1 Les narrations du cœur par Bruce Ross des poux, des puces – un

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1 Les narrations du cœur par Bruce Ross des poux, des puces – un
Les narrations du cœur
par Bruce Ross
des poux, des puces –
un cheval qui urine
à côté de mon oreiller !
Bashô
ce monde de rosée
n'est qu'un monde de rosée –
et pourtant, et pourtant...
Issa
On peut se demander ce qu'ont été les circonstances entourant la rencontre de
Bashô, humoristique bien que malencontreuse, avec les insectes et le cheval ou bien
la réflexion poignante d'Issa sur notre condition mortelle. Nous connaissons bien
entendu ces circonstances grâce à la forme classique de prose poétique
autobiographique qui intègre la poésie, le haïbun. Dans le journal de voyage de
Bashô intitulé La Sente étroite du Bout-du-Monde (1694), un classique de la
littérature mondiale, nous apprenons de quelle façon Bashô s'est trouvé dans un
logement si fruste, et dans Mon printemps de Issa (1819), un journal couvrant deux
ans de sa vie, nous découvrons qu'Issa pleure la perte de sa toute jeune fille.
Quand j'étais président de la Haiku Society of America, je m’étais fixé deux
objectifs. Le premier était de promouvoir la forme haïbun, et l'autre était d'encourager
grâce à des projets pédagogiques la connaissance du haïku, du haïbun et des autres
formes poétiques japonaises apparentées. J'ai atteint ces objectifs en publiant la
première anthologie de haïbun qui ne soit pas en japonais, Journey to the Interior,
American Versions of Haibun (1998) et How to Haiku, A Student's Guide to Haiku
and Related Forms [Comment écrire des haïkus, guide sur le haïku et ses formes
apparentées à destination des étudiants] (2001). J'ai continué à poursuivre ces
objectifs en devenant éditeur, avec Jim Kacian, du journal American Haibun and
Haiga (1999). Une de mes intentions initiales en souhaitant atteindre ces objectifs
était que les auteurs qui s'initiaient au haïku puissent obtenir une meilleure
compréhension de la sensibilité sous-jacente dans le haïku en suivant un récit en
prose des circonstances entourant ce haïku. Depuis j'ai appris à apprécier, à travers
mes propres essais dans cette forme et mes lectures des textes d'autres personnes,
que la prose et la poésie d'un haïbun sont les vecteurs d'une expression poétique
unique. En d'autres termes, un haïbun n'est pas uniquement un récit auquel on
accole un haïku.
Un professeur japonais m'a dit qu'au Japon le haïbun est considéré comme une
forme classique et qu'il n'est plus pratiqué là-bas. Quoi qu'il en soit, et nous devons
replacer cette déclaration dans son contexte, lié à l'état de la littérature japonaise
moderne, regardons quelques exemples des sources du haïbun.
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Un passage du Journal de Tosa de Ki no Tsurayuki (935) est un bon exemple
du haïbun classique. Ce journal est une chronique du retour d'un officiel de la cour
depuis Tosa, où il était en mission, jusqu'à Kyoto, la capitale :
18 février, 13e jour
Au point du jour la pluie tombait doucement, mais elle s'est
ensuite arrêtée et nous avons tous été dans un lieu voisin
prendre un bain chaud. J'ai regardé la mer et composé le
poème qui suit :
Les nuages au-dessus de ma tête
sont pour moi des vagues ondoyantes ;
si les perles de toutes sortes étaient là
“Lequel est la mer, lequel est le ciel ?”
demanderais-je, et ils répondraient
Le dixième jour étant passé, la lune était particulièrement belle.
Après tout ce temps, depuis que j'étais monté à bord du bateau,
je n'avais jamais porté mon costume d'un rouge éclatant car
j'avais peur que cela n'offense le Dieu de la Mer. Pourtant...
Notez le ton très léger de cet extrait de journal. C'est véritablement un flux
poétique de sensibilité. Le costume rouge et l'humour du tanka participent de cette
tonalité. Et nous voyons comment le tanka est composé et relié au récit : le narrateur
regarde au loin vers la mer et remarque les nuages au-dessus de sa tête. Ceci le
conduit à créer une comparaison qui rapproche les nuages de la mer, puis s'amuse
avec sa comparaison. Un tel lien de la poésie à la prose fait partie de la tradition
littéraire japonaise. Ce qui est peut-être le premier roman de la littérature mondiale,
Le Dit du Genji de Murasaki Shikibu (autour de l'an 1000), utilise l'échange de tanka
comme procédé narratif dans son récit fictionnel en prose décrivant les habitudes
sentimentales de la Cour.
