"Super size me" de Morgan Spurlock

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"Super size me" de Morgan Spurlock
"Super size me" de Morgan Spurlock
Extrait du Projectibles
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"Super size me" de Morgan
Spurlock
- Collège au cinéma - Collège au Cinéma 2005/2006 - Deuxième festival "Du tableau à l'écran (2006) -
Date de mise en ligne : mercredi 8 février 2006
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"Super size me" de Morgan Spurlock
Le fast-food est partout. 37 % des enfants et des adolescents américains ont un problème de
poids. Deux adultes sur trois sont atteints de surcharge pondérale ou d'obésité. Comment
l'Amérique est-elle devenue aussi grosse ?
Pour mener son enquête, Morgan Spurlock a traversé les Etats-Unis et interrogé des spécialistes
dans plus de vingt villes. Un ancien ministre de la santé, des profs de gym, des cuisiniers de
cantines scolaires, des publicitaires, des avocats et des législateurs lui confient le résultat de
leurs recherches, leurs sentiments, leurs craintes et leurs doutes.
Mais le fil rouge de ce documentaire est une expérience que Morgan Spurlock décide de mener
sur lui-même. Sous la surveillance attentive de trois médecins, le voilà donc au régime
MacMuffin, Big Mac, Royal Cheese, frites et coca.
Site officiel
Casting
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"Super size me" de Morgan Spurlock
Réalisation
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Réalisateur : Morgan Spurlock
Acteur(s)
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Lui-même : Morgan Spurlock
Scénario, production
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Productrice : Heather Winters
Equipe Technique
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Compositeur Steve Horowitz
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Directeur de la photographie : Scott Ambrozy
Secrets de tournage
Une enquête minutieuse
Morgan Spurlock a traversé les Etats-Unis, de New York à Houston. Il a interrogé des spécialistes dans plus de 20
villes. Un ancien Secrétaire d'Etat à la santé (l'équivalent américain du rang de ministre), des professeurs de gym,
des cuisiniers de cantines scolaires, des publicitaires, des avocats et des législateurs lui confient le résultat de leurs
recherches, leurs sentiments, leurs craintes et leurs doutes.
Un règlement stricte
Le réalisateur s'est obligé à suivre un règlement stricte lors de ses visites quotidiennes chez la firme MacDonald's.
Ainsi, pendant 30 jours, il devait manger exclusivement dans les restaurants de la firme, et ne consommer que des
produits qui y sont vendus, y compris l'eau. Il s'est en outre astreint à systématiquement commander l'option Super
Size, lorsque le serveur la lui proposait. Il s'imposait de goûter à tous les produits présents dans le menu, au moins
une fois. Enfin, effectuer trois repas par jour : petit déjeuner, déjeuner et dîner.
Surveillance médicale
Morgan Spurlock a décidé d'être son propre "cobaye". Il a néanmoins été encadré par trois médecins. Il tient
également un journal, dans lequel il consigne l'évolution de son état, de son poids, de son taux de cholestérol, mais
aussi de sa relation avec la plus critique de ses supporters : sa petite amie, chef-cuisinière...végétarienne.
Des chiffres vertigineux...
Chaque jour, un Américain sur quatre visite un Fast Food. Les frites, qui constituent l'accompagnement principal des
repas servis dans les Fast Food, sont le plat de légumes le plus consommés aux Etats-Unis. Les américains
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consomment plus d'un million d'animaux par heure, principalement sous formes de steaks hachés ou d'escalopes de
volailles. Il faudrait en outre faire plus de sept heures de marches pour brûler les calories contenues dans un menu
Super Size (boisson gazeuse, frites et Big Mac).
