SOL 139 – JUNE16 DEF-LUX-LOW

Transcription

SOL 139 – JUNE16 DEF-LUX-LOW
Ne paraît pas en janvier, juillet et août
Adresse : Dixit.com / Av. d’Overhem 24 / 1180 Bruxelles
Ed. Resp. : Alain de Fooz
Av. d’Overhem 24 / 1180 Bruxelles
Erkenningsnummer P 204 196
afgiftekantoor 8500 Kortrijk 1, 2de afdeling
N° 139 - Juin-Juillet 2016
7 € – MENSUEL
Exploitez
le potentiel
du marketing
contextuel !»
Timo Elliott, Vice President,
Global Innovation Evangelist, SAP
Blandine Mazurier
Samantha Hoggart
TRANSFORMATION
LA CONFIANCE,
PREMIÈRE ÉTAPE
GDPR
LE GRAND
CHAMBARDEMENT
SOFTWARE-DEFINED
... ANYTHING
FAST DATA
L’A PRÈS BIG DATA
20TH OCTOBER 2016
CLOUD & DATA CENTER FORUM
We are proud to announce the first edition of the
Cloud & Data Center Forum at Tour & Taxis.
This Forum aims to explore the very latest in technologies,
a view of the market, its new solutions, trends and innovations,
inspiring insights and will highlights the value of Outsourcing Data
center, locating, Cloud opportunities investment, hosting and IT
infrastructure, and many others.
The Cloud & Data Center Forum will bring together industry leaders,
innovators, investors, entreprises, infrastructure and technology
providers to set new trends, create new leads and that will
deliver a rich and innovative programme of conferences
and workshops.
For more infos, please contact
François Vajda - [email protected] - 0473 56 32 08
Caroline Tybergin - [email protected] - 0494 36 49 32
www.cloudforum.be
SOMMAIRE
N° 139
JUIN-JUILLET 2016
DOSSIER
Sofware-Defined





SOFTWARE-DEFINED... ANYTHING
LE DATA CENTER EN MODE SDDC
VERS UN STOCKAGE ENCORE PLUS LOGICIEL
OPENSTACK À UN CARREFOUR DE SON ÉVOLUTION
STEELCONNECTED LE SD-WAN SELON RIVERBED
EXPERIENCE ❱
TECHNO ❱
DATA ASSET
GDPR : LE GRAND CHAMBARDEMENT 30
GDRP
N’attendez pas : vérifiez si vos politiques et règles de traitement et de protection de données sont conformes à la nouvelle loi. A la clé, d’importants
changements. Mieux, donc, vaut anticiper.
PRODUCTS
K5, SERVICE CLOUD
DE TRANSFORMATION 36
CLOUD COMPUTING
Avec K5, Fujitsu signe la première plateforme permettant l’intégration harmonieuse d’environnements IT traditionnels
aux nouvelles technologies dans le
cloud.
BEST PRACTICES
LA CONFIANCE,
1ÈRE ÉTAPE DE LA TRANSFORMATION ! 44
COLLABORATION
Qui dit transformation digitale, dit outils. Ils existent, ils sont même nombreux.
Mais suffisent-ils à franchir le cap ? Quid des compétences, des aptitudes au
changement ? Quid, aussi, des frustrations, du découragement ? Blandine Mazurier et Samantha Hoggart de HomeMadeCompany prônent un accompagnement concret sur le terrain.
CISCO, SUCCESS MACHINE
46
STRATEGY
Qu’est-ce qui fait le succès de Cisco ? Une même question à Pol
Vanbiervliet, à la tête de la filiale belgo-luxembourgeoise de Cisco
pendant dix ans... et à Arnaud Spirlet, son successeur depuis le 1er juin.
Quand le passé rencontre le futur.
EVENT
FAST DATA, L’APRÈS BIG DATA,
VU PAR INTERSYSTEMS TOUT REPENSER ! 38
FAST DATA
Il ne suffit plus d’enregistrer et de générer de plus en plus de données, il faut
les comprendre et les exploiter de plus en plus rapidement. Le temps est l’essence du fast data, autrement dit du big data en version temps réel.
50
SAP FORUM LUXEMBOURG
«Disrupt or be disrupted : that’s the question today !» De fait, c’est la question du
moment, et pas seulement du premier SAP Forum Luxembourg, qui s’est tenu le
1er juin. Plus de quatre cents participants et la centaine de clients luxembourgeois de SAP. Un formidable succès pour ce premier SAP Forum Luxembourg.
JUSQU’OÙ L’INTELLIGENCE ? 58
SOGETI CONFERENCE 2016
Maître-mot : intelligence. On croyait nos systèmes déjà intel-ligents. Erreur ! Elle
arrive à peine... Il suffit de voir les appli-cations nées avec Watson d’IBM. Place
à l’imagination.
BUSINESS ❱
TRENDS
CYBERSÉCURITÉ
77% des entreprises «PAS PRÉPARÉES»
77% des entreprises se qualifient de
«pas préparées». Seules 23% se disent
en mesure de se défendre efficacement
contre des incidents de cybersécurité.
Cybersécurité : manque évident de préparation. Entre lassitude, pénurie de compétences et manque d’investissements, les
entreprises sont manifestement vulnérables.
Les incidents se multiplient, notamment
dans la grande distribution.
Tel est le principal enseignement du
rapport 2016 de NTT Com Security sur
l’état des menaces dans le monde intitulé
Global Threat Intelligence Report ( (analyse des données issues de 24 centres
d’opérations de sécurité, 7 centres R&D,
3 500 milliards de logs et 6,2 milliards
d’attaques). Il en ressort que, au cours
des trois dernières années, en moyenne
77 % des entreprises se qualifient de «pas
préparées». Seules 23 % des organisations sont donc en mesure de se défendre
efficacement contre des incidents de
sécurité majeurs.
[4]
Soluxions 139
«Nos rapports GTIR et Risk:Value témoignent tous deux d’une certaine inertie
des entreprises concernant la prévention
et la planification des incidents, souligne Garry Sidaway, VP Security Strategy & Alliances chez NTT Com Security.
Ce phénomène très préoccupant trouve
sa cause dans de multiples éléments. À
commencer par le sentiment de lassitude
dans des équipes de sécurité exténuées par
une succession de violations majeures, le
trop-plein d’informations et les conseils
contradictoires. Sans parler de l’extrême
rapidité des évolutions technologiques, de
la timidité des investissements et du poids
croissant des réglementations.»
ment attractive, et ce au point d’enregistrer
le plus fort taux d’attaques par client.
Après des années passées en tête des secteurs les plus touchés dans les précédents
rapports GTIR, la finance cède sa place à la
grande distribution qui enregistre 22% des
interventions sur incidents (contre 12% l’année passée) de NTT Com Security. Parce
qu’elles brassent d’importants volumes de
données personnelles, dont des informations bancaires, les organisations de ce
secteur constituent une cible particulière-
En 2015, 17% des interventions de NTT
Com Security se sont produites sur des
attaques par spear-phishing (+ 2% par
rapport à 2014). Basées sur des tactiques
sophistiquées d’ingénierie sociale, comme
l’utilisation de fausses factures, ces attaques
visaient principalement des dirigeants et
autres personnels de la fonction comptabilité-finance.
Parmi les autres statistiques du GTIR 2016
extraites des interventions sur incidents, il
apparaît que les violations de sécurité ont
représenté 28% des interventions en 2015,
contre 16% en 2014. Un grand nombre d’incidents concernaient des vols de données
et de propriété intellectuelle. Les menaces
internes ont connu une véritable envolée,
passant de seulement 2% en 2014 à 19% en
2015. Elles résultent le plus souvent d’une utilisation abusive des données et ressources
informatiques par des salariés ou prestataires externes.
WIMBLEDON
Watson
au filet
NEXITY
Le bonjour
d’Alfred !
TAXIS VERTS
Payer
par smartphone
Le All England Lawn Tennis and
Croquet Club, organisateur du
tournoi de Wimbledon, va utiliser
Watson et le cloud hybride d’IBM
pour remonter un maximum de
relevés de déplacement sur les
19 courts utilisés pour la compétition comme la vitesse à laquelle
la balle passe au-dessus du filet,
la distance que les joueurs ont
dû parcourir, le lieu de réception
et l’endroit où la balle a rebondi...
IBM garantit des relevés affichés
en moins de 4 secondes sur les
smartphones !
Alfred, majordome du bâtiment,
s’occupe de tout. Au départ des
remontées d’information des systèmes de domotique (éclairages,
volets, thermostat, détecteur de
fumée...), Alfred informe et relie
les habitants d’un même immeuble. Nexity, le promoteur immobilier à l’origine du projet (partenaire technologique : Legrand)
a par ailleurs développé une
couche de services : publication
de petites annonces, demandes
et offres de service (baby sitting,
arrosage des plantes pendant
les vacances...) sur une sorte de
réseau social local.
Première mondiale ! Taxis Verts,
la compagnie de taxis bruxellois,
propose à ses clients de payer
leur course avec leur smartphone. A l’origine, la technologie
de Sign2Pay qui permet aux
consommateurs de lier leur
carte bancaire classique à
des applications digitales afin
de réaliser des paiements. Via
l’app Splyt, le client définit une
autorisation biométrique unique.
La vitesse d’écriture, la pression
sur l’écran et d’autres données comme l’inclinaison de la
signature constituent alors autant
de données qui permettent d’authentifier la transaction.
JUIN-JUILLET 2016
Visit our website: www.soluxions-magazine.com
BIG DATA :
les conditions du SUCCÈS
Les clés d’une réussite dans le big data : gouvernance structurée, approche stricte dans la mise en œuvre et implication
forte des dirigeants.
Il y a par ailleurs un lien direct entre l’usage de bonnes pratiques en
matière de qualité et de gouvernance des données et la rentabilité
des initiatives
La rentabilité des projets big data est fortement corrélée au type
de poste des personnes qui en ont la charge. Ainsi, les initiatives
menées par les COO (Chief Operating Officers) ou les CDO (Chief
Digital Officers) ont deux fois plus de chances d’être rentables que
celles pilotées par les CIO (Chief Information Officers). Si 52%
des participants indiquent que ces derniers sont actuellement en
charge des projets big data, l’on observe que cette responsabilité
est progressivement transférée aux COO (20%), aux CTO (Chief
Technology Officers) et aux CMO (16%).
Aussi, pour tirer pleinement profit des Big Data, les organisations
doivent :
- obtenir l’implication et le soutien de leurs dirigeants. Sans cela,
elles ne pourront pas pérenniser cette transformation;
- développer l’architecture de données existante en modernisant
par la mise en œuvre des nouvelles technologies big data;
- créer un cadre de gouvernance des données solide et collaboratif qui ne gênera pas l’agilité opérationnelle, tout en assurant la
sécurité et la qualité des données;
- cultiver une approche dynamique de leurs données, impliquant à
la fois les dirigeants et leurs équipes dès le début du développement, permettant une amélioration continue des solutions big data
utilisées.
Réalisé par Informatica et Capgemini, le rapport «The Big Data
Payoff : Turning Big Data into Business Value» montre de nombreuses organisations ont encore du chemin à faire avant de pouvoir tirer un réel avantage compétitif des données : elles pâtissent
souvent de budgets limités, d’une gouvernance mal définie en la
matière, ainsi que de problèmes d’intégration qui limitent la valeur
de leurs initiatives big data.
TOYOTA
Manuel...
augmenté !
UPS
3D
avec SAP
PIZZA HUT
Pepper pour
vous servir !
SEAT
Live
Store
C’est la fin des manuels d’utilisation de véhicule, assure Toyota.
Place aux guides interactifs sur
smartphone. Concrètement,
grâce à la réalité augmentée, l’utilisateur se contente de
viser un élément du tableau de
bord avec l’appareil photo de
son smartphone (même sans
connexion internet) pour en
connaître la fonction. Le Toyota
Interactive guide est pour l’instant
disponible pour les Verso et
RAV4, il sera bientôt étendu aux
Yaris et Auris.
UPS utilisera le module de Supply
Chain de SAP pour proposer
un service d’impression 3D de
pièces détachées. Pour le géant
de la messagerie, il s’agit de son
premier service de production.
S’inspirant d’Amazon, UPS estime
que l’une des valeurs clés dans le
système de production mondiale
repose sur la capacité à gérer
l’acheminement dans une chaine
d’approvisionnement de plus en
plus tendue. La création d’objets
répond à la logique du flux tendu
et de l’absence de gestion des
stocks de pièces détachées,
particulièrement coûteux.
Pizza Hut sera le premier
commerce à expérimenter le
robot humanoïde Pepper de
SoftBank Robotics. La chaine
de pizza utilisera le robot (à
partir de la fin de l’année 2016)
pour prendre les commandes,
mais aussi pour recommander
certains produits et avancer
des offres personnalisées. Le
robot peut également faciliter le
passage en caisse et le paiement
des articles. L’app du robot est
couplée à MasterPass, le portefeuille digital de MasterCard.
SEAT vient d’ouvrir son premier
Live Store à Barcelone. Objectif :
instaurer un dialogue (en direct)
avec un expert de la marque et
une découverte vidéo personnalisée du véhicule de son choix.
En clair : pas de vidéo 3D ou
d’images de synthèse, mais un
dialogue vidéo en direct avec
des experts de la marque. Ceuxci peuvent répondre aux questions des potentiels clients et les
emmener faire un tour du modèle
qu’ils convoitent, en se focalisant
sur les équipements et fonctionnalités qui les intéressent.
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
[5]
BUSINESS ❱
TRENDS
1 CIO sur 3
relève DIRECTEMENT du CEO
Un CIO plus créatif et plus influent, plus
axé désormais sur ce qui rapporte de
l’argent que sur ce qui en coûte.
Selon l’enquête Harvey Nash/KPMG CIO
Survey 2016, plus de CIO relèvent directement du CEO (34%), soit une augmentation
de 10% par rapport à l’an dernier. Tant
mieux ! Les CIO qui relèvent directement du
CEO sont aussi... les plus heureux : 87% se
disent professionnellement épanouis !
Le CIO se concentre à présent sur les
projets IT qui rapportent de l’argent (63%,
presque les deux tiers) plutôt que sur ceux
qui en font économiser (37%). Il fait sa révolution. Ses priorités changent. L’amélioration
de l’efficacité opérationnelle -hier encore
sa première tâche par ordre d’importancea perdu 16%. Et la réalisation de performances IT stables a chuté de 27%...
Ceci dit, plus créatifs et plus influents, les
CIO déclarent toujours être freinés par
la plus grande pénurie de compétences
technologiques depuis la grande récession
d’il y a quasiment dix ans. Près de deux CIO
sur trois (65%) affirment que, selon eux, un
manque de talent empêchera leur organisation de suivre le rythme du changement,
soit une augmentation de 10% en seulement
douze mois.
Par rapport à l’année dernière, les compétences les plus demandées sont le numérique (+ 21%) et la sécurité (+ 17%). Selon
l’enquête, les entreprises sont surtout à la
recherche des compétences numériques
et stratégiques IT les plus récentes.
L’évolution du rôle des CIO est encore plus
manifeste dans les entreprises de petite
taille. En effet, les CIO sont cinq fois plus
susceptibles de consacrer la plus grande
partie de leur temps de travail à des projets
orientés vers l’extérieur, comme le développement de relations avec des partenaires
et l’élaboration de stratégies de croissance,
plutôt qu’à des fonctions IT traditionnelles,
comme les systèmes et les infrastructures.
Pour Anthony Van De Ven, Partner KPMG
en Belgique, «nous sommes à l’aube d’une
évolution importante dans la quatrième
révolution industrielle. Cela se traduit
par l’émergence de nouvelles demandes
et par l’apparition d’un ‘CIO créatif’, à la
fois un stratège technologique et commercial, mais aussi un innovateur en modèles
de gestion. Aujourd’hui, ce CIO créatif
ne se limite plus à la gestion des affaires
courantes, il permet à l’entreprise de créer
de la valeur.»
Le CIO en Belgique : une position à part
[6]
60%
55%
13%
60% des
responsables
informatiques
belges disposent
55% des
responsables
informatiques
belges prévoient
13% des
responsables
informatiques
belges ont perçu
de budgets plus élevés
des budgets de sous-
une augmentation de
que l’année passée (la
traitance en hausse
salaire l’année passée
moyenne mondiale
(la moyenne mondiale
(la moyenne mondiale
s’élève à 45%).
s’élève à 50%).
s’élève à 34%).
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
Visit our website: www.soluxions-magazine.com
AVANADE aborde
la TRANSFORMATION NUMÉRIQUE via l’ERP
Pour Avanade, l’ERP est au coeur de la
majorité des projets de transformation
digitale. Démonstration.
Déjà 11 projets autour de Dynamics AX 7 en
cours, dont un en Belgique. Et une première
référence en Suisse, dans une entreprise
spécialisée dans les pompes industrielles.
La filiale belgo-luxembourgeoise d’Avanade
va vite, très vite. De fait : le lancement officiel de la version 7 n’a toujours pas été officialisé dans la plupart des pays européens.
«Nous voulons êtres les premiers, explique
Jan Peeters, Vice-President Country Manager, Avanade Belgium.
L’ERP occupe la
moitié de nos
cent-cinquante
collaborateurs.
Aujourd’hui, si
nous menons la
plupart de nos
projets à l’international,
c’est que nous
avons développé
un niveau d’expertise exceptionnel. Nous avons
été identifiés
par Mi-
crosoft comme le partenaire PSO (Project
& Services Organisations) le plus avancé.»
Exemple d’un de ces clients PSO ? QinetiQ
Espace Belgique (anciennement connu
sous le nom Verhaert Space), intégrateur
spécialisé dans l’environnement spatial.
Cette entreprise du nord du pays conçoit,
construit et exploite des infrastructures de
satellites. Ses principaux clients sont l’ESA
(European Space Agency) et les grands
intégrateurs spatiaux européens tels
qu’Astrium, Thales et OHB.
Pour Avanade, l’ERP est au coeur de la majorité des projets de transformation digitale.
L’ERP permet d’exploiter toute l’information
associée à chaque phase de la gestion
d’une entreprise : production, gestion
financière, opérations commerciales, etc.
Au-delà de l’interopérabilité et de la propension d’un ERP à autoriser de nouveaux
processus, de nouveaux business, l’entreprise attend une solution et des services en
adéquation avec son métier, parfois dans
le cloud. Certains ERP s’adaptent mieux que
d’autres à ces nouvelles attentes tout en
préservant l’aspect structurant qu’on attend
d’eux pour rassurer les managers et leur
fournir les outils de pilotage opérationnel,
décisionnel et de la performance globale.
«L’ERP est un socle autour duquel
nous allons construire la
solution, explique Christophe van den Abeele, MU
Business Application Lead
Belgium, Avanade. Chez Electro-Test, par
exemple, organisme de contrôle agréé pour
ses contrôles techniques et ses formations dans le domaine de la sécurité des
installations et de l’énergie, nous avons
imaginé et déployé une solution mariant
AX, mobilité et cloud.»
La transformation est partout, dans tous
les secteurs. «Dans la finance, constate Jan
Peeters, nous prévoyons que, d’ici à 2020,
plus de 30% du chiffre d’affaires du secteur
bancaire pourraient être menacés par
l’émergence d’une nouvelle concurrence
et de nouvelles tendances; les sociétés de
services financiers doivent donc trouver de
nouveaux moyens de fidéliser les clients et
de conquérir de nouveaux marchés.»
Dans le retail, autre exemple, Avanade
Belgium participe au vaste projet de transformation numérique d’un géant européen
des produits électroniques de grande
consommation au départ de Dynamics AX,
CRM et la plate-forme d’engagement client
Sitecore. Et Jan Peeters de détailler : «Nous
les aidons à reconsidérer leur approche en
faisant évoluer leurs efforts sur l’expérience client : alignement des indicateurs
de performance sur tous les points de
contact client, intégration des données
pour générer un profil unifié du client,
adoption et réussite dans le domaine de la
technologie mobile, la personnalisation,
les tests et bien plus encore.»
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
[7]
BUSINESS ❱
TRENDS
90% DES ASSUREURS
redoutent
LA CONCURRENCE
des InsurTechs
Selon PwC, les assureurs craignent de perdre une partie de
leur marché face à l’essor des InsurTechs
Près de la moitié (48%) des assureurs craignent que jusqu’à 20%
de leur activité pourrait être... perdue. En cause, les InsurTechs,
révèle PwC. Cette crainte pousse l’industrie de l’assurance sur le
chemin de l’innovation. 68% des entreprises disent ainsi avoir pris
des mesures concrètes pour faire face aux défis et opportunités
posés par les start-up.
«Le risque pour les assureurs est de manquer l’occasion d’offrir
aux clients une expérience similaire à celles qu’ils reçoivent de
la part des entreprises du retail ou d’acteurs comme les GAFA
(Google, Apple, Facebook et Amazon). Alors que les assurances
ont un accès inégalé aux données, les technologies offertes par
les InsurTechs permettraient de les exploiter de manière plus
compétitive», estime Stephen O’Hearn, Global Insurance Leader,
PwC.
Pour ne pas rater la révolution digitale, PwC avance plusieurs
solutions : surveiller les nouvelles tendances et avoir un pied sur
des terres d’innovation, nouer des partenariats stratégiques avec
les start-up, ouvrir des incubateurs et acheter des InsurTechs;
PwC préconise aussi de développer de nouveaux produits
assurantiels pour faire face à de nouvelles menaces, comme les
cyber-risques par exemple.
D’ici là, PwC met en avant deux craintes majeures des assureurs : la pression sur les marges (73%) et la perte de parts de marché
(69%).
FUJITSU se redéploie au BENELUX.
PLUS DE PROACTIVITÉ
Aux commandes des activités
au Benelux, Yves de Beauregard entend propulser le
géant japonais dans une nouvelle dynamique.
acquis. Autant nous pouvons nous
féliciter de leur fidélité, autant
nous devons capitaliser sur cette
reconnaissance pour voir plus
loin.»
«Développer nos compétences
hors de notre zone géographique
et, en même temps, exploiter
davantage les compétences
du groupe au bénéfice de nos
clients.»
Avec une annonce comme K5,
Fujitsu veut montrer sa différence.
Pour rappel, il s’agit de la première plate-forme de cloud computing permettant la transformation numérique par l’intégration
harmonieuse d’environnements IT
traditionnels aux nouvelles technologies dans le cloud. Élément
clé de la plate-forme numérique
professionnelle MetaArc, K5 offre
une gamme complète de technologies conçues pour permettre
aux entreprises de développer et
déployer de nouvelles applications basées dans le cloud
-appelées informatique innovante
(«Fast IT») ou systèmes d’engagement («Systems of Engagement»). En parallèle, K5 permet
aux clients d’exploiter la valeur de
leurs installations traditionnelles
ou «Robust IT», aussi appelées
systèmes d’enregistrement («Systems of Record») grâce à une
intégration fluide et cohérente à
de nouvelles applications cloud.
Tel est l’objectif que s’est fixé Yves
de Beauregard, à la tête de la
filiale Benelux de Fujitsu depuis
juin; une mission dans la foulée de
son prédécesseur, Jean-François
Guerrier, qui a initié cette nouvelle
organisation offrant une balance
entre les avantages d’une société
globale et ceux de la connaissance locale du marché et des
clients.
La filiale belge, en particulier, a
toujours été très active dans les
infrastructures, elle est reconnue
pour son delivery. «Nous avons
réellement un savoir-faire que le
groupe nous invite, aujourd’hui,
à développer sur les autres
marchés. Ma mission consiste
en particulier à étendre notre
rayonnement.»
Il ne s’agit en rien d’un changement stratégique. Mieux vaut parler de révolution culturelle : aller
au-devant du marché, précéder
les attentes des clients, promouvoir davantage les produits et les
services. «Tout en restant fidèles
à nos valeurs, nous pouvons
développer sensiblement notre
zone d’attraction. La réputation
de nos produits et services n’est
plus à faire. Chez Fujitsu, pas de
slideware, pas de pré-annonces.
Fujitsu a toujours délivré ce qui
était promis. Mais il est temps,
maintenant de voir plus loin,
sortir de la sphère de nos clients
[8]
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
Ce nouvel élan de présence
va se traduire par des actions
plus soutenues en direction du
marché, afin de présenter tout
l’arsenal technologique du groupe
japonais, renforcer aussi le lien
avec les canaux indirects. «Plus
présent, plus actif», résume Yves
de Beauregard. Dans sa mission,
il peut compter sur Marc Payal,
Managing Director de Fujitsu
Luxembourg, et Bas de Reus
Managing Director de Fujitsu
Pays-Bas.
Visit our website: www.soluxions-magazine.com
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
[9]
BUSINESS ❱
TRENDS
SERVEURS
HPE toujours plus DOMINANTS
Dans un marché globalement baissier, HPE renforce encore
un peu plus ses positions en Europe.
