U42 Techniques bancaires professionnels et petites entreprises BP

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U42 Techniques bancaires professionnels et petites entreprises BP
BP Banque
Formateur
U42
Techniques bancaires professionnels
et petites entreprises
Journée d’animation no 6
2012 / 2013
FRANCE
U42-TBPPE-JA6-FO
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DÉCOUPAGE DE LA JOURNÉE
0 H 15
Le point depuis la précédente journée d'animation
0 H 45
Traitement du questionnaire de début de journée
0 H 45
Thème de réflexion I : Les engagements par signature
0 H 15
Pause
1 H 30
Thème de réflexion II : Le financement du commerce international
1 H 30
Déjeuner
1 H 45
Thème de réflexion III : Dossier « LA MÉCANIQUE DE SAVERNE » (MDS)
0 H 15
Pause
1 H 25
Correction de l’exercice de synthèse no 1
0 H 05
Le point sur la séance suivante
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Feuille de route
Thèmes de réflexions
Éléments complémentaires
(Éléments que vous avez retenus après lecture du fascicule)
(Partie à compléter au cours de la journée de formation)
Les engagements par signature
Les engagements par signature
Le crédit documentaire
Le crédit documentaire
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QUESTIONNAIRE DE DÉBUT DE JOURNÉE
Vrai
Faux
Question 1 :
Le crédit permettant de compenser une insuffisance limitée et temporaire de fonds
de roulement est :
a)
la facilité de caisse.
b)
le découvert.
c)
l'escompte.
Question 2 :
Les besoins de trésorerie à court terme du cycle d’exploitation sont financés par :
a)
le crédit d’escompte.
b)
le crédit-bail.
c)
la facilité de caisse.
d)
le découvert.
e)
le crédit moyen terme.
Question 3 :
La notification dans le cadre de la loi DAILLY permet :
a)
de transférer la propriété de la créance.
b)
de confirmer l’existence de la créance.
c)
d’informer le débiteur cédé.
d)
d’engager le débiteur cédé à régler entre les mains de l’établissement de
crédit.
Question 4 :
Quelles sont les solutions de financement répondant aux besoins du cycle d’exploitation ?
La mobilisation du poste clients d’une part (escompte des effets de commerce, affacturage, cession de
créances DAILLY, par ex.) et d’autre part les crédits de trésorerie (FC, découvert, crédit de campagne, par
exemple).
Question 5 :
Le banquier peut rendre immédiatement exigible le montant d’un découvert sans
aucun formalisme spécifique
Sa responsabilité pourra alors être engagée pour rupture abusive – Délai de résiliation à respecter de
60 jours.
Question 6 :
L’encours d’escompte représente le montant du crédit autorisé par la banque.
L’encours d’escompte représente le montant des effets escomptés au jour J.
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Vrai
Faux
Question 7 :
Quel est l’impact des cautions bancaires sur les dettes d’une entreprise et leur influence sur son
fonds de roulement ?
Les cautions sont des engagements hors bilan. Par définition, elles ne figurent pas au bilan de l’entreprise
et n’ont donc aucune influence sur le FDR.
Question 8 :
Comment calcule-t-on un encours théorique d’escompte ?
a)
CAHT × délais clients
360
b)
Part duCA TTC réglé par effets × 360
nombre de jours de mobilisati on
c)
Part du CA TTC réglé par effets × nombre de jours de mobilisati on
360
Question 9 :
Vous recevez d’une banque américaine une ouverture de crédit documentaire en
faveur de l’un de vos clients. Dans cette opération, votre client est :
a)
un importateur.
b)
un exportateur.
Le crédit documentaire est émis par la banque de l’acheteur (importateur) et le bénéficiaire en est le
vendeur (l’exportateur).
Question 10 :
La confirmation d’un crédit documentaire révocable est une pratique courante dans
les opérations de financement du commerce international.
Comme son nom l’indique, un crédit documentaire révocable peut être annulé à tout moment. Dans ces
conditions, la banque du pays du vendeur (l’exportateur) refusera de prendre le risque de devoir payer sur
présentation des documents sans pouvoir ensuite se faire rembourser par sa consœur étrangère initiatrice
de l’opération. Aussi, dans la pratique, le crédit documentaire révocable est très rarement utilisé.
Question 11 :
Quels sont les documents usuels attachés à une remise documentaire ?
Le terme « remise documentaire » comprend un ensemble de documents que le vendeur d’une
marchandise confie à la banque pour délivrance à l’acheteur. Ces documents sont la facture, la note de
poids ainsi que les documents relatifs aux assurances et modes de transport.
Question 12 :
Le cautionnement pour entreprise permet de :
a)
surseoir un paiement.
b)
accélérer un encaissement.
c)
se soustraire à un décaissement.
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Vrai
Faux
Question 13 :
Indiquez l’utilité de chacune des cautions ci-après :
•
la caution de bonne fin : dans le cas où l’entreprise choisie pour réaliser le marché
n’honorerait pas ses engagements jusqu’au parfait achèvement dudit marché, la banque
versera une somme forfaitaire au bénéficiaire de la caution bancaire.
•
la caution de retenue de garantie : elle permet à l’entreprise soumissionnaire d’encaisser la
totalité du prix du marché sans attendre le terme de la période de garantie pour le paiement du
reliquat.
•
la caution de restitution d’acompte : elle permet à l’entreprise soumissionnaire d’obtenir des
acomptes de son client car ce dernier bénéficie d'une caution bancaire à due concurrence.
•
la caution de soumission ou caution provisoire pour adjudication : elle est bien souvent
demandée aux entreprises soumissionnaires pour passer des marchés importants. Son
obtention signifie que la banque qui la délivre accorde une certaine confiance à ladite
entreprise. Cela signifie également que la banque est prête à suivre son client pour émettre les
autres cautions sur marché.
Question 14 :
Indiquez à quels moments la banque cesse d’être engagée dans son acte de cautionnement.
L’engagement de la banque cesse lorsqu’elle récupère l’original de la caution, ou que le bénéficiaire lui ait
donné mainlevée sous une forme écrite, ou qu’enfin la caution ait été dénoncée.
Question 15 :
Dans une ouverture de crédit documentaire, la banque confirmante prend un risque
sur la banque émettrice.
Question 16 :
L’avance en devises permet-elle de répondre à une insuffisance de FDR pour une
entreprise importatrice ?
Apparenté à un découvert, elle permet à l’entreprise importatrice de régler ses marchandises au comptant à
son fournisseur étranger. Elle reconstituera alors sa trésorerie lorsqu’elle aura revendu ses marchandises.
