Ressorts mai 20069
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Ressorts - avril 2009 5/05/09 15:46 Page 2 Mai 2009 La lettre économique de la Communauté d’agglomération de l’Artois Dossier Innovation Salon JEC Composites La plasturgie du Nord - Pas-de-Calais en force Porté par l’association Action Plasturgie Artois-Flandres (APAF) et Artois Comm., le pôle régional d’excellence plasturgie a fait une entrée remarquée au salon JEC Composites, du 24 au 26 mars au parc des expositions de la Porte de Versailles. Au-delà de la vitrine commerciale, ce rendez-vous – le plus important au monde dans son genre – a été l’occasion de mesurer les tendances d’un marché pesant 62 milliards d’euros. Si beaucoup de professionnels ne font pas mystère de la mauvaise conjoncture actuelle, “ce salon n’est pas un salon de crise, les investissements sur les stands en témoignent”, a rassuré Frédérique Mutel, présidente du groupe JEC, organisateur de l’événement. Parmi ces stands, et pour la première > sommaire fois, celui du pôle d’excellence plasturgie Nord-Pas-de-Calais, un module de 110 m2 fortement soutenu par le Conseil régional. “On est loin des 9 m2 du premier stand de l’APAF”, rappelle son président, Richard Wojcieszak, content de cet écrin qui permet de “mettre en valeur les entreprises du pôle”. “Un pôle, relaye Pierre Moreau, Dossier En fait, le plateau présenté était une “miniature” de ce pôle avec des Pages 1 à 3 - Salon JEC Composites La plasturgie du Nord - Pas de Calais en force 4 L’éolien donne des ailes à Pirus Composites 5 THY Engineering et CRITT M2A : quand la complémentarité joue à fond - CREPIM : la garantie anti-feu vice-président d’Artois Comm. en charge du développement économique, dont l’originalité est d’être multifonctions, de rassembler tous les métiers, d’être une alliance entre la formation, la recherche et l’industrie”. 6 A Lapugnoy et Beuvry : extensions de zones programmées - Parc Artois-Flandres : un secteur spécifique pour les services à l’industrie - De longues procédures… 7 Clause d’insertion dans les marchés publics : un impact non négligeable sur l’emploi - La VAE, une chance pour les salariés et les employeurs 8 Mettler-Tolédo à Béthune : quand poids et pipettes retrouvent la bonne mesure Ressorts - avril 2009 5/05/09 Dossier 15:46 Page 3 Innovation Avec le soutien très actif d’Artois Comm. L’aide à l’activité économique apportée par la Communauté d’agglomération passe surtout par les aménagements de zones d’activités et la mise à disposition de locaux (bâtiments relais et dans les village et pépinières d’entreprises). Le soutien aux filières procède de la même démarche. Artois Comm. apporte ainsi tout son appui à la plasturgie ou au secteur de l’emballage, entre autres en accompagnant les entreprises sur différents salons. L’agglomération est également partie prenante dans le développement de centres d’essais, ce qui lui a permis d’être sollicitée dans la constitution et le fonctionnement des pôles d’excellence BTP et plasturgie et associée aux pôles de compétitivité (i-Trans, UPTEX…). exposants aussi divers que Pirus Composites (Ruitz, lire en page 4), Nidaplast (nids d’abeilles extrudés en polypropylène pour panneaux sandwichs à Thiant), Uniject (moulage, Bapaume), Mandera Plastiques (équipements pour l’industrie et l’agriculture à Courrières), Euro Composites (équipements pour le bâtiment à Salomé) et le CREPIM (Centre de recherche et d’études sur les procédés d’ignifugation des matériaux à BruayLa-Buissière). Une (très) belle vitrine pour ces structures qui, parmi les 1 000 sociétés et 96 nationalités présentes, ont eu l’opportunité de promouvoir leurs savoir-faire et spécialités auprès des 27 000 visiteurs du salon, dont un sur deux sera