Musiques - Rio Loco
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Musiques - Rio Loco
Musiques en fusion Dossier Terres Caraïbes, musiques en fusion(s) Étape La Chiva Gantiva : le son de la joie Atelier Chanter les Caraïbes La Valise Rio Loco De janvier à juin, la Valise Rio Loco accompagne les structures socioéducatives toulousaines dans leur projet pédagogique sur les terres caraïbes. Elle contient des outils pédagogiques, du matériel sonore et des affiches thématiques. L'année est jalonnée d'étapes artistiques : concerts pédagogiques, ateliers d'arts plastiques, spectacles et projections pour accompagner les publics jusqu'au festival. La Valise Rio Loco s'inscrit dans le cadre du Passeport pour l'art, un dispositif d'éducation artistique et culturelle de la Ville de Toulouse mis à la disposition des enseignants et des élèves des écoles maternelles et élémentaires. Au sommaire ! Ce livret, intitulé « Musiques en fusion » est le dernier d'une série de 6 livrets thématiques pour explorer les cultures caribéennes. Chacun est composé d'un dossier thématique, d'une présentation artistique et d'une proposition d'atelier. DOSSIER : p. 3-9 En complément du livret « Sons métissés », voici l'exploration des fusions musicales nées dans les Terres Caraïbes et choisies pour le festival Rio Loco en juin 2014. ÉTAPE : p. 10-12 La Chiva gantiva propose une version adaptée aux enfants de son concert « En Vivo », où les rythmes afro-colombiens fusionnent avec le rock, l'afro-beat et le funk. Une version live pour partager les musiques du monde ! ATELIER : p. 13-14 Pour découvrir le groupe, se préparer à danser et chanter lors du concert, voici toutes les astuces pour préparer la voix ! Boîte à outils : p. 15 Pour écouter les groupes programmés sur la Prairie des Filtres... Bon Rio Loco ! L’équipe du festival Dossier Terres Caraïbes, musiques en fusion(s) Les musiques populaires « traditionnelles » du littoral caribéen se sont construites sur le syncrétisme : celui de la rencontre forcée entre les cultures amérindiennes, africaines et européennes. Tout au long du 20e siècle, l’histoire des musiques urbaines s’écrit aussi sur les docks des ports, au fil des mutations sociales et d’une urbanisation croissante qui fait grossir les villes et favorise les métissages. Les pays du littoral caribéen, ouverts sur la mer et le monde, restent perméables à toutes les influences. Ils reçoivent les instruments d’Europe, les rythmes d’Haïti, de Cuba, de Porto Rico, la rumeur entêtante du swing ou, plus tard, de la salsa des barrios de New York. Ici ou là, en Colombie, au Venezuela, en Guyane, des artistes, des visionnaires, intègrent à leur musique une cloche, un jeu de guitare, une attitude, et font émerger des révolutions sonores et culturelles… Au début des années 2000, une génération de musiciens et de DJ fusionne les rythmes de son patrimoine avec l’électro, le rock ou le hip-hop, piochant ses influences sur la Toile planétaire. Ce phénomène hautement réjouissant a toujours cours aujourd’hui et nourrit à son tour d’autres inspirations. 3 Des racines multiples, des influences communes Cordes actuelles Sur tout le littoral caribéen, les instruments à cordes du folklore régional trouvent aussi leur place dans les musiques contemporaines. Au Mexique, le groupe Sistema Bomb a modernisé le son jarocho de Veracruz, lui faisant rencontrer le hip-hop, la cumbia et le dub dans un album nommé aux Grammy Awards en 2013 : Electro-Jarocho. Ici, la harpe jarocha traditionnelle sert de canevas à une musique électrorock nourrie par des influences contemporaines latino-américaines. En Colombie aussi, la