du génie - Amicale 17 RGP

Transcription

du génie - Amicale 17 RGP
Paras
du génie
Le magazine de l’amicale
du 17e Régiment du génie
parachutiste
n°36 - 2e semestre 2003
Membre de la Fédération Nationale
des Associations Parachutistes
(FNAP)
Un ami nous a quittés, nous ne l'oublierons jamais.
Aimé BAJON,
engagé depuis cinq ans dans le déminage humanitaire au TCHAD
est décédé le 13 novembre 2003 à Ouadi-Doum.
Il a été fait chevalier de l'Ordre National du TCHAD
par le Président Ydriss DEBY.
EDITORIAL
RETOUR
SUR LE
11
NOVEMBRE
Le 11 novembre 2003, pour la commémoration du 85e
anniversaire de l'armistice de 1918, le colonel DOMINGUEZ
délégué militaire départemental et chef de corps, a présidé la
cérémonie militaire en présence de nombreuses autorités : M.
PARAF préfet de Tarn et Garonne, Mme BAREGES députémaire de Montauban, M. BAYLET président du conseil général et sénateur, M. BRIAT député, M. COLIN sénateur-maire de
Caussade, M. MARTY représentant le président du conseil
général.
A cette occasion, nous avons tous eu l'immense plaisir d'assister à la remise des insignes d'officier de l'Ordre
National du Mérite au lieutenant-colonel DEMAN, commandant
en second du régiment de retour du Sud Liban, des mains de
son chef le colonel DOMINGUEZ.
Ce retour sur la célébration du 11 novembre se justifie par mon regret de ne pas remarquer, dans l'assistance, la jeunesse, les enfants des écoles que d'aucuns, par ailleurs, mobilisent pour des motifs divers.
Enfant, la commémoration du 11 novembre, dans ma Normandie natale avec sa froidure déjà bien installée pour l'hiver
malgré un pâle soleil matinal, avait l'allure d'un grand événement. Sous la direction de nos instituteurs, nous regagnions en rangs
serrés le dispositif. La solennité de la manifestation, le recueillement de l'assistance, l'impeccable ordonnancement des troupes,
les sonneries, les roulements de tambour… jusqu'au lâcher de pigeons, tout concourait à nous tenir cois tellement nous étions
impressionnés.
La cérémonie du 85e anniversaire de l'armistice du 11 novembre 1918 qui vient de se dérouler m'a conduit à la réflexion
suivante : que disait Jean Jaurès aux instituteurs ? "… Vous êtres responsables de la Patrie. Les enfants qui vous sont confiés
n'auront pas seulement à écrire et à déchiffrer une lettre… Ils sont Français et ils doivent reconnaître la France, sa géographie et
son histoire: son corps et son âme. Ils seront citoyens et ils doivent savoir ce qu'est une démocratie libre, quels droits, quels devoirs
leur impose la souveraineté de la Nation". A bien des égards, ces propos sont très actuels.
Sublime leçon bien oubliée depuis des décennies, puisque le patriotisme est traité comme une maladie, signe du délitement du sentiment d'appartenance nationale. La dérision, le dénigrement, l'autocritique ne sont pas des leviers pour entretenir la
fierté des générations montantes pour le pays qui les a vu naître.
"La Patrie, c'est ringard", "c'est dépassé, nous sommes au XXIe siècle" rétorquent certains. Jaurès écrivait tout le contraire dans "L'armée nouvelle" juste avant la Grande Guerre et Montherland avant la défaite de 40, confiait : "je ne fais pas grand cas
d'un homme qui défend vaillamment en temps de guerre le pays qu'il a affaibli par mille coups en temps de paix".
Ils ne sont plus qu'une trentaine ceux qui dès leur adolescence ont prouvé avec leurs peurs, leurs angoisses, leurs sommeils écourtés et leur sang que le mot Patrie est une notion élevée et revêt une valeur transcendantale qui leur avait été admirablement inculquée.
Certes au regard de l'évolution de l'histoire, la Patrie a enregistré des inflexions, mais elle demeure irremplaçable.
En souvenir respectueux de nos illustres et glorieux combattants de la première guerre mondiale, je laisse à la réflexion
de tous, cette citation de Vladimir Volkoff :
"Le combattant de 1914 pensait à ses pieds gelés, à sa gamelle, à sa femme, à la dysenterie, avant de penser à la Patrie
; mais c'est pour la Patrie qu'il se gelait les pieds, était séparé de sa femme, rendait tripes et boyaux par tous les bouts. Il se dépassait… sur les directives d'un "nous" ressenti comme plus intime et plus précieux au "je" que le "je" lui-même”. "Verdun-symboleest là pour témoigner que ridicule ou non, odieux ou non, le concept de Patrie a mérité que des hommes, beaucoup d'hommes, le
placent au-dessus de ce qu'ils avaient de plus cher : leur vie même".
Général (cr) Claude MOUTON
02
LE MOT DU CHEF DE CORPS
Mes premières pensées vont vers notre très cher ami le capitaine Aimé BAJON, mort
à OUADIDOUM le 13 novembre 2003. Noblesse de cœur, exemple de courage, de volonté
et de ténacité, il était un Maréchal du génie parachutiste qui doit rester, à jamais, au plus profond de nos cœurs. Son épouse Martine, sa maman, sa famille et ses amis savent que nous
sommes de tout cœur avec eux et que tout le "17" leur exprime les plus sincères, chaleureuses et amicales condoléances. Lors des "30 ans du régiment", qui devront avoir lieu le
week-end du 7-9 mai, nous l'honorerons chez nous comme le grand “17" a toujours su le
faire !
Ce deuxième semestre 2003 a été marqué par la projection du régiment (593 personnels sur 16 territoires extérieurs), son retour fin octobre et la rapide reprise des activités.
Notamment début novembre, lors du grand exercice de la brigade parachutiste en terrain
libre "Rastibel-Vendée", où le régiment a mis en œuvre une grande partie de ses savoir-faire.
L'année 2004 sera marquée par un grand camp régimentaire à LA COURTINE au
mois de mars, l'exercice de PC de brigade "AURIGE" en avril, les 30 ans du régiment en mai, l'exercice "MONTAUBAN 2004" en
juin et le défilé motorisé du 14 juillet à PARIS. A l'issue, la 1ère compagnie de combat, la 2e compagnie de combat, la compagnie
d'appui et la compagnie d'administration et de soutien changeront de chef.
Je souhaite un joyeux Noël et une bonne année 2004 à la grande famille du "17". Que ces vœux de santé et de prospérité accompagnent aussi tous nos frères d'armes qui sont actuellement engagés en opérations extérieures, dans les territoires et
départements d'outre-mer, et au profit d'organisations humanitaires ainsi qu'à leurs familles à qui je renouvelle tout mon soutien et
celui du régiment.
LE MOT DU PRÉSIDENT
Les heurs et les malheurs touchent chacun de nous.
