Un bon chef peut en cacher un autre!
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Un bon chef peut en cacher un autre!
L E D E V O I R , L E V E N D R E D I 7 O C T O B R E B 7 2 0 1 1 WEEK-END RESTOS Les bonnes fourchettes du mois VORO VASCO DA GAMA JULIEN LE MIKADO 275, rue Fairmount Ouest Montréal, ☎ 514 509-1341 Plafonds hauts, grandes fenêtres, granit, belles tables de bois, le tout donne un restaurant très sympathique. Une cuisine du Sud mélange les saveurs du Portugal et de l’Espagne, du sud de la France et de l’Italie. Un très bon choix de vins d’importation au verre ou à la bouteille. Les huiles d’olive sont de très grande qualité et on peut les acheter. 1472, rue Peel Montréal, ☎ 514 286-2688 L’endroit est charmant pour prendre une bouchée, un lunch ou un repas léger. Et ce caféboutique nous procure toujours des surprises. Sandwichs portugais, tapas, petits plats du jour, mais surtout, le matin, un superbe café, de la belle musique, tout pour bien commencer la journée. 1191, avenue Union Montréal, ☎ 514 871-1581 Voilà un restaurant qui a su résister aux modes et tendances et qui propose une agréable carte brasserie-bistro. Autant le midi que le soir, les habitués fréquentent cet établissement pour y déguster le tartare, mais aussi les acras de morue ou les calmars à la bière, toujours aussi bons et croustillants. Belle carte de vins au verre. 1731, rue Saint-Denis Montréal, ☎ 514 844-5705 Le Mikado est sans aucun doute un des meilleurs restaurants japonais de Montréal. La cuisine y est actuelle, mais on a aussi gardé les grandes traditions culinaires du Japon. Soupes, nouilles, poissons crus en sashimi ou sushi, sans oublier de très bonnes tempuras à prendre avec un grand thé vert japonais. Un bon chef peut en cacher un autre! Philippe Mollé A u restaurant Le Renoir de l’hôtel Sofitel à Montréal, les chefs qui se succèdent semblent tous avoir le même souci de bien faire les choses. Après le départ pour des cieux plus chauds et très ensoleillés de l’ancien chef Deff Haupt, c’est au tour d’Olivier Perret, tout frais arrivé de Washington, de conquérir le public montréaLe Renoir lais grâce à est en son expérience culinaire. mesure S’il est vrai Le Rede nous faire que noir aurait bien besoin passer de rafraîchir un grand son décor et sa peinture, il moment n’en demeure pas moins de plaisir que le Sofitel est l’un des à sa table hôtels montréalais qui témoignent encore de l’intérêt à leurs clients et qui mettent leur table à l’honneur. Grâce aux talents de son pâtissier, sans aucun doute le meilleur de Montréal, le restaurant est en mesure, avec quelques améliorations du côté du service, de nous faire passer un grand moment de plaisir à sa table. Olivier Perret a su mettre à profit son expérience au Bernardin, mais aussi ses visites dans le Maryland, pour nous offrir en début de repas un crab cake (gâteau de crabe) comme on sait rarement en faire à Montréal. Délicatement onctueux, parfaitement assaisonné, il est accompagné d’une crème montée qui aurait pu être plus épicée. Servi en entrée, le plat pourrait également être choisi comme plat principal. Peut-être que les épices requises dans la sauce du crab cake se retrouvaient dans l’excellent canard confit, que l’on propose sur la car te du midi avec de petites feuilles d’un chou plutôt méconnu, celui de Bruxelles. Le canard est tendre à l’intérieur et croustillant sur le dessus, et on peut facilement discerner le mélange d’épices exotiques qui viennent rehausser sa chair. Les légumes de Jacques Rémillard témoignent de l’importance de cette découverte faite par le chef au marché Jean-Talon, lequel regorge de produits de la terre en ce moment. PHOTOS ANNIK MH DE CARUFEL LE DEVOIR Olivier Perret, chef du restaurant Le Renoir de l’hôtel Sofitel à Montréal. L’apogée du repas est sans doute les desser ts. À quand l’ouverture d’une boutique de desserts au Sofitel? Les pâtissiers de Montréal et d’ailleurs devraient cer tainement essayer la tarte aux pommes revisitée par le talentueux chef Olivier Potier. La tarte au citron avec sablé breton et marmelade de yusu, blanc-manger à la vanille, est un pur régal; le snickers, inspiré d’une tablette de chocolat commerciale avec caramel salé, est un vrai péché. Et que dire du gâteau au chocolat passion banane de Naomi, fidèle et brillante élève de Potier, qui suit avec bonheur les traces de son mentor? C’est tout dire. On souhaiterait presque faire de ces seuls desserts un repas. Rares sont les endroits dans le monde offrant une telle compétence en matière de douceurs. Le Renoir persiste à of frir une grande table. On y trouve un excellent choix de vins au verre ou à la bouteille, ainsi qu’un bar où consommer des cocktails ou un petit lunch. On propose aussi, l’aprèsmidi, un choix de bons thés d’origine avec les fameuses pâtisseries maison. Le Sofitel est un lieu de rassemblement pour les gourmets. C’est une raison suffisante pour aller passer l’automne bien au chaud dans le Golden Square Mile. Prix du repas pour deux personnes le midi, avec deux verres de vin, avant taxes et service: 92 $. Plus: une grande constance en ce qui concerne la qualité de la restauration et une pâtisserie haut de gamme. Moins: une salle à manger qui aurait besoin de rafraîchissement et un service inconstant. RESTAURANT LE RENOIR Hôtel Sofitel 1155, rue Sherbrooke Ouest Montréal ☎ 514 285-9000 Collaborateur du Devoir