utilisateur des produits présentés. Pôle d’excellence La plasturgie régionale est un secteur qui compte : près de 250 entreprises, 20 centres de recherche-développement et d’expertises (dont, au plan local, le CREPIM et le CRITT M2A), 10 500 emplois et, il ne faut pas l’oublier, des formations (20) allant du BEP et BTS (au lycée professionnel d’Auchel) aux diplômes de l’enseignement supérieur (faculté des sciences appliquées de Béthune, Ecole des Mines de Douai). Ce pôle est piloté par l’association Action plasturgie Artois-Flandres basée à Bruay-La-Buissière. Outre de grands noms (Plastic Omnium, Vistéon, Jet Sac…), le pôle est surtout formé de petites structures réactives et performantes, positionnées sur des marchés de niche. Les domaines d’application sont variés, du nautisme au ferroviaire en passant par le bâtiment : coques de bateaux (Wauquiez à Neuville-enFerrain), cabines de pilotage de TGV (Stratiforme à Bersée), équipements pour le ferroviaire (Trioplast à Béthune), cuves de stockage (Carlier-CITP à Calonne-Ricouart et Béthune), structures aéronautiques ou médicales (Ms Composites à Liévin), etc. Elle est enfin très attentive aux formations dispensées sur le territoire pour leur bonne adéquation avec les besoins de l’activité économique. Au Salon de l’emballage à Bruxelles Amener les PME de l’emballage à se développer par la promotion à l’international, tel est l’objectif poursuivi par Artois Comm. et la CCI de Béthune, une nouvelle fois associés dans l’organisation d’un stand collectif, cette fois au prochain Empack, au Brussels Expo les 7 et 8 octobre. L’objectif est de réunir six entreprises. Contacts : Danièle Plouviez, Artois Comm. Tél. 03 21 61 49 04, ou Delphine Rémy, CCI, Tél. 03 21 64 64 84. 2 Lalettre lettreéconomique économique la Communauté d’agglomération de l’Artois - Mail 2009 La dede la Communauté d’agglomération de l’Artois - Décembre 2007 Ressorts - avril 2009 5/05/09 Dossier 15:46 Page 4 Une industrie Salon JEC qui va continuer à progresser 62 milliards d’euros, tel est le chiffre d’affaires global de l’industrie des composites dans le monde. Une industrie concentrée sur trois pôles : l’Amérique du Nord (40 %), l’Europe (31 %) et l’Asie (29 %). M ais quantité ne signifie pas forcément qualité, ou plutôt plus-value. Les 31 % de l’Europe correspondent à un volume de 26 %, indique Frédéric Reux, rédacteur en chef des magazines JEC Composites, notamment grâce aux secteurs porteurs de richesses : l’aéronautique et les applications liées à l’énergie éolienne… Le même note aussi la progression constante des thermoplastiques du fait de leurs meilleures capacités à être recyclés, même s’il y a encore “beaucoup d’efforts à faire”. Dans ses prévisions arrêtées à 2013, le spécialiste affirme ainsi que “l’industrie des composites va continuer à progresser, et partout, à un rythme aux alentours de 4 %”. Et les secteurs de demain sont, pour l’essentiel, ceux qui sont en pointe aujourd’hui : la “wind energy” (l’éolien), l’aéronautique (25 % de composites dans l’A 380 contre 10 % dans l’A 320), les thermoplastiques qui devraient représenter 37 % de la production contre 30 % en 2002. Intéressant, le poids estimé de l’éolien serait ainsi de 19 %, celui du bâtiment de 25 %, celui des transports de 15 %. Enfin, ce professionnel en appelle à l’écocomptabilité des matériaux. “Il faut de la proximité. Il faut une très grande connivence entre le fournisseur et le client pour monter un projet. Les constructeurs préfèrent, par exemple, que leurs voitures soient facilement recyclables”. Bref, les composites en fibres naturelles (lin, chanvre et même orties…) ont de l’avenir ! L’APAF est témoin de cet engouement naissant. Paroles d’exposants… Laurent Pille, de Pirus Composites – “On partait avec un a priori. On s’est retrouvé (la société était représentée par trois personnes sur un total de sept) sur un salon qui a l’air de bien marcher, avec plus de sociétés françaises et européennes que lors de l’édition précédente, des sociétés plus accessibles pour nous”. “On a un sentiment très positif. Nous avons eu des gens qui sont venus vers nous avec des consultations. Nous avons distribué 220 plaquettes et avons eu 40 à 50 contacts en recherche de solutions”… Stéphane Boissel, ingénieur développement et assurance qualité au CREPIM – “C’est la première fois que nous y étions en tant qu’exposants. C’est notre corps de métier : aérien, ferroviaire, maritime…, et on y est directement en liaison avec les constructeurs, les équipementiers”. “On a eu une centaine de contacts sur trois jours. Avec beaucoup de contacts très intéressants. Des gens qui sont venus nous voir sur le stand”. “Ça va déboucher sur des affaires, ça ne fait pas de doute. On a eu des relances par mail au bout d’une semaine”… “Le stand était très bien. On a pu se concentrer sur l’essentiel – rencontrer des clients -, sans gérer l’organisation. C’est vraiment positif”. La lettre économique de la Communauté d’agglomération de l’Artois - Mail 2009 3 Des conférences, aussi Durant les trois jours du salon, le stand de la plasturgie régionale a également proposé des conférences techniques. La première a été l’occasion de présenter le produit phare de la société Nidaplast, concepteur du véritable nid d’abeilles extrudé en polypropylène. Le lendemain, il a été question d’innovation grâce à Olivier Varlet, directeur du pôle MAUD (matériaux et applications pour une utilisation durable). Le troisième atelier a été consacré aux nouveaux matériaux et à leurs exigences de sécurité. Il a été animé par trois spécialistes de l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (INERIS) et par Franck Poutch, directeur du CREPIM, qui s’est, lui, attaché à l’opacité et la toxicité des effluents gazeux, facteurs aggravants en cas d’incendie. Ressorts - avril 2009 5/05/09 Actu 15:46 Page 5 L’éolien Innovation donne des ailes à Pirus Composites Avec ses 5 mètres de diamètre et 2,5 m de hauteur, elle n’est pas passée inaperçue, cette éolienne verticale. Un prototype réalisé par Pirus Composites, société installée au village d’entreprises de Ruitz, qui sera répliqué à une centaine d’exemplaires, et plus si affinités… C réateur (en 2002) de cette société spécialisée, entre autres, dans la conception, le prototypage et le modelage, Laurent Pille n’est pas peu fier de sa dernière production, réalisée à la demande d’Alain Bulot, PD-G d’Apple Wind. Un modèle tri-pales, sans mât central, “ce qui ajoute à la difficulté de conception, mais qui a l’avantage de procurer un gain de rotation, de performance de 25 à 30 % : le vent touche toujours une pale, il n’y a pas d’angle mort dû au mât central, il n’y a pas besoin de l’orienter”, précise le gérant. Pas encore produite, déjà vendue L’éolienne a d’abord été testée dans l’atelier. “Elle a tourné à presque deux tours par seconde. Mais on sait que les efforts ne seront pas les mêmes en situation réelle. Ce sont les joies du prototypage. Tant qu’elle n’a pas fait ses preuves”… Ses preuves, elle devra les faire “à travers des mesures régulières qui seront réalisées dans des conditions réelles et sur une période plus longue (6 à 9 mois). Ces tests vont nous permettre de fiabiliser le produit, d’être plus performants dans notre relation avec le client”. Un modèle domestique en vue L’Apple Wind est déjà vendue sur plan et performances à une centaine d’exemplaires. Une vingtaine doivent être produits d’ici la fin 2009. Et le même d’aller plus loin. “L’étape suivante, c’est