Le territoire Roubaisien - Métropole Européenne de Lille

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Le territoire Roubaisien - Métropole Européenne de Lille
8 octobre 2004
TERRITOIRE ROUBAISIEN
Le territoire Roubaisien, situé au nord-est de la Métropole lilloise, est frontalier avec la Belgique. Il est
composé des communes de Croix, de Hem, de Lannoy, de Leers, de Lys-Lez-Lannoy, de Roubaix, de
Toufflers, de Wasquehal et de Wattrelos.
Comptant plus de 223 000 habitants, ce territoire est polarisé par Roubaix, ville au passé industriel
omniprésent, qui connaît depuis quelques années d’importantes opérations de redynamisation urbaine,
notamment dans son centre-ville. D’autres communes, telles que Wasquehal, Croix, Hem ou Wattrelos,
possèdent également une armature urbaine dense, mais avec des tissus urbains contrastés : les anciens
bourgs ont vu se développer un habitat ouvrier très important pendant l’ère industrielle, mais aussi des
grands ensembles d’habitat social (H.B.M. puis Z.U.P.), ainsi que des quartiers fortement résidentiels. Ce
tissu urbain continue d’accueillir de très importantes activités économiques. Enfin, les autres communes,
plus périurbaines, entourent cet ensemble, au sud et à l’est, avec un espace agricole qui possède une
grande qualité paysagère, prolongé au sud-est par des espaces naturels, écologiques et boisés riverains de
la Marque.
1. Les principes
Les trois grands principes moteurs pour l’aménagement de ce territoire sont les suivants :
•
•
•
la recherche de l’équilibre ;
le développement de l’excellence ;
la renforcement de la qualité.
2. Les objectifs
UNE VOLONTE D’EQUILIBRE :
• Renouveler la ville ;
• Maîtriser le développement périurbain ;
• Offrir un habitat diversifié et équilibré ;
• Offrir des capacités d’accueil adaptées à la demande économique ;
• Constituer une armature commerciale équilibrée.
UNE VOLONTE D’EXCELLENCE :
• Développer en priorité les pôles d’excellence ;
• Renforcer l’offre en équipement de haut niveau ;
• Améliorer l’accessibilité et développer l’intermodalité et la multimodalité des
déplacements.
UNE VOLONTE DE QUALITE :
• Développer la qualité urbaine ;
• Valoriser les espaces naturels et les paysages ;
• Prévenir les risques naturels et technologiques.
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I – UNE VOLONTÉ D’ÉQUILIBRE
Renouveler la ville
Le concept de renouvellement urbain, consacré par la loi S.R.U., propose un nouveau modèle de
gestion de la ville.
Renouveler la ville est un des principes généraux du parti d’aménagement du S.D.D.U. ; en outre,
bien avant que la loi S.R.U. ait consacré ce principe, le renouvellement urbain était déjà une politique
prioritaire de L.M.C.U.
Cette politique, soutenue par les dispositifs nationaux et locaux de la politique de la ville (Contrat de
ville et ex-Grand Projet de Ville, repris dans le cadre de la politique nationale de rénovation urbaine),
se décline sur l’ensemble de la métropole lilloise mais concerne tout particulièrement une
géographie prioritaire.
Les actions de cette géographie prioritaire de la ville renouvelée portent sur 21 communes avec un
cœur de cible : l’ex-Grand Projet de Ville, repris dans le cadre de la politique nationale de rénovation
urbaine, qui inclut les cinq communes de Lille, Roubaix, Tourcoing, Wattrelos et Hem.
Suite à la loi d’orientation et de programmation pour la ville et la rénovation urbaine du 1er août 2003
et dans le cadre de projets A.N.R.U. liés à cette politique, les communes ont l’obligation de
reconstruire un nombre de logements identique à celui de ceux démolis. Cette obligation s’inscrit
dans le cadre d’un projet urbain, social, et économique. Sont notamment concernés les quartiers des
Trois-Ponts à Roubaix, des Haut Champs / Longchamps à cheval sur Roubaix, Hem et Lys-lezLannoy, de Beaulieu à Wattrelos et différents quartiers anciens.
Il est nécessaire de bien saisir la nuance dans la déclinaison du concept de renouvellement urbain selon
deux modes opératoires : le renouvellement urbain peut être mis en œuvre sur l’ensemble du territoire
communautaire, « la politique de la ville renouvelée » est ciblée et organisée selon une géographie prioritaire
qui répond à des critères urbains, sociaux, démographiques et économiques.
Les modalités d’intervention au titre de la « politique de la ville renouvelée » se déclinent à partir d’objectifs
génériques dont l’objet est d’inverser la spirale de déqualification qui touche certains quartiers de
l’agglomération.
Ces objectifs se déclinent de la même manière quand on aborde la thématique renouveler la ville, ainsi :
- la redéfinition des fonctions économiques et urbaines ;
- la requalification et le traitement des friches industrielles ;
- le renouvellement du parc de logements ;
- la valorisation des voies et coupures urbaines ;
- la mise en valeur de l’espace public et du patrimoine ;
- l’action sociale participative.
