Ressorts mai 20069

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Ressorts mai 20069
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Mai 2009
La lettre économique de la Communauté d’agglomération de l’Artois
Dossier
Innovation
Salon JEC Composites
La plasturgie du Nord - Pas-de-Calais
en force
Porté par l’association Action Plasturgie
Artois-Flandres (APAF) et Artois Comm.,
le pôle régional d’excellence plasturgie a fait une entrée remarquée au
salon JEC Composites, du 24 au 26 mars au parc des expositions de la Porte de
Versailles. Au-delà de la vitrine commerciale, ce rendez-vous – le plus important au
monde dans son genre – a été l’occasion de mesurer les tendances d’un marché
pesant 62 milliards d’euros.
Si beaucoup de professionnels ne font
pas mystère de la mauvaise conjoncture actuelle, “ce salon n’est pas un
salon de crise, les investissements sur
les stands en témoignent”, a rassuré
Frédérique Mutel, présidente du
groupe JEC, organisateur de l’événement.
Parmi ces stands, et pour la première
> sommaire
fois, celui du pôle d’excellence plasturgie
Nord-Pas-de-Calais, un module de
110 m2 fortement soutenu par le
Conseil régional. “On est loin des 9 m2
du premier stand de l’APAF”, rappelle
son président, Richard Wojcieszak,
content de cet écrin qui permet de
“mettre en valeur les entreprises du
pôle”. “Un pôle, relaye Pierre Moreau,
Dossier
En fait, le plateau présenté était une
“miniature” de ce pôle avec des
Pages 1 à 3 - Salon JEC Composites
La plasturgie du Nord - Pas de Calais en force
4 L’éolien donne des ailes à Pirus Composites
5 THY Engineering et CRITT M2A :
quand la complémentarité joue à fond
- CREPIM : la garantie anti-feu
vice-président d’Artois Comm. en
charge du développement économique,
dont l’originalité est d’être multifonctions, de rassembler tous les métiers,
d’être une alliance entre la formation,
la recherche et l’industrie”.
6 A Lapugnoy et Beuvry : extensions de zones
programmées
- Parc Artois-Flandres : un secteur spécifique pour les
services à l’industrie
- De longues procédures…
7 Clause d’insertion dans les marchés publics :
un impact non négligeable sur l’emploi
- La VAE, une chance pour les salariés
et les employeurs
8 Mettler-Tolédo à Béthune : quand poids
et pipettes retrouvent la bonne mesure
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Innovation
Avec le soutien très
actif d’Artois Comm.
L’aide à l’activité économique
apportée par la Communauté
d’agglomération passe surtout
par les aménagements de
zones d’activités et la mise à
disposition de locaux (bâtiments relais et dans les village
et pépinières d’entreprises). Le
soutien aux filières procède de
la même démarche.
Artois Comm. apporte ainsi
tout son appui à la plasturgie
ou au secteur de l’emballage,
entre autres en accompagnant
les entreprises sur différents
salons.
L’agglomération est également
partie prenante dans le développement de centres d’essais,
ce qui lui a permis d’être
sollicitée dans la constitution
et le fonctionnement des pôles
d’excellence BTP et plasturgie
et associée aux pôles de compétitivité (i-Trans, UPTEX…).
exposants aussi divers que Pirus
Composites (Ruitz, lire en page 4),
Nidaplast (nids d’abeilles extrudés en
polypropylène pour panneaux sandwichs à Thiant), Uniject (moulage,
Bapaume), Mandera Plastiques (équipements pour l’industrie et l’agriculture
à Courrières), Euro Composites
(équipements pour le bâtiment à
Salomé) et le CREPIM (Centre de
recherche et d’études sur les procédés
d’ignifugation des matériaux à BruayLa-Buissière). Une (très) belle vitrine
pour ces structures qui, parmi les 1 000
sociétés et 96 nationalités présentes,
ont eu l’opportunité de promouvoir
leurs savoir-faire et spécialités auprès
des 27 000 visiteurs du salon, dont un
sur deux sera utilisateur des produits
présentés.