Le pot de terre contre le pot de fer
Depuis la présentation de Super Size Me au festival de Sundance en janvier 2004, où Morgan Spurlock a reçu le Prix
du meilleur réalisateur dans la catégorie "documentaire", les médias américains ont laissé entendre que le film est
arrivé à influencer la toute puissante firme Mac Donald's. La société a d'abord longtemps choisi de ne faire aucun
commentaire sur le film. Puis elle a annoncé qu'elle ne proposerait désormais plus de menu Super Size. Et le
réalisateur d'ajouter : "Cela prouve (...) à quel point le film est juste (...). Super SIze Me fait avancer les choses". La
célèbre firme est quant à elle beaucoup plus reservée. Un de ses porte-parole, Walt Ricker, déclare : "Super Size Me
n'a rien à voir là-dedans. La question des menus Super Size a été débattue et approuvée par la compagnie en 2003.
Le retrait a été communiqué à nos franchises à la fin de l'année. En ce qui concerne le film de M. Spurlock, n'importe
quel diététicien vous dira qu'ingurgiter 5000 calories par jour n'est pas une très brillante idée. Nos clients ne sont pas
des imbéciles. Ils n'ont pas besoin qu'un film leur dise ce qu'ils ont à faire."
Contenir la polémique
Jim Cantalupo, Président Directeur Général de Mac Donald's, a cherché à anticiper sur la montée en puissance de la
polémique, avant même la sortie du film. L'obésité est aux Etats-Unis la seconde cause de mort non accidentelle
(16,6 % de la mortalité totale), après le tabac (18,1 %). Deux adultes sur trois et 9 millions d'enfants en sont victimes.
D'après une étude menée par les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies, 400 000 américains
en sont morts en 2000. Le coût pour la collectivité (aide sociale) s'élève à 117 milliards de dollars par an, plus 75
milliards de dépenses médicales en 2003.
Les enfants : une cible privilégiée ?
En 2003, le magazine télévisé américain "90 minutes" s'est intéressé aux liens existant entre éducation et nutrition
aux Etats-Unis. Ainsi, dans un lycée américain, un distributeur de la marque Pepsi y déverse des calories en canette.
Pour 80 000 dollars par an, le géant de la boisson a obtenu du proviseur le droit d'installer en exclusivité ses
distributeurs dans l'établissement. Dans une autre école, les élèves apprennent à lire en déchiffrant les logos
MacDonald's et Pepsi sur des programmes informatiques subventionnés par ces mêmes poids lourds de
l'alimentaire.
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Critiques Presse
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Télérama - Aurélien Ferenczi
Entre Michael Moore et "Jackass", Morgan Spurlock suit un mois de régime McDo et filme les dégâts.
Impressionnant !
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TéléCinéObs - Bijan Anquetil
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Au-delà d'une mise en scène divertissante et pleine d'humour, Morgan Spurlock interroge les habitudes alimentaires
des Américains et dénonce les méthodes douteuses de la toute-puissante industrie agroalimentaire. La malbouffe a
trouvé son Michael Moore.
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Fluctuat.net - Agathe Moroval
Supersize Me est un film supersize. Spurlock a parfois tendance à en faire un tout petit peu trop : les inserts en
animation ou les collages sur l'écran ne sont pas toujours du meilleur goût. Mais le documentaire, doublé de cette
hallucinante auto-fiction expérimentale, est efficace, drôle et surprenant. Un chef-d'oeuvre de politically incorrect,
sans pitié pour l'américain moyen - surtout s'il est obèse.
•
Télérama - Aurélien Ferenczi
Morgan Spurlock en appelle à la raison, statistiques et témoignages d'experts à l'appui, mais aussi pas mal à
l'émotion, dégoût garanti à plusieurs reprises, notamment au moment du " Mac Vomi "... Tel est le " néo-docu " à
l'américaine, où la part ludique est essentielle, sans nuire pour autant à l'engagement et à l'analyse. (...) En sortant
de Super size me, l'estomac au bord des lèvres, bien malin qui saura désormais choisir ses menus en étant certain
d'exercer son libre-arbitre...