une éolienne destinée aux particuliers. Apple Wind commercialisera ainsi à terme des produits allant de 1/1,5 kW à 500 kW et plus, 4 ces derniers pour les collectivités, les industries”. La fibre écologique… L’engouement de Laurent Pille pour la dimension écologique est réel. En plus de l’éolienne, “Le char à voile, la planche à voile (réalisés ici) nous valent d’être sensibles au vent”, rappelle-t-il. Et “nous recherchons en permanence des matériaux nouvelle génération. Notre veille est permanente, notre fibre écologique a été stimulée. Le prototype est en fibres de verre et de carbone parce qu’il sera sollicité au-delà du raisonnable. Dès que l’on aura d’autres produits disponibles pour l’industrialisation, nous les mettrons en oeuvre. Très rapidement, nous espérons passer à des fibres naturelles, pour les capots de protection”. Contact : Pirus Composites, tél. 0391 801 821 ; www.pirus.fr La lettre économique de la Communauté d’agglomération de l’Artois - Mail 2009 Ressorts - avril 2009 5/05/09 Actu 15:46 Page 6 THY Engineering et CRITT M2A Quand la complémentarité joue à fond… Le Centre d’essais turbo accueille, depuis quelques semaines déjà, une nouvelle entité : THY Engineering, une société spécialisée dans tout ce qui touche au turbo et à la suralimentation. Petite (6 embauches prévues cette année), elle affiche déjà de grandes ambitions. “ L Le CREPIM (Centre de recherche sur les procédés d’ignifugation des matériaux, parc technologique de la Porte Nord à Bruay-LaBuissière) a pour mission d’accompagner les industriels afin que leurs produits répondent aux exigences réglementaires anti-feu. es clients ciblés par Thy Engineering, explique Thierry Lefèvre, son créateur et président, sont les grands constructeurs automobiles, les fournisseurs de rang 1 (Valéo, Honeywell…) et les constructeurs de moteurs à petit volume (voitures de course, aéronautique…)”. Des clients qui pourront profiter de la complémentarité des moyens techniques (les bancs turbo du Centre d’essais turbo, voir notre numéro précédent) et du capital en matière grise et savoirfaire apporté par THY, en l’occurrence, la conception turbo et l’assistance technique qui lui est liée. L’innovation pour credo “Il y a plusieurs niveaux de conception, indique le créateur : on peut faire, ou refaire, des produits qui sont dans un cahier des charges, roues ou carters – c’est de la customisation -, ou effectuer un travail plus complexe, quand on touche aux hautes températures. Suivant les besoins des clients, on fera l’un ou l’autre. On viendra en soutien au CRITT, avec ses moyens, ou inversement, on ouvrira l’accès aux moyens d’essais pour confirmer le design”. Et le même de poursuivre : “Il y a une part importante d’innovation dans notre activité, par le développement de produits en solo ou avec des partenaires. On en est déjà à déposer deux brevets”, rayonne le créateur. Le plan de développement de la société prévoit au moins 6 embauches CREPIM : la garantie anti-feu Thierry Lefèvre (à gauche), de Thy Engineering, et Jérôme Bodelle, directeur du CRITT M2A, une nouvelle alliance stratégique. pour cette année, dont deux qui la représenteront en… Chine. Et Thierry Lefèvre a d’autres projets, en matière de fabrication cette fois… Créateur de THY (fusion de sa signature abrégée et du vieil anglais signifiant “vôtre”), Thierry Lefèvre vient de chez Honeywell, référence mondiale en matière de turbocompresseurs, où il a passé ces neuf dernières années “entre autres” en tant que manager d’une équipe internationale en vibroacoustique. Il a décidé de créer sa propre affaire parce qu’ayant “une superbe idée à mettre en place”. Et de la créer dans la région “parce qu’elle apporte une certaine forme de compétitivité, fournit des