Analyse des mesures de la condition physique des cégépiens et

Transcription

Analyse des mesures de la condition physique des cégépiens et
Analyse des mesures de la condition physique
des cégépiens et des cégépiennes
(PA2002-006)
Rapport synthèse 3
Points saillants
Luc Chiasson
Enseignant-chercheur
Cégep de Lévis-Lauzon
© Analyse des mesures de la condition physique des cégépiens et des cégépiennes, cégep de Lévis-Lauzon
2
Recherche subventionnée par le ministère de l’Éducation du Québec
conformément au Programme d’aide à la recherche sur l’enseignement et l’apprentissage.
Le contenu du présent rapport n’engage que la responsabilité de l’établissement et de l’auteur.
Dépôt légal  Bibliothèque nationale du Québec, 2004
Dépôt légal  Bibliothèque nationale du Canada, 2004
ISBN 2-920360-18-3
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3
Remerciements
La réalisation d’une recherche ne se fait jamais seule. Si elle aboutit, c’est très souvent
en raison de l’aide de nombreuses personnes qui apportent le soutien technique et
logistique nécessaire au chercheur et, dans d’autres cas, l’encouragent à poursuivre
et à terminer le travail entrepris.
Direction générale et direction des études du cégep de Lévis-Lauzon
Germain Bouffard, Monique Provencher, Jacques Belleau et Gilles Leblanc
Consultant en mesure et évaluation
François Lasnier
Révision linguistique
Hélène Dumais
Département d’éducation physique du cégep de Lévis-Lauzon
Yves Landry (retraité), Denis Côté, Danielle Roy, Gilles Doré, Denys Coulombe, France
Marcoux, George Martin, Michel Leblond et Pierre Gagné
Équipe responsable de l’administration des tests de condition physique
Pierre Dion, Marc Tavara, François Nadeau, André Thivierge, Lise Fortin, Louise
Chouinard et les étudiants du Département de médecine sociale et préventive de
l’Université Laval (kinésiologie) dirigés par Linda Drolette et supervisés par Simon
Barrette
Employés de soutien du cégep de Lévis-Lauzon
Raymond Chabot et Alain Noël
Saisie des données
Mélanie Desjardins et Édith Dignard, étudiantes au cégep de Lévis-Lauzon
Je tiens également à remercier les 366 étudiantes et 293 étudiants qui se sont
aimablement prêtés à l’étude, ainsi que les membres de ma famille, Annick, Maritza
et Magali, qui m’ont aidé et encouragé tout au long de cette recherche.
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5
Les différents tests de mesures de la condition physique retenus pour notre étude
sont très utilisés depuis plusieurs années en éducation physique. Nous les avons
choisis principalement en raison de leur validité largement démontrée en milieu
collégial.
Les mesures de la condition physique comprennent :
•
la flexion du tronc;
•
le saut en hauteur sans élan;
•
les redressements assis partiels;
•
les extensions des bras;
•
la force de préhension combinée des mains;
•
la puissance aérobie maximale.
Le présent rapport synthèse permet de prendre connaissance de nos principaux
résultats concernant la condition physique. Précisons qu’il s’inscrit dans une série
de rapports qui regroupent les points saillants d’une étude que nous menons
depuis deux ans sur les habitudes de vie, le niveau de condition physique et le
sentiment d’efficacité personnelle des cégépiens et des cégépiennes :
•
Rapport synthèse 1 :
Analyse des habitudes de vie des cégépiens et des cégépiennes;
•
Rapport synthèse 2 :
Analyse des mesures anthropométriques et de la composition corporelle des cégépiens
et des cégépiennes;
•
Rapport synthèse 3 :
Analyse des mesures de la condition physique des cégépiens et des cégépiennes;
•
Rapport synthèse 4 :
Analyse du sentiment d’efficacité personnelle des cégépiens et des cégépiennes
relativement à l’activité physique, à l’alimentation, aux boissons alcoolisées et au
tabagisme.
Actuellement, nous menons une étude complémentaire afin d’examiner les
relations possibles entre ces différentes variables. Nos résultats seront diffusés en
mai 2005.
