebutent la plupart des équipes, poursuit Blandine Mazurier, co-founder, HomeMadeCompany. C’est pourquoi il nous semble important, chez HomeMadeCompany, de fournir un accompagnement concret sur le terrain, de faciliter ce changement et d’assurer une transition fluide en étant au plus près de ceux qui sont impactés, afin que la vision de l’équipe de pilotage devienne une réalité collective. Dans notre approche, nous privilégions deux axes majeurs lors de la mise en œuvre d’une transformation digitale : le renforcement des pratiques collaboratives et le changement de paradigme managérial. » Le travail collaboratif se développe au travers de la mise en place d’objectifs communs, pour lesquels deux productions se font en parallèle : une production collective et les apports individuels de chaque intervenant. Une plus grande forme d’autonomie est mise en place, privilégiant la responsabilité, l’innovation et l’engagement. Concrètement, HomeMadeCompany propose des ateliers, des formations et un workshop de deux jours destinés à faciliter la transition vers un mode de travail plus souple, axé sur l’amalgame des contributions individuelles, et nécessitant ajustement et réalignements continus. De nouvelles pratiques qui ne sont pas toujours évidentes à acquérir ! «Quant au changement de paradigme managérial, il s’agit d’une restructuration profonde dans la façon de penser l’équipe et sa contribution : d’une structure verticale développant les outils de reporting et de vérification, la transformation s’installe plutôt sur un axe horizontal privilégiant à nouveau la responsabilisation et l’autonomie, mais également et avant tout la confiance», insiste Samantha Hoggart. Car c’est avant tout de confiance qu’il s’agit : croire en l’intellect de ses collaborateurs, en leurs capacités à résoudre un problème de façon innovante, croire que la diffusion de l’information est plus bénéfique que sa rétention, croire en la bienveillance d’autrui… «Disons-le tout net, les managers n’ont pas la vie facile dans ces politiques de changement, assure Blandine Mazurier. Il leur est demandé d’accompagner au plus près leurs équipes, de devancer les résistances et les freins, de favoriser la collaboration, etc. Les enjeux sont immenses !» Visit our website: www.soluxions-magazine.com les managers n’ont pas la vie facile dans ces politiques de changement, Il leur est demandé d’accompagner au plus près leurs équipes, de devancer les résistances et les freins, de favoriser la collaboration, etc. Les enjeux sont immenses ! Blandine Mazurier 10 conseils pour accompagner le changement opéré par la transition digitale > Anticipez les habitudes et pratiques obsolètes - Dès que vous entendez «On a toujours fait comme ça, et ça a toujours fonctionné», c’est que vous avez mis le doigt sur un point de résistance : pourquoi changer un process qui a fait ses preuves jusqu’ici ? Parce que justement, il s’agit d’anticiper les habitudes et pratiques obsolètes et de les remplacer par des comportements innovants et plus productifs. > Tenez compte des résistances au changement, même les plus minimes - Le changement implique frustration, peur et colère, des émotions dont il vous faut être à l’écoute. Donner un cadre et un espace pour les exprimer permet souvent de désamorcer des situations qui auraient pu devenir problématiques. > Accordez plus de temps à vos alliés qu’aux antagonistes - Ne vous perdez pas en justifications et tentatives de ralliement auprès des collaborateurs qui développent plus d’énergie «contre» le projet que «pour». De façon concrète, répartissez votre temps comme suit : 70% dans l’encouragement et le soutien de vos alliés, 30% dans l’écoute et la l’élaboration de pistes nouvelles avec vos collaborateurs antagonistes. > En tant que manager, vous êtes prescripteur de ce changement. - Prenez donc le temps de vous informer sur toutes les données de celui-ci et l’impact qu’il aura sur chacun de vos collaborateurs. Prenez également le temps de vous former et d’être accompagné dans la gestion du changement. > Avancez par étapes : l’objectif est loin, et personne ne voit le chemin sur lequel vous avancez Les process de change management s’inscrivent dans la durée, et les changements ne sont pas toujours immédiatement perceptibles. Prévoyez des arrêts intermédiaires, pour lesquels vous aurez défini des KPI concrets. Braquez les spots sur les objectifs atteints jusqu’ici, sur ce qu’il reste à parcourir comme chemin,… Bref, faites la lumière sur votre projet, ne restez pas dans l’ombre, ce qui pourrait susciter découragement et frustration. > Impliquez toute l’équipe, absolument toute, y compris les plus réfractaires - Faites-le avec respect et de façon responsable, au travers de brainstorming, de workshops, etc. Vous serez surpris des idées qui peuvent émerger lorsqu’on donne un espace d’expression. A ces idées et à tout ce qui peut sortir durant ces moments de créativité, réservez du temps; accordez-y de l’importance. Rien de plus décourageant que d’aller à un brainstorming en sachant que, de toute façon, le chemin est déjà tracé et que cela ne changera rien. > Installez une réelle dynamique collaborative dans votre équipe - Vos moteurs quotidiens doivent être la confiance, l’autonomie et la responsabilisation; vous devez avoir valeur d’exemple. > Installez les acquis dans la durée - Lorsque les nouvelles pratiques de travail et de collaboration sont installées, soyez at- tentif à ce qu’elles ne s’essoufflent pas pour finir par disparaître. Vous devez entretenir cette nouvelle flamme. Et, pour cela, veiller à garder en mouvement le cercle vertueux installé : plus de confiance implique plus d’engagement; ces deux éléments sont le terrain propice au renouvellement de pratiques innovantes. > Ne sous-estimez pas le coût du changement - Au-delà du coût d’acquisition des nouveaux outils, il est important de tenir compte de la baisse d’efficacité de votre équipe. Confrontés à de nouvelles pratiques et habitudes auxquelles, il leur est demandé de consacrer une part importante de leur énergie; ils ne peuvent assurer le même niveau de productivité que précédemment. > Ne vous découragez pas ! - N’entendez pas les «c’était mieux avant», «de toute façon, ça ne sert à rien», etc… Focalisez-vous sur les étapes que vous franchissez. Même les plus petites. Avancez pas à pas. Soluxions 139Soluxions JUIN-JUILLET 139 JUIN-JUILLET 2016 [ 2016 45 ] [ 45 ] EXPERIENCE ❱ BEST PRACTICES STRATEGY Qu’est-ce qui fait le succès de Cisco ? Une même question à Pol Vanbiervliet, à la tête de la filiale belgo-luxembourgeoise de Cisco pendant dix ans... et à Arnaud Spirlet, son successeur depuis le 1er juin. Quand le passé rencontre le futur. CISCO, SUCCESS MACHINE Alain de Fooz I nnover et exécuter. A quoi bon innover si ce n’est pas pour exécuter ? questionne Pol Vanbiervliet, après dix ans à la tête de la filiale belgo-luxembourgeoise de Cisco. Et son successeur, Arnaud Spirlet, de rebondir : «Nous avons tous en mémoire ces grandes entreprises qui ont multiplié les brevets sans jamais en tirer vraiment profit. En même temps, proportionnellement