HPE est le seul des principaux fabricants de serveurs à avoir vu ses
ventes progresser en volume (+ 0,4%) et en valeur (+ 3,6%). Et d’afficher 35,5% de part de marché en volume en EMEA, contre 33,4%
un an plus tôt. Dell, le numéro deux, n’a connu qu’une progression de
0,4 point à 16,9%. Quant à IBM, son poursuivant, il a reculé de 2,4% à
10,2%, du fait de ventes en valeur en baisse de 21,3%...
Dans le monde, le classement des constructeurs établi par Gartner
est le même. La part de marché de HPE est néanmoins plus réduite
(23,8%) et progresse également moins (+ 1,4 point). Dell capte de
son côté 17,3% du marché en valeur et IBM 9,7% (- 4,4 points). En
volumes, les seuls fabricants à enregistrer des ventes en progression sont les Chinois Huawei (+ 23,6%) et Inspur (+ 19,1%). Les deux
entreprises sont respectivement quatrième et cinquième du classement de Gartner en termes de livraisons, avec des parts de marché
comprises entre 4 et 4,8%. En revanche, elles n’apparaissent pas
encore dans son classement en valeur, à l’inverse de Lenovo... qui
n’a pas réalisé un bon trimestre.
Ces résultats ont été enregistrés sur un marché globalement baissier en termes de revenus : - 2,3% dans le monde et presque d’autant en EMEA au premier trimestre 2016. Dans le même temps, le
nombre de matériels vendus a légèrement progressé de 1,7% à 2,7
millions d’unités. Autrement dit, alors que les volumes progressent, le
prix moyen diminue sensiblement par rapport au début 2015... Et la
zone EMEA, en particulier, fait pâle figure : ses résultats se situent en
dessous de la moyenne mondiale. Les volumes de serveurs commercialisés y ont effet baissé de 1,3% à 547 millions d’unités pour
des revenus en baisse de 2,4% à 3,1 milliards USD.
Moins de switches et routeurs en Europe
Au premier trimestre 2016, les marchés
mondiaux des switches (couches ISO 2
et 3) et routeurs ont connu une hausse
respective de 1,4% et de 3,3% par rapport à 2015, rapporte IDC. Le marché
des switches a surtout été porté par
deux régions  : l’Asie-Pacifique (hors
Japon presque stable à 0,8% de baisse)
avec 13,2 % de hausse, et l’Amérique
du Nord qui progresse de 3,6 %, dont
4,2% pour les seuls Etats-Unis. Toutes
les autres régions déclinent, l’Europe
IN FIGURES
de l’Ouest en particulier avec un recul
de 6,3%.
Sur le plan des modèles de switch,
l’offre 10 Gbit/s Ethernet (10GE) cède du
terrain au profit du 40GE. Rappelons
que l’industrie se prépare à l’arrivée
de l’offre 25/50/100 GE. IDC s’attend à
ce que le 40GE devienne le principal
moteur de la croissance des commutateurs Ethernet en 2016.
Côté routeurs, IDC note une progression du marché de 3,3%, sans préciser
le montant. Une croissance qui émane
des fournisseurs de services (+ 4,9%)
tandis que les entreprises reculent (1,6%). Un marché à surveiller de près au
cours des prochains trimestres alors
que les architectures software-defined
commencent à s’emparer du WAN, ce
qui permet aux gestionnaires de réseau
d’entreprise et fournisseurs de service
de bénéficier de nouvelles capacités...
23%
93
7%
3
Pour 23% des employés, la
possibilité de travailler n’importe
où dans l’entreprise est le facteur
de créativité le plus important. La
liberté de choix est un moyen de
mieux exploiter le potentiel créatif.
Le Sunway TaihuLight, premier
supercalculateur 100% chinois,
construit sur base de processeurs
développés en Chine par le
NRCPCE, affiche une puissance
de calcul de 93 pétaflops,
selon le référentiel Linpack.
Après sept exercices de
croissance à deux chiffres, les
ventes de smartphones ne
devraient pas croître de plus
de 7% en volumes en 2016. Leur
hausse devrait ensuite se limiter
à 5,3% par an jusqu’en 2020.
(source : Bloomberg)
(source : Gartner)
Slack, la plateforme de travail
collaboratif, continue de gagner du
terrain auprès des entrepreneurs.
Moins d’un an après avoir franchi
le cap du million d’utilisateurs
quotidiens, la plateforme de travail
collaboratif revendique désormais
3 millions d’utilisateurs chaque jour.
(Source : ARUBA)
(source : Slack)
[ 10 ]
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
Visit our website: www.soluxions-magazine.com
La MOBILITÉ
favorise la LOYAUTÉ !
Facteur de productivité, démontre une étude de
l’Economist Intelligence Unit, la mobilité favorise
aussi la loyauté !
57% des employés interrogés estiment que la possibilité de travailler en tout lieu et à tout moment est le
facteur qui a le plus d’impact sur leur productivité. A
31%, ils estiment que c’est également ce qui influe le
plus sur leur satisfaction vis-à-vis de leur employeur. Le
travail collaboratif en mobilité est considéré comme le
principal vecteur de créativité pour 26% des personnes
interrogées. La loyauté est quasi au même niveau pour
un tiers d’entre elles.
Pour cette étude internationale (9 pays, 1.864 répondants) de l’Economist Intelligence Unit, commandée par
Aruba (filiale du groupe HPE), le lien est clairement établi
entre les environnements de travail «davantage axés
mobilité» et ce que l’étude nomme pudiquement «un
meilleur engagement des collaborateurs», en clair, une
productivité accrue.
Bref, des stratégies mobiles bien conçues et mises en
oeuvre permettent d’accroître les performances de
l’entreprise. L’enjeu est de taille. Les entreprises considérées par leurs salariés comme des «pionnières» dans la
prise en charge des technologies mobiles ont enregistré une augmentation de la productivité de 16%, de 18%
pour la créativité, de 23% en termes de satisfaction et
même de 21% pour la loyauté de leurs salariés.
Selon l’Economist Intelligence Unit, les entreprises qui
réussissent leur projet de mobilité sont aujourd’hui
les mieux armées pour attirer et fidéliser les salariés
les plus brillants. Partout, les employés plébiscitent la
possibilité d’accéder rapidement et facilement aux
informations de l’entreprise. Et que cette possibilité est
le facteur qui, de leur point de vue, influe le plus sur leur
productivité.
Actuellement, 58% des entreprises autorisent l’accès à
leur réseau depuis n’importe quel terminal mobile pour
permettre à leurs employés de travailler en tout lieu.
Pour 23% des employés, cette possibilité est le facteur
de créativité le plus important.
9%
16%
70%
6,2%
Selon l’étude Future of
Work, seuls 9% des emplois
seraient automatisables
dans les pays de l’OCDE, à
l’inverse de ce que certaines
études récentes révèlent.
D’ici 2030, dites bonjour au
chômage ! 16% d’emplois
devraient être remplacés par
une intelligence artificielle d’ici là.
Seulement 2% des utilisateurs
d’iPhone n’ont jamais utilisé Siri.
En revanche, 70% des usagers
d’Apple ont du mal à s’adresser
à ces agents conversationnels.
Alors que le marché des baies SAN
et NAS recule, celui des appliances
de sauvegarde progresse en
valeur. EMC et Veritas sont
les premiers à en profiter.
(source : Ponemon Institute)
(source : IDC)
(source : Forrester Research)
(source : OCDE)
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
[ 11 ]
BUSINESS ❱
TRENDS
Faites-vous déjà
du SOCIAL SELLING ?
Retour aux sources sociales du commerce en prenant en
compte les nouveaux usages liés aux réseaux sociaux. Le
social selling s’impose.
La prospection a changé de camp. Ce ne sont plus les commerciaux qui cherchent des leads, mais les acheteurs potentiels qui
prospectent par eux-mêmes et qui contactent les vendeurs quand
ils ont terminé leur processus d’achat. Aujourd’hui, deux internautes
sur trois mènent leurs propres recherches sur le web avant de
conclure un achat. Effet indirect : la décision est de plus en plus
difficilement influençable par le commercial et le marketeur.
A charge pour les commerciaux de s’intégrer dans ce processus.
Pour cela, ils doivent faire évoluer leurs méthodes, soigner leur
visibilité -ainsi que celle de la marque- sur les réseaux sociaux. En
somme, réapprendre à interagir avec les acheteurs potentiels, à
développer une relation de confiance, à convaincre des qualités de
ce qu’ils vendent et à s’assurer que le produit correspond à ce qu’en
attend l’acquéreur.
Le social selling implique d’être disponible, à l’écoute du client,
devenir un guide dans le processus d’achat. Dans le domaine du
luxe, les marques de renom ont adopté le marketing digital pour
renforcer l’expérience client, après des années à croire que les
outils numériques risquaient plutôt de l’affaiblir. Elles ont fait du
social selling une méthode pertinente de rapprochement avec une
clientèle particulièrement exigeante quant aux rapports humains au
moment de l’achat.
Le social selling part de l’idée que le commerce reste fondamentalement le même qu’autrefois -il peut même être considéré comme
un retour aux sources de l’échange personnalisé. En revanche, son
contexte a entièrement changé. On le voit bien, décrocher son
téléphone pour prospecter des clients ne fait plus vraiment recette.
Mieux vaut compter sur la multiplication des canaux de diffusion et
le développement d’un réseau de qualité.
Le pitch commercial traditionnel a vécu. Vendre, aujourd’hui, passe
par la création de profils sur les réseaux sociaux, la publication de
documents et de vidéos, la rédaction d’articles de blog, le ralliement à des groupes d’intérêts... C’est aujourd’hui le meilleur moyen
pour faire connaître son entreprise, sa marque, ses services. C’est
ainsi qu’ils s’appuient intelligemment sur la plus vieille technique
publicitaire au monde : le bouche-à-oreille, à savoir les avis et les
recommandations échangés entre internautes.
Social selling : 7 actions à mettre en place
1 Créer
des profils
qualitatifs,
personnalisés,
complets
sans devenir
trop longs et
imbuvables.
[ 12 ]
Soluxions 139
2 Prendre
contact avec
des prospects sur
les réseaux
sociaux,
instaurer une
relation de
confiance
sur le long
terme.
JUIN-JUILLET 2016
3 Mettre à jour 4 Optimiser
ses profils
en témoignant de son
activité, en
postant ou
en relayant
des informations.
les pages
web de la
marque ou
de l’entreprise sur
les réseaux;
réaliser du
référencement social
-une part de
plus en plus
essentielle
du SEO.
5 Soigner la
qualité de
ses contenus, ainsi que
leur pertinence, bref :
devenir une
référence
dans son
domaine et
le faire savoir
autour de
soi ;
6 Cibler intelli- 7 Transformer
gemment les
acheteurs
potentiels
(un bon
message,
c’est celui
qu’on envoie
au bon moment).
le virtuel
(l’échange digital) en réel
(la conclusion
de la vente).
Visit our website: www.soluxions-magazine.com
Satisfaction client
EN CHUTE LIBRE !
Déçus par les réponses apportées sur les
canaux digitaux, les clients finissent en général pas se tourner vers le centre d’appel.
UNISYS
devance les attentes DE SES CLIENTS
Plus de proactivité pour plus d’interaction avec les clients. Unisys se distingue
sur le marché.
Une approche pro-active vers le marché. Aujourd’hui, Unisys se singularise en
adressant des problématiques spécifiques
focalisées sur des domaines particuliers
d’une poignée de verticaux. Auprès des
pouvoirs publics, il peut s’agir, par exemple,
de questions aussi sensibles que la gestion
des prisons ou la gestion des migrants;
dans le secteur financier, la lutte contre le
blanchiment ou la fraude fiscale.
l’UE en vue de les aider à mieux protéger
leurs frontières et leurs données critiques,
en ce compris des services de consulting
IT en France, en Estonie et en Belgique.
«Dans le seul secteur public, Unisys peut
compter sur 4.700 collaborateurs à travers le monde. Une solution déployée ici
peut être déclinée dans une autre zone
du monde sur base de quelques adaptations, partant que les problématiques
rencontrées sont globalement les mêmes.
Aujourd’hui, nous collaborons avec les
plus grands organismes publics de la
planète.»
«Nos équipes, tous pays
confondus, analysent
de façon permanente
les sujets sensibles
du moment, explique
Dimitri Angelou, Executive Leader, Unisys
Belgium. Au départ des
compétences Business
acquises au travers
de décennies d’expérience et de réalisation
de projets « mission
critical», nos experts
étant en majorité des
spécialistes dans leur
secteur d’activité,
nous définissons une
solution « process »,
constituée de best practices, de modules
logiciels existants et, éventuellement,
d’éléments d’infrastructure. A la clé, une
solution innovante à la fois complète,
versatile et modulaire, qui peut être rapidement mise en œuvre.»
Unisys achève sa mue.
La société s’est spécialisée dans les défis
informatiques et métiers les plus critiques,
livrant des solutions
intégrées d’avantgarde. Le constructeur
de serveurs d’hier est
plus versatile, associant
ses technologies, dont
ses serveurs ClearPath,
à d’autres. Quant à
Stealth, sa technologie
de sécurité maintes
fois primée, elle est
aujourd’hui à la disposition -notamment- des
clients AWS (Amazon)
et MS Azure; les entreprises peuvent aisément renforcer leur degré de protection,
se conformer aux réglementations et, via
micro-segmentation, isoler leurs machines
virtuelles de leurs voisines lorsqu’elles
opèrent dans le cloud.
En l’espace de quelques mois, Unisys s’est
repositionné sur ses trois marchés de
prédilection : pouvoirs publics, finance et
commerce. Sur le plan organisationnel, les
frontières géographiques tombent. Place
aux cross-géographies. Ce qui a entraîné, courant 2015, une réorganisation des
services administratifs -siège à Londres,
back-office à Budapest.
«En amenant des solutions vers le marché
avant même d’être consultés, autrement
dit en investissant, nous cherchons à
établir une relation plus forte, a déjà pu
vérifier Dimitri Angelou. En proposant ce
que nous avons imaginé, nous engageons un
dialogue qui ne peut être que constructif.
Il s’ensuit une plus grande interaction avec
les décideurs que si l’on suit le seul principe des appels d’offres. On ne travaille
plus en vase clos, mais en symbiose. In
fine, tout le monde y gagne.»
Quant aux projets menés, ils sont plus spécifiques. Ainsi, les deux contrats emportés
en 2015 par la filiale belge portant sur la
prestation de services auprès de pays de
Satisfaction client en chute libre ! 45% des
clients se disent insatisfaits des services accessibles sur internet ou via une app mobile,
ont chiffré le BCG (Boston Consulting Group) et
Nice Systems, acteur israélien spécialisé dans
la capture et l’analyse de données diffusée sur
les réseaux téléphoniques. A l’heure de l’omnicanal, le résultat inquiète...
Alors que la multiplication des canaux et technologies rend la communication plus facile que
jamais, la satisfaction client est en chute face
aux services disponibles sur les canaux digitaux. La satisfaction concernant les services
clients accessibles sur les sites Internet ou les
applications sur mobile a chuté de 10 points en
trois ans, passant de 65% en 2013 à 55%.
L’explication ? Le fonctionnement en silo des
multiples canaux -digitaux et traditionnels. Ainsi, quand le client appelle le centre d’appel, le
conseiller n’a aucune information sur la raison
de l’appel... 82% des répondants commencent
ou finissent leur parcours par le téléphone !
«Aujourd’hui, on peut dire que les canaux
digitaux sont primaires tandis que le centre
d’appel sert de rebond pour aboutir à la résolution des demandes», estime Benoit Chailloux,
Vice Président, West & South Europe de Nice
Systems.
Aujourd’hui en moyenne, le client d’un service
d’assurance utilise plus de cinq canaux pour
interagir avec son service client, celui d’une
banque de détail, plus de six.
Pour proposer le meilleur service client, les
entreprises devront optimiser les liens entre
les différents canaux. «Faire la jonction entre
les différents canaux pour suivre le parcours
client est un des enjeux majeurs. Pour suivre
le parcours client, il faut capter les données
structurées et non structurées, par exemple
les conversations téléphoniques (la voix est
une donnée non structurée) et les coupler avec
l’historique des interactions ou des transactions», détaille Benoit Chailloux.
Ayant rapidement investi dans la simplification
des systèmes, les banques sont aujourd’hui
les plus performantes en termes de services
clients digital en «self-service». Elles résolvent
65% des demandes sur leur site web et 57%
sur leurs applications mobiles.
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
[ 13 ]
BUSINESS ❱
TRENDS
ART-IN-THE-OFFICE 2016
Le conteneur SUMO adjugé à un amateur d’art éclairé !
Une oeuvre d’art au départ d’un conteneur ! Le défi a été relevé par l’artiste
luxembourgeois SUMO dans le cadre du
projet Art-in-the-office, initié par Labgroup
et supporté par ALD Automotive. Objectif ? Introduire l’art dans le quotidien des
clients de Labgroup en améliorant l’aspect
esthétique de ses conteneurs de destruction sécurisée. En tant que projet triennal,
Art-in-the-office vise à introduire l’art dans
l’environnement de travail par le biais d’objets utilitaires.
Lors du vernissage officiel des œuvres
de SUMO, jeudi 16 juin 2016, le conteneur
peint par SUMO a été vendu aux enchères
-l’acheteur n’est autre que Bob Kneip, CEO
de Kneip Communications, amateur d’art
éclairé. Cette œuvre unique, reproduite sur
50 conteneurs Labgroup mis à disposition
des clients dans leurs locaux, est la première d’une série de trois pièces qui seront
réalisées dans le cadre du projet.
En parallèle, les invités ont découvert les
contributions des étudiants du Lycée des
Arts et Métiers dans le cadre du concours
Art-in-the-Office ainsi que le projet de
la gagnante reproduit sur un conteneur
Labgroup.
Parmi les 16 projets présentés, celui de
Charline Diswiscour a été désigné comme
vainqueur du concours après délibération
du jury composé de l’artiste SUMO, d’un
enseignant du LTAM, de Bob Kneip (CEO,
Kneip Communication) et de Romain
Poulles (CEO, ProGroup). L’édition 2017
d’Art-in-the-office sollicitera de nouveau
le talent reconnu de SUMO et ouvrira le
concours de création à une autre classe
de lycéens; l’année prochaine verra
également le projet Art-in-the-office se
structurer sous la forme d’une ASBL.
«Les étudiants du Lycée des Arts et Métiers
ont créé des projets uniques, originaux et
variés; chacun a montré son style, commente Bernard Moreau, CEO, Labgroup.
Même si un unique projet a remporté le
prix, nous pouvons sans hésitation affirmer
que chacun des projets méritait des félicitations.» Quant à SUMO, il retient l’originalité
de l’approche : «Ce projet m’a permis de
créer une œuvre très différente de tout ce
que j’ai pu créer précédemment dans ma
carrière. Je suis content d’avoir relevé ce
défi ainsi que d’avoir pu coacher les jeunes
artistes du Lycée des Arts et Métiers qui
m’ont rappelé l’époque où j’étais moimême étudiant dans ce même lycée...»
Bob Kneip, vainqueur de la vente aux enchères, Bernard Moreau, CEO Labgroup
La gestion d’actifs s’enflamme
AVEC LES RÉSEAUX SOCIAUX.
La proportion des gérants d’investissements actifs sur les médias sociaux
s’élève aujourd’hui à 89% (73% hors
LinkedIn); elle était de 60% en 2013.
Avec l’avènement de l’économie numérique, de nouveaux modèles basés sur
l’Internet ont fait leur apparition dans tous
les secteurs, modifiant radicalement la
manière dont les entreprises fournissent
des services à leur clientèle, dont elles
interagissent avec leurs clients et les véhicules qu’elles emploient pour commercia[ 14 ]
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
liser leurs produits. Dans le même ordre
d’idée, les médias sociaux réinventent les
règles d’interactions, ouvrant la voie à
de nouveaux canaux de communication
permettant aux entreprises de toucher
leurs clients, de diffuser des contenus, de
promouvoir leurs produits et de surveiller
la perception de leurs marques et de leur
réputation.
«En trois ans, l’utilisation des médias
sociaux a énormément évolué dans notre
secteur, et les moteurs de ce changement
se sont également multipliés, explique
Joe Saliba, Deputy Chief Executive Officer,
CACEIS. Compte tenu du rythme effréné
auquel évoluent les médias sociaux, nous
avons choisi de republier notre étude, afin
d’y inclure des informations actualisées sur
les interactions entre réseaux sociaux et
gestion d’actifs.»
Depuis la précédente édition, les sociétés
de gestion d’actifs en Europe ont comblé une partie significative de leur retard,
puisque trois d’entre elles figurent dans le
Visit our website: www.soluxions-magazine.com
LUXCONNECT
prône le multi-tiering dans son DC 1.3
SEEZAM
à nouveau indépendante
LuxConnect prône le multi-tiering afin
d’être très flexible par rapports aux
besoins de ses clients. Une première
mondiale !
SeeZam S.A., prestataire phare du coffre-fort
virtuel au Luxembourg, lance une opération
de MBO de ses fondateurs et d’un actionnaire
historique.
Alors qu’un centre de données ne présente d’habitude qu’un seul niveau TIER,
LuxConnect a reçu pour le DC1.3 les
certifications TIER II et TIER IV, aussi bien
pour le design que pour la construction
en elle-même. teklle est la principale
caractéristique du quatrième data
center de LuxConnect inauguré lundi 13
juin 2016.
Le DC1.3 se situe au ICT campus à
Bettembourg et comporte deux autres
centres de données construits et exploités par LuxConnect. La société opère,
de plus, un centre de données à Bissen/
Roost.
Les centres de données de LuxConnect
hébergent une variété de clients ICT
nationaux et internationaux provenant
du secteur financier, de l’e-commerce,
du gaming, de la sécurité informatique...
Avec ses 5.500m2 de surface IT disponibles, le DC1.3 porte la surface IT à un
total de 14.700m2.
Principal différenciateur, le multi-tiering.
Le nouveau centre associe des niveaux
de service différents. Ces niveaux de
services sont classés en différents TIER
selon la certification établie par l’Uptime Institute, organisme spécialisé en
top 10 des utilisateurs des médias sociaux,
alors qu’il n’y en avait qu’une en 2013. Qui
plus est, de sept il y a trois ans de cela, les
acteurs européens sont à présent dix à
figurer dans le top 25.
Si les banques se mettent progressivement à proposer des services de gestion
de compte et de paiement via les médias
sociaux, les gérants d’actifs n’ont de leur
côté pas encore exploité ces plateformes
pour la distribution de fonds.
matière de certifications de centres de
données. Alors qu’un centre de données
ne présente d’habitude qu’un seul niveau
TIER, LuxConnect a reçu pour le DC1.3 les
certifications TIER II et TIER IV, aussi bien
pour le design que pour la construction
en elle-même. Un data centre TIER IV
dispose de composants et circuits de
distribution redondants en sorte qu’il n’y a
aucun impact IT en cas de panne, tandis
qu’un data center TIER II ne présente
qu’une redondance partielle.
«Pouvoir offrir plusieurs niveaux de tiering au sein d’un même bâtiment permet
à LuxConnect d’être très flexible par rapport aux besoins de nos clients, explique
Roger Lampach, CEO, LuxConnect.
Nous entendons pousser cette flexibilité
encore plus loin en proposant également
des surfaces en mode Tier III. LuxConnect
a lancé le processus de certification; nous
espérons être le premier data center au
monde recevant des certifications pour
trois niveau de TIER différents au sein
d’un seul data center !»
Seezam sort du giron de Systemat Luxembourg.
La société luxembourgeoise, ex-start-up fondée
en 2009 et dirigée dès le début par le tandem
luxembourgo-belge Pierre Van Wambeke (CEO)
et Khamlek Phommaxay (CTO), a retrouvé son
autonomie. «L’indépendance de grands groupes
nous ouvre des perspectives intéressantes
pour l’avenir», commente aujourd’hui Pierre Van
Wambeke. En septe ans, le fournisseur de service
en ligne de coffre-fort virtuel à destination des
entreprises et organisations, pionnier dans son
domaine, a littéralement révolutionné l’échange
d’informations sensibles.
Les trois administrateurs nommés le 27 mai
dernier contrôlent aujourd’hui près de 90% du
capital. Avec le support unanime
des actionnaires minoritaires,
ils reprennent la main sur la
participation majoritaire de
53% détenue par le groupe
belgo-luxembourgeois
propriétaire de Systemat.
Pour rappel, l’ambition en
2013 -en ouvrant le capital
au groupe Systemat BeLuxétait d’industrialiser la solution
SeeZam, de faciliter l’expansion
géographique et d’optimiser
l’ergonomie du produit.
«Nous entrons dans une
nouvelle phase de la
vie de SeeZam qui défie notre expérience,
notre agilité et notre
pragmatisme, commente Pierre Van
Wambeke. Il était
donc parfaitement
logique, de racheter
nos participations
initiales afin de
pouvoir nous
reconcentrer sur
notre portefeuille
de services et
d’offrir une
indépendance
totale au service
du succès de nos
clients !»