La morphologie urbaine du territoire roubaisien est fortement marquée par le développement des industries,
textiles notamment. Le départ de nombre de ces activités a laissé dans le territoire de fortes potentialités de
renouvellement, dont le P.L.U. souhaite tirer parti. Dans la continuité des opérations majeures de
renouvellement urbain du centre-ville de Roubaix par le biais des Z.A.C. Motte-Porisse, Edouard Anseele et
Hôtel des ventes, l’ensemble du territoire a bénéficié de projets de renouvellement ambitieux.
A Roubaix et Wattrelos, le secteur de la Lainière-Peignage, quartier industriel ancien et emblématique du
glorieux passé économique de l’industrie textile, sera requalifié, sur la base d’un réinvestissement du site par
des activités économiques nouvelles. Le désenclavement du site par la création d’un boulevard urbain sur
l’emprise de la voie ferrée déclassée est envisagé.
A cheval sur Roubaix et Tourcoing, le site Vanoutryve fait l’objet d’un important projet de développement
autour de la création d’un pôle Image, en lien avec le site de l’Union (cf. chapitre « Une volonté
d’excellence »), ainsi que le Centre Régional des Ressources Audiovisuelles (C.R.R.A.V.) et le Fresnoy,
boulevard Descat.
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A Croix-Wasquehal, un projet de requalification urbaine est en cours sur la zone industrielle de la gare de
Croix. L’objectif est de revaloriser ce secteur et son environnement urbain, notamment par le
développement du site sur des emprises ferroviaires déclassées, tout en assurant le maintien des activités
existantes.
D’autres friches ont été recensées : le long du canal de Roubaix, le long de la Marque canalisée et la
branche de Croix, le site de l’usine d’incinération et pour partie de l’entreprise Cornu, Av. J.P. Sartre et
quelques micro-friches industrielles, vestiges d’activités artisanales fermées. Ces sites souvent fortement
pollués limitent la capacité de réaménagement urbain sur un court terme et justifient un traitement spécifique
en priorité.
Le site de l’îlot Duthoit et la rue de l’amiral Courbet à Croix font l’objet de réflexions visant à promouvoir
un projet de requalification urbaine, mixant actions sur l’espace public et sur la régénération du commerce.
Actuellement, la rue de l’Amiral Courbet bénéficie d’un contrat de rue. qui engendre déjà des requalifications
importantes.
Le site du Sartel à Wattrelos et Roubaix est un secteur de friches industrielles aux assiettes foncières
importantes. Le projet de réaménagement porte sur la réalisation d’un programme mixte, d’équipements,
d’activités et d’espaces publics. La conservation et la protection des bâtiments présentant un intérêt
patrimonial et la réutilisation des bâtiments industriels en bon état sont envisagées.
A Hem, plusieurs friches feront l’objet de projets d’aménagement :
- le projet sur le site de la Blanchisserie a pour objectif la reconquête d’anciens sites
industriels insérés dans le tissu urbain ;
- le réaménagement de la friche de la Lèverie va permettre le desserrement des
quartiers d’habitat ;
- la friche Declercq peut faire l’objet d’un projet de diversification de l’occupation du site,
par l’implantation de services et de logements, et par le maintien et l’aménagement
d’espaces verts dans un souci de mise en valeur des berges de la Marque.
Egalement à Hem, un projet au croisement de la route express et du Boulevard Clémenceau a pour
objectif de qualifier et de restructurer les liaisons entre les tissus existants.
A cheval sur Hem, Roubaix et Lys-lez-Lannoy, le projet de requalification des
Hauts Champs / Longchamps, retenu dans le cadre du programme national de rénovation urbaine initié
par la loi du 1er août 200, a pour objectifs le désenclavement et l’insertion du quartier dans le tissu urbain
alentour.
A Lannoy, rue des Archers et des Hauts Jardins, un groupe scolaire en friche fait l’objet d’un projet qui
associe la création d’une place publique et un programme de logements sociaux.
A Lys-Lez-Lannoy, en accompagnement du projet de renforcement du centre-ville, la friche Catrice doit
accueillir des programmes de logements, d’équipements publics, de voiries et d’espaces publics sur un
maillage de cheminements piétonniers de « Tour de Ville ».
A Wasquehal, le site de l’usine d’incinération fera l’objet d’une requalification à vocation principalement
économique, qui reste à définir plus précisément.
Le site de Beaulieu à Wattrelos est un quartier d’habitat collectif social enclavé, de typologie uniforme. Le
projet de renouvellement urbain vise à le désenclaver et à le requalifier, par le biais de démolitions (travail
sur la composition urbaine), de reconstructions de logements, et d’une réorganisation et d’un développement
de l’offre de commerces et de services.
Maîtriser le développement périurbain
La stratégie d’aménagement et de développement de la métropole lilloise est axée sur le
renouvellement urbain. Afin d’atteindre les objectifs du Schéma directeur, cette stratégie doit nécessairement
s’accompagner d’une maîtrise de la péri-urbanisation en limitant les possibilités d’extension urbaine. Cette
maîtrise est aussi nécessaire pour limiter les coûts d’aménagement et de fonctionnement pour la collectivité.