à sa taille, Cisco est l’entreprise qui investit le plus en R&D, qui développe mais sans en faire une fixation. Quand on pense exécution, mieux vaut parfois... acquérir !» Une chose est sûr : Cisco a toujours été vite. Et va toujours vite. Sans cela, le spécialiste des routeurs aurait sombré corps et biens, analyse Pol Vanbiervliet. De là, aussi, maintes surprises dans ses engagements. Qui aurait imaginé Cisco s’imposer sur le marché de la voix sur IP ? Ou, plus récemment, aborder le compute avec la gamme UCS ? Qui, aux débuts, y a cru? «On ne donnait pas cher de notre peau ! Pourtant, il y a une logique. Et elle s’est s’imposée.» Le succès de la gamme UCS est un bel exemple. Aujourd’hui, tout le monde s’accorde à reconnaître que les architectures traditionnelles organisées en silos sont inadaptées à la nouvelle génération d’applications drainée par le big data, le cloud, la mobilité et les objets connectés. Ces [ 46 ] Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 nouvelles applications se caractérisent par une activité qui peut varier considérablement d’un instant à l’autre et qui obligent à reconsidérer la manière d’utiliser les infrastructures. Il s’agit de pouvoir s’adapter à un contexte numérique sans cesse en évolution. Cela conduit de nombreuses entreprises à adopter une approche DevOps afin de permettre une intégration continue et automatisée des changements, entre l’équipe de développement et celle de production, durant la vie de l’application. DevOps réclame lui aussi une infrastructure plus agile, pilotée par le code, pour rester en phase avec l’évolution des demandes applicatives. «Et l’on n’en restera pas là, assure Arnaud Spirlet. Dans ce contexte où l’on doit faire face à des workloads applicatifs extrêmement dynamiques, de nouveaux types d’infrastructures vont s’imposer, des infrastructures composables. Le principe est d’être capable de fournir de manière la plus fluide possible des pools de ressources qui peuvent être configurés dynamiquement via le logiciel et l’utilisation de règles pour optimiser la performance des applications et l’utilisation de l’infrastructure.» L’idée est simple, on «désagrège» l’infrastructure un peu comme si on la démontait virtuellement pièce par pièce. L’infrastructure est pour ainsi dire réduite à la somme de tous ses composants Visit our website: www.soluxions-magazine.com Cisco, une entreprise centrée sur l’exécution en temps réel Le 1er juin, Arnaud Spirlet a succédé à Pol Vanbiervliet -à la tête de l’entité belgo-luxembourgeoise depuis 2006- qui prend sa retraite. «Notre marché vient d’atteindre son point d’inflexion avec de nouveaux modèles d’exploitation et les technologies innovantes qui les supportent et nous sommes sur le point d’assister à la percée décisive de l’internet des objets.» Une page se tourne. Cisco est une entreprise qui se réinvente continuellement, au rythme d’une révolution tous les trois ans. «J’ai donc, personnellement, connu trois révolutions. C’est rare pour une entreprise de cette taille, pas vraiment legacy mais néanmoins bien établie. C’est dans l’ADN de Cisco. De là, d’ailleurs, un lien très fort avec ses collaborateurs», commente Pol Vanbiervliet. «C’est précisément ce qui m’a attiré : une entreprise qui avance des idées et les concrétise, enchaîne Arnaud Spirlet. J’ai toujours côtoyé Cisco. J’ai vu leurs avancées dans des marchés où j’estimais leurs chances faibles, voire nulles, comme la voix sur IP. J’ai vu et apprécié leur détermination, leur engagement, là où d’autres changeaient de stratégie tous les semestres...» C’est une entreprise centrée sur l’exécution en temps réel, rappelle Pol Vanbiervliet. A ses jeunes managers, son président, John Chambers, demandait régulièrement ce qui leur paraissait le plus important : innover ou exécuter ? Innover, répondait la majorité. «Certes, innover est fondamental dans notre secteur. Mais si l’on n’exécute pas aussitôt, cela ne sert à rien, disait Chambers. Nous avons tous en mémoire ces grandes entreprises qui ont multiplié les brevets sans jamais en tirer profit. En même temps, proportionnellement à sa taille, Cisco est l’entreprise qui investit le plus en R&D, qui développe mais sans en faire une fixation. Quand on pense exécution, mieux vaut parfois... acquérir !» Arnaud Spirlet, Général Manager, CISCO Belux D’ici peu les objets et équipements connectés produiront la majorité des données, les fonctions analytiques vont devoir évoluer et pouvoir s’exécuter dans le réseau au plus près des sources de données. C’est l’objet de l’annonce par Cisco des solutions Connected Analytics L’Analytique 1.0 consistait à analyser des données structurées qui avaient été préalablement migrées dans un data repository centralisé, l’Analytique 2.0 a rajouté la notion de données structurées et donné lieu au Big Data. L’Analytique 3.0 va reprendre toutes ces caractéristiques mais devra également comporter une gestion des données plus complète et proposer des capacités d’analyse plus proches de l’endroit où les données sont créées, aux extrémités du réseau. N’oublions pas que d’ici peu la majorité des données sera générée par des objets ou des équipements connectés. Dans une étude réalisée récemment par Cisco, 40% des entreprises interrogées identifiaient les processus de capture, de stockage et d’analyse des données générées par les objets connectés (machines, appareils, équipements) comme étant le plus gros challenge pour réaliser la valeur de l’internet de l’objet. Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 [ 47 ] EXPERIENCE ❱ BEST PRACTICES -alimentation et refroidissement, réseau, stockage et traitement- indépendamment de leur appartenance à un serveur. LA REVOLUTION CONTINUE, AUTOUR DE 4 AXES. En avril 2015, John Chambers, 65 ans, le boss durant ces vingt dernières années, s’est retiré pour laisser Chuck Robbins, 49 ans, reprendre les rênes. Un an plus tard, Wall Street, qui avait parié sur le recentrage d’une entreprise qui avait avalé des dizaines de sociétés, reconnaît avoir sous-estimé l’énergie de cette entreprise. «Jamais, en l’espace de douze mois, Cisco n’a acquis autant de start-up, assure Pol Vanbiervliet. Jamais, non plus, nous n’avons engagé des plans de R&D aussi agressifs.» Et les résultats suivent. A la lutte depuis plusieurs trimestres sur le marché des infrastructures cloud, HPE et Cisco ont décroché leurs poursuivants, IBM, Microsoft et Dell -ce dernier pouvant néanmoins revenir à la faveur du rachat d’EMC. Désormais, Cisco travaille sur quatre axes stratégiques : réseaux, services et plates-formes cloud, sécurité, ainsi que les applications et l’Internet des objets. Et de surprendre, encore et toujours. Pour preuve, l’introduction de son premier logiciel big data. «Il s’agit d’une solution qui, au moyen de senseurs physiques intégrés dans les nouveaux switches Nexus 9300 et de senseurs logiciels sur des machines virtuelles, capte une masse de données télémétriques relatives aux flux applicatifs au travers tout le data center. Le volet analytique de la solution fait ensuite l’analyse en temps réel et offre une visibilité