Avec la période de Bashô vint ce qui est connu comme le style « haïkaï », une
manière d'écrire généralement moins littéraire et plus rustique. Prêtez attention au
ton léger, joueur, du texte Une boule de neige, de Bashô (1686) :
Mon ami Sora a déménagé dans le voisinage et nous nous
rendons mutuellement visite de temps en temps, à n'importe
quel moment du jour ou de la nuit. Pendant que je prépare un
repas, il casse des branches pour le feu ; quand je fais bouillir
de l'eau pour le thé, il brise de la glace pour l'eau. Il aime la vie
solitaire et notre amitié est solide comme un roc. Une nuit,
après une chute de neige, il est venu me rendre visite :
tu prépares le feu
et je te montrerai quelque chose de merveilleux :
une énorme boule de neige !
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Notez comme le parallèle « je »/« il » de la prose est répété dans le « tu »/« je »
du haïku mais dans l'ordre inverse, et comment la surprise et l'idée fantaisiste de la
dernière ligne du haïku l'ouvrent et prolongent la sensibilité présente dans le haïbun.
Maintenant le haïbun est une forme utilisée mondialement, s'exprimant de
différentes façons. Citons plusieurs exemples : A Network of Dissolving Threads, du
néo-zélandais Richard von Sturmer (1991), Moyayama, haïku russe : un journal, du
russe Alexey Andreyev (1997), le haïbun du croate Vladimir Devide, Mots et images
(1997), et A Foreign Guest (1999) et Mountain Voices (2000), du roumain Ion
Codrescu. La plus grande part de l'expérimentation sur cette forme a cependant eu
lieu aux États-Unis, bien que le premier haïbun nord-américain publié semble être le
Paris (1964) du canadien Jack Cain. L'un des premiers exemples est le journal de
Gary Snyder lorsqu'il était garde forestier guettant les démarrages de feux dans
Earth House Hold (1957). Jack Kerouac était une autre figure, tout comme Snyder,
de ce qu'on appelle l'école Beat. Il a expérimenté l'application des valeurs du haïbun
au roman. Certaines sections de son Desolation Angels (1965) contiennent des
portions de récit en prose accompagnés de haïkus pertinents qui complètent ou
prolongent ces passages en prose. Le canadien Rod Wilmot dans Ribs of Dragonfly
(1984) a présenté dans une prose très dense le récit fictionnalisé d'une liaison
amoureuse avec des haïkus correspondants placés en groupe à la fin de chaque
chapitre. De telles expériences sont réminiscentes de l'ouverture du Dit du Genji et
de la fiction de Natsume Soseki (1867-1916), comme dans son livre Oreiller
d'herbes, qui incorpore un haïku et une sensibilité haïku au récit fictionalisé. On peut
également suggérer l'incorporation de tanka, comme l'a fait Shiki dans ses journaux
intimes. D.D. Lliteras a produit une trilogie romanesque (1992-1994) dont le ton a
quelque chose de zen dans la forme haïbun et David G. Lanoue a récemment publié
Haiku Guy (2001), un récit d'un étudiant imaginaire de Issa, qui explore l'écriture de
haïku. Dans la continuité du journal de Snyder, et en droite ligne de La Sente étroite
du Bout-du-Monde de Bashô, pour ce qui concerne ses parties sous forme de journal
de voyage sur la nature aussi bien que pour ses personnages intéressants et ses
situations rencontrées sur la route, se trouve Rain Drips from the Trees, Haibun
along the trans-Canadian Highway, de Tom Lynch (1992).
Le haïbun est aujourd'hui à l'évidence une forme ouverte. J'avais un jour défini
cette forme, recherchant la plus profonde connexion qu'une telle forme pouvait
revêtir, comme une « narration de l'épiphanie ». Cette définition était juxtaposée à
une définition du haïku comme « une épiphanie », introduisant par là une distinction
entre le haïku d'un haïbun et les autres haïkus. J'ai souvent pensé qu’une chose
semblable au haïbun était nécessaire en langue anglaise et dans la littérature
mondiale, et ceci malgré l'existence de la prose poétique. J'avais en tête ce que
recherchait Wordworth dans Le Prélude et Whitman dans Feuilles d'herbe. Mais la
nécessité portait sur cette relation particulière entre un poème poignant, c'est-à-dire
le haïku, et un récit en prose poétique exprimé de façon poignante.
Pour découvrir un des aspects d'un tel lien entre prose et poésie, on pourra
regarder la façon haïkaï de lier un vers au suivant dans un renga, ou l'image au
haïku dans un haïga, par opposition à un haïku solitaire qui tient seul et donne le
sentiment qu'il est complet.