efforts en faveur de l’innovation – pour faire le CRITT par exemple – et affiche sa volonté d’attirer les entreprises”. THY Engineering, parc de la Porte Nord - 62700 Bruay-La-Buissière Tél : 0391 800 202 [email protected] La lettre économique de la Communauté d’agglomération de l’Artois - Mail 2009 5 Accrédité ISO 17025 par le COFRAC et notamment reconnu par la SNCF et la RATP, il est en mesure de développer et tester la résistance au feu des produits tant pour les entreprises de transport ferroviaire (c’est l’un des rares laboratoires européens reconnus pour les essais en 45 545), aéronautique et naval (Veritas) que du bâtiment, de l’électricité ou du textile. Ses certificats de validation permettent ainsi un accès rapide aux marchés. Le CREPIM se veut réactif : établissement d’un devis en moins de 24 heures, délivrance des résultats entre 1 et 5 semaines. Le 14 mai, de 9 h à 18 h, journée d’information sur le siège et la sécurité incendie (300 euros). Contact : www.crepim.fr Ressorts - avril 2009 5/05/09 Actu 15:46 Aménagement Brèves De longues procédures… Entre la décision d’aménager d’une zone et sa commercialisation, les délais peuvent être longs, notamment du fait des procédures obligatoires aux délais incompressibles. Après les études préalables (estimation des potentialités, des besoins, compatibilité avec les documents d’urbanisme), vient la déclaration d’intérêt communautaire autorisant le lancement de la concertation sur un périmètre donné. Les études pré opérationnelles peuvent être lancées à l’issue. Elles comprennent les études d’aménagement (dessertes, réseaux…), d’impact sur l’environnement, le bilan financier. Ces études finies, les procédures de déclaration d’utilité publique et environnementales (loi sur l’eau) sont lancées. Les acquisitions foncières peuvent commencer. Une fois le projet précisément défini, il est soumis à la validation du Conseil qui aura également à connaître le bilan de la concertation. Après les fouilles archéologiques, et une fois le projet validé, la phase opérationnelle peut débuter (désignation du maître d’oeuvre), selon les procédures prévues par le code des marchés publics. Les travaux proprement dits pourront commencer à l’issue. Entre cette phase et la phase I, trois années au moins auront passé. Page 7 Deux extensions A Lapugnoy et Beuvry L de zones programmées e Conseil communautaire d’Artois Comm. l’a décidé le 18 février, la zone d’activités du Long Jardin à Lapugnoy et le parc d’activités du Moulin à Beuvry vont être agrandis. A Lapugnoy, le projet d’aménagement porte sur une superficie globale de 9,9 hectares comprenant une extension de 79 000 m2 en zone artisanale. Le montant estimé de cette opération s’établit à 2,163 millions d’euros HT. A Beuvry, 180 000 m2 seront aménagés, les surfaces utiles supplémentaires étant de 47 500 m2 en zone commerciale et de 82 250 m2 en zone artisanale. Le montant des dépenses est estimé à 4,985 millions d’euros. Parc des industries Artois-Flandres Un secteur spécifique pour les services à l’industrie L e SIZIAF, gestionnaire du parc des industries Artois-Flandres, a décidé de répondre à la demande des entreprises de services en créant un secteur spécifique comprenant une quinzaine de parcelles de 1 000 à 15 000 m2. Son aménagement comprendra un espace de 2,4 ha pour les implantations de bureaux, un autre, mixte (bureaux + ateliers) d’1,6 ha, et un dernier en lots libres, sur 4 ha. Ce projet s’inscrit largement dans une politique de développement durable. Entre autres aménagements, une réserve naturelle sera établie au coeur même de l’extension, les eaux pluviales y seront “tamponnées” avant rejet dans le canal, les deux voies d’accès seront traitées de façon paysagère et leur