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THÈME DE RÉFLEXION I
LES ENGAGEMENTS PAR SIGNATURE
Les objectifs pédagogiques
•
Présenter et apprécier les principales caractéristiques des engagements par signature.
•
Proposer des solutions adaptées à une situation donnée.
Travail en sous-groupes
J
DURÉE DE L’EXERCICE : 0 H 45
J
SITUATION
La société « PLASTIQUES INJECTÉS » souhaite répondre à un appel d'offres lancé par le Conseil Général
de Seine-et-Marne pour la fourniture de mobilier scolaire (équipement d'un collège).
Le montant du marché est de 200 k€ et le calendrier de déroulement est le suivant :
•
appel d'offres : 15 avril ;
•
adjudication du marché : 15 mai ;
•
livraison du mobilier en deux tranches d'égal volume les 15 juillet et 15 août ;
•
acompte de 10 % du marché à la commande et de 30 % à la première livraison, le solde à la
seconde livraison ;
•
règlement de 55 % du prix du marché à la dernière livraison ;
•
règlement de 5 % du prix du marché 6 mois après la dernière livraison ou paiement immédiat
contre remise d’une caution bancaire de retenue de garantie ;
•
réception provisoire : à la dernière livraison ;
•
réception définitive : 3 mois après la réception provisoire.
Les modalités pratiques du marché sont les suivantes :
Caution
Montant
Date de mise en place
Date de mainlevée
Soumission
5 % du marché
à l'appel d'offre
à l'adjudication
Bonne fin
10 % du marché
à l'adjudication
à la réception provisoire
Restitution d'acompte
celui de l'acompte
au versement de l'acompte
à la réception provisoire
Retenue de garantie
5 % du marché
à la réception provisoire
à la réception définitive
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J
TRAVAIL À EFFECTUER
a)
Indiquez les précautions à prendre avant de délivrer toute caution à cette entreprise.
b)
En supposant que la société obtienne le marché et que vous ayez à délivrer les cautions
nécessaires, calculez, en vous aidant du calendrier joint, les différents encours de
cautions que vous aurez à enregistrer.
c)
Si la société « PLASTIQUES INJECTÉS » était défaillante le 31 juillet après la réalisation
de la première livraison, indiquez le montant des cautions qui pourrait être appelé.
J
ÉLÉMENTS DE RÉPONSE
a)
Vous indiquerez les précautions à prendre avant de délivrer toute caution à cette entreprise.
La délivrance d'une caution bancaire, bien que n'entraînant pas a priori de décaissement, fait l’objet d’une
étude de risques comme pour la mise en place d'un crédit classique.
En conséquence, l'analyse de la banque portera particulièrement sur les points suivants :
•
le marché convoité entre-t-il dans les capacités de l'entreprise :
−
en termes de savoir-faire ;
−
en termes de capacité de production ;
−
en termes de capacité financière ?
Ces points sont importants car toute défaillance de l'entreprise provoquera la mise en jeu du
cautionnement donné par la banque. D’autre part, en cas de mise en jeu de la caution, la banque doit
pouvoir « se retourner » vers la société pour récupérer les fonds ainsi décaissés (bénéfice de la
subrogation). La plupart des établissements font, en outre, signer à leur client une lettre de réserve les
autorisant à débiter le compte courant en cas de mise en jeu du cautionnement.
b)
•
l'acheteur est-il solvable ? En effet, bien que ceci n'ait pas de rapport direct avec la caution
émise, la banque s'attachera à évaluer les perspectives d'encaissement des produits de la
vente (mise en place de concours, pérennité de l'entreprise en cas d'impayés). Dans le cas
présent, s'agissant d'une collectivité locale, le paiement semble assuré mais il faut intégrer des
délais de règlement relativement longs ;
•
le marché convoité ne détournera-t-il pas l'entreprise de sa clientèle habituelle car, voulant
satisfaire cette commande, elle pourrait éventuellement en refuser d'autres ;
•
enfin, il conviendra d’analyser attentivement la « portée » de l’engagement de caution,
notamment si celle-ci doit être délivrée selon un modèle imposé par le donneur d’ordre.
En supposant que la société obtienne le marché et que vous ayez à délivrer les cautions
nécessaires à cette dernière, vous calculerez, en vous aidant du calendrier joint, les différents
encours de cautions que vous aurez à enregistrer.
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Avril
Mai
Appel
d'offres
Adjudication
15/04
15/05
Juin
Juillet
Août
Première
livraison
Seconde
livraison et
réception
provisoire
Septembre
Octobre
Novembre
Réception
définitive
Caution de soumission
de 10 k€
15/05
15/08
Caution de bonne fin de 20 k€
15/05
15/08
Caution de restitution d'acompte de 20 k€
15/07
15/08
Caution de restitution
d'acompte de 60 k€
15/08
15/11
Caution de retenue de garantie de 10 k€
Total des engagements
10 k€
15/04
c)
40 k€
15/05
100 k€
15/07
10 k€
15/08
15/11
Si la société « PLASTIQUES INJECTÉS » était défaillante le 31 juillet, après que la première
livraison a été réalisée, vous indiquerez le montant des cautions qui pourrait être appelé.
Au 31 juillet, les cautions en cours de validité représentent 100 k€.
C'est ce montant qui pourrait être appelé, à cette date, en cas de défaillance de l'entreprise.
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THÈME DE RÉFLEXION II
LE FINANCEMENT
DU COMMERCE INTERNATIONAL
Les objectifs pédagogiques
•
Présenter et apprécier les principales caractéristiques des opérations de financement
du commerce international.
•
Proposer, en fonction d'une situation donnée, des solutions adaptées aux besoins de
financement du commerce international.
Travail individuel
J
DURÉE DE L’EXERCICE : 1 H 30
J
SITUATION
Monsieur DURAND, cadre commercial dans une entreprise de négoce en articles de ménage et de
brosserie, a détecté chez ses clients (grandes surfaces) un besoin non satisfait, portant sur la fourniture de
brosses à dents premier prix. Après avoir étudié le potentiel de ce marché et trouvé un fournisseur en
République Tchèque, Monsieur DURAND se décide à se lancer en créant une société anonyme.
Monsieur DURAND vous contacte pour ouvrir le compte de la société, sur lequel il déposera les 37 000 € du
capital et vous demande, à cette occasion, de l'accompagner dans ses premières opérations.
