Les bulletin d`Ubifrance - Academia da Vinha e do Vinho

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Les bulletin d`Ubifrance - Academia da Vinha e do Vinho
FICHE PAYS
Ukraine
Source : «GEOATLAS.com
® 2009 © Graphi-Ogre»
Données générales
Superficie : 603 700 km² (France : env. 550 000 km²)
Capitale : Kiev (env. 2,7 millions d’habitants)
Monnaie : la Hryvna (1€ = 10,6 UAH - taux moy. 2010)
Source : «GEOATLAS.com » ® 2009 © GraphiOgre
Langue : l’Ukrainien est la langue officielle mais le Russe est largement parlé à l’est, au sud (Crimée) et à Kiev.
Population : 46 millions d’habitants (52 millions en 1989) ; Ukrainiens (73% de la population), Russes (22%) minorités biélorusses, moldaves, polonaises, hongroises et roumaines.
Démographie : espérance de vie de 68 ans (150
ème
rang mondial)
Infrastructures : état assez vétuste
Données politiques
Type de régime : démocratie parlementaire (monocamérale)
Date des dernières et prochaines élections : dernières élections : présidentielles en janv.-fev. 2010 ;
prochaines élections législatives à l’ automne 2012
Titre et noms des principaux dirigeants :
Président : M. Viktor Yanoukovytch
Premier ministre : M. Mykola Azarov
Durée du mandat : mandat de 5 ans pour le Président
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Données économiques en 2010
Principaux indicateurs économiques
Indicateurs
PIB (nominal)
Dette publique en % du PIB
PIB par habitant (nominal)
Taux de croissance en 2010
Taux d’inflation moy. en 2010
Taux de chômage
Ukraine
France
137 Mds USD
2.555 Mds USD
41,7%
3 002 USD
4,2%
9,4%
8,2%
82%
40 591 USD
1,5%
1,8%
9,6%
Sources : INSEE / BM / FMI / Ukrstat
Situation économique et financière du pays
L’économie ukrainienne, fondée auparavant sur l’agriculture (« le grenier à grain de l’URSS »), le complexe militaroindustriel et le transit pétrolier et gazier, a connu une grave récession à partir de l’indépendance du pays en 1991.
Engageant tardivement des réformes et appliquant à partir de 1996 une politique macro-économique rigoureuse sous
l’égide du FMI, le pays a connu de premiers résultats positifs en 1997, rapidement fragilisés par la crise russe de 1998.
Depuis la révolution orange, l’économie ukrainienne s’est développée à un rythme soutenu pour atteindre, en 2008,
un PIB de 179,7 Mds USD. La consommation intérieure, stimulée par l’augmentation des revenus, a été le principal
moteur de la croissance. L’investissement et la production industrielle (secteurs chimique et métallurgique) ont aussi
été d’importants facteurs de croissance du PIB.
Toutefois, ce développement s’est accompagné de déséquilibres importants (dégradation des comptes externes,
recours à l’endettement externe, inflation : 22,3% en 2008) et la vigueur de la croissance ukrainienne a subi de plein
fouet l’impact de la crise financière internationale. Celle-ci s’est propagée à un rythme soutenu dès l’automne 2008,
trahissant la dépendance du secteur bancaire ukrainien aux financements externes. La perte de confiance des
investisseurs s’est traduite par un important mouvement de retrait des capitaux. La monnaie locale, la Hryvnia (UAH)
a ainsi perdu près de 40 % de sa valeur par rapport au Dollar entre octobre 2008 et janvier 2009.
Après une chute de 15% du PIB en 2009, l’économie ukrainienne repart doucement, la croissance ayant atteint 4,2%
en 2010. Le Premier ministre Azarov estimait, fin 2010, que le niveau antérieur à la crise ne serait toutefois pas
retrouvé avant 2012. Ce début de reprise est tiré par les exportations (près de +30% en 2010), d’acier notamment. La
reprise se ressent également dans le retour de confiance de la population dans le secteur bancaire : le montant total
des dépôts de la population est ainsi supérieur à la valeur pré-crise.
L’effondrement des importations en 2009 - réduites de moitié - a permis de stabiliser la Hryvnia (taux moy. en 2010 :
1€ =10,6 UAH). Le déficit courant reste stable en 2010. les réserves ont été reconstituées (34 Mds USD) – grâce à l’aide
du FMI. L’Ukraine reste néanmoins fragilisée par une dette extérieure grandissante (estimée par la Banque Mondiale à
82% de son PIB en 2010) suite aux emprunts aux IFI’s et aux Eurobonds émis par le pays.