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7
TABLE DES MATIÈRES
1
FLEXION DU TRONC
9
2
SAUT EN HAUTEUR SANS ÉLAN
13
3
REDRESSEMENTS ASSIS PARTIELS
15
4
EXTENSION DES BRAS
19
5
FORCE DE PRÉHENSION COMBINÉE DES MAINS
23
6
PUISSANCE AÉROBIE MAXIMALE
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1 FLEXION DU TRONC
Une flexibilité adéquate profite à tout le système musculo-squelettique. Elle
contribue à la prévention des blessures et des douleurs, tout en améliorant les
performances physiques et sportives. Ce test de flexibilité est recommandé par la
Société canadienne de physiologie de l’exercice dans le Guide canadien pour
l'évaluation de la condition physique1.
Le tableau 1.1 permet de comparer la moyenne et l’écart type des élèves obtenus au
test de flexion du tronc selon le sexe.
Tableau 1.1 Statistiques descriptives des résultats au test de flexion du tronc selon le
sexe
FLEXION DU TRONC
STATISTIQUES
(cm)
DESCRIPTIVES
FEMMES ET HOMMES
FEMMES
HOMMES
Moyenne
29,1
31,5
26,1
Écart type
10,7
10,4
10,2
N
658
366
292
Selon la valeur des moyennes, nous observons que les femmes ( X = 31, 5 cm) ont une
moyenne plus élevée que les hommes ( X = 26,1 cm). Elles ont ainsi une tendance
générale à avoir une meilleure flexibilité des muscles ischio-jambiers et des muscles
€
dorsolombaires que les hommes. Cette différence est statistiquement significative
(p < 0,0001).
1
€
SCPE (2004). Guide du conseiller en condition physique et habitudes de vie. Ottawa, Santé Canada.
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Le tableau 1.2 permet de comparer l’évolution de la flexion du tronc des hommes et
des femmes en 1981, en 1999 et en 2004 selon les principaux rangs centiles.
Tableau 1.2 Comparaison de la flexion du tronc d’après les résultats provenant de
l’étude du cégep de Lévis-Lauzon en 1999 et en 2004 (chez les 17-20 ans) et de
l’enquête de Condition physique Canada en 1981 (chez les 15-19 ans) selon le rang
centile et le sexe
FLEXION DU TRONC
(cm)
Rang
centile
85
1981
43
FEMMES
1999
44
HOMMES
1999
40
2004
41
1981
39
75
41
40
38
36
37
32
50
35
34
32
30
31
26
25
29
27
25
24
23
20
15
25
23
22
19
18
15
2004
36
Nous avons fait une mesure directe de la flexion du tronc de tous les élèves en 1999
et en 2004. Lorsque nous avons analysé les statistiques descriptives et comparé les
rangs centiles de cette mesure avec les résultats de l’enquête de Condition physique
Canada de 1981, nous avons obtenu les résultats suivants :
•
De 1981 à 2004, on note chez les femmes une diminution moyenne de la
flexion du tronc, dans toutes les catégories de rangs centiles :
o dans les catégories supérieures (75e et 85e rangs centiles), la diminution
est respectivement de 3 cm et de 2 cm;
o dans les catégories inférieures (15e, 25e et 50e rangs centiles), la
diminution est respectivement de 3 cm, de 4 cm et de 3 cm;
•
De 1981 à 2004, on observe chez les hommes une diminution moyenne de la
flexion du tronc, dans toutes les catégories de rangs centiles :
o dans les catégories supérieures (75e et 85e rangs centiles), la diminution
est respectivement de 4 cm et de 3 cm;
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o dans les catégories inférieures (15e, 25e et 50e rangs centiles), la
diminution est de 4 cm pour les trois catégories;
•
De 1999 à 2004, il y a chez les femmes une diminution moyenne de la
flexion du tronc, peu importe le rang centile :
o dans les catégories supérieures (75e et 85e rangs centiles), la
diminution est respectivement de 2 cm et de 3 cm;
o dans les catégories inférieures (15e, 25e et 50e rangs centiles), la
diminution est respectivement de 1 cm, 2 cm et de 2 cm;
•
De 1999 à 2004, il y a chez les hommes une diminution moyenne de la
flexion du tronc dans la majorité des catégories de rangs centiles :
o dans les catégories supérieures (75e et 85e rangs centiles), la
diminution est respectivement de 5 cm et de 4 cm;
o dans les catégories inférieures (15e, 25e et 50e rangs centiles), la
diminution est respectivement de 3 cm, de 3 cm et de 5 cm.