inégalée du trafic au sein du centre de données. L’appliance analyse jusqu’à un million de flux par seconde. Quelles applications sont connec[ 48 ] Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 tées, quelles prestations demandent-elles des serveurs, du stockage et des composants réseaux ? Cela permet de dessiner un plan applicatif, d’anticiper et accélérer les migrations de plusieurs mois à quelques semaines. Le déploiement d’applications et la réplication dans un second centre de données s’en voit facilité. Et on peut plus facilement passer à une sécurité avec listes blanches, comme la solution permet d’analyser en un tournemain si l’utilisateur ou l’application répond aux critères de la ‘white list policy’...» DANS LE CLOUD, MAIS RIVALISER AVEC IBM OU AMAZON. Cisco a abordé le software avec des outils de management et d’orchestration. Et en fait autant dans le cloud. «Finalement, observe Arnaud Spirlet nous fournissons du cloud depuis longtemps si on considère les plates-formes Webex, Spark et Meraki !» Avec InterCloud, Cisco propose un réseau de clouds mondialement connectés à travers un éco-système unique en son genre. Et de proposer, aujourd’hui, des services cloud hautement sécurisés partout dans le monde. L’approche open source adoptée par Cisco est la garantie d’une disponibilité mondiale alliée à une présence locale. «Demain, assure Arnaud Spirlet, avec CloudCenter de CliQr, nous irons plus loin encore. Cette plateforme a été conçue pour optimiser le déploiement d’applications dans différents clouds : public, privé et hybride.» Cette plate-forme d’orchestration intuitive dans le cloud permet de modéliser, déployer et gérer des applications dans des environnements physiques, virtualisés ou de containers. Résultat : les clients peuvent gérer la totalité du cycle de vie de leurs applications dans des environnements hybrides simples ou complexes. CloudCenter se prête parfaitement Visit our website: www.soluxions-magazine.com à des organisations informatiques modernes qu’elles soient en train de migrer leurs premières applications dans le cloud, de déployer des services informatiques en libre service ou désireuses d’obtenir une meilleure visibilité et un meilleur contrôle sur un portefeuille important d’utilisateurs, d’applications et de clouds. «Cisco ne sera jamais un prestataire cloud parmi d’autres, nuance Arnaud Spirlet. Amazon et IBM ont déjà pris les premières places. En revanche, nous avons une formidable opportunité à saisir dans l’orchestration. Permettre à nos clients, en particulier, de créer un seul profil applicatif qui s’avérera simple à sécuriser et à déployer dans le data center et dans le cloud privé ou public. Nous pensons gestion et sécurité. En proposant, par exemple, d’appliquer automatiquement des contrôles d’accès et des politiques de sécurité par application, s’assurer que ces politiques se déplacent avec l’application. Imaginez que cette solution mesure à la fois le prix et la performance des applications dans n’importe quel environnement cloud. Ce qui veut dire, encore, que l’utilisateur est aidé dans ses décisions pour trouver la meilleure place pour l’application dans le data center ou le cloud. Enfin, à la clé, une visibilité totale et le contrôle sur les applications, les environnements cloud et les utilisateurs...» IOT, AUTRE AXE FORT DE DEVELOPPEMENT. Le récent rachat de Jasper doit être interprété comme un signal. «Il ne s’agit pas d’aller dans l’IoT pour l’IoT, nuance Arnaud Spirlet. Cisco veut connecter de manière sécurisée les personnes, les objets, les données et les processus afin notamment d’aider les entreprises et les organismes publics à innover et saisir de nouvelles opportunités. Pour s’imposer, l’IoT doit être à la fois sécurisé, donc géré, mais aussi interopérable et permettre de supporter des volumes gigantesques de données. Le rachat de Jasper s’inscrit dans cette stratégie; Jasper a développé des outils reconnus d’automatisation de la connexion des capteurs et de la remontée de leurs données vers le cloud. Ses services facilitent le développement de services IoT dans le cloud et leur monétisation.» Derrière les services se trouve de l’infrastructure, réseau en tête. L’IoT se doit en effet d’être relié au réseau traditionnel (via des passerelles), puis son trafic relayé au datacenters (par des routeurs) où il sera traité sur un mode big data (serveurs et stockage), avant d’être transformé en services utiles pour les entreprises (Jasper). Et Arnaud Spirlet d’entrevoir l’avenir. D’ici peu les objets et équipements connectés produiront la majorité des données, assure-t-il. Les fonctions analytiques vont devoir évoluer et pouvoir s’exécuter dans le réseau au plus près des sources de données. C’est l’objet de l’annonce par Cisco des solutions Connected Analytics... Dans une récente étude commanditée par Cisco, 40% des entreprises interrogées identifiaient les processus de capture, de stockage et d’analyse des données générées par les objets connectés (machines, appareils, équipements) comme étant le plus gros challenge pour réaliser la valeur de l’internet de l’objet. «Et nous sommes prêts à répondre au défi !» Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 [ 49 ] EXPERIENCE ❱ EVENT Alain de Fooz SAP FORUM LUXEMBOURG «Disrupt or be disrupted : that’s the question today !» De fait, c’est la question du moment, et pas seulement du premier SAP Forum Luxembourg, qui s’est tenu le 1er juin. Plus de quatre cents participants et la centaine de clients luxembourgeois de SAP. Un formidable succès pour ce premier SAP Forum Luxembourg. Alain de Fooz Charles Caratini TOUT REPENSER ! [ 50 ] Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 Visit our website: www.soluxions-magazine.com «Et maintenant, transformons !» Bertrand Brackman (SAP) D isrupt or be disrupted : that’s the question today !» De fait, c’est la question du moment, et pas seulement du premier SAP Forum Luxembourg, qui s’est tenu le 1er juin. Pour Bertrand Brackman, Country Sales Manager, SAP Luxembourg, cette transformation ne se contente pas de la dématérialisation de la relation client et de l’omnicanal, elle touche tous les pans de son organisation. Ce qui signifie : repenser le business model, la relation client, les processus de gestion et de production, la chaine d’approvisionnement, les relations à l’écosystème et l’innovation. Pour être efficiente, cette transformation nécessite une gouvernance accrue et une exigence de qualité puisqu’elle va transformer en profondeur la façon dont nous travaillons. «Lorsque l’on se penche sur le rythme et la fulgurance des innovations technologiques, il semble évident qu’elles constituent tout à la fois un risque et une opportunité considérable pour chaque entreprise. Ce qui me frappe particulièrement, c’est la convergence croissante des différentes technologies qui se combinent pour développer de nouveaux usages. Bien souvent, la véritable rupture se trouve davantage dans les usages que dans la technologie elle-même.» Il n’est pas un secteur épargné. Le marché de la santé, en particulier, est traversé par de