Que la force des sons soit avec nous - Collège Arthur

Niveau 5ème, séquence n° 1
Que la force des sons soit avec nous !
Objectifs généraux et compétences visées
Les paramètres du son : Révision de ces notions de base.
Crescendo. Nuances. Modes de jeu. Familles d’instruments. Tempo.
L’orchestre symphonique : composition, organisation
Notion de thème (répété, varié, superposition de thèmes, motif
thématique)
Ecoute n° 1 :
Fêtes extrait des Nocturnes pour orchestre de Claude Debussy
(1862-1918, France)
Repères
Aire géographique : France
Epoque : Fin du XIXème siècle
Histoire de la musique : période moderne
Genre : Musique orchestrale
Formation : orchestre symphonique
Les Nocturnes sont trois compositions musicales pour orchestre symphonique.
Ils furent composés entre 1897 et 1899. Les titres sont Nuages, Fêtes et Sirènes. D’après
l’ambiance de l’extrait entendu, nous pouvons dire qu’il s’agit de Fêtes.
Le caractère général du morceau est joyeux, espiègle, festif, agité, bruyant
La structure est très claire : Fêtes s’organise en trois parties très distinctes et reconnaissables.
Première partie : du début à 2’ 26’’
L’œuvre commence par une très brève introduction à caractère rythmique jouée par les
instruments de la famille des
cordes frottées
(violon, alto) qui nous plonge tout de suite
dans une ambiance agitée. Puis un motif thématique (un petit thème très court ) est présenté
plusieurs fois, à différentes hauteurs
par les instruments de la famille des bois. Entre chaque
apparition de ce motif, les différentes familles de l’orchestre se présentent, parfois discrètement,
parfois bruyamment.
Pour traduire la foule et l’agitation d’un jour de fête, Debussy fait donc varier le paramètre du
timbre
(personnalité sonore des différents instruments) et celui de l’intensité
(il varie
beaucoup les nuances).
Nous pouvons ainsi reconnaître les cuivres
(trompettes, cors, trombones), les cordes frottées
(violon, altos, violoncelles, contrebasse) un instrument à cordes pincées : la harpe
, des
percussions :
les timbales et les cymbales.
Les familles de l’orchestre s’amusent ensuite avec un second
motif un peu plus calme. Nous
entendons, pour accompagner ce nouveau motif, un mode de jeu très particulier des instruments
à cordes frottées qui
pincent
leurs cordes au lieu de les frotter : le pizzicato.
Le volume sonore
augmente
peu à peu (cela s’appelle un crescendo) et la
première partie de Fêtes se termine dans une nuance « fortissimo » (
très fort
)
Deuxième partie : de 2’ 26’’ à 4’ 17’’
Le volume sonore (ou
l’intensité ) du début de cet extrait est très faible (
pianissimo ).
On n’entend d'abord qu'un rythme, constitué de pizzicatos des
violoncelles
et
des contrebasses
, de légers coups des
timbales
et de frôlements de harpe.
Ce rythme sera présent du début à la fin de l’extrait entendu. Une formule rythmique répétée
inlassablement tout au long d’un morceau s’appelle un ostinato rythmique.
Ensuite, une mélodie ( on dit aussi un
thème
) apparaît, jouée par les trompettes. Leur
sonorité est un peu bizarre car les musiciens utilisent un
mode de jeu
particulier :
ils mettent une « sourdine » dans le pavillon de la trompette pour faire un son de trompette
bouchée.
Le thème est joué de plus en plus fort
, on dit qu’il est
crescendo
Il est repris par l’ensemble des instruments de la famille des
vents
: la catégorie des
bois
( flûte, hautbois, basson, clarinette ) et le cor (appartenant à la catégorie des
cuivres
) dialoguent. Pendant ce temps l’ensemble des
cordes frottées
(violon, alto, violoncelle, contrebasses) accompagne par des
pizzicatos
( mode de jeu
sans l’archet, en pinçant les cordes avec les doigts )
La marche apparaît enfin au grand jour, jouée par les
trombones
et le
tuba
sur un rythme effréné des bois, des cors et des timbales, tandis que les instruments de la famille
des cordes frottées accompagnent par des notes très rapides et donc très courtes.
Nous entendons aussi deux autres percussions en plus des timbales : caisse claire et cymbale
Débutant pianissimo (
très faible
) et s'achevant fortissimo (
très fort
), cet
extrait décrit le mouvement d'une fanfare, que l'on entend d'abord au loin et qui se rapproche de
plus en plus jusqu'à apparaître « devant nous ».
