dossier pedagogique du musee de la resistance et de la deportation

Transcription

dossier pedagogique du musee de la resistance et de la deportation
Concours de la Résistance et de la Déportation
2012
Dossier pédagogique
« Résister dans les camps nazis »
33 Grand’Rue Villenouvelle
82000 Montauban
05 63 66 03 11
[email protected]
www.montauban.com
Horaires d’ouverture :
Du Mardi au Vendredi de 9h-12h/ 13h30-17h30
(fermé les 1er et 3ème mercredi matin de chaque mois)
samedi de 9h-12h/ l’après-midi sur RDV pour les groupes
Centre de documentation en accès libre le mercredi après
midi / le reste du temps sur rendez-vous.
Visites guidées pour les groupes et ateliers pédagogiques
sur réservation
ENTREE LIBRE
© musée de la Résistance et de la Déportation, janvier 2012
1
SOMMAIRE
• Programmation culturelle et pédagogique du musée
proposée dans le cadre de la préparation au concours
• Carte des principaux camps de concentration et
camps d’extermination
• Introduction
• Chronologie
• L’univers concentrationnaire
• Les différentes formes de résistance
• Lexique
• Bibliographie
• Crédits photographiques
© musée de la Résistance et de la Déportation, janvier 2012
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• Exposition temporaire:
« Le Struthof, un camp de concentration sur le sol français »
du 31 janvier au 31 mars 2012
En partenariat avec l’Office National des Anciens Combattants de Tarn-et-Garonne
Le 1er mai 1941, au lieu dit « le Struthof », les nazis
ouvrent un camp de concentration, le KL –Natzweiler.
Le camp central, seul camp de concentration sur le
territoire français est situé en ce qui était alors l’Alsace
annexée. L’exposition s’organise autour de 4 grands
thèmes : le système concentrationnaire nazi, la
construction du camp, son organisation et les conditions
de vie et de mort des déportés (résistance et
répression) et le travail de mémoire réalisé depuis 1949
sur le site même de camp où de 1941 à 1945, près de
22.000 déportés mourront.
Visites libres ou guidées sur réservation pour les scolaires Cycle III, collège, lycée
Visites guidées tout public gratuites les mercredis 8 février, 7 mars et 21 mars 2012 à 15h30
Les samedis 3 mars, 17 mars et 31 mars 2012 à 10h30 (réservation conseillée)
• Projections de documentaire:
« Le Struthof, contemplation et témoignage », collection Mémoires et Histoire,
édité par le CRDP de Champagne-Ardenne, 2008
mercredi 15 février 2012 et vendredi 17 février 2012 à 14h30 , durée 60mn
(réservation conseillée)
« Paroles d’étoiles » un film de Thomas Gilou, édité par Dream Way Productions,
2002
mercredi 22 février 2012 et vendredi 24 février 2012 à 14h30 (réservation
conseillée)
• Lecture au musée de
Déportation : février 2012
la
Résistance
et
de
la
« Une petite flamme dans la nuit », recueil de
contes de François David illustré par Henri Galeron
aux éditions Fayard Jeunesse.
La force du cœur et de l’esprit face à la barbarie, une
enfant s’évade en pensée d’un camp de
concentration, par la magie des histoires qu’une aînée
lui raconte, ridiculisant les tyrans.
Mercredi 29 février 2012 à 16h00 (réservation
conseillée) par Nicolas Pechmezac de l’association
REEL, lecture gratuite.
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Carte des principaux camps de concentration et camps
d’extermination
© musée de la Résistance et de la Déportation, janvier 2012
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• Introduction
Le thème du concours de cette année « Résister dans les camps nazis » a la particularité
d’aborder un chapitre de l’histoire jusqu’alors peu connu et peu traité.
Ce sujet à double entrée, connaissance de l’univers du système concentrationnaire nazi
et celui de la Résistance, permet aux élèves de s’interroger sur la possibilité d’une
résistance dans les camps nazis et la forme qu’elle pouvait prendre.
Dans un système où il est possible d’ôter la vie d’un être humain sur un simple
claquement de doigt ; où la négation de la personne, l’asservissement et l’humiliation par
la force, la violence et la terreur sont de rigueur, comment des hommes et des femmes
ont-ils trouvé la force et le courage de résister et quels en étaient leur manifestation ?
La volonté de survivre n’est elle pas un acte de résistance en soi ?
IMAGE TABLEAU DESSIN
Il est important de noter que dans le libellé du thème évoque sans plus de précision « les
camps ». Ainsi, le terme renvoie aux camps nazis, qu’ils s’agissent de camps de
concentration ou de camps d’extermination. Sont donc exclus, les camps d’internement,
les ghettos ou les camps de prisonniers.
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• Chronologie
Mars 1933 :
arrivée des premiers internés dans les camps d’Oranienburg
et Dachau.
Juillet 1937 :
ouverture du camp de Buchenwald .
9 novembre 1938 :
Nuit de cristal. Environ 20.000 juifs sont envoyés à
Buchenwald, Dachau et Sachsenhausen.
2 septembre 1940 :
ouverture du camp du Stutthof (Pologne).