multiples transformations qui sont la combinaison de nombreuses innovations technologiques (internet des objets, robotique, big data et médecine prédictive, biotechnologies, télémédecine, télé-chirurgie...) et d’innovations d’usage (l’hospitalisation ambulatoire, l’hospitalisation à domicile, la prise de pouvoir du patient, pharmacie en ligne...). Même des marchés ayant construit des barrières à l’entrée solides comme l’automobile, l’énergie ou l’horlogerie sont actuellement sujets à des ruptures violentes corrélées à l’arrivée de nouveaux entrants. «Les capacités digitales de l’entreprise vont, quant à elles, remodeler le parcours client, les processus opérationnels et le modèle économique en place, explique Bertrand Brackman. Il est fondamental de s’appuyer sur la connaissance client et les données externes en mettant la donnée client et les ‘smart datas’ au coeur du système. Ce sont de véritables leviers de croissance qu’il faut savoir intégrer avec les modèles traditionnels. Ils vont également permettre de rendre les processus opérationnels plus souples et plus agiles en mixant standardisation et contrôle avec innovation et renforcement de la valeur ajoutée HR pour une véritable orchestration des processus autour de l’expérience client. L’utilisation des données en temps réel permet la détection de situation d’urgence et l’automatisation des actions par le déclenchement d’alertes ou de processus, véritables outils de case management.» Tout devient possible. Les leaders d’aujourd’hui ont émergé de nulle part, rappelle fort justement Bertrand Brackman. «Sans disposer d’un hôtel, Airbnb propose 1,5 million de chambres. Uber, quant à elle, est la plus grande compagnie de taxi, sans une voiture dans ses actifs et sans un chauffeur. Et sa valorisation équivaut à celle de General Motors !» On voit aussi disparaître les limites des industries. Tesla n’a pas d’usines, tout en produisant et commercialisant de plus en plus de voitures. City Group ne se présente plus comme une banque, mais comme une entreprise technologique opérant dans l’industrie des services financiers, ce qui lui ouvre un nouveau champ d’action. Banque, assurance... Aucun secteur n’est épargné. «Aujourd’hui, vous payez votre assurance en fonction de votre mode de conduite, illustre encore Bertrand Brackman. Le secteur est en train de passer d’une logique d’objet à une logique d’usage. Par exemple, aujourd’hui on assure une voiture; demain, on assurera les nouveaux usages de la mobilité. Celleci pourra prendre en compte un problème d’automobile aussi bien que le train en retard ou le vélo endommagé... » Aujourd’hui, autre exemple, Rolls-Royce facture ses moteurs d’avions sur base du nombre de miles parcourus et Komatsu facture ses engins de terrassement à la tonne déplacée; Kärcher ou Bosch se font désormais payer à l’usage. La disruption est partout. En 10 ans, SAP a aussi mené sa propre transformation digitale et construit une capacité unique à accompagner ses clients sur tous les piliers essentiels. Ses applications permettent de répondre à tous les besoins de la transformation numérique : attirer et retenir les meilleurs talents, interagir de manière intuitu personae avec chaque client ou prospect, délivrer la ‘promesse’ à via une supply chain optimisée, piloter l’entreprise en temps réel, analyser et prédire les résultats… Aujourd’hui, 75% des transactions mondiales passent par une solution SAP, fruits de quarante ans d’expérience dans quelque 25 industries différentes ainsi que la capacité de fournir des solutions pour toutes les lignes métiers. C’est la force de SAP et sa fierté : une relation forte, pérenne avec ses clients ainsi qu’un engagement à relever ensemble les challenges de l’économie digitale. n Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 [ 51 ] EXPERIENCE ❱ EVENT SAP BO 4.1 chez Banque Raiffeisen O bjectif : compléter la nouvelle architecture applicative avec une suite « Business Intelligence » (BI). « Des outils spécialisés sur la gestion des risques et le reporting réglementaire étaient déjà en place, mais n’étaient pas assez ouverts et flexibles pour couvrir les nouvelles demandes en analyse des données et en reporting » commente Jean-Luc Martino, CIO, Banque Raiffeisen. La décision d’engager un projet BI est prise en janvier 2014. Six mois seront nécessaires pour définir la roadmap BI. Nous sommes alors en juillet 2014. Et puis neuf mois pour implémenter la plate-forme BI et le premier projet pilote, ce qui nous amène en mars 2015. Partenaire technologique pour l’implémentation du projet : Micropole. Banque Raiffeisen, créée en 1926, est le premier groupe financier coopératif luxembourgeois. La banque compte 40 agences et près de 600 employés. Elle opère autour de trois métiers: les services aux particuliers, aux entreprises et la gestion de patrimoine. Flashback sur avril 2013 : Raiffeisen opère un virage stratégique avec la mise en service du progiciel core banking T24 de Temenos, mettant un terme à un quart de siècle de développement « in house » sur mainframe. Le progiciel est implémenté sur une nouvelle infrastructure serveurs AIX d’IBM avec DB2 pour la gestion de la base de données. Cette année 2013 se poursuit avec d’autres étapes de transformation majeure pour la banque : installation du siège de la banque dans un nouveau bâtiment à Leudelange, nouvelle salle informatique, rebranding de la marque et, enfin, présence digitale plus soutenue à travers différentes initiatives dont le lancement d’une app mobile. La définition de la roadmap pour la BI ne sera pas simple. D’abord, parce que le volet fonctionnel est large, allant de l’ana- lytique (capacité à produire des KPI) à la gestion des données (extraction, traçabilité, historique des données) en passant par l’analyse et le reporting. Ensuite, parce qu’il s’agit de positionner la future solution dans l’architecture applicative et de l’intégrer avec le core banking, les outils de reporting réglementaire et de gestion des risques. Jean-Luc Martino : «Nous souhaitions une solution BI globale et intégrée depuis l’extraction et la transformation des données du core banking jusqu’à la gestion des données d’entreprise, aux outils de reporting et d’exploration des données pour à terme produire des KPI. La solution retenue devait permettre de servir les besoins de l’ensemble de nos départements tant au niveau du commercial qu’au niveau du support.» Plusieurs solutions sont envisagées. «Très vite, SAP s’impose via sa solution SAP BO 4.1 comme la solution à examiner plus en profondeur, poursuit Jean-Luc Martino. Dans cet objectif, nous avons préparé et organisé avec l’aide de Micropole un workshop permettant de démontrer aux métiers tout le potentiel de cette solution et cela a été un succès. Le fait que la plate-forme soit largement utilisée sur la place de Luxembourg avec la présence de nombreux experts a également été un argument important dans la décision. Un accès facile à des ressources expérimentées était, pour nous, fondamental. SAP est clairement le choix de la raison !» Les compétences du partenaire, Micropole en l’occurrence, ont