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
[ 15 ]
BUSINESS ❱
TRENDS
TERALINK SOLUTIONS :
M2M et IoT à fond !
TERALINK Solutions met en avant ses
atouts : des accords de roaming exceptionnels, de la flexibilité et de l’agilité.
Via TERALINK Solutions, le Luxembourg
compte plus de cartes SIM dans des véhicules que dans des smartphones ! On a
tous en mémoire l’important contrat signé
en 2009 avec le groupe automobile PSA.
Aujourd’hui, près de 1,2 million de véhicules
sont concernés; les Peugeot et Citroën
circulant en Europe sont équipées d’un
système de communication mobile autonome. Le constructeur peut ainsi garder le
contact avec les véhicules. La remontée
d’informations -à la base des diagnostics
et autres fonctionnalités à distance- se fait
via le réseau mobile de POST Telecom,
commercialisé à l’international sous la
marque TERALINK Solutions.
«En contact avec d’autres acteurs dans
le domaine automobile, nous avons été
sollicités plus récemment par de grands
assureurs, commente Cliff Konsbruck,
Directeur de POST Telecom. Pour certaines compagnies, nous délivrerons
très prochainement des services de
collecte de données sur le comportement routier de l’assuré.
L’automatisation de ce suivi
-jusqu’ici inexistant- permet de
proposer des tarifs au plus près
de la réalité des besoins et aide
les assureurs à traiter les dossiers
plus rapidement et à améliorer
leurs ratios d’indemnisation. Au
final, c’est l’expérience client qui
en ressort améliorée.»
Tout en proposant différents services
ICT, notamment au départ du cloud entièrement sécurisé de POST Telecom, TERALINK Solutions investit énormément
d’énergie et de ressources dans le
M2M et l’IoT. Des différents secteurs sensibilisés, l’assurance
est aujourd’hui l’un des plus
demandeurs. A l’horizon,
c’est tout le marché de
l’automobile connectée qui est concerné
-un marché qui devrait
connaître une croissance exponentielle, le
cabinet d’études Gartner
prévoyant qu’un véhicule
sur cinq disposera en
2020 d’une connexion à
un réseau sans fil...
[ 16 ]
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
Dans son offre de services, TERALINK
Solutions ne se limite pas à la connectivité mobile. Pour certains clients, l’entité
spécialisée de POST Telecom effectue le
traitement et l’analyse des données dans le
cadre de solutions end-to-end dont les infrastructures se trouvent toutes hébergées
à Luxembourg.
«Les compagnies d’assurance réalisent
que les solutions analytiques modernes
appliquées aux données collectées via les
solutions IoT sont une aide inestimable
pour améliorer tous les aspects de leurs
processus métier et offrir des services
additionnels, poursuit Cliff Konsbruck.
Que ce soit dans l’automobile, l’assurance,
l’industrie, le transport de frêt, les smart
cities ou la santé, TERALINK Solutions a
identifié différents marchés potentiellement
très porteurs. En matière de M2M et d’IoT,
il est vrai, le potentiel est énorme. Dans la
ville d’Esch, seconde ville du Luxembourg,
TERALINK Solutions a travaillé sur un
service d’aide au stationnement
vers les places réservées
aux personnes à mobilité
réduite. Grâce à des
capteurs autonomes et
installés sur la chaussée, une application
permet de suivre à
distance et en temps
réel le taux d’utilisation des parkings et
pourra permettre à la
ville d’Esch de guider
les conducteurs vers
les emplacements
disponibles. Des
munici-
palités prévoient également de tester des
applications permettant d’optimiser leur
consommation en eau.
Dans sa démarche, TERALINK Solutions
peut compter sur ses partenaires Jasper
et Sigfox. Grâce à la plate-forme M2M de
Jasper, le groupe POST propose une solution de connectivité par réseau cellulaire
gérée clé en main pour les clients de toute
industrie verticale, qui peut être facilement
configurée pour répondre aux besoins
uniques de leurs modèles d’affaires
spécifiques. Avec ce type de solutions, il
est possible pour le client de superviser
en permanence ses objet connectés au
réseau et d’analyser leur utilisation.
«Dans un marché prometteur et déjà fort
disputé, TERALINK Solutions entend se différencier par la couverture du réseau cellulaire qui, grâce aux accords de roaming,
est toujours meilleure que la couverture
qu’un opérateur seul peut atteindre dans
un pays. C’est la couverture que nous
pouvons assurer à nos clients grâce à nos
accords de roaming qui fait la différence,
estime Cliff Konsbruck. Quant à notre
modeste taille par rapport aux géants
européens, elle constitue un solide atout
dès qu’il s’agit de faire preuve d’agilité et
de créativité.»
A côté de la connectivité par réseau
cellulaire, SIGFOX permet à TERALINK
Solutions de mettre en avant une connectivité Low Power Wide Range (LPWR). Le
réseau est aujourd’hui actif dans 20 pays
et enregistre déjà plus de 7 millions d’objets connectés. Après la France, l’Espagne,
le Portugal et les Pays-Bas, le Luxembourg
est le cinquième pays européen entièrement couvert par le réseau SIGFOX. Partout où le service est disponible, les utilisateurs du réseau de SIGFOX bénéficient
d’un contrat de connectivité unique et
sans frontières pour déployer leurs
solutions à grande échelle ainsi
que de l’accès à son écosystème
-fabricants de composants
et d’objets, développeurs et
intégrateurs- pour développer
l’offre de solutions connectées
sur leurs territoires.
Visit our website: www.soluxions-magazine.com
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
[ 17 ]
SAS approachable a
L’analytique et le déc
Le décisionnel (BI) et
l’analytique peuvent
désormais être utilisés
dans toute l’entreprise.
Historiquement, la BI et
l’analytique ont été l’apanage
de quelques experts, assistés
par des outils informatiques
souvent sophistiqués, lourds
à exploiter et pas toujours
adaptés aux besoins des
collaborateurs business. Avec
sa stratégie d’approachable
analytics, SAS vise à rendre
l’analytique et le décisionnel
accessibles au plus grand
nombre dans l’entreprise.
De tous temps, les responsables en entreprise ont
cherché des outils d’aide à la décision. En général,
il s’agit de solutions développées et gérées par le
département informatique, avec toutes les conséquences que cela implique en termes de lourdeur de
développement, de délais d’attente avant d’obtenir
les rapports souhaités, voire de goulet d’étranglement
sachant que seuls quelques experts étaient capables
de générer des rapports.
Or, désormais, l’entreprise se doit d’être proactive
et agile, de prendre ses décisions toujours plus en
temps réel sur base de données les plus récentes
possible et de disposer d’outils qui soient mobiles
pour décider au meilleur moment et au meilleur endroit. De même, la notion d’empowerment s’impose
toujours plus, les utilisateurs étant responsabilisés et
appelés à fonder leur décision sur des informations
fiables et directement accessibles.
Les outils de business intelligence et d’analytique ne
sont pas neufs, de même que des datawarehouses
et autres datamarts. Cependant, leur mise en place
est en général fastidieuse et, partant, coûteuse.
«Avec l’arrivée dans les entreprises de la génération
Google, force est de constater que tout doit être
disponible partout et à tout moment, fait remarquer
Hylke Visser, Principal Business Solutions Manager,
SAS South-West Europe. De même, le ‘do-it-yourself’
se généralise, les jeunes préférant les applis, faciles à
télécharger et à utiliser...»
Pourquoi l’approachable analytics ?
Trois raisons :
A écouter Hylke Visser, trois facteurs principaux
expliquent pourquoi l’approachable analytics devient désormais pertinente, tant pour les grandes
organisations que les plus petites entreprises.
➊ D’abord, si l’entreprise prenait autrefois ses
décisions sur base d’informations du passé, il
importe désormais d’analyser aussi le présent
ainsi que de travailler de manière prévisionnelle. «Pour fonder la prise de décision, les
entreprises regardent souvent dans le rétroviseur
à l’aide des outils de BI traditionnels alors qu’on
applique maintenant des fonctionnalités d’analytique et de statistique pour avoir une vue plus
précise de la situation, estime-t-il. Et d’ajouter
que les départements de BI et d’analytique
étaient autrefois assez distincts, avec des outils
spécifiques. «Il faut aujourd’hui mettre en place
une plate-forme intégrée, offrant différentes
couches pour le reporting, la business intelligence, les tableaux de bord, les Key Performance
Indicators (KPI).»
➋ Deuxième raison qui pousse à l’adoption de
l’approachable analytics, le time-to-market,
Rendez-Vous Partner
analytics
cisionnel pour tous
autrement dit la nécessité de réduire la durée
du processus décisionnel. «L’entreprise veut
pouvoir commencer à élaborer une réponse au
moment même où la question se pose et non
devoir se lancer dans un processus complexe et
fastidieux.»
➌ Troisième explication au succès grandissant
de l’approchable analytics : les coûts liés à la
mise en place des outils. Un nombre croissant
d’utilisateurs -surtout jeunes- recherchent des
solutions rapidement disponibles et facilement
accessibles, par exemple sur des appareils
mobiles -c’est la génération du Youtube et de
Google, mais aussi du BYOD (Bring Your Own
Device).
Une réponse en couches
«Désormais, le défi consiste à pouvoir proposer
une plateforme analytique in-memory intégrée,
capable de combiner le monde traditionnel de la BI
et des fonctions prédictives et descriptives, avance
Hylke Visser. Une plate-forme capable d’offrir davantage d’autonomie et une gouvernance de données solide dans les trois couches de la solution.»
La couche de base est l’outil de BI traditionnel qui
permet aux utilisateurs, tant internes qu’externes
à l’organisation, de traiter des informations sur le
passé. C’est le cas notamment des tableaux de
bord, des KPI et des graphiques. Ces informations
sont accessibles au départ de navigateurs web et
d’applis natives tournant sur des appareils mobiles,
tout en interagissant avec les outils de productivité
de bureau.
La seconde couche est celle de self-service et permet de réagir rapidement aux nouvelles demandes
des utilisateurs et de répondre à leurs attentes;
une couche qui peut être affinée par l’utilisateur
lui-même, sans devoir forcément passer par les
départements informatique ou de BI.
La troisième couche concerne la découverte de
données. Par le biais d’une interface utilisateur
conviviale et interactive, l’utilisateur peut explorer
les données et trouver de nouvelles approches et
angles d’analyse. A ce niveau, des méthodes statistiques et de visualisation comme les diagrammes
de Sankey et/ou les arbres de décision peuvent
être mises en œuvre pour mieux comprendre
les données et continuer à explorer les résultats
obtenus par les statistiques.
Enfin, ajoutée plus récemment, la couche de
modélisation analytique, comme par exemple le
clustering ou encore le forecasting et les analyses
de scénarios, permet de faire des prévisions ad-hpc
sir les données affin d’offrir de donner de nouvelles
perspectives en termes de prise de décision.
A chaque couche correspond un type d’utilisateur
spécifique : l’employé pour le reporting, l’utilisateur
business pour la BI en self-service, l’analyste métier
pour le data discovery et le data scientist pour la
modélisation de données.
Projet innovant
«En général, un projet d’approachable analytics
ne se substitue pas à une solution d’analytique
ou de décisionnel, mais vise à enrichir les données
existantes avec des sources non-traditionnelles
pour aider à trouver de nouvelles approches et de
voir les données sous un autre angle, plus original»,
considère Hylke Visser. Cela dit, certaines organisations voient dans cette approche le prolongement
de leurs initiatives existantes en décisionnel et
reporting.
Ouverture
Si, au départ, l’approachable analytics a été conçue
pour les grandes organisations, SAS a réduit récemment le seuil d’accès à la technologie, privilégiant
une tarification plus adaptée et facturée mensuellement. «Nous permettons ainsi aux départements,
notamment les ressources humaines, d’expérimenter également la technologie», insiste encore Hylke
Visser.
Quant au retour sur investissement d’un tel projet,
il est toujours complexe de mesurer le ROI. Il
n’empêche : les entreprises se doivent désormais
de prendre des décisions rapides et fondées sur
un maximum d’informations -un défi à l’heure des
big data- pour s’assurer d’être compétitives. Sans
oublier que les data scientists et autres experts en
analytique sont rares (donc coûteux) et qu’il est,
dès lors, impérieux de mettre ces outils à la disposition d’un maximum de collaborateurs de terrain.
«Chez SAS, il y a aussi de la place pour les citizen
data scientists !», conclut Hylke Visser.
Par ailleurs, Hylke Visser insiste sur la nécessité de
faire percoler l’approachable analytics à tous les
niveaux de l’organisation, et de ne pas se limiter
au département d’innovation, tout en mettant en
place une approche agile.
Une autre clé du succès est «think big, start small
et scale quickly (… and don’t be afraid to fail»,
lance Hylke Visser, qui rappelle que beaucoup de
personnes sous-estiment les bénéfices de la visualisation et du data discovery. «Parfois, un atelier de
visualisation de quelques heures seulement peut
constituer la clé du succès.» De plus, des techniques
comme le cloud deployment dans un tel projet
peuvent permettre de limiter les coûts et de démarrer plus rapidement. «Il suffit d’une trentaine de
minutes pour mettre un place un premier projet»,
affirme-t-il, avant de rappeler que les services professionnels de SAS peuvent contribuer à la réussite
du projet.
SAS Institute sàrl
204, Route d’Arlon
L-8010 Strassen
+352 26 11 84
www.sas.com/belux
BUSINESS ❱ DOSSIER : Sofware-Defined
SOFTWARE-DEFINED...
ANYTHING
> Tout devient Software-defined. Une vraie révolution est en marche. Il
est temps d’en profiter.
Dossier réalisé par
Jean-Claude Quintart
Marc Husquinet
Alain de Fooz
SDA pour Software-defined Anything.
L’appellation -signée Gartner- peut faire
sourire. N’empêche, elle illustre bien le
concept où tout est défini par le logiciel
et qui rassemble de nombreux standards,
comme OpenStack, OpenFlow ou encore
Open Rack. A la base, une même vision :
faciliter l’interopérabilité des infrastructures IT et pas seulement au niveau des
réseaux, mais à tous les niveaux : stockage, plateformes, applications, etc.
Aujourd’hui, dans chaque grand domaine,
chaque fournisseur défend son pré-carré. Ainsi dans le SDN (Software-defined
Networking) : une approche basée sur la
capacité de modifier par programme le
comportement des équipements réseau.
Mais ces acteurs, pour ne pas s’affranchir
de leur valeur ajoutée, travaillent essentiellement sur des solutions propriétaires...
alors que l’objectif initialement annoncé
était bien de simplifier la gestion des
réseaux dans les data centers en centralisant l’intelligence historiquement embarquée dans les équipements physiques
avec des standards ouverts pour plus
d’interopérabilité entre les équipements.
[ 20 ]
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
Il est bien compréhensible et légitime,
pour des raisons financières, que les
acteurs du SDN, du SDDC (Software-defined Datacenter), SDS (Software-defined
Storage) et du SDI (Software-defined
Infrastructure) essaient de maintenir leur
leadership dans leurs domaines respectifs. En effet, ces mêmes fournisseurs ne
souhaitent pas forcément se conformer
aux normes et aux standards, même si
ces derniers sont fortement bénéfiques
pour les entreprises. Alors un SDA pour
favoriser l’automatisation, l’interopérabilité
et la configuration de toute la famille des
«software-defined», pourquoi pas ?
Visit our website: www.soluxions-magazine.com
L’exemple du Software-defined Storage...
ou comment passer d’une infrastructure à un service
En finir avec ces baies de disques en
silos, difficiles à mettre en œuvre et où
les espaces non utilisés ne peuvent
pas être récupérés au profit d’une
nouvelle application. Ce moyen s’appelle le Software-defined Storage,
une offre logicielle qui met tous les espaces de stockage physiques dans un
pot commun. Il n’y a plus rien à configurer. La solution s’occupe de trouver
de la place pour les applications et,
selon le cas, permet même aux baies
de stockage de supporter des fonctions inédites, comme le big data.
Avec une solution de SDS, on ne tricote plus physiquement un réseau
de stockage pour le dédier à une
application. Lorsqu’une nouvelle application doit être déployée, l’administrateur se contente de définir pour
elle, dans la console d’administration
unique de la solution, des règles de
provisioning, de qualité de service et
de protection des données.
Le SDS abstrait le matériel. Qu’importe la marque de tel tiroir disque
ou de telle baie présente dans le data
center, tous sont regroupés dans un
pool de stockage uniforme et présentent aux serveurs des volumes virtuels génériques. Hier, lorsqu’une application utilisait deux baies d’origine
différente, il n’y avait pas de communication entre les différentes équipes
d’administration et le projet était ralenti par des coordinations incessantes entre leurs hiérarchies. Désormais,
une seule équipe gère l’ensemble du
stockage.
L’infrastructure de stockage se transforme en service de stockage, via un
portail qui présente un catalogue de
services autour du stockage. Dans la
solution ViPR d’EMC, par exemple, on
crée des règles qui forment des processus automatisés accessibles aux
métiers. Il n’est, dès lors, plus nécessaire de mobiliser les équipes informatiques pour qu’elles exécutent les
requêtes des métiers. Les techniciens
ne font plus qu’un travail d’orchestration. De plus, ViPR fournit nativement
des interfaces pour connecter les
frameworks applicatifs, comme Hadoop, ou de cloud, comme OpenStack.
Peu importe qu’un contrôleur de stockage tombe en panne : la solution
bascule automatiquement sur d’autre
ressources disponibles, exactement
comme le fait un hyperviseur capable
de transférer à chaud un serveur virtuel d’un serveur physique défaillant
à un autre, pleinement opérationnel.
Par conséquent, les utilisateurs ne seront plus jamais gênés par la panne
de la baie de stockage dédiée à leur
application. Au lieu de connaître une
situation de crise dans laquelle il faut
remettre en production une application en moins de deux heures, le système ne s’arrête pas et produit juste
une alerte pour que l’informatique
sache que tel tiroir de disques est à
remplacer. De plus, une solution telle
que ViPR dispose de plug-ins, comme
vRealize Operations, qui remontent
des métriques individuelles, capables
de présenter à l’informatique tous les
points de ralentissement sur lesquels
opérer pour améliorer l’expérience
utilisateur.
La fonction d’abstraction d’une solution de SDS banalise les matériels de
stockage. Auparavant, l’entreprise se
sentait obligée de remplacer une baie
de disques ou d’augmenter sa capacité en se fournissant toujours chez le
même vendeur, de peur d’avoir à redéfinir toutes les règles de stockage si
elle partait à la concurrence. Résultat
: l’entreprise n’avait plus la maîtrise
des coûts, le prix de la seule solution
possible étant défini par le fournisseur.
Aujourd’hui, c’en est fini : l’entreprise
peut mélanger les marques de matériels de stockage à l’envi. Mieux : elle
peut choisir du matériel générique au
moindre coût. Par exemple,
récupérer les ressources de stockage déjà en place (baies, tiroir de
disques, etc.) pour les inclure dans le
pool de stockage du SDS.
22
Le data center
en mode
SDDC
24
Vers
un stockage
encore plus
logiciel
26
OpenStack à un
carrefour de son
évolution
28
SteelConnected :
le SD-WAN
selon Riverbed
Cela signifie encore qu’augmenter la
capacité revient à ajouter des ressources de stockage. Et donc ne
plus se suréquiper dès le départ pour
prévenir tout risque de débordement
pour les trois à cinq années suivantes.
A la clé, évidement, de sensibles économies.
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
[ 21 ]
BUSINESS ❱ DOSSIER : Sofware-Defined
LE DATA CENTER
EN MODE SDDC
> Meilleure prestation et accélération des services, simplification et réduction
des coûts. C’est là, à portée de main.
Pour le moment, le moyen le plus simple et
le plus rapide de bénéficier des fonctionnalités d’un SDDC (Software-defined Data
Center) consiste à déployer une solution
d’infrastructure convergée, tout en prêtant
une attention toute particulière à la gestion et à la prise en charge des API, notent
Cisco et NetApp -à l’origine de la solution
Flexpod.
Tous les composants de l’infrastructure
disposent des fonctionnalités sousjacentes nécessaires. Cisco UCS prend
en charge des profils de service qui
simplifient le déploiement et le déplacement des charges de travail des applications; UCS prend également en charge
une vaste gamme d’hyperviseurs, ce qui
permet d’assurer efficacement l’indépendance vis-à-vis de leurs fournisseurs.
L’objectif d’un SDDC, expliquent les deux
partenaires, est d’accélérer la prestation
de services pour les utilisateurs et les
propriétaires d’applications, de réduire les
coûts et de simplifier l’environnement.
Pour y parvenir, il faut aller bien plus
loin que les tâches de provisionnement
basiques; être en mesure de fournir
rapidement des services intégrés à toute
l’infrastructure. Les ressources de calcul,
de réseau et de stockage doivent être définies et gérées au niveau du logiciel pour
créer un data center totalement automatisé, axé sur les applications et qui respecte
les règles en vigueur.
[ 22 ]
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
Pour faire simple, un SDDC a besoin de
deux fonctionnalités indispensables : simplicité de gestion (possibilité de personnaliser la gestion via des API et capacité
d’utiliser les outils de son choix) et simplicité de programmation (les applications
doivent pouvoir provisionner et accéder
aux services directement depuis l’infrastructure IT si nécessaire). Il s’agit donc
de préserver une certaine homogénéité
dans toute l’infrastructure.
Si l’on considère les ressources de calcul,
il est facile de conclure que la virtualisation des serveurs et des postes de travail
suffit à satisfaire les exigences de calcul
d’un SDDC. Mais ce n’est pas le cas. Les
environnements virtualisés présentent
presque toujours des défis matériels
associés à divers éléments, comme la
version du BIOS, le micrologiciel et le jeu
d’instruction du processeur. Les incompatibilités peuvent engendrer des contraintes
ou des complications. De plus, une partie,
si ce n’est la majeure partie des data
centers, combine toujours des serveurs
virtualisés et des serveurs sans système
d’exploitation. Idéalement, un SDDC
peut gérer des serveurs sans système
d’exploitation avec la même dextérité que
des serveurs virtuels et peut prendre en
charge toutes les charges de travail de
manière similaire.
Le rôle majeur de Cisco UCS consiste à
fournir des profils de service qui fonc-
tionnent au niveau de la couche physique
et qui peuvent travailler de concert avec
l’infrastructure virtuelle en place. Les
profils de service garantissent la bonne
configuration de l’environnement de
serveurs sous-jacent pour tout ce qui est
exécuté sur le serveur, qu’il s’agisse d’un
seul hyperviseur, de plusieurs hyperviseurs ou d’une installation sans système
d’exploitation.
A considérer aussi, la multiplicité des
hyperviseurs. Cisco développe les
fonctionnalités d’UCS et le logiciel UCS
Manager pour favoriser la flexibilité et
la facilité de gestion, tout en suivant la
tendance du Software-defined. Toutes
les API de l’environnement sont exposées
et UCS fonctionne avec tous les hyperviseurs (VMware, Microsoft, Oracle, Citrix
et Red Hat). La gestion UCS peut évoluer
verticalement pour gérer plus de 10 000
serveurs (via UCS Central).
Côté réseaux, les principales exigences
relatives au réseau d’un SDDC sont la
prise en charge multiprotocole et la
programmation et gestion ouverte. Cela
consiste principalement à prendre en
charge les divers protocoles SAN et NAS
qu’un data center peut exiger, qu’il s’agisse
d’un SDDC ou d’un autre type de data center. On compte notamment Fibre Channel
et/ou Fibre Channel over Ethernet (FCoE)
pour la prise en charge du protocole SAN,
ainsi que les réseaux IP pour prendre
Visit our website: www.soluxions-magazine.com
en charge les protocoles iSCSI et NAS,
comme NFS et CIFS.
Un seul câble suffit entre les serveurs
et le stockage pour prendre en charge
n’importe quel protocole NAS ou SAN.
Bref, on câble une fois, puis on utilise le
logiciel pour définir le trafic qui transite par
ce câble. Par conséquent, l’infrastructure
peut répondre à toutes les exigences sans
aucune modification physique.
La programmation et la gestion doivent
être ouvertes -une évidence pour tout
composant qui se veut «Software-defined». Dans ce domaine, Cisco a développé ONE (Open Network Environment),
qui permet d’utiliser l’infrastructure réseau
existante tout en ajoutant des services et
de nouvelles technologies pour tirer parti
de nouvelles opportunités. ONE intègre
parfaitement les services et l’infrastructure
réseau sous-jacente aux environnements
applicatifs afin d’assurer la communication
entre les applications et l’infrastructure et
de permettre à cette dernière de mieux
répondre aux demandes des applications.