14 juin 1940 :
premier convoi de polonais à Auschwitz.
Décembre 1940 :
arrivée des convois d’espagnol à Mauthausen.
Mai 1941 :
ouverture du camp de Natzweiler-Struthof.
7 décembre 1941 :
promulgation du décret NN.
20 janvier 1942 :
conférence de Wansee sur la « solution finale de la question
juive ».
15 mars 1942 :
arrivée du premier convoi au camp d’extermination de
Chelmno.
17 mai 1942 :
arrivée du premier convoi au camp d’extermination de
Sobibor.
23 juillet 1942 :
arrivée du premier convoi au camp d’extermination de
Treblinka.
Novembre 1943 :
fermeture et liquidation complète par les SS de Treblinka,
Sobibor et Belzec après les révoltes vite réprimées.
1, 2 septembre 1944 :
évacuation du camp de Natzweiler- Struthof vers le camp
de Dachau.
26 novembre 1944 :
destruction des chambres à gaz d’Auschwitz.
Fin 1944 – début 1945 :
début des marches de la mort pour des milliers de déportés.
8 mai 1945 :
capitulation de l’Allemagne, libération du camp de Térézin.
14 novembre 1945 :
ouverture du procès de Nuremberg.
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• L’univers concentrationnaire nazi
Dès l’arrivée d’Hitler au pouvoir en 1933, les premiers camps apparaissent. Ils sont
réservés en tout premier lieu aux opposants au régime hitlérien, fussent-ils allemands.
Avec l’évolution de la guerre, les détenus viennent de toute l’Europe occupée et les
raisons de leur déportation donnent par la suite une grande diversité parmi les détenus :
résistants, opposants politiques, prisonniers de droit commun, homosexuels, Tsiganes
…. et Juifs.
Dans cet univers concentrationnaire, le mélange des catégories de prisonniers permet
aux nazis de mettre au plus bas de l’échelle sociale son adversaire le plus dangereux : le
déporté politique, quelque soit sa nationalité.
Le but de cette mixité est de renforcer l’opposition entre les déportés, de les
empêcher de se regrouper ou de se fédérer en petit groupe, de briser les
oppositions dès le début et ainsi dominer un grand nombre d’individus par le biais
de quelques uns seulement. Le régime de la terreur.
Le processus de déshumanisation est un autre moyen
pour les nazis de briser toute volonté des déportés : la
tonte, le dépouillement des biens, la nudité …..
Le nom de famille est abandonné au profit d’un numéro
de matricule qui sera marqué sur les vêtements attribués
par les SS aux déportés.
De plus, afin d’être reconnu facilement par tous,
l’ensemble des déportés portent cousu sur le côté
gauche de la veste, chemise ou robe, un triangle de
couleur ou figure une lettre imprimé indiquant sauf pour
les Allemands, la nationalité du déporté : F (Français) ; B
(Belge), S (Espagnol) ;
R (Russes) ….
Ce fameux F, qui rendra Claude Campanini (résistant Tarn-et-Garonnais arrêté à SaintNicolas de la Grave et déporté), si fier (lui que l’on surnommait le macaroni du fait de ses
origines italiennes) et qui l’aidera à surmonter la terrible épreuve des camps de la mort.
La vie du camp est rythmée par les appels, deux voir trois fois par jour. C’est aussi le
moment que choisissent les SS pour infliger publiquement les punitions aux déportés. La
durée de l’appel fait également partie des punitions, sanctions comme la bastonnade ou
la pendaison.
« Après 14 heures de travail harassant, avec la
terrible sensation d’être près du malaise tant la
faim et la fatigue sont aiguës, il faudra encore
subir l’appel de plusieurs heures. [….]
Le jour de Pâques 1944, l’appel a duré 18
heures ! Dix-huit heures en rang, avec de temps
à autres des exécutions, des pendaisons ou des
mises à mort par le garrot, ce qui est un
spectacle horrible et pour le condamné une mort
atroce.»
Extrait de Matricule KLB 40943 de Claude
Campanini
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Toujours dans le but d’anéantir toutes révoltes possibles, les nazis avaient établi une
hiérarchie à l’intérieur des camps. La discipline était appliqué par des détenus euxmêmes, très souvent des droits communs : les Kapos. Ils étaient à la solde des nazis
pour en retirer des avantages en nourriture, vêtements, chaussures où toutes choses
pouvant apporter une amélioration à leur quotidien. Ces kapos faisaient preuve d’une
cruauté parfois pire que celle des nazis. Ils faisaient régner la terreur avec une grande
brutalité, voir une haine non dissimulée.
• Les formes de résistance
Résister dans un camp, c’est s’opposer aux desseins des nazis et dans la mesure du
possible, contribuer à la défaite de l’Allemagne et ses alliés.
Cependant, il ne suffit pas de vouloir résister pour être en mesure de le faire. Le système
mis au point par les SS est conçu pour empêcher toute résistance par l’usage de la
terreur, de la corruption, par l’encouragement à la délation, par un système hiérarchisé
qui met en perpétuelle concurrence les détenus engagés dans une terrible lutte pour la
vie.