La grande famille du génie parachutiste aura été endeuillée douloureusement cette
année. La liste des disparus vient de s'allonger en novembre avec la mort brutale du
Capitaine (H) Aimé BAJON que nombreux parmi nous ont connu et apprécié, et à la mi
décembre avec celle d’un ancien (BP 41213), le capitaine Jacques OLIVIER, amicaliste fidèle, présent à la 2e Compagnie du 17e BGAP dès le 5 juillet 1949.
Avec le respect qu'ils méritent, seuls les bons souvenirs des moments passés
auprès d'eux subsistent dans nos mémoires. Que de pieuses pensées les accompagnent au
17 des ombres.
Je ne peux oublier de mentionner la disparition de notre camarade, le colonel (er)
Christian GERONA, qui dans ses fonctions d’adjoint à la Mairie de Montauban, a su entretenir le rayonnement qui le caractèrisait. Encore un grand monsieur qui aura, dans ses fonctions, renforcé la bonne image de marque des parachutistes auprès de tous ses interlocuteurs.
L'Amicale avec le soutien constant du régiment poursuit sur sa lancée initiée depuis plusieurs années et sa réputation
grandit.
Quelques erreurs administratives malencontreuses se sont glissées dans nos correspondances ; j'en assume la responsabilité et renouvelle mes excuses à ceux qui ont pu être légitimement contrariés par d'éventuels rappels inopportuns.
Au plan des satisfactions, l'Amicale a enregistré, d'une part, la réussite des retrouvailles extraordinaires des anciens de
la 64/2B et d'autre part, une augmentation des adhésions, un retour d'amicalistes en sommeil et une fidélisation accrue en bonne
voie.
Avec les modifications d'infrastructure en cours, nous devrions en 2004 acquérir une grande stabilité de fonctionnement
avec notamment une ligne téléphonique privée et une ligne Internet performante à la hauteur de vos souhaits.
Le régiment est de nouveau au complet dans la garnison de Montauban qui l'avait accueilli, il y aura trente ans en 2004.
Pour cet anniversaire, dont les festivités sont en cours de préparation, je souhaite que nous puissions nous retrouver.
Dans cette attente, il me reste, avec les membres du bureau, à vous présenter tous mes vœux à l'occasion de cette nouvelle année : vœux traditionnels de santé et de bonheur, à partager en famille, associés à de vibrants souhaits de réussite dans
tout ce que vous pourrez entreprendre.
" Et que, par Saint-Michel, vivent les paras ! "
03
AG 2003
L'assemblé générale du 17è R.G.P. s'est déroulée le lundi 29 septembre 2003, en matinée salle Sahler du 17è R.G.P.
Le quorum étant largement atteint, 58 % des membres cotisants en 2003 étaient présents,
HOMMAGE AUX MORTS
Une minute de silence a été observée pour saluer la mémoire de six de nos camarades disparus cette année :
-
Général Claude MARTIN
Lieutenant-colonel Jean GOERTZ
Lieutenant-colonel Michel DUCAT
Capitaine Jean BULTEL
Capitaine Jean-Louis BLAIZE
Adjudant-chef Jean-Marie GALABRUN
Caporal Frédo DEQUIDT
RAPPORT MORAL DU GENERAL (cr) Claude MOUTON, Président de l'Amicale
En dépit de la date retenue pour l'Assemblée Générale qui n'est guère compatible pour tous ceux qui travaillent, il s'avère qu'en
ce lundi 29 septembre 2003 nous sommes plus nombreux que lors des traditionnels week-ends retenus depuis des années. Tous ceux
qui n'ont pu nous rejoindre comprendront que nous sommes dans l'obligation de plaquer nos activités sur celles du régiment.
Certains ont effectué un long déplacement : je les remercie chaleureusement et j'en profite pour saluer la présence du Général
PANTALACCI. Nous sommes très honorés de le compter parmi nous. Un second amicaliste est venu tout exprès de l'Ile de beauté. Je
veux citer notre ami FINOCCHI.
Pour nos camarades qui nous ont quittés, nous ne manquerons pas, dans nos pensées et /ou nos prières, de les rapprocher
de nous. La minute de silence que nous avons observée en leur souvenir se poursuivra à l'issue de l'Assemblée Générale, par un dépôt
de gerbe au monument du 17 pour honorer tous nos morts en opérations. Nous aurons une pensée toute particulière à la mémoire des
sapeurs parachutistes qui sont tombés à Beyrouth il y a 20 ans juste avant les "paras sacrifiés" du dramatique attentat du Drakkar.
Je me dois de souligner le constant appui du régiment dans tout ce que nous entreprenons. Une mention toute particulière
doit être formulée à l'attention du Lieutenant-colonel Jacques DEMAN, commandant en second, qui en qualité de vice-président de
l'Amicale, est à l'écoute de nos suggestions et de nos propositions.
Je ne m'appesantirai pas sur la réunion de la 64/2B qui s'est poursuivie durant les journées portes ouvertes. Je me plais à
répéter que l'Amicale est une grande famille : la famille des sapeurs parachutistes. La 64/2B, de retour en Tarn et Garonne, 39 ans
après leur incorporation à Banel, en est durablement persuadée. L'émotion avec les rencontres surprenantes et providentielles, à l'évocation des souvenirs, par le biais des échanges de photos précieuses, à la joie des retrouvailles sur les lieux tant de fois piétinés,
(l'école des ponts, la zone de saut de gandalou difficilement reconnaissable, le Polygone de Cordes devenu une peau de chagrin), l'émotion disais-je ou plutôt l'enchantement fut au rendez-vous et le travail de tous, a été récompensé par une réussite rarement égalée.
Plutôt que de vous adresser le bilan exhaustif de toutes les manifestations auxquelles l'Amicale a été associée, je tiens à
remercier Messieurs DOMINATI, ROUBY et FEBRY , ainsi que l'Adjudant-chef DEGRELLE qui en fonction de leur disponibilité ont fièrement porté le drapeau de l'Amicale, même lors des moments douloureux où nous avons accompagné à leur dernière demeure nos
camarades.
En 2004, il est envisagé d'organiser une cérémonie commémorative pour le trentième anniversaire de la recréation du 17è
RGAP à Montauban. Je rappelle également que l'été prochain nous pourrons nous réunir à l'occasion de la passation de commandement du régiment. Comme le temps passe…vite.
Enfin notre adhésion à la FNAP est bénéfique dans la mesure où elle permet par ses relations avec d'autres associations, notamment
le cercle de défense des combattants d'Afrique du nord et l'association de soutien de l'Armée Française, de nous faire connaître leur
contribution appréciable face à nos détracteurs.
04
AG 2003
SITUATION DES EFFECTIFS
MEMBRES D'HONNEUR ET VEUVES
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RAPPORT FINANCIER
Madame Ariane HEMAR, trésorière de l'amicale, tient à remercier particulièrement Madame CARON de l'énorme travail
qu'elle fait en ce qui concerne la tenue des comptes (encaissements des cotisations, préparation des pièces de caisse, suivi journalier des recettes et des dépenses)
ETAT DETAILLE DES DEPENSES
ETAT DES RECETTES
AVOIR AU 30 SEPTEMBRE 2002
AVOIR AU 30 SEPTEMBRE 2003
L'assemblée générale accorde sans restriction un quitus au trésorier pour ce bilan financier.