(Sources : Service économique de Kiev - plus d’informations sur www.tresor.economie.gouv.fr/se/ukraine)
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Politiques fiscale et économique du pays
L’élection présidentielle, début 2010, a été remportée par Victor Yanoukovitch, candidat malheureux des élections en
2005 suite à la révolution « Orange ». La formation d’une nouvelle majorité parlementaire puis d’un nouveau
gouvernement de coalition ont permis le retour à la stabilité politique, nécessaire à la mise en place de réformes
visant à améliorer la situation économique et financière de l’Ukraine. Cette normalisation a, par ailleurs, abouti à la
signature d’un nouvel accord de confirmation avec le FMI (après l’annulation du précédent fin 2009) en juillet 2010,
d’un montant de 14,9 Mds USD sur 29 mois ; deux tranches ont déjà été décaissées au deuxième semestre 2010 (3,4
mds USD).
(Sources : Service économique de Kiev - plus d’informations sur www.tresor.economie.gouv.fr/se/ukraine)
Le déficit budgétaire a ainsi été contenu à 6% du PIB en 2010 malgré des difficultés héritées de 2009 (arriérés du
monopole gazier Naftogaz ou encore arriérés de TVA aux entreprises). Le gouvernement a prévu, en 2011, un gel des
dépenses sociales, la réduction des dépenses d’éducation et le maintien à un niveau congru des dépenses militaires.
Le Président a également lancé, par décret, une « réforme administrative » de grande ampleur visant à réduire de 30%
les effectifs de la fonction publique. La relance du programme de privatisations en 2011 a également été annoncée. La
fin du moratoire sur les terres agricoles est quant à elle sujette à discussion mais n’a, pour l’heure pas encore été
actée.
A noter encore, parmi les mesures imposées par le FMI pour contenir le déficit budgétaire, la poursuite de la
recapitalisation du secteur bancaire et une politique monétaire restrictive (tendance à la baisse des taux directeurs).
Accords politiques, juridiques et multilatéraux
Conventions et accords multilatéraux auxquels l’Ukraine est partie prenante et organisations internationales dont
elle est membre :
L'Ukraine est membre associé de la CEI, de l'Organisation Economique de la Mer Noire, du GUAM. Elle est membre de
l’OMC depuis le 16 mai 2008. Kiev négocie une zone de libre-échange approfondie avec l’UE. La mise au point d’un
accord de simplification du régime des visas a été signé en juin 2007 avec l’UE. La coopération avec l’OTAN se poursuit
(« Charte de partenariat spécifique » signée en 1997, plan d’action OTAN-Ukraine adopté en 2002, « dialogue
intensifié » depuis 2005).
En ce qui concerne la reconnaissance des décisions judiciaires et l'exécution des sentences arbitrales, l'Ukraine a
ratifié un certain nombre de conventions internationales, dont la convention de New York pour « la reconnaissance et
l'exécution des sentences arbitrales étrangères » du 29 décembre 1958. C'est la République socialiste soviétique
Ukrainienne, État membre de l'ONU, qui a ratifié cette convention en 1963. Ainsi, les tribunaux ukrainiens doivent
reconnaître les sentences arbitrales prononcées dans tout État signataire de la convention.
L'Ukraine est par ailleurs membre de la Banque mondiale depuis 1992 et en particulier de deux de ses organisations
relatives au domaine juridique :
le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI). Le texte de la
convention pour le règlement des différends relatifs aux investissements entre États et ressortissants d'autres États,
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signée le 3 avril 1998, ratifiée le 7 juin 2000 et entrée en vigueur le 7 juillet 2000 est disponible en français sur le site
suivant : www.worldbank.org/icsid/basicdoc-fra/partA-preamble.htm
l'Agence pour la protection des investissements multilatéraux (MIGA) depuis 1998. Le MIGA a pour rôle
d'encourager les IDE en fournissant une assurance contre les risques tels que les restrictions, expropriations, rupture
de contrats… et d'aider les pays en développement pour la promotion de leurs opportunités d'investissements. Pour
des informations complémentaires, il convient de consulter le site Internet du MIGA (disponible en anglais) :
www.miga.org
L'Ukraine est devenue membre de la Conférence de La Haye le 3 décembre 2003 et elle adhère à ce jour aux
conventions de La Haye suivantes :
er
convention du 1 mars 1954, relative à la procédure civile, entrée en vigueur pour l'Ukraine le 26 juillet 1967;
convention du 5 octobre 1961 supprimant l'exigence de la légalisation des actes publics étrangers, entrée en
vigueur pour l'Ukraine le 22 décembre 2003 (cf. infra le paragraphe de la partie « Le cadre administratif », traitant de
« La procédure de l'apostille ») ;
convention du 15 novembre 1965 relative à la signification et la notification à l'étranger des actes judiciaires
et extrajudiciaires en matière civile ou commerciale, entrée en vigueur pour l'Ukraine le 1er décembre 2001 ;
convention du 18 mars 1970 sur l'obtention des preuves à l'étranger en matière civile ou commerciale, entrée
en vigueur pour l'Ukraine le 1er avril 2001.