De nouveaux modèles professionnels
font donc facilement leur apparition et
les développeurs peuvent communiquer directement avec le réseau sans
connaître toutes les complexités et tous
les sous-systèmes sous-jacents.
Dans un SDDC, la gestion et la programmation sont tout aussi importantes au ni-
veau de la couche de stockage que dans
les couches de calcul et de réseau. NetApp s’est concentrée sur une approche
du SDS (Software-defined Storage)
globale. Le système d’exploitation ONTAP
propose des services de stockage via des
SVM (Storage Virtual Machines) qui offrent
des fonctionnalités similaires à celles des
machines virtuelles et des hyperviseurs
des serveurs. Outre les systèmes FAS,
NetApp prend également en charge les
baies de stockage tierces via NetApp
V-Series, le matériel ordinaire et l’intégration aux fournisseurs de services clouds.
Enfin, dernier domaine et non des
moindres : gestion et orchestration.
Il existe trois approches en matière de
gestion et d’orchestration :
les CIM (Converged Infrastructure Managers) qui gèrent les serveurs, les réseaux
et le stockage depuis une fenêtre unique;
les plateformes de gestion du cloud de
fournisseurs tels que Microsoft et VMware,
mais aussi des principaux acteurs en
termes de gestion comme CA et BMC;
rôle de gestionnaire CIM doté de fonctionnalités prêtes à l’emploi pour FlexPod.
UCS Director prend également en charge
d’autres éléments de votre data center,
ce qui simplifie la transition depuis une
infrastructure traditionnelle vers un modèle d’infrastructure convergée. De plus,
FlexPod s’accompagne de gestionnaires
d’éléments dédiés à chaque couche de
l’infrastructure, notamment Cisco UCS
Manager et NetApp OnCommand System
Manager. Cisco et NetApp ont suivi une
stratégie de gestion résolument ouverte
pour FlexPod, ce qui permet de prendre
en charge une vaste gamme d’options
de gestion, notamment des solutions
courantes telles qu’OpenStack, CA, Cisco
Intelligent Automation for Cloud, Microsoft
System Center et bien d’autres.
Des API sont publiées pour chaque
aspect de la solution FlexPod, ainsi que
des directives détaillées sur les exigences
en matière de gestion de FlexPod. Cela
signifie que des fournisseurs indépendants
de logiciels et les développeurs internes
des clients peuvent tirer parti de toutes les
fonctionnalités de la plateforme.
les API ouvertes de bout en bout qui permettent de programmer l’infrastructure.
La solution FlexPod couvre les trois
domaines décrits précédemment. UCS
Director, basé sur l’acquisition récente de
Cloupia par Cisco, assure la gestion des
infrastructures convergées en jouant le
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
[ 23 ]
BUSINESS ❱ DOSSIER : Sofware-Defined
VERS UN STOCKAGE
ENCORE PLUS LOGICIEL
> SDS... Une évolution inévitable née de la transformation des applications
et de la pression du cloud
Peut-on vraiment parler de SDS (Software-defined Storage) partant que le
stockage a toujours été une question de
logiciel ? La question tient de la rhétorique.
N’empêche : si ce logiciel a toujours existé,
il était dans la majorité des cas embarqué
dans le matériel et son usage strictement
contrôlé par son fournisseur... Mais les
temps changent. Le verrou qui liait matériel
et logiciel est en train de sauter.
C’est en créant un pool unifié de ressources matérielles, assorti d’outils d’automatisation et de surveillance, que le SDS
transcendera la virtualisation du stockage.
Cette désolidarisation du matériel et le
rapprochement des fonctions logicielles
des données vont permettre une meilleure répartition de la charge, l’allègement
des tâches opérationnelles et une plus
grande réactivité. Pour les clients, c’est la
promesse de gains de flexibilité, d’évolutivité et d’agilité, doublés d’une baisse de
l’investissement nécessaire et des coûts
d’exploitation.
[ 24 ]
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
Le SDS devrait aussi signer la fin des
environnements composés de technologies disparates -réseaux SAN de stockage
en mode blocs et NAS de stockage de
fichiers, systèmes de stockage d’objets- pilotées par les outils et les logiciels
d’administration de divers fournisseurs. De
même, on assiste à une diversification des
informations : données structurées et non
structurées, données riches ou complexes, big data ou IoT. Souvent, encore,
le stockage est isolé des autres silos de
l’infrastructure, des ressources de calcul
ou des équipements réseau. Il en résulte un
environnement difficile à administrer et à
moderniser. De là, l’attrait pour les solutions
de convergence, intégrant les ressources
de stockage, de calcul et réseau... et donc
l’intérêt que suscite actuellement le SDS.
Le succès du SDS dépendra de sa capacité à offrir les mêmes services que les
solutions matérielles (copie instantanée,
déduplication, réplicatio, thin provisioning...),
mais au niveau d’une couche logicielle déployable sur des serveurs standard. Selon
Dell, la meilleure approche s’articule autour
de trois principes fondamentaux : l’abstraction des données de la couche matérielle,
l’intégration des ressources de stockage,
de calcul et réseau et, enfin, l’orchestration
logicielle. L’objectif est d’aboutir à des solutions flexibles, ultra performantes, faciles
à intégrer dans n’importe quel environnement, sans nécessiter de remplacement ou
de modifications lourdes de l’infrastructure
en place.
Il faut aussi pouvoir compter sur des solutions matérielles testées et éprouvées, correctement configurées pour les entreprises
et couvertes par les services d’assistance
et de support d’un fournisseur reconnu afin
de garantir un maintien en condition opérationnel. Si le marché aspire à plus de flexibilité, pas question en revanche de transiger
sur la qualité et la fiabilité de la solution de
stockage. In fine, on privilégiera toujours
les fournisseurs capables de délivrer des
solutions, des appliances et des architectures de référence complètes, pré-testées,
validées et vraiment supportées...
Visit our website: www.soluxions-magazine.com
Face au SDS, les solutions traditionnelles et les organisations font de la résistance
Sommes-nous en train de vivre la disparation à court terme des baies de stockage telles qu’on les connaît aujourd’hui ? La réponse est bien
entendu négative. Tout d’abord parce que les baies de stockage bi-contrôleurs utilisées par nombre d’entreprises ne déméritent pas. Dans bien
des cas, elles remplissent parfaitement le rôle qui leur est assigné, en particulier dans les PME, qui n’ont souvent pas d’infrastructures massivement distribuées.
Ne sous-estimons pas davantage le fait que l’assemblage d’une solution de stockage sur mesure combinant matériel et logiciel requiert de
l’expertise... que les PME n’ont pas forcément et qui complique un peu plus la pénétration des solutions de SDS.
Qui plus est, nombre de fournisseurs sont prêts à des remises conséquentes pour éviter l’exode de leurs clients. Au bas mot, ce sont des remises d’au moins 35%, parfois davantage, qui suppriment les gains financiers immédiats promis par les solutions SDS. En fait, sur ce marché des
PME et des grosses PME, ce sont sans doute les solutions hyperconvergées qui sont la principale menace pour les baies traditionnelles...
Dans les grandes organisations, c’est souvent l’inertie qui est le principal
obstacle à l’adoption du SDS. Dans nombre de directions IT, spécialistes
stockage, spécialistes réseaux et administrateurs systèmes continuent à
évoluer dans des sphères distinctes. Or, la mise en œuvre de systèmes
SDS performants nécessite leur regroupement dans des équipes pluridisciplinaires, ce qui prend du temps et nécessite parfois de ménager les
susceptibilités.
Le volume de données stocké dans les grandes baies des grands
constructeurs est aussi tel, que toute migration vers des solutions de stockage massivement distribuées ne peut s’envisager que dans le cadre de
plans de migration mûrement réfléchis et planifiés -d’autant que chaque
migration de stockage a un impact sur la disponibilité de multiples applications.
Il faudra donc du temps.
Les promesses -alléchantes- du SDS
° Flexibilité matérielle - En dissociant la composante logicielle du stockage du matériel, les entreprises se donnent
plus de choix quant au matériel à déployer et au moment
pour le faire.
° Accès plus rapide aux nouvelles technologies de
matériel - Flexibilité d’intégrer un stockage plus rapide ou
de plus grande capacité dès que le matériel est disponible,
sans attendre la commercialisation, quatre ou cinq ans plus
tard, d’une nouvelle baie.
° Gestion des licences simplifiée - Lors d’achat de matériel
de nouvelle génération, pas besoin d’acheter ou de mettre
à niveau des licences pour le logiciel de stockage.
° Support de plusieurs générations - Possibilité de mettre
en œuvre plusieurs générations de matériel pendant toute
la durée de vie du système de stockage. Donc mise à
niveau du matériel de façon progressive sans migrer les
données et sans avoir à réaliser des migrations brutales.
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
[ 25 ]
BUSINESS ❱ DOSSIER : Sofware-Defined
OPENSTACK
À UN CARREFOUR DE SON ÉVOLU
> Preuve de maturité, OpenStack parvient à entrer dans des projets en
production.
Le framework a de quoi bomber le
torse. Selon une étude de cette même
institution, qui héberge le projet Open
Source, presque deux tiers des utilisateurs d’OpenStack déploient désormais
la solution de cloud privé… en production.
Symbole d’une avancée certaine dans les
SI des entreprises, mais surtout d’une meilleure compréhension globale du système.
SAP, eBay, PayPal, mais aussi le CERN,
Volkswagen et même l’Union européenne...
Les cas d’usage d’OpenStack ne se limitent
à l’industrie des télécoms; ils ont atteint
un niveau de maturité adéquate pour la
production.
Premier atout d’OpenStack : permettre
aux entreprises d’opérer à la fois leurs
systèmes legacy et leur applications
natives dans le cloud sur un framework
unique. En ce sens, « OpenStack est unique
dans sa capacité à supporter les workloads
patrimoniales, tout en permettant également d’embrasser des systèmes agiles,
capables d’itérations rapides en matière
de développement, pour au final, offrir un
[ 26 ]
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
avantage concurrentiel», note la fondation
éponyme. Preuve, encore de cette maturité : le lien avec les containers. Quelque 70%
des répondants se montrent intéressés
à intégrer cette technologie dans leurs
projets OpenStack.
L’Open Source séduit les utilisateurs,
il séduit par sa gratuité. Idem pour les
entreprises 92% affirment utiliser OpenStack pour contourner la main-mise des
fournisseurs. Même lorsque l’Open Source
est accompagné d’un contrat de support
et de ses coûts additionnels, Gartner note
que ce modèle offre tout de même des
économies substantielles par rapport aux
logiciels propriétaires. L’autre avantage clé
est la communauté, qui permet souvent de
mettre à jour et de répondre aux problèmes bien plus rapidement qu’avec un
support commercial. Puisque le code et la
solution sont partagés et disponibles, l’ensemble de la communauté peut en profiter.
Selon la fondation, l’un des thèmes récurrents est bien celui de la valeur apportée
par la communauté et la collaboration :
«les utilisateurs, les développeurs en
amont, les développeurs d’applications et
d’autres contributeurs apprécient le fait
de pouvoir interagir avec une communauté
large et diversifiée, et de se connecter
à d’autres pour collaborer et partager
des idées.» La moitié des répondants
soutiennent d’ailleurs qu’une des motivations était qu’OpenStack leur permettait
d’attirer des compétences techniques
pointues, celles-ci désirant prendre part à
une grande communauté technologique
mondiale.
Il faut dire que la maturité du framework et
de certains de ces composants a souvent
été pointée du doigt par le monde des
entreprises. Une fragilité qui avait freiné
l’adoption de la technologie, la cantonnant
pour l’essentiel à des prototypes. A cela
s’était ajoutée une complexité native de
la technologie et un manque de compétences pour la déployer. Aujourd’hui, outre
la communauté, des spécialistes s’imposent. Leur support permet d’entrevoir
tous types de projets.
Visit our website: www.soluxions-magazine.com
LUTION
«OpenStack est tirée par l’innovation. Nous partageons
nos connaissances pour aider les autres à innover aussi bien !»
Pepijn Palmans, Founder & Managing Director, Stuart
° 65% des entreprises ayant déployé OpenStack l’ont
fait en production, assure l’OpenStack Foundation.
Et la moitié des entreprises du Fortune 100 ont de
l’OpenStack. Peut-on dire, aujourd’hui, que l’OpenStack est mature ? P. P. : «Voici six ans que les premières
versions de OpenStack ont été lancées. Depuis, la plateforme a définitivement mûri. En particulier, le produit
même a sensiblement gagné en stabilité, et cela d’autant
plus vite que des milliers d’entreprises et des dizaines
de milliers de personnes sont désormais impliquées dans
la communauté OpenStack. Deux indices : le nombre de
participants aux différents événements liés l’OpenStack
et l’évolution du code avec une nouvelle version tous
les six mois. Et cela sans compter l’engagement d’acteurs de tout premier plan, comme HPE, IBM, Red Hat
ou Rackspace... Seul revers : la complexité à installer
et à intégrer dans les plates-formes IT existantes. Une
intégration peut facilement s’étaler sur 12 mois. De là,
l’importance de sélectionner le bon partenaire.»
° A quels critères attribuer le succès de l’OpenStack
? Au fait que les entreprises peuvent opérer à la fois
leurs systèmes legacy et leur applications natives
dans le cloud sur un framework unique ? «Si le succès
d’OpenStack est irrésistible, il est aussi irréversible.
OpenStack répond au besoin d’agilité. Qui plus est, son
rapport coût-efficacité est exceptionnel. OpenStack
vous offre les avantages d’AWS sans devoir déployer sur
AWS, vous créez des clouds privés et publics de façon
tout aussi flexible, tout en conservant vos données
localement. L’avantage d’OpenStack est de donner la
main sur la plateforme, là où AWS ne permet que l’utilisation. Une grosse entreprise peut ainsi revendre en
interne le service de cloud développé grâce à OpenStack. De toute évidence, on se dirige vers une telle
indépendance. Enfin, être capable de supporter tout à
la fois les workloads traditionnelles et cloud me parait
fondamental. Les entreprises n’ont pas le luxe de pouvoir lâcher leurs applications legacy et de les pousser
vers des architectures de type micro-services. Les gains
du cloud sont trop importants pour y migrer seulement
quelques workloads !»
plates-formes. OpenStack est tirée par l’innovation. Nous
partageons nos connaissances pour aider les autres à
innover aussi bien.»
° Les technologies de conteneurs continuent également de connaître un fort intérêt chez la communauté OpenStack. Quelque 70% des répondants se
montrent intéressés à intégrer cette technologie dans
leurs projets OpenStack. Est-ce encore un critère de
plus ? «Oui. Les containers s’inscrivent dans l’évolution
d’OpenStack. Ils ont gagné en popularité, en particulier
parmi les développeurs et les communautés Ops. Après
la virtualisation des serveurs, voici la virtualisation
des applications. Une des grandes promesses de cette
technique c’est d’augmenter la densité des ressources en
se substituant aux couches d’hypervision et de systèmes
d’exploitation virtualisés, obligatoires dans le scénario
de la virtualisation classique. OpenStack unifie et permet
d’intégrer des conteneurs avec l’infrastructure informatique existante.
«La modularité d’OpenStack constitue
une base idéale pour mettre en
œuvre des conteneurs. Chez Stuart,
nous travaillons sur la technologie
des conteneurs depuis ses débuts. A
raison. Nous sommes de plus en plus
sollicités pour mettre en œuvre
des environnements de
conteneurs d’hébergement.
Nous avons aussi certains
dans la production tout
comme nous l’avons
fait avec des solutions
OpenStack.»
° Autre analyse : l’indépendance plutôt que la gratuité. Les entreprises de l’industrie se tourneraient vers
l’Open Source pour éviter le verrou-vendeur. Partagez-vous cet avis ? «Absolument ! Tout d’abord, je
crois vraiment que nous devrions éviter toute forme de
vendor lock-in. Ce qui veut dire, encore, que je crois
fondamentalement en l’Open Source. A tout moment,
des milliers de personnes collaborent pour développer le
code et optimiser la plate-forme. En gardant le contrôle,
elles préservent leur indépendance. C’est, pour moi, la
beauté de la plate-forme ! Cette évolution repose sur
un langage unique, sur les mêmes commandes. Même
les plus grands fournisseurs de matériel prennent en
charge la plate-forme open source avec leurs propres
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
[ 27 ]
BUSINESS ❱ DOSSIER : Sofware-Defined
STEELCONNECTED
LE SD-WAN SELON RIVERBED
> Le Software-defined est partout. Il est désormais dans le WAN. Riverbed
Technology repense le réseau
Le problème devient prégnant : dans les entreprises, les demandes métiers, notamment
en termes d’applications, se heurtent à la
complexité du réseau, ce qui a forcément
des conséquences sur le business. Il suffit de
voir le succès d’un service comme Office
365. Et quand on sait que neuf entreprises
sur dix ont migré ou songent à migrer vers
cette solution...
[ 28 ]
de présenter SteelConnect comme le
premier et unique produit du secteur permettant d’unifier la connectivité réseau et
l’orchestration du déploiement d’application
à travers des réseaux WAN hybrides, des
réseaux LAN distants et des réseaux cloud.
En cause, le réseau hybride : MPLS et Internet à travers des fournisseurs tiers pour
des liens vers les services cloud dont le
périmètre n’est pas homogène, pas contrôlé
et dont la complexité ne cesse de grandir.
Une vraie plaie, sans parler du coût, observe
Riverbed Technology.
En l’état, l’offre SteelConnect permet à une
entreprise de provisionner rapidement un
réseau WAN sécurisé, d’optimiser leurs
connexions WAN et de définir des politiques granulaires de trafic par application.
Pour cela, il est nécessaire d’installer des
passerelles SteelConnect dans l’ensemble
des sites distants, le pilotage s’opérant via
SteelConnect Manager, l’interface d’administration en cloud de la solution.
D’où l’idée d’une nouvelle approche offrant
plus d’agilité et donc plus de réactivité et
s’appuyant sur le SD (Software-defined),
c’est-à-dire le pilotage logiciel automatisé. C’est ce que propose Riverbed dans
sa nouvelle offre SteelConnect qui se
concentre donc sur la brique WAN en y
injectant une dose forte de SD. Et l’éditeur
«A l’origine de la solution, le projet Tiger
de Riverbed et, surtout, la reprise d’Ocedo,
explique Frank Lyonnet, CTO, Riverbed
Technology. Partie d’une feuille blanche,
cette start-up allemande a créé des
passerelles qui sont des extensions d’une
intelligence centrale dans le cloud. Cela
permet d’avoir une approche de gestion des
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
réseaux, y compris hybrides, très différente
des modèles actuels. Le boîtier passerelle
SteelConnect est ainsi capable de remplacer un routeur, ce qui ouvre des possibilités
d’actions plus fines et nous offre une capacité d’insertion plus simple dans les réseaux
des clients. Enfin, le fait de proposer nos
propres commutateurs et points d’accès
permet d’intégrer la dimension SD-LAN.»
Fonctionnellement, Riverbed semble avoir
une approche différente de celle de ses
concurrents. Sa passerelle intègre par
exemple un pare-feu de nouvelle génération
et des capacités UTP, ce qui lui permet non
seulement d’offrir plus de sécurité, mais surtout d’intégrer la sécurité dans le workflow
opérationnel de la gestion du WAN. La plateforme est aussi capable d’optimiser les
chemins réseau en fonction de la nature des
trafics, de gérer les priorités et la qualité de
service en fonction des politiques définies
de façon centralisée par l’entreprise.
«L’approche permet une simplification
des opérations et donc une réduction des
Visit our website: www.soluxions-magazine.com
NEXT
ISSUES
2016
SEPTEMBER 2016
Internet of Things
Document Managed Services
100% Flash Storage
OCTOBER 2016
Mobile Usage Security
Hybrid Cloud
ERP... and Cloud, Mobility, Social Media
NOVEMBER 2016
Energy Efficiency
Data Conservation
Interactive Board
DECEMBER 2016
In-Memory
SDN, the Network
in the Age of Autoconfiguration
coûts», argumente Frank Lyonnet. Un
argument qui parle évidemment aux entreprises. A condition de lever les blocages
en termes de gestion -pour les administrateurs c’est une remise en cause de leurs
pratiques historiques...
La solution SteelConnect est commercialisée sous la forme d’un abonnement annuel
incluant maintenance et services. L’éditeur
est persuadé de son succès : «nous avons
ouvert la boîte de Pandore, on ne pourra
pas revenir en arrière !» Cisco est évidemment visé. Et Riverberd Technology de
mettre en avant une étude du Gartner qui
s’attend à ce que l’adoption du SD-WAN
par les entreprises, encore confidentielle
aujourd’hui, passera de moins de 1% actuellement à 30% à fin 2019.
Sandbox Technology
in the Face of Current Threats
Sales Information & Media Reservation
Samantha Hoggarttél.: + 32 473 77 51 86
[email protected]
Blandine Mazurier tél.: + 32 496 39 80 36
[email protected]
Lut Wilms tél.: + 32 478 26 03 54
[email protected]
Françoise Alix tél.: + 32 10 65 82 28
[email protected]
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
[ 29 ]
TECHNO ❱ DATA ASSET
GDPR
N’attendez pas : vérifiez si vos politiques et règles de traitement
et de protection de données sont conformes à la nouvelle loi. A la
clé, d’importants changements. Mieux, donc, vaut anticiper.
Alain de Fooz
GDPR : LE GRAND
CHAMBARDEMENT
L
e 25 mai 2018, le General Data
Protection Regulation (GDPR),
voté par le Parlement Européen
le 14 avril dernier, entrera en
application. La protection des
données de l’UE n’étant pas une
directive mais un règlement, il n’y a pas besoin d’adaptation dans la législation nationale
locale -plusieurs pays vont néanmoins le
faire, profitant du contexte pour revoir leurs
lois sur les données personnelles. A la clé,
d’importants changements. Mieux vaut donc
anticiper.
Davantage de perspectives
pour les entreprises
Conditions de
concurrence égales
entre entreprises
établies dans l’Union
européenne et hors de
l’UE proposant des biens
et des services à des
personnes dans l’UE.
[ 30 ]
Soluxions 139
Un seul ensemble de
règles pour toute l’UE.
JUIN-JUILLET 2016
Des règles permettant
aux entreprises,
notamment aux PME, de
tirer le plus grand parti
possible du marché
unique du numérique.
Approche fondée sur
les risques, obligations
du responsable du
traitement, mises en
concordance avec
le niveau de risque
du traitement.
Dans ce règlement, la protection intégrée de
la vie privée est très probablement l’une des
obligations les plus importantes à laquelle les
entreprises vont devoir faire face rapidement. Les amendes en cas de non-respect
des règles sont si élevées qu’elles peuvent
mettre en danger une société de taille
moyenne -jusqu’à 20 millions EUR et 4% du
chiffre d’affaires mondial de l’entreprise. Il est
donc plus qu’important de se conformer aux
nouvelles règles !
Ce GDPR introduit de nouveaux champs de
protection des données. Outre la protection
intégrée de la vie privée, l’accent est porté
sur la gouvernance des données et de la
responsabilité -certaines de ces obligations
existent déjà dans le droit allemand, mais pas
dans tous les états membres. Par conséquent, ils doivent être introduits. Le GDPR
introduit par ailleurs de nouveaux délais pour
informer les autorités nationales de surveillance en cas d’atteinte à la sécurité des données -l’autorité doit être informée dans les
72 heures. Enfin, les articles 12, 15 à 23 traitent
des droits des personnes. Dorénavant, une
personne qui ne souhaite pas qu’une société
utilise ses données personnelles possède
plus de droit : elle peut ordonner aux entreprises d’effacer les données personnelles
dans certaines circonstances.
MAITRE-MOT : CONFIDENTIALITE. Préparez-vous aux violations des données,
conseillent les spécialistes. Concrètement,
cela signifie définir des lignes directrices
claires et mettre en place des méthodes
Visit our website: www.soluxions-magazine.com
85% des données stockées sont jugées «obscures»
Alors que le «data-driven business» est la grande
tendance du moment, une étude récemment
publiée par Veritas fait froid dans le dos. En effet,
la gouvernance des données serait pour le
moins chaotique dans les entreprises. Même si
94% des entreprises déclarent avoir adopté un
programme de gouvernance des données, 40%
seulement suivent effectivement de bonnes pratiques suffisantes pour que cette gouvernance
puisse être considérée comme performante.
En effet, 85% des données stockées sont jugées
«obscures», c’est-à-dire redondantes, obsolètes ou inutiles. Dans ce total, 41% des données
stockées n’auraient pas été utilisées ou même
simplement consultées depuis trois ans. Ces
données sont donc au moins... obsolètes !
Pourtant, les entreprises ont largement investi.