La volonté de survivre
Considérés comme des « sous-hommes », roués de coups par les gardiens, affamés,
mal vêtus, épuisés par le manque de sommeil, les maladies, le travail et les appels
interminables, les déportés ont d’abord à lutter contre leur propre affaiblissement
physique. Le premier acte de résistance consiste à se maintenir en vie et à
préserver sa dignité.
Chaque nouvel arrivant doit puiser dans ses propres ressources pour rester un homme,
surmonter le choc de l’arrivée et la découverte hallucinante de l’univers
concentrationnaire. Souvent les déportés plus anciens donnaient des conseils aux
arrivants pour pouvoir survivre.
« Pendant la visite médicale, évitez d’avouer que vous êtes malades. Les femmes
qui ne peuvent pas travailler sont impitoyablement destinées au crématoire.
Le travail est dur. On ne doit jamais se plaindre. Quand on tombe, personne ne
vous ramasse. […] Nous n’aurions pas voulu entendre. Pourtant il fallait écouter. »
Extrait de 44.694.F. de Saint-Michel à Ravensbrück de Suzanne Guiral
La résistance commence par des gestes
simples, se laver, préserver son
apparence, conserver son humanité en
donnant un morceau de pain à un
compagnon affaibli ou le soutenant par
des paroles de réconfort.
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Jules Fainzang travaille dans une usine
lorsqu’un de ses amis est blessé. A la
suite de son affectation Jules fait la
connaissance de docteur Max Heidler qui
lui apportera aides et conseils.
« […] Le docteur Max était le responsable
de l’infirmerie […] il me conduisit vers la
chambre où Ringel était couché parmi
d’autres malades. En ouvrant les yeux,
Ringel s’est plaint d’avoir mal, j’ai donc
appelé le médecin qui a refait le
pansement en me disant ; « ton copain a
surtout faim. Va, Coco, à la cuisine
chercher la soupe des malades. »
Extrait de Mémoire de déportation de
Jules Fainzan
« Le cuisinier, un gaillard sympathique à l’accent de Vienne, me servit une ration de
soupe par malade, ainsi qu’un supplément pour moi. Le docteur Max m’a alors proposé
d’aller chercher chaque matin, aussitôt levé, le pain et la boisson pour les malades. En
conséquence, je pourrais me laver dans la buanderie où j’aurais un robinet pour moi
tout seul. Pour me récompenser de ce travail volontaire, le docteur Max me promit une
ration de pain supplémentaire ».
Extrait de Mémoire de déportation de Jules Fainzang
Alors qu’il est affecté au déchargement de sacs de ciment d’un train de marchandise,
Jules Fainzang reçoit des conseils du médecin Max Heidler, déporté comme lui.
Assis en face de moi et soucieux de mon état, il me regarda dans les yeux en disant :
« Ici, vois-tu, Coco, pour survivre il y a trois règles fondamentales.
Premièrement, il faut respecter l’hygiène, même s’il est très difficile de se laver tous
les jours.
Deuxièmement, il faut trouver de la nourriture en plus de ce que l’on nous donne,
mais pas sur le dos de nos camarades, plutôt à l’extérieur sur le chantier.
Troisièmement, il faut travailler le moins possible ! Nous ne recevons en effet pas
assez de calories pour compenser celles que notre corps dépense ». En écoutant
distraitement ces paroles, je ne savais pas encore que celles-ci contribueraient pour
beaucoup à ma survie. »
Extrait de Mémoire de déportation de Jules Fainzang
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La solidarité, l’entraide, la fraternité
Les formes individuelles de solidarité sont d’autant plus importantes qu’elles furent, dans
certains camps et à certaines périodes, les seules susceptibles d’être exercées tant les
conditions de détention y étaient destructrices. La solidarité, la moins clandestine des
manifestations de résistance, s’élargit lorsque cela est possible au niveau d’un groupe,
entre personnes qui se connaissent, sur la base d’affinités individuelles ou de valeurs
communes. Là encore, l’impératif premier est de sauver des vies.
« […] Près de moi, un groupe de jeunes parlait hollandais. Je me suis mêlé à leur
conversation car je connaissais le flamand si proche du hollandais […] « Tu veux
un manteau ? » me demanda un grand gaillard du groupe, j’en possède deux et je
vois que tu n’en as pas. […]
Le soir, Ringel s’était arrangé pour dormir sur le châlit près du mien au troisième
niveau : nous avions laissé celui du bas aux détenus plus âgés . »
Extrait de Mémoire de déportation de Jules Fainzang
Marie-Josée Chombart de Lawe jeune résistante française de 19ans a été arrêtée
avec sa mère et envoyée en déportation à Ravensbrück. En septembre 1944, elle
est affectée à la Kinderzimmer (block des nourrissons). Les nourrissons sont à
peine couverts d’une chemise de toile, une couche et roulés dans un châle.
Beaucoup de bébés meurent quelques jours après leur naissance. Marie-Jo et
ses amies déportées décident de faire appel à la solidarité du camp.