Pour des informations complémentaires, il convient de consulter le site Internet de la Conférence de La Haye
(disponible en anglais et en français) : www.hcch.net.
Conventions et engagements bilatéraux entre la France et l’Ukraine en matière de protection et d’encouragement
des investissements :
Un « accord de protection et d'encouragement des investissements » a été signé entre la France et l'Ukraine le 3 mai
1994. Cet accord affirme le principe de « traitement national unique », c'est-à-dire du traitement identique des
investissements français en Ukraine et ukrainiens en France. Il renforce certaines garanties d'ordre général prévues
dans le cadre des investissements étrangers (protection des investisseurs contre les expropriations illégales et les
nationalisations, garantie du droit au rapatriement des bénéfices, etc.).
La France et l’Ukraine sont liées par une Convention de non-double imposition. Celle-ci a été signée à Paris le 31
janvier 1997, et est entrée en vigueur le 1er novembre 1999. Elle tend à éviter les doubles impositions ainsi qu’à
prévenir l’évasion et la fraude fiscales en matière d’impôts sur le revenu et sur la fortune.
http://www2.impots.gouv.fr/conventions_fiscales/ukraine.pdf
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Commerce extérieur
Importations en 2010 :
60,7 Mds USD (+33,7%)
Exportations en 2010 :
51,4 Mds USD (+29,6%)
Poids de la France dans les importations du pays :
1,8 %
Etat des lieux du commerce extérieur
Après une chute de plus de 40% en 2009, le commerce extérieur de l’Ukraine a repris en 2010.
Le pays a ainsi exporté pour 51,4 Mds USD de produits en 2010 (+29%). Ses cinq premiers clients sont la Russie, la
Turquie, l’Italie, la Biélorussie et la Pologne. La Russie reçoit à elle seule 1/4 des exportations ukrainiennes. La France
ème
reste un client modeste de l’Ukraine et se situe à la 28 place. Le pays exporte surtout des produits sidérurgiques
(acier et fonte) qui représentent 1/3 du total des exportations. Néanmoins, les exportations sur ce secteur n’ont pas
retrouvé leur niveau d’avant crise (baisse de plus de 50% entre 2008 et 2009). Le pays exporte également des produits
minéraux (13,1% du total), des produits d’origine végétale - céréales, fruits, légumes… (7,7%), des produits chimiques
(6,8%), et des équipements de transport (6,3%).
L’Ukraine a importé pour 60,7 Mds USD de produits en 2010 (+33%). Ses premiers fournisseurs sont la Russie, la
Chine, l’Allemagne, la Pologne et la Biélorussie. Les produits minéraux représentent le premier pôle d’importation
(34,8% du total) ; il s’agit essentiellement de produits pétroliers et gaziers en provenance de Russie et d’Asie centrale
pour la consommation et la revente après raffinage. Viennent ensuite les machines et équipements (13,4% du total),
les produits chimiques (6,8%), les produits métallurgiques (6,8%) et les équipements de transport (6%).
(Sources : Service économique de Kiev - plus d’informations sur www.tresor.economie.gouv.fr/se/ukraine)
Echanges bilatéraux avec la France
ème
En 2010, la France reste le 10 fournisseur de l’Ukraine avec 653,8 M € (+16% par rapport à 2009) soit 1,8% de part
ème
ème
de marché. La France passe de la 4
à la 5
place européenne derrière l’Allemagne, la Pologne, l’Italie et la
Hongrie.