llanera, « musique des plaines », prend une dimension internationale avec le groupe Cimarrón ou le succès du harpiste Edmar Castenada. Sous ses doigts, la arpa llanera, la harpe des plaines colombiennes, un instrument diatonique à 32 ou 33 cordes, sort du registre des musiques traditionnelles et s’impose avec brio sur la scène jazz de New York. Enfin, la Fierté afro L’histoire de l’esclavage et du marronnage sur les Terres Caraïbes a engendré une mosaïque de cultures, de musiques et de langues. Ces dernières années, les artistes se sont emparés de cet héritage. Au Belize et au Honduras, sur les traces de l’activiste culturel Andy Palacio, Aurelio Martinez et The Garifuna Collective défendent la langue et la musique garifunas sur les scènes du monde. Au Venezuela, le percussionniste Orlando Poleo ou Family Atlantica convoquent leurs cousins atlantiques dans une joyeuse réunion de famille musicale. Mercredi 11 juin, 20 h rtinez. a Collective invite Aurelio Ma The Garifun t-Neuf. Prairie des Filtres, scène Pon IZE HONDURAS / BEL chanteuse et compositrice multi-instrumentisteguatémaltèque Gaby Moreno ne se sépare (presque) jamais de sa guitare. Sacrée « meilleure nouvelle artiste » en 2013 aux Latin Grammy Awards, elle tisse des passerelles entre les traditions populaires chantées d’Amérique centrale, le blues, le jazz et le folk. Andy Palacio défend langue et musique du peuple Garifuna. h 30 mercredi 11 juin, 18 des Filtres, Edmar Castaneda joue de la arpa llanera, la harpe des plaines colombiennes. Le royaume de airie Edmar Castaneda. Pr LOMBIE CO e. scène Villag h 30 vendredi 13 juin, 18 s Filtres, P rince Koloni de Gaby Moreno. Prairie EMALA AT GU e. scène Villag Descendant d’esc laves marrons de Guyane, fils d’un chanteur sacré « roi de l’aléké », le genre traditionnel afro-guyanais, Pr ince Koloni possèd e une voix d’or. Avant de s’en aper cevoir, il gagne d’a bord sa vie comme orpailleur, comme la plupar t des jeunes de so entourage. En 1993 n , lassé de trimer da ns la boue et d’assister à une ca tastrophe écologiq ue, il fonde avec ses cousins le grou pe Fondering. Très vite, sa renommée dépasse les front ières de la Guyane et du Suriname : son aléké devient le symbole d’une fierté culturelle retrouvée. Prince Koloni se convertit ensuite au reggae et, installé entre l’E , urope, la Guyane et le Suriname, il dénonce les scan dales politiques et écologiques ainsi que la corru ption qui dévaste nt sa région. h vendredi 13 juin, s20 Filtres, ie de Sistema Bomb. Prair MEXIQUE uf. Ne scène Pont- 20 h 30 dimanche 15 juin, s. Prairie des Filtres, loni et invité Fondering & Prince Ko YANE / SURINAM scène Pont-Neuf. GU 4 5 Influences Caraïbes : la salsa Née à New York d’influences caribéennes – le son de Cuba, la plena de Porto Rico –, la salsa s’est vite exportée vers les quartiers populaires des métropoles du littoral caribéen. Au Venezuela, mais surtout en Colombie, la fièvre salsa a monté à la fin des années 1960, sans jamais redescendre depuis. Oscar D’León, une immense star de la salsa vénézuélienne, fut chauffeur de taxi et ouvrier dans une usine automobile avant de devenir l'une des grandes voix de la salsa dans les années 1970, adulée dans toute l’Amérique centrale. La salsa s’est en effet diffusée partout dans la région. À la fin des années 1960, les albums du label Fania Records touchent simultanément les ports caribéens et pacifiques de la Colombie. C’est le razde-marée. Aujourd’hui, la salsa fait partie des fiertés nationales : Cali, devenue la capitale de la salsa, concentre plusieurs dizaines d’écoles de danse et organise des circuits touristiques pour les