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© Analyse des mesures de la condition physique des cégépiens et des cégépiennes, cégep de Lévis-Lauzon
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2 SAUT EN HAUTEUR SANS ÉLAN
Exécuter un saut vertical maximal est un exercice de force musculaire dynamique
pour les muscles des jambes. Notons que le résultat obtenu ne permet pas de prédire
l’état général de la musculature. Cependant, un manque de force dans les jambes est
un indicateur relativement précis de l’apparition de problèmes de dos ou musculosquelettiques. Combinée avec d’autres mesures de force et d’endurance musculaire,
cette mesure permet d’avoir une très bonne indication quant au niveau général de la
vigueur musculaire d’un individu. Ce test est recommandé par la Société canadienne
de physiologie de l’exercice dans le Guide canadien pour l'évaluation de la condition
physique 2.
Le tableau 2.1 permet de comparer la moyenne et l’écart type des élèves obtenus au
test de saut en hauteur sans élan selon le sexe.
Tableau 2.1 Statistiques descriptives des résultats au test de saut en hauteur sans élan
selon le sexe
STATISTIQUES
DESCRIPTIVES
SAUT EN HAUTEUR SANS ÉLAN
(cm)
FEMMES ET HOMMES
FEMMES
HOMMES
Moyenne
34,8
28,2
43,0
Écart type
11,5
8,3
9,4
N
655
364
291
Selon la valeur des moyennes, nous observons que les hommes ( X = 43,0 cm) ont une
moyenne plus élevée que les femmes ( X = 28,2 cm). Ils ont ainsi une tendance
générale à sauter plus haut que les femmes. Cette différence est statistiquement
€
significative (p < 0,0001).
2
€
SCPE (2004). Guide du conseiller en condition physique et habitudes de vie. Ottawa, Santé Canada.
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© Analyse des mesures de la condition physique des cégépiens et des cégépiennes, cégep de Lévis-Lauzon
Le tableau 2.2 permet de comparer l’évolution du saut en hauteur sans élan des
hommes et des femmes en 1999 et en 2004 selon les principaux rangs centiles.
Tableau 2.2 Comparaison du saut en hauteur sans élan d’après les résultats provenant
de l’étude du cégep de Lévis-Lauzon en 1999 et en 2004 (chez les 17-20 ans) selon le
rang centile et le sexe
SAUT EN HAUTEUR SANS ÉLAN
(cm)
Rang
centile
85
1981
–
FEMMES
1999
36
2004
36
1981
–
HOMMES
1999
54
75
–
33
34
–
52
48
50
–
29
29
–
46
42
25
–
25
23
–
40
38
15
–
23
20
–
37
35
2004
52
* Le tiret signifie que les données n’ont pu être consultées.
Nous avons fait une mesure directe du saut en hauteur sans élan de tous les élèves en
1999 et en 2004. Lorsque nous avons analysé les statistiques descriptives et comparé
les rangs centiles de ces mesures, nous avons obtenu les résultats suivants :
•
De 1999 à 2004, il y a chez les femmes une diminution moyenne de la hauteur
du saut en hauteur sans élan dans les catégories inférieures (15e et 25e rangs
centiles), la baisse étant respectivement de 3 cm et de 2 cm.
Dans les
catégories supérieures, il y a maintien aux 50e et 85e rangs centiles et une
augmentation de 1 cm au 75e rang centile;
•
De 1999 à 2004, on note chez les hommes une diminution moyenne de la
hauteur du saut en hauteur sans élan dans toutes les catégories de rangs
centiles :
o dans les catégories supérieures (75e et 85e rangs centiles), la diminution
est respectivement de 4 cm et de 2 cm;
o dans les catégories inférieures (15e, 25e et 50e rangs centiles), la
diminution est respectivement de 2 cm, de 2 cm et de 4 cm.
15
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3 REDRESSEMENTS ASSIS PARTIELS
Exécuter un nombre maximal de redressements assis partiels pendant une période de
temps suffisamment longue pour amener les muscles à l’épuisement est un exercice
d’endurance musculaire pour les muscles abdominaux. Notons que ce résultat ne
permet pas d’extrapoler quant à l’état général de la musculature. Cependant, cette
mesure, combinée avec d’autres mesures de force et d’endurance musculaire, permet
d’avoir une très bonne indication quant au niveau général de la vigueur musculaire
d’un individu.
Le tableau 3.1 permet de comparer la moyenne et l’écart type des élèves obtenus au
test de redressements assis partiels de Jetté et Sydney3 selon le sexe.