« La solidarité du camp, alertée, nous apporte un peu d’aide : des chiffons pour
faire des couches et dix petites bouteilles qui deviendront des biberons quand
une infirmière courageuse vole une paire de gants du médecin-chef, dont les
dix doigts deviendront dix tétines. »
Extrait de Toute une vie de résistante, Marie-Jo Chombart de Lawe
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La dignité, la fierté, la force morale la liberté d’esprit
« Pendant un cours instant, envahies
par le désespoir, nous avons sangloté.
Mais la honte devait vaincre cette
défaillance.
Pleurer
devant
des
boches ! Jamais !
D’autres étaient là avant nous qui
avaient tenu. Nous ne devions pas leur
être inférieures. »
« Notre seul arme, à nous, pour parer
aux coups redoutables de nos
tortionnaires, c’était notre volonté et
notre désir de vivre la victoire et la
revanche, comme nous avions subi la
défaite et la honte. […] »
Extrait de 44.694.F. de Saint-Michel
à Ravensbrück de Suzanne Guiral
Extrait de 44.694.F. de Saint-Michel
à Ravensbrück de Suzanne Guiral
« Un soir particulièrement épuisée, mes
pieds sont enflés parce que les plaies se
sont infectées. Je traîne ma brouette avec
peine, il pleut à torrents et un vent froid
transperce notre légère robe. Nous
sommes lamentable. Nourson, jeune
femme du même convoi, passe en
poussant sa brouette et chante fièrement à
pleine gorge : cela, c’est la France. Le
courage renaît, je chante aussi et mes
forces reviennent un peu. »
Extrait de Toute une vie de résistante,
Marie-Jo Chombart de Lawe
« […] Nos réunions commencent par quelque chant, marche ou autre. Ensuite, nous
étudions une question, soit d’actualité, soit philosophique, soit d’un sens général :
exemple , la responsabilité, « l’honneur ». Nous avons diverses causeries faites par
des étrangères sur leur pays, dont deux passionnantes sur la Yougoslavie : la
première, très générale, par une petite fille juive serbe ; l’autre sur Tito, par une
partisane […]. Nous revenions dans nos baraques au « Lagerruhe », c’est-à-dire à la
deuxième sirène. Chacune se glissait silencieusement sur sa paillasse, près de la
camarade qui lui avait gardé son pain, et elle mangeait doucement, heureuse d’avoir
appris quelque chose de nouveau, de sentir son esprit vivre. »
Extrait de Toute une vie de résistante, Marie-Jo Chombart de Lawe
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L’art : un moyen de résister, de s’exprimer, de réconforter, de soulager, de
témoigner de l’enfer
Dans l’enfer des camps, tous les moyens sont bons pour pratiquer l’art. Il peut
s’exprimer de diverses façons :
- des dessins exécutés sur une boite de munitions dépliées, sur du papier volé
- des poèmes, des chants, des opérettes, de fausses recettes de cuisine pour
noter le nom des responsables nazis de Ravensbrück
- certains réussissent à réaliser des photographies
« Un soir est arrivé un grand jeune
homme, maigre comme un clou, avec un
violon sous le bras. […] Comme par
magie, des sons enchanteurs emplissaient
l’infirmerie, tel un mélange de rêve et de
réalité. Le rêve c’était la mélodie, la réalité
c’était ce jeune homme qui n’avait que la
peau sur les os […] Nous avons entendu
les malades appeler pour qu’on ouvre la
porte de leur chambre. Ils voulaient aussi
profiter du bienfait de cette musique qui
nous pénétrait jusqu’au fond de l’âme.
Cela peut paraitre étonnant, mais il y a des
circonstances où la musique peut
remplacer la nourriture. A ce moment là,
nous n’avions plus faim. »
Extrait de Mémoire de déportation de
Jules Fainzang
Potage maigre
Kub
Epinards
Gruyère râpé
Eplucher quelques légumes de
« Les dessins ont été réalisés
d’après de petits croquis relevés
sur le vif et camouflés à travers les
nombreuses fouilles dont celles au
cours des transports vers Dacha et
Allach.»
Extrait de La plume, le crayon et le
bronze d’Henri Gayot, résistant déporté
au camp du Struthof.
© musée de la Résistance et de la Déportation, janvier 2012
saison
Lait à volonté
KEGEL : commandant du camp
de Ravensbrück jusqu’en avril
1943.
Recette de cuisine en acrostiche
réalisée Germaine Tillion
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Le sabotage et révoltes
Dans les usines, les carrières de granit, dans les marais, le simple fait de ralentir la
cadence pour économiser ses forces, était considéré comme un acte de sabotage contre
le Reich. Il en était de même pour un outil cassé, un objet volé. La punition hormis les
coups reçus au moment de la découverte…. la pendaison à l’heure de l’appel au retour
du camp.
« Nous savions, cependant, que toute
tentative de sabotage découverte nous
vaudrait la pendaison. […] Malgré cette
menace perpétuelle, notre désir de nuire
aux boches nous poussait à saboter quand
même.