Celles-ci portent sur la livraison à des centrales d'achats de grandes surfaces de 200 000 brosses à dents
sous blister, soit :
•
centrale A :
45 000 brosses à dents au prix de 0,34 € hors taxes, payables à 75 jours de la
livraison par billet à ordre ;
•
centrale B :
100 000 brosses à dents au prix de 0,33 € hors taxes, payables à 90 jours de la
livraison par billet à ordre ;
•
centrale C :
35 000 brosses à dents au prix de 0,59 USD (hors taxes), payables à 90 jours
de la livraison par virement SWIFT ;
•
centrale D :
20 000 brosses à dents au prix de 0,60 USD (hors taxes), payables à 90 jours
de la livraison par virement SWIFT.
Toutes ces commandes sont fermes. Les centrales C et D sont domiciliées dans des îles Anglo-Normandes
(paradis fiscaux) mais leurs entrepôts sont situés en France.
NB : USD = dollar américain.
La SA DURAND commande en une seule fois 200 000 brosses à dents, au prix de 0,43 USD, tous frais
inclus, auprès d'un fournisseur tchèque qui souhaite disposer, avant d'accepter la commande, d'une garantie
bancaire, ou demande à être payé d'avance.
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Calendrier de l'opération :
•
10/04/N :
commande auprès du fournisseur tchèque de 10 000 boîtes de 20 brosses à
dents, en 200 cartons de 50 boîtes, payables à 60 jours de l'expédition si une
garantie bancaire certifie le règlement ;
•
20/04/N :
expédition des marchandises par la route ;
•
24/04/N :
réception chez un transitaire logisticien, qui assure le contrôle de la marchandise
et la réexpédie immédiatement, au nom de la SA DURAND, vers les centrales
d'achats, lesquelles sont livrées le 26 avril N (coût de la prestation du transitaire
1 220 € HT ; du transport en France vers les centrales d'achats 1 900 € HT,
paiement de ces sommes au 15 mai).
Pour sa part, Monsieur DURAND n'envisage pas de s'engager à payer sans être certain d'être livré et ne
veut approvisionner les centrales d'achats C et D que s'il a l'assurance d'être réglé. Ayant entendu parler
d'un mode de règlement par traite « documentaire », Monsieur DURAND pense que cette formule pourrait
être satisfaisante pour lui comme pour son fournisseur.
N.B. : toutes les transactions en USD ont été établies sur la base du cours suivant :
1 € = 1, 31 USD (soit 1 USD = 0,76 €).
J
TRAVAIL À EFFECTUER
a)
Après avoir rappelé les principales caractéristiques du règlement par remises
documentaires, vous indiquerez si cette formule répond parfaitement aux besoins
exprimés par les deux parties signataires du contrat.
b)
Vous proposerez une solution alternative éventuellement mieux adaptée, en précisant en
quoi elle diffère de la remise documentaire.
J
ÉLÉMENTS DE RÉPONSE
a)
Après avoir rappelé les principales caractéristiques du règlement par remises documentaires,
vous indiquerez si cette formule répond parfaitement aux besoins exprimés par les deux
parties signataires du contrat.
La remise documentaire concerne les opérations de commerce international pour lesquelles un (ou
plusieurs) effet(s) de commerce tiré(s) sur l'importateur sont remis en paiement à l'exportateur sur
présentation de documents.
■ Caractéristiques
Les documents de commerce international sont adressés par l'exportateur, via la banque confirmante, à la
banque de l'importateur.
Les banques ne sont que prestataires de services et n'ont pas à s'assurer du contenu des documents
présentés et de leur éventuelle conformité. La banque de l'importateur informe ce dernier que les documents
sont à sa disposition contre acceptation d'un effet de commerce joint aux documents.
Après acceptation, les documents sont remis à l'importateur, lui permettant de disposer de la marchandise
dès qu'elle arrive à son lieu de destination.
L'effet de commerce suit pour sa part le canal classique de l'encaissement à sa date d'échéance. L'effet
pourra servir de support à une opération de mobilisation de créance.
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© CFPB 2012
■ Réponse aux attentes des parties
•
Attentes de l'exportateur
Avoir la certitude d'être payé avant mise à disposition des marchandises ou au terme d'un délai
convenu.
Par la technique de la remise documentaire, l'exportateur s'assure que son client ne pourra obtenir la
marchandise sans avoir au préalable payé ou accepté de payer à terme convenu (acceptation
matérialisée par la signature de l'effet accompagnant les documents).
En cas de remise de documents contre paiement, l'exportateur sera certain que les documents sont
remis après le paiement. Mais ce dernier peut ne pas intervenir si la situation financière de
l'importateur ne lui permet pas d'honorer sa dette.
Dans ce cas, non seulement l'exportateur n'est pas payé, mais en plus, il doit récupérer ses
marchandises, lesquelles sont en route ou déjà arrivées dans le pays de l'importateur. Ceci peut être
compliqué et s'avérer très coûteux.
En cas de remise de documents contre acceptation, l'exportateur n'a toujours aucune assurance
d'être payé à l'échéance convenue si la situation de l'importateur s'est dégradée. Dans ce cas, les
marchandises ayant déjà été remises à l'importateur, la perte de l'exportateur est totale (peu de
possibilités de récupérer les marchandises).
La remise documentaire ne satisfait pas les besoins exprimés par l'exportateur tchèque de
brosses à dents.
•
Attente de l'importateur
Avoir la certitude que les marchandises ont bien été expédiées avant de payer ou de s'engager à
payer.
Les documents présentés à l'importateur et vérifiés par lui, dans le cadre de la remise documentaire,
lui donnent (sauf escroquerie) l'assurance que les marchandises existent, qu'elles sont conformes à
sa commande et sont expédiées, comme convenu, entre lui et son fournisseur. Il peut, dès lors,
valablement payer ou s'engager à payer (si des délais de paiement ont été prévus).
La remise documentaire répond aux besoins exprimés par l'importateur, la SA DURAND.
En conclusion, la remise documentaire est une technique satisfaisante pour l'importateur, mais
insuffisamment sécurisante pour l'exportateur. C'est pourquoi cette technique n'est utilisée qu'entre
des sociétés entretenant un courant d'affaires régulier, autorisant l'exportateur à faire confiance à son
client.
Ce qui n'est pas le cas de la relation entre le fournisseur tchèque et la SA DURAND.
b)
Vous proposerez une solution alternative éventuellement mieux adaptée, en précisant en quoi
elle diffère de la remise documentaire.
