La 75e édition des 24 Heures du Mans s`est déroulée les 16 et 17

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La 75e édition des 24 Heures du Mans s`est déroulée les 16 et 17
2007
La 75e édition des 24 Heures du Mans s'est déroulée les 16 et 17 juin 2007 sur le circuit de la
Sarthe.
Voilà, il a eu lieu ce tout premier duel de diesels. Audi s'en sort vainqueur face à Peugeot ce
qui est somme toute normal et logique au vu de l'immense expérience accumulée par le
constructeur allemand ici même ces dernières années. Voilà donc un deuxième succès pour
l'Audi R10 qui ne souffre
aucune discussion, tant dès le départ, les voitures allemandes ont montré un potentiel
supérieur à celui des françaises. Sébastien Bourdais ayant freiné un poil trop tard dans la
première chicane, la 908 n°8 n'aura donc mené l'épreuve que sur quelques centaines de
mètres. Ce qui revient à dire que les Audi R10 ont mené l'épreuve durant plus de 5028 km sur
les 5029 parcourus au cours de ces 24 Heures. Avouons-le, nous attendions un tout petit peu
mieux de la part des 908 HDi FAP au niveau des performances. Nous espérions que les noires
et blanches pourraient exercer une pression plus forte...
Mais une fois posté au commandement, Dindo Capello, déchaîné, s'est enfui à une vitesse
ahurissante. Biela et Rockenfeller ont eu besoin d'un peu de temps pour dépasser les deux
908. Mais à la fin de la première heure, les trois Audi R10 TDI dominaient déjà l'ensemble du
peloton. On sentait bien que Sébastien Bourdais n'était pas au mieux avec la n°8, la meilleure
preuve en étant qu'il avait laissé passer la n°7 de Nicolas Minassian qui semblait moins
souffrir. En fait, comme nous l'ont confirmé les pilotes Peugeot après l'arrivée, les 908
n'étaient pas très à l'aise en début de course, la faute aux pluies de cette semaine
qui avaient « lavé » la piste. Le grip s'en était allé. Si les Audi se sont mieux accomodés de
ces conditions, c'est que l'équipe technique allemande connait sa voiture et les contraintes du
circuit sur le bout des ongles. Elle a su adapter au mieux la voiture à l'évolution de la piste.
L'expérience est un atout majeur qui ne se remplace pas. En 2008, Peugeot Sport aura rattrapé
un grande partie de son retard à ce niveau là. Et le duel des deux constructeurs n'en prendra
que plus d'ampleur. Pour notre plus grand plaisir. Mais ne boudons surtout pas celui que nous
avons déjà éprouvé cette année.
Mais pour des débutantes, les 908 firent quasiment aussi bien. Qui eut crû que les Peugeot
partant en infériorité numérique se retrouveraient en supériorité au petit matin ? Tout cela en
filant très bon train à l'heure ou blanchit la campagne... Car si les 908 ont peiné en début de
course, l'équipe technique a su superbement réagir en modifiant le set-up. Finalement, les 908
ont roulé aussi vite que les R10 à l'heure où traditionnellement, les pilotes, ragaillardis par les
premiers rayons du soleil, lâchent les chevaux et tendent les trajectoires... Les quatre voitures
officielles ont roulé au petit matin en 3'27". Peut-être un peu plus facilement et un peu plus
régulièrement pour les R10 mais la 908 est indiscutablement une voiture très bien née !
Certes, les moteurs ont donné des signes de faiblesse sur les deux voitures empêchant même
la n°7 de recevoir le drapeau à damiers, mais elle aura tout de même tenu 21H30 ! Répêtonsle, avec une année supplémentaire d'expérience, les 908 seront redoutables et en position de
gagner.