Tableau 3.1 Statistiques descriptives des résultats au test de redressements assis partiels
selon le sexe
STATISTIQUES
DESCRIPTIVES
Moyenne
REDRESSEMENTS ASSIS PARTIELS
(nombre maximal de répétitions)
FEMMES ET HOMMES
FEMMES
HOMMES
32
28
37
Écart type
17
15
17
N
653
363
290
Selon la valeur des moyennes, nous observons que les hommes ( X = 37 répétitions)
ont une moyenne plus élevée que les femmes ( X = 28 répétitions). Ils ont ainsi une
tendance générale à faire plus de redressements assis€ que les femmes. Cette
différence est statistiquement significative
€ (p < 0,0001).
3
Jetté, M. and K. Sydney (1989). The partial curl-up to assess abdominal endurance: age and sex standard. Ottawa,
Departement of Kinanthropology – School of Human Kinetics.
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16
Le tableau 3.2 permet de comparer l’évolution des redressements assis partiels des
hommes et des femmes en 1999 et en 2004 selon les principaux rangs centiles.
Tableau 3.2 Comparaison des redressements assis partiels d’après les résultats
provenant de l’étude du cégep de Lévis-Lauzon en 1999 et en 2004 (chez les 1720 ans) selon le rang centile et le sexe
REDRESSEMENTS ASSIS PARTIELS
(nombre maximal de répétitions)
FEMMES
HOMMES
1999
2004
1981
1999
48
41
–
56
Rang
centile
85
1981
–
75
–
38
35
–
47
44
50
–
27
26
–
33
34
25
–
20
18
–
26
26
15
–
16
15
–
22
23
2004
53
* Le tiret signifie que les données n’ont pu être consultées.
Nous avons fait une mesure directe du nombre de redressements assis partiels de
tous les élèves en 1999 et en 2004. Lorsque nous avons analysé les statistiques
descriptives et comparé les rangs centiles de ces mesures, nous avons obtenu les
résultats suivants :
•
De 1999 à 2004, on note chez les femmes une diminution moyenne du nombre
de redressements assis partiels, et ce, dans toutes les catégories de rangs
centiles :
o dans les catégories supérieures (75e et 85e rangs centiles), la diminution
est respectivement de 3 et de 7 redressements assis partiels;
o dans les catégories inférieures (15e, 25e et 50e rangs centiles), la
diminution est respectivement de 1, de 2 et de 1 redressements assis
partiels;
© Analyse des mesures de la condition physique des cégépiens et des cégépiennes, cégep de Lévis-Lauzon
•
17
De 1999 à 2004, on observe chez les hommes une diminution moyenne du
nombre de redressements assis partiels dans les catégories supérieures (75e et
85e rangs centiles), la baisse étant de trois répétitions par catégorie. Dans les
catégories inférieures, il y a maintien au 25e rang centile et une augmentation
de 1 cm aux 15e et 50e rangs centiles.
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4 EXTENSION DES BRAS
Exécuter un nombre maximal d’extensions des bras pendant une période de temps
suffisamment longue pour amener les muscles à l’épuisement est un exercice
d’endurance musculaire pour la région sollicitée. Notons que ce résultat ne permet
pas d’extrapoler quant à l’état général de la musculature. Cependant, cette mesure,
combinée avec d’autres mesures de force et d’endurance musculaire, permet d’avoir
une très bonne indication quant au niveau général de la vigueur musculaire d’un
individu. Ce test est recommandé par la Société canadienne de physiologie de
l’exercice dans le Guide canadien pour l'évaluation de la condition physique4.
Le tableau 4.1 permet de comparer la moyenne et l’écart type des élèves obtenus au
test d’extension des bras selon le sexe.
Tableau 4.1 Statistiques descriptives des résultats au test d’extension des bras selon le
sexe
STATISTIQUES
DESCRIPTIVES
Moyenne
Écart type
N
EXTENSION DES BRAS
(nombre maximal de répétitions)
FEMMES ET HOMMES
FEMMES
HOMMES
16
13
19
9
9
10
651
362
289
Selon la valeur des moyennes, nous observons que les hommes ( X = 19 répétitions)
ont une moyenne plus élevée que les femmes ( X = 13 répétitions). Ils ont ainsi une
tendance générale à faire un plus grand nombre d’extensions
des bras que les
€
femmes, bien que le test de ces dernières€ soit différent du leur. Cette différence est
statistiquement significative (p < 0,0001).