Les importations françaises en provenances d’Ukraine sont, quant à elles, restées stables en 2010 à 445,1 M € : il s’agit
de produits agricoles (36%), de produits des industries agroalimentaires (20,8%) de produits métallurgiques (8,5%),
textiles (6,2%) et d’hydrocarbures/produits minéraux (3,4%).
Les exportations françaises sont dominées par :
En
2010
1
2
3
5
Secteurs
Poids de l’offre
française
Produits chimiques, parfums et cosmétiques
Produits pharmaceutiques
Machines industrielles, agricoles + machines diverses
28%
13,4%
10,6%
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4
5
6
Produits des industries agroalimentaires
Produits textiles
Matériels de transport
9,6%
8,2%
8,1%
Source : Service économique de Kiev
Secteurs porteurs
Machinisme agricole : le développement rapide du secteur agricole ces dernières années entraine inévitablement une
demande croissante pour des équipements plus performants et de nouvelles technologies agricoles. Les exploitants agricoles
ukrainiens, parmi lesquels des entreprises de très grande taille, sont demandeurs de semences de qualité, de génétique
animale, d’intrants, de matériel de semis et de récolte et d’autres équipements agricoles en général (tracteurs,
pulvérisateurs, chargeurs etc.). La demande ne cesse de croitre. A noter toutefois l’impact négatif de la crise sur les
importations ukrainiennes de matériel agricole. Aujourd’hui néanmoins, une certaine reprise est constatée, même si les
conditions d’obtention de crédits restent encore très difficiles.
Equipements agroalimentaires : l’Ukraine, forte de son potentiel de développement de la production agricole, souhaite créer
plus de valeur ajoutée sur ses produits, grâce à la transformation de la matière première agricole. S’ajoute à cette volonté le
passé « renommé » de l’Ukraine comme grand producteur de produits agroalimentaires (25% de l’ensemble de la production
agroalimentaire de l’ex. URSS). Beaucoup d’entreprises agricoles intègrent le volet « transformation » au sein de leurs
structures, créant ainsi des sociétés à forte intégration verticale. Parmi les secteurs les plus porteurs notons la transformation
de viande, les produits laitiers, la confiserie et les boissons (alcoolisées et non-alcoolisées). La concurrence est très forte sur
le marché des équipements, les sociétés italiennes et allemandes demeurant très présentes. Mais les équipements français
bénéficient d’une excellente image auprès des professionnels ukrainiens, les entreprises françaises étant probablement à
même de jouer un rôle plus important sur ce marché.
Equipements pour les industries mécaniques : le secteur de la construction mécanique en Ukraine occupe la 2ème place
après la Russie au sein de la CEI. Il compte plus de 12 000 sociétés pour des effectifs représentant plus de 20% des emplois du
secteur industriel du pays. Après une croissance moyenne de 19,5% par an entre 2000 et 2007 la production a chuté en 2009
pour reprendre en 2010 (+36%) sans retrouver toutefois son niveau d’avant crise. Le segment de la production mécanique
lourde est attendu comme moteur de l’industrie mécanique ukrainienne pour l’année 2011. Le segment de la production
d’automobiles est également considéré comme particulièrement porteur en raison, notamment, d’une demande accrue de la
part de sociétés de leasing/location des véhicules. La construction mécanique ukrainienne est à la recherche de compétences
de la part d’acteurs étrangers pour améliorer son savoir-faire dans la production de hautes technologies, plus performantes
et plus durables.
Efficacité énergétique : suite à l’adoption de la loi sur le tarif vert le 15 octobre 2008, les perspectives de
développement des sources alternatives d’électricité et d’énergie sont plus prometteuses. Le tarif vert (deux à cinq
fois plus élevé que le tarif normal de vente d’électricité sur le marché national) favorise la production d’électricité par
de petites centrales hydrauliques, éoliennes, géothermiques et solaires. Les besoins en équipements économes en
énergie, notamment pour les industries métallurgiques et chimiques, deviennent indispensables au maintien de la
compétitivité d’un secteur essentiel au PIB de l’Ukraine.
Transports : l'Ukraine bénéficie d'une position géographique favorable qui lui confère un rôle majeur dans le flux des
transports Est-Ouest. Le pays a développé un réseau important de transport terrestre et maritime, héritage de l'époque
soviétique où 60% des échanges transitaient par les infrastructures ukrainiennes.