La technique permettant à l'exportateur tchèque d'être certain d'être réglé, et à la SA DURAND d'avoir de
bonnes assurances sur la qualité et l'expédition des marchandises commandées, est celle du crédit
documentaire.
Pour que l'exportateur soit totalement rassuré, il convient que le crédit documentaire soit irrévocable.
Le crédit documentaire diffère de la remise documentaire sur un aspect fondamental : une banque (au moins
celle de l'importateur) garantit le règlement financier du contrat.
Deux banques peuvent garantir l'opération quand le crédit documentaire est confirmé.
Pour le reste, les documents sont de même nature, et le paiement peut s'effectuer à la remise des
documents ou après des délais convenus.
Dans la mesure où une banque s’engage à payer, son intervention ne se limite plus à la prestation de
service. Son engagement comporte un risque, en rémunération duquel elle se fait payer.
Dans un crédit documentaire, la banque s'engage à payer sur présentation des documents à la condition
que ceux-ci soient conformes à ceux réclamés dans la lettre d'ouverture du crédit documentaire.
L'examen des documents requiert, dès lors, un soin particulier et cette fonction est confiée à des
collaborateurs spécialisés (lesquels étudient la conformité des documents reçus par rapport à ceux
demandés par l’importateur. Lorsque des erreurs ou différences appelées « réserves » sont constatées, le
client importateur est contacté afin qu’il lève ces réserves. En cas de non levée de ces réserves, le banquier
importateur se rapproche alors du banquier exportateur qui contacte à son tour son client).
En effet, le paiement sur présentation de documents non conformes engagerait la responsabilité de la
banque.
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THÈME DE RÉFLEXION III
DOSSIER
« LA MÉCANIQUE DE SAVERNE » (MDS)
L'objectif pédagogique
Appréhender la mise en place d'engagements par signature et de financements d'opérations de
commerce international dans le cadre de l'analyse globale de l'entreprise.
Travail en sous-groupes
J
DURÉE DE L’EXERCICE : 1 H 45
J
SITUATION
Vous êtes en relation avec la société « MÉCANIQUE DE SAVERNE » (MDS), cliente à la BANQUE DU
RHIN.
L’entreprise vient d’obtenir un marché sur le Japon et au cours d’un entretien, vous découvrez que MDS
éprouve divers besoins de financement (cf. compte rendu document 9).
Après avoir pris connaissance du dossier MDS :
J
•
Dossier d’informations :
documents 1 à 5
•
Analyse des soldes intermédiaires de gestion :
document 6
•
Bilans en grandes masses :
document 7
•
Documents résumés :
document 8
TRAVAIL À EFFECTUER
a)
Procédez à l’analyse économique et financière de MDS.
b)
Quels concours pourriez-vous proposer à MDS ? Indiquez leur montant.
c)
−
Identifiez les besoins de l’entreprise.
−
Identifiez les techniques permettant de répondre aux besoins de l’entreprise.
−
Établissez le calendrier des opérations.
−
Énoncez les concours que vous proposez et indiquez leurs montants.
À quelles conditions, accorderiez-vous, le cas échéant, les concours dont MDS a
besoin ?
NB : Cours à retenir : 1 € = 1,31 USD (soit 1 USD = 0,76 €).
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J
ÉLÉMENTS DE RÉPONSE
a)
Procédez à l’analyse économique et financière de MDS.
■ Analyse économique
L’entreprise MÉCANIQUE DE SAVERNE est une SA au capital de 76 k€ spécialisée dans la fabrication de
transmissions et d’engrenages de haute précision ainsi qu’en mécanique générale.
Il s’agit d’une entreprise familiale détenue par M. et Mme DUSTIN et leur fils à hauteur de 88 %, les 12 %
restant sont entre les mains de divers membres de la famille. Les trois associés principaux s’entendent bien
et travaillent pour MDS.
MDS est propriétaire des murs, du terrain ainsi que du matériel industriel. Cependant, il lui arrive de recourir
au crédit-bail.
MDS emploie 50 salariés, y compris les 3 associés principaux, et si l’ambiance est relativement bonne, le
niveau des rémunérations semble un sujet sensible. On constate que les frais de personnel ne varient que
très peu par rapport à l’évolution du CA.
Pour financer son activité, MDS recourt à des crédits de mobilisation du poste clients (escompte + MCNE).
Par ailleurs, l’entreprise contracte des emprunts à moyen terme pour financer son outil de production.
Parfois, elle utilise également le crédit-bail.
La production de MDS est réputée pour sa qualité qui lui permet ainsi d’en exporter une partie sur un
marché très concurrentiel. Par ailleurs, Jacques DUSTIN a su développer de bonnes relations, tant avec les
fournisseurs qu’avec la clientèle.
Enfin, MDS a engagé un programme de certification ISO 9000.
■ Analyse financière
•
Activité - Rentabilité
L’activité est en constante progression avec une évolution plus significative en N (+ 11 %). L’évolution
du chiffre d’affaires traduit les très bonnes relations entretenues avec la clientèle ainsi que la qualité
de la production.
Le taux de valeur ajoutée tend à s’éroder sous la progression des autres achats et charges externes
qui comprennent néanmoins des loyers de crédit-bail et des charges liées à la certification ISO 9000.
En revanche, l’EBE progresse fortement grâce à une évolution moins rapide des charges de
personnel.
L’évolution du résultat d’exploitation suit celle de l’EBE. La progression des dotations aux
amortissements et aux provisions traduit la politique d’investissement soutenue de MDS.
Le résultat courant progresse fortement avec des charges financières qui restent maîtrisées.
Le résultat de l’exercice progresse logiquement à 77 k€, mais il demeure faible au regard de l’activité.
La CAF est importante en volume du fait des dotations aux amortissements. La rentabilité finale de
l’entreprise reste faible malgré le redressement opéré en N.
•
Structure financière
−
Le fonds de roulement
S’il progresse en volume, il reste stable comparativement au chiffre d’affaires. MDS ne parvient
pas à l’augmenter de manière plus significative. Cela résulte du caractère familial de l’affaire et
la famille DUSTIN ne semble pas souhaiter, pour le moment, s’impliquer davantage
financièrement ni accepter d’autres actionnaires potentiels.
On notera cependant le désir de MDS de vouloir rester leader sur son marché comme en
témoigne sa politique d’investissement particulièrement ambitieuse en N.
Dans ce contexte, le FR ne couvre que 29 % du BFR, ce qui est nettement insuffisant.