aficionados. À Bogota, le groupe La33, formé en 2000, appartient à une nouvelle génération qui sait intégrer à la salsa dura (où les solos de cuivres et de percussions prédominent) des éléments de rock, de funk et de Latin jazz. De nouveaux ingrédients qui rallongent la sauce salsa, dans l’esprit de métissage absolu des musiques du littoral caribéen. Née à New York, la vague salsa a submergé les terres Caraïbes. Oscar D'León, star de la salsa vénézuélienne. juin, 22 h mercredi 11rairie des Filtres, n. P Oscar D'Leó ZUELA Neuf. VENE ton P e scèn in 15 ju , 22 h dimancheirie des Filtres, LA-33. Pra MBIE Neuf. COLO scène Pont- 6 Musiques urbaines colombiennes : des histoires de fusion de choc du mambo à La Havane fait trembler les clubs de Barranquilla et de Cartagena. Les musiciens s’en inspirent, et la guacharaca, petite percussion amérindienne en bois ou en métal, vient ajouter à la cumbia une pulsation supplémentaire. Quinze ans plus tard, la salsa new-yorkaise de Fania Records vient encore pimenter un peu plus la sauce cumbia. Le label Discos Fuentes observe, suit et encourage toutes ces mutations ; il règne en maître sur la musique colombienne jusqu’au début des années 1980. La cumbia, un océan d’influences À partir de 1920, débarque sur les quais du port de Barranquilla ce qui changera la musique de la Colombie pour le reste du 20e siècle : les cuivres. Saxophones et trompettes ne tarderont pas à se tropicaliser et à infiltrer le répertoire de la côte caraïbe colombienne. Parallèlement, la Colombie vit des mutations ouvrières et sociales. Les palenqueros, les habitants des villages marrons, partent chercher salaire sur les docks de Barranquilla ou au sein de la raffinerie sucrière Sucerin, qui s’installe en 1920 aux abords de Palenque. Là, ils rencontrent d’autres rythmes, et notamment le son montuno, que les ingénieurs cubains jouent pendant les heures de pause. Plusieurs orchestres de son palenquero se montent. Plus loin, sur la côte, la cumbia n’en finit pas de s’urbaniser. La rumeur des grandes métropoles atteint les rivages colombiens via les 78-tours : le swing de New York, le tango de Buenos Aires et les multiples échos de la Caraïbe influencent le jeu des musiciens. En 1934, le Colombien Antonio Fuentes crée une radio et un label, Discos Fuentes, dont l’objectif est de répertorier les musiques afro-colombiennes de la zone. Il deviendra bientôt le catalyseur de l’extraordinaire bouillonnement musical de la côte caraïbe colombienne. Antonio Fuentes est fasciné par les arrangements de basse et de saxophones des orchestres de swing américains. Il en imprime la création musicale costeña et introduit la clarinette dans les sections de cuivres. Dans les années 1950, l’onde 7 Les picós, sound systems colombiens Cumbia électro, cumbia 2.0 Tirant leur nom du mot anglais « pick-up », qui signifie « emporter », les picós sont les cousins colombiens des sound systems jamaïcains. Nés dans les années 1950, ils déplacent la fête un peu partout sur la côte caraïbe colombienne, à grands coups de couleurs et de décibels. À partir des années 1970, quelques DJ se procurent des vinyles haïtiens ou africains, qui trouvent une résonance inattendue chez les populations afro-colombiennes. La rumba des deux Congos, les guitar bands du Kenya et le mbaqanga sud-africain font fureur, à tel point que les DJ des picós arrachent les étiquettes des vinyles pour en garder l’exclusivité. Les morceaux, et même les genres musicaux, sont rebaptisés par les amateurs. Par le biais des rythmes, de la danse, la Colombie renoue symboliquement avec son passé. Des versions locales de rumba, de highlife