rassuré d’emblée Raiffeisen pour se lancer dans le projet d’implémentation. «Très vite, outre la réputation qui les précédait, nous avons pu évaluer leurs compétences; nous avons démarré le projet en toute confiance.» [ 52 ] Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 Visit our website: www.soluxions-magazine.com Neuf mois ont été nécessaires pour installer l’infrastructure et développer le premier projet pilote. Le projet, il est vrai, était d’envergure puisqu’il fallait tout créer « en partant de zéro » : l’infrastructure, les méthodes de développements, le modèle des données BI, l’utilisation de l’ETL BODS de SAP et les premiers rapports avec SAP BI . Sur le plan fonctionnel, il s’agissait de mettre en place un univers permettant de suivre l’activité commerciale selon de multiples critères. «SAP BO 4.1 délivre réellement les fonctions escomptées, note Jean-Luc Martino. Aujourd’hui, nous sommes en mesure de profiter d’un maximum d’informations : pas moins de 3.000 données dérivées de 10.000 données opérationnelles issues de notre core banking sont déjà stockées dans la couche ‘‘ datawarehouse ‘‘. De cette expérience, nous retenons aussi que, si au début le développement de requêtes sur les données du ‘‘ datawarehouse ‘‘ permet de répondre rapidement aux besoins, il convient ensuite de donner la priorité au développement des univers métiers. Enfin, il faut laisser du temps aux utilisateurs pour aborder cette formidable richesse informationnelle. Nous en tirons à présent progressivement les avantages et nourrissons déjà d’autres projets...» n Très vite, SAP s’impose via sa solution SAP BO 4.1 comme la solution à examiner plus en profondeur, dans cet objectif, nous avons préparé et organisé avec l’aide de Micropole un workshop permettant de démontrer aux métiers tout le potentiel de cette solution et cela a été un succès. Jean-Luc Martino EXPERIENCE ❱ EVENT SAP Cloud for Customer chez Ineo Engineering & Systems SAP Cloud for Customer, solution idéale pour une entreprise géographiquement éclatée gérant des dossiers sensibles. Des activités sensibles dans l’aéronautique, les énergies, les transports et la sécurité... C’est Ineo Engineering & Systems, une des multiples entreprises de la galaxie ENGIE, spécialisée dans les systèmes critiques de télécommunications et d’information, avec des activités dans de nombreux pays, via plusieurs types d’interlocuteurs. De là, l’importance de fédérer l’information relative aux différentes activités dans une seule et unique solution. Dans sa quête d’une solution, Ineo Engineering & Systems se fait aider par ENGIE Ineo, créateur de solutions pour les villes et territoires connectés (plus de 15 000 collaborateurs) qui accompagne ses clients dans leur transition énergétique et numérique. ENGIE Ineo réalise -de la conception à la réalisation et de la maintenance jusqu’à l’exploitation- des infrastructures de transport, de télécommunications et d’énergie, des projets tertiaires et industriels et d’autres liés à la sécurité et à la défense. «D’emblée, nous avons songé à proposer un CRM (Customer Relation Management) à nos collègues, explique Sébastien Cadet, chef de projet informatique, ENGIE Ineo. Nous avions fait l’expérience de SAP Cloud for Customer, qui contient les applications SAP Cloud for Sales, SAP Cloud for Services et SAP Cloud for Social Engagement. Au menu : segmentation des cibles, campagnes, gestion des leads et des opportunités, ventes et analyses, service client, engagement et suivi des réseaux sociaux. L’idée leur plaisait d’autant plus que SAP Cloud for Customer est une solution métier en mode SaaS, exploitable depuis n’importe où.» Prestataire indépendant, ENGIE Ineo ne réduit pas sa proposition à SAP. Et commence par identifier clairement les besoins de son client. La simplicité s’impose comme le premier critère. De fait, les ressources d’Ineo Engineering & Systems sont non seulement réduites, mais éclatées aux quatre coins du monde. Le modèle SaaS s’impose naturellement. Très vite, dans les discussions, il apparait que le choix serait porté sur une solution facile à déployer et flexible. En mode SaaS, le client bénéficie de la mise à jour automatique de l’application et de la gestion de récupération des données. Qui plus est, il est possible de démarrer plus vite, sans investissement préalable, avec un paiement à l’usage. Sur le plan fonctionnel, enfin, il faut plus que du CRM, mais sans créer un système lourd. Le choix de SAP Cloud for Customer s’impose. Dernier point névralgique, la sécurité : SAP, à ce niveau, donne toutes les garanties pour son cloud. La décision de déployer tombe en avril 2015. ENGIE Ineo se fait accompagner par les consultants en CRM d’Extensi. L’objectif est de simplifier au maximum le déploiement, de paramétrer en direct ou quasi. «Vous voulez un nouveau champ ? Très bien, le voici ! Expérimentez-le tout de suite. Et continuons à avancer», propose Sébastien Cadet à son client. La démarche surprend. En même temps, elle rassure. A la clé, un client résolument satisfait, un budget et des délais entièrement respectés. En septembre, soit six mois plus tard, SAP Cloud for Customer était pleinement opérationnel. Trois cents projets sont aujourd’hui gérés dans la solution. En soi, c’est peu. Mais de par leur criticité ou leur ampleur, tous sont stratégiques pour Ineo SAP Cloud for Customer. «Aujourd’hui, conclut Sébastien Cadet, on constate que le nombre d’utilisateurs ne fait que croître et qu’il ne s’agit pas seulement des opérationnels sur le terrain, la direction aussi vient tirer de l’information. Ce qui est bon signe. Enfin, en six mois, nous n’avons pas eu le moindre appel d’utilisateurs. Un client qui n’appelle pas est un client heureux. Ca tourne... tout simplement !» n [ 54 ] Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 Visit our website: www.soluxions-magazine.com SAP Boardroom : l’analytique en temps réel renforce le processus décisionnel des cadres dirigeants Toujours dans l’action, entre deux réunions. Et, en même temps, toujours ce besoin d’informations pour prendre rapidement des décisions et faire avancer les activités. Toutes les entreprises sont concernées. Pour bien faire, a calculé SAP, il faut être capable d’accéder en 3 à 8 secondes à l’ensemble des informations gérées dans l’entreprise, c’est-à-dire quasi en temps réel. Au-delà de 8 secondes, on perd l’attention d’un dirigeant... SAP HANA, gérant sans séparation les données transactionnelles et analytiques, le comité exécutif voit constamment arriver de nouvelles données comme dans une salle de marché. C’est le principe de la Digital Boardroom. Partout dans le monde, les collaborateurs peuvent rapidement rechercher et compiler des rapports spécifiquement adaptés à leurs besoins de gestion. Ils peuvent également se faire une idée de la manière dont les mesures sont développées. Et surtout, les données sous-jacentes provenant directement des systèmes opérationnels de SAP, ils savent qu’ils disposent d’informations exactes et fiables. Avec sa Digital Boardroom, SAP a franchi un pas en avant décisif. En interne, à