Ainsi, 18 outils (archivage, découverte électronique, analyse des fichiers, etc.) et 14 stratégies
(création de règlements, facturation interne, formation, etc.) étudiés disposent de taux d’adoption
supérieur à 60%. Le taux d’adoption est dans de
nombreux cas proche de 100%. Par exemple,
87% des répondants ont adopté l’archivage des
fichiers, 86% celui des e-mails. L’existence d’un
règlement formel en matière d’utilisation des don-
nées est attestée dans 88% des entreprises. Et
dans 84%, la gouvernance des données fait l’objet
d’une formation des personnels. Ces taux varient
cependant fortement selon la performance de la
gouvernance des données, les écarts en termes
d’adoption pouvant être de l’ordre de la moitié.
La maîtrise de la croissance des volumes, liée
notamment à une politique de suppression de
données obsolètes et à une pratique de détermination de la valeur des données, est évidemment
meilleure dans les entreprises les plus mâtures et
performantes.
Revitalise your SAP BI. We help you transform
and take benefit of the last technological evolutions
Contact us to learn more and discuss the opportunities:
+ 32 2 711 48 48 - www.micropole.be
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
[ 31 ]
TECHNO ❱ DATA ASSET
Pertes de données : soyez conscients des risques que vous courez
Kroll Ontrack et ESET
attirent l’attention des utilisateurs de PC et autres
terminaux sur les principales défaillances.
Les utilisateurs de PC et
autres terminaux sont
tous confrontés au même
risque : perdre ses données suite à une défaillance. En cause, dans un
cas de perte de données
sur quatre (25%), des périphériques de stockage non
reconnus ou indétectables,
a chiffré Kroll Ontrack.
Dans un peu plus d’un cas
sur dix, il est question d’un
problème de mise sous
tension, tandis que 10% des
cas sont liés à la chute de
l’appareil et 9% à la suppression de fichiers.
Il est intéressant de noter
que sur un appareil mobile,
les origines sont différentes
puisque la suppression de fichier (33%) est en tête, suivie
par la présence de liquides.
De manière plus générale,
plus de deux tiers (70%) des
cas de perte de données
se sont produits sur des
ordinateurs portables ou des
disques durs externes.
[ 32 ]
En Europe, les premières
causes de perte de données
sont : disque indétectable,
mise sous tension impossible,
dommage causé par les
liquides, fichiers supprimés,
dommage physique, chute et
corruption des données. De
toutes ces causes, l’incapacité de détecter le lecteur
de stockage s’impose. C’est
logique, surtout si nous
parlons de disques durs et
des lecteurs flash, qui sont
utilisés dans des dispositifs
de stockage de masse dans
toutes sortes d’environnements d’entreprise.
L’utilisation accrue des
disques SSD avec mémoire
flash au cours des dernières
années n’est pas étrangère
à cette tendance. Pour Kroll
Ontrack, ces systèmes ne
sont tout simplement pas
recommandés pour une utilisation dans des serveurs ou
des ordinateurs où la fiabilité
est critique.
Il faut encore tenir compte
des défaillances logicielles.
En quatrième et cinquième
place dans le tableau, on
peut trouver deux raisons qui
ont tendance à être causées
par des défaillances logi-
cielles survenant en même
temps que les données sont
utilisées. Il s’agit, en particulier, des malwares qui
affectent directement les
données stockées. Ici, nous
parlons de fichiers en cours
de suppression (accidentellement ou délibérément)
ou corrompus. Ces derniers
mois, assure l’éditeur ESET, le
ransomware est devenu une
menace majeure pour les
environnements d’entreprise.
Un ransomware comme
Jigsaw, qui supprime un
certain nombre de fichiers,
voire tous si nous ne cédons
pas aux exigences de leurs
développeurs, supprimera
des fichiers si nous essayons
de redémarrer le système.
Face à de tels incidents, qui
peuvent mettre les entreprises en péril si elles ne
répondent pas de la bonne
façon, la meilleure solution
est -et reste- la prévention,
indique ESET. Bref, mettre
en oeuvre des mesures
suffisantes pour récupérer
les données affectées le plus
rapidement possible. Tout
commence au niveau de
l’antivirus -le meilleur moyen
d’éviter les logiciels malveillants.
Renforcer, aussi, les sauvegardes -commencer par
définir et mettre en place une
politique de sauvegarde régulière des postes de travail
et serveurs. Le déchiffrement
via paiement de la rançon
aux attaquants ne devant pas
être considéré comme une
option crédible, restaurer
les fichiers à partir d’une sauvegarde récente demeure
la principale solution pour
limiter les impacts relatifs
au ransomware. Pratiquement, il s’agira de protéger
les sauvegardes pour ne
pas qu’elles puissent être
impactées (ex : chiffrement
des données) et contrôler les
données sauvegardées pour
ne pas écraser des données
viables avec des données
chiffrées par un ransomware
cryptographique.
Enfin, toujours selon ESET,
nous devons garder à l’esprit
que les résultats de ce type
d’incident peuvent être
irréparables. Aussi, il est préférable d’être bien préparé
afin de répondre de manière
adéquate si et quand cela
arrive.
Cause de la perte de données & pourcentage de répondants
25%
11%
10%
9%
7%
Disques
indétectables
Mise sous tension
impossible
Chute
de l’appareil
Fichiers
supprimés
Corruption
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
Visit our website: www.soluxions-magazine.com
bien contrôlées pour vous assurer que
vous réagirez rapidement en cas de soucis;
assurez-vous aussi de pouvoir prouver que
vous répondez aux nouvelles normes.
Désormais, le mot ‘confidentialité’ est intimement lié à ‘traitement de données’. Il s’agit
donc d’analyser la base juridique sur laquelle
les données personnelles sont utilisées.
Ainsi, l’approbation d’un individu pour utiliser
ses données n’est pas nécessaire s’il y a
un intérêt légitime dans son traitement. Ce
qui n’empêche pas de vérifier. En particulier, vérifier si le consentement est donné
volontairement et si les informations sur le
processus sont précises et clairement compréhensibles. En cas de doute, la charge de
la preuve vous incombera. Le GDPR suppose
que l’information est donnée dans un langage
clair et simple; les politiques doivent être
transparentes et facilement accessibles.
Pensez aux droits des personnes concernées. Si vous stockez des données personnelles, elles doivent obéir aux raisons légales
pour le stockage de données personnelles.
Encore une fois, vous avez la charge de la
preuve si votre raison l’emporte sur les intérêts de la personne. Si vous êtes un fournisseur de données, vérifiez s’il y a de nouvelles
obligations.
Le GDPR comprend certaines obligations
sur les fournisseurs de données qui doivent
être comprises et intégrées dans vos
politiques, procédures et contrats. Vérifiez
si vos contrats sont suffisants et, en vertu
de contrats existants, cherchez à savoir qui
supportera les coûts supplémentaires des
services causés par les nouvelles règles.
Si vous faites appel aux services d’un tiers
pour le traitement de vos données, il est très
important de déterminer et de documenter
ses tâches.
pectent le cadre juridique nécessaire pour
transférer des données personnelles dans un
pays qui ne possède pas de règle décente en
matière de protection de données. Ce n’est
pas un problème nouveau, mais comme le
non-respect peut entraîner une amende pouvant aller jusqu’à 4% du chiffre d’affaires, les
conséquences sont maintenant plus douloureuses et peuvent entraîner une faillite.
Plusieurs volets de la nouvelle loi exigent des
entreprises de non seulement stocker en toute
sécurité des données, mais aussi de les supprimer en toute sécurité, soit à la demande de
la personne concernée soit par la loi dans un
délai très serré. A cet effet, il est sage d’utiliser
une solution d’effacement de données spécialisée qui peut à la fois supprimer les fichiers
pour de bon et ainsi garantir le processus
d’effacement avec un certificat.
TRANSFERTS FRONTALIERS. Comme avec
tous les transferts internationaux de données
-y compris les transferts intra-groupes- il est
très important de vous assurer qu’ils res-
Trusted
Services
Europe
Innovate & Conquer the European Market
Trusted
Advisory
Services
Trusted
Cloud
Europe
Trusted
Managed
Services
BioTech
& HealthCare
Trusted
Resilience
Services
Best Cloud Transformation
Methods 2016
Data Center Facilities Management EMEA
e-Commerce
Trusted
Security
Europe
International
Institutions
Media
Check Out our Featured Case Studies on EBRC.com
e-Payment
Trusted
Data Centre
Services
Cloud Service Provider Europe
Banking
& Finance
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
2016
[ 33 ]
TECHNO ❱ DATA ASSET
La donnée, actif clé.
En matière de protection des données, le
Luxembourg a une occasion unique à saisir,
estime Yves reding, CEO, EBRC.
«Plus nous allons avancer dans le développement de l’économie digitale, plus
l’incertitude à l’égard de l’exploitation des données sera grande
et donc plus il faudra veiller
au maintien de la confiance».
A l’ère digitale, la protection
des données fera la différence, estime Yves Reding,
CEO, EBRC. Une belle opportunité pour la première
entreprise sur le marché
de la Grande Région au regard des services ICT de
confiance et de la gestion
d’informations sensibles.
Et une occasion unique,
pour le Luxembourg,
de se positionner en
devenant le meilleur
élève de la classe
européenne.
Inutile de revenir
sur l’explosion en
termes de volumes
de données et de rapidité d’échange. La
planète est devenue
un village global
où la tendance
est à l’échange
massif des
données basé
sur la transparence. En
même temps,
[ 34 ]
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
l’information est devenue une marchandise.
De là, d’ailleurs, bien des abus. Et la nécessité de créer de nouveaux remparts. Ainsi,
l’adoption du nouveau Règlement européen
sur la protection des données. Voté le 14 avril
dernier, il sera applicable comme norme
contraignante en 2018 dans toute l’Union
européenne, sans devoir être retranscrit
dans des lois nationales. Pour Yves Reding,
l’arrivée du Règlement va constituer un sacré
challenge pour certaines entreprises afin de
se mettre à niveau. «Des adaptations seront
à faire dans les deux années à venir. Et si
les sociétés ne s’y prennent pas assez tôt,
cela risque d’être assez fastidieux...»
Autre événement clé, le 6 octobre 2015,
l’invalidation de «Safe Harbor». L’accord a
été considéré comme «portant atteinte au
contenu essentiel du droit fondamental au
respect de la vie privée». Pour beaucoup, ce
fut un véritable «tsunami juridique». En fait,
avec le recul, ce fut avant tout une décision
clef pour la protection des données. Du jour
au lendemain, plus de 4.500 entreprises,
dont les GAFA (Google, Amazon, Microsoft, Apple) qui stockent les données des
utilisateurs européens dans des serveurs
situés aux Etats-Unis, se sont retrouvés dans
l’illégalité.
Un Safe Harbour 2 se dessine. A ce jour, si
les avancées sont nombreuses, rien n’est
encore conclu. Européens et Américains
butent encore sur plusieurs questions. C’est
dire la sensibilité du sujet. Selon le CEO
d’EBRC, pour faire le poids, le vrai défi actuel
du Continent européen est de maîtriser l’actif
clé de demain qu’est la donnée. «Un pays qui
n’arrivera pas à maîtriser ses informations
sera vite dépassé !»
Visit our website: www.soluxions-magazine.com
EBRC la protège
Et Yves Reding d’observcer deux tendances
: la création, d’une part, par l’Union européenne, d’un marché numérique unique
sécurisé via des normes et des labels européens; la décision, d’autre part, des grands
pays de prendre leur destin en main. A ce
titre, l’initiative la plus visible et la plus forte
est celle de l’Allemagne. Elle bénéficie d’une
réputation d’excellence en matière de protection des données. Par ailleurs, l’Allemagne
a lancé son initiative de Bundescloud, un
cloud souverain national, conforme au principe de libre circulation au sein de l’Europe,
mais qui implique néanmoins que, d’ici 2020,
aucune donnée publique ou parapublique ne
pourra plus quitter le territoire.
«Le Luxembourg devrait s’inspirer du
modèle allemand qui prône un très haut
niveau de protection des données, voire
le dépasser, prône Yves Reding. Si demain
nous voulons être partie prenante d’un
cloud européen, il faut en effet capitaliser sur la protection de nos données
souveraines. Il faut évidemment rester
pragmatique, non dogmatique et business
friendly. Mais les enjeux de sécurité et
de privacy vont devenir clé. Pour être
crédible et compétitif dans ce domaine au
niveau international, il faut être exemplaire chez soi et donc disposer d’un cloud
souverain régulé avec un niveau de sécurité unique qui constituera une référence.»
En capitalisant sur la très haute protection des données dans un cloud régulé au
Luxembourg, le Grand-Duché pourra à
terme mieux attirer les entreprises internationales. La protection des données
constitue un trend encore naissant, mais
irréversible. Luxembourg est très crédible
sur l’international quand il s’agit de gestion
des risques, de sécurité, de gouvernance ou
de régulation. Cette protection des données
«sous régulation et garantie luxembourgeoise» pourrait s’inspirer du «label» PSF
dans le secteur financier et reposer sur des
certifications internationales reconnues.
La forte exposition du secteur ICT au secteur
financier, y compris FinTech, assure par
ailleurs sa durabilité et son potentiel à long
terme. Le haut niveau requis par le statut PSF
est un différenciateur unique en Europe en
terme de savoir-faire. La combinaison -expertise dans le monde financier et FinTech
associée à la grande tradition de régulation,
de sécurité et de protection des donnéesreprésente de véritables atouts pour se
positionner dans l’enjeu de la protection des
données personnelles.
et de nos partenaires, c’est là notre core
business !, commente encore Yves Reding.
En ce sens, EBRC est un porte-drapeau du
pays. Quant au Règlement européen, il
constitue un cadre unique. Il s’agit maintenant d’être le meilleur de la classe des
Vingt-huit pour profiter pleinement de ce
marché de la protection des données.»
Les initiatives à déployer sont multiples
: cloud souverain à Luxembourg mais à
vocation européenne, régulation spécifique
en gestion des risques pour assurer une
confiance accrue dans l’IT, innovation en
sécurité et privacy, que ce soit à travers de
nouvelles technologies de protection des
données et d’identification issues des FinTech
ou via le lancement de nouveaux services.
Le Luxembourg a une occasion unique à
saisir.
Pour sa part, EBRC investit constamment
dans la protection des données. En 2015,
EBRC a par ailleurs renforcé son modèle
basé sur la confiance et la sécurité en
obtenant de nouvelles certifications, dont la
certification ISO 27018 (protection des Informations Personnelles Identifiables -PII- dans
le Cloud) et ISO 22301 (système de management de la continuité d’activité).
Toujours dans la perspective d’accompagner ses clients à se prémunir face aux
«nouvelles» menaces, EBRC a renforcé son
SOC (Security Operations Centre) totalement certifié et accessible 24h/24h, a lancé
son CERT (Computer Emergency Response
Team) et a déployé, via ses partenaires internationaux, de nouvelles offres de services
en sécurité de l’information. «Protéger et
gérer l’information sensible de nos clients
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
[ 35 ]
TECHNO ❱ PRODUCTS
CLOUD COMPUTING
Avec K5, Fujitsu signe la première plate-forme permettant
l’intégration harmonieuse d’environnements IT
traditionnels aux nouvelles technologies dans le cloud.
Alain de Fooz
K5, SERVICE CLOUD
DE TRANSFORMATION
F
ujitsu K5 est le seul service
cloud IaaS et PaaS totalement
évolutif basé sur OpenStack
qui se concentre sur l’entreprise pour permettre à la fois la
transition et la transformation
d’environnements IT traditionnels d’entreprises et l’intégration avec des applications
numériques hébergées dans le cloud
Objectif avancé par Fujitsu : permettre aux
entreprises de réduire la complexité, d’accélérer l’innovation et d’améliorer le délai
de commercialisation pour le développement de nouveaux services opérationnels
basés dans le cloud. A la clé, une hausse de
l’efficacité opérationnelle et une amélioration radicale de 30% du délai d’introduction
de nouveaux systèmes et applications, en
réduisant les cycles de développement et de
commercialisation
Comment ? En permettant aux entreprises
de développer et déployer de nouvelles
applications basées dans le cloud -appelées
informatique innovante («Fast IT») ou systèmes d’engagement («Systems of Engagement»). En parallèle, K5 permet aux clients
d’exploiter la valeur de leurs installations traditionnelles ou «Robust IT», aussi appelées
systèmes d’enregistrement («Systems of Re-
[ 36 ]
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
cord») grâce à une intégration fluide et
cohérente à de nouvelles applications
cloud. En conséquence, Fujitsu permet
aux entreprises de profiter de la valeur
de leurs systèmes de base tout en modernisant les environnements IT.
ENVIRONNEMENTS PRIVES ET PUBLICS.
Grâce à l’architecture ouverte et intégrée de
K5 et la capacité de MetaArc à exécuter et
à gérer des charges de travail sur n’importe
quelle plate-forme, les nouveaux systèmes
peuvent fonctionner à la fois dans le cloud
public et au sein des environnements privés
des clients.
L’intégration de la technologie UForge
(issue de la récente acquisition par Fujitsu
de UShareSoft) dans le K5 System Factory
Service aide à la migration automatique,
au déploiement et à la commercialisation
d’applications, et supporte toutes les meilleures plates-formes cloud du marché, à la
fois sur site et hors site et pas uniquement les
services cloud Fujitsu. Cette fonctionnalité
a permis à un client pilote K5, l’une des plus
grandes sociétés de télécommunications
au monde, d’enregistrer une amélioration de
plus de 30% de lancements itératifs, pour
une application de facturation stratégique.
Visit our website: www.soluxions-magazine.com
Par ce choix audacieux de se détacher
de solutions propriétaires en faveur d’une
architecture open source pour K5, Fujitsu
offre également une rentabilité auparavant
impensable et ouvre la porte à la baisse du
TCO (Total Cost of Ownership). K5 signifie
pour les entreprises une réduction significative de l’enfermement propriétaire en raison
de l’architecture OpenStack -qui est renforcée par des contrats de niveau de service
solides et des crédits de service mesurés à
partir du moment où un problème survient,
une autre caractéristique grâce à laquelle
K5 se distingue des autres services cloud.
UNE MEME APPOROCHE POUR TOUTES
LES VERSIONS. Disponible dans quatre
modèles de distribution -cloud public, hébergement privé virtuel, dédié et dédié sur siteK5 est la première et la seule architecture
cloud souple de l’industrie à utiliser la même
approche pour toutes les versions. Celles-ci
sont toutes soutenues par une disponibilité à
99,99%, des SLA et une véritable assistance
à l’échelle de l’entreprise, essentielles pour
fournir des systèmes stratégiques depuis le
cloud.
Premier utilisateur, Fujitsu ! 640 systèmes
et plus de 13 000 serveurs migrés vers K5.
Dans le même temps, Fujitsu retourne la
faveur, au travers de contributions à OpenStack en termes de savoir-faire logiciels axés
sur des améliorations à l’échelle de l’entreprise.
Pour le marché, le déploiement sera progressif. Déjà totalement opérationnel au
Japon, Fujitsu ajoutera le premier nœud dédié européen au Royaume-Uni en juillet, suivi
par la Finlande en octobre, l’Allemagne en
novembre et l’Espagne début 2017. En 2017,
le déploiement mondial de K5 se poursuivra,
avec la gestion par K5 de nouveaux centres
de données à Singapour, en Australie et aux
États-Unis.
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
[ 37 ]
TECHNO ❱ PRODUCTS
FAST DATA
Il ne suffit plus d’enregistrer et de générer de plus en plus de données, il
faut les comprendre et les exploiter de plus en plus rapidement. Le temps
est l’essence du fast data, autrement dit du big data en version temps réel.
Marc Husquinet
FAST DATA,
L’APRÈS BIG DATA,
VU PAR INTERSYSTEMS
P
osons la problématique : en
2015, 48 heures de vidéo
sur YouTube ont été créées,
204 millions d’e-mails ont été
transmis, 600.000 messages ont été partagés sur
Facebook et 100.000 tweets. Des chiffres
certainement dépassés aujourd’hui ! Jamais
la création de données ni sa duplication
d’ailleurs, n’ont été aussi fortes.
La surcharge d’informations est un défi
auquel toutes les organisations seront
confrontées, dès aujourd’hui pour certaines,
dans moins d’une décennie pour les autres.
Simplement, avec le temps, la sévérité du
défi ne fera que croître. Pour InterSystems,
le temps est venu de s’intéresser à l’analyse
de gros volumes de données en temps réel
pour permettre d’automatiser la prise de
décisions et d’actions grâce à des systèmes
intelligents et auto-apprenants.
«Notre mission est de construire le moteur
qui fera fonctionner les applications les plus
importantes d’une organisation en combinant
des plateformes de données et des solutions
d’information en nous focalisant sur les
solutions intelligentes», précise d’emblée
Paul Grabscheid, Vice President Strategic
Planning, InterSystems.
[ 38 ]
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
Et pour qu’il puisse être qualifié d’«intelligent»,
Paul Grabscheid estime qu’un système doit
être intuitif, fiable, interopérable et massivement évolutif. «Au niveau des plateformes
business, de très nombreuses activités ont
déjà été automatisées avec des applications
très riches. Mais il faut désormais que ces
applications délivrent de meilleurs résultats
en étant plus intelligentes.» Et de citer le
cas d’Amazon dont le système d’analytique
permet une meilleure connaissance -des
besoins comme des envies- des clients et
suggère de nouveaux produits ‘similaires’,
augmentant ainsi ses ventes.
Mais l’intelligence peut être également
appliquées à d’autres domaines, comme la
santé -un meilleur traitement des demandes
d’indemnisations en analysant le cas avant
l’introduction du dossier pour s’assurer qu’il
soit plus certainement accepté ou encore
une plus grande personnalisation des traitements en analysant tant le génome que les
données fournies par de nombreux appareils
médicaux. InterSystrems cite également le
secteur financier : traitement des fraudes à
la carte de crédit. Ou l’industrie : analyse des
données fournies par les équipements industriels pour anticiper les problèmes éventuels.
Visit our website: www.soluxions-magazine.com
Pas de rupture. C’est l’usage et la réponse qui font la différence
Fast data, nouvelle étape après les big data,
selon Selon Rick van der Lans, Industry Analyst
indépendant. A l’écouter, lors de l’InterSystems
Benelux Summit 2016, les big data ne couvrent
pas seulement les données internes à l’entreprise, mais doivent comprendre les données
ouvertes (notamment celles des administrations
publiques gouvernementales ou des organisations d’utilité publique, la Belgique pouvant
être considérée comme une référence en la
matière) ainsi que les données émanant des
réseaux sociaux.
«Les réacteurs d’un Boeing effectuant le
trajet Bruxelles/New York génèrent pas moins
de 500 To de données ! Par-delà la notion de
volumétrie, c’est l’analyse de ces données en
temps réel qui importe afin de réagir le plus
rapidement possible à toute évolution. Les
big data ne sont nullement une technologie
de rupture. Un outil statistique ou analytique
OUVERT A TOUS LES TYPES DE DONNEES.
Selon Paul Grabscheid, la plateforme big/fast
data d’InterSystems a été conçue pour être à
la fois riche en données, activement intelligente, hautement connectée et massivement
évolutive.
Et de préciser les technologies développées par InterSystems pour répondre à ces
différents critères. Ainsi, l’interopérabilité
ouverte constitue une nécessité absolue pour
pouvoir connecter n’importe quel appareil et
plateforme (surtout dans l’optique de l’IoT), en
assurer la gestion et permettre le stockage et
la réutilisation des données. En outre, il s’agit
de pouvoir ingérer de très grandes quantités
de données et de capturer les flux de données
pour permettre une analyse de type ‘sense
and detect’ où ce sont plutôt les modèles qui
sont étudiés (et non pas les données brutes) et
les changements de modèles débouchant sur
une action.
De même, il importe de pouvoir travailler avec
différents types de données, et pas uniquement les bases de données relationnelles
ou les frameworks du style Hadoop, mais de
pouvoir mixer les tables, les documents, les
objets, etc. Par ailleurs, la plateforme doit
être capable d’offrir des fonctions de requête
se sera jamais créatif; il ne créera jamais une
rupture. C’est l’usage que l’on en fait et la
réponse que l’on trouve qui font la différence.»
Reste que, selon Rick van der Lans, il conviendrait de retenir les leçons du passé et d’éviter
les situations que l’on a connues avec les ERP et
les datawarehouses où les entreprises ont choisi d’abord des développements internes, avant
de se tourner vers des progiciels, en raison
des coûts de développement, puis de maintenance, et du manque de flexibilité à terme. «Il
faut opter pour une plateforme intégrée et
recourant à un langage de développement de
haut niveau en évitant à tout prix de créer
une ‘big database’ !»
spécialisés et orientés transactions ou analyses,
alors que les bases de données classiques
comme Oracle ou SQL Server sont génériques.
De plus, les développements se font en général
en Java qui est un langage de bas niveau. De
même, la plupart des solutions du marché
assemblent des composants pour créer une
plateforme de fast data et cherchent donc à
réinventer la roue.