ou d'afro-beat s’enregistrent en Colombie : la champeta criolla est née. Le groupe Systema solar et son pico colombien, inspiré des sound systems jamaïcains. Au tournant des années 2000, émerge une génération de groupes colombiens qui intègrent de nouvelles influences dans leur musique. Électro, hip-hop, ragga, la cumbia s’enrichit des vibrations de son temps. Systema Solar ou Bomba Estéreo diffusent leurs morceaux via Internet et revendiquent l’éclectisme total de la Colombie. En Europe, DJ, producteurs et blogueurs s’intéressent rapidement à l’âge d’or de cette musique. L’énergie de la cumbia des années 1950, du vallenato – où l’accordéon domine –, enflamme les pistes de danse européennes et américaines. Les chercheurs de sons, comme le Britannique Quantic, affluent en Colombie à la recherche de pépites et d’inspiration. Plus récemment, Adrian Sherwood a collaboré avec Diego Gómez du label Llorona Records pour donner à la cumbia típica La cumbia tipica de Los Gaiteros de San Jacinto. de Los Gaiteros de San Jacinto des échos dub. Ce projet sera présenté pour la 1re fois en France pendant le festival Rio Loco. Depuis 10 ans, la nueva cumbia se diffuse comme une traînée de poudre en Amérique latine, mais aussi en Europe, aux États-Unis et en Afrique, pour nourrir à son tour d’autres inspirations… Celso P iña, « le reb elle de l’acc Légende viva ordéon » nte en Amériq ue latine, le M Piña est pour ex icain Celso tant méconnu en Europe. A et frondeur, « utodidacte le rebelle de l’a ccordéon » a son instinct et toujours suiv devancé les m i odes. Dans le alors qu’il dé s années 1980 bute l’accordé , on, il invite de sa musique, pu s cuivres dans is, au début de s années 2000 pas à convier , il n’hésite les icônes de la musique po et la jeune sc pulaire norteñ ène branchée a de l’époque : succès. Son m c’est un orce Control Mache au « Cumbia sobre el rio », énorme te, fait bascul avec er la cumbia et, du même au 21 e siècle coup, exploser sa carrière… juin, 20 h samedi 14 a Bogota invite Pato su Rond Neuf. Celso Piña y scène Pontdes Filtres, ie ir ra P e. Machet MEXIQUE juin, 22 h samedi 14rairie des Filtres, r. P Systema Sola BIE lage. COLOM il V e èn sc 8 9 étape La Chiva Gantiva : le son de la joie En savoir + Le Metronum Rond-point Madame de Mondonville 31200 Toulouse 20, 21 et 22 mai h Concert gratuit à 19 nade le 24 mai sur l'espla rine du Carré de la Maou . ge) rou (métro Borde Le Metronum Nouveau lieu toulousain dédié à la création musicale actuelle (pop, rock, rap, électro, etc.), le Metronum a fait le pari de s’implanter dans le nord de Toulouse, dans le quartier Borderouge, à deux pas de la station de métro éponyme. Il accueille quotidiennement des musiciens et les accompagne dans ses studios de répétition, une Music Box de 200 places et sa salle de concerts d’une capacité de 600 personnes. Le Metronum est un lieu de ressources ouvert à tous qui propose aussi une programmation de concerts et des journées portes-ouvertes le 1er dimanche de chaque mois de 10 h à 18 h, où le jeune public est le bienvenu. La Chiva Gantiva propose une adaptation de son concert « En Vivo » pour les enfants qui découvriront en live les rythmes afro-colombiens, rock, afro-beat et funk de ce groupe détonant. Voici la chanson dont nous vous proposons l’apprentissage du refrain (techniques pédagogiques données p. 13-14) pour les chanter en chœur les 20, 21 et 22 mai au Metronum dans le cadre de la prochaine étape de la Valise… « La Pecosa », de La Chiva Gantiva No me la niegue parce que no da leche Haga el centro, eche pa dentro Haga el pase, que se mueven parce Y si no se mueve muere y morimos todos Agalludo no sea pelota ella rebota, papelero dejá el disimulo que la cosa sigue en juego, la pecosa ! La pecosa! (bis) Si me estima ! Tóquela parce que ella es mía también ! Si me estima calmate un poquito, pensala bien No te enervés dejá el estrés, mándela a los dijes papito Píquela ke paso de taquito Este es un juego de equipo Todos damos todos recibimos ! Mopri ! No me la niegue que ella también es mía pilas con el contra golpe parriba ! 