Elle doit permettre de limiter les nuisances induites par l’étalement urbain.
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Le Schéma directeur impose la prise en compte de la notion de progressivité sur les modules
d’extension (à vocation économique ou mixte habitat) à l’horizon 2015. Sur la base d’une surface maximale
prévue pour l’extension urbaine à l’horizon 2015, le Schéma Directeur stipule que l’urbanisation d’un tiers de
cette surface est reportée au delà de la phase intermédiaire de réalisation de ce schéma, après 2008-2010.
Le respect de cette progressivité à l’échelle du territoire est donc une garantie de maîtrise du développement
urbain et de respect des surfaces réservées à l’agriculture.
La carte « équilibre » ci-après montre cette notion de progressivité, en repérant les zones différées (c’est
à dire maintenues en zone A).
Bien que très urbanisé, le territoire roubaisien est soumis à un phénomène d’étalement urbain,
particulièrement au sud-est, que le P.L.U. souhaite contenir. Les extensions urbaines prévues ne doivent pas
être nombreuses, et se justifient par la volonté de valorisation des équipements existants. En outre, la
protection des espaces agricoles et naturels et de l’identité rurale est un enjeu pour le territoire.
La maîtrise du phasage dans le temps de ces ouvertures à l’urbanisation est nécessaire pour garantir
l’accueil des populations nouvelles.
La commune de Toufflers offre un cadre de vie privilégié, lié à la fois à la qualité paysagère et à son identité
rurale. Les communes à caractère rural ne bénéficient pas toujours d’une accessibilité et d’un niveau
d’équipement public (école, équipement de loisirs…) leur permettant d’envisager un développement
résidentiel important. C’est pourquoi les extensions urbaines doivent être maîtrisées : suffisantes pour
maintenir le dynamisme et l’animation des communes, mais limitées pour préserver leur environnement et
leur identité.
Le pôle de développement d’intérêt métropolitain situé sur le territoire d’Hem est un secteur pour
lequel la réalisation des équipements d’infrastructure adéquats est indispensable.
A Wasquehal, le secteur des Lauriers représente une capacité d’extension urbaine à vocation d’habitat,
justifiée par l’environnement fortement urbanisé et par la proximité d’une desserte multimodale (route et
transports en commun) propre à satisfaire les besoins en déplacements des futurs habitants. Cette zone fera
l’objet d’une réflexion sur un schéma d’intention et d’organisation sur un long terme.
A Wattrelos, les secteurs Paradis et Carluyère comportent des zones d’extension à vocation d’habitat
destinées à conforter des hameaux, qui seront intégrés dans le vaste projet de l’Eurozone.
Les conditions d’aménagement des zones à urbaniser constructibles (AUC) sont décrites dans les
orientations d’aménagement. Des fiches définissent les conditions d’ouvertures à l’urbanisation de ces zones
(aménagement et équipement), et sont accompagnées d’un plan montrant les dispositions spatiales à
respecter pour l’aménagement de chaque zone.
Offrir un habitat diversifié et équilibré
La qualité du parc de logements, ainsi que la promotion de la mixité sociale, constituent des enjeux
importants pour le territoire roubaisien, aussi bien dans sa frange urbaine, que dans ses franges
périurbaines.
Dans le cadre des périmètres de restauration immobilière, la mise en place d’une démarche expérimentale
intitulée « réhabilitation requalifiante », sur certains quartiers de Roubaix et de Wattrelos, a pour objet
d’élever le niveau de confort du parc de logements anciens, et de rétablir pour ce parc les conditions d’un
marché attractif susceptible d’attirer des investisseurs privés. A Roubaix, les quartiers concernés sont les
quartiers de l’Hommelet, de l’Epeule, de Sainte-Elisabeth, du Fresnoy, de la Mackellerie, de Trichon et de
l’Espérance. A Wattrelos, il s’agit des quartiers du Crétinier et du Sartel.
A Roubaix, des programmes centrés autour du concept de « maisons de ville » sont à l’étude sur
différentes emprises foncières, notamment sur le Quai de Marseille (en façade sur le canal). Le concept de
maisons de ville vise à offrir un type de logements urbains innovant, de densité forte ou moyenne, en
alternative à l’habitat individuel de périphérie, accompagné d’espaces publics de qualité.
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A Hem, le site de la Vallée II répond à un enjeu de mixité sociale. Le projet s’appuie sur un programme de
logements en accession.
Le quartier de Beaumont à Hem bénéficiera d’une opération de requalification. Cette opération a pour
objectifs de retrouver une cohérence du tissu urbain par une prospective sur le foncier, d’améliorer les
échanges routiers, piétonniers et cyclistes dans le quartier et entre le quartier et le reste de la ville, et de
développer les équipements publics.
En matière de mixité sociale, la construction de logements sociaux sera prévue conformément aux
orientations imposées par la loi S.R.U. Les communes de Toufflers et de Leers sont concernées.