Toujours pour Rick van der Lans, une solution
d’analyse de big/fast data se doit d’être intégrée
et de disposer d’un langage de haut niveau pour
l’analyse et le transactionnel. Bref, ‘one engine for
all!’ en évitant les multiples copies de données et
l’accès à des données uniquement historiques.
A cet égard, «InterSystems est sur la bonne
voie», a-t-il conclu sa présentation.
Certes, il existe de nouvelles technologies
comme Hadoop, MongoDB, Cassandra ou
Kafka notamment, mais ces outils sont très
en profondeur, notamment sur les données
non-structurées (toujours plus importantes) et
d’offrir de l’analytique actif afin d’appliquer en
temps réel des algorithmes, modèles, règles,
etc. Enfin, la solution doit permettre une scalability maximale des données et assurer une
grande sécurité des données.
«Pour ce faire, nous avons introduit davantage de traitement parallèle dans notre SQL
pour permettre d’obtenir des réponses plus
rapides», précise encore Paul Grabscheid, qui
ajoute qu’InterSystems évolue aussi vers un
modèle hybride où «nous mixons le transactionnel et l’analytique sur les mêmes jeux de
données.»
de la réponse, remarque encore le vice-président. Mais notre plateforme se veut intégrée
et cohérente.»
«Notre plateforme s’adresse aux développeurs
de solutions, précise Paul Grabscheid. Nous
leur offrons une approche à la fois innovante,
évolutive et fiable, en combinant différentes
technologies, ce qui nous différentie de la
concurrence.» Dans ce cadre, les partenariats
sont importants et d’ailleurs toujours plus nombreux. D’autant qu’InterSystems cible surtout
quatre grands marchés verticaux : la santé, le
secteur financier, les administrations publiques
et la distribution.
PLATE-FORME INTEGREE ET COHERENTE.
Le temps est réduit. Là où il fallait parfois plusieurs mois pour collecter les données et les
traiter, quelques secondes, voire millisecondes
suffisent aujourd’hui. Les algorithmes regroupent les données et détectent les signaux,
et leurs donnent très rapidement un sens.
Une approche essentielle dans un monde où
la donnée sera de plus en plus introduite par
l’Internet des objets et où la prise de décision
sera automatisée. «Beaucoup de solutions sur
le marché, qu’il s’agisse de produits commerciaux ou open source, offrent certes une partie
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
[ 39 ]
TECHNO ❱ PRODUCTS
CAPTAIN DC,
ROBOT DE SURVEILLANCE DU DATA CENTER
Captain DC, co-développement entre
Econocom et EOS Innovation, opère
une surveillance interne en continu
du data center.
Surveillance permanente et intervention immédiate en cas de besoin. C’est
Captain DC. Grâce aux retours d’expérience recueillis sur le terrain auprès
de ses experts, Econocom a imaginé le
coéquipier robotisé des intervenants en
data center. L’objectif est de surveiller les
infrastructures en 24/7, de remonter les
alertes, puis d’accompagner les spécialistes sur site en cas de nécessité.
Captain DC remonte continuellement
les alertes du data center, permet un
diagnostic à distance des problèmes
techniques rencontrés et accompagne
les experts dans leurs actions de maintenance quotidienne. Avec l’ensemble de
ses relevés, il permet d’offrir des services
de cartographies et d’urbanisation du
data center. Captain DC sera une des
vedettes de Storage Expo (Bruxelles) les
15 et 16 juin 2016.
«Captain DC est le fruit d’un travail de
co-innovation des équipes R&D d’Econocom avec ses clients et son partenaire
EOS Innovation de la société Parrot,
commente Philippe Borfiga, Directeur
Général Adjoint Services Infogérance
& Maintenance d’Econocom. La complémentarité de ces expertises a donné
naissance à un robot qui répond aux
besoins quotidiens de nos clients d’excellence opérationnelle.»
La surveillance est permanente grâce à
de nombreux capteurs intégrés; elle est
à la fois visuelle et sonore, à des seuils
que l’homme ne saurait déceler. Le robot
surveille aussi l’hygrométrie et la température de l’ensemble des allées du data
center. Il est ainsi capable d’anticiper les
incidents en cas de relevés anormaux. Il
effectue des rondes en toute autonomie,
s’adapte à la présence d’obstacles ou
de présence humaine et rentre seul à sa
base pour se recharger.
Captain DC se pilote à distance pour
constater et diagnostiquer les incidents
relevés et ainsi permettre une décision
immédiate des équipes de surveillance.
Il accompagne l’intervenant jusqu’au lieu
exact de l’incident et téléporte le support
N2-N3 à ses côtés pour l’aider dans ses
actions. Cette fonction permet un diagnostic plus fiable et pour une intervention plus rapide et plus sûre.
PROTECTION DES DONNÉES :
PLUS QUE LA SÉCURITÉ PÉRIMÉTRIQUE
Pour Gemalto, il faut passer de la
prévention des fuites de données
à leur... acceptation ! Un constat
d’impuissance? Non : simple pragmatisme.
La nouvelle réalité exige une évolution des mentalités : il faut passer de
la prévention des fuites de données à
leur acceptation. Les professionnels
de l’informatique devraient se concentrer sur la protection des données et
sur les utilisateurs qui ont accès à ces
données, afin de sécuriser toute fuite
de donnée, conseille Gemalto à l’issue
de la troisième édition du Data Security
Confidence Index annuel, une enquête à
laquelle ont participé 1 100 responsables
informatiques.
Pour la troisième année de suite, la
confiance diminue par rapport à la
protection des données lorsque le périmètre de sécurité est violé. 69% des
décideurs informatiques du Benelux ne
sont pas convaincus que les données
de l’organisation sont encore bien protégées en pareil cas. En 2014, ce pour[ 40 ]
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
centage n’était encore que de 66%; en
2013, 59%...
Au cours des cinq dernières années,
64% des organisations ont été confrontées à une fuite de données. Dans les
12 derniers mois, cela concernait 27%
des organisations à travers le monde.
Dans le Benelux, pas moins de 34% des
organisations ont eu affaire à une fuite de
données.
Pour Gemalto, les organisations n’ont
pas encore réalisé suffisamment d’améliorations significatives... alors qu’elles ont
augmenté leurs investissements dans
la sécurité périmétrique : 86% d’entre
elles affirment avoir dépensé davantage
dans la sécurité du périmètre et 85%
estiment que leurs investissements actuels sont consacrés à des technologies
de protection appropriées. C’est tout le
problème !
A tort, les responsables informatiques
croient toujours que la protection périmétrique est le meilleur moyen... «Il
y a une grande différence entre la
perception et la réalité lorsqu’il s’agit
de l’efficacité de la sécurité périmétrique, indique Dirk Geeraerts, expert en
protection des données et de l’identité
chez Gemalto. L’époque où les fuites
de données pouvaient être évitées est
révolue.»
Gemalto est formel : il faut passer de
la prévention des fuites de données à
leur acceptation. Les professionnels de
l’informatique devraient se concentrer
sur la protection des données et sur les
utilisateurs qui ont accès à ces données,
afin de sécuriser toute fuite de données.
«La protection du périmètre reste importante. Toutefois, celle-ci devrait
faire partie d’une approche par strates,
permettant de protéger les données
même si des pirates informatiques pénètrent le réseau. En utilisant le chiffrement de bout en bout et l’authentification à deux facteurs sur le réseau et
le cloud, les données des organisations
seraient mieux sécurisées», conclut Dirk
Geeraerts.
Visit our website: www.soluxions-magazine.com
NETAPP ONTAP 9,
OPTIMISÉ POUR LA TECHNOLOGIE FLASH
ONTAP s’est débarrés du DATA qui le
précédait. Et propose une avancée
majeure dans le domaine des logiciels de gestion des données.
NetApp ONTAP 9 vise grand : permettre
aux entreprises d’intégrer le meilleur
des technologies classiques et émergentes en incorporant les architectures
Flash, cloud et software-defined pour
constituer le socle d’un environnement
Data Fabric qui s’étend de l’entreprise
au cloud.
ONTAP 9 est optimisé pour la technologie Flash et améliore les performances
ainsi que l’utilisation de la capacité.
Avec cette annonce, NetApp devient
le premier fournisseur de systèmes de
stockage 100% Flash à proposer des
disques SSD de 15 To aux capacités 50%
supérieures à celles des plus grands
disques durs actuellement disponibles.
NetApp a également annoncé le programme FlashAdvantage 3-4-5, qui
inclut la seule technologie de réduction
capable d’offrir un ratio d’efficacité de 4:1.
Ce programme vise à aider les clients
à «franchir le cap» du Flash de façon
simple, économique et sans risque.
La nouvelle technologie de compactage des données à la volée permet de
stocker davantage de données avec une
empreinte moindre et de réduire le coût
du Flash au-delà de ce que permettent
la compression et la déduplication classiques. Le compactage améliore l’efficacité et rend les systèmes 100% Flash de
NetApp extrêmement économiques par
rapport aux disques durs.
l’entreprise s’accélère, analyse IDC.
NetApp, qui a été le premier à commercialiser des disques Flash de 15 To et qui
propose désormais de nouvelles fonctionnalités d’efficacité du stockage avec
ONTAP 9, réduit encore le coût du Flash
grâce à une plateforme de stockage
optimisée pour le Flash et bien adaptée
à la consolidation des charges de travail
mixtes denses.
ONTAP 9 est décliné en trois options :
ONTAP 9, conçu pour une utilisation
générique sur site; ONTAP Cloud (anciennement Cloud ONTAP), doté de
fonctionnalités de gestion des données
dans le cloud; et, enfin, le nouveau ONTAP Select, une solution de gestion des
données exclusivement logicielle.
Comme le coût du gigaoctet du Flash
chute, le déploiement du Flash dans
Les avantages d’ONTAP 9
° SIMPLICITÉ - Facile à configurer et à
exploiter, ONTAP 9 peut être déployé et
prêt à gérer les données des charges
de travail stratégiques en moins de 10
minutes. Et, grâce aux fonctionnalités
améliorées de surveillance des systèmes, il est possible de gérer de façon
centralisée la performance, la capacité
et la protection des données dans l’environnement IT.
° FLEXIBILITÉ - ONTAP 9 est idéalement
adapté à la consolidation des charges
de travail. La plateforme propose des
services de gestion des données communs pour des déploiements de matériel
de serveur génériques sous forme de
stockage software-defined ainsi que
pour les systèmes NetApp spécialisés,
l’infrastructure convergée, les systèmes
tiers, les systèmes à proximité du cloud
et le cloud.
° SÉCURITÉ - Avec des disques dont les
risques de panne sont jusqu’à 100 fois
moindres, et grâce à la nouvelle protection RAID reposant sur la triple parité
ainsi qu’aux fonctionnalités étendues de
chiffrement du stockage et de conformité, les clients pourront respecter les
politiques de conservation des données
strictes.
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
[ 41 ]
TECHNO ❱ PRODUCTS
NEXT GEN WORKSPACE SERVICES :
GETRONICS REVISITE L’ENVIRONNEMENT DE TRAVAIL
Disponible à partir de juin, l’offre Next
Gen Workspace Services / Digital
Workspace est résolument mobile,
flexible, pay as you use et use what you
need. Un service à la carte. Le client
décide lui-même ce dont il a besoin.
Un portail permet à chaque utilisateur
d’accéder aux services -et donc aux
applications- dont il a besoin et pour lesquelles il dispose des droit. Ce peut être,
par exemple, MS Office sur son laptop.
Ou le CRM de l’entreprise. Peu importe.
L’autorisation viendra du portail, les demandes des licences sont automatisées.
Et le lien avec le helpdesk se fait dans la
foulée.
Point fort de la solution : sa gestion
proactive. «A travers des processus
ITSM et des fonctionnalités analytiques,
Getronics peut anticiper les défauts de
services, comme une défaillance de mémoire du PC par exemple, explique Eric
Francq, Sales Director, Getronics. Objectif : éviter que le problème ne se pose
en l’éliminant à la source. Ce faisant,
Getronics réduit d’emblée les appels au
Help Desk, les plaintes des utilisateurs
finaux quant à des lenteurs. Selon nos
calculs, 30% des incidents remontés par
les utilisateurs finaux peuvent être évités grâce à une gestion proactive.»
Pour ce faire, Getronics effectue des
analyses détaillées sur une période de
4 semaines afin de générer un rapport
complet détaillant les performances de
bout en bout, la sécurité au-delà des
protections traditionnelles, l’optimisation
des coûts et la transformation de l’entreprise.
«L’environnement de travail est devenu une commodité...
dont la disponibilité est désormais critique !»
Sofie De Vos, Director ISPS, Getronics.
° L’offre Next Gen Workspace Services
/ Digital Workspace est aujourd’hui
disponible. En quoi se distingue-t-elle
des offres concurrentes, mais aussi
des précédentes offres de Getronics ?
«Par son étendue. Ce qui s’explique.
L’environnement de travail a fortement changé. Hier, il était axé autour
d’un écran, un clavier et une souris.
Aujourd’hui, il inclut des outils de
mobilité, de collaboration à travers la
vidéo, voire d’impression à la demande
et on y accède via le cloud. Bref, la notion même d’environnement de travail
s’est sensiblement élargie.»
° Aujourd’hui, peut-on parler de commodité ? «Oui, c’est une commodité,
mais dont le champ d’action dépasse
les capacités des services IT internes;
une commodité dont ils n’ont plus le
temps de s’occuper. De fait, c’est un
[ 42 ]
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
environnement de plus en plus indépendant, hors du core business, hors
du legacy. Cela dit, ce n’est pas pour
autant un service secondaire...»
° N’est-ce pas paradoxal ? «De fait.
Une commodité... dont la disponibilité est désormais critique. Qui plus
est, le service doit être hautement
sécurisé. Et flexible, à commencer sur
le plan financier. Tout manquement à
cette attente serait préjudiciable à la
réputation du service informatique.
Critique donc, mais pas pour autant
figé. Surtout pas. Aujourd’hui, qui dit
service dit variabilité : extension à la
hausse comme à la baisse du nombre
d’utilisateurs, paiement à l’usage. Nous
sommes entrés le dans pay as you use
et le use what you need. Ce qui veut
dire, encore, que tout devient possible
et tout se gère.»
Visit our website: www.soluxions-magazine.com
D’une vision,
on trouve
une solution !
Information and
Governance Expert
RENAUD VANDEROOST
Meta Data
Social Network
Information
Collaboration
Design
Analyse
Consulting
Architecture
Intelligent Research
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
[ 43 ]
EXPERIENCE ❱ BEST PRACTICES
COLLABORATION
Qui dit transformation digitale, dit outils. Ils existent, ils sont même nombreux. Mais
suffisent-ils à franchir le cap ? Quid des compétences, des aptitudes au changement ?
Quid, aussi, des frustrations, du découragement ? Blandine Mazurier et Samantha
Hoggart de HomeMadeCompany prônent un accompagnement concret sur le terrain.
Alain de Fooz
Bénédicte Maindiaux
LA CONFIANCE, 1ÈRE ÉTAPE
DE LA TRANSFORMATION !
“
D
ans cette course
effrénée qu’est
une transformation digitale, on
parle énormément des outils
nécessaires. En revanche, on a plutôt
tendance à oublier ceux qui les
utilisent... Or, explique Samantha
Hoggart, co-founder, HomeMadeCompany, une transformation digitale réussie modifie en profondeur
les paradigmes de travail, s’appuyant
sur de nouvelles compétences et
habitudes. Et s’il y a modification
de paradigme, celle-ci est toujours
accompagnée de résistance, de frustration, voire de découragement.»
La transformation digitale est un
peu le Saint Graal de ces dernières
années. Impactant toutes les entreprises, quelle que soit leur taille,
elle draine des enjeux vitaux, tels
que la compétitivité ou l’innovation.
Personne n’y échappe ! Et c’est
une pression au changement très
forte qui repose sur les structures, car il s’agit de bien négocier
ce virage essentiel : s’entourer
des bons experts, trouver les
bonnes solutions, les bons intégrateurs, les bonnes pratiques…
«L’utilisation de nouveaux médias,
la gestion d’outils informatiques,
[ 44 ]
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
la dématérialisation des espaces de
travail sont autant de points qui, à
eux seuls, rebutent la plupart des
équipes, poursuit Blandine Mazurier, co-founder, HomeMadeCompany. C’est pourquoi il nous semble
important, chez HomeMadeCompany,
de fournir un accompagnement
concret sur le terrain, de faciliter
ce changement et d’assurer une
transition fluide en étant au plus
près de ceux qui sont impactés, afin
que la vision de l’équipe de pilotage
devienne une réalité collective. Dans
notre approche, nous privilégions
deux axes majeurs lors de la mise
en œuvre d’une transformation
digitale : le renforcement des pratiques collaboratives et le changement de paradigme managérial. »
Le travail collaboratif se développe
au travers de la mise en place d’objectifs communs, pour lesquels deux
productions se font en parallèle : une
production collective et les apports
individuels de chaque intervenant.
Une plus grande forme d’autonomie est mise en place, privilégiant
la responsabilité, l’innovation et
l’engagement. Concrètement,
HomeMadeCompany propose
des ateliers, des formations et un
workshop de deux jours destinés à faciliter la transition vers un
mode de travail plus souple, axé
sur l’amalgame des contributions
individuelles, et nécessitant ajustement et réalignements continus.
De nouvelles pratiques qui ne sont
pas toujours évidentes à acquérir !
«Quant au changement de paradigme
managérial, il s’agit d’une restructuration profonde dans la façon de
penser l’équipe et sa contribution :
d’une structure verticale développant les outils de reporting et de
vérification, la transformation s’installe plutôt sur un axe horizontal privilégiant à nouveau la responsabilisation et l’autonomie, mais également
et avant tout la confiance», insiste
Samantha Hoggart. Car c’est avant
tout de confiance qu’il s’agit : croire
en l’intellect de ses collaborateurs,
en leurs capacités à résoudre un
problème de façon innovante, croire
que la diffusion de l’information est
plus bénéfique que sa rétention,
croire en la bienveillance d’autrui…
«Disons-le tout net, les managers
n’ont pas la vie facile dans ces
politiques de changement, assure Blandine Mazurier. Il leur est
demandé d’accompagner au plus
près leurs équipes, de devancer
les résistances et les freins, de
favoriser la collaboration, etc. Les
enjeux sont immenses !»
Visit our website: www.soluxions-magazine.com
les managers n’ont
pas la vie facile
dans ces politiques
de changement, Il
leur est demandé
d’accompagner
au plus près
leurs équipes,
de devancer les
résistances et les
freins, de favoriser
la collaboration,
etc. Les enjeux sont
immenses !
Blandine Mazurier
10 conseils pour accompagner le changement
opéré par la transition digitale
> Anticipez les habitudes et
pratiques obsolètes - Dès que
vous entendez «On a toujours
fait comme ça, et ça a toujours fonctionné», c’est que
vous avez mis le doigt sur un
point de résistance : pourquoi
changer un process qui a fait
ses preuves jusqu’ici ? Parce
que justement, il s’agit d’anticiper les habitudes et pratiques
obsolètes et de les remplacer par des comportements
innovants et plus productifs.
> Tenez compte des résistances
au changement, même les plus
minimes - Le changement implique frustration, peur et colère,
des émotions dont il vous faut
être à l’écoute. Donner un cadre
et un espace pour les exprimer
permet souvent de désamorcer des situations qui auraient
pu devenir problématiques.
> Accordez plus de temps à vos
alliés qu’aux antagonistes - Ne
vous perdez pas en justifications et tentatives de ralliement
auprès des collaborateurs qui
développent plus d’énergie
«contre» le projet que «pour».
De façon concrète, répartissez votre temps comme suit :
70% dans l’encouragement et
le soutien de vos alliés, 30%
dans l’écoute et la l’élaboration
de pistes nouvelles avec vos
collaborateurs antagonistes.
> En tant que manager, vous
êtes prescripteur de ce changement. - Prenez donc le temps
de vous informer sur toutes les
données de celui-ci et l’impact
qu’il aura sur chacun de vos
collaborateurs. Prenez également le temps de vous former
et d’être accompagné dans
la gestion du changement.
> Avancez par étapes : l’objectif
est loin, et personne ne voit le
chemin sur lequel vous avancez Les process de change management s’inscrivent dans la durée,
et les changements ne sont pas
toujours immédiatement perceptibles. Prévoyez des arrêts intermédiaires, pour lesquels vous
aurez défini des KPI concrets.
Braquez les spots sur les objectifs atteints jusqu’ici, sur ce qu’il
reste à parcourir comme chemin,… Bref, faites la lumière sur
votre projet, ne restez pas dans
l’ombre, ce qui pourrait susciter
découragement et frustration.
> Impliquez toute l’équipe,
absolument toute, y compris les
plus réfractaires - Faites-le avec
respect et de façon responsable,
au travers de brainstorming,
de workshops, etc. Vous serez
surpris des idées qui peuvent
émerger lorsqu’on donne un
espace d’expression. A ces idées
et à tout ce qui peut sortir durant
ces moments de créativité, réservez du temps; accordez-y de
l’importance. Rien de plus décourageant que d’aller à un brainstorming en sachant que, de toute
façon, le chemin est déjà tracé
et que cela ne changera rien.
> Installez une réelle dynamique
collaborative dans votre équipe
- Vos moteurs quotidiens doivent
être la confiance, l’autonomie
et la responsabilisation; vous
devez avoir valeur d’exemple.
> Installez les acquis dans la
durée - Lorsque les nouvelles
pratiques de travail et de collaboration sont installées, soyez at-
tentif à ce qu’elles ne s’essoufflent
pas pour finir par disparaître.
Vous devez entretenir cette
nouvelle flamme. Et, pour cela,
veiller à garder en mouvement le
cercle vertueux installé : plus de
confiance implique plus d’engagement; ces deux éléments sont
le terrain propice au renouvellement de pratiques innovantes.
> Ne sous-estimez pas le coût
du changement - Au-delà du
coût d’acquisition des nouveaux
outils, il est important de tenir
compte de la baisse d’efficacité de votre équipe. Confrontés
à de nouvelles pratiques et
habitudes auxquelles, il leur
est demandé de consacrer
une part importante de leur
énergie; ils ne peuvent assurer
le même niveau de productivité que précédemment.
> Ne vous découragez pas !
- N’entendez pas les «c’était
mieux avant», «de toute façon,
ça ne sert à rien», etc… Focalisez-vous sur les étapes que
vous franchissez. Même les plus
petites. Avancez pas à pas.
Soluxions 139Soluxions
JUIN-JUILLET
139 JUIN-JUILLET
2016
[ 2016
45 ]
[ 45 ]
EXPERIENCE ❱ BEST PRACTICES
STRATEGY
Qu’est-ce qui fait le succès de Cisco ? Une même question à Pol
Vanbiervliet, à la tête de la filiale belgo-luxembourgeoise de Cisco
pendant dix ans... et à Arnaud Spirlet, son successeur depuis
le 1er juin. Quand le passé rencontre le futur.
CISCO,
SUCCESS MACHINE
Alain de Fooz
I
nnover et exécuter. A quoi bon innover si
ce n’est pas pour exécuter ? questionne
Pol Vanbiervliet, après dix ans à la tête de
la filiale belgo-luxembourgeoise de Cisco.
Et son successeur, Arnaud Spirlet, de
rebondir : «Nous avons tous en mémoire
ces grandes entreprises qui ont multiplié les
brevets sans jamais en tirer vraiment profit. En
même temps, proportionnellement à sa taille,
Cisco est l’entreprise qui investit le plus en R&D,
qui développe mais sans en faire une fixation.
Quand on pense exécution, mieux vaut parfois...
acquérir !»
Une chose est sûr : Cisco a toujours été vite.
Et va toujours vite. Sans cela, le spécialiste des
routeurs aurait sombré corps et biens, analyse
Pol Vanbiervliet. De là, aussi, maintes surprises
dans ses engagements. Qui aurait imaginé Cisco
s’imposer sur le marché de la voix sur IP ? Ou, plus
récemment, aborder le compute avec la gamme
UCS ? Qui, aux débuts, y a cru? «On ne donnait pas
cher de notre peau ! Pourtant, il y a une logique.
Et elle s’est s’imposée.»
Le succès de la gamme UCS est un bel exemple.
Aujourd’hui, tout le monde s’accorde à reconnaître que les architectures traditionnelles
organisées en silos sont inadaptées à la nouvelle
génération d’applications drainée par le big data,
le cloud, la mobilité et les objets connectés. Ces
[ 46 ]
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
nouvelles applications se caractérisent par une
activité qui peut varier considérablement d’un
instant à l’autre et qui obligent à reconsidérer la
manière d’utiliser les infrastructures. Il s’agit de
pouvoir s’adapter à un contexte numérique sans
cesse en évolution. Cela conduit de nombreuses
entreprises à adopter une approche DevOps
afin de permettre une intégration continue et
automatisée des changements, entre l’équipe de
développement et celle de production, durant la
vie de l’application. DevOps réclame lui aussi une
infrastructure plus agile, pilotée par le code, pour
rester en phase avec l’évolution des demandes
applicatives.