05
AG 2003
ELECTION DU CONSEIL D'ADMINISTRATION
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2
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Président : Général (cr) Claude MOUTON
Vice-président : Lieutenant-colonel Jacques DEMAN
Vice-président - chargé de la communication : Bernard LENOBLE
Secrétaire général - chargé site Internet : Thierry ALBELDA
Secrétaire général adjoint : A POURVOIR
Trésorier : Ariane HEMAR
Trésorier adjoint : Gaëtan BARBIER
Relais 17 auprès des officiers : Lieutenant Philippe BAILLE
Relais 17 auprès des sous-officiers : Adjudant-chef Alain SCHOULZ
Relais 17 auprès des militaires du rang : Caporal-chef Grégory GOBERVILLE
Délégation SUD-OUEST : Claude LEVEQUE, Philippe BUIRON
Délégation NORD - PAS DE CALAIS - PICARDIE : Daniel RISSELIN
Délégation ALSACE-LORRAINE : Jacques MARSAUD
Délégation PAYS DE LA LOIRE - BRETAGNE: A POURVOIR
Délégation ILE DE FRANCE : Alain NAISSANT
Délégation LANGUEDOC - ROUSSILLON : Denis NICOLAS
Délégation CHAMPAGNE - ARDENNE - BOURGOGNE : Sergent-chef Emmanuel TECHER
Délégation ILE DE LA REUNION : Jean-Marie BRIET
Délégation PROVENCE - ALPES - COTE D'AZUR : Jean-Eugène CHABAUDIE et Hervé LETOUZE.
Délégation POITOU CHARENTE - LIMOUSIN : Jean-Jacques VAN RONSELE
L'assemblée générale vote à l'unanimité le renouvellement du conseil d'administration.
Il reste à pourvoir toutefois, les postes de secrétaire général adjoint et de délégué régional Pays de la Loire.
INTERVENTION DES DELEGUES
Monsieur NAISSANT
Délégué région Ile de France
Monsieur Naissant rappelle que sa délégation a été la première créée au sein de l'amicale. Il souligne qu'elle participe à toutes les manifestations du 8 mai, 14 juillet et notamment lors de la Saint-Michel de l'UNP (le samedi 20 septembre) les fanions de la délégation
Alsace-Lorraine et Ile de France ont défilé derrière les drapeaux étrangers et devant les drapeaux de l'UNP sur les champs Elysées.
Monsieur Naissant remercie toutes les personnes qui ont contribué à la réussite de la réunion de la 64 2/B, rappelant la volonté extraordinaire qui les a animés pour y parvenir.
Monsieur NICOLAS, Délégué Languedoc - Roussillon et Monsieur RISSELIN, Délégué Nord - Pas-de-Calais- Picardie
remercient l'amicale de l'achat des fanions de leur délégation.
QUESTIONS DIVERSES
Le Lieutenant-Colonel DEMAN, vice-président, prend la parole pour inciter les amicalistes à pratiquer le prélèvement automatique en
ce qui concerne le paiement de leur cotisation, évitant ainsi au secrétariat le rappel des cotisations.
CONCLUSION DU PRESIDENT
Le président rappelle le programme de l'année prochaine à savoir les 30 ans de la recréation du régiment à Montauban et la passation
de commandement du régiment.
Tous les points de l'ordre du jour ayant été soulevés, le Président déclare la séance levée.
À l’issue du dépôt de gerbe aux monuments aux morts du régiment, un repas de cohésion des personnels civils et militaires, avec les
amicalistes et leurs épouses, a clôturé cette assemblée générale.
Pour contacter l'Amicale par tel ou fax
composer désormais
le 05.63.91.31.24
Pour obtenir votre timbre de cotisation 2004,
il vous est demandé, en joignant votre carte,
de vous acquitter de la somme de 17,00 euros
avant le 1er juin 2004
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FEDERATION NATIONALE DES ASSOCIATIONS PARACHUTISTES
Palais Niel - BP 29 - 31998 TOULOUSE ARMEES
Tel/Fax 05.62.57.34.72
E.mail : [email protected]
Elle est dirigée par :
Un comité exécutif comprenant :
Un bureau formé de :
1 président :
le Général LEPAGE,
4 Vice-présidents :
Colonel BERGUIN
Adjudant-chef BOS,
Général FAVREAU
Général THEODOLY-LANNES
1 secrétaire général :
Colonel DUHAR
1 secrétaire adjoint :
Adjudant-chef SAGET
1 trésorier :
Capitaine BONNEFOY
1 trésorier adjoint :
Adjudant-chef NAUDY
Née en 2002 de la volonté d'unir les parachutistes pour qu'ils soient plus forts, la FNAP se réfère à la charte ci-dessous.
Regroupée au sein d'une fédération unique, toutes les associations connues d'anciens parachutistes militaires ont jugé bon de souscrire à une charte qui constitue pour chacune d'elles un engagement de fond et de forme afin que ce rassemblement ait un sens et
une utilité.
Les associations et amicales d'anciens parachutistes militaires se caractérisent par leur tronc commun et par leurs spécificités respectives.
Le tronc commun est constitué par la référence à l'idéal parachutiste comme mode de comportement général et de relations entre
leurs membres. Cet idéal relève de ce qui a été vécu lors du passage dans les rangs des unités parachutistes. Pour l'essentiel, il s'agit d'un fort esprit de camaraderie, du courage sur le terrain et de l'acceptation de sacrifices au profit d'une entité profonde, la Patrie.
Cet ensemble d'aspirations et de réalités a acquis son originalité par la pratique du saut en parachute dont la vertu est de renforcer
la cohésion d'une troupe et de faire émerger la nature de chacun.
La spécificité découle de l'enracinement propre à chaque association et duquel naît son caractère particulier. Certaines sont liées à
des formations aéroportées, d'autres sont de nature régionale, d'autres enfin sont le produit de l'histoire.
Les amicales et associations d'anciens parachutistes militaires,
1)Considérant
- les entraves que leur nombre et leur disparité apportent à la conduite d'une action cohérente en direction de l'opinion publique et
des autorités,
- la médiatisation croissante de tout ce qui touche à l'action des unités d'élite et notamment à celle des formations parachutistes dans
les conflits passés et présents,
- la méconnaissance par le public des services rendus par ces formations et des contraintes liées à leur spécificité,
- la disparition du relais d'opinion constitué par les personnels appelés,
2) Décident d'agir en commun en vue de mener de façon plus efficace les actions nécessaires
- au maintien, à la promotion et à la défense du souvenir et de l'image des corps ou des formations dont elles sont issues et des unités parachutistes en général,
- à la défense des intérêts des personnels ayant appartenu ou appartenant aux formations parachutistes dissoutes ou en activité.