A Wasquehal, le quartier du Capreau, dans sa partie nord, fait l’objet d’une réflexion visant à assurer, à
terme, son renouvellement. Il prendra la forme de programmes de réhabilitation de logements, de
traitements de la voirie… pour améliorer le cadre de vie des habitants. Les communes de Croix, de Roubaix
et de Tourcoing sont intégrées dans cette réflexion, pour les quartiers limitrophes du Capreau (Mackellerie et
secteur de la rue de Mouvaux).
Les aires d’accueil des gens du voyage procèdent également de la volonté de diversifier l’habitat. Le
territoire Roubaisien offre actuellement des capacités d’accueil insuffisantes, qui seront complétées
conformément à la loi du 5 juillet 2000.
Offrir des capacités d’accueil adaptées à la demande économique
Le Territoire roubaisien fait face à différentes problématiques en matière économique. Pour des raisons de
confort ou d’extension, la nécessité pour certaines entreprises de quitter les centres urbains et de se
relocaliser à la périphérie pose la question d’une offre foncière de substitution. Par ailleurs, la présence de
nombreux espaces industriels en friche pose la question de leur réinvestissement, mais peut également
soulever des difficultés techniques particulières telle que la pollution des sols.
Berceau de l’industrie textile, ce territoire est aujourd’hui le fer de lance des filières de la grande distribution,
de l’image, de l’imprimerie. Un des objectifs est donc d’offrir à ces secteurs, porteurs de l’image
économique du territoire, la possibilité de conforter leur position.
Les projets de création de zones d’activités sur le Territoire roubaisien sont les suivants :
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-
à Wattrelos, le projet Eurozone de parcs d’activités économiques à vocation
transfrontalière, s’étend jusqu’à Mouscron et Estaimpuis en Belgique, dans un périmètre
de 200 hectares environ. Ce pôle d’intérêt métropolitain inscrit au Schéma Directeur
prévoit le maintien, le confortement et le renforcement des hameaux d’habitat existants,
et l’accueil d’entreprises de moyenne et de grande taille ;
-
à Wattrelos, le site de la plate-forme S.N.C.F. Tourcoing-marchandises fera l’objet
d’une restructuration à l’occasion de la réalisation de la liaison routière « habitattravail », en vue de l’implantation de nouvelles activités ;
-
à Wattrelos, sur le secteur du Winhoute, un projet d’urbanisation est envisagé sur une
trentaine d’hectares, à l’est de la route de la Laine, face au secteur de la Martinoire (la
Redoute). Un parc d’activités économiques y sera aménagé ;
-
à Croix-Wasquehal, la requalification du site de la gare pourra offrir des potentialités
d’implantations économiques nouvelles ;
-
à Wasquehal, la zone du Grand Cottignies verra le développement de nouvelles
activités et la zone d’activités « Château Blanc » est destinée à développer des
activités tertiaires sur l’axe de l’avenue de la Marne.
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Constituer une armature commerciale équilibrée
Afin de rechercher un équilibre entre toutes les formes de commerce, la métropole lilloise a décidé de
conforter le développement des centralités et des linéaires urbains, tout en limitant le développement des
pôles commerciaux de périphérie.
1. la poursuite de la redynamisation du centre-ville de Roubaix
Des actions fortes de revitalisation commerciale ont déjà été entreprises dans le cadre d’un projet
urbain global pour le centre-ville de Roubaix : création d’un centre commercial d’une surface de vente de
20 000 mètres carrés, implantation d’un centre de boutiques de fabricants, parallèlement à des
investissements publics conséquents en matière de stationnements, de transports en commun, d’espaces
publics, de logements.
Ces actions de restructuration du centre-ville sont à poursuivre (Quartier des Modes, Halle des
Saveurs…). Le développement commercial pourra particulièrement conforter l’image de Roubaix, à l’échelle
métropolitaine, comme la ville des bonnes affaires. Ces actions viennent en complément de celles qui visent
à renforcer l’offre culturelle de Roubaix (Musée d’Art et d’Industrie, création d’un complexe
cinématographique, La Condition Publique etc.).
Par ailleurs, les adaptations des dispositions réglementaires du P.L.U. devraient également favoriser le
développement commercial.
2. la confortation des linéaires commerciaux urbains
L'activité commerciale est un élément essentiel de l'animation des villes et des quartiers. En ce sens, les
autres centralités commerciales méritent également d'être préservées ou confortées :
-
Croix (centre-ville) ;
-
Hem (centre-ville) ;
-
Lannoy (centre-ville) ;
-
Leers (centre-ville) ;
-
Lys-lez-Lannoy (rue J. Guesde) ;
-
Roubaix (à l’ouest, rue de l'Epeule et rue de Mouvaux ; au sud-est, rue de Lannoy ; au
nord, la rue de l’Alma, avec un projet commercial sur les îlots rue de l’Alma / rue de
Fontenoy / avenue des Nations Unies, avec la rue de La Vigne, avec le boulevard de
Metz et avec le boulevard de Strasbourg) ;
-
Wasquehal (centre-ville).