Ma mère, elle, apportant à sa tâche une
application adroitement feinte, avait la
réputation d’une bonne ouvrière. Mais
hélàs ! avec une malchance tenace, un
poinçon malhabile détruisait régulièrement
les pièces qu’elle avait délicatement
assemblées. »
Extrait de 44.694.F. de Saint-Michel à
Ravensbruck de Suzanne Guiral
La révolte de Sobibor, un camp d’extermination :
En juillet 1943, Himmler, qui avait visité le camp en février, ordonna de transformer
Sobibor en camp de concentration.
Cet ordre signifiait l'arrêt de mort des équipes de prisonniers juifs qui travaillaient aux
quais et aux chambres à gaz. Il était évident pour eux qu'étant témoins de l'extermination
de dizaines de milliers d'innocents, les SS ne permettraient pas à un seul d'entre eux de
rester en vie.
Les prisonniers juifs décidèrent donc d'organiser un mouvement de résistance sous les
ordres de Léon Feldhendler.
Léon Feldhendler fut aidé par Alexander Pechersky dit « Sasha », un juif prisonnier de
guerre d'origine russe qui arriva au camp en septembre 1943. La révolte éclata le 14
octobre 1943.
Au cours du combat qui s'ensuivit, 11 SS ainsi qu'un certain nombre de gardes
ukrainiens furent tués. Près de 300 prisonniers juifs s'évadèrent, mais des dizaines
d'entre eux moururent dans le champ de mines entourant le camp et des dizaines
d'autres furent repris dans les jours qui suivirent la révolte.
En tout et pour tout, seul 50 prisonniers survécurent à la guerre. Le camp fut fermé en
octobre 1943 et camouflé en ferme.
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Les cadeaux et réconfort
Pour égayer le quotidien, les déportés fabriquent des objets non sans risque pour
eux, s’ils étaient trouvés en leur possession. La fabrication de petits objets
permettait d’améliorer son quotidien, de tromper l’ennui, exprimer son esprit
créatif, se divertir et divertir les autres.
Suzanne Guiral relate dans son livre ces moments de partage, de dons fait avec
le cœur (alors que la vie ne leur offrait que peu de chose), celui des cadeaux que
s’offraient les déportées au moment de noël 1944.
« Pauvres cadeaux ! C’était un
anneau de fer à la jeune femme
dont le compagnon souffrait à
Dachau ou à Buchenwald. Ce
petit cercle, qui avait coûté à sa
donatrice trois ou souvent
quatre rations de pain, allait
remplacer l’alliance d’or volée à
Ravensbrück.
Pour les chrétiennes, une petite
croix de cellulose, dont la
matière avait été subtilisée à
l’usine, au prix de grands
dangers.
Car toutes celles qui étaient
surprises à voler à l’intérieur de
l’usine, accusées de sabotage,
étaient pendues.
Si
nos
présents
étaient
modestes, nous offrions avec
tout notre cœur. »
Objets fabriqués à Ravensbrück par Odile
Labolle, matricule 44.733.
Extrait de 44.694.F. de SaintMichel
à
Ravensbrück
de
Suzanne Guiral
C’est le jour de Noël au camp de Ravensbrück. Dans la soirée, MarieJosée Chombart de Lawe témoigne :
« Dans la soirée, on se réunit sur les châlits par petits groupes ; on chante
quelques chants de Noëls, des chants de nos provinces, des chants de
marche, on échange des cadeaux : Bébé a une chemise pour Maman et
pour moi, elle les a volé au Betrieb. Je lui donne un oignon, que j’ai
« organisé », et pour Maman, j’ai une petite croix que Charlie a faite. Nous
nous réconfortons les unes les autres. »
Extrait de Toute une vie de résistante de Marie-Jo Chombart de Lawe
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• Témoignages de déportés Tarn-et-Garonnais
Claude Campanini : Né le 16 mars 1925 à Parme (Italie) , émigre avec sa famille en
France en 1925 pour fuir le régime fasciste qui sévit en Italie sous la tutelle du dictateur
Mussolini. Naturalisé français par décret le 20 juillet 1937, il a toujours été élevé dans le
culte de la République et de la démocratie française. Dès La capitulation de la France en
juin 1940, la famille entre dans la Résistance. A Saint-Nicolas de la Grave, la ferme de
la famille sert de lieu d’hébergement et de passage pour les personnes recherchées,
alors que la grange abrite des munitions destinées à la Résistance. Tout juste âgé de 18
ans, Claude Campanini rejoint la 12ème compagnie de l’Armée Secrète créée au début de
l’année 1943.
En novembre 1943, il est arrêté en même temps que son frère et son père qui décèdera
dans la marche de la mort lors de l’évacuation du camp de Flossenburg.
En décembre 1943, il est transféré au camp de rassemblement de Compiègne, au nord
de Paris. En janvier 1944, il est déporté en Allemagne où il connaîtra l’enfer des camps
de concentration de Buchenwald, Dora, Osterhagen et Wieda. Le 11 avril 1945, profitant
d’une attaque anglaise, il réussit à s’échapper du convoi d’évacuation de Wieda. Il
rejoindra Moissac le 6 mai 1945. En 1998, il rédige ses mémoires qui portent le nom de
son numéro de déporté : Matricule KLB 40943.