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Il me semble, en tant qu'éditeur de haïbun contemporain, que deux choses
doivent être prises en compte lorsqu'on écrit un haïbun. La première est d'éviter une
narration trop prosaïque et poussive comme si on écrivait un simple compte rendu
narratif. La seconde, qui dérive de la première, est la question de l'émotion. La
narration devrait être un flux de sensibilité, dans le style haïkaï si vous voulez, qui
emporte le haïku qui l'accompagne dans cette sensibilité. Ceci dit, il y a de la place
pour toutes sortes d'approches et de sujets dans le haïbun : nature, ville, simple récit,
voyage, journal, expressionnisme, rêves, voyage, personnes, lieux, choses, amour,
mort, etc.
Il semble également y avoir un champ de latitude dans le haïbun, depuis le
style dense, très élaboré, profond, sérieux, postmoderne que William M. Ramsey
utilisait dans son Prayer for the Soul of a Mare, qui figure dans l'anthologie que j'ai
rassemblée, Journey to the Interior, American Versions of Haibun, jusqu'au style
simple, naïf, et oralisant de Sally Secor dans A Garden Bouquet, qui figure dans Up
Against the Window, le premier volume de American Haibun and Haiga (1999).
En somme, il semble qu'en ce qui concerne le haïbun contemporain, il y ait trois
questions importantes qui méritent d'être discutées : qu'est-ce qui intervient en
premier dans la composition d'un haïbun, la prose ou le haïku ? Quelles sont les
implications pour le haïbun d'une prose dans le style haïkaï ? Qu'implique de relier le
haïku et la prose dans le haïbun ?
En 2001, dans le cadre des rencontres de Haiku North America à Boston,
j'avais organisé un forum lors duquel j'avais soulevé ces questions afin que nous en
débattions. J'ai introduit chaque question en lisant des extraits de discussions qui
avaient été postés sur le World Haiku Forum sur ces sujets. Concernant la question
de savoir qui de la prose ou du haïku intervient le premier dans la composition du
haïbun, Allison Williams note qu'elle est « très heureuse quand le haïku et la prose
semblent émerger comme un tout plutôt que l'un ou l'autre d'abord ». Paul Conneally
n'était pas d'accord avec l'opinion de la British Haiku Society selon laquelle un haïku
vient généralement en premier et que cela conduit à un haïbun de meilleure qualité.
Il trouvait que le point de vue d'Allison se rapprochait davantage de la vérité, insistant
sur l'idée de conserver un sens de l'immédiateté dans le récit en prose. Il suggérait
que le haïku utilisé comme journal pourrait ramener l'auteur à l'expérience qui est à
l'origine de l'écriture, et qu'écrire le récit en prose génèrerait d'autres haïkus. Marjorie
Buettner l'approuve et suggère qu'écrire un haïku avant le haïbun « serait bizarre... et
artificiel ». Debi Bender l'approuve aussi, disant que ses haïkus et ses tanka sont
formulés après la prose, mais ajoute, en écho à Allison, que souvent « le genre du
haïku et de l'histoire ou du récit semblent se fondre pour former une unité et
apparaître ensemble ». Pendant la discussion de ces rencontres de Haiku North
America, tant les membres du bureau que les autres participants semblaient en
général préférer que la prose vienne en premier, bien que tous insistent fortement
sur la relation organique entre prose et haïku, parfois inspirés par des expériences
différentes. Néanmoins, ma définition du haïbun comme « une narration de
l'épiphanie » couvre cette approche en augmentant l'importance du récit en prose.
Sans trancher de façon définitive, le point de vue général semble envisager le haïbun
avant tout comme un récit, présenté comme de la prose bien que la prose et le haïku
qui l'accompagne soient souvent formulés en même temps, au moment de
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l'événement narré ou après. Cela se tient puisque la narration est au cœur du
haïbun, quelques soient les expérimentations qu'on lui fait subir.
La seconde question est centrée sur la prose elle-même. Bob Spiess, éditeur
de Modern Haiku a un jour dit à un écrivain que le haïku fait ou défait le haïbun. On
perçoit la sagesse de cette remarque. Mais la question est mieux examinée sous
l'éclairage du lien. En tant qu'éditeur d'une anthologie de haïbun et co-éditeur d'un
journal de haïbun, je trouve que trop peu d'attention est accordée à la nature de la
prose. Les deux problèmes majeurs semblent être une narration poussive à la
tonalité plate, et le sentimentalisme stylistique aux dépends du sentiment. Après tout,
le haïbun est, en raison de ses racines haïkaï, composé dans un style poétique. Un
haïbun est supposé être une expérience poétique à la fois dans sa conception, sa
composition et sa réception. Paul Conneally préfère donc une prose qui a les
caractéristiques du haïku : « usage du présent (et variations de temps bien que la
voix prédominante soit dans le présent), imagerie, syntaxe abrégée ou intéressante,
peut-être limitation des mots de liaison tels que “et”, sensation d' “ y être”,
descriptions de lieux et de personnes rencontrées, et par-dessus tout, brièveté. »
Susumu Takiguchi insiste sur la nécessité de se concentrer sur la nature d'une telle
prose poétique en avertissant qu'il y a des « pseudo-haïbuns » qui ne sont « pas plus
que des haïkus verbeux grimés en haïbuns ». La prose haïbun devrait donc
ressembler au haïku et non être un haïku « rallongé ». Lors de la discussion sur le
haïbun de Haiku North America, il semblait y avoir un consensus sur le fait que la
prose du haïbun devait être « poétique ».