Sur certains de ces linéaires, des efforts des pouvoirs publics, en termes de requalification des espaces
publics, contribueront à la dynamisation commerciale. D’autres dispositifs seront mis en œuvre, tels que le
Fonds d’Intervention et de Sauvegarde de l’Artisanat et du Commerce (F.I.S.A.C.) ou le contrat de rue
(rue de l’Epeule, à Roubaix).
A Wattrelos, une réflexion est engagée sur la confortation des pôles commerciaux et de l’accessibilité du
centre-ville. Un schéma de référence commerciale a été réalisé. Une 3ème tranche du F.I.S.A.C. concerne
plus particulièrement les linéaires commerciaux stratégiques et la création d’une maison du commerce et de
l’artisanat. Un nouvel accès depuis la liaison Habitat / Travail et l’ouverture du centre-ville sur le Parc du Lion
appuieront cette redynamisation. La reconstitution du front bâti le long de ce linéaire, à partir de programmes
de type habitat collectif, de commerces, et de services type hôtellerie, avec des aménagements spécifiques
inhérents au stationnement, pourrait être envisagée, pour constituer la base d’une composition urbaine en
vitrine du Parc du Lion, en amorce du centre-ville.
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3. la gestion des pôles commerciaux périurbains
Le territoire roubaisien compte deux pôles commerciaux périurbains importants, à savoir le centre
commercial de Leers / Lys-lez-Lannoy et celui de Wasquehal.
Leur développement sera limité à leur périmètre actuel. De plus, à l’image des autres pôles commerciaux
périurbains, leurs évolutions devront s'accompagner d'efforts conséquents en termes de qualité
architecturale, paysagère et environnementale (par exemple, tamponnement des eaux pluviales).
L'ensemble des modes de déplacements devra également être mieux intégré à ces pôles commerciaux
périurbains (création de cheminements piétonniers cohérents et continus, intégration paysagère du
stationnement…).
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II – UNE VOLONTÉ D’EXCELLENCE
Développer en priorité les pôles d’excellence
Le Schéma Directeur a défini des pôles d’excellence pour renforcer le positionnement européen de la
Métropole lilloise. Les territoires roubaisiens et tourquennois comptent un site porteur de cette stratégie, le
site de l’Union, dans une logique de rééquilibrage de l'agglomération en direction du versant nord-est.
Situé sur les territoires des communes de Roubaix, Tourcoing, et Wattrelos, ce site s’étend sur une
superficie de 70 hectares environ. Ce site présente un important potentiel de développement, conforté par la
proximité des centres-villes des trois communes, du Canal de Roubaix, et avec une accessibilité assurée par
la Voie Rapide Urbaine, le métro et la voie ferrée. En outre, le site de l’Union bénéficie en partie de l’effet
attractif de la zone franche urbaine.
Identifiée comme l’un des six Pôles d’Excellence Métropolitains dans le Schéma directeur de
développement et d’urbanisme, la zone de l’Union constitue, de par sa position ouverte sur la Métropole
Transfrontalière, de par son ampleur en termes de surface et de par la qualité de sa desserte, une
opportunité majeure pour accueillir un projet de développement qui positionnera fortement la Métropole
lilloise dans sa dimension européenne.
Le programme économique vise le développement d’activités autour de deux pôles : l’image et les textiles
innovants en synergie avec les activités traditionnelles du secteur, le textile et la vente par correspondance.
Le programme d’équipements et d’aménagement qui complètera cette programmation économique aura
pour objectif de créer un nouveau quartier qui, par la qualité de ses espaces publics, de ses
aménagements et de son architecture offrira une image urbaine à la hauteur de l’ambition affichée pour ce
nouveau pôle d’excellence. La proximité du Canal de Roubaix et la réalisation d’un vaste parc urbain
devraient contribuer à donner une réalité forte à cette image. Les coupures urbaines et l’intégration aux
quartiers existants feront l’objet d’une attention particulière.
En outre, le réaménagement du Pont des Couteaux permettra la remise en navigation du Canal de
Roubaix (augmentation du tirant d’air au niveau de l’écluse), et assurera les liaisons routières (entre la
V.R.U., le boulevard des Couteaux, le boulevard de Metz et la rue de l’Espierre, en lien avec la Route de la
Laine).
Renforcer l’offre en équipements de haut niveau
L’objectif est de développer l’attractivité de la Métropole par la création de nouveaux équipements
culturels. D’autres équipements seront valorisés et réhabilités en vue de répondre aux besoins de la
population du territoire Roubaisien.
1. les équipements culturels
Dans le cadre des projets de Lille 2004, Capitale européenne de la culture, la Condition Publique, à
Roubaix, a été transformée en « Maison folie ». La restauration de ce bâtiment, autrefois destiné au
stockage et à l’analyse de la laine importée, comprendra l’aménagement d’un lieu d’exposition, de
performance et de convivialité.