Troisième partie : 4’ 17’’ à la fin (6’ 18’’)
Nous nous retrouvons dans le caractère de la première partie. Le même petit
motif
(qui monte puis redescend) réapparait. Il y a aussi des bribes de la mélodie de
trompette
de la deuxième partie.
L’œuvre se termine calmement puisque le tempo devient plus
lent
et le volume
sonore diminue (
decrescendo ). Ce sont surtout les instruments de la famille des
vents
qui concluent cette œuvre.
Théorie 1: les paramètres du son (révision)
Le timbre (c’est ce qui permet d’identifier les instruments ou les voix)
La durée (court / long)
La hauteur (grave / aigu)
L’intensité (faible / fort).
Les nuances : Niveau plus ou moins élevé d'intensité d'un ensemble de sons. En musique, faire des
nuances, c'est varier l'intensité du son de manière expressive. Les changements de nuances servent à
transmettre des émotions. Les différents niveaux d'intensité portent des noms issus de l'italien et sont
écrits sur les partitions de musique au moyen de petits symboles:
Intensité (volume sonore) Terme musical
Très faible
pianissimo
Faible
piano
Assez faible
mezzo-piano
Assez fort
mezzo-forte
Fort
forte
Très fort
fortissimo
Très fort et accentué
sforzando
De plus en plus fort
crescendo
De moins en moins fort
decrescendo
symbole
Théorie 2: les trois familles d’instruments de musique et l’orchestre symphonique
1. les instruments à cordes
a) les cordes frottées : violon, alto, violoncelle, contrebasse
b) les cordes pincées : harpe, guitare, clavecin
c) les cordes frappées : piano
2. les instruments à vent
a) les bois: flûtes, hautbois, basson, clarinette
b) les cuivres : trompette, trombone, tuba, cor
c) les « autres » : accordéon, harmonica, orgue
3- les instruments à percussion
Batterie, tambour, timbales, castagnettes, maracas, claves, triangle, tambourin, djembé, bongos
xylophone, vibraphone, cloches, gong, carillon, cymbale, grosse caisse, caisse claire
Un orchestre symphonique est un orchestre de 30 à plus de 100 musiciens dans lequel toutes
les familles d’instruments
sont représentées. L’orchestre est dirigé par
un chef d’orchestre
chargé d’aider tous les musiciens à jouer ensemble.
PLAN DE L’ORCHESTRE SYMPHONIQUE
De gauche à droite : paramètre de la hauteur
De l’avant à l’arrière : paramètre de l’intensité
plus faible, au plus sonore : intensité la plus forte)
(du plus aigu au plus grave)
(du moins sonore : intensité la
Ecoute n°2 :
Le bœuf sur le toit, ballet pour orchestre symphonique de Darius
Milhaud (1892-1974, France)
Repères
Aire géographique : France
Epoque : XXème siècle
Histoire de la musique : période moderne
Genre : Musique de scène
Formation : orchestre symphonique
Darius Milhaud était secrétaire de l’ambassadeur de France au Brésil. Il découvrit la musique
brésilienne populaire au célèbre carnaval de Rio.
Dans cette œuvre, il a mis ensemble des mélodies et des rythmes de tango, samba, et fado
(danses brésiliennes).
Cette œuvre est destinée à être dansée puisque c’est un ballet.
Le nom donné à son œuvre est celui d’une chanson populaire brésilienne dont la mélodie lui a
servi de point de départ (mélodie des refrains)
La formation utilisée par Darius Milhaud est un orchestre symphonique
Dans cet extrait, on entend un
refrain
joué trois fois, et
deux
couplets.
En musique, cette alternance de refrain et de couplets (chaque couplet ayant une mélodie
différente) s’appelle une forme
rondo
car à chaque reprise du refrain, on a
l’impression de tourner en rond.
Le thème
(la mélodie) des refrains est très rythmée et facile à retenir mais les couplets
sont plus compliqués. Il y a des changements de tempo
semble très confus car plusieurs
thèmes
(vitesse de la musique) et tout
se superposent comme pour imiter
plusieurs conversations qui se superposent dans un lieu très fréquenté comme une fête ou un
carnaval.
Le titre le bœuf sur le toit fait aussi allusion à l’expression « faire un bœuf » qui, pour les
musiciens veut dire : faire la fête en s’amusant tous ensemble à
improviser
(jouer ce qui
nous passe par la tête, en inventant au fur et à mesure) avec des instruments de musique.