Restructuration de la Galerie Cora à Rocourt (LIEGE)

AVIS
Réf. : CWEDD/12/AV.860
Date : 19/07/2012
Permis d’urbanisme pour l’extension et la restructuration de la
galerie CORA à Rocourt (LIEGE)
1.
DONNEES DE BASE
Demande : - Permis d’urbanisme
- Etude d’incidences sur initiative du demandeur
Projet :
-Restructuration de la galerie CORA à Rocourt
- Localisation : Rocourt (LIEGE)
- Situation au plan de secteur : zone d’activité économique mixte
- Catégorie : n°1 – Aménagement du territoire, urbanisme, activités commerciales et de
loisirs
> Une brève description est reprise en annexe.
Demandeur : CORA, Jumet
Auteur de l’étude : Pluris, Liège
Autorité compétente : Collège communal de Liège
Date de réception du dossier : 18/06/2012
Visite de terrain : 12/07/2012, en présence des représentants du demandeur et du bureau d’étude
Avis EIE – Extension et restructuration de la galerie CORA à Rocourt (LIEGE)
19/07/2012
2.
AVIS SUR LA QUALITE DE L'ETUDE D’INCIDENCES
Le CWEDD estime que l’auteur a livré une étude de qualité satisfaisante. L’autorité compétente y
trouvera les éléments pour prendre sa décision.
Au niveau du contenu
Le CWEDD apprécie notamment :
-
l’analyse du contexte commercial et de la mobilité ;
les réflexions relatives aux potentialités de mutations du site et de ses abords.
Cependant, le CWEDD regrette :
-
-
la faiblesse des informations relatives à la modernisation de l’ancienne galerie ;
la faiblesse ou l’absence de recommandations en matière de gestion des eaux, d’énergie
(production d'énergie renouvelable, performance énergétique du bâtiment), de
verdurisation et d'amélioration de la convivialité du site, d'utilisation des transports en
commun. Pourtant, un projet d’extension constitue une occasion privilégiée pour améliorer
une situation existante ;
l’absence de considération des émissions de gaz à effet de serre liées au supplément de
clients attendus, représentant un accroissement de 100.000 voitures par an.
Au niveau de la forme
Le CWEDD apprécie les encadrés « qu’en retenir » et la synthèse des recommandations.
Toutefois, le CWEDD regrette :
-
-
le manque d’illustrations (figures ou cartes) permettant de localiser et visualiser les propos
(paysage, patrimoine, contexte bâti, nom des rues, …) et, en particulier, d’illustrations
localisant les deux extensions projetées (celles-ci sont seulement localisées sur la dernière
planche cartographique ‘Pistes de réflexions relatives à une intégration urbaine du pôle
commercial de Rocourt’) ;
l’absence de légende pour certaines illustrations ;
les nombreuses coquilles rédactionnelles qui ne nuisent toutefois pas à la compréhension du
texte.
Réf. : CWEDD/12/AV.860
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Avis EIE – Extension et restructuration de la galerie CORA à Rocourt (LIEGE)
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3.
AVIS SUR L'OPPORTUNITE ENVIRONNEMENTALE DU PROJET
Cet avis porte uniquement sur les extensions, totalisant 4729 m 2, de la galerie commerçante et la
modernisation de l’ancienne galerie marchande du shopping CORA de Rocourt.
Ce projet d’extension vient renforcer, selon les mêmes préceptes, un complexe commercial
monofonctionnel, tout-à-la-route et non-urbain, sans lui conférer d'améliorations
environnementales notables. Toutefois, en raison de la taille négligeable de l’extension et de
l’absence d’incidences significatives sur l’environnement, le CWEDD remet un avis favorable sur
l’opportunité environnementale du projet, dans la mesure où les recommandations de l’auteur et
les remarques du Conseil expliquées ci-dessous sont prises en compte.
Le CWEDD appuie toutes les recommandations de l’auteur et insiste particulièrement sur les
suivantes :
-
-
4.
réaliser de manière préalable une étude géotechnique relative à la présence éventuelle de
puits de phosphate ;
se référer aux mesures de précaution à prendre relatives aux travaux de terrassement et de
chantier cités dans la liste des travaux réglementés en zone de prévention II a ;
lors de la phase chantier, veiller à ce que la disposition du chantier puisse fournir la garantie
que toutes les eaux pluviales continuent à être captées par les avaloirs en place et, le cas
échéant, que des avaloirs (fussent-ils provisoires) soient mis en place en bordure des zones
de terrassement ;
vérifier la possibilité d’implanter des murs végétalisés sur les façades de la nouvelle entrée
«Ouest ».