Toujours dans le cadre des projets Lille 2004, des espaces publics de qualité ont été réalisés : un parvis
entre l’E.N.S.A.I.T. et le Musée d’art et d’industrie, et la place Faidherbe. Le Boulevard de Colmar, qui met
en scène « La Condition Publique », en lien avec le centre-ville et le Canal de Roubaix, doit être réaménagé.
Ces projets comportent une signalétique particulière et une réfection des aménagements liés aux circulations
douces (piétons et deux-roues).
A Croix, le projet de restauration de la Villa Cavrois intègre un projet d’équipement public et culturel en
cours de définition. Le programme comportera obligatoirement la mise en valeur et l’ouverture au public (au
moins en partie) de ce bâtiment, témoin majeur d’une période de l’architecture moderne.
A Wattrelos, le renforcement du réseau des équipements culturels est envisagé, et s’appuie sur les
projets de création d’un équipement multiculturel transfrontalier, d’un équipement culturel en centre-ville, et
sur l’extension du Musée des Arts et Traditions.
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2. les autres équipements publics
Plusieurs interventions majeures visent à redonner aux collèges et lycées roubaisiens une fonctionnalité et
des capacités cohérentes avec l’évolution de la population scolaire du second degré. Ainsi, sont prévus la
reconstruction du Collège A. Frank, le déplacement du Collège Rousseau, la rénovation du Collège
Lebas, l’extension du Collège de Sévigné, le déplacement du Collège Samain, le déplacement du
Lycée L. Loucheur et la réhabilitation du Lycée Lavoisier.
A Wattrelos, la reconstruction du Collège P. Neruda est programmée : son déplacement est envisagé
en cohérence avec la carte scolaire.
Le projet de délocalisation du Centre National de Formation et d’Education de la Protection Judiciaire
de la Jeunesse de l’Etat est en cours. La réalisation de cet équipement impliquera le développement de
résidences hôtelières.
Améliorer l’accessibilité et développer l’intermodalité et la multimodalité des
déplacements
Le territoire roubaisien est un pôle urbain très important, traversé par de nombreuses infrastructures de
transport, dont le métro, prolongé jusqu’à Roubaix (et Tourcoing, au-delà) en 2000. Le P.L.U. a pour objectif
de valoriser ces équipements. Les déplacements automobiles, piétonniers, cyclistes ou en transports en
commun (train, métro, tramway et bus), doivent être facilités, avec l’objectif de limiter les nuisances (bruit,
pollution de l’air, accidents, encombrements, etc.)
1. les déplacements doux et les transports en commun
La généralisation des zones 30, l’aménagement d’itinéraires cyclables seront poursuivis, dans un
objectif de partage de la voirie entre les différents usagers, conformément aux orientations de la politique
communautaire en matière de déplacements, inscrites dans les schémas directeurs de modération de la
vitesse, pour l’aménagement des itinéraires vélos quotidiens et de loisirs.
Un schéma a été mis en place par le Département pour l’élargissement de certaines routes, permettant la
création de pistes cyclables afin d’améliorer la desserte transversale du territoire.
En matière de déplacements cyclistes, l’espace agricole du sud-est du territoire roubaisien est concerné
par la mise en place d’itinéraires vélos pour le cyclo-tourisme, dont la pratique sur les routes
départementales non aménagées peut s’avérer dangereuse. La proximité du Parc du Héron et de la base de
loisirs de Willems (territoire Est), incite à la réalisation de ces aménagements.
La gare de Roubaix, la station de métro-tramway Eurotéléport, les stations de métro Grand’Place,
Croix-Centre et Wasquehal-Hôtel de Ville sont inscrites comme sites à enjeu fort de valorisation des axes
lourds de transports en commun. Par conséquent, tout projet d’aménagement autour de ce site devra
prendre en compte la dimension " déplacements tous modes confondus ", avec l’objectif de favoriser l’usage
et l’accès à la station.
Des parkings relais, destinés à favoriser l’intermodalité entre voiture et transport en commun, seront,
conformément à la politique communautaire en matière de déplacements, réaménagés, agrandis ou créés, à
proximité des stations de la station de métro Mercure. A Wasquehal, un parking relais rue Hoche sera à
prévoir afin de permettre le stationnement des véhicules pour les usagers du métro. Cette station est en effet
très attractive pour les populations du nord de l’agglomération. Il faudra prévoir des stationnements pour
accueillir le surplus de véhicules et désengorger le centre-ville.
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Dans la perspective d’améliorer à moyen terme la desserte en transport en commun, l’aménagement de
lignes de bus à haut niveau de service est prévu, entre Roubaix (Eurotéléport) et Hem, Roubaix
(Eurotéléport) et Wattrelos, et entre Wattrelos et Tourcoing, selon des itinéraires qui sont en cours de
définition. L’étroitesse des rues sur certains tronçons des itinéraires envisagés supposera des adaptations
techniques.