Jules Fainzang :
Né à Varsovie (Pologne) en 1922, il est élevé à Anvers (Belgique)
En mai 1940, suite à l’invasion de la Belgique par les troupes allemandes,
il
trouve
refuge dans le village de Lizac dans le Tarn-et-Garonne. En 1942, lors d’une rafle
effectuée par la gendarmerie française, sur l’ordre du gouvernement de Vichy, Jules
Fainzang est arrêté en compagnie de son père et de son frère. Ils sont emmenés au
camp de Septfonds près de Caussade. Internés de force, ils y resteront six mois. Fin
août 1942, Jules fait parti du premier convoi qui part vers l’Allemagne. Il connaitra
différents camps et kommandos. Finalement, il sera évacué sur Buchenwald où il
rencontrera en avril 1945 les américains. Par un concours de circonstance, il sera enrôlé
dans les forces américaines avec son ami Walter. Et c’est ainsi qu’il apprendra la mort de
sa mère déporté (la dernière juive de Lizac) au camp d’Auschwitz-Birkenau. Il appris bien
après que ses trois frères et sa sœur avaient survécu grâce à la compassion d’une partie
de la population française. Un de ses frères, Joseph avait pu rejoindre la Résistance à
Marseille. Ses deux autres frères et sa sœur s’étaient trouvés jusqu’en novembre 1943,
avec une centaine d’enfants juifs à Moissac. Suite à une l’intervention de l’Union
Générale des Israélites de France, annonçant le départ en déportation des collectivités
juives, une action répondant au nom de « Plancking » fut alors organisée pour le
sauvetage des enfants. Avec la complicité de certains membres de l’administration, des
faux-papiers furent fabriqués en toute hâte. Le plus jeune de ses frères fut placé
clandestinement chez un cultivateur de Beaumont de Lomagne et sa sœur dans un
couvent. Son autre frère Henri après un périple dans le sud de la France, trouva refuge à
Grenoble et pu mener une scolarité normale jusqu’à la Libération.
Jules Fainzang atterrit le 7 mai 1945 à Paris à l’aéroport du Bourget, cette même ville qui
le vit partir en 1942 pour l’Allemagne.
Suzanne Guiral : fille de Henriette et Paul Guiral, résistant, qui deviendra le président du
Comté Départemental de la Libération.
Suzanne Guiral, agent de liaison et de renseignements pour son père, elle sera arrêtée
avec sa mère Henriette, au domicile familial le 4 mai 1944 par la Gestapo. Après un
séjour à la prison de Saint-Michel à Toulouse, elle sera déportée avec sa mère le 1er
juillet à Sarrrebruck puis à Ravensbrück. Sa mère Henriette décèdera peu de temps
après la libération des camps pas l’armée rouge, des suites des mauvais traitements et
d’épuisement.
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15
• Lexique
Acrostiche :
poème dont les premières lettres de chaque vers forment
un mot quand elles sont lues verticalement.
Block :
baraque des déportés. Lieu où les détenus dorment et
vivent quand ils ne sont pas en kommando, c’est-à -dire
au travail.
Camps de concentration : est un lieu de détention dans lequel les internés sont
soumis au travail forcé, avec des conditions de vie
terribles pouvant conduire à la mort.
Camps d’extermination : appelé aussi « centre d’extermination », est destiné à
la destruction systématique des Juifs, dont la plupart
étaient gazés dès leur arrivée au camp.
KL :
abréviation allemande pour désigné le mot
„Konzentrationslager ,camp de concentration
Kommando :
terme allemand désignant un groupe, constitué par ordre
de la SS en vue d’un travail ou d’une mission spécifique
et, par extension, une annexe de camp spécialisée dans
un ou plusieurs type(s) d’activité(s).
Nuit de cristal :
La "Nuit de Cristal" (Kristallnacht) est le nom donné au
violent pogrom qui eut lieu les 9 et 10 novembre 1938,
dans toute l'Allemagne et les territoires récemment
annexés (Autriche et Sudètes), à l'initiative des dirigeants
du parti nazi et des S.A. (sections d'assaut). L'origine du
nom de cet événement est liée au nombre incalculable de
vitres brisées des synagogues, magasins, centres
communautaires et maisons appartenant à des Juifs qui
furent mis à sac et détruits à cette occasion.
N. N :
en allemand Nacht und Nebel, expression désignant le
système créé en 1941 par les nazis pour faire disparaître
leurs opposants sans laisser de traces. La plupart furent
déportés dans les camps de concentration.
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Résister :
s’opposer à l’action violente, à la volonté de quelqu’un ou
d’un groupe. Capacité à résister à une épreuve physique
ou moral.
Revier :
ce mot désigne l’infirmerie ou l’hôpital du camp
Sabotage :
acte qui a pour but de détériorer ou de détruire
intentionnellement du matériel, des installations.
Shoah :
mot hébreu signifiant « catastrophe ». Il désigne le
génocide des juifs d’Europe pendant la Seconde Guerre
mondiale.