3) Fondent à cet effet la Fédération Nationale des Associations Parachutistes (FNAP) et lui délèguent les droits qui leur sont reconnus
- pour s'exprimer en leur nom collectif au niveau national ou international et par les moyens appropriés (courrier, presse écrite, radio,
télévision, internet, etc) sur toute question relevant de l'intérêt général des parachutistes militaires français et ressortissant aux domaines d'action énumérés au paragraphe 2 ci-dessus,
- pour agir en vue d'obtenir réparation des actes, déclarations ou écrits tendant à diffamer gravement la communauté parachutiste,
- pour prendre les mesures adéquates face aux manquements graves à l'éthique militaire ou à la solidarité parachutiste qui pourraient
être commis dans ses rangs dès lors que les implications en revêtiraient une portée nationale ou internationale.
4) Conservent hors des domaines définis au paragraphe 3 ci-dessus, leur entière liberté d'action, d'organisation et de fonctionnement
ainsi que toutes les marques et attributs de leur identité
5) S'engagent
- à respecter les termes de la présente charte, les statuts et le règlement intérieur qui en découlent ainsi que les décisions de la FNAP
prises en accord avec ces textes,
- à apporter en toute circonstance leur appuis moral à la FNAP à participer activement à son information et à contribuer financièrement à son fonctionnement,
- à entretenir entre elles les relations de solidarité et de camaraderie qui découlent de leur communauté d'idéal et, en particulier, à
substituer en toute matière la concertation et la coopération à la concurrence ainsi qu'à porter devant la FNAP tout différend qui viendrait à intervenir entre elles.
La présente charte doit représenter un pacte de confiance et de bonne entente au nom de la fraternité d'armes et de l'attachement à
l'idéal parachutiste pour le service de la France.
07
RÉFLEXIONS
PROPOS SUR LE DEVOIR DE MEMOIRE.
2e PARTIE
"quand un peuple perd sa mémoire, il perd son être même"
Jacques Soustelle
Il fallait bien s'attendre à ce que, après l'étalage de la France de
Vichy, minimisant de façon singulière l'occupation allemande, certains en viennent à s'attacher aux "guerres coloniales" avec les
éternelles antiennes sur les méfaits du colonialisme en niant l'œuvre colonisatrice et sur le cortège d'exactions de l'Armée française en particulier.
Exit tous les procédés subversifs, toutes les actions de sabotage,
d'appel à la désertion, de soutien actif de l'ennemi. Oublié le rôle
des commissaires politiques français, passées sous silence les
violences ignominieuses à l'égard des grands blessés rapatriés.
Sans parler des "porteurs de valises", ces hommes et ces femmes
dont l'aide active au FLN a contribué à la mort de soldats, de policiers, de civils innocents et qui aujourd'hui se congratulent et s'enorgueillissent ouvertement de leurs turpitudes.
Le devoir de mémoire reste bien sélectif !
A moyen terme, d'ailleurs, les actions successives menées dans
les pays d'Afrique liés à la France par des accords de défense
puis celles en Ex-Yougoslavie ne manqueront pas de faire l'objet
de campagnes indignes où les coups bas seront entretenus complaisamment par les médias.
La recrudescence des attaques contre l'Armée est cyclique. Il est
détestable que l'antimilitarisme ressurgisse de temps à autre,
mais il est installé dans l'inconscient républicain. Dans une certaine mesure cette disposition rappelle l'antisémitisme et le racisme
qui, malgré l'éducation des citoyens, ne disparaissent pas.
Toutefois en ce qui concerne ces deux derniers sujets, la vigilance qui ne manque pas de moyens, a conduit à légiférer. Qu'attendt-on pour déposer un projet de loi contre les détracteurs de notre
Armée quels que soient leurs modes d'action ou d'expression.
L'institution militaire a une légitimité égale à celle de tous les
grands services de l'Etat . Voilà une évidence supplémentaire
rejetée par certains qui ne doit pas nous surprendre. Régis
Debray observait : "chacun sait que la gent intellectuelle n'aura
guère brillé, en ce siècle, par son discernement."
Dans les multiples interventions militaires, "jeté où l'on
veut qu'il aille" (Alfred de Vigny) le soldat a toujours cherché à
donner le meilleur de lui-même. Les calomnies dont il a fait et dont
il continue à faire l'objet sont injustes.
Pour conclure ce volet dommageable pour notre Pays et
son armée, je livre une réflexion particulièrement pertinente que
j'ai retenue d'une lecture: "Il y a toujours un Ganelon pour endormir par des mensonges la conscience nationale. Pourquoi ne
pousserait-il pas ensuite la félonie jusqu'à prétendre que Roland
fait une sale guerre ?"
La mémoire se définit comme une faculté de se souvenir. Or, toute faculté réclame exercice et entretien, sous peine de
se scléroser. De plus si elle enregistre des perturbations, il
convient qu'elle fasse l'objet de traitements appropriés. A l'égard
du devoir de mémoire l'amnésie complaisante et la sélectivité
"délibérée” doivent être combattues .
Encore faut-il pour se souvenir avoir préalablement reçu
un enseignement, l'avoir compris et l'avoir appris afin d'en retenir
l'essentiel.
Sur le plan de la culture générale et tout particulièrement
en ce qui concerne l'histoire et la géographie, il est à déplorer une
indigence des connaissances chez les jeunes. Il ne faudrait pas
en profiter pour leur apprendre n'importe quoi. Malheureusement
un examen attentif des manuels scolaires d'histoire met en évidence une présentation souvent succincte, partielle et partiale
des événements.
08
Au lieu de privilégier des "activités d'éveil" qui détournent
les écoliers des matières principales et dont ils pourraient se
dispenser compte-tenu des multiples distractions extérieures, il
conviendrait de se recentrer sur l'apprentissage des acquis fondamentaux et leur maîtrise au terme de la scolarité primaire. Il
apparaît nécessaire de rappeler que la mission de l'Ecole est l'éducation nationale alors qu'en ce début du XXIe siècle des résultats catastrophiques en matière d'illettrisme et d'autres difficultés
profondes touchent respectivement 5% et 10% d'une classe
d'âge. La parole pédagogique officielle qui a trop longtemps négligé la simplicité, le réalisme et le bon sens en est une des causes
principales. Au nom de l'égalité des chances, il importe de ne pas
établir une égalité face aux malchances . Maurice Druon a des
mots terribles quand il déplore la situation : "la récolte est abondante en fruits secs".
Le devoir de mémoire comme l'éducation en générale
est une démarche collective. Il n'est pas l'apanage du monde des
anciens combattants, des historiens et encore moins d'idéologues
en mal de repentance. Il s'inscrit dans un vaste ensemble dont le
socle est constitué des valeurs républicaines, de la citoyenneté
égale pour tous et assumée tout autant dans le respect des
devoirs que dans celui des droits, et du patriotisme réhabilité car
"qui ose, parmi les élites de ce pays, se dire patriote" s' interrogeait Max Gallo. Le devoir de mémoire participe donc à l'engagement sur le chemin de la citoyenneté. En conséquence il s élabore et prend effet à l'aube de la vie. Il débute par l'entremise de
la famille où malheureusement, pour de nombreux enfants issus
d'un monde de confusion parentale et familiale, les repères naturels sont brouillés. Il se poursuit à l'école, où en dépit du travail
d'adultes en charge de l'instruction, de l'éducation et de la formation, les dysfonctionnements de la relation éducative ne font que
s'accentuer. L'Education nationale tient une place prépondérante,
dans la mesure où la conscription ayant été suspendue, elle
demeure désormais le seul espace du service public à accueillir la
totalité de la jeunesse française et à lui transmettre les valeurs de
la République. Tout manquement sera quasiment irrémédiable car
aucune autre institution ne pourra se substituer à elle.