10 La pecosa ! (bis) Si me estima ! Tóquela parce que ella es mía también ! La rencontre : La Chiva Gantiva La Chiva Gantiva réinvente la musique colombienne à travers des chansons enfiévrées et explosives. Les 7 musiciens qui composent le groupe sont originaires de Colombie, de Belgique, du Viêtnam et de France. Ils se sont rencontrés à Bruxelles alors qu’ils étaient encore étudiants. Concert Barrio Loco La Chiva Gantiva. E COLOMBIE/BELGIQU h 19 i, Samedi 24 ma Concert gratuit Que signifie votre nom, La Chiva Gantiva ? Le mot « chiva » désigne un bus colombien très coloré qui, à l’origine, se déplaçait de village en village pour transporter les travailleurs agricoles. Ce bus est un symbole de rencontre, de communication : il est à l’image de notre groupe, qui est composé de personnes de toutes origines. Quant à « Gantiva », il fait allusion au nom de famille de Natalia, notre percussionniste : c’est une sorte d’hommage à la femme, puisque, dans la musique traditionnelle colombienne, ce sont les femmes qui portent la voix. La pecosa sigue en juego Y el partido no termina ! Más fuerte que cualquier gorila Parriba la pecosa no se complica Pa lante como el elefante ! Arroz Arrody ! Arrodíyese pa que meta el Gol y fuerte a los 35 mas que a los 15 ! La pecosa ! (bis) 11 Trois d’entre vous sont originaires de Colombie. Quelle place accordez-vous à la musique colombienne ? La Colombie est pour nous la source, le point de départ. Nous puisons dans la richesse des rythmes afro-colombiens pour composer : il n’y a pas que la cumbia en Colombie ! Nous utilisons aussi la chirimía ou le mapalé. Au-delà, je dirais que notre musique est hybride : nous revendiquons nos appartenances multiples. Nous marions ces bases colombiennes avec des styles internationaux que nous affectionnons, comme le hip-hop, l'afro-beat, le funk ou le jazz. atelier Chanter les Caraïbes À travers l’apprentissage de la chanson « La Pecosa », de La Chiva Gantiva, les élèves vont développer écoute et concentration mais aussi dynamisme et plaisir ! L’histoire de la chanson Vous avez une énergie débordante… Oui. D’ailleurs, le point commun entre tous les genres musicaux qui nous inspirent, c’est leur charge en énergie ! Nous aimons le caractère explosif du punk rock. La musique traditionnelle colombienne aussi porte en elle une grande vitalité. Êtes-vous de « grands enfants » ? Nous sommes tous des enfants. Notre premier album s’appelait Pelao. Ce mot signifie « gamin », un gamin qui est un peu paumé. Nous sommes des enfants qui nous amusons à faire de la musique dans une société qui est actuellement difficile. Nous représentons une jeunesse qui a des tripes, qui rêve d’aller loin, qui a du chemin à parcourir ! Votre musique est-elle engagée ? Même si, dans nos textes, nous nous amusons à déconstruire certains clichés sur les Latino-Américains ou les Européens, nos textes ne sont pas engagés. Nous avons des histoires à raconter, c’est tout. Nos seuls engagements sont envers la musique et la création. 