Bulletin technique de la Suisse romande Band (Jahr): 29 (1903)
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Objekttyp: TableOfContent Zeitschrift: Bulletin technique de la Suisse romande Band (Jahr): 29 (1903) Heft 7 PDF erstellt am: 08.02.2017 Nutzungsbedingungen Die ETH-Bibliothek ist Anbieterin der digitalisierten Zeitschriften. Sie besitzt keine Urheberrechte an den Inhalten der Zeitschriften. Die Rechte liegen in der Regel bei den Herausgebern. Die auf der Plattform e-periodica veröffentlichten Dokumente stehen für nicht-kommerzielle Zwecke in Lehre und Forschung sowie für die private Nutzung frei zur Verfügung. Einzelne Dateien oder Ausdrucke aus diesem Angebot können zusammen mit diesen Nutzungsbedingungen und den korrekten Herkunftsbezeichnungen weitergegeben werden. Das Veröffentlichen von Bildern in Print- und Online-Publikationen ist nur mit vorheriger Genehmigung der Rechteinhaber erlaubt. Die systematische Speicherung von Teilen des elektronischen Angebots auf anderen Servern bedarf ebenfalls des schriftlichen Einverständnisses der Rechteinhaber. 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Vanoni, chef du Service technique de l'Administration Communication faite par M. Sartoti, ingenieur, (suite). — Les lampes electriques ä incandescence. pour le bätiment d'archives de Neuchäteldes Etat des travaux au mois de mars 1903. — Ingenieurs et Architectes. — Tunnel du Simplon.1903. ä Fribourg, ä la Societe fribourgeoise — Societe vaudoise des Ingenieurs et Societe fribourgeoise des Ingenieurs et Architectes. Seance du 6 mars 1903. Seance du 20 mars des Architectes. Rapport du pi'esident ä I'assemblee generale du 21 mars 1903. (Extrait). Turbines de la Societe italienne de carbure de calcium, ä Terni. Construites par J. Duvillard, ä Lausanne. n'est pas la premiere fois que des conslructeurs vaudois voient leurs produits utilises dans la patrie de Tacite. II y a dejä pres de 20 ans que les ateliers ß. Roy, ä Vevey, ont collaborö ä la cröation des aci6ri.es de Terni, auxquelles ils ont fourni plusieurs turbines. Le fieuve Vellino se pröcipite.dans la vallee de la Nora, principal affluent du Tibre, ä 7 km. de Terni, par la ceCe lebre cascade delle Marmore. Cette cascade a un premier jet de 60 m. de baut. La chute totale, utilisable jusqu'au confluent avec la Nera, varie de 135 ä 165 m., suivant qu'on rejoint cette derniere un peu en amont ou un peu en aval de ce confluent. Ledöbit du Vellino ä l'etiage ne descend pas au-dessous de 32 m3 par seconde. On voit quelle immense force mo¬ trice est disponible. Les concessiöns s'obtiennent en demandanl au gouvernement un certain nombre de mölres cubes de debit. Jusqu'ici, sauf erreur, il n'y a guere que la moitie de ce döbit minimum qui soit concedö et reparti entre six ou sept concessionnaires. L'importance du debit ä l'etiage doit naturellement ötre attribuöe ä l'etendue et ä la nature du bassin alimentaire et, en partie aussi, au phönomöne d'accumulation que röalise le lac de Piediluco, ä quelque 4 ou 5 km. en amont de la cascade; non pas que ce lac soit traversö par le Vel¬ lino, mais il lui est relie par un ömissaire dont l'eau coule tantöt depuis le lac au fieuve, et tantöt en sens inverse dans le cas de crues. Cette circonstance heureuse empöche l'ensablement du lac par les döpöts du Vellino, qui aurait bientöt accompli son ceuvre nöfaste si toutes ses eaux limoneuses devaient entrer dans le lac, et non pas seulement son trop-plein. La plaine que traverse le Vellino, avant la cascade, est de nature tuffeuse. Autrefois le Vellino devait, d'apres l'opinion de M. l'ingönieur Bartoli, s'ötaler dans cette plaine et retomber en nappe allongee le long de la fa- laise qui, en ce point, borde la Nora, en la döcorant de Uif sur toute sa longueur. De lä vient sans doute le nom de Cascate delle Marmore (marbre). L'imagination populaire embellit ce qu'elle touche, et d'ailleurs le tuf est aussi du calcaire que le marbre. sont les Romains et leur consul Manius Curius Dentatus qui, döjä comme nous autres modernes, amateurs de la ligne droite, corrigerent la nature (271 ans avant J.-C.) en creusant au Vellino un lit bien rectiligne qui aboutit ä la cascade actuelle. Les tufs de la falaise se gar- t-feien Ce nirent de verdure, la cascade encaissa et contourna son lit, ensorte qu'on ne la voit plus en entier d'un seul coup d'oeil. Le nom seul est reste pour rappeler l'ancien ötat des choses. Les tufs du Vellino ont une grande vertu: ils sont so¬ lides et etanches, qualitös pröcieuses qu'on a utilisöes lors de la cröation des prises d'eau. On creusait ä cötö du fleuve ä des profondeurs de 6 et 8 m. au-dessous de la surface de l'eau dont on n'ötait söparö que par un bar¬ rage naturel d'une minceur qui aurait fait frömir d'indignation tous nos inspecteurs födöraux, et cependant cela ötait solide et parfaitement ötanche. Un dötail encore, pour en finir avec les impressions que laisse le paysage et qui n'ont qu'un rapport un peu indirectavecl'aubage des turbines. Si vous vous promenez dans les parages des diverses prises d'eau en amont de la cascade, vous avez chance de rencontrer un personnage vötu comme tous les gens du pays et qui se promene portant en bandouillere un fusil ä deux coups. Si vous descendez une rampe aboutissant k une cham¬ bre souterraine, creusöe dans le roc tuffeux, vous pourrez y voir un homme couchö sur une planche inclinee et lisanl. Une couverture ötendue sur la planche en dissimule les aspöritös pour celui qui"£'y est ötendu. A cötö, un tölöphone dernier modöle et le fusil ä deux coups,. C'est, comme le premier personnage, un gardien des pri¬ ses d'eau. Chez nous, on leur donnerait une casquette ä plusieurs galons et du papier ad hoc pour dresser procösverbal de contravention. C'est moins dangereux peut-ötre, mais avouez que c'est inflniment moins pittoresque. Lorsque le consortium beige qui a fondö les aciöries de Terni, voulut utiliser la force motrice de la cas¬ cade delle Marmore pour actionner les engins de sa future usine ä 6 km. de distance, il ne pouvait songer ä