J'ai remarqué deux types de proses réussies dans les haïbuns en langue
anglaise, chacun d'entre eux intégrant les valeurs du haïkaï. L'un est un style dense,
très élaboré, profond, sérieux, souvent postmoderne dans ses tentatives de
transmettre le malaise spirituel qui nous entoure. Prayer for the Soul of a Mare, de
l'écrivain William M. Ramsey, qui figure dans l'anthologie que j'ai rassemblée,
Journey to the Interior, American Versions of Haibun, représente bien ce style.
L'autre est un style simple, naïf, et oralisant, utilisé dans des haïbuns qui naissent
souvent d'une simple foi en la nature des choses et acceptation de celle-ci. A Garden
Bouquet de Sally Secor et Pantry Shelf de Cyril Child, qui figurent tous les deux dans
Up Against the Window, le premier volume de American Haibun and Haiga (1999) en
sont de bons exemples. En réponse à une question posée sur le haïku intégré à la
prose haïbun posté sur le World Haiku Forum, Paul Conneally note : « Je pense qu'il
s'agit avant tout d'équilibre prose/poésie et non uniquement de la prose ». Il dépeint
ensuite la prose haïkaï de La Sente étroite du Bout-du-Monde de Bashô, en
l'opposant à la prose « classique », « commune » et « triviale ». Si l'on a besoin d'un
exemple du style haïkaï de la prose haïbun d'un maître, le voilà.
Pour répondre à la question de la liaison du haïku à la prose dans le haïbun,
l'utilisation de l'analogie peut vous aider. Paul Conneally suggère que l'on devrait lier
le haïku à la prose « à la manière du renku – non pas en poursuivant directement
depuis la prose et en reprenant quelque chose qui a déjà été dit, non, mais en nous
laissant guider, en laissant notre esprit vagabonder davantage, commencer à
voyager. Relier par “odeur” sera très apprécié ». Quiconque a déjà participé à un
renga comprendra combien les procédés de liaison de cette forme s'appliquent
parfaitement au haïbun. J'ai un jour offert un haïku de ma composition sur une
maison abandonnée et des lilas en pleine floraison à Kaji Aso dans son atelier de
5
Boston. Son haïga consistait de kanji et kana fluides pour le haïku et sur un côté un
simple dessin d'une grappe de lilas. Pendant la rencontre sur le haïbun j'ai présenté
cette analogie avec le haïga ainsi que d'autres exemples de liens en matière de
haïga, certains plus directs, certains plus subtils. La discussion qui s'en suivit fut une
lutte sans merci entre ceux qui proposaient de privilégier la prose et ceux qui
proposaient de privilégier le haïku en lien avec cette prose. J'ai parlé d'un « Gestalt1
du lien » qui intégrait aussi bien la prose que le haïku et résolvait le problème grâce
au concept de « privilégier le lien ». En « privilégiant le lien » le haïbun évite les
différents écueils de l'écriture de haïbun et devient un véritable haïkaï ou style
« poétique » d'écriture.
De plus en plus d'écrivains du monde entier deviennent des écrivains accomplis
à travers cette merveilleuse forme, cette « narration d'une épiphanie ». Je ne peux
voir dans l'avenir que des possibilités infinies pour le haïbun et une ouverture qui
apportera une contribution durable et renouvelée à la littérature mondiale.
Traduit par Meriem Fresson.
Première publication en langue originale dans
The World Haiku Review, vol. 1, no 2, 2002.
Texte également publié sur le site Contemporary Haibun Online.
1
Forme. Le dictionnaire Trésor de la langue française définit ainsi le mot « Gestalt » : « Structure à
laquelle sont subordonnées les perceptions. La théorie de la Forme ou Gestalt s'est développée dans
l'ambiance de la phénoménologie, mais n'a retenu d'elle que la notion d'une interaction entre le sujet
et l'objet [...]. » La « Gestalt-therapie », élaborée vers 1942 par Frederick S. Perls, a ceci d'intéressant
par rapport au haïku qu'elle accorde une grande place à l'ici et maintenant et au contact de l'individu
avec son environnement.
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