Pôle d’excellence
La plasturgie régionale est un secteur
qui compte : près de 250 entreprises,
20 centres de recherche-développement et d’expertises (dont, au plan
local, le CREPIM et le CRITT M2A),
10 500 emplois et, il ne faut pas l’oublier,
des formations (20) allant du BEP et
BTS (au lycée professionnel d’Auchel)
aux diplômes de l’enseignement
supérieur (faculté des sciences appliquées de Béthune, Ecole des Mines de
Douai). Ce pôle est piloté par l’association Action plasturgie Artois-Flandres
basée à Bruay-La-Buissière.
Outre de grands noms (Plastic
Omnium, Vistéon, Jet Sac…), le pôle
est surtout formé de petites structures
réactives et performantes, positionnées sur des marchés de niche.
Les domaines d’application sont
variés, du nautisme au ferroviaire en
passant par le bâtiment : coques de
bateaux (Wauquiez à Neuville-enFerrain), cabines de pilotage de TGV
(Stratiforme à Bersée), équipements
pour le ferroviaire (Trioplast à Béthune),
cuves de stockage (Carlier-CITP à
Calonne-Ricouart et Béthune), structures
aéronautiques ou médicales (Ms
Composites à Liévin), etc.
Elle est enfin très attentive aux
formations dispensées sur le
territoire pour leur bonne adéquation avec les besoins de
l’activité économique.
Au Salon de l’emballage à Bruxelles
Amener les PME de l’emballage à se développer par la
promotion à l’international, tel
est l’objectif poursuivi par
Artois Comm. et la CCI de
Béthune, une nouvelle fois
associés dans l’organisation
d’un stand collectif, cette fois
au prochain Empack, au
Brussels Expo les 7 et 8 octobre. L’objectif est de réunir six
entreprises.
Contacts : Danièle Plouviez,
Artois Comm.
Tél. 03 21 61 49 04, ou
Delphine Rémy, CCI,
Tél. 03 21 64 64 84.
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Lalettre
lettreéconomique
économique
la Communauté
d’agglomération
de l’Artois
- Mail 2009
La
dede
la Communauté
d’agglomération
de l’Artois
- Décembre
2007
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Une industrie
Salon JEC
qui va continuer à progresser
62 milliards d’euros, tel est le chiffre d’affaires global
de l’industrie des composites dans le monde. Une
industrie concentrée sur trois pôles : l’Amérique du
Nord (40 %), l’Europe (31 %) et l’Asie (29 %).
M
ais quantité ne signifie pas
forcément qualité, ou plutôt
plus-value. Les 31 % de l’Europe
correspondent à un volume de 26 %, indique Frédéric Reux, rédacteur en chef des
magazines JEC Composites, notamment
grâce aux secteurs porteurs de richesses : l’aéronautique et les applications
liées à l’énergie éolienne… Le même
note aussi la progression constante des
thermoplastiques du fait de leurs meilleures capacités à être recyclés, même s’il y
a encore “beaucoup d’efforts à faire”.
Dans ses prévisions arrêtées à 2013, le
spécialiste affirme ainsi que
“l’industrie des composites
va continuer à progresser,
et partout, à un rythme aux
alentours de 4 %”. Et les
secteurs de demain sont,
pour l’essentiel, ceux qui
sont en pointe aujourd’hui :
la “wind energy” (l’éolien),
l’aéronautique (25 % de
composites dans l’A 380
contre 10 % dans l’A 320),
les thermoplastiques qui devraient
représenter 37 % de la production
contre 30 % en 2002.
Intéressant, le poids estimé de l’éolien
serait ainsi de 19 %, celui du bâtiment de
25 %, celui des transports de 15 %.
Enfin, ce professionnel en appelle à l’écocomptabilité des matériaux. “Il faut de la
proximité. Il faut une très grande connivence entre le fournisseur et le client pour
monter un projet. Les constructeurs préfèrent, par exemple, que leurs voitures
soient facilement recyclables”. Bref, les
composites en fibres naturelles (lin, chanvre et même orties…) ont de l’avenir !