Les transports représentent 11,7% du PIB. En 2010, 755,3 M de tonnes de marchandises et 6 837 millions de passagers ont
été transportés.
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Prêt-à-porter : 46 millions de consommateurs potentiels (dont 54% des femmes), second marché de la CEI après la Russie.
Près de 11 Mds d’USD de ventes (2010) et 15 à 20% de croissance par an. Le marché est dominé à 85-90% par des produits
importés. Les importations sont en hausse constante (+56% en 2010). Le consommateur ukrainien est très sensible aux
phénomènes de mode et consacre une part importante de son budget à l’habillement. Excellente image des produits
français.
Habitat - décoration : le secteur constitue un vaste marché en pleine expansion et géographiquement relativement proche.
Existence d’une clientèle fortunée, ouverte aux tendances mondiales et montrant un grand intérêt pour la création, la qualité
et le savoir-faire occidental. Excellente image des produits français. Offre locale peu compétitive.
Pharmacie : secteur en croissance qui connaît une modernisation, tant au niveau de la production que de la distribution. Un
bémol toutefois lié à sa forte dépendance aux revenus de la population, en stagnation.
Hôtellerie : nombre d’hôtels encore insuffisant par rapport à la taille du marché, fort potentiel de développement dans les
zones touristiques. Les projets mis en stand-by suite à la crise reprennent progressivement. Des mesures incitatives sont
mises en place par le Gouvernement (exemption des taxes).
Construction : secteur à fort potentiel à moyen terme quoique durement touché par la crise actuellement. Reprise attendue
en 2012 (?)
Les investissements
Les investissements directs étrangers en Ukraine
Pays
En Millions USD
1 - Chypre
9 579
2 - Allemagne
7 005
3 - Pays-Bas
4 082
4 - Russie
2 956
5 - Autriche
2 667
6 - France
2 367
Source :Ukrstat (1/10/2010)
Depuis son indépendance en 1991, l’Ukraine n’a attiré que peu d’IDE. L’investissement étranger a beaucoup
augmenté à partir de 2005 et s’élevait à 44,7 Mds USD au 1er janvier 2011. Mais il reste encore modeste en
comparaison des pays voisins. A partir de 2008, la crise économique a fortement ralenti les volumes d’investissement,
tout particulièrement au second semestre 2009 où la diminution a été particulièrement marquée.
La France, avec 2 367 M USD d’IDE en stock au 1er janvier 2011 (5,3% du total des IDE en Ukraine), se positionne au
ème
6 rang des investisseurs - juste devant le Royaume Uni - grâce en particulier aux investissements dans le secteur
bancaire et le secteur agroalimentaire.
(Sources : SE de Kiev - plus d’informations sur www.tresor.economie.gouv.fr/se/ukraine)
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Environnement des affaires et conseils pratiques
Les usages du pays
Sujets sensibles : la Crimée, l'histoire de l'Ukraine.
Tenues vestimentaires : européennes ; vêtements longs dans les églises.
Alcool : consommation totalement interdite au volant. Nombreux contrôles de la police de la route.
Horaires d'ouverture des administrations locales, des banques et des entreprises : 9 h - 13 h et 14 h - 18 h ; des
commerces : 9 h - 20 h ou 24 h/24.
Langue : l'ukrainien est la langue officielle du pays mais la population parle ukrainien et russe (majorité russophone à
Kiev).
De la bonne pratique des relations d’affaires
Les Français sont appréciés en Ukraine. Cet a priori est un atout important dans un pays où le contact physique et la
qualité des relations entre les interlocuteurs sont des gages de réussite dans le milieu des affaires. En effet, les
Ukrainiens traitent plus volontiers un contrat en ayant noué des relations personnelles avec leurs partenaires. La
pratique démontre que négliger ce point peut amener à se retrouver face à des situations inattendues. Il est courant
de régler des problèmes de manière informelle grâce à la qualité des liens relationnels qui ont été développés.
Il est conseillé, avant d’entreprendre toute démarche, de faire appel à un contact local. Ce relais permet de faciliter les
démarches tant auprès des entreprises que des administrations. Les Français ont souvent tendance à négliger ce type
d’interlocuteur qui s’avère pourtant très efficace. Les réseaux sont très actifs dans le milieu des affaires. Être introduit
permet de passer au travers de nombreuses barrières qui ralentissent, voire empêchent l’accès au marché.