Enfin le devoir de mémoire va de pair avec le développement et l'acquisition de l'esprit de défense. Il doit y contribuer :
aussi convient-il de ne pas saboter la mémoire sous peine de
dévaloriser cet esprit de défense aux yeux des jeunes.
Si l'Armée a pour mission de défendre la République,
elle n'est pas seule. La défense doit être ressentie comme l'affaire de tous, conformément à l'ordonnance de 1959 qui la qualifie
de globale. Cette observation conduit à s'attacher à la stricte
application des programmes d'enseignement de défense fixés par
la loi, à l'implication objective des enseignants, quelles que soient
leurs convictions personnelles, à la dynamisation des trinômes
académiques, l'investissement des élus, l'engagement des hauts
fonctionnaires et à la valorisation de la place et du rôle des réserves assorties de moyens supplémentaires.
Il y a de bonnes raisons de fulminer contre tous ceux qui d'une
part "racontent n'importe quoi sur hier avec des lunettes d'aujourd'hui" et qui d'autre part privilégient telle ou telle facette de l'histoire .
L'évocation du passé ne doit pas générer chez nos
concitoyens un aveuglement ou un endormissement complaisant
devant un inventaire incomplet, des plages d'ombre, des non-dit
et des extinctions de voix comme si l'histoire était atteinte d'hémiplégie.
Restituer l'histoire n'autorise pas à en oublier ou à en
effacer des pans et encore moins à s'en approprier abusivement
des moments arrangés ou accommodants. Or, l'observation lucide et impartiale de certaines démarches en matière de devoir de
mémoire laisse présumer l'orchestration d'un droit à l'amnésie
voire à "l'auto-amnistie" comme s'il convenait de faire table rase
d'un passé inconfortable. S'il n'est pas certain que les Français
soient portés à se trouver des défauts qu'ils n'ont pas et à s'y com-
RÉFLEXIONS
plaire , on enregistre actuellement une volonté de noircir le pays
avec les mêmes mécanismes intellectuels qui rappellent les
méthodes totalitaires employées pour imposer des clichés tel
celui de la présentation de la colonisation en une abominable
légende. Peut-on encore parler d'une écriture sincère de l'histoire
quand cette dernière fait l'objet de méthodes qui s'apparentent
davantage au terrorisme intellectuel qu'à une rigoureuse recherche historique ? Pratiquer la désinformation, l'imposture, le mensonge voire l'oubli, entretenir des mythes, s'ingénier à réveiller
des démons et à souffler sur des braises, se complaire dans des
contritions singulières, s'adonner à la chasse aux sorcières et aux
procès d'intention, proférer des déclarations officielles approximatives, confuses ou orientées, couper court à toute discussion par
des anathèmes ou des injures : voilà bien des procédés qu'on
croyait disparus avec la chute du dernier système totalitaire né à
l'aube du siècle dernier ! "L'idéologue ne perçoit le totalitarisme
que chez ses adversaires, sûr de détenir la Vérité et le monopole
du Bien". (J.F Revel).
Sans qu'ils en mesurent le poids, les Français sont imprégnés
d'une certaine idéologie, qui dénigre systématiquement des
périodes de leur histoire.
"Arranger" des oublis dans notre histoire n'est pas acceptable,
mais en trahir son cours est intolérable. Tant bien même on pourrait se faire entendre, encore faudrait-il avoir acquis une culture
historique suffisamment étendue pour déceler ces impostures : ce
qui est contrarié en ces temps d'alignement sur la pensée unique.
En conséquence, il importe d'être vigilant afin que parmi ceux qui
proposent ou plutôt veulent imposer une relecture de l'histoire,
certains ne puissent avoir barre, à travers un passé recomposé,
sur l'avenir.
Les Français ont-ils besoin que d'aucuns pensent pour
eux, fabriquent du prêt à penser et les entretiennent dans une part
d'ignorance et dans l'erreur habilement infusée ?
Que ceux qui s'adonnent à ces procédés n'oublient pas
cette mise en garde : "qui a ouvert l'égout périra par l'égout"
(Henri de Montherlant) .
A une époque où l'intelligence et non l'idéologie servait
avec sagesse notre Pays, Henri IV , dans le premier article de
l'Edit de Nantes donnait, 400 ans à l'avance, une leçon qu'il importe de méditer : "que la mémoire de toutes choses passées, d'une
part et d'autres, depuis le commencement du mois de mars 1595
jusqu'à notre avènement à la couronne, et durant les autres troubles précédents et à l'occasion d'iceux, demeurera éteinte et
assoupie, comme de chose non advenue".
Général (cr) Claude MOUTON
09
TÉMOIGNAGE
DÉJÀ PLUS DE QUARANTE ANS
Claude AVRILLAUD, ancien de la 60e Compagnie du génie aéroporté, BP 161 871 avait relaté avec une émouvante dignité la
disparition brutale de son lieutenant et d'un camarade en embuscade (Paras du Génie n° 34). Aujourd'hui il apporte un témoignage lucide en rappelant quelques vérités souvent escamotées.
Au terme de "l'Année de l'Algérie en France" il n'est pas utile de s'appesantir sur cette entreprise officielle. Si elle a été marquée par de rares initiatives locales heureuses, elle a été surtout ternie par l'organisation de manifestations et la diffusion d'émissions
controversées, notamment le film en deux parties sur France2 (chaîne du service public) au bénéfice de monsieur Hervé BOURGES,
président de ces festivités.
Il est douteux qu'une telle opération puisse faciliter le rapprochement des Français et des Algériens. Car œuvrer à la réconciliation, c'est amener à ce que chacun fasse un pas vers l'autre et non monter l'un contre l'autre. On attend des artisans de paix et non
des idéologues provocateurs qui ne contribuent pas à refermer les blessures et à effacer les ressentiments car "les tisons restent encore brûlants sous la cendre".
Au moins cette année, il aura été enfin décidé officiellement de fixer au 5 décembre la date anniversaire pour la " journée nationale d'hommage aux morts pour la France de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie. Certes le 19 mars est une
date historique du cessez le feu, mais en aucune manière un cessez le sang, puisqu'il ne mit pas fin à 2362 jours de guerre mal engagée et dont la victoire a été volée à une jeunesse fauchée, mutilée, disparue, blessée et marquée durablement.
Le Président
Laissons notre fidèle amicaliste témoigner :
" En ces temps de troubles et de misère
Frères, ne jugez pas vos frères
M. CHOLOKHOV "
On a beaucoup épilogué sur l'armement détenu et utilisé
par les rebelles dans les djebels algériens entre 1954 et 1962.