4
SCPE (2004). Guide du conseiller en condition physique et habitudes de vie. Ottawa, Santé Canada.
© Analyse des mesures de la condition physique des cégépiens et des cégépiennes, cégep de Lévis-Lauzon
20
Le tableau 4.2 permet de comparer l’évolution du nombre d’extensions des bras des
hommes et des femmes en 1981, en 1999 et en 2004 selon les principaux rangs
centiles.
Tableau 4.2 Comparaison du nombre d’extensions des bras d’après les résultats
provenant de l’étude du cégep de Lévis-Lauzon en 1999 et en 2004 (chez les 1720 ans) et de l’enquête de Condition physique Canada en 1981 (chez les 15-19 ans)
selon le rang centile et le sexe
EXTENSION DES BRAS
(nombre maximal de répétitions)
FEMMES
HOMMES
1999
2004
1981
1999
27
23
39
30
Rang
centile
85
1981
33
75
28
23
20
32
28
25
50
20
16
12
24
20
18
25
12
11
6
18
13
12
15
9
8
5
14
10
10
2004
28
Nous avons fait une mesure directe du nombre d’extensions des bras de tous les
élèves en 1999 et en 2004. Lorsque nous avons analysé les statistiques descriptives et
comparé les rangs centiles de cette mesure avec les résultats de l’enquête de
Condition physique Canada de 1981, nous avons obtenu les résultats suivants :
•
De 1981 à 2004, il y a chez les femmes une diminution moyenne du nombre
d’extensions des bras, peu importe le rang centile :
o dans les catégories supérieures (75e et 85e rangs centiles), la diminution
est respectivement de 8 et de 10 répétitions;
o dans les catégories inférieures (15e, 25e et 50e rangs centiles), la
diminution est respectivement de 4, de 6 et de 8 répétitions;
•
De 1981 à 2004, on note chez les hommes une diminution moyenne du nombre
d’extensions des bras, peu importe le rang centile :
o dans les catégories supérieures (75e et 85e rangs centiles), la diminution
est respectivement de 7 et de 11 répétitions;
© Analyse des mesures de la condition physique des cégépiens et des cégépiennes, cégep de Lévis-Lauzon
21
o dans les catégories inférieures (15e, 25e et 50e rangs centiles), la
diminution est respectivement de 4, de 6 et de 6 répétitions;
•
De 1999 à 2004, on observe chez les femmes une diminution moyenne du
nombre d’extensions des bras, peu importe le rang centile :
o dans les catégories supérieures (75e et 85e rangs centiles), la diminution
est respectivement de 3 et de 4 répétitions;
o dans les catégories inférieures (15e, 25e et 50e rangs centiles), la
diminution est respectivement de 3, de 5 et de 4 répétitions;
•
De 1999 à 2004, il y a chez les hommes une diminution moyenne du nombre
d’extensions des bras, dans la majorité des catégories de rangs centiles :
o dans les catégories supérieures (75e et 85e rangs centiles), la diminution
est respectivement de 3 et de 2 répétitions;
o dans les catégories inférieures (25e et 50e rangs centiles), la diminution
est respectivement de 1 et de 2 répétitions;
o dans la catégorie inférieure (15e rang centile), le nombre de répétitions
est égal, soit 10.
© Analyse des mesures de la condition physique des cégépiens et des cégépiennes, cégep de Lévis-Lauzon
22
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23
5 FORCE DE PRÉHENSION COMBINÉE DES MAINS
Un bon niveau de condition physique musculaire diminue les chances de développer
des problèmes de dos, de subir des fractures causées par l’ostéoporose et d’avoir
différentes blessures musculo-squelettiques. Le tensiomètre de préhension mesure la
force de contraction isométrique (statique) des muscles de l’avant-bras servant à la
préhension. Il ne permet pas toutefois d’extrapoler quant à l’état général de la
musculature. Cependant, cette mesure, combinée avec d’autres mesures de force et
d’endurance musculaire, permet d’avoir une très bonne indication quant au niveau
général de la vigueur musculaire d’un individu. Ce test est recommandé par la
Société canadienne de physiologie de l’exercice dans le Guide canadien pour
l'évaluation de la condition physique5.
Le tableau 5.1 permet de comparer la moyenne et l’écart type des élèves obtenus au
test de préhension combinée des mains selon le sexe.