REMARQUES A L’AUTORITE COMPETENTE
Le CWEDD adhère à la recommandation de l’auteur d’étude envers l’autorité compétente d’initier
une réflexion prospective relative aux mutations futures du site et de ses abords en vue d’une
meilleure intégration du pôle commercial dans son contexte urbain ainsi qu’un usage plus rationnel
et parcimonieux du sol. Cette réflexion concernera autant le bâti que les espaces « publics » qui
constituent les « franges » du pôle commercial, afin de conférer à ces parties du territoire un
caractère plus « urbain ». Le Conseil note, comme l’auteur d’étude, que cette réflexion a été initiée
par la Ville de Liège puisqu’un schéma directeur est en cours d’élaboration au sein de ses services. Ce
processus devra être mené en faisant participer les différents acteurs concernés par le site :
propriétaires, acteurs commerciaux, autorités territoriales, riverains, clientèle.
Par ailleurs, le CWEDD s’interroge sur la finalité de la politique de développement commercial dans la
région de Liège. En effet, ces dernières années, le Conseil a été informé de différents projets de
centres commerciaux. Ces projets, notamment en périphérie de la ville ou de l’agglomération, ne
semblent pas traduire un souhait de redynamisation du centre-ville.
Une des causes majeures du déclin de l’attractivité du site mise en avant par l’auteur d’étude est
d’ailleurs l’accroissement considérable de l’offre commerciale dans l’agglomération liégeoise ces
dernières années. Pour le CWEDD la pérennité du pôle commercial de Rocourt ne peut se concevoir
sans une réflexion sur les perspectives de restructuration du site et de ses abords, comme évoqué cidessus, et une réflexion plus globale en matière de politique de développement commercial dans
l’agglomération de Liège.
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Annexe – Brève description du projet
Avertissement :
Les informations reprises ci-après sont données à titre indicatif et
sont destinées à un usage interne dans le cadre de la préparation
de l’avis. Elles ne sont pas constitutives de l’avis du CWEDD.
Le projet consiste en la construction de deux extensions latérales de la galerie commerçante et la
modernisation de l’ancienne galerie marchande du complexe commercial du CORA de Rocourt situé
dans la partie Nord de Liège, à proximité des limites communales avec Ans. L’objectif est le
renforcement du centre commercial par la création d’un pôle HoReCa adapté au site et à sa clientèle
et par l’optimisation de l’offre en équipement de la personne et de la maison.
Avec 77.000 m² dont 23.484 m² pour le Shopping Cora, le pôle de Rocourt constitue le principal parc
commercial de l’agglomération liégeoise et est également le plus important pôle de l’agglomération
(en surface de vente), après l’hyper centre urbain. Le Shopping Cora est confronté, depuis plusieurs
années, à une perte de part de marché qui est à mettre en parallèle avec l’accroissement de l’offre
au sein de la zone de chalandise. Elle se matérialise, notamment, par une réduction du nombre
annuel de visiteurs (-14% depuis 2004).
Les extensions prévues généreront 3.381 m2 de nouvelles surfaces commerciales (14 % de l’offre
actuelle du shopping Cora) et 1.348 m2 de nouvelles surfaces HoReCa et de services permettant,
selon CORA, la création de plus de 130 emplois directs. Ces surfaces nouvelles se déploieront sur
deux niveaux. L’emprise supplémentaire bâtie au sol sera de 3.000 m2. Ce projet constitue une
seconde extension du complexe commercial du CORA construit en 1972 et ayant été doté d’une
première extension en 1995-1996 sous la forme d’une galerie marchande.
Au plan de secteur, les extensions projetées sont totalement situées en zone d’activité économique
mixte. Les franges Nord, Est et Ouest du site du pôle commercial CORA sont situées en zone
d’habitat. Ce site, implanté entre deux voiries structurantes et au débouché du diffuseur autoroutier
de Rocourt, est de longue date largement mis en œuvre, quasi totalement artificialisé et comprenant
de nombreuses activités économiques générant des nuisances principalement liées à la circulation
automobile directement proportionnelle à l’activité commerciale exercée depuis près de 40 ans. Le
contexte géographique, entre milieux urbain et péri-urbain, est très contrasté et marqué par
différentes typologies d’urbanisation. Une des plus grandes réserves foncières de la Ville de Liège
(priorité n°1) se trouve en bordure Sud du site.
La capacité des différentes aires de stationnement et des voiries internes sont suffisantes pour le
projet malgré la perte globale de 92 emplacements. Le foncier disponible recèle par ailleurs encore
des capacités de réserve. Des projets de restructuration du réseau viaire aux abords du site sont en
cours d’étude. Au niveau de la charge de trafic, le projet aura une incidence négligeable.
Le périmètre du site est localisé dans le sous-bassin hydrographique de la Meuse aval. Il est
totalement repris en « régime d’assainissement collectif de 2 000 EH et plus ». La partie « Ouest » du
site (y compris l’extension projetée) est comprise en zone de prévention rapprochée II a et la partie
«Est » (y compris l’extension projetée) est comprise en zone de prévention éloignée II b de la galerie
captante de Hesbaye.
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