Sur ce sujet, les mystificateurs et les imposteurs de tous
poils, pendant des années, ont tenté par des manœuvres à faire
vomir, en se gaussant de leurs saloperies envers les anciens d'
Algérie, de falsifier l'histoire en salissant la France et son armée.
Les choses ont maintenant tendance à s'atténuer au fur et à
mesure que le temps passe, mais il y aura toujours des détracteurs et il se trouvera bien encore quelques metteurs en scène
vicieux pour nous en remettre une couche par l'intermédiaire d'un
film forcément et fortement engagé contre nous.
Pour ma part, je suis désolé du comportement de nombreux soldats appelés comme moi, conditionnés, fragilisés et cul10
pabilisés par certains médias, par des associations politisées et
qui devant le nombre croissant de Maghrébins vivant dans notre
pays, se sentent maintenant obligés de faire mea culpa sur cette
période douloureuse et prêts semble-t-il à faire œuvre de repentance. Beaucoup sont malheureusement touchés par ce qui ressemble au syndrome de Stockholm.
Laissons les historiens faire leur travail dans le calme et
la sérénité et les archives correctement interprétées sauront sans
nul doute faire toute la vérité.
Notre magnifique pays, la France, n'a à recevoir de
leçons de personne malgré sa perte de puissance actuelle. Nous
faisons maintenant l'Europe, le monde avance et pourtant de
nombreux pays, amis du nôtre, qui arborent fièrement l'étendard
de l'Union, ne sont pas au-dessus de tous soupçons tant leurs
agissements ont été triviaux et équivoques dans les années 1950.
TÉMOIGNAGE
Qu'on en juge !
Il faut le dire. Il est vrai qu'au début de la rébellion de la
Toussaint rouge de 1954 jusqu'à la fin 1955, les fellaghas algériens étaient équipés d'un peu de bric et de broc. Matériel désuet
datant le plus souvent de la guerre de 1939, fusils de chasse et
armement hétéroclite de tous modèles, armes récupérées aux
troupes françaises lors de coups de main.
En 1956, 1957 et 1958, années des plus lourds combats,
temps des Katibas qui combattent comme les Français, régiments
contre régiments, bataille d'Alger, attentats sur tout le territoire et
même en métropole, la physionomie change du tout au tout, tant
les convois, les caravanes, les bateaux, les avions chargés d'armes arrivent en masse dans les djébels d'Algérie, malgré les
efforts énormes des services actions du SDECE du boulevard
Mortier à Paris.
Des collectes de fonds ont lieu en France où les travailleurs algériens et les sympathisants, qui avaient des revenus fixes, permettaient de faire des achats massifs d'armes et explosifs de toutes
sortes. Les armées recherchées par le FLN étaient livrées soit en
Tunisie, soit au Maroc et plus particulièrement à Tanger place forte
de toutes les contrebandes et Mellila port situé à la frontière
Maroc-Algérie.
Souvent les pays transitaires se trouvaient être l'Egypte
de Nasser, la Libye dont un comptoir à Tripoli, la Yougoslavie,
l'Irak et certains autres pays arabes, qui pour des raisons politiques appuyaient l'insurrection. Le Pakistan qui avait de gros
besoins d'argent participait également aux livraisons.
Le FLN s'approvisionnait aussi en Allemagne (Hambourg
et Francfort), la Suisse, l'Espagne (Madrid), la Tchécoslovaquie,
l'Italie où les trafiquants
avaient pignon sur rue et officiaient en toute légalité.
Monrovia et même Hong Kong, ports francs tous les
deux, aidaient également la rébellion. Même les U.S.A et l'U.R.S.S
ont livré leurs quotas, sans oublier les pays scandinaves et en particulier la Suède.
Dès 1958, les méthodes radicales et expéditives,
employées par les services secrets français, commençaient à limiter le trafic sans toutefois y mettre totalement fin.
En 1959, 1960 et 1961, l'armée française était maître du
terrain. Les combats de grande envergure avaient cessé. Ceux-ci
restèrent néanmoins pervers et tordus. C'était le temps des
embuscades, des décrochages, des petites bandes difficiles à
trouver, le temps des voyous, des bandits de grands chemins, le
temps des assassins.
La France a remporté en Algérie une grande victoire militaire, mais hélas, c'est mon sentiment et il n'engage que moi, a
perdu la partie politique de cette lamentable tragédie.
Je ne regrette pas aujourd'hui d'avoir été appelé en AFN.
Je ne suis pas traumatisé par mon séjour de deux ans de crapahut sur une grande partie de l'Algérie. Je suis fier d'avoir servi mon
pays dans l'honneur et d'avoir appartenu aux troupes d'élite parachutistes de la 10e DP.
Je sais que notre présence a permis d'éviter un bain de
sang beaucoup plus important et j'aurai tout le restant de ma vie,
une petite pensée pour les camarades qui ne sont pas rentrés.
Claude AVRILLAUD
Demie Katiba de la Willaya II Nord Constantinois
ayant pour chefs
DIDOUNE MOURAD, ZIROUT YOUCEF puis BEN TOBBAL
11
HISTORIQUE
CREATION ET ENGAGEMENT EN OPERATION DE
LA PREMIERE UNITE DU GENIE
PARACHUTISTE DE L’ARMEE FRANCAISE
pa r l e G é n é r a l ( c r ) P i e r r e G R A F F … S u i t e e t f i n .
LE 11 OCTOBRE
Je reçois l'ordre de me rendre à Chodon le 11
octobre, pour y aménager un terrain pour Morane et reconnaître l'état des 40 kilomètres de piste qui y conduit
J'emmène un groupe Génie et un détachement du Choc en
protection.
Cette route, sans doute pittoresque pour un touriste, chemine sur la rive droite d'une vallée, au fond de
laquelle coule le Song venu de Chodon. Le plus souvent à
mi-pente et surplombée par des falaises abruptes envahies
par une végétation luxuriante et impénétrable, elle constitue un terrain idéal pour les embuscades. Au cours de
notre progression, les éclaireurs de pointe surprennent et
mettent hors de combat un groupe de Viets qui cheminaient en palabrant, l'arme à la bretelle et nous sommes
fréquemment harcelés mais de loin.
Nous établissons notre camp à mi-chemin à BAN
PEI . Au cours de la nuit, nous sommes éveillés par
quelques coups de feu et une harangue au porte-voix incitant nos dix prisonniers à déserter. L'un d'entre eux, un
sergent, parlant assez bien le français, que nous avions
pris sur la DZ, me traduit les insanités proférées à notre
égard. Chocs et sapeurs répondent sur la même longueur
d'onde tandis que les obus de nos "lance-patates" éclatent
dans les environs puis le calme revient. Nos prisonniers ne
bougent pas et font semblant de continuer à dormir enroulé dans les toiles de tente dont nous les avons dotés. Car
ces prisonniers nous sont précieux… ils portent nos matériels ! Seul l'un d'entre eux s'échappera au petit matin,
mais sera tué en s'empêtrant dans les fils des grenades
piégées que nous avions posées aux alentours en protection du bivouac. Le lendemain, à quelques kilomètres de
Chodon, nous tombons sur les éclaireurs de la section de
mon vieil ami Yann Tanguy, venu à notre rencontre. (Il sera
malheureusement tué trois semaines plus tard, le 7 novembre 1947).