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© CFPB 2012
−
Le besoin en fonds de roulement
MDS est parvenue à réduire son BFR en jours de CA grâce essentiellement à la diminution des
stocks traduisant une meilleure gestion dans un contexte de demande élevée. On remarque
également la progression des dettes sur immobilisations qui reflètent la politique
d’investissement soutenue de l’entreprise.
−
La trésorerie nette
Elle est négative à hauteur de deux mois de chiffre d’affaires ce qui constitue une limite haute,
d’autant que la ligne d’escompte enregistre en cours d’année de nombreux dépassements
témoignant d’une trésorerie relativement tendue tout au long de l’exercice. Ceci génère
d’importantes charges financières.
■ Conclusion
MDS connaît un développement soutenu de son activité avec une rentabilité correcte et en amélioration. La
faiblesse de la structure financière, dans ce contexte de croissance, génère des charges financières
importantes. Il serait nécessaire que le FR soit renforcé avant que les charges financières ne constituent une
charge insupportable pour l’entreprise.
b)
Quels concours pourriez-vous proposer à MDS ? Indiquez leur montant.
•
•
•
Identifier les besoins de l’entreprise.
−
Bénéficier d’une garantie sur la conclusion de l’opération commerciale ainsi que sur son
règlement.
−
Obtenir une caution bancaire.
−
Disposer de la trésorerie afin de procéder au paiement de son fournisseur.
Identifier les techniques permettant de répondre aux besoins de l’entreprise.
−
Crédit documentaire.
−
Cautions sur marché de restitution d’acomptes et de retenue de garantie.
−
Avance en devise ou MCNE + couverture de change (la technique du forfaiting peut
également être envisagée).
Établir le calendrier des opérations.
01-mars
Paiement fournisseur
Acomptes
Solde
Cautions
•
01-juin
450 000
100 000
01-sept
100 000
01-nov
100 000
700 000
- 350 000
- 250 000
- 150 000
550 000
100 000
200 000
300 000
50 000
Énoncez les concours que vous proposez et indiquez leurs montants.
Pour l’importation de l’acier des États-Unis, une ouverture de crédit documentaire (OCD) assurerait le
paiement au producteur américain et garantirait également la conformité de l’expédition. Le montant
de l’OCD serait de 342 k€ (450 000 X 0,76).
Par ailleurs, pour régler cette commande, MDS a besoin de fonds dont elle ne dispose pas. Comme
elle doit payer 450 000 USD et qu’elle facturera ses exportations dans cette même monnaie, une
avance en devises pourrait être mise en place sachant qu’elle serait remboursée par les paiements de
YADESHU Ltd.
YADESHU Ltd devant payer 100 000 USD le 01/03/N+1 et MDS 450 000 USD à son fournisseur
américain à cette même date, l’avance en devises pourra se limiter à 350 000 USD et serait
dégressive de 100 000 USD le 01/6/N+1 ainsi que le 01/09/N+1, pour être soldée le 01/11/N+1.
U42-TBPPE-JA6-FO
14
© CFPB 2012
Pour ses exportations, MDS pourrait demander à YADESHU Ltd un paiement par crédit documentaire
et faire en sorte que la BANQUE DU RHIN soit la banque confirmante. Pour obtenir les règlements,
MDS devra fournir des cautions bancaires de restitution d’acompte à hauteur de 300 000 USD
(1 000 000 USD x 10 % x 3 acomptes). MDS devra également fournir une caution de retenue de
garantie de 50 000 USD (1 000 000 x 5 %).
c)
À quelles conditions, accorderiez-vous, le cas échéant, les concours dont MDS a besoin ?
Les engagements à prévoir pour MDS sont très importants puisqu’ils représentent :
•
342 k€ pour l’ouverture de crédit documentaire ;
•
266 k€ pour l’avance en devises ;
•
228 k€ pour les cautions de restitution d’acomptes à échéance du 01/11/N+1 ;
•
38
k€ pour la caution de retenue de garantie à échéance du 01/09/N+2.
Toutefois, l’avance en devises se substituera au crédit documentaire au moment de sa mise en place et la
caution de retenue de garantie annulera les cautions de restitution d’acompte.
En conséquence, les engagements pour ce marché s’élèveront à 266 k€ pour les crédits de trésorerie
(avance en devises) et 608 k€ pour les engagements par signature (crédit documentaire + cautions).
Avant de décider de l’octroi ou du refus d’une quelconque intervention, la BANQUE DU RHIN s’assurera que
MDS est capable d’assurer ce marché eu égard à la technologie employée qui nécessite l’utilisation d’un
acier particulier. Par ailleurs, la BANQUE DU RHIN demandera à MDS un compte de résultat prévisionnel
pour cette opération afin de s’assurer que l’entreprise a bien pris en compte tous les paramètres financiers.
En tout état de cause, la BANQUE DU RHIN n’accordera pas seule l’intégralité des concours demandés
car :
•
MDS travaille avec un second banquier qu’il convient de faire participer aux risques ;
•
elle consent 60 % des crédits utilisés par MDS mais ne recueille que 50 % du mouvement
crédit.
À ce jour, la BANQUE DU RHIN n’accordera que 50 % des nouveaux engagements sollicités et compte tenu
de la faible structure financière, elle devra s’entourer de garanties fiables comme le cautionnement de
Gaétan DUSTIN et éventuellement de la délégation de sa police d’assurance-vie de 600 k€.
De plus, MDS qui est en l’occurrence exportateur pourra recourir à la cession de créances « DAILLY » en
garantie des lignes accordées.
S’agissant d’une opération ponctuelle, il ne sera pas obligatoire de demander à MDS de renforcer sa
structure financière. Cependant, cette question peut néanmoins être abordée avec Jacques et Gaétan
DUSTIN compte tenu des perspectives de développement de l’affaire.