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L'Express - Christophe Carrière
Super Size Me décrit si bien les ravages que provoquent les fast-foods qu'il coupe l'appétit . Lire la critique complète
sur "L'Express"
•
Le Figaro - Dominique Borde
Un documentaire choc, Super Size Me (textuellement : Grossissez-moi). Ou pourquoi et comment deux Américains
sur trois sont obèses ou en surpoids tandis que la chaîne des McDo représente 43% du marché des fast-foods aux
Etats-Unis. L'équation est imparable comme son film.
•
Le Monde - Thomas Sotinel
Le mélange d'immédiateté issue de la télé-réalité et de démonstration militante se révèle irréfutable et parfaitement
accessible au coeur de cible commun à la restauration rapide et à Morgan Spurlock : la jeunesse. Il faudrait un effort
surhumain pour se précipiter au McDonald's quand les lumières se rallument.
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Ciné Live - Laurent Djian
Un docu décapant, saisissant et délirant sur les dangers de la malbouffe. Voilà ce qu'on appelle un tract
anti-fast-food réussi sur toute la ligne.
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MCinéma.com - Franz Miceli
Si SUPER SIZE ME s'avère extrêmement bien documenté, on regrettera qu'il ne s'intéresse qu'à McDo, et ne puisse
effectuer la prise de recul nécessaire à ce type d'exercice. SUPER SIZE ME fait, certes, souvent mouche (des McDo
dans les hôpitaux !). Dommage que le miroir, loin de toujours atteindre la finesse escomptée, se fasse un peu trop
grossissant.
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Aden - La rédaction
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A la manière d'un Michael Moore qui impose sa silhouette pataude dans le champ et donne sans retenue dans la
subjectivité, Morgan Spurlock met son corps en première ligne, sans peur de sombrer dans la blague de potache. Il
apparaît vite que ce réalisateur de films publicitaires et de vidéos clips manie sur le bout des doigts les méthodes
qu'il dénonce...
•
Les Inrockuptibles - Vincent Ostria
Un documentaire bête et méchant, mais assez déifiant sur la culture malsaine du fast food.
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aVoir-aLire.com - Nicolas Journet
Malgré des tonnes de statistiques plus ou moins intéressantes, Super size me ne révèle pas grand chose de
nouveau. Quiconque a déjà mangé dans un McDonald's sait bien les effets que peuvent procurer un royal cheese
sur le système digestif. (...) si les firmes agro-alimentaires ont leur part de responsabilité, le consommateur est une
victime bien trop consentante. C'est ce que montre avec justesse Super size me, finalement plus film citoyen que
pamphlet gauchiste. "
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Chronic'art.com - Guillaume Loison
Spurlock reste incapable de dénoncer autrement que par une causerie vanneuse. Très peu d'image, aucune
créativité au montage : juste des micro-trottoirs stéréotypés et des statistiques animées pour faire plus fun et moins
chiant. Un deuxième film dont le bonhomme aurait pu facilement se passer. Son taux de cholestérol a bien plus
d'impact politique que ses coups de mégaphone.
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Studio Magazine - Thomas Baurez
Si cette enquête aux résultats édifiants est spectaculaire, le cinéaste pèche en privilégiant l'anecdote au détriment
d'une réelle, mais peut-être plus rébarbative, anlyse. Morgan Spurlock doit encore progresser avant d'égaler son
modèle.
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Première - Gérard Delorme
Spurlock fait passer la pilule pédagogique avec beaucoup d'humour et compense la laideur de l'image vidéo avec
quelques effets picturaux bienvenus (illustrations et animations). Cette façon inventive, efficace et sympathique
d'attirer l'attention évoque inévitablement Michael Moore. Elle s'apparente davantage au journalisme télé qu'au
cinéma, mais une bonne vidéo vaut parfois mieux qu'un mauvais film.
•
Cahiers du Cinéma - Sylvain Coumoul
Morgan Spurlock accumule les split-sceens baveux, vulgaires, déprimants. Son film comme le sujet qu'il traite est
indigeste et écoeurant.
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