Sur la totalité du parcours, nous n'avons rencontré
aucune destruction de pont ou ponceau, aucune mine non
plus. Cependant la présence de nombreux Viets dans le
secteur, les fréquents harcèlements dont nous avons été
l'objet, donnent à penser que cela ne durera pas.
A Chodon, le capitaine VERMONET nous accueille
très cordialement avec les lieutenants GRENTE et TANGUY ainsi que leur dynamique équipe de sous-officiers,
avec les BALLIVET, JOYEUX, AURIOLLE etc. Le repas et
la soirée seront très animés, d'autant que nous avons
apporté quelques bouteilles pour l'arroser.
La mission première qui nous est
confiée à
Chodon est d'y construire rapidement un terrain d'atterrissage pour MORANE, dont l'absence inquiète le commandement du Choc.
Nous nous mettons donc au travail sur un terrain
favorable que le capitaine VERMONET a repéré à 500 mètres du village et constitué par une série de rizières sèches
en faible déclivité. Le travail est simple : abattage à l'explosif de quelques grands arbres qui gênent les approches, destruction et étalement des diguettes, les plus
importantes avec de petites charges allongées de circonstance, enfin aplanissement des terres à la pelle, à la pioche et aussi… avec les petits paniers traditionnels.
Les sapeurs et nos dix prisonniers s'affairent et
pour accélérer l'avancement des travaux, le capitaine
12
VERMONET nous renforce avec une section de sa compagnie, qui (sans râler) va nous donner un très sérieux coup
de main. Pour le compactage du sol, indispensable ici,
nous utilisons les trois scooters de la compagnie qui, avec
leurs larges pneus et chargés de trois hommes chacun,
obiendront d'excellents résultats.
Seul le capitaine ronchonnera un peu, estimant
que nous lui avons "bouffé" sa réserve d'essence. Le premier pilote qui se posera estimera que notre piste est très
bonne… par temps sec. Enfin l'évacuation des blessés
s'effectuera sans problème.
Mais il faut retourner à Bac Kan ! Nous reprenons
donc, toujours à pied, le chemin du retour. Non sans constater que les Viets ont profité de ces trois jours pour brûler
ou détruire quelques ponceaux, ce qui nous inquiète.
LE 17 OCTOBRE
Les éléments motorisés du Groupement du colonel
BEAUFRE venant de Caobang, rejoignent Bac Kan le 17
octobre. Nous trouvons la ville "encombrée" de véhicules
blindés, GMC, jeeps, etc, ainsi que de nombreux coloniaux, cavaliers, artilleurs et sapeurs. Changement d'ambiance ! One ne se sent plus chez soi !
LE 19 OCTOBRE
Nous recevons l'ordre de repartir pour Chodon,
mais cette fois avec mission d'ouvrir la route à un convoi
composé d'un scout-car, de deux ambulances et de
quelques GMC et Dodges chargés de récupérer les parachutes de la compagnie du 3/1 RCP qui a été parachutée
le 8 octobre et de ramener les blessés.
Nous sommes heureux d'être motorisé et de ne
plus avoir à porter à dos nos impedimenta. Nous emmenons également nos dix prisonniers qui se sont bien intégrés à la section et sont dirigés par un ex-sergent Viet,
NGUYEN VAN HYUNG, un solide tonkinois, capturé sur
notre ZS le 7 octobre. Parlant un peu français, il nous rend
de nombreux services comme interprète. Il s'était aussi
distingué lors d'un accrochage en portant, sous le feu, des
chargeurs au sapeur MIGLIORE, notre tireur au FM qui
était à court de munitions. Ce prisonnier aura un destin
assez exceptionnel ; Peu à peu adopté par la section, nous
l'appellerons HECTOR. Il fera son premier saut avec nous
sur La Hien, sans entraînement préalable, lors de l'opération "Ceinture", le 26 novembre.
Quelque temps après mon départ en septembre
1948, quittant la section Génie Para pour des raisons que
j'ignore "HECTOR" , rejoindra les Paras Coloniaux. Il sera
ensuite de toutes les opérations, accumulant les citations
et progressant en grade. Adjudant au 5 e BPVN, il combattra à Dien Bien Phu et reviendra vivant de la longue marche des prisonniers. Il sera admis à l'Ecole d'élèves officiers de Dalat, dont il sortira sous-lieutenant. Longtemps
nous échangeâmes des lettres. J'ai reçu la dernière en
1959. Il était alors capitaine et commandait une compagnie
parachutistes. Sans doute est-il disparu dans un ultime
combat. Quel destin hors pair, mais combien tragique aussi
! Il avait alors quatorze citations. Que St Michel te garde
auprès de lui, mon cher Hector !
Mais revenons à notre route de Chodon. Depuis
notre dernier passage, le rétablissement d'un des nombreux ponts brûlés nous arrête pendant une demi-journée.
Le commandement nous harcelant pour que nous allions
vite, partout où c'est possible, nous contournons la coupure et remplaçons le ponceau détruit par un cassis en abattant les culées.
Le convoi suit souvent péniblement. En certains
endroits, les véhicules doivent faire plusieurs manœuvres
pour négocier les virages.
Après ban Pei, nous nous heurtons
à une brèche d'une centaine de mètres, pratiquée à flanc de coteau,
par les Viets qui sont, à l'évidence, riches en explosifs ! Le
HISTORIQUE
commandant du convoi semble décidé à donner l'ordre de
rebrousser chemin… Mon petit galon de sous-lieutenant ne
pèse guère, (je ne serai lieutenant que le 1 er décembre),
mais je réussis néanmoins à obtenir un délai d'une heure
pour trouver une solution.
Accompagné de mes deux sous-officiers et protégés par un détachement du Choc, nous revenons un peu
en arrière et découvrons un cheminement conduisant au
fond de la vallée. Devant nous, coulent les eaux claires du
Song venu de Chodon. Le fond est rocailleux, parsemé de
petits rochers. La vitesse du courant est faible, la profondeur est de 60 centimètres et la largeur de 20 à 25 mètres.
Nous remontons son cours sur quelques centaines
de mètres et découvrons un chemin offrant une possibilité
de regagner la piste en contournant ainsi la fameuse coupure. Après enlèvement des rochers les plus gênants avec
le treuil d'un GMC, un premier camion suivi d'un Dodge
passent lentement, en crabotage et sans casse, une jeep,
courroie de ventilateur enlevée, les suit. Seul le scout-car
posera quelques problèmes mais le reste du convoi passe.
Nous poursuivons notre progression vers Chodon sans
rencontrer de nouveaux obstacles. Il est vraisemblable que
les Viets, pensant que leur coupure nous obligerait à
rebrousser chemin, nous attendaient au retour !
belle, un Para saute au volant et fonce chercher du
secours à Bac Kan, distante de 5 kilomètres… en espérant
que les Viets n'ont pas mis un bouchon sur la route.