éclairage, conçu pour réduire les pollutions lumineuses. Parallèlement, cette année verra la concrétisation du bâtiment REGAIN (la 6 première pierre – une pierre ponce – a été posée le 10 avril). Par cet acronyme, il faut comprendre Reducing the Greenhouse Effect trough Alternative Industrial Estatesment in North West Europe, un projet qui a pour objectif d’apporter une contribution significative à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, mais aussi de stimuler la compétitivité régionale en favorisant le développement de nouveaux produits. D’une superficie de 1 800 m2, cet ensemble immobilier, destiné à l’accueil d’activités de service, préfigure les bâtiments du futur : il produira plus d’énergie qu’il n’en consommera grâce à une toiture photovoltaïque, et ses usagers évolueront dans un environnement sain (éco-matériaux)… Au total, les investissements se monteront à 5,5 millions d’euros. Le bâtiment REGAIN devrait être livré en fin d’année, et l’extension finalisée au cours du 2 ème semestre 2010. La lettre économique de la Communauté d’agglomération de l’Artois - Mail 2009 Ressorts - avril 2009 5/05/09 15:46 Page 8 Un impact Actu Clause d’insertion sociale dans les marchés publics sur l’emploi Artois Comm. a recours à la clause d’insertion sociale dans ses marchés publics depuis 2006. Notamment, les articles 14 (prise en compte d’éléments économiques alliés à la protection de l’environnement et au progrès social) et 30 (marchés de services avec mise à l’emploi de personnes en difficulté dans le secteur marchand) sont, pour les collectivités territoriales, des moyens d’agir directement en faveur de l’emploi. L e principe est simple : les marchés comprennent un volume d’heures à réaliser par des personnes intégrées dans un dispositif d’insertion. Dans l’arrondissement, plus de 60 000 heures ont ainsi été réservées depuis la première mise en oeuvre de la clause d’insertion, et une centaine de demandeurs d’emploi ont bénéficié d’une expérience professionnelle (34 264 heures, soit 18,82 équivalents temps plein, l’an dernier). La VAE, Entre autres chantiers, la clause d’insertion été appliquée pour la restauration écologique de la Clarence. Ces chiffres sont significatifs de la volonté forte des collectivités locales (Artois Comm., commune de Ruitz, Conseil général, ANRU de Béthune…) de promouvoir l’emploi des plus défavorisés. Les villes de Béthune et de Bruay-La-Buissière et les SIVOM des 2 Cantons, du Bruaysis et du Béthunois devraient intégrer cette démarche cette année. Lien entre les différents intervenants, le PLIE (plan local pour l’insertion et l’emploi) de l’arrondissement de Béthune est à l’écoute des maîtres d’ouvrage, entreprises et structures d’insertion. Contact, PLIE : 03 21 61 50 16 une chance pour les salariés… A rtois Comm. a initié, en 2007, en partenariat avec la direction départementale du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle et le PLIE (plan local pour l’insertion et l’emploi) de l’arrondissement de Béthune, un plan de formation visant à la promotion professionnelle de celles qu’on appelle communément “aides à domicile”. Objectif : leur faire décrocher le titre reconnu par l’Etat d’ “auxiliaire de vie aux familles” via la validation des acquis de l’expérience (VAE). Fin mars, vingt-trois salariées de deux associations locales d’aide à domicile ont ainsi reçu leur diplôme, après formation et examen. Avec ses partenaires, la direction du développement économique et de l’emploi d’Artois Comm. entend bien étendre ce dispositif à d’autres secteurs d’activité. … Et les employeurs En effet, la VAE est aussi importante pour les employeurs. Elle permet de motiver et de valoriser les salariés, mais aussi de valoriser l’image de l’entreprise, de