«Et l’on n’en restera pas là, assure Arnaud
Spirlet. Dans ce contexte où l’on doit faire face à
des workloads applicatifs extrêmement dynamiques, de nouveaux types d’infrastructures vont
s’imposer, des infrastructures composables. Le
principe est d’être capable de fournir de manière
la plus fluide possible des pools de ressources qui
peuvent être configurés dynamiquement via le
logiciel et l’utilisation de règles pour optimiser
la performance des applications et l’utilisation
de l’infrastructure.»
L’idée est simple, on «désagrège» l’infrastructure
un peu comme si on la démontait virtuellement
pièce par pièce. L’infrastructure est pour ainsi dire
réduite à la somme de tous ses composants
Visit our website: www.soluxions-magazine.com
Cisco, une entreprise
centrée sur l’exécution
en temps réel
Le 1er juin, Arnaud Spirlet a succédé à Pol Vanbiervliet -à la tête
de l’entité belgo-luxembourgeoise depuis 2006- qui prend sa
retraite. «Notre marché vient d’atteindre son point d’inflexion
avec de nouveaux modèles d’exploitation et les technologies
innovantes qui les supportent et nous sommes sur le point
d’assister à la percée décisive de l’internet des objets.»
Une page se tourne. Cisco est une entreprise qui se réinvente
continuellement, au rythme d’une révolution tous les trois ans.
«J’ai donc, personnellement, connu trois révolutions. C’est
rare pour une entreprise de cette taille, pas vraiment legacy
mais néanmoins bien établie. C’est dans l’ADN de Cisco. De
là, d’ailleurs, un lien très fort avec ses collaborateurs»,
commente Pol Vanbiervliet.
«C’est précisément ce qui m’a attiré : une entreprise qui
avance des idées et les concrétise, enchaîne Arnaud Spirlet.
J’ai toujours côtoyé Cisco. J’ai vu leurs avancées dans des
marchés où j’estimais leurs chances faibles, voire nulles,
comme la voix sur IP. J’ai vu et apprécié leur détermination,
leur engagement, là où d’autres changeaient de stratégie
tous les semestres...»
C’est une entreprise centrée sur l’exécution en temps réel,
rappelle Pol Vanbiervliet. A ses jeunes managers, son
président, John Chambers, demandait régulièrement ce
qui leur paraissait le plus important : innover ou exécuter
? Innover, répondait la majorité. «Certes, innover est
fondamental dans notre secteur. Mais si l’on n’exécute pas
aussitôt, cela ne sert à rien, disait Chambers. Nous avons
tous en mémoire ces grandes entreprises qui ont multiplié
les brevets sans jamais en tirer profit. En même temps,
proportionnellement à sa taille, Cisco est l’entreprise
qui investit le plus en R&D, qui développe mais sans en
faire une fixation. Quand on pense exécution, mieux vaut
parfois... acquérir !»
Arnaud Spirlet,
Général Manager, CISCO Belux
D’ici peu les objets et équipements connectés produiront la majorité des données, les
fonctions analytiques vont devoir évoluer et pouvoir s’exécuter dans le réseau au plus
près des sources de données. C’est l’objet de l’annonce par Cisco des solutions Connected
Analytics
L’Analytique 1.0 consistait à analyser des données structurées qui avaient été préalablement
migrées dans un data repository centralisé, l’Analytique 2.0 a rajouté la notion de données
structurées et donné lieu au Big Data. L’Analytique 3.0 va reprendre toutes ces caractéristiques
mais devra également comporter une gestion des données plus complète et proposer des
capacités d’analyse plus proches de l’endroit où les données sont créées, aux extrémités du
réseau. N’oublions pas que d’ici peu la majorité des données sera générée par des objets ou
des équipements connectés.
Dans une étude réalisée récemment par Cisco, 40% des entreprises interrogées identifiaient les
processus de capture, de stockage et d’analyse des données générées par les objets connectés
(machines, appareils, équipements) comme étant le plus gros challenge pour réaliser la valeur
de l’internet de l’objet.
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
[ 47 ]
EXPERIENCE ❱ BEST PRACTICES
-alimentation et refroidissement, réseau,
stockage et traitement- indépendamment de leur
appartenance à un serveur.
LA REVOLUTION CONTINUE, AUTOUR DE 4
AXES. En avril 2015, John Chambers, 65 ans, le
boss durant ces vingt dernières années, s’est
retiré pour laisser Chuck Robbins, 49 ans, reprendre les rênes. Un an plus tard, Wall Street, qui
avait parié sur le recentrage d’une entreprise qui
avait avalé des dizaines de sociétés, reconnaît
avoir sous-estimé l’énergie de cette entreprise.
«Jamais, en l’espace de douze mois, Cisco n’a
acquis autant de start-up, assure Pol Vanbiervliet.
Jamais, non plus, nous n’avons engagé des plans
de R&D aussi agressifs.»
Et les résultats suivent. A la lutte depuis plusieurs
trimestres sur le marché des infrastructures
cloud, HPE et Cisco ont décroché leurs poursuivants, IBM, Microsoft et Dell -ce dernier pouvant
néanmoins revenir à la faveur du rachat d’EMC.
Désormais, Cisco travaille sur quatre axes stratégiques : réseaux, services et plates-formes cloud,
sécurité, ainsi que les applications et l’Internet
des objets. Et de surprendre, encore et toujours. Pour preuve, l’introduction de son premier
logiciel big data. «Il s’agit d’une solution qui, au
moyen de senseurs physiques intégrés dans les
nouveaux switches Nexus 9300 et de senseurs
logiciels sur des machines virtuelles, capte une
masse de données télémétriques relatives aux
flux applicatifs au travers tout le data center.
Le volet analytique de la solution fait ensuite
l’analyse en temps réel et offre une visibilité
inégalée du trafic au sein du centre de données.
L’appliance analyse jusqu’à un million de flux
par seconde. Quelles applications sont connec[ 48 ]
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
tées, quelles prestations demandent-elles des
serveurs, du stockage et des composants réseaux
? Cela permet de dessiner un plan applicatif,
d’anticiper et accélérer les migrations de plusieurs mois à quelques semaines. Le déploiement
d’applications et la réplication dans un second
centre de données s’en voit facilité. Et on peut
plus facilement passer à une sécurité avec listes
blanches, comme la solution permet d’analyser
en un tournemain si l’utilisateur ou l’application
répond aux critères de la ‘white list policy’...»
DANS LE CLOUD, MAIS RIVALISER AVEC IBM
OU AMAZON. Cisco a abordé le software avec
des outils de management et d’orchestration. Et
en fait autant dans le cloud. «Finalement, observe
Arnaud Spirlet nous fournissons du cloud depuis
longtemps si on considère les plates-formes
Webex, Spark et Meraki !» Avec InterCloud, Cisco
propose un réseau de clouds mondialement
connectés à travers un éco-système unique
en son genre. Et de proposer, aujourd’hui, des
services cloud hautement sécurisés partout dans
le monde. L’approche open source adoptée par
Cisco est la garantie d’une disponibilité mondiale
alliée à une présence locale.
«Demain, assure Arnaud Spirlet, avec CloudCenter de CliQr, nous irons plus loin encore. Cette
plateforme a été conçue pour optimiser le déploiement d’applications dans différents clouds :
public, privé et hybride.» Cette plate-forme
d’orchestration intuitive dans le cloud permet de
modéliser, déployer et gérer des applications
dans des environnements physiques, virtualisés ou
de containers. Résultat : les clients peuvent gérer
la totalité du cycle de vie de leurs applications
dans des environnements hybrides simples ou
complexes. CloudCenter se prête parfaitement
Visit our website: www.soluxions-magazine.com
à des organisations informatiques modernes
qu’elles soient en train de migrer leurs premières
applications dans le cloud, de déployer des services informatiques en libre service ou désireuses
d’obtenir une meilleure visibilité et un meilleur
contrôle sur un portefeuille important d’utilisateurs,
d’applications et de clouds.
«Cisco ne sera jamais un prestataire cloud parmi
d’autres, nuance Arnaud Spirlet. Amazon et IBM
ont déjà pris les premières places. En revanche,
nous avons une formidable opportunité à saisir
dans l’orchestration. Permettre à nos clients, en
particulier, de créer un seul profil applicatif qui
s’avérera simple à sécuriser et à déployer dans
le data center et dans le cloud privé ou public.
Nous pensons gestion et sécurité. En proposant,
par exemple, d’appliquer automatiquement des
contrôles d’accès et des politiques de sécurité
par application, s’assurer que ces politiques se
déplacent avec l’application. Imaginez que cette
solution mesure à la fois le prix et la performance des applications dans n’importe quel
environnement cloud. Ce qui veut dire, encore,
que l’utilisateur est aidé dans ses décisions pour
trouver la meilleure place pour l’application dans
le data center ou le cloud. Enfin, à la clé, une visibilité totale et le contrôle sur les applications,
les environnements cloud et les utilisateurs...»
IOT, AUTRE AXE FORT DE DEVELOPPEMENT.
Le récent rachat de Jasper doit être interprété
comme un signal. «Il ne s’agit pas d’aller dans
l’IoT pour l’IoT, nuance Arnaud Spirlet. Cisco veut
connecter de manière sécurisée les personnes, les
objets, les données et les processus afin notamment d’aider les entreprises et les organismes
publics à innover et saisir de nouvelles opportunités. Pour s’imposer, l’IoT doit être à la fois
sécurisé, donc géré, mais aussi interopérable et
permettre de supporter des volumes gigantesques
de données. Le rachat de Jasper s’inscrit dans
cette stratégie; Jasper a développé des outils
reconnus d’automatisation de la connexion des
capteurs et de la remontée de leurs données vers
le cloud. Ses services facilitent le développement
de services IoT dans le cloud et leur monétisation.»
Derrière les services se trouve de l’infrastructure,
réseau en tête. L’IoT se doit en effet d’être relié au
réseau traditionnel (via des passerelles), puis son
trafic relayé au datacenters (par des routeurs)
où il sera traité sur un mode big data (serveurs
et stockage), avant d’être transformé en services
utiles pour les entreprises (Jasper).
Et Arnaud Spirlet d’entrevoir l’avenir. D’ici peu les
objets et équipements connectés produiront la
majorité des données, assure-t-il. Les fonctions
analytiques vont devoir évoluer et pouvoir s’exécuter dans le réseau au plus près des sources de
données. C’est l’objet de l’annonce par Cisco des
solutions Connected Analytics...
Dans une récente étude commanditée par Cisco,
40% des entreprises interrogées identifiaient les
processus de capture, de stockage et d’analyse
des données générées par les objets connectés
(machines, appareils, équipements) comme étant
le plus gros challenge pour réaliser la valeur
de l’internet de l’objet. «Et nous sommes prêts à
répondre au défi !»
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
[ 49 ]
EXPERIENCE ❱ EVENT
Alain de Fooz
SAP FORUM LUXEMBOURG
«Disrupt or be disrupted : that’s the question today !» De fait, c’est la question du moment,
et pas seulement du premier SAP Forum Luxembourg, qui s’est tenu le 1er juin. Plus de
quatre cents participants et la centaine de clients luxembourgeois de SAP. Un formidable
succès pour ce premier SAP Forum Luxembourg.
Alain de Fooz
Charles Caratini
TOUT REPENSER !
[ 50 ]
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
Visit our website: www.soluxions-magazine.com
«Et maintenant, transformons !»
Bertrand Brackman (SAP)
D
isrupt or be disrupted : that’s the
question today !» De fait, c’est la
question du moment, et pas seulement du premier SAP Forum Luxembourg, qui s’est tenu le 1er juin.
Pour Bertrand Brackman, Country Sales
Manager, SAP Luxembourg, cette transformation ne se contente pas de la dématérialisation de la relation client et de l’omnicanal,
elle touche tous les pans de son organisation.
Ce qui signifie : repenser le business model, la
relation client, les processus de gestion et de
production, la chaine d’approvisionnement, les
relations à l’écosystème et l’innovation. Pour
être efficiente, cette transformation nécessite
une gouvernance accrue et une exigence de
qualité puisqu’elle va transformer en profondeur la façon dont nous travaillons.
«Lorsque l’on se penche sur le rythme et la
fulgurance des innovations technologiques,
il semble évident qu’elles constituent tout à
la fois un risque et une opportunité considérable pour chaque entreprise. Ce qui me
frappe particulièrement, c’est la convergence
croissante des différentes technologies qui
se combinent pour développer de nouveaux
usages. Bien souvent, la véritable rupture se
trouve davantage dans les usages que dans la
technologie elle-même.»
Il n’est pas un secteur épargné. Le marché
de la santé, en particulier, est traversé par de
multiples transformations qui sont la combinaison de nombreuses innovations technologiques (internet des objets, robotique, big
data et médecine prédictive, biotechnologies,
télémédecine, télé-chirurgie...) et d’innovations d’usage (l’hospitalisation ambulatoire,
l’hospitalisation à domicile, la prise de pouvoir
du patient, pharmacie en ligne...). Même des
marchés ayant construit des barrières à
l’entrée solides comme l’automobile, l’énergie
ou l’horlogerie sont actuellement sujets à des
ruptures violentes corrélées à l’arrivée de
nouveaux entrants.
«Les capacités digitales de l’entreprise vont,
quant à elles, remodeler le parcours client,
les processus opérationnels et le modèle
économique en place, explique Bertrand
Brackman. Il est fondamental de s’appuyer
sur la connaissance client et les données
externes en mettant la donnée client et les
‘smart datas’ au coeur du système. Ce sont
de véritables leviers de croissance qu’il faut
savoir intégrer avec les modèles traditionnels. Ils vont également permettre de rendre
les processus opérationnels plus souples et
plus agiles en mixant standardisation et
contrôle avec innovation et renforcement
de la valeur ajoutée HR pour une véritable
orchestration des processus autour de l’expérience client. L’utilisation des données en
temps réel permet la détection de situation
d’urgence et l’automatisation des actions par
le déclenchement d’alertes ou de processus,
véritables outils de case management.»
Tout devient possible. Les leaders d’aujourd’hui ont émergé de nulle part, rappelle
fort justement Bertrand Brackman. «Sans
disposer d’un hôtel, Airbnb propose 1,5
million de chambres. Uber, quant à elle, est
la plus grande compagnie de taxi, sans une
voiture dans ses actifs et sans un chauffeur.
Et sa valorisation équivaut à celle de General
Motors !»
On voit aussi disparaître les limites des
industries. Tesla n’a pas d’usines, tout en
produisant et commercialisant de plus en
plus de voitures. City Group ne se présente
plus comme une banque, mais comme une
entreprise technologique opérant dans
l’industrie des services financiers, ce qui lui
ouvre un nouveau champ d’action. Banque,
assurance... Aucun secteur n’est épargné.
«Aujourd’hui, vous payez votre assurance en
fonction de votre mode de conduite, illustre
encore Bertrand Brackman. Le secteur est en
train de passer d’une logique d’objet à une
logique d’usage. Par exemple, aujourd’hui
on assure une voiture; demain, on assurera
les nouveaux usages de la mobilité. Celleci pourra prendre en compte un problème
d’automobile aussi bien que le train en
retard ou le vélo endommagé... » Aujourd’hui,
autre exemple, Rolls-Royce facture ses moteurs d’avions sur base du nombre de miles
parcourus et Komatsu facture ses engins de
terrassement à la tonne déplacée; Kärcher
ou Bosch se font désormais payer à l’usage.
La disruption est partout.
En 10 ans, SAP a aussi mené sa propre transformation digitale et construit une capacité
unique à accompagner ses clients sur tous
les piliers essentiels. Ses applications permettent de répondre à tous les besoins de la
transformation numérique : attirer et retenir
les meilleurs talents, interagir de manière intuitu personae avec chaque client ou prospect,
délivrer la ‘promesse’ à via une supply chain
optimisée, piloter l’entreprise en temps réel,
analyser et prédire les résultats…
Aujourd’hui, 75% des transactions mondiales passent par une solution SAP, fruits de
quarante ans d’expérience dans quelque 25
industries différentes ainsi que la capacité
de fournir des solutions pour toutes les lignes
métiers. C’est la force de SAP et sa fierté : une
relation forte, pérenne avec ses clients ainsi
qu’un engagement à relever ensemble les
challenges de l’économie digitale. n
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
[ 51 ]
EXPERIENCE ❱ EVENT
SAP BO 4.1
chez Banque Raiffeisen
O
bjectif : compléter la nouvelle
architecture applicative avec
une suite « Business Intelligence »
(BI). « Des outils spécialisés sur la gestion
des risques et le reporting réglementaire
étaient déjà en place, mais n’étaient pas
assez ouverts et flexibles pour couvrir les
nouvelles demandes en analyse des données et en reporting » commente Jean-Luc
Martino, CIO, Banque Raiffeisen.
La décision d’engager un projet BI est prise
en janvier 2014. Six mois seront nécessaires pour définir la roadmap BI. Nous
sommes alors en juillet 2014. Et puis neuf
mois pour implémenter la plate-forme BI et
le premier projet pilote, ce qui nous amène
en mars 2015. Partenaire technologique
pour l’implémentation du projet : Micropole.
Banque Raiffeisen, créée en 1926, est
le premier groupe financier coopératif
luxembourgeois. La banque compte 40
agences et près de 600 employés. Elle
opère autour de trois métiers: les services
aux particuliers, aux entreprises et la gestion de patrimoine.
Flashback sur avril 2013 : Raiffeisen opère
un virage stratégique avec la mise en
service du progiciel core banking T24 de
Temenos, mettant un terme à un quart de
siècle de développement « in house » sur
mainframe. Le progiciel est implémenté
sur une nouvelle infrastructure serveurs
AIX d’IBM avec DB2 pour la gestion de la
base de données. Cette année 2013 se
poursuit avec d’autres étapes de transformation majeure pour la banque : installation
du siège de la banque dans un nouveau
bâtiment à Leudelange, nouvelle salle informatique, rebranding de la marque et, enfin,
présence digitale plus soutenue à travers
différentes initiatives dont le lancement
d’une app mobile.
La définition de la roadmap pour la BI ne
sera pas simple. D’abord, parce que le
volet fonctionnel est large, allant de l’ana-
lytique (capacité à produire des KPI) à la
gestion des données (extraction, traçabilité,
historique des données) en passant par
l’analyse et le reporting. Ensuite, parce qu’il
s’agit de positionner la future solution dans
l’architecture applicative et de l’intégrer
avec le core banking, les outils de reporting
réglementaire et de gestion des risques.
Jean-Luc Martino : «Nous souhaitions une
solution BI globale et intégrée depuis l’extraction et la transformation des données
du core banking jusqu’à la gestion des données d’entreprise, aux outils de reporting
et d’exploration des données pour à terme
produire des KPI. La solution retenue
devait permettre de servir les besoins de
l’ensemble de nos départements tant au
niveau du commercial qu’au niveau du
support.»
Plusieurs solutions sont envisagées. «Très
vite, SAP s’impose via sa solution SAP BO
4.1 comme la solution à examiner plus
en profondeur, poursuit Jean-Luc Martino.
Dans cet objectif, nous avons préparé
et organisé avec l’aide de Micropole un
workshop permettant de démontrer aux
métiers tout le potentiel de cette solution
et cela a été un succès. Le fait que la
plate-forme soit largement utilisée sur
la place de Luxembourg avec la présence
de nombreux experts a également été un
argument important dans la décision. Un
accès facile à des ressources expérimentées était, pour nous, fondamental. SAP
est clairement le choix de la raison !»
Les compétences du partenaire, Micropole en l’occurrence, ont rassuré d’emblée
Raiffeisen pour se lancer dans le projet
d’implémentation. «Très vite, outre la
réputation qui les précédait, nous avons
pu évaluer leurs compétences; nous avons
démarré le projet en toute confiance.»
[ 52 ]
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
Visit our website: www.soluxions-magazine.com
Neuf mois ont été nécessaires pour
installer l’infrastructure et développer le
premier projet pilote. Le projet, il est vrai,
était d’envergure puisqu’il fallait tout créer
« en partant de zéro » : l’infrastructure, les
méthodes de développements, le modèle
des données BI, l’utilisation de l’ETL BODS
de SAP et les premiers rapports avec SAP
BI . Sur le plan fonctionnel, il s’agissait de
mettre en place un univers permettant
de suivre l’activité commerciale selon de
multiples critères.
«SAP BO 4.1 délivre réellement les fonctions escomptées, note Jean-Luc Martino.
Aujourd’hui, nous sommes en mesure de
profiter d’un maximum d’informations :
pas moins de 3.000 données dérivées de
10.000 données opérationnelles issues
de notre core banking sont déjà stockées
dans la couche ‘‘ datawarehouse ‘‘. De
cette expérience, nous retenons aussi
que, si au début le développement de
requêtes sur les données du ‘‘ datawarehouse ‘‘ permet de répondre rapidement aux besoins, il convient ensuite
de donner la priorité au développement
des univers métiers. Enfin, il faut laisser
du temps aux utilisateurs pour aborder
cette formidable richesse informationnelle. Nous en tirons à présent progressivement les avantages et nourrissons déjà
d’autres projets...» n
Très vite, SAP s’impose
via sa solution SAP BO
4.1 comme la solution
à examiner plus en
profondeur, dans cet
objectif, nous avons
préparé et organisé avec
l’aide de Micropole un
workshop permettant de
démontrer aux métiers
tout le potentiel de cette
solution et cela a été un
succès.
Jean-Luc Martino
EXPERIENCE ❱ EVENT
SAP Cloud for Customer
chez Ineo Engineering & Systems
SAP Cloud for Customer, solution idéale
pour une entreprise géographiquement
éclatée gérant des dossiers sensibles.
Des activités sensibles dans l’aéronautique, les énergies, les transports et la sécurité... C’est Ineo Engineering & Systems, une des multiples entreprises de la galaxie ENGIE, spécialisée dans les systèmes
critiques de télécommunications et d’information, avec des activités
dans de nombreux pays, via plusieurs types d’interlocuteurs. De là,
l’importance de fédérer l’information relative aux différentes activités
dans une seule et unique solution.
Dans sa quête d’une solution, Ineo Engineering & Systems se fait aider
par ENGIE Ineo, créateur de solutions pour les villes et territoires
connectés (plus de 15 000 collaborateurs) qui accompagne ses
clients dans leur transition énergétique et numérique. ENGIE Ineo
réalise -de la conception à la réalisation et de la maintenance jusqu’à
l’exploitation- des infrastructures de transport, de télécommunications et d’énergie, des projets tertiaires et industriels et d’autres liés à
la sécurité et à la défense.
«D’emblée, nous avons songé à proposer un CRM (Customer Relation
Management) à nos collègues, explique Sébastien Cadet, chef de
projet informatique, ENGIE Ineo. Nous avions fait l’expérience de
SAP Cloud for Customer, qui contient les applications SAP Cloud for
Sales, SAP Cloud for Services et SAP Cloud for Social Engagement. Au
menu : segmentation des cibles, campagnes, gestion des leads et des
opportunités, ventes et analyses, service client, engagement et suivi
des réseaux sociaux. L’idée leur plaisait d’autant plus que SAP Cloud
for Customer est une solution métier en mode SaaS, exploitable
depuis n’importe où.»
Prestataire indépendant, ENGIE Ineo ne réduit pas sa proposition à
SAP. Et commence par identifier clairement les besoins de son client.
La simplicité s’impose comme le premier critère. De fait, les ressources d’Ineo Engineering & Systems sont non seulement réduites,
mais éclatées aux quatre coins du monde.
Le modèle SaaS s’impose naturellement. Très vite, dans les discussions, il apparait que le choix serait porté sur une solution facile à
déployer et flexible. En mode SaaS, le client bénéficie de la mise à
jour automatique de l’application et de la gestion de récupération
des données. Qui plus est, il est possible de démarrer plus vite, sans
investissement préalable, avec un paiement à l’usage.
Sur le plan fonctionnel, enfin, il faut plus que du CRM, mais sans créer
un système lourd. Le choix de SAP Cloud for Customer s’impose.
Dernier point névralgique, la sécurité : SAP, à ce niveau, donne toutes
les garanties pour son cloud.
La décision de déployer tombe en avril 2015. ENGIE Ineo se fait
accompagner par les consultants en CRM d’Extensi. L’objectif est de
simplifier au maximum le déploiement, de paramétrer en direct ou
quasi. «Vous voulez un nouveau champ ? Très bien, le voici ! Expérimentez-le tout de suite. Et continuons à avancer», propose Sébastien Cadet à son client. La démarche surprend. En même temps, elle
rassure. A la clé, un client résolument satisfait, un budget et des délais
entièrement respectés. En septembre, soit six mois plus tard, SAP
Cloud for Customer était pleinement opérationnel.