SS :
abréviation de Schutzstaffel. Section de protection de
Hitler puis du régime nazi. Créés en 1925 comme garde
personnelle de Hitler, les SS sont par la suite chargés de
la surveillance des camps de concentration et des pays
occupés par l’Allemagne nazie. Les SS suivent une
formation particulière destinée à développer le goût de la
guerre, de la violence, l’obéissance, le culte du chef et la
haine des opposants au régime nazi. La waffen-SS est la
branche combattante de la SS constituée de volontaires
allemands et étrangers.
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• Bibliographie
Cette bibliographie indicative est consultable au centre de documentation du musée,
accessible le mercredi de 13h30 à 17h30 et du mardi au samedi matin sur rendez-vous.
Ouvrages généraux
•
Les camps de concentration, déportation :
AYLMER-ROUBENNE Madeleine, J'ai donné la vie dans un camp de la mort, Paris,
Jean-Claude Lattès, 1997.
BENT Philippe, L'attente de la mort dans les camps du Neckar, Toulouse, 1958.
BOIMARE Dany, EISENBACH HAVERLAND Frania, Tant que je vivrai. Tarnow,
Plaszow, Birkenau et autres lieux, Paris , Edite, 2007.
BORRAS José, Histoire de Mauthausen. Les 5 années de déportation des républicains
espagnols, Choisy-en-Brie, J. Borras, 1989.
BRAUN Sam, Personne ne m'aurait cru, alors je me suis tu, Paris, Albin Michel, 2008.
CLING Maurice, Un enfant à Auschwitz, Paris, De l'atelier, 2008.
COQUIO Catherine, KALISKY Aurélia, L'enfant et le génocide. Témoignages sur
l'enfance pendant la Shoah, Bouquins, Paris, 2007.
COUPECHOUX Patrick, Mémoires de déportés. Histoires singulières de la déportation,
Paris, La Découverte, 2003.
COURAUD Raymond, Struthof Natzweiler, Strasbourg, Hirle, 2004.
Documents. Revue des questions allemandes, La place des femmes dans le système
concentrationnaire. L'exemple de Ravensbruck, Paris, Documents, 2005.
DUVAL Bernard, Une jeunesse volée. J'avais 19 ans en 1944. Le récit d'un jeune homme
déporté en 1944, Des souvenirs et des hommes, Cully, Orep, 2007.
GAYOT H., Le Struthof Natzwiller, Imprimerie nationale.
HEMMENDINGER Judith, Les enfants de Buchenwald, Mémoires du XXè siècle, Paris,
L'Harmattan, 2001.
HOLSTEIN Denise, Je ne vous oublierai jamais, mes enfants d'Auschwitz, Témoignage,
Paris, Edition°1, 1995.
LANGBEIN Hermann, La résistance dans les camps de concentration nationauxsocialistes 1938-1945, Les nouvelles études historiques, Paris, Fayard, 1997.
LEMAITRE Juliette, La vie d'un "stuck". Récit d'une Normande rescapée de
Ravensbruck, Souvenirs de Normands, Condé-sur-Noireau, Charles Corlet, 2006.
LEVI Primo, Si c’est un homme, collection Pavillon, Robert Laffont éditions, 2002.
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MANSON Jean (sous dir.), Leçons de ténèbres. Résistants et déportés, Paris, Plon,
1995.
MENAGER Yves, Paroles de déportés, Paris, FNDIRP, 2001.
MICHEL Henri, WORMSER Olga, Tragédie de la déportation 1940-1945. Témoignages
de survivants des camps de concentration allemands, Paris, Hachette, 1955.
Musée départemental Résistance et Déportation, Les camps de concentration. De la
répression à la production, Toulouse, CG Haute-Garonne.
SAINT-CLAIR Simone, Ravensbruck, l'enfer des femmes, Paris, Fayard, 1964.
•
Revues :
La Lettre de la Fondation de la Résistance, « spécial concours »,; décembre 2011.
Le Patriote Résistant, « spécial concours », décembre 2011.
•
Roman :
CROCI Pascal, Auschwitz, Atmosphères, Paris, E. Proust, 2002.
Ouvrages jeunesse
•
Jeunesse album :
DAENINCKX Didier, Les trois secrets d'Alexandra. Tome 2 : Un violon dans la nuit. La
mémoire des camps, Histoire d'histoire, Paris, Rue du monde, 2003.
HAUSFATER-DOUIEB Rachel, LATYK Olivier, Le petit garçon étoile, Les albums
Duculot, Paris, Casterman, 2003.
HOESTLANDT Jo, KANG Johanna, La grande peur sous les étoiles, Paris, Syros, 2006.
VANDER ZEE Ruth, INNOCENTI Roberto, L'étoile d'Erika, Paris, Milan Jeunesse, 2003.
VITTORI Jean-Pierre, Le numéro, Paris, Graphein, 1996.
WAGNER Vincent et SERTER Robert, Un été en enfer, éditions du Signe, 2011.
•
Jeunesse roman :
CUENCA Catherine, Porté disparu, Histoire et société, Paris, Oskar Jeunesse.
GUENO Jean-Pierre, Les enfants du silence, Histoire et société, Paris, Oskar Jeunesse,
2003.
JACQUET-SILBERSTEIN Violette, PINGUILLY Yves, TRUONG Marcelino, Les sanglots
longs des violons. Avoir dix-huit ans à Auschwitz, Histoire et société, Paris, Oskar
Jeunesse, 2007.