L’APAF est témoin de cet engouement
naissant.
Paroles
d’exposants…
Laurent Pille, de Pirus
Composites – “On partait avec un a
priori. On s’est retrouvé (la société était
représentée par trois personnes sur un
total de sept) sur un salon qui a l’air de
bien marcher, avec plus de sociétés
françaises et européennes que lors de
l’édition précédente, des sociétés plus
accessibles pour nous”.
“On a un sentiment très positif. Nous
avons eu des gens qui sont
venus vers nous avec des
consultations. Nous avons
distribué 220 plaquettes
et avons eu 40 à 50
contacts en recherche de
solutions”…
Stéphane Boissel, ingénieur développement et
assurance qualité au
CREPIM – “C’est la
première fois que nous y étions en
tant qu’exposants. C’est notre corps de
métier : aérien, ferroviaire, maritime…,
et on y est directement en liaison avec
les constructeurs, les équipementiers”.
“On a eu une centaine de contacts sur
trois jours. Avec beaucoup de contacts
très intéressants. Des gens qui sont
venus nous voir sur le stand”.
“Ça va déboucher sur des affaires, ça
ne fait pas de doute. On a eu des
relances par mail au bout d’une
semaine”…
“Le stand était très bien. On a pu se
concentrer sur l’essentiel – rencontrer
des clients -, sans gérer l’organisation.
C’est vraiment positif”.
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Des conférences,
aussi
Durant les trois jours du
salon, le stand de la plasturgie régionale a également
proposé des conférences
techniques.
La première a été l’occasion
de présenter le produit
phare
de
la
société
Nidaplast, concepteur du
véritable nid d’abeilles
extrudé en polypropylène.
Le lendemain, il a été question d’innovation grâce à
Olivier Varlet, directeur du
pôle MAUD (matériaux et
applications pour une utilisation durable).
Le troisième atelier a été
consacré aux nouveaux
matériaux et à leurs exigences de sécurité. Il a été
animé par trois spécialistes
de l’Institut national de
l’environnement industriel
et des risques (INERIS) et
par Franck Poutch, directeur
du CREPIM, qui s’est, lui,
attaché à l’opacité et la
toxicité des effluents gazeux,
facteurs aggravants en cas
d’incendie.
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L’éolien
Innovation
donne des ailes à
Pirus Composites
Avec ses 5 mètres de diamètre et 2,5 m
de hauteur, elle n’est pas passée
inaperçue, cette éolienne verticale.
Un prototype réalisé par Pirus
Composites, société installée au
village d’entreprises de Ruitz, qui
sera répliqué à une centaine
d’exemplaires, et plus si affinités…
C
réateur (en 2002) de cette
société spécialisée, entre
autres, dans la conception, le
prototypage et le modelage, Laurent
Pille n’est pas peu fier de sa dernière production, réalisée à la
demande d’Alain Bulot, PD-G
d’Apple Wind. Un modèle tri-pales,
sans mât central, “ce qui ajoute à la
difficulté de conception, mais qui a
l’avantage de procurer un gain de
rotation, de performance de 25 à 30 % :
le vent touche toujours une pale, il
n’y a pas d’angle mort dû au mât
central, il n’y a pas besoin de l’orienter”,
précise le gérant.
Pas encore produite, déjà
vendue
L’éolienne a d’abord été testée dans
l’atelier. “Elle a tourné à presque deux
tours par seconde. Mais on sait que les
efforts ne seront pas les mêmes en
situation réelle. Ce sont les joies du
prototypage. Tant qu’elle n’a pas fait
ses preuves”…
Ses preuves, elle devra les faire “à
travers des mesures régulières qui
seront réalisées dans des conditions
réelles et sur une période plus longue
(6 à 9 mois). Ces tests vont nous
permettre de fiabiliser le produit, d’être
plus performants dans notre relation
avec le client”.
Un modèle domestique
en vue
L’Apple Wind est déjà vendue sur plan
et performances à une centaine
d’exemplaires. Une vingtaine doivent
être produits d’ici la fin 2009.