2. l’accessibilité routière
Dans le respect de la politique communautaire en matière de déplacements, il apparaît nécessaire
d’intervenir sur la hiérarchisation du réseau, d’améliorer le raccordement vers le réseau belge et de renforcer
la desserte et l’accessibilité urbaine :
-
la liaison Tourcoing / Wattrelos, dite « Habitat / Travail », constitue un support de la
requalification et du désenclavement de nombreux quartiers d’habitat et de zones
d’activités, entre la R.D. 700 et le boulevard industriel nord de Tourcoing ;
-
la route de la Laine (liaison Tournai / Courtrai), qui relie désormais la Belgique au
site de l’Union, constitue une desserte routière propre à désenclaver les quartiers
concernés ;
-
à moyen ou long terme, le projet de réaménagement du Pont des Couteaux
participera à la requalification de l’entrée nord de Roubaix ;
-
à l’est de Roubaix, l’amélioration de l’accessibilité passe par l’achèvement de la voie
entre le pont Nyckès et Carihem et son prolongement jusqu’à Avelghem ;
-
à l’ouest de Roubaix, l’achèvement du prolongement du Boulevard Montesquieu
vers la Voie rapide urbaine au niveau de l’échangeur du Capreau permettra le
désenclavement de Roubaix et de certains quartiers de Croix et de Wasquehal ;
-
sur la commune de Croix, un réaménagement par le Conseil Général du giratoire entre
la rue de la Gare et l’avenue Hannart est en cours ;
-
la mise à deux fois deux voies de l’antenne sud de Roubaix vers l’A 17 belge à
Dottignies (Belgique) constitue un aménagement majeur pour l’accessibilité routière du
nord-est de la métropole, et un enjeu de desserte locale grâce à l’échangeur envisagé
au sud du Civron, en limite nord de la zone des Quatre Vents ;
-
à moyen ou long terme, le prolongement de l’avenue Laennec et de la rue des
Trois-Fermes par une liaison vers l’antenne sud (R.D. 700) jusqu’à l’échangeur
envisagé au sud du Civron est projeté. Cette liaison se prolongera vers la R.D. 91 (rue
de Lannoy),au nord de Sailly-lez-Lannoy ;
-
à Wasquehal, l’aménagement d’un échangeur sur la V.R.U au niveau du quartier du
Blanc-Seau est à l’étude, afin d’améliorer la circulation sur la commune et les alentours.
De plus, l’avenue Jean-Paul Sartre fera l’objet d’une réflexion sur la qualité des entrées
de ville ;
-
à Hem, la R.D. 64 fera l’objet d’opérations de sécurité ;
-
à Toufflers, la R.D. 206 fera l’objet d’opérations de sécurité.
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III – UNE VOLONTÉ DE QUALITÉ
Développer la qualité urbaine
La reconquête du cadre de vie dans le territoire roubaisien passe tout particulièrement par la revalorisation
des espaces publics. Des actions sur les voies et sur les places sont envisagées. Par ailleurs, des projets de
valorisation du cadre de vie sont prévus.
A Roubaix, l’aménagement des places publiques et des délaissés est un axe important de
requalification du tissu urbain : d’ores et déjà, un programme est envisagé. Le réaménagement des
voies est un autre pan de cette reconquête des espaces publics. Ces réaménagements conjuguent une
ambition qualitative (mobilier urbain, matériaux de qualité…) et une volonté de partager la rue entre les
différents modes de déplacement.
A Hem, un Jardin des perspectives sera aménagé par la commune. Cet équipement de loisirs est destiné
à insuffler une forte qualité urbaine dans ce secteur d’extension résidentielle.
La Villa Cavrois, à Croix, fera l’objet d’une opération de restauration (cf. chapitre sur les équipements
culturels) qui aura pour premier objectif de respecter ce témoignage majeur de l’architecture moderne.
A Roubaix, une Zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (Z.P.P.A.U.P.) a
été approuvée sur une grande partie du territoire de la commune. En complément des opérations de
restructuration des espaces publics du centre-ville, une démarche de valorisation des façades a été
engagée.
A Wattrelos, l’ouverture de l’Antenne sud et de la route de La Laine sur la Belgique assure une meilleure
fluidité du trafic et permettra, à terme, la remise à gabarit qualitative des voies contiguës. L’action déjà
engagée de requalification des squares sera par ailleurs poursuivie.
A Wasquehal et sur les communes traversées par le Grand Boulevard, une Z.P.P.A.U.P. est envisagée en
vue d’une meilleure protection du patrimoine architectural. L’avenue J.-P. Sartre fera l’objet d’une réflexion,
liée à la nécessité d’améliorer la qualité des entrées de ville. Ce secteur, largement défiguré par les activités
économiques héritées du passé, devrait s’inscrire dans un programme plus vaste d’aménagement du
centre-ville de Wasquehal, qui intégrerait la reconversion du site Onduclair, rue du Maréchal Leclerc.
Valoriser les espaces naturels et les paysages
Le territoire roubaisien est marqué par une urbanisation dense. Dans ce contexte, la coulée verte du Canal
de Roubaix et les espaces verts urbains constituent un atout majeur pour la qualité de vie des habitants.
Dans les communes plus rurales, c’est la préservation et la mise en valeur du paysage naturel qui
constituent des enjeux majeurs.