Tableau 5.1 Statistiques descriptives des résultats au test de préhension combinée des
mains selon le sexe
STATISTIQUES
DESCRIPTIVES
Moyenne
FORCE DE PRÉHENSION COMBINÉE DES MAINS
(kg)
FEMMES ET HOMMES
FEMMES
HOMMES
68,5
54,1
86,4
Écart type
19,4
8,8
12,9
N
657
365
292
Selon la valeur des moyennes, nous observons que les hommes ( X = 86, 4 kg) ont une
moyenne plus élevée que les femmes ( X = 54,1 kg). Cette différence est
statistiquement significative (p < 0,0001).
€
€
5
SCPE (2004). Guide du conseiller en condition physique et habitudes de vie. Ottawa, Santé Canada.
© Analyse des mesures de la condition physique des cégépiens et des cégépiennes, cégep de Lévis-Lauzon
24
Le tableau 5.2 permet de comparer l’évolution de la force de préhension combinée
des mains des hommes et des femmes en 1981, en 1999 et en 2004 selon les
principaux rangs centiles.
Tableau 5.2 Comparaison de la force de préhension combinée des mains d’après les
résultats provenant de l’étude du cégep de Lévis-Lauzon en 1999 et en 2004 (chez les
17-20 ans) et de l’enquête de Condition physique Canada en 1981 (chez les 15-19 ans)
selon le rang centile et le sexe
FORCE DE PRÉHENSION COMBINÉE DES MAINS
(kg)
FEMMES
HOMMES
1999
2004
1981
1999
62
63
113
102
Rang
centile
85
1981
71
75
67
58
59
108
97
95
50
60
53
54
97
88
86
25
54
47
48
84
80
78
15
51
44
45
77
75
73
2004
100
Nous avons fait une mesure directe de la force de préhension combinée des mains de
tous les élèves en 1999 et en 2004. Lorsque nous avons analysé les statistiques
descriptives et comparé les rangs centiles de cette mesure avec les résultats de
l’enquête de Condition physique Canada de 1981, nous avons obtenu les résultats
suivants :
•
De 1981 à 2004, il y a chez les femmes une diminution moyenne de la force
de préhension combinée des mains, peu importe le rang centile :
o dans les catégories supérieures (75e et 85e rangs centiles), la
diminution est de 8 kg pour les deux catégories;
o dans les catégories inférieures (15e, 25e et 50e rangs centiles), la
diminution est toujours de 6 kg;
© Analyse des mesures de la condition physique des cégépiens et des cégépiennes, cégep de Lévis-Lauzon
•
25
De 1981 à 2004, on note chez les hommes une diminution moyenne de la
force de préhension combinée des mains, peu importe le rang centile :
o dans les catégories supérieures (75e et 85e rangs centiles), la
diminution est dans les deux cas de 13 kg;
o dans les catégories inférieures (15e, 25e et 50e rangs centiles), la
diminution est respectivement de 4 kg, de 6 kg et de 11 kg;
•
De 1999 à 2004, on observe chez les femmes une augmentation moyenne de
1 kg de la force de préhension combinée des mains, peu importe la
catégorie de rang centile;
•
De 1999 à 2004, il y a chez les hommes une diminution moyenne de 2 kg de
la force de préhension combinée des mains, peu importe la catégorie de
rang centile.
© Analyse des mesures de la condition physique des cégépiens et des cégépiennes, cégep de Lévis-Lauzon
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© Analyse des mesures de la condition physique des cégépiens et des cégépiennes, cégep de Lévis-Lauzon
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6 PUISSANCE AÉROBIE MAXIMALE
La capacité de l’organisme à soutenir un effort sollicitant d’importants groupes
musculaires durant une période prolongée dépend de la santé cardiorespiratoire. Un
haut niveau de santé cardiorespiratoire est associé à un niveau élevé de pratique de
l’activité physique, qui entraîne lui-même plusieurs effets positifs sur la santé.
La performance lors de ces exercices dépend de la capacité fonctionnelles des
systèmes respiratoire, cardiaque et musculaire. La meilleure mesure quantitative de
l’endurance cardiorespiratoire demeure la puissance aérobie maximale (PAM). Il
s’agit de la plus grande quantité d’oxygène qu’une personne peut consommer lors
d’un exercice et qui est mesurée en millilitres d’oxygène consommés par minute et
par kilogramme de poids. Ce test est recommandé par la Ssociété canadienne de
physiologie de l’exercice dans le Guide canadien pour l'évaluation de la condition
physique6.