12 Avez-vous un rêve pour la suite ? Nous n’avons pas de limites. J’aimerais un jour que La Chiva Gantiva fasse de l’électro ou bien joue accompagnée d’un orchestre symphonique. Chaque jour, nous nous nourrissons des goûts et aspirations de chacun d’entre nous, nous explorons perpétuellement tous les genres musicaux. La pecosa est un jeu de ballon qui se pratique en équipe. Écrite en 2013, la chanson éponyme parle de partage, d’esprit d’équipe (voir les paroles en p. 10) ; elle évoque un match de foot où l’équipe est unie, ne forme qu’un. « La Pecosa » reflète le désir de La Chiva Gantiva de s’exprimer sur la vie : « Todos damos todos recibimos », c’est-à-dire : « On donne, on reçoit. » Le football y est une métaphore, une excuse pour véhiculer l’importance d’être plusieurs afin de s’enrichir mutuellement, comme les footballeurs qui donnent le meilleur, en groupe ou individuellement. L’idée : laisser les ego de côté, mettre en valeur les gens qui nous entourent. Au niveau musical, il s’agit d’une cumbia (voir le livret 2, Sons métissés). Natalia Gantiva, la percussionniste du groupe, explique la raison de ce choix musical : « Nous avons conservé un seul rythme, celui de la cumbia, pour que le texte soit mis en valeur. C’est le rythme du va-etvient, comme les vagues… Parfois, il y a un pic, puis ça se calme. » 13 1. Préparation vocale • Commencer par se décontracter : bâiller, s’étirer, faire des ronds avec la tête, faire des « brr » de plus en plus aigus. • Respirer : inspirer lentement par le nez, sans lever les épaules, puis bloquer sa respiration de 3 à 5 secondes et, enfin, expirer en faisant des « ssss » et des « hop ! hop ! hop ! ». • Chanter « Frère Jacques » en montant régulièrement d’un ton, sur des « mmmm », des « doum », des « nang ». 2. Apprendre et mémoriser • Continuer à marquer le rythme jusqu’au bout et redonner des départs à chaque couplet en agrandissant le geste et en captant le plus de regards possible. • Donner de l’expression au chant : l’interpréter avec son corps, de façon théâtrale. Proposer un modèle : pieds stables, mains décontractées, tête haute, regard souriant. • Commencer par faire écouter la chanson aux enfants. www.youtube.com/watch?v=uA3ei8BbP5E • Échanger avec eux, puis leur raconter l’histoire de la chanson et de son rythme (mélange de cumbia et de hip-hop). • Chanter une partie du refrain, et la faire répéter aux enfants. Ensuite, chanter le début de la phrase et laisser les enfants prendre la suite. Enfin, procéder de la même manière, mais dans l’autre sens. Un groupe chante ensuite le début, l’autre prenant la suite. • Pour le couplet, suivre la même méthode. Ensuite, les enfants chantent ensemble, puis sont répartis en groupes avec des solistes. gogiques Les intérêts péda climat serein, Le chant apporte un tissages. Il aide propice aux appren des compétences à la construction , de la maîtrise du socle commun lture humaniste. cu de la langue à la offre de se proPar l’occasion qu’il permet la réaliduire en public, il le projet de prasation d'un véritab tique artistique. 3. Diriger le chant • Se placer, bras écartés, au milieu des enfants disposés en arc de cercle, battre légèrement la pulsation puis faire un geste de départ pour débuter le chant. 14 Boîte à tils ou À consulter sur Internet • ¡Cimarrón!, Joropo Music from the Plains of Colombia, Smithsonian Folkways Recordings, 2011. Sacré « meilleur album de musique latine » aux Independent Music Awards. • Electro-Jarocho, Sistema Bomb, Round Whirled Records, 2013. Nominé aux Grammy Awards dans la catégorie « meilleur album rock, urbain ou alternatif de musique latine ». • Dub de Gaita (El Fin del Mundo), Los Gaiteros de San Jacinto, Llorona Records, sortie prévue fin 2014. • Diablos del Ritmo - The Colombian Melting Pot 1960-1985, éd. Analog