U42-TBPPE-JA6-FO
15
© CFPB 2012
J
DOCUMENTS
■ Document 1
DOSSIER D'INFORMATIONS
AGENCE : _SAVERNE____________
AFFAIRE PERSONNELLE
N° DE COMPTE : _0004170998A____
DATE : _07/01/N+1_________
MISE A JOUR LE : _07/01/N+1
PERSONNE MORALE
IDENTITÉ DU CLIENT OU DU PROSPECT
NOM OU RAISON SOCIALE :
FORME JURIDIQUE :
MÉCANIQUE DE SAVERNE (MDS)____________________________________
Société anonyme____________________
N° REGISTRE DU COMMERCE : _B 894 735 632______________
PDG :
N° SIREN : _894 735 632_________________
CODE NAF :
291J____________________
M. Gaétan DUSTIN____________________________ RÉPERTOIRE DE MÉTIERS :_____________
NON
CENTRE DE GESTION AGRÉÉ : OUI
ADRESSE DU SIÈGE SOCIAL :
Route du Col – 67700 SAVERNE_______________________________________
__________________________________________________________ Tél. : _03.88.65.43.21__________________
ACTIVITÉ PRINCIPALE
NATURE : Fabrication de transmissions et d'engrenages de haute précision, mécanique générale_______________
CHIFFRES D'AFFAIRES HT DU DERNIER EXERCICE : 3 334 k€__
RÉSULTAT DE L'EXERCICE : + 77 k€_____
HISTORIQUE SUCCINCT ET ÉVOLUTION DU CAPITAL
Date de création : _01/02/53_____________
Date d'entrée en relation : _ 01/03/65_____________________
ÉVOLUTION
N
Montant du capital
76 000 €
Gaétan DUSTIN
38 %
%
%
Jacques DUSTIN
25 %
%
%
Ginette DUSTIN (épouse de Gaétan)
25 %
%
%
Divers membres de la famille DUSTIN
12 %
COMMENTAIRES OU INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES :
%
%
COMMENTAIRES OU INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
La famille DUSTIN est seule actionnaire de l'entreprise qui a été créée par Gaétan DUSTIN en 1953. MDS a été
transformée en SA en 1987._______________________________________________________________________
______________________________________________________________________________________________
INCIDENTS
OUI
PRIVILÉGIÉS FISCAUX ET SOCIAUX
À JOUR
OUI
NON
U42-TBPPE-JA6-FO
COTATION BDF
G4
NON
16
© CFPB 2012
■ Document 2
L'ACTIVITÉ
LES PRODUITS
RÉPARTITION
Fabrication
Service aprèsvente, réparations
diverses
COMMENTAIRES OU
___________________
N-2
N-1
N
N-2
1 976
2 132
2 334
Fabrication % :
768
871
1 000
Négoce % :
Services % :
INFORMATIONS
COMPLÉMENTAIRES
(points
N-1
N
72
71
70
28
29
30
faibles
et
points
forts)
:
Outre la fabrication de transmissions et d'engrenages de haute précision, MDS assure le service aprèsvente de sa production et a également une activité de mécanique générale, notamment la réalisation de
pièces mécaniques pour voitures de collection.
_____________________________________________________________________________________
_______________________________
MÉTIER – ACTIVITÉ - MARCHÉ
AUGMENTATION :
STAGNATION :
DIMINUTION :
COMMENTAIRES OU INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES :
MDS est réputée pour la qualité de ses fabrications et le respect des délais de livraison. Par ailleurs, sa
position géographique lui permet de travailler avec des fournisseurs allemands. De même, sa clientèle ne
se limite pas à la France et MDS exporte en Allemagne, au Royaume-Uni, dans les pays du BENELUX
ainsi qu'aux États-Unis. Le marché comporte de nombreux concurrents.
___________________________________________________________________
POLITIQUE COMMERCIALE : _ Active _________________________________________________
LES RELATIONS COMMERCIALES
PRINCIPAUX CLIENTS
- Groupe PEUGEOT SA
- Ecuries de Formule 1
- Constructeurs de machines
agricoles et d'engins de chantier
- Musées et collectionneurs de
voitures
- Divers
%
DELAIS.
PRINCIPAUX FOURNISSEURS
%
DELAIS.
15
5
55
10
90 j
en
moyenne
- Entreprises sidérurgiques
allemandes
35
- Entreprises françaises
65
de 90 j
à
120 j
15
COMMENTAIRES OU INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES :
MDS entretient d'excellentes relations avec ses clients et ses fournisseurs surtout depuis que
Jacques DUSTIN, aujourd'hui directeur général, a développé une stratégie commerciale efficace.
U42-TBPPE-JA6-FO
17
© CFPB 2012
■ Document 3
LES MOYENS D'EXPLOITATION
LES OUTILS DE PRODUCTION
NATURE
Statut
des immo.
Prop ou Loc
Charges de
remboursement
ou loyers
P
Néant
Néant
P-L
61 k€/an
Nantissement
Valeur
vénale
Sûretés consenties,
montant et bénéficiaires
IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
TERRAINS ET CONSTRUCTIONS, LOCAL,
MATÉRIELS
AUTRES
COMMENTAIRES OU INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES :
Les immobilisations incorporelles comprennent des frais qui ont été engagés au cours des exercices
N−1 et N afin d'obtenir la certification à la norme ISO 9000. Cependant, certains de ces frais sont
restés comptabilisés dans les autres achats et charges externes. Une partie du matériel est financé
en crédit-bail.
LES OUTILS DE GESTION
ÉQUIPEMENT INFORMATIQUE :
Adapté aux besoins de MDS
LES ASSURANCES
VOL ET INCENDIE
x
MULTIRISQUES
BRIS DE MACHINES
x
COFACE
x
PERTES D'EXPLOITATION
RISQUES CLIENTS FRANCE
LES EFFECTIFS
EFFECTIFS
PRODUCTION
COMMERCIAL
ADMINISTRATIF
TOTAL
N-2
N-1
39
3
3
45
40
3
3
46
N
44
3
3
50
COMMENTAIRES
_____________________________
dont Jacques DUSTIN
.
dont Gaétan DUSTIN
.
_____________________________
LA POLITIQUE DU CHEF D'ENTREPRISE
En dehors de deux chefs d'équipe, le personnel de production est constitué d'ouvriers qualifiés et
régulièrement formés aux techniques nouvelles. L'ambiance est relativement bonne mais des tensions
apparaissent de temps à autre au sujet des rémunérations.
.