mettre en avant son professionnalisme, de rationaliser les parcours de formation et d’améliorer la compétitivité… Avis aux amateurs ! Contact : direction du développement économique, tél. 03 21 61 49 00 La lettre économique de la Communauté d’agglomération de l’Artois - Mail 2009 7 Ressorts - La lettre économique de la Communauté d’agglomération de l’Artois Directeur de la publication : Pierre Moreau Rédacteur en chef : Thierry Coulombel Rédaction : Jean-Marie Ochowiec Conception et réalisation : Studio Carrément Saint Gabriel - 62176 Camiers Tél. 03 21 89 78 59 Impression (5 000 exemplaires) : Imprimerie Léonce Déprez - 62620 Ruitz Dépôt légal : août 2003 ISSN : 1763-7694 Contact : Direction du Développement économique, Pierre Ferrier Tél. 03 21 61 49 00 – Fax : 03 21 61 49 09 [email protected] www.economie-artoiscomm.fr Ressorts - avril 2009 5/05/09 15:46 Page 1 Quand poids et pipettes Actu Mettler-Toledo à Béthune retrouvent la bonne mesure Filiale de la division métrologie du leader mondial du pesage et de l’analyse, le laboratoire Mettler-Toledo Béthune a quelque chose de fascinant. Fascinant parce qu’il rappelle étrangement les cours sur les poids dispensés en primaire ; fascinant aussi parce qu’on pénètre là dans un univers high-tech où la tolérance à l’imprécision est égale à zéro (ou presque). S itué au parc Washington, le laboratoire (issu de Testut) est un lieu de passage obligé pour les poids, pipettes mais aussi les balances de pesage, dans le cadre de ses accréditations COFRAC poids et micropipettes. Douze personnes y sont quotidiennement à l’oeuvre, manipulant des masses allant du microgramme à 5 tonnes, quelque 35 000 pièces par an. pour éviter toute erreur, les mesures sont-elles réalisées dans une pièce désolidarisée du reste du bâtiment, dont l’air est changé 30 frais, qu’une tête de mannequin pour crash-test ou une bobine de 5 t véhiculée par la SNCF… L’autre vie des pipettes Depuis 2008, l’étalonnage concerne également les pipettes de tout calibre et provenant de tous les secteurs (nucléaire, santé, industrie…), avec les précautions que cela implique. En un an, 13 000 de ces pipettes, mécani- Chasser l’incertain… L’erreur n’étant pas permise, les étalonnages, au moins pour les pièces les plus petites, sont réalisés dans des conditions de température, d’hygrométrie, de pression de l’air… bien définies. Il s’agit de “faire la chasse aux incertitudes pour arriver à des poids les plus proches possible de la référence”, indique Daniel Milon, le responsable du laboratoire, fier d’ajouter que toutes les opérations sont “pilotées par un logiciel développé ici permettant le suivi de chaque mesure (traçabilité, gestion clients…)”. Et ce n’est pas le seul élément spécifique de l’endroit. Accrédité F 1 (de 1 mg à 20 kg) et M1 (de 20 à 500 kg), le laboratoire dispose en effet d’un des trois robots comparateurs du monde. Dans la classe audessus, “Nous sommes les seuls, dans le groupe, à pouvoir faire l’étalonnage jusqu’à 5 t en Europe !”, triomphe M. Milon. A l’extrême opposé, dans la classe E2 (1 mg à 1 kg), “on est dans un autre monde, indique le même. Un mouvement d’air, une vitesse trop rapide…, tout est enregistré”. Aussi, fois par heure, sans que son débit ne dépasse 0,2 m/seconde… Un autre monde. Au final, outre les poids que chacun connaît, Mettler Toledo Béthune peut aussi bien étalonner un oeuf en résine, qui servira de référence aux oeufs 8 ques ou électroniques, mono ou multicanaux, sont ainsi traitées, réparées et étalonnées. “C’est un domaine appelé à se développer. On devrait exploser ce chiffre”, conclut Daniel Milon. Contact : [email protected] Tél : 03 21 64 54 66 La lettre économique de la Communauté d’agglomération de l’Artois - Mail 2009