Et le même d’aller plus loin. “L’étape
suivante, c’est une éolienne destinée
aux particuliers. Apple Wind commercialisera ainsi à terme des produits
allant de 1/1,5 kW à 500 kW et plus,
4
ces derniers pour les collectivités, les
industries”.
La fibre écologique…
L’engouement de Laurent Pille pour la
dimension écologique est réel. En plus
de l’éolienne, “Le char à voile, la planche à voile (réalisés ici) nous valent
d’être sensibles au vent”, rappelle-t-il.
Et “nous recherchons en permanence
des matériaux nouvelle génération.
Notre veille est permanente, notre fibre
écologique a été stimulée. Le prototype est en fibres de verre et de carbone parce qu’il sera sollicité au-delà
du raisonnable. Dès que l’on aura
d’autres produits disponibles pour l’industrialisation, nous les mettrons en
oeuvre. Très rapidement, nous espérons passer à des fibres naturelles,
pour les capots de protection”.
Contact : Pirus Composites, tél.
0391 801 821 ; www.pirus.fr
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THY Engineering et CRITT M2A
Quand la complémentarité
joue à fond…
Le Centre d’essais turbo accueille, depuis quelques semaines
déjà, une nouvelle entité : THY Engineering, une société spécialisée dans tout ce qui touche au turbo et à la suralimentation. Petite (6 embauches prévues cette année), elle affiche
déjà de grandes ambitions.
“
L
Le CREPIM (Centre de
recherche sur les procédés
d’ignifugation des matériaux,
parc technologique de la
Porte Nord à Bruay-LaBuissière) a pour mission
d’accompagner les industriels afin que leurs produits
répondent aux exigences
réglementaires anti-feu.
es clients ciblés par Thy
Engineering, explique Thierry
Lefèvre, son créateur et président, sont les grands constructeurs
automobiles, les fournisseurs de rang
1 (Valéo, Honeywell…) et les constructeurs de moteurs à petit volume (voitures
de course, aéronautique…)”.
Des clients qui pourront profiter de la
complémentarité des moyens techniques
(les bancs turbo du Centre d’essais
turbo, voir notre numéro précédent) et
du capital en matière grise et savoirfaire apporté par THY, en l’occurrence,
la conception turbo et l’assistance
technique qui lui est liée.
L’innovation pour credo
“Il y a plusieurs niveaux de conception,
indique le créateur : on peut faire, ou
refaire, des produits qui sont dans un
cahier des charges, roues ou carters –
c’est de la customisation -, ou effectuer
un travail plus complexe, quand on
touche aux hautes températures.
Suivant les besoins des clients, on fera
l’un ou l’autre. On viendra en soutien
au CRITT, avec ses moyens, ou inversement, on ouvrira l’accès aux moyens
d’essais pour confirmer le design”.
Et le même de poursuivre : “Il y a une
part importante d’innovation dans
notre activité, par le développement de
produits en solo ou avec des partenaires. On en est déjà à déposer deux
brevets”, rayonne le créateur.
Le plan de développement de la
société prévoit au moins 6 embauches
CREPIM :
la garantie anti-feu
Thierry Lefèvre (à gauche), de Thy
Engineering, et Jérôme Bodelle, directeur
du CRITT M2A, une nouvelle alliance
stratégique.
pour cette année, dont deux qui la
représenteront en… Chine. Et Thierry
Lefèvre a d’autres projets, en matière
de fabrication cette fois…
Créateur de THY (fusion de sa signature
abrégée et du vieil anglais signifiant
“vôtre”), Thierry Lefèvre vient de chez
Honeywell, référence mondiale en
matière de turbocompresseurs, où il a
passé ces neuf dernières années “entre
autres” en tant que manager d’une
équipe internationale en vibroacoustique.