______________________________________________________________________________________
U42-TBPPE-JA6-FO
18
© CFPB 2012
■ Document 4
LES RESSOURCES HUMAINES
LE PRINCIPAL ANIMATEUR
NOM, PRÉNOM : DUSTIN Gaétan
RÉGIME MATRIMONIAL : Séparation de biens
ADRESSE :
SYSTÈME D'IMPOSITION : ______________
32, rue des Cigognes – 67 SAVERNE
DATE & LIEU DE NAISSANCE : 02/07/36 à STRASBOURG (67)
SITUATION DU CONJOINT : sans profession
FORMATION, EXPÉRIENCE PROFESSIONNELLE : BEP Mécanique
RÉMUNÉRATION DU CONJOINT : néant
AUTRES ACTIVITÉS & RESPONSABILITÉS : Président du LION'S Club local COMPTE PERSONNEL :
SITUATION DE FAMILLE : Marié
RENSEIGNEMENTS BDF :
Nombre d'enfants : 2 (Jacques et Henri)
Assurances Décès : OUI
PATRIMOINE PERSONNEL
EXISTANT : _Propriétaire de sa résidence principale (305 k€) et d'un immeuble de rapport situé à STRASBOURG
.(estimation 1 M€)._______________________________________________________________________________
PEA de 100 k€ - PEP de 100 k€ - PEL de 60 k€ - Épargne à vue 60 k€._ Contrat d’assurance-vie estimé à
600k€.__________________________
ENDETTEMENT, GARANTIES : néant________________________________________________________________
______________________________________________________________________________________________
COMMENTAIRES OU INDICATIONS COMPLÉMENTAIRES SUR L'ANIMATEUR
INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES SUR L'ANIMATEUR : M. Gaétan DUSTIN est imposé à l'ISF compte tenu de
son important patrimoine (environ 2,2 M€).________________________________________________________
______________________________________________________________________________________________
LES AUTRES RESSOURCES HUMAINES DE L'ENTREPRISE
FONCTION
NOM, PRÉNOM
FORMATION
OU EXPÉRIENCE
AGE
Directeur général
DUSTIN Jacques
40
Science-Po PARIS DAUPHINE
Chef d'atelier
GROAT Léon
47
10 ans dans le groupe PSA
COMMENTAIRES
ÉVENTUELS
Coordonnées du comptable : COMPTEX – 22, rue de l'Europe – 67000 STRASBOURG
U42-TBPPE-JA6-FO
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© CFPB 2012
■ Document 5
RELATIONS BANCAIRES
(en k€)
FONCTIONNEMENT DU COMPTE
N-2
N-1
N
CONDITIONS
CHIFFRES D'AFFAIRES TTC
3 168
3 457
3 882
COMMISSION DE COMPTE :
MOUVEMENT REÇU
2 657
2 339
1 925
INTÉRÊTS DÉBITEURS
NOTRE PART DE MOUVEMENT
84 %
68 %
50 %
ESCOMPTE
NOTRE PART DES CRÉDITS
80 %
80 %
60 %
SOLDE MOYEN
+8
+5
+6
CONDITIONS
DÉROGATOIRES
JOURS CRÉDITEURS
359
346
364
0,25 ‰
: TBB* + 2,0 %
:
TBB* + 0,75 %
:
RENTABILITÉ DU COMPTE
Non
:
3 k€/
trimestre
* Taux de base bancaire
AUTORISÉS
CONCOURS
DÉCOUVERT
DEMANDES
TOUTES BANQUES
BANQUE
DU RHIN
néant
néant
ESCOMPTE
460
274
AUTRES : MCNE
150
90
293
176
CMT
TOUTES BANQUES
BANQUE
DU RHIN
à déterminer
à déterminer
COMMENTAIRES OU INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
LOURD :
SOUPLE :
CRÉDITEUR :
DÉPASSEMENTS :
UTILISATION DE L'ESCOMPTE (acceptations, incidents, utilisations…) : Pas d'impayés, clientèle de
qualité, quelques dépassements de l'autorisation d'escompte.
.
______________________________________________________________________________________
AUTRES CONCOURS : __________________________________________________________________
______________________________________________________________________________________
GARANTIES : Escompte = néant
MCNE = caution solidaire et indivisible de M. Gaétan DUSTIN
.
CMT = nantissement du matériel financé, cautionnement de M. G. DUSTIN et assurance-décès sur sa tête
.
FONCTIONNEMENT DU COMPTE
PRÉVISIONS ET PROJETS
_Cf. compte rendu en annexe III.______________________________________________________
______________________________________________________________________________
______________________________________________________________________________
______________________________________________________________________________
______________________________________________________________________________
______________________________________________________________________________
______________________________________________________________________________
U42-TBPPE-JA6-FO
20
© CFPB 2012
■ Document 6
(en milliers d’euros)
ANALYSE DES SOLDES INTERMÉDIAIRES DE GESTION
CLIENT :
MÉCANIQUE DE SAVERNE
%
N−2
Ventes de marchandises
Production vendue
Production stockée
Production immobilisée
2 744
15
15
ACTIVITE DE L'EXERCICE
2 774
N−1
%
3 003
8
30
100,0
3 041
N
%
3 334
11
30
100,0
3 375
100,0
Consommation de marchandises
MARGE COMMERCIALE
Consommation de matières premières
Autres achats et charges externes
690
351
743
453
838
514
VALEUR AJOUTEE
1 733
62,5
1 845
60,7
2 023
59,9
Impôts et taxes
Charges de personnel
80
1 387
50,0
84
1 402
46,1
91
1 498
44,4
EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION
266
9,6
359
11,8
434
12,9
Dotations aux amort. et aux prov. d'exploitation
Reprises sur amort. et prov. d'exploitation
Autres produits d'exploitation
Autres charges d'exploitation
225
46
11
11
RESULTAT D'EXPLOITATION
87
Produits financiers
Charges financières
236
61
8
15
3,1
177
4
62
RESULTAT COURANT
29
Produits exceptionnels
Charges exceptionnelles
Participation des salariés
Impôts sur les bénéfices
15
26
0
6
RESULTAT DE L'EXERCICE
12
+ Dotations aux amortissements et provisions
− Reprises sur amortissements et provisions
+ Valeurs comptables des éléments d'actif cédés
− Produits des cessions des éléments d'actif
225
46
0
0
CAPACITE D'AUTOFINANCEMENT
191
TAUX DE MARGE COMMERCIALE
C.A.F. EN % du C.A. H.T.