La coulée verte du Canal de Roubaix, qui concerne particulièrement Roubaix, Leers, Wasquehal et
Wattrelos, offre, au cœur du tissu urbain, un espace de promenade et de découverte du milieu. Le travail
d’aménagement des berges est en voie de finalisation. Cette coulée verte est intégrée dans l’Espace Naturel
Métropolitain (E.N.M.).
Un certain nombre de parcs, tels que celui du Nouveau Monde ou de Brondeloire, permettent d’ores et
déjà d’ouvrir l’espace canal. D’autres parcs sont en projet (deuxième phase du parc de Brondeloire, parc
dans le secteur de l’Union, parcs dans différents quartiers). L’effort doit maintenant porter sur l’encadrement
et l’accueil du public.
La voie d’eau constitue un axe privilégié pour le développement récréatif et touristique. En plus d’être aussi
un support fondamental de la requalification urbaine, l’opération de remise en navigabilité du Canal de
Roubaix constitue un projet central dans l’animation autour de la voie d’eau qui pourrait susciter le
développement du tourisme fluvial.
Le projet d’aménagement et de développement de la Deûle à l’Escaut a pour but de mettre en synergie
les opérations en cours et les projets, tout au long de cet itinéraire.
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A Hem, Lys-Lez-Lannoy et Roubaix est projetée la création d’une liaison verte sur une emprise
ferroviaire déclassée, allant du Parc des sports de Roubaix au rond-point dit « Kiabi » à Hem, pour
rejoindre enfin le parc du Héron (situé sur la commune de Villeneuve d’Ascq). Cette liaison à haute qualité
paysagère sera un itinéraire piétons et deux-roues, ponctué d’un parcours de santé.
Le sud du territoire hémois participe du projet « Val de Marque », qui a pour objectif de donner une
image et une identité à la vallée, en fédérant les projets de toutes les communes.
Dans les sites naturels et récréatifs des communes du sud-est du territoire roubaisien, il est souhaitable
de permettre la création d’activités thématiques adaptés à l’identité des lieux (vente à la ferme, gîtes
ruraux,…).
Prévenir les risques naturels et technologiques
La volonté de préserver les habitants, et en particulier les riverains des sites dont les activités sont sources
de risques technologiques ou naturels est affirmée.
1. le risque technologique
Le risque technologique concerne quatre communes, au titre des sols pollués, sur sept sites.
La protection contre les risques liés à la pollution des sols passe par la « mise en mémoire » des anciens
sites d’activités, dont le confinement s’est parfois avéré indispensable.
Sur la commune de Roubaix, dans l’attente d’une dépollution éventuelle, les sites Socochim et Wenderbecq
feront l’objet d’une constructibilité limitée : l’usage futur du sol déterminera le niveau de leur dépollution (en
ce qui concerne le site Socochim, l’implantation d’un centre de tri des déchets ménagers recyclables est
prévue, afin d’optimiser les temps de transports et de répondre aux obligations de transport multimodal).
Il en sera de même pour les sites Brenntag et Lepoutre situés à Wattrelos, ainsi que, sur la commune de
Wasquehal, pour les sites de l’ancienne usine d’incinération des ordures ménagères, des ex-établissements
Case New Holland et des ex-établissements Jouveneaux (en ce qui concerne le site de l’ancienne usine
d’incinération, il fera l’objet d’un traitement préalable de dépollution).
D’autres sites, sur lesquels la pollution a été confinée et ne pourra plus évoluer, font l’objet d’une
inconstructibilité totale. Il s’agit des dépôts Rhône-Poulenc à Leers, du dépôt Kuhlman à Wattrelos et d’une
partie de la friche Rhône-Poulenc à Wasquehal (en partie aussi sur Villeneuve-d’Ascq ; cette friche fait
l’objet d’un projet d’aménagement lié au développement de l’Espace Naturel Métropolitain).
Le site Rhodia à Wattrelos, où existe un dépôt de charres de chrome confiné, fait actuellement l’objet d’une
étude visant, après le déplacement de l’entreprise encore en activité, à requalifier les terrains, après
traitement de la pollution.
A Wasquehal, le site de l’usine Stratinor (site Onduclair), pour lequel il n’y a pas eu une identification dans le
plan au 1/5000ème (pas d’indice n), fera malgré cela l’objet d’un traitement de dépollution.
2. le risque d’inondation
Afin de préserver les habitants du risque d’inondation, les secteurs concernés repérés dans le P.L.U. feront
l’objet d’une constructibilité limitée : il s’agit des secteurs d’expansion de crue des becques et des crues
dues aux débordements des réseaux, mais aussi, pour les communes de Hem, de Croix et de Wasquehal,
des secteurs soumis aux risques d’inondation liés à la Marque, pour laquelle un Plan de prévention des
risques naturels prévisibles est en cours d’élaboration, par l’Etat.
Les débordements successifs de l’Espierre, sur les communes de Leers et de Wattrelos, ont montré la
nécessité de recalibrer et de couvrir ce cours d’eau. Ce projet s’accompagne d’un programme paysager.
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