Il a décidé de créer sa propre affaire
parce qu’ayant “une superbe idée à mettre en place”. Et de la créer dans la région
“parce qu’elle apporte une certaine forme
de compétitivité, fournit des efforts en
faveur de l’innovation – pour faire le
CRITT par exemple – et affiche sa
volonté d’attirer les entreprises”.
THY Engineering, parc de la Porte
Nord - 62700 Bruay-La-Buissière
Tél : 0391 800 202
[email protected]
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Accrédité ISO 17025 par le
COFRAC et notamment
reconnu par la SNCF et la
RATP, il est en mesure de
développer et tester la résistance au feu des produits
tant pour les entreprises de
transport ferroviaire (c’est
l’un des rares laboratoires
européens reconnus pour les
essais en 45 545), aéronautique et naval (Veritas) que
du bâtiment, de l’électricité
ou du textile. Ses certificats
de validation permettent
ainsi un accès rapide aux
marchés.
Le CREPIM se veut réactif :
établissement d’un devis en
moins de 24 heures, délivrance des résultats entre 1
et 5 semaines.
Le 14 mai, de 9 h à 18 h, journée d’information sur le siège
et la sécurité incendie (300
euros).
Contact : www.crepim.fr
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Aménagement
Brèves
De longues
procédures…
Entre la décision d’aménager
d’une zone et sa commercialisation, les délais peuvent
être longs, notamment du fait
des procédures obligatoires
aux délais incompressibles.
Après les études préalables
(estimation des potentialités,
des besoins, compatibilité
avec les documents d’urbanisme), vient la déclaration
d’intérêt communautaire autorisant le lancement de la
concertation sur un périmètre
donné.
Les études pré opérationnelles
peuvent être lancées à l’issue.
Elles comprennent les études
d’aménagement (dessertes,
réseaux…), d’impact sur l’environnement, le bilan financier.
Ces études finies, les procédures de déclaration d’utilité
publique et environnementales
(loi sur l’eau) sont lancées.
Les acquisitions foncières
peuvent commencer.
Une fois le projet précisément
défini, il est soumis à la validation du Conseil qui aura également à connaître le bilan de
la concertation.
Après les fouilles archéologiques, et une fois le projet
validé, la phase opérationnelle
peut débuter (désignation du
maître d’oeuvre), selon les
procédures prévues par le
code des marchés publics.
Les travaux proprement dits
pourront commencer à l’issue.
Entre cette phase et la phase
I, trois années au moins
auront passé.
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Deux extensions
A Lapugnoy et Beuvry
L
de zones programmées
e Conseil communautaire d’Artois
Comm. l’a décidé le 18 février, la
zone d’activités du Long Jardin à
Lapugnoy et le parc d’activités du
Moulin à Beuvry vont être agrandis.
A Lapugnoy, le projet d’aménagement
porte sur une superficie globale de 9,9
hectares comprenant une extension de
79 000 m2 en zone artisanale.
Le montant estimé de cette opération
s’établit à 2,163 millions d’euros HT.
A Beuvry, 180 000 m2 seront aménagés,
les surfaces utiles supplémentaires
étant de 47 500 m2 en zone commerciale
et de 82 250 m2 en zone artisanale. Le
montant des dépenses est estimé à
4,985 millions d’euros.
Parc des industries Artois-Flandres
Un secteur spécifique
pour les services à l’industrie
L
e SIZIAF, gestionnaire du parc des
industries Artois-Flandres, a décidé
de répondre à la demande des
entreprises de services en créant un secteur spécifique comprenant une quinzaine
de parcelles de 1 000 à 15 000 m2.
Son aménagement comprendra un
espace de 2,4 ha pour les implantations
de bureaux, un autre, mixte (bureaux +
ateliers) d’1,6 ha, et un dernier en lots
libres, sur 4 ha.
Ce projet s’inscrit largement dans une
politique de développement durable.
Entre autres aménagements, une
réserve naturelle sera établie au coeur
même de l’extension, les eaux pluviales
y seront “tamponnées” avant rejet dans
le canal, les deux voies d’accès seront
traitées de façon paysagère et leur
éclairage, conçu pour réduire les pollutions lumineuses.