Le tableau 6.1 permet de comparer la moyenne et l’écart type des élèves obtenus au
test de puissance aérobie maximale selon le sexe.
Tableau 6.1 Statistiques descriptives des résultats au test de puissance aérobie maximale
selon le sexe
STATISTIQUES
DESCRIPTIVES
PUISSANCE AÉROBIE MAXIMALE
(ml d’O2 par kg de poids par minute)
FEMMES ET HOMMES
FEMMES
HOMMES
Moyenne
42,0
37,1
48,0
Écart type
7,1
4,3
4,8
657
364
293
N
Selon la valeur des moyennes, nous observons que les hommes ( X = 48,0 ml d’O2 par
kg de poids par minute) ont une moyenne plus élevée que les femmes ( X = 37,1 ml
d’O2 par kg de poids par minute). Cette différence est statistiquement significative
€
(p < 0,0001).
6
€
SCPE (2004). Guide du conseiller en condition physique et habitudes de vie. Ottawa, Santé Canada.
28
© Analyse des mesures de la condition physique des cégépiens et des cégépiennes, cégep de Lévis-Lauzon
Le tableau 6.2 permet de comparer l’évolution de la PAM des hommes et des femmes
en 1981, en 1999 et en 2004 selon les principaux rangs centiles.
Tableau 6.2 Comparaison de la puissance aérobie maximale d’après les résultats
provenant de l’étude du cégep de Lévis-Lauzon en 1999 et en 2004 (chez les 1720 ans) et de l’enquête de Condition physique Canada en 1981 (chez les 15-19 ans)
selon le rang centile et le sexe
PAM
(ml d’O2 par kg de poids par minute)
FEMMES
HOMMES
1999
2004
1981
1999
44
42
60
54
Rang
centile
85
1981
43
75
41
40
39
59
52
51
50
38
37
37
56
48
48
25
35
35
34
44
46
46
15
34
34
33
42
44
44
2004
53
Nous avons fait une mesure indirecte de la puissance aérobie maximale de tous les
élèves en 1999 et en 2004. Lorsque nous avons analysé les statistiques descriptives et
comparé les rangs centiles de cette mesure avec les résultats de l’enquête de
Condition physique Canada de 1981, nous avons obtenu les résultats suivants :
•
De 1981 à 2004, il y a chez les femmes une diminution moyenne de la
puissance aérobie maximale, peu importe le rang centile :
o dans les catégories supérieures (75e.et 85e rangs centiles), la
diminution est respectivement de 2 ml d’O2 par kg de poids par
minute et de 1 ml d’O2 par kg de poids par minute pour les deux
catégories;
o dans les catégories inférieures (15e, 25e et 50e rangs centiles), la
diminution est de 1 ml d’O2 par kg de poids par minute pour toutes
les catégories;
© Analyse des mesures de la condition physique des cégépiens et des cégépiennes, cégep de Lévis-Lauzon
•
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De 1981 à 2004, on note chez les hommes une diminution moyenne de la
puissance aérobie maximale dans les catégories supérieures (50e, 75e et
85e rangs centiles), la baisse étant respectivement de 8 ml, de 8 ml et de 7 ml
d’O2 par kg de poids par minute;
•
De 1981 à 2004, on observe chez les hommes une augmentation moyenne
de la puissance aérobie maximale dans les catégories inférieures (15e, 25e et
50e rangs centiles), la hausse étant de 2 ml d’O2 par kg de poids par minute
par catégorie;
•
De 1999 à 2004, il y a chez les femmes une diminution moyenne de la
puissance aérobie maximale dans la plupart des catégories (15e, 25e, 75e et
85e rangs centiles), la baisse étant respectivement de 1 ml, de 1 ml, de 1 ml
et de 2 ml d’O2 par kg de poids par minute. Dans la catégorie du 50e rang
centile, il n’y a eu aucun changement;
•
De 1999 à 2004, on note chez les hommes une diminution moyenne de la
puissance aérobie maximale dans les catégories supérieures (75e et 85e
rangs centiles), la baisse étant de 1 ml d’O2 par kg de poids par minute pour
les deux catégories. Dans les catégories inférieures (15e, 25e et 50e rangs
centiles), il n’y a eu aucun changement.