chaque réunion, les dirigeants bénéficient d’un accès en temps réel à toutes les données financières et opérationnelles, à tous les niveaux de l’entreprise. En cas de questions ou de requêtes, les réponses sont fournies en quelques secondes. Et ça, c’est un avantage considérable. les données afin de prévoir les résultats des divers scénarios d’entreprise. Désormais, face à une situation donnée, le conseil d’administration peut immédiatement décider de la meilleure ligne de conduite à adopter, une rapidité d’action qui permet de saisir les nouvelles opportunités. Portail collaboratif, le Digital Boardroom a été conçu pour permettre aux décisionnaires d’une même entreprise d’accéder aux informations dont ils ont besoin, en temps réel et de manière contextualisée. Ces données leur offrent une vue complète sur la chaîne de valeur de leur entreprise, leur facilitant ainsi chaque prise de décision. Des fonctionnalités avancées telles que des analyses ad hoc, des modèles de simulation ou encore l’usage de filtres permettent également de comparer les tendances et identifier les corrélations. n Mieux : le conseil d’administration peut réaliser des simulations en temps réel sur SAP, comme toute autre entreprise, a manqué de cette synchronicité, ses dirigeants se contentant de rapports statiques au format Office ou PDF. À peine un rapport était-il créé que les informations devenaient obsolètes. Ces fichiers étaient faciles à consulter sur un ordinateur portable ou un PC, mais sur une tablette ou un smartphone c’était plus compliqué... Aujourd’hui, les choses ont changé. Et peuvent changer pour toutes les entreprises. Avec le cockpit SAP Smart Business, par exemple, les cadres dirigeants peuvent rapidement et instantanément configurer leurs propres tableaux de bord et obtenir en temps réel les informations et indicateurs de performances clés dont ils ont besoin (la solution s’adapte au terminal utilisé pour consulter les données, ce qui les rend beaucoup plus accessibles). Autre percée, l’Enterprise Analytics Store. Cette boutique virtuelle à guichet unique offre une profusion de rapports prédéfinis. Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 [ 55 ] EXPERIENCE ❱ EVENT «Exploitez le potentiel du marketing contextuel !» Timo Elliott, Vice President, Global Innovation Evangelist, SAP ° Marketing personnalisé, contextualisé... Le marketing est-il en train de changer du tout au tout ? «Le Nouveau monde social est non seulement un moyen d’atteindre de nouvelles personnes à travers de nouveaux moyens, il est l’occasion de repenser le marketing à partir de zéro. De penser moins ‘produit’, mais davantage ‘client’. Et les entreprises de revenir à l’essence même de ce qu’elles font, penser à ce que leurs clients sont ‘vraiment’ en train d’acheter, pour ensuite utiliser les dernières opportunités technologiques pour le faire encore mieux. «Cela peut revenir à remettre en question la stratégie même de l’entreprise, à repenser les processus d’entreprise, à accélérer les flux après les avoir rendus plus agiles, à revoir les différents domaines fonctionnels et les chaînes d’approvisionnement. La définition du marketing contextuel c’est être au bon endroit au bon moment avec des messages adaptés.» [ 56 ] Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 ° Depuis les débuts d’Internet, les canaux numériques permettent aux marketers de collecter des données sur leurs clients et leurs prospects. Dès lors, quoi de nouveau ? «Dans l’économie hyper-connectée d’aujourd’hui, ce sont souvent les données détenues par les entreprises qui représentent la plus grande valeur. Le domaine du marketing contextuel n’est donc que la dernière frontière où des informations comme la localisation, l’âge et les habitudes d’achat sont rassemblées pour que les marques puissent proposer des campagnes et des interactions personnalisées. Le changement actuel vient du fait que ces activités sont digitales, mobiles et en temps réel, en réponse aux contextes du lieu et de l’instant. Aujourd’hui, les marques peuvent associer le contexte -où et quand les choses se passentaux données comportementales -les préférences et les habitudes d’achat des clients.» ° Comment, en pratique, établir cette relation ? «A chaque recherche, navigation, visite de site ou ouverture d’e-mail, le client nous informe sur ses attentes, sur ses désirs et ses intentions en temps réel. Jusqu’à présent, il était presque impossible pour les marketers de tirer parti de ces interactions. Dans de nombreuses entreprises, les données clients sont éparpillées à travers des systèmes d’information disparates. C’est pourquoi nous pensons que la solution SAP hybris Marketing a le pouvoir de transformer la communication de masse en véritable relation one-to-one. Celle-ci répond directement aux besoins du client, non seulement en définissant un message pertinent, mais également en déterminant le meilleur timing ainsi que le canal approprié.» n Visit our website: www.soluxions-magazine.com SAP hybris Marketing, première plate-forme de marketing contextuel SAP hybris Marketing centralise les données clients sur une plateforme unique permettant aux entreprises d’exploiter pour la première fois le pouvoir du marketing contextuel. La solution SAP hybris Marketing utilise les données contextuelles en temps réel pour mettre à jour en continu les profils des clients identifiés et des clients potentiels, avec une vue à 360°. Ce profil dynamique retrace l’historique du client, ce qu’il pourrait faire dans le futur, et ses centres d’intérêt à tout moment de la journée. En utilisant des outils de ciblage puissants, les marketers peuvent atteindre leurs clients avec des campagnes one-to-one personnalisées sur Internet, par e-mail ou avec la publicité en ligne, générer des relances téléphoniques automatiques ou pousser des messages sur les applications mobile ou tout autre périphérique. Ces campagnes peuvent être déclenchées automatiquement en fonction des comportements des clients et en temps réel. Les marketeurs ont également la possibilité de planifier en avance ou de créer des campagnes en quelques clics. La plateforme marketing comprend sept éléments clés : • système de gestion dynamique des profils clients; • segmentation, analyses prédictives et moteurs d’analyses contextuelles; • planification du marketing, des budgets et de l’orchestration; • recommandations et ciblage immédiat; • marketing comportemental en temps réel; • gestion de la performance marketing; • capacité à travailler avec un écosystème de fournisseurs de solutions marketing via des API ouvertes. Aujourd’hui, les marques peuvent associer le contexte -où et quand les choses se passent- aux données comportementales -les préférences et les habitudes d’achat des clients. Timo Elliott Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 [ 57 ] EXPERIENCE ❱ EVENT SOGETI CONFERENCE 2016 Maître-mot : intelligence. On croyait nos systèmes déjà intelligents. Erreur ! Elle arrive à peine... Il suffit de voir les applications nées avec Watson d’IBM. Place à l’imagination. JUSQU’OÙ L’INTELLIGENCE ? Marc Husquinet “ Pour qu’une machine puisse être qualifiée d’intelligente, elle doit être capable d’apprendre», estime Ann Nowé, directrice de l’AI Lab, VUB. Il faut donc aller au-delà des systèmes experts et de la modélisation, au-delà même des réseaux neuronaux et du data mining, pour permettre aux ordinateurs d’apprendre par ‘reinforcement’, comme un enfant apprend à rouler en vélo... par essais/ erreurs. Envisager le phénomène de la transformation digitale pose clairement la question de l’interaction entre l’homme et les machines. L’Intelligence machine était au cœur de la dixième Conférence Sogeti, le 9 juin 2016, dans le cadre de Living Tomorrow à Vilvorde. Une édition particulièrement riche. «Learning while doing, même si les mathématiques existent toujours», dit encore Ann Nowé. Et de citer l’exemple de Perpetual, l’interrupteur intelligent développé par la VUB qui s’adapte aux circonstances (con- [ 58 ] Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 ditions climatiques, présence d’une personne, etc.), l’exemple aussi d’un thermostat intelligent de style Nest «conçu dans le but d’économiser l’énergie» ou encore d’un smart grid où les prosumers (consommateurs/producteurs) peuvent vendre et acheter de l’énergie verte (solaire notamment) dont le prix varie selon les circonstances, sur une place de marché, et la payer en NRGcoins, une monnaie spécialement conçue à cet effet. Enfin, Ann Nowé insiste sur la nécessité de prévoir, dans l’IoT (Internet of Things), un mécanisme spécifique pour gérer les décisions prises par les différents agents, afin d’amener l’ensemble à agir selon les critères fixés. QUE FERIEZ-VOUS AVEC WATSON ? D’emblée, quand on avance de tels sujets, on songe à Watson, le super-ordinateur d’IBM. A ses formidables capacités, à ses performances hors du commun. «Sauf qu’il ne s’agit pas d’un super-ordinateur, rectifie Gerard Smit, IBM Distinguised Engineer à l’IBM Academy of Technology. Watson n’est pas davantage un moteur de recherche, mais un système d’aide à la décision basé sur des ordinateurs parallèles capables en même temps de stocker, traiter et transporter l’information.» D’ores et déjà, les exemples d’applications de Watson sont nombreux (plus de 28 API sont déjà disponibles et l’on en prévoit 50 d’ici fin 2016). Au-delà de sa célèbre victoire au concours Jeopardy américain, Watson peut désormais faire office de super-avocat, aider le client à choisir son vin (allant même jusqu’à indiquer où se Visit our website: www.soluxions-magazine.com L’entreprise doit mettre en place une approche en trois axes : découvrir la valeur de ses données, bâtir une infrastructure data-centric et exploiter les big data pour atteindre de nouveaux objectifs métier. Stefan De Schuyter Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 [ 59 ] EXPERIENCE ❱ EVENT trouve la bouteille en rayon), améliorer la prise de décision sur une plateforme pétrolière, optimiser l’utilisation de l’énergie solaire dans la course Sun Solar Challenge, gérer un moteur hybride de Formule 1, s’intégrer dans un jouet d’aide à l’apprentissage des enfants (Cognitoy) et même dessiner la robe de soirée parfaite en fonction des remarques et critiques faites sur les réseaux sociaux. Avec comme atout majeur de pouvoir ingérer des informations structurées et non-structurées en langage naturel (9 langues aujourd’hui), tout en étant capable d’auto-apprentissage. Et Gerard Smit de conclure son exposé par cette question: «Et vous, que feriez-vous avec Watson?» Intéressante question. Toutes les industries se la posent. [ 60 ] Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 VERS LE CLOUD INTELLIGENT. «Depuis deux à trois ans, le monde change. Et nous aussi !», insiste Bart Vande Ghinste, Azure Product Marketing Manager, Microsoft, qui résume les grands axes du développement futur de son entreprise : les crypto-monnaies (bitcoins, blockchains, etc.); la réalité virtuelle, les cartes vidéos GPU et les datacenters et les robots; les big data et l’analytique; le machine learning... «Notre objectif est d’évoluer vers le cloud intelligent composé de trois éléments : le SaaS (les logiciels), l’infrastructure du cloud et les services de haut niveau.» Avant d’ajouter : «Il importe désormais de simplifier le monde !», en s’appuyant sur trois piliers : l’informatique personnelle, la productivité et le cloud intelligent. Face à la concurrence des Google, Amazon, IBM et autres Google, Microsoft entend aussi «rendre l’apprentissage machine le plus concret possible», citant l’exemple de la création d’une peinture de Rembrandt plus vraie que nature ou la surveillance des réseaux sociaux qui a permis à la police, lors du festival Pukkelpop de 2016, de savoir avant les pompiers qu’un incendie se déclenchait -en analysant les messages sur Facebook. Visit our website: www.soluxions-magazine.com TOUT TESTER, Y COMPRIS LES ROBOTS. «D’ici à cinquante ans, les robots seront sans doute aussi intelligents que l’homme, sinon plus», estime Daniël Maslyn, Software Test Manager, Sogeti, qui précise qu’après la première génération de robots exécutants, on a vu apparaître des robots capables d’un début de pensée grâce à l’apprentissage machine. «On va vers des robots indépendants dont il ne faudra plus se charger», affirme-t-il. Mais que restera-t-il à l’homme ? «Le robot va aider l’homme et lui permettre de dégager du temps pour autre chose», estime-t-il encore, confiant. «Dans le futur, tout le monde voudra un robot comme chacun veut désormais un smartphone.» Le défi majeur, à ses yeux ? «Etre capable de tester en profondeur le robot, ce qui nécessitera des compétences dans plusieurs domaines, dont l’électricité et l’électronique, la mécanique, l’informatique, etc. De même, il faudra se spécialiser dans un type de robot particulier. Mais comment arriver à développer un robot infaillible, alors que l’homme est lui-même faillible ?» C’est un domaine sur lequel travaille actuellement Sogeti dans le cadre de ses Sogeti Labs. La nouvelle HP Enterprise s’est fixée quatre axes de développement : permettre aux organisations d’évoluer vers une infrastructure hybride, protéger l’entreprise numérique, stimuler la productivité du poste de travail et promouvoir la mise en place d’entreprises data-driven. Dans ce dernier domaine, HPE entrevoit trois freins : les silos et le manque d’alignement entre business et IT, le fossé technologique et la capacité à traduire les données en véritable valeur pour l’organisation. Pour aider les organisations dans leur transformation numérique, HPE propose tant des services de consultance que de data discovery, des logiciels d’analytique, des centres d’excellence et des solutions verticalisées, outre des ateliers de transformation. «L’entreprise doit mettre en place une approche en trois axes, défend Stefan De Schuyter, Country Chief Technologist, HP Enterprise Belgium : découvrir la valeur de ses données, bâtir une infrastructure data-centric et exploiter les big data pour atteindre de nouveaux objectifs métier.» Pour qu’une machine puisse être qualifiée d’intelligente, elle doit être capable d’apprendre Ann