Trois cents projets sont aujourd’hui gérés dans la solution. En soi, c’est
peu. Mais de par leur criticité ou leur ampleur, tous sont stratégiques
pour Ineo SAP Cloud for Customer. «Aujourd’hui, conclut Sébastien
Cadet, on constate que le nombre d’utilisateurs ne fait que croître
et qu’il ne s’agit pas seulement des opérationnels sur le terrain, la
direction aussi vient tirer de l’information. Ce qui est bon signe. Enfin, en six mois, nous n’avons pas eu le moindre appel d’utilisateurs.
Un client qui n’appelle pas est un client heureux. Ca tourne... tout
simplement !» n
[ 54 ]
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
Visit our website: www.soluxions-magazine.com
SAP Boardroom : l’analytique en temps réel
renforce le processus décisionnel des cadres dirigeants
Toujours dans l’action,
entre deux réunions. Et,
en même temps, toujours
ce besoin d’informations
pour prendre rapidement
des décisions et faire
avancer les activités.
Toutes les entreprises sont
concernées.
Pour bien faire, a calculé SAP, il faut être
capable d’accéder en 3 à 8 secondes à
l’ensemble des informations gérées dans
l’entreprise, c’est-à-dire quasi en temps
réel. Au-delà de 8 secondes, on perd
l’attention d’un dirigeant... SAP HANA, gérant
sans séparation les données transactionnelles et analytiques, le comité exécutif voit
constamment arriver de nouvelles données
comme dans une salle de marché. C’est le
principe de la Digital Boardroom.
Partout dans le monde, les collaborateurs
peuvent rapidement rechercher et compiler des rapports spécifiquement adaptés
à leurs besoins de gestion. Ils peuvent
également se faire une idée de la manière
dont les mesures sont développées. Et surtout, les données sous-jacentes provenant
directement des systèmes opérationnels
de SAP, ils savent qu’ils disposent d’informations exactes et fiables.
Avec sa Digital Boardroom, SAP a franchi
un pas en avant décisif. En interne, à chaque
réunion, les dirigeants bénéficient d’un
accès en temps réel à toutes les données
financières et opérationnelles, à tous les
niveaux de l’entreprise. En cas de questions
ou de requêtes, les réponses sont fournies
en quelques secondes. Et ça, c’est un avantage considérable.
les données afin de prévoir les résultats des
divers scénarios d’entreprise. Désormais,
face à une situation donnée, le conseil d’administration peut immédiatement décider
de la meilleure ligne de conduite à adopter,
une rapidité d’action qui permet de saisir les
nouvelles opportunités.
Portail collaboratif, le Digital Boardroom a
été conçu pour permettre aux décisionnaires d’une même entreprise d’accéder
aux informations dont ils ont besoin, en
temps réel et de manière contextualisée.
Ces données leur offrent une vue complète
sur la chaîne de valeur de leur entreprise,
leur facilitant ainsi chaque prise de décision.
Des fonctionnalités avancées telles que des
analyses ad hoc, des modèles de simulation ou encore l’usage de filtres permettent
également de comparer les tendances et
identifier les corrélations. n
Mieux : le conseil d’administration peut
réaliser des simulations en temps réel sur
SAP, comme toute autre entreprise, a manqué de cette synchronicité, ses dirigeants
se contentant de rapports statiques au
format Office ou PDF. À peine un rapport
était-il créé que les informations devenaient
obsolètes. Ces fichiers étaient faciles à
consulter sur un ordinateur portable ou
un PC, mais sur une tablette ou un smartphone c’était plus compliqué... Aujourd’hui,
les choses ont changé. Et peuvent changer
pour toutes les entreprises.
Avec le cockpit SAP Smart Business, par
exemple, les cadres dirigeants peuvent
rapidement et instantanément configurer
leurs propres tableaux de bord et obtenir
en temps réel les informations et indicateurs de performances clés dont ils ont
besoin (la solution s’adapte au terminal
utilisé pour consulter les données, ce qui les
rend beaucoup plus accessibles).
Autre percée, l’Enterprise Analytics Store.
Cette boutique virtuelle à guichet unique
offre une profusion de rapports prédéfinis.
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
[ 55 ]
EXPERIENCE ❱ EVENT
«Exploitez le potentiel du marketing contextuel !»
Timo Elliott, Vice President, Global Innovation Evangelist, SAP
° Marketing personnalisé, contextualisé...
Le marketing est-il en train de changer du
tout au tout ? «Le Nouveau monde social
est non seulement un moyen d’atteindre de
nouvelles personnes à travers de nouveaux
moyens, il est l’occasion de repenser le
marketing à partir de zéro. De penser moins
‘produit’, mais davantage ‘client’. Et les
entreprises de revenir à l’essence même de
ce qu’elles font, penser à ce que leurs clients
sont ‘vraiment’ en train d’acheter, pour
ensuite utiliser les dernières opportunités
technologiques pour le faire encore mieux.
«Cela peut revenir à remettre en question la
stratégie même de l’entreprise, à repenser
les processus d’entreprise, à accélérer les flux
après les avoir rendus plus agiles, à revoir les
différents domaines fonctionnels et les chaînes
d’approvisionnement. La définition du marketing contextuel c’est être au bon endroit au
bon moment avec des messages adaptés.»
[ 56 ]
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
° Depuis les débuts d’Internet, les canaux
numériques permettent aux marketers de
collecter des données sur leurs clients et
leurs prospects. Dès lors, quoi de nouveau ?
«Dans l’économie hyper-connectée d’aujourd’hui, ce sont souvent les données détenues par les entreprises qui représentent la
plus grande valeur. Le domaine du marketing
contextuel n’est donc que la dernière frontière où des informations comme la localisation, l’âge et les habitudes d’achat sont
rassemblées pour que les marques puissent
proposer des campagnes et des interactions
personnalisées. Le changement actuel vient
du fait que ces activités sont digitales,
mobiles et en temps réel, en réponse aux
contextes du lieu et de l’instant.
Aujourd’hui, les marques peuvent associer le
contexte -où et quand les choses se passentaux données comportementales -les préférences et les habitudes d’achat des clients.»
° Comment, en pratique, établir cette relation ? «A chaque recherche, navigation,
visite de site ou ouverture d’e-mail, le client
nous informe sur ses attentes, sur ses désirs
et ses intentions en temps réel. Jusqu’à
présent, il était presque impossible pour
les marketers de tirer parti de ces interactions. Dans de nombreuses entreprises, les
données clients sont éparpillées à travers
des systèmes d’information disparates. C’est
pourquoi nous pensons que la solution SAP
hybris Marketing a le pouvoir de transformer
la communication de masse en véritable
relation one-to-one. Celle-ci répond directement aux besoins du client, non seulement
en définissant un message pertinent, mais
également en déterminant le meilleur timing
ainsi que le canal approprié.» n
Visit our website: www.soluxions-magazine.com
SAP hybris Marketing,
première plate-forme
de marketing contextuel
SAP hybris Marketing centralise les données clients sur une
plateforme unique permettant aux entreprises d’exploiter
pour la première fois le pouvoir du marketing contextuel. La
solution SAP hybris Marketing utilise les données contextuelles en temps réel pour mettre à jour en continu les profils
des clients identifiés et des clients potentiels, avec une vue à
360°. Ce profil dynamique retrace l’historique du client, ce
qu’il pourrait faire dans le futur, et ses centres d’intérêt à tout
moment de la journée. En utilisant des outils de ciblage puissants, les marketers peuvent atteindre leurs clients avec des
campagnes one-to-one personnalisées sur Internet, par
e-mail ou avec la publicité en ligne, générer des relances
téléphoniques automatiques ou pousser des messages
sur les applications mobile ou tout autre périphérique. Ces
campagnes peuvent être déclenchées automatiquement
en fonction des comportements des clients et en temps
réel. Les marketeurs ont également la possibilité de planifier
en avance ou de créer des campagnes en quelques clics.
La plateforme marketing comprend sept éléments clés :
• système de gestion dynamique des profils clients;
• segmentation, analyses prédictives et moteurs d’analyses
contextuelles;
• planification du marketing, des budgets et de l’orchestration;
• recommandations et ciblage immédiat;
• marketing comportemental en temps réel;
• gestion de la performance marketing;
• capacité à travailler avec un écosystème de fournisseurs
de solutions marketing via des API ouvertes.
Aujourd’hui, les marques
peuvent associer le contexte
-où et quand les choses
se passent- aux données
comportementales -les
préférences et les habitudes
d’achat des clients.
Timo Elliott
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
[ 57 ]
EXPERIENCE ❱ EVENT
SOGETI CONFERENCE 2016
Maître-mot : intelligence. On croyait nos systèmes déjà intelligents. Erreur ! Elle arrive à peine... Il suffit de voir les applications nées avec Watson d’IBM. Place à l’imagination.
JUSQU’OÙ
L’INTELLIGENCE ?
Marc Husquinet
“
Pour qu’une machine puisse être
qualifiée d’intelligente, elle doit
être capable d’apprendre», estime
Ann Nowé, directrice de l’AI Lab,
VUB. Il faut donc aller au-delà des
systèmes experts et de la modélisation, au-delà même des réseaux neuronaux
et du data mining, pour permettre aux ordinateurs d’apprendre par ‘reinforcement’, comme
un enfant apprend à rouler en vélo... par essais/
erreurs.
Envisager le phénomène de la transformation
digitale pose clairement la question de l’interaction entre l’homme et les machines. L’Intelligence machine était au
cœur de la dixième
Conférence Sogeti,
le 9 juin 2016, dans
le cadre de Living
Tomorrow à Vilvorde.
Une édition particulièrement riche.
«Learning while doing,
même si les mathématiques existent
toujours», dit encore
Ann Nowé. Et de citer
l’exemple de Perpetual, l’interrupteur intelligent développé par la
VUB qui s’adapte aux
circonstances (con-
[ 58 ]
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
ditions climatiques, présence d’une personne,
etc.), l’exemple aussi d’un thermostat intelligent
de style Nest «conçu dans le but d’économiser l’énergie» ou encore d’un smart grid où les
prosumers (consommateurs/producteurs) peuvent vendre et acheter de l’énergie verte (solaire
notamment) dont le prix varie selon les circonstances, sur une place de marché, et la payer en
NRGcoins, une monnaie spécialement conçue à
cet effet. Enfin, Ann Nowé insiste sur la nécessité de prévoir, dans l’IoT (Internet of Things), un
mécanisme spécifique pour gérer les décisions
prises par les différents agents, afin d’amener
l’ensemble à agir selon les critères fixés.
QUE FERIEZ-VOUS AVEC WATSON ? D’emblée,
quand on avance de tels sujets, on songe à
Watson, le super-ordinateur d’IBM. A ses formidables capacités, à ses performances hors du
commun. «Sauf qu’il ne s’agit pas d’un super-ordinateur, rectifie Gerard Smit, IBM Distinguised
Engineer à l’IBM Academy of Technology. Watson
n’est pas davantage un moteur de recherche,
mais un système d’aide à la décision basé sur des
ordinateurs parallèles capables en même temps
de stocker, traiter et transporter l’information.»
D’ores et déjà, les exemples d’applications de
Watson sont nombreux (plus de 28 API sont déjà
disponibles et l’on en prévoit 50 d’ici fin 2016).
Au-delà de sa célèbre victoire au concours Jeopardy américain, Watson peut désormais faire
office de super-avocat, aider le client à choisir
son vin (allant même jusqu’à indiquer où se
Visit our website: www.soluxions-magazine.com
L’entreprise doit mettre en
place une approche en trois
axes : découvrir la valeur de ses
données, bâtir une infrastructure
data-centric et exploiter les big
data pour atteindre
de nouveaux objectifs
métier.
Stefan De Schuyter
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
[ 59 ]
EXPERIENCE ❱ EVENT
trouve la bouteille en rayon), améliorer la
prise de décision sur une plateforme pétrolière,
optimiser l’utilisation de l’énergie solaire dans la
course Sun Solar Challenge, gérer un moteur
hybride de Formule 1, s’intégrer dans un jouet
d’aide à l’apprentissage des enfants (Cognitoy)
et même dessiner la robe de soirée parfaite en
fonction des remarques et critiques faites sur les
réseaux sociaux. Avec comme atout majeur de
pouvoir ingérer des informations structurées et
non-structurées en langage naturel (9 langues
aujourd’hui), tout en étant capable d’auto-apprentissage. Et Gerard Smit de conclure son
exposé par cette question: «Et vous, que
feriez-vous avec Watson?» Intéressante question.
Toutes les industries se la posent.
[ 60 ]
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
VERS LE CLOUD INTELLIGENT. «Depuis deux
à trois ans, le monde change. Et nous aussi !»,
insiste Bart Vande Ghinste, Azure Product Marketing Manager, Microsoft, qui résume les grands
axes du développement futur de son entreprise :
les crypto-monnaies (bitcoins, blockchains,
etc.); la réalité virtuelle, les cartes vidéos GPU
et les datacenters et les robots; les big data et
l’analytique; le machine learning... «Notre objectif
est d’évoluer vers le cloud intelligent composé de trois éléments : le SaaS (les logiciels),
l’infrastructure du cloud et les services de haut
niveau.» Avant d’ajouter : «Il importe désormais
de simplifier le monde !», en s’appuyant sur trois
piliers : l’informatique personnelle, la productivité
et le cloud intelligent. Face à la concurrence
des Google, Amazon, IBM et autres Google,
Microsoft entend aussi «rendre l’apprentissage
machine le plus concret possible», citant l’exemple
de la création d’une peinture de Rembrandt plus
vraie que nature ou la surveillance des réseaux
sociaux qui a permis à la police, lors du festival
Pukkelpop de 2016, de savoir avant les pompiers
qu’un incendie se déclenchait -en analysant les
messages sur Facebook.
Visit our website: www.soluxions-magazine.com
TOUT TESTER, Y COMPRIS LES ROBOTS.
«D’ici à cinquante ans, les robots seront sans
doute aussi intelligents que l’homme, sinon plus»,
estime Daniël Maslyn, Software Test Manager,
Sogeti, qui précise qu’après la première génération de robots exécutants, on a vu apparaître des
robots capables d’un début de pensée grâce à
l’apprentissage machine. «On va vers des robots
indépendants dont il ne faudra plus se charger»,
affirme-t-il. Mais que restera-t-il à l’homme ?
«Le robot va aider l’homme et lui permettre de
dégager du temps pour autre chose», estime-t-il
encore, confiant. «Dans le futur, tout le monde
voudra un robot comme chacun veut désormais
un smartphone.» Le défi majeur, à ses yeux ?
«Etre capable de tester en profondeur le robot,
ce qui nécessitera des compétences dans plusieurs
domaines, dont l’électricité et l’électronique,
la mécanique, l’informatique, etc. De même,
il faudra se spécialiser dans un type de robot
particulier. Mais comment arriver à développer un
robot infaillible, alors que l’homme est lui-même
faillible ?» C’est un domaine sur lequel travaille
actuellement Sogeti dans le cadre de ses Sogeti
Labs.
La nouvelle HP Enterprise s’est fixée quatre axes
de développement : permettre aux organisations
d’évoluer vers une infrastructure hybride, protéger l’entreprise numérique, stimuler la productivité du poste de travail et promouvoir la mise en
place d’entreprises data-driven. Dans ce dernier
domaine, HPE entrevoit trois freins : les silos et
le manque d’alignement entre business et IT, le
fossé technologique et la capacité à traduire les
données en véritable valeur pour l’organisation.
Pour aider les organisations dans leur transformation numérique, HPE propose tant des services de consultance que de data discovery, des
logiciels d’analytique, des centres d’excellence
et des solutions verticalisées, outre des ateliers
de transformation. «L’entreprise doit mettre en
place une approche en trois axes, défend Stefan
De Schuyter, Country Chief Technologist, HP
Enterprise Belgium : découvrir la valeur de ses
données, bâtir une infrastructure data-centric et
exploiter les big data pour atteindre de nouveaux
objectifs métier.»
Pour qu’une machine
puisse être qualifiée
d’intelligente, elle doit être
capable d’apprendre
Ann Nowé
Soluxions 139
JUIN-JUILLET 2016
[ 61 ]
[NEXT ISSUES] SOLUTIONS
SEPTEMBER 2016
OCTOBER 2016
NOVEMBER 2016
Internet of Things
Document Managed
Services
100% Flash Storage
Mobile Usage Security
Hybrid Cloud
ERP... and Cloud, Mobility,
Social Media
Energy Efficiency
Data Conservation
Interactive Board
Sales Information & Media Reservation
Samantha Hoggart
Blandine Mazurier
Lut Wilms
Françoise Alix N° 139 - Juin-Juillet 2016
Editeur responsable:
Alain de Fooz
24 avenue d’Overhem
1180 Bruxelles
[email protected]
tél. +32 (0)2 374 17 55
Stratégie :
Axel Cleven
Rédaction:
Olivier De Doncker - Nora Eeckels
Marc Husquinet - Nicolas Joannes Stef Gyssels - Catherine Lenoir Jean-Claude Quintart
Photographie :
Bénédicte Maindiaux
Sales Information & Media Reservation
Samantha Hoggart
tél. +32 (0) 473 77 51 86
[email protected]
Blandine Mazurier
tél. +32 (0) 496 39 80 36
[email protected]
Lut Wilms
tél. +32 (0) 478 26 03 54
[email protected]
Prospective Media sprl
Françoise Alix tél. +32 (0) 10 65 82 28
[email protected]
Mise en pages & Production :
Pierre Bertaux
[email protected]
Impression: cdesign
Rédaction, Administration,
Ventes et Abonnements :
24 avenue d’Overhem
1180 Bruxelles
tél.+32 (0)2 374 17 55
fax +32 (0)2 374 88 09
ING: 310-1568406-02
IBAN: BE32 3101 5684 0602
BIC: BBRUBEBB
Prix Abonnement : 50 e par an
Copyright (lay-out et textes): reproduction
interdite sans autorisation écrite de l’éditeur
tél.:
tél.:
tél.:
tél.:
+
+
+
+
32
32
32
32
473 77 51 86
496 39 80 36
478 26 03 54
10 65 82 28
Corporate Index
Airbnb :
51
ALD Automotive :
14
Amazon :
5-9-13-34-60
Apple :
9-11-34
Aruba :
10
Avanade :
7
BCG (Boston Consulting Group) : 13
Bloomberg :
10
BMC :
23
Bundescloud :
34-35
CA :
23
CACEIS :
14
Capgemini :
5
CERN :
26
Cisco :
8-22-46-47-48-49
Citrix :
22
Dell :
10 Dimension Data :
8
eBay :
26
EBRC :
34-35
Econocom :
40
Economist Intelligence Unit :
11
EMC :
11-21
Engie :
54
EOS Innovation :
40
ESET :
32
Forrester Research :
11
Fujitsu :
9-36-37
Gartner :
10-20-29
Gemalto :
40
Getronics :
42
Google :
9-34-60
Harvey Nash :
6
HomeMadeCompany :
44-45
HPE :
10-27-59-61
IBM :
4 -10-27-52-58-60
IDC :
10-11
Ineo Engineering & Systems :
54
Informatica :
5
InterSystems :
38-39
Kärcher :
51
Kneip Communications :
14
Komatsu :
51
KPMG :
6
Kroll Ontrack :
32
Labgroup :
14
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
LuxConnect :
15
MasterCard :
5
Micropole :
52
Microsoft :
7-22-34-60
NetApp :
22-41
Nethys :
8
Nexity :
4
NICE Systems :
13
NTT Security :
4
OCDE :
11
Oracle :
22
PayPal :
26
Ponemon Institute :
11
POST Telecom :
16
Pizza Hut :
5
ProGroup :
14
PSA :
16
PwC :
9
Rackspace :
27
Raiffeisen :
52-53
Red Hat :
22-27
Riverberd Technology :
28
Rolls-Royce :
51
SAP :
5-26-50-51-52-53
54-55-56-57
Seat :
5
SeeZam :
15
SIGFOX :
16
Sign2Pay :
4
Slack :
10
SoftBank Robotics :
5
Sogeti :
58-59-60-61
SUMO :
14
Sun Solar Challenge :
60
Stuart :
27
Systemat :
15
Taxis Verts :
4
Temenos :
52
TERALINK Solutions :
16
Toyota :
5
Uber :
51
UPS :
5
Unisys :
13
Veritas :
11-31
VMware :
22
Volkswagen :
26
VUB :
58
Win :
8
People Index
Angelou Dimitri :
13
Brackman Bertrand :
51
Cadet Sébatsien :
54
Chailloux Benoit :
13
Chambers John :
47
de Beauregard Yves :
9
de Reus Bas :
9
de Schuyter Stefan :
59-61
De Vos Sofie :
42
Diswicour Charline :
14
Dumont Pierre :
8
Elliott Timo :
56
Franck Eric :
42
Geeraerts Dirk :
40
Grabscheid Paul :
38-39
Hoggart Samantha :
44-45
Kneip Bob :
14
Konsbruck Cliff :
16
Lampach Roger :
15
Lyonnet Frank :
28
Martino Jean-Luc :
52-53
Maslyn Daniël :
61
Mazurier Blandine :
44-45
Moreau Bernard :
14
Naelten Philippe :
8
Nowé Ann :
58-61
O’Hearn Stephen :
9
Palmans Pepijn :
27
Payal Marc :
9
Peeters Jan :
7
Phommaxay Khamlek :
15
Poulles Rimain :
14
Reding Yves :
34-35
Robbins Chuck :
48
Siddaway Garry :
4
Smit Gerard :
58-60
Spirlet Arnaud :
46-47-48-49
Vanbiervliet Pol :
46-47-48-49
Vande Ghinste Bart :
60
Van De Ven Anthony :
6
van den Abeele Christophe :
7
van der Lans Rick :
38-39
Van Wambeke Pierre :
15
COMPUTER PROFILE
propose des données locales
pour des résultats locaux
De nos jours, beaucoup de données sont
facilement disponibles via Internet ou les
médias sociaux. Mais c’est la qualité des données (fraîcheur et pertinence) qui est la clé
de votre succès. L’art est de transformer cette
information en données fiables sur lesquelles
vous pouvez également baser vos décisions et
organiser vos équipes. Une analyse pointue de
votre marché local est cruciale si vous voulez
obtenir davantage de parts de marché et les
conserver.
Des rapports d’analystes et des données disponibles sur le NET n’offrent pas nécessairement
la réponse désirée. Ce qui est valable pour les
États-Unis ou la Suède n’est pas nécessairement vrai pour le Benelux. Des analyses sur
mesures offrent une solution. De l’information
à laquelle vous pouvez vous fier pour prendre
la meilleure décision concernant vos objectifs
de marketing.
Connaitre votre marché
Est-ce qu’il vaut mieux investir ses budgets
marketing et ses ressources commerciales
dans le segment des Multinationales, des
PME, du Secteur Public ? Sur la Flandre ? Sur
la Wallonie ? Sur Bruxelles ? Au Luxembourg ?
Pour promouvoir quelle offre ? Cloud ? SaaS ?
Sur place ? Des données locales peuvent aider
votre société afin d’obtenir un résultat local
et de garder un pas d’avance sur vos concurrents.
La première étape est certainement de mettre
en carte votre marché potentiel. Quelles sont
les sociétés qui correspondent à vos critères de
sélection (taille, localisation, secteur d’activités,
environnement informatique). Quels décisionnaires souhaitez-vous toucher exactement et
où ? À côté de cela un autre facteur a un rôle
essentiel, car comment connaissez-vous les
besoins de votre groupe cible ? Est-ce que vos
produits et services répondent aux demandes
du marché ? Une connaissance du marché
local est nécessaire afin de répondre à toutes
ces questions. Dans des périodes économiquement plus difficiles, les équipes commerciales
se réduisent et les entreprises sont continuellement à la recherche d’indices: quels produits
et services répondent aux besoins du marché ?
Répondre aux besoins en temps réel
Pierre Mercier (CEO)
Katleen Antonissen (Managing Partner)
Computer Profile, une organisation indépendante
de base de données marketing, aide les entreprises
ICT à mettre en carte et d’atteindre le groupe cible
souhaité. Computer Profile dispose d’une base
de données rassemblant les 30.000 sociétés et
institutionspubliqueslesplusimportantesduBenelux.
Pour ces organisations, Computer Profiles
dispose des données de 150.000 décisionnaires
et de l’infrastructure ICT. En tant que membre
du European Market Intelligence Group
(EMIG),Computer Profile dispose également de
ces informations pour d’autres pays européens.
De plus, Computer Profile met à disposition
une équipe d’agents de télémarketing qualifiés,
soutenant activement les organisations ICT à trouver
des projets pertinents grâce à l’utilisation de lead
nurturing et demand generation.
Computer Profile a des succursales à Zaventem et Breda.
Plus d’information sur www.computerprofile.com et
www.emi-group.com
Suivez Computer Profile sur Twitter: @ComputerProfile

Documents pareils