6,89 %
U42-TBPPE-JA6-FO
21
305
84
15
11
5,8
217
6,4
2,2
8
84
2,8
4
78
2,3
1,0
101
3,3
143
4,2
23
38
15
27
0,4
44
46
49
23
40
1,4
236
61
0
0
6,9
219
7,20 %
77
2,3
305
84
15
27
7,2
286
8,5
8,47 %
© CFPB 2012
■ Document 7
CLIENT :
Arrêté au : 31/12
MÉCANIQUE DE SAVERNE
BILANS EN GRANDES MASSES
(en milliers d'euros)
ACTIF
Immobilisations incorporelles brutes (1)
Immobilisations corporelles brutes
Immobilisations financières brutes
ACTIF IMMOBILISÉ BRUT
Stocks et encours
Avances et acomptes versés
Créances clients (2)
Autres créances
ACTIF D'EXPLOITATION
ET HORS EXPLOITATION
Valeurs mobilières de placement
Disponibilités
TRÉSORERIE ACTIF
TOTAL DE L'ACTIF
(1)
(2)
dont Fonds commercial
dont Effets escomptés non échus
U42-TBPPE-JA6-FO
N−2
%
%
N−1
N
%
PASSIF
Capitaux propres
15
46
1 157
29
47
1 438
495
11
13
49
1 732
511
21
770
892
930
72
91
118
1 326
52
1 489
dont résultat
1 643
1 363
30
1 202
476
8
76
51
1 580
52
47
11
11
1
9
9
0
22
22
1
2 539
100
2 936
100
3 334
100
Provisions à caractère de réserves
Comptes
courants
d'associés
stables
Ressources propres
Provisions pour risques et charges
Amortissements
et
provisions
d'actif
Amortissements et provisions
Dettes structurelles
RESSOURCES STABLES
Avances et acomptes reçus
Dettes fournisseurs
Dettes fiscales et sociales
Autres dettes (2)
DETTES D'EXPLOITATION
ET HORS EXPLOITATION
Escompte
Soldes créditeurs de banque
Autres concours
TRÉSORERIE PASSIF
TOTAL DU PASSIF
(1)
457
480
(1)
(2)
495
22
dont Capital
dont dettes sur immobilisations
N−2
%
N−1
%
N
%
267
297
12
44
77
34
46
57
30
30
53
331
30
13
806
836
244
1 411
23
324
122
46
515
373
23
13
989
33
10
56
1 012
267
1 652
15
404
149
38
20
606
457
4
152
613
2 539
76
23
351
461
52
14
1 181
34
9
56
1 233
295
1 989
30
446
164
57
37
9
60
21
697
21
24
480
15
183
678
23
495
1
152
648
19
100
2 936
100
3 334
100
76
27
76
34
© CFPB 2012
■ Document 8
CLIENT :
MÉCANIQUE DE SAVERNE
DOCUMENTS RÉSUMÉS
(en milliers d'euros)
VALEURS STRUCTURELLES
N-2
N-1
N
331
836
244
1 411
1 202
373
1 012
267
1 652
1 438
461
1 233
295
1 989
1 732
209
214
257
1 326
515
1 489
606
1 580
697
= BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT
811
883
883
Trésorerie actif
− Trésorerie passif
11
613
9
678
22
648
− 602
− 669
− 626
209
811
214
883
257
883
− 602
− 669
− 626
N-2
N-1
N
27
106
− 79
62
88
92
26
106
− 80
59
93
99
28
95
− 68
55
86
94
+
+
=
−
Ressources propres
Amortissements et provisions
Dettes structurelles
Ressources stables
Actif immobilisé
= FONDS DE ROULEMENT
Actif d'exploitation et hors exploitation
− Dettes d'exploitation et hors exploitation
= TRÉSORERIE NETTE
Fonds de roulement
− Besoin en fonds de roulement
= TRÉSORERIE NETTE
RATIOS
Fonds de roulement
Besoin en fonds de roulement
Trésorerie nette
Rotation des stocks
Délais clients
Délais fournisseurs
(en jours de CA HT)
(en jours de CA HT)
(en jours de CA HT)
(en jours de CA HT)
(en jours de CA TTC)
(en jours d'achats TTC)
Ressources propres
Dettes structurelles
=
1,4
1,4
1,6
Dettes structurelles
CAF
=
1,3
1,2
1,0
2 744
1 059
3 168
1 277
3 033
1 223
3 457
1 475
3 334
1 414
3 882
1 705
Chiffre d'affaires HT
Achats et charges externes HT
Chiffre d'affaires TTC
Achats et charges externes TTC
U42-TBPPE-JA6-FO
23
© CFPB 2012
■ Document 9
BANQUE DU RHIN
Client : M.D.S.
Compte n° : 0004170998A
Date : 14/02/N+1
Nous rencontrons Messieurs Gaétan et Jacques DUSTIN qui nous communiquent les éléments
suivants :
•
désormais Jacques DUSTIN remplace son père à la tête de MDS ;
•
comme il n’exercera plus d’activité dans MDS, Gaétan DUSTIN souhaite que son
cautionnement soit annulé pour les concours de fonctionnement (en revanche, il maintient son
cautionnement pour les dettes structurelles).
En ce qui concerne l’activité de l’exercice N+1, celle-ci devrait être au minimum équivalente à celle de
N, mais MDS vient d’obtenir un contrat de 1 million de dollars US avec YADESHU Ltd, constructeur
japonais d’engins de chantier.
Bien que l’entreprise japonaise soit mondialement connue, de récents articles de presse sur sa santé
financière inquiètent les dirigeants de MDS. Aussi, ils souhaitent obtenir une garantie de règlement
d’autant que ce marché sera réglé soit à hauteur de 95 % trois mois après la livraison devant
intervenir le 01/09/N+1, soit selon le calendrier ci-après si MDS fournit des cautions bancaires :
•
10 % d’acompte le 01/03/N+1 ;
•
10 % d’acompte le 01/06/N+1 ;
•
10 % d’acompte le 01/09/N+1 ;
•
65 % d’acompte le 01/11/N+1 ;
Les 5 % restant dus seront payés le 01/09/N+2 sauf si YADESHU Ltd obtient une garantie bancaire.
Cependant MDS devra respecter un cahier des charges très strict et notamment utiliser un acier
spécial pour réaliser les engrenages. Cet alliage sera importé des États-Unis (coût 450 000 USD) et
le producteur n’accepte qu’un règlement comptant. En conséquence, bien que l’acier ait d’ores et déjà
été commandé, l’expédition reste en attente du paiement.
Les autres lignes de crédit dont dispose MDS étant déjà utilisées en totalité, ses dirigeants nous
demandent des financements pour réaliser cette opération.
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CORRECTION DE L’EXERCICE DE SYNTHÈSE
No 1
Les objectifs pédagogiques
J
•
Corriger de manière collégiale l’exercice de synthèse remis lors de la séance
précédente.
•
Expliquer et développer les notions non comprises.
DURÉE DE L’EXERCICE : 1 H 25
Conseil au formateur
Il n’est pas indiqué de méthode de travail pour cette séquence. Le formateur adaptera la correction en
fonction du temps dont il dispose et des difficultés ressenties par les apprenants lors de la réalisation de
cet exercice de synthèse.
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