Nowé Soluxions 139 JUIN-JUILLET 2016 [ 61 ] [NEXT ISSUES] SOLUTIONS SEPTEMBER 2016 OCTOBER 2016 NOVEMBER 2016 Internet of Things Document Managed Services 100% Flash Storage Mobile Usage Security Hybrid Cloud ERP... and Cloud, Mobility, Social Media Energy Efficiency Data Conservation Interactive Board Sales Information & Media Reservation Samantha Hoggart Blandine Mazurier Lut Wilms Françoise Alix N° 139 - Juin-Juillet 2016 Editeur responsable: Alain de Fooz 24 avenue d’Overhem 1180 Bruxelles [email protected] tél. +32 (0)2 374 17 55 Stratégie : Axel Cleven Rédaction: Olivier De Doncker - Nora Eeckels Marc Husquinet - Nicolas Joannes Stef Gyssels - Catherine Lenoir Jean-Claude Quintart Photographie : Bénédicte Maindiaux Sales Information & Media Reservation Samantha Hoggart tél. +32 (0) 473 77 51 86 [email protected] Blandine Mazurier tél. +32 (0) 496 39 80 36 [email protected] Lut Wilms tél. +32 (0) 478 26 03 54 [email protected] Prospective Media sprl Françoise Alix tél. +32 (0) 10 65 82 28 [email protected] Mise en pages & Production : Pierre Bertaux [email protected] Impression: cdesign Rédaction, Administration, Ventes et Abonnements : 24 avenue d’Overhem 1180 Bruxelles tél.+32 (0)2 374 17 55 fax +32 (0)2 374 88 09 ING: 310-1568406-02 IBAN: BE32 3101 5684 0602 BIC: BBRUBEBB Prix Abonnement : 50 e par an Copyright (lay-out et textes): reproduction interdite sans autorisation écrite de l’éditeur tél.: tél.: tél.: tél.: + + + + 32 32 32 32 473 77 51 86 496 39 80 36 478 26 03 54 10 65 82 28 Corporate Index Airbnb : 51 ALD Automotive : 14 Amazon : 5-9-13-34-60 Apple : 9-11-34 Aruba : 10 Avanade : 7 BCG (Boston Consulting Group) : 13 Bloomberg : 10 BMC : 23 Bundescloud : 34-35 CA : 23 CACEIS : 14 Capgemini : 5 CERN : 26 Cisco : 8-22-46-47-48-49 Citrix : 22 Dell : 10 Dimension Data : 8 eBay : 26 EBRC : 34-35 Econocom : 40 Economist Intelligence Unit : 11 EMC : 11-21 Engie : 54 EOS Innovation : 40 ESET : 32 Forrester Research : 11 Fujitsu : 9-36-37 Gartner : 10-20-29 Gemalto : 40 Getronics : 42 Google : 9-34-60 Harvey Nash : 6 HomeMadeCompany : 44-45 HPE : 10-27-59-61 IBM : 4 -10-27-52-58-60 IDC : 10-11 Ineo Engineering & Systems : 54 Informatica : 5 InterSystems : 38-39 Kärcher : 51 Kneip Communications : 14 Komatsu : 51 KPMG : 6 Kroll Ontrack : 32 Labgroup : 14 [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] LuxConnect : 15 MasterCard : 5 Micropole : 52 Microsoft : 7-22-34-60 NetApp : 22-41 Nethys : 8 Nexity : 4 NICE Systems : 13 NTT Security : 4 OCDE : 11 Oracle : 22 PayPal : 26 Ponemon Institute : 11 POST Telecom : 16 Pizza Hut : 5 ProGroup : 14 PSA : 16 PwC : 9 Rackspace : 27 Raiffeisen : 52-53 Red Hat : 22-27 Riverberd Technology : 28 Rolls-Royce : 51 SAP : 5-26-50-51-52-53 54-55-56-57 Seat : 5 SeeZam : 15 SIGFOX : 16 Sign2Pay : 4 Slack : 10 SoftBank Robotics : 5 Sogeti : 58-59-60-61 SUMO : 14 Sun Solar Challenge : 60 Stuart : 27 Systemat : 15 Taxis Verts : 4 Temenos : 52 TERALINK Solutions : 16 Toyota : 5 Uber : 51 UPS : 5 Unisys : 13 Veritas : 11-31 VMware : 22 Volkswagen : 26 VUB : 58 Win : 8 People Index Angelou Dimitri : 13 Brackman Bertrand : 51 Cadet Sébatsien : 54 Chailloux Benoit : 13 Chambers John : 47 de Beauregard Yves : 9 de Reus Bas : 9 de Schuyter Stefan : 59-61 De Vos Sofie : 42 Diswicour Charline : 14 Dumont Pierre : 8 Elliott Timo : 56 Franck Eric : 42 Geeraerts Dirk : 40 Grabscheid Paul : 38-39 Hoggart Samantha : 44-45 Kneip Bob : 14 Konsbruck Cliff : 16 Lampach Roger : 15 Lyonnet Frank : 28 Martino Jean-Luc : 52-53 Maslyn Daniël : 61 Mazurier Blandine : 44-45 Moreau Bernard : 14 Naelten Philippe : 8 Nowé Ann : 58-61 O’Hearn Stephen : 9 Palmans Pepijn : 27 Payal Marc : 9 Peeters Jan : 7 Phommaxay Khamlek : 15 Poulles Rimain : 14 Reding Yves : 34-35 Robbins Chuck : 48 Siddaway Garry : 4 Smit Gerard : 58-60 Spirlet Arnaud : 46-47-48-49 Vanbiervliet Pol : 46-47-48-49 Vande Ghinste Bart : 60 Van De Ven Anthony : 6 van den Abeele Christophe : 7 van der Lans Rick : 38-39 Van Wambeke Pierre : 15 COMPUTER PROFILE propose des données locales pour des résultats locaux De nos jours, beaucoup de données sont facilement disponibles via Internet ou les médias sociaux. Mais c’est la qualité des données (fraîcheur et pertinence) qui est la clé de votre succès. L’art est de transformer cette information en données fiables sur lesquelles vous pouvez également baser vos décisions et organiser vos équipes. Une analyse pointue de votre marché local est cruciale si vous voulez obtenir davantage de parts de marché et les conserver. Des rapports d’analystes et des données disponibles sur le NET n’offrent pas nécessairement la réponse désirée. Ce qui est valable pour les États-Unis ou la Suède n’est pas nécessairement vrai pour le Benelux. Des analyses sur mesures offrent une solution. De l’information à laquelle vous pouvez vous fier pour prendre la meilleure décision concernant vos objectifs de marketing. Connaitre votre marché Est-ce qu’il vaut mieux investir ses budgets marketing et ses ressources commerciales dans le segment des Multinationales, des PME, du Secteur Public ? Sur la Flandre ? Sur la Wallonie ? Sur Bruxelles ? Au Luxembourg ? Pour promouvoir quelle offre ? Cloud ? SaaS ? Sur place ? Des données locales peuvent aider votre société afin d’obtenir un résultat local et de garder un pas d’avance sur vos concurrents. La première étape est certainement de mettre en carte votre marché potentiel. Quelles sont les sociétés qui correspondent à vos critères de sélection (taille, localisation, secteur d’activités, environnement informatique). Quels décisionnaires souhaitez-vous toucher exactement et où ? À côté de cela un autre facteur a un rôle essentiel, car comment connaissez-vous les besoins de votre groupe cible ? Est-ce que vos produits et services répondent aux demandes du marché ? Une connaissance du marché local est nécessaire afin de répondre à toutes ces questions. Dans des périodes économiquement plus difficiles, les équipes commerciales se réduisent et les entreprises sont continuellement à la recherche d’indices: quels produits et services répondent aux besoins du marché ? Répondre aux besoins en temps réel Pierre Mercier (CEO) Katleen Antonissen (Managing Partner) Computer Profile, une organisation indépendante de base de données marketing, aide les entreprises ICT à mettre en carte et d’atteindre le groupe cible souhaité. Computer Profile dispose d’une base de données rassemblant les 30.000 sociétés et institutionspubliqueslesplusimportantesduBenelux. Pour ces organisations, Computer Profiles dispose des données de 150.000 décisionnaires et de l’infrastructure ICT. En tant que membre du European Market Intelligence Group (EMIG),Computer Profile dispose également de ces informations pour d’autres pays européens. De plus, Computer Profile met à disposition une équipe d’agents de télémarketing qualifiés, soutenant activement les organisations ICT à trouver des projets pertinents grâce à l’utilisation de lead nurturing et demand generation. Computer Profile a des succursales à Zaventem et Breda. 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