Africa. Compilation musicale à découvrir sur : http://analogafrica.blogspot.fr/2013/06/analog-africano12-diablos-del-ritmo.html. • Palenque Palenque, Champeta Criolla & Afro Roots in Colombia 1975 – 91, Soundway Records, 2010. • The Original Sound of Cumbia : The History of Colombian Cumbia & Porro As Told By The Phonograph 1948-79, Soundway Records, 2011. • Cumbia Cumbia 1 & 2, World Circuit, 2012. • Que pasa Colombia, un webdocumentaire sur la nouvelle scène musicale colombienne. Disponible sur : www.quepasacolombia.fr. • Cumbia All Stars ou Le Fabuleux Destin de la cumbia mundiale, un documentaire d’Élodie Maillot, France Culture. Disponible sur : www.franceculture.fr/emission-continent-musiques-cumbia-all-starsou-le-fabuleux-destin-de-la-cumbia-mundiale-2011-08-09. À écouter • La Revancha del Burro, Systema Solar, Sambumbia Publishing, 2013. • Elegancia Tropical, Bomba Estéreo, Soundway Records, 2013. • Les Enfants de Gorée, Chris Combette, Transportation Label, 2011. • Jah is the Way, Prince Koloni, Transportation Label, 2011. • Nico’o & Koloni, Prince Koloni et Nico’o, autoproduction, 2014. • Laru Beya, Aurelio, Real World Records, 2011. La sortie de son prochain album est prévue en avril 2014 chez Real World Records. • Family Atlantica, Family Atlantica, Soundway Records, 2013. • Ayó, The Garifuna Collective, Cumbancha, 2013. • ¡Cúrate!, Orlando Poleo, Cacao Música, 2007. • Double Portion, Edmar Castaneda, Arpa y Voz Productions, 2012. n Rio Loco Compilatio 2014 s rockuptible avec Les In istes de l'édition s art Retrouvez le s Caraïbes. -T e Carib erre 15 Le festival Rio Loco CARIBE, e édition, intitulée « 20 sa ur Po ore », Rio Loco expl Terres Caraïbes Toulouse à te vi es et les in ïb ra ca es rr te s le 2014. du 11 au 15 juin s iens, circassien tic as Musiciens, pl uverte co dé e ettront un rm pe rs eu nt co et s côtières stive des culture fe et ue iq ct le éc nes ateau des Guya de 13 pays, du pl nezuela, Ve le r ssant pa pa en e, id or Fl la à a Rica, Panama, le Cost la Colombie, le atemala, Honduras, le Gu le Nicaragua, le exique ! le Belize et le M + d'infos sur w rg ww.rio-loco.o L'équipe Direction générale : Hervé Bordier - Conception et coordination de la Valise Rio Loco : Marion Casals-Miollan / Mathilde Sarrazin, assistées de Christian Sanchez - Contacts : 05 61 25 96 93 [email protected] / [email protected] / [email protected] Programmation artistique : Marion Casals-Miollan / Federico Diaz / Santiago Diaz / Pierre Jaouen / Mathilde Sarrazin Partenariat / Communication / Média : Marie-Agnès Steunou Production : Guillaume Marty / Laurence Broom Administration : Isabelle Peron-Martin / Alexandra Gouffrant / Bernadette Massat / Roselyne Andrade / Liliane Debroise Musique en fusion - Livret pédagogique 6 • Textes. P. 3-9 : Églantine Chabasseur. P. 10 : Élodie Baubion-Broye. P. 11-12 : Pauline Armand. P. 13-14 : Delphine Huguet. • Photos et illustrations. P. 1 : illustration d'Alexandre Verhille. P. 4 : Tony Rath, illustrations d'Alexandre Verhille. P. 5 : DR. P. 6 : Erin Baiano/The New York Times/Redux/REA, pochette disque DR. P. 7 : illustrations d'Alexandre Verhille. P. 8 : Systema Solar. P. 9 : Carlos Saavedra. P. 10 : DR. P. 11-12 : Nicolas Moins/La Chiva Gantiva. P. 13-14 : illustrations d'Édith Chambon. • Directrice de la publication : Aurélya Guerrero. • Rédactrice en chef : Élodie Baubion-Broye. • Secrétariat de rédaction : Delphine Huguet. • Iconographie : Émilie Gorostis. • Révision : Agnès Vair. • Création graphique et maquette : Corinne Deniel. • Impression : Imprimerie Toulouse Métropole, papier FSC, Imprim'Vert - Tous droits réservés