Parallèlement, cette année verra la
concrétisation du bâtiment REGAIN (la
6
première pierre – une pierre ponce – a
été posée le 10 avril). Par cet acronyme,
il faut comprendre Reducing the
Greenhouse Effect trough Alternative
Industrial Estatesment in North West
Europe, un projet qui a pour objectif
d’apporter une contribution significative
à la réduction des émissions de gaz à
effet de serre, mais aussi de stimuler la
compétitivité régionale en favorisant le
développement de nouveaux produits.
D’une superficie de 1 800 m2, cet
ensemble immobilier, destiné à l’accueil
d’activités de service, préfigure les
bâtiments du futur : il produira plus
d’énergie qu’il n’en consommera grâce
à une toiture photovoltaïque, et ses
usagers évolueront dans un environnement sain (éco-matériaux)…
Au total, les investissements se monteront à 5,5 millions d’euros. Le bâtiment
REGAIN devrait être livré en fin d’année,
et l’extension finalisée au cours du 2 ème
semestre 2010.
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Un impact
Actu
Clause d’insertion sociale dans les marchés publics
sur l’emploi
Artois Comm. a recours à la clause d’insertion sociale dans ses marchés publics depuis 2006.
Notamment, les articles 14 (prise en compte d’éléments économiques alliés à la protection de
l’environnement et au progrès social) et 30 (marchés de services avec mise à l’emploi de personnes
en difficulté dans le secteur marchand) sont, pour les collectivités territoriales, des moyens d’agir
directement en faveur de l’emploi.
L
e principe est simple : les marchés
comprennent un volume d’heures
à réaliser par des personnes
intégrées dans un dispositif d’insertion.
Dans l’arrondissement, plus de 60 000
heures ont ainsi été réservées
depuis la première mise en oeuvre
de la clause d’insertion, et une centaine
de demandeurs d’emploi ont bénéficié
d’une expérience professionnelle
(34 264 heures, soit 18,82 équivalents
temps plein, l’an dernier).
La VAE,
Entre autres chantiers, la clause d’insertion
été appliquée pour la restauration écologique
de la Clarence.
Ces chiffres sont significatifs de la
volonté forte des collectivités locales
(Artois Comm., commune de Ruitz,
Conseil général, ANRU de Béthune…)
de promouvoir l’emploi des plus
défavorisés. Les villes de Béthune et
de Bruay-La-Buissière et les SIVOM
des 2 Cantons, du Bruaysis et du
Béthunois devraient intégrer cette
démarche cette année.
Lien entre les différents intervenants,
le PLIE (plan local pour l’insertion et
l’emploi) de l’arrondissement de
Béthune est à l’écoute des maîtres
d’ouvrage, entreprises et structures
d’insertion.
Contact, PLIE : 03 21 61 50 16
une chance pour les salariés…
A
rtois Comm. a initié, en 2007, en
partenariat avec la direction
départementale du travail, de
l’emploi et de la formation professionnelle
et le PLIE (plan local pour l’insertion et
l’emploi) de l’arrondissement de Béthune,
un plan de formation visant à la promotion professionnelle de celles qu’on
appelle communément “aides à domicile”. Objectif : leur faire décrocher le titre
reconnu par l’Etat d’ “auxiliaire de vie aux
familles” via la validation des acquis de
l’expérience (VAE).
Fin mars, vingt-trois salariées de deux
associations locales d’aide à domicile ont
ainsi reçu leur diplôme, après formation
et examen.
Avec ses partenaires, la direction du
développement économique et de
l’emploi d’Artois Comm. entend bien
étendre ce dispositif à d’autres secteurs
d’activité.
… Et les employeurs
En effet, la VAE est aussi importante pour
les employeurs. Elle permet de motiver et
de valoriser les salariés, mais aussi de
valoriser l’image de l’entreprise, de mettre
en avant son professionnalisme, de rationaliser les parcours de formation et
d’améliorer la compétitivité… Avis aux
amateurs !