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Sources en Tarn-et-Garonne
•
Témoignages publiés :
FAINZANG Jules, Mémoire de déportation, Mémoires du XXème siècle, Paris,
L’Harmattan, 2002.
GUIRAL Suzanne, De Saint-Michel à Ravensbruck, Montauban, Imprimerie Coopérative,
1946.
MAS André, L'histoire d'un rescapé. Le matricule 77127.
CAMPANINI Claude, Matricule KLB40943, 1998.
• Filmographie :
•
Documentaire
Le Struthof. Contemplation et témoignage, film de BAILLY Bruno, Scérén, 2008, 60 mn.
Les camps de concentration nazis, film de COTY Marion, COTY Henri, R. Coty, 2000, 87
mn.
Les enfants juifs de prisonniers de guerre déportés à Bergen-Belsen en 1944, film de
GELLE Bénédicta, Amicale des anciens déportés de Bergen-Belsen, 2008, 48 mn.
Paroles d'étoiles, film de GILOU Thomas, Dreamway, 2005, 156 mn.
Enfants et adolescents dans le système concentrationnaire nazi, film de l’Union des
déportés d'Auschwitz, Union des déportés d'Auschwitz, Cercle d'étude de la déportation
et de la Shoah, 2008, 39 mn.
Mémoires de la Déportation, Fondation pour la mémoire de la Déportation, FMD, 2009.
Déportation, Arts, histoire, mémoire, Musée de la Résistance nationale, 2001.
Libération des camps et découverte de l'univers concentrationnaire, Musée de la
Résistance nationale, 2004.
•
Témoignage local
Récit de Monsieur Jacques Vern, déporté, Collège Ingres, Montauban, 2005.
•
Fiction
La vie est belle, BENIGNI Roberto, TF1 Vidéo, 1999, 117mn.
Shoah, LANZMANN Claude, 1985*
Les rescapés de Sobibor, téléfilm de Jack GOLD, 1987*
•
non consultable au centre de documentation du musée de la Résistance et de la Déportation
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• Sites internet :
Fondation pour la mémoire de la Shoah, http://www.fondationshoah.org/
Fondation pour la mémoire de la Résistance, http://www.fondationresistance.org/
Mémorial de la Shoah, http://www.memorialdelashoah.org/
Musée de la Résistance nationale, http://www.musee-resistance.com/
Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère et la Maison des Droits de
l’Homme, http://www.resistance-en-isère.com/
Le
SCEREN
(Centre
National
de
la
Documentation
http://www2.cndp.fr/memoire/liberation_campus/lycee/resistance-Imp.htm
Pédagogique),
Musée de la Résistance et de la Déportation de Montauban : www.montauban.com
(rubrique Vie culturelle/musées/ rubrique concours national de la résistance et de la
déportation).
Récits de survivants :
Témoignages vidéo archivés sur les site du mémorial de la Shoah :
www.memorialdelashoah.org (témoignage d’Henri Borlant)
akadem.org : /
www.akadem.org
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• Crédits photographique
Couverture :
- dessin d’Henri Gayot « Le Piquet », extrait de l’ouvrage « La plume, le
crayon et le bronze » source de mémoire édité par le service
départemental de l’Office National des Anciens Combattants et Victimes
de Guerre et l’Union départementale des Combattants Volontaires de la
Résistance Charente-Maritime
Page 5 :
- porte d’entrée du camp d’Auschwitz 1, avec l’inscription « Arbeit macht
frei », « le travail rend libre ». Photothèque CDIC
Page 7 :
- affiche des insignes ; photographie d’un appel
- appel au camp de Mauthausen. Photothèque CDIC
Page 8 :
- Tableau musée, un déporté encore valide porte sur son dos l'un de ses
camarades, camp de Mauthausen. Collection musée de la Résistance et
de la Déportation de Montauban
Page 9 :
- Photographie prise par un SS. Retour au camp de Mauthausen des
déportés après une longue journée de travail avec la lente remontée des
186 marches. Photothèque CDIC
Page 10 :
- Enfants partant en déportation. Wikipédia.org
- United States Holocaust Memorial Museum, domaine public
Page 11 :
- Kommandos travaillant à la carrière, camp de Mauthausen. United
States Holocaust Memorial Museum, domaine public
Page 12 :
- dessin d’Henri Gayot « Le Piquet », extrait de l’ouvrage « La plume, le
crayon et le bronze » source de mémoire édité par le service
départemental de l’Office National des Anciens Combattants et Victimes
de Guerre et l’Union départementale des Combattants Volontaires de la
Résistance Charente-Maritime.
-n°5 travaux de terrassement
-n°6 tentative d’évasion
- n°1 Nuit et Brouillard Nacht und Nebel
Page 13 :
- Déportés au travail dans une usine IG Farben-Buna. Photothèque
CDIC
Page 14 :
- breloques et peigne fabriqués par Odile Labolle déportée dans le camp
de Ravensbrück dans les camps. Collection musée de la Résistance et
de la Déportation de Montauban
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