Lorsqu’un accord a été trouvé entre les parties, il est nécessaire de formaliser les conditions négociées. Il n’est pas
conseillé de se satisfaire des promesses de son interlocuteur à moins d’être en contact avec lui depuis plusieurs
années. Les entrepreneurs ukrainiens exigent souvent un prépaiement des commandes. Il est préférable de refuser
cette pratique.
Enfin, même si une évolution existe, la corruption demeure toujours présente en Ukraine. Il est difficile d’effectuer
des démarches douanières et administratives sans y être confronté. La rapidité avec laquelle sont traités les dossiers
dépend souvent de la bonne volonté des administrations locales qui exigent parfois, explicitement, une gratification. Il
faut donc généralement s’armer de patience.
Il faut enfin préciser que la langue des affaires est le russe et que peu d’interlocuteurs sont en mesure de mener une
négociation en anglais ou en français. De plus, peu d’entreprises disposent d’un interprète au sein même de leur
structure et estiment qu’il est de la responsabilité de la société étrangère de faire appel à ce service.
L’environnement du travail
Importance de la hiérarchie
Traditionnellement, les Ukrainiens attendent du gestionnaire qu’il soit un leader fort. Ce dernier est censé avoir
réponse à tous les problèmes en ce qui concerne le travail, sans consulter ses subordonnés. Il doit « donner le ton » de
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l’organisation ou d’un projet et les employés attendent de lui qu’il établisse les règles. La culture organisationnelle est
en général très hiérarchisée. Il est très important de souligner que la qualité du travail dépend souvent du temps qui
est passé à surveiller les salariés.
La main-d’œuvre, généralement bien qualifiée, n’est réellement efficace que lorsqu’elle est encadrée et
régulièrement. Il y a souvent de la part des employés ukrainiens une tendance à déléguer les responsabilités mais
également un manque d’initiative, un manque de méthode et un manque d’anticipation des problèmes. Ceci
s’explique encore une fois par les héritages du passé : travailleurs acharnés ou passifs, le salaire était identique,
l’effort était peu récompensé. Le chef est celui qui assume les responsabilités.
Si le gestionnaire est un expatrié, ses collègues attendront aussi de lui qu’il s’informe le plus possible sur le pays et
s’intéresse à la culture, et par exemple, qu’il fasse un effort pour parler ukrainien. Les attentes des Ukrainiens seront
plus élevées à son égard. Les Ukrainiens compareront également souvent leur situation professionnelle et leurs
conditions d’emploi avec d’autres employés d’autres organismes semblables.
Les critères de valorisation au travail
L’expérience tient une place très importante pour ce qui a trait au poste occupé au sein d'une organisation, mais cela
est également vrai dans la société en général. Les Ukrainiens attachent également une très grande importance à la
loyauté à l’égard du chef, à l’éducation et au pouvoir de prendre des décisions.
Les relations humaines
Il est de tradition d’entretenir de bons rapports avec ses collègues, notamment dans les endroits où il est possible de
fumer ou de prendre un verre. Il est d’ailleurs important de souligner que beaucoup d’événements sont fêtés au
travail autour d’une pâtisserie et d’un verre de vodka ou de vin mousseux : du classique anniversaire au premier
salaire versé, en passant par les naissances et les mariages. En général les Ukrainiens accordent plus d’importance aux
relations qu’aux tâches, et aux relations personnelles qu’aux relations professionnelles. C’est pourquoi de bonnes
relations personnelles sont essentielles. Le cadre du travail est ainsi très important. Lorsqu’ils se sentent bien, les
Ukrainiens sont généralement prêts à s’investir dans le projet d’entreprise. Toutefois, il existe une forte rotation des
personnels recrutés pour les emplois subalternes (assistant(e), secrétaire, standardiste) qui dépendra souvent d’une
opportunité d’être mieux rémunéré ailleurs. Dans ce cas, il n’y aura aucune loyauté à l’égard de l’entreprise même si
cette dernière a investi dans la formation du personnel.
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Auteur : Mission Economique - Ubifrance de Kiev
- Ukraine
Adresse : 39 rue Reitarska 01901 Kiev, Ukraine
Rédigée par : Yann Frollo de Kerlivio (Directeur
Mission économique-Ubifrance Ukraine)
Revue par : Bernard Paitreault ( Chef du Service
économique de Kiev)
Version du : 21/03/2011
© 2011 - UBIFRANCE et les Missions économiques

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