Contact : direction du développement
économique, tél. 03 21 61 49 00
La lettre économique de la Communauté d’agglomération de l’Artois - Mail 2009
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Ressorts - La lettre économique
de la Communauté d’agglomération de l’Artois
Directeur de la publication : Pierre Moreau
Rédacteur en chef : Thierry Coulombel
Rédaction : Jean-Marie Ochowiec
Conception et réalisation : Studio Carrément
Saint Gabriel - 62176 Camiers
Tél. 03 21 89 78 59
Impression (5 000 exemplaires) : Imprimerie Léonce
Déprez - 62620 Ruitz
Dépôt légal : août 2003
ISSN : 1763-7694
Contact : Direction du Développement économique,
Pierre Ferrier
Tél. 03 21 61 49 00 – Fax : 03 21 61 49 09
[email protected]
www.economie-artoiscomm.fr
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Quand poids et pipettes
Actu
Mettler-Toledo à Béthune
retrouvent la bonne mesure
Filiale de la division métrologie du leader mondial du pesage et de l’analyse, le laboratoire
Mettler-Toledo Béthune a quelque chose de fascinant. Fascinant parce qu’il rappelle étrangement les
cours sur les poids dispensés en primaire ; fascinant aussi parce qu’on pénètre là dans un
univers high-tech où la tolérance à l’imprécision est égale à zéro (ou presque).
S
itué au parc Washington, le
laboratoire (issu de Testut) est
un lieu de passage obligé pour
les poids, pipettes mais aussi les
balances de pesage, dans le
cadre de ses accréditations
COFRAC poids et micropipettes. Douze personnes y sont
quotidiennement à l’oeuvre,
manipulant des masses allant
du microgramme à 5 tonnes,
quelque 35 000 pièces par an.
pour éviter toute erreur, les mesures
sont-elles réalisées dans une pièce
désolidarisée du reste du bâtiment,
dont l’air est changé 30
frais, qu’une tête de mannequin pour
crash-test ou une bobine de 5 t véhiculée
par la SNCF…
L’autre vie des pipettes
Depuis 2008, l’étalonnage concerne
également les pipettes de tout calibre
et provenant de tous les secteurs
(nucléaire, santé, industrie…), avec les
précautions que cela implique. En un
an, 13 000 de ces pipettes, mécani-
Chasser l’incertain…
L’erreur n’étant pas permise, les
étalonnages, au moins pour les
pièces les plus petites, sont réalisés dans des conditions de température,
d’hygrométrie, de pression de l’air… bien
définies. Il s’agit de “faire la chasse aux
incertitudes pour arriver à des poids les
plus proches possible de la référence”,
indique Daniel Milon, le responsable du
laboratoire, fier d’ajouter que toutes les
opérations sont “pilotées par un logiciel
développé ici permettant le suivi de
chaque mesure (traçabilité, gestion
clients…)”. Et ce n’est pas le seul
élément spécifique de l’endroit.
Accrédité F 1 (de 1 mg à 20 kg) et M1
(de 20 à 500 kg), le laboratoire dispose
en effet d’un des trois robots comparateurs du monde. Dans la classe audessus, “Nous sommes les seuls, dans
le groupe, à pouvoir faire l’étalonnage
jusqu’à 5 t en Europe !”, triomphe M.
Milon. A l’extrême opposé, dans la
classe E2 (1 mg à 1 kg), “on est dans
un autre monde, indique le même. Un
mouvement d’air, une vitesse trop
rapide…, tout est enregistré”. Aussi,
fois par heure, sans que son débit ne
dépasse 0,2 m/seconde… Un autre
monde.
Au final, outre les poids que chacun
connaît, Mettler Toledo Béthune peut
aussi bien étalonner un oeuf en résine,
qui servira de référence aux oeufs
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ques ou électroniques, mono ou multicanaux, sont ainsi traitées, réparées et
étalonnées. “C’est un domaine appelé
à se développer. On devrait exploser
ce chiffre”, conclut Daniel Milon.
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La lettre économique de la Communauté d’agglomération de l’Artois - Mail 2009