Il réussit et quelques dizaines de minutes après le
colonel SAUVAGNAC, suivi d'éléments du Choc, de
tirailleurs marocains et de quelques blindés du RICM, arrivent sur les lieux. Le feu s'arrête… observation du versant
opposé de la vallée, tout à coup trois coups de feu claquent et trois marsouins du RICM s'écroulent dans leurs
véhicules. Chocs et tirailleurs s'élancent alors pour nettoyer les couverts. Ils découvriront quelques cadavres de
réguliers ainsi qu'un Japonais tué, attaché dans un arbre,
la bretelle de son fusil à lunette autour du cou.
Certainement peu nombreux, ces Viets bien postés, bien
équipés et excellents tireurs nous ont infligé des pertes
cruelles. Quant à nos deux sapeurs, grièvement blessés,
ils seront évacués dès le lendemain par avion sur l'hôpital
Lanessan à Hanoi. Ils s'en tireront, mais LORINEAU
demeurera handicapé par ses blessures aux jambes. Le
sergent-chef DORNIER a écopé de deux balles : une à la
cuisse et une à la poitrine.
R E TO U R A U B E R C A I L
Dès notre arrivée à Chodon, j'attire l'attention sur
la nécessité de profiter de la bonne météo actuelle pour
utiliser sans retard les franchissements de fortune et les
déviations parfois chaotiques que nous avions établi à l'aller. Je suis entendu : les chargements des véhicules et
l'embarquement des blessés dans les ambulances sont
alors effectués en urgence et le lendemain notre convoi
renforcé par un détachement du choc, reprend le chemin
de Bac Kan. Le scout-car tombe rapidement en panne et
doit être remorqué sur Chodon où il restera. Nous franchissons parfois assez péniblement les déviations pratiquées à l'aller mais les Viets nous laissent tranquilles à
notre bivouac de Ban Pei. La lenteur de notre progression
permet aux Chocs qui nous accompagnent à pied de
contrôler la piste et ses abords et ainsi de déceler deux
embuscades qui tourneront court.
23 OCTOBRE
Arrivés à quelques kilomètres de Bac Kan, le 23
octobre, les échos d'un accrochage nous parviennent ; une
patrouille du Choc, nous annonce qu'une embuscade
meurtrière vient d'avoir lieu, un pont est détruit, des
sapeurs de la section commandés par le sergent-chef
DORMIER sont dans l'affaire… Celui-ci nous dira comment
ça s'est passé…
La jeep de tête d'un petit convoi (un élément du 3/1
RCP avec du Génie Para et quelques Marsouins) qui vient
à notre rencontre, est stoppée au détour d'un virage par un
pont détruit tandis que se déclenche un feu d'enfer. Le
conducteur et le sous-officier chef du convoi ont été tués.
Prenant alors le commandement, DORNIER envoie des
sapeurs dans les couverts dominant la piste, tandis que
toutes les armes du convoi ouvrent le feu. L'ennemi est difficile à localiser et ses tirs bien ajustés continuent à s'abattre sur les véhicules du convoi derrière lesquels les
hommes cherchent à s'abriter. Plusieurs sont tués ou blessés. Chez nous le sapeur LORINEAU, sera touché à plusieurs reprises et le sapeur REVERSE sera très grièvement blessé.
Quelques fumigènes permettent la mise à terre
d'une mitrailleuse de 30, manœuvre malencontreusement
gênée par un fil de fer qui la fixe à son affût dans une jeep
! Le personnel du convoi est littéralement cloué au sol par
des Viets qui sont à 150 mètres environ. Sans radio, DORNIER tente le tout pour le tout. Aidé de quelques hommes,
il réussit, à plat ventre à faire faire demi-tour à la jeep de
queue. Tandis que toutes les armes amies tirent de plus
Nous continuerons à opérer dans le secteur de Bac Kan
jusqu'au 10 novembre, date à laquelle nous recevons l'ordre de rejoindre Hanoi, en vue d'une nouvelle opération
aéroportée.
Nous disons au revoir au 1 er Choc, avec toute
notre gratitude pour son accueil, son aide et l'efficacité de
sa coopération en opération, qui nous ont permis de remplir nos missions au mieux, dans une ambiance de camaraderie et de solidarité étroite à tous les échelons.
Par voie routière nous rejoignons Langson, via Phu
Tong Hoa, le col de Lea, Cao Bang, la RC4 de Dong Khe et
That Khe que nous sommes appelés à retrouver à la fin du
printemps 1948 pour y effectuer une série d'ouvertures de
route dans le cadre de sanglantes embuscades.
A Langson, nous embarquons dans les JU52 qui
nous déposent à Bach Mai. L'opération de Bac Kan est terminée pour nous.
O P E R AT I O N " C E I N T U R E "
Revenus à Hanoi, la préparation de l'opération
"Ceinture" nous absorbe et nous utilisons les enseignements de Bac Kan pour parfaire notre organisation.
13
HISTORIQUE
Malheureusement nos blessés et nos malades ont réduit
notre effectif.
Le 26 novembre, au lever du jour, nous sautons sur
Vu Nhai-La Hien, en tête comme d'habitude, avec le 3/1
RCP et le colonel SAUVAGNAC et l'EM de la Demi-Brigade
Para.
Instruits par le saut sur Bac Kan, nous arrivons au
sol à demi dégrafés et l'arme à la main ! Fin de l'emballage de l'arme individuelle dans le sac à parachute coincé
derrière le ventral comme l'exigeait nos moniteurs, processus qui faillit nous coûter fort cher ! Matraqués par les
avions de chasse avant le saut, les Viets n'opposent qu'une faible résistance dont les Paras du 3/1 RCP viennent
rapidement à bout. Une trentaine de Viets sont faits prisonniers, ce qui sera précieux pour nos travaux.
Sans tarder, nous établissons une poste d'atterrissage pour Morane, afin d'être en mesure d'évacuer rapidement les blessés graves présents et à venir. Dans la nuit
du 28 au 29 novembre, nous l'allongeons à 400 mètres en
travaillant à la lueur de l'essence brûlant dans des boîtes
de conserve.
Ces travaux terminés, et assez fatigués, nous
rejoignons nos deux paillotes au cantonnement, tandis que
la section du 3/1 RCP qui nous a protégés se replie dans
les siennes.
A deux heures du matin, des hurlements sauvages
et une grêle de balles nous tirent de nos rêves.
Plusieurs compagnies Viets se sont lancées à l'assaut de notre camp, fonçant vers nous au coude à coude
dans l'axe de la piste d'envol que nous venons de terminer.
Les trois FM, dont le nôtre, qui battent cette zone, font un
véritable carnage dans les rangs des assaillants, tandis
que sur leurs talons explosent les obus de 81 de la section
mortiers du 3/1 RCP, qui avait effectué dans la journée
d'hier ses reconnaissances et ses tirs de réglage. Ne réussissant pas à pénétrer notre dispositif, les Viets semblent
hésiter, leurs hurlements faiblissent ; ils se replient, poursuivis par la section de défense du PC, emmenée par le
lieutenant BREM.
Au jour nous relèverons une cinquantaine de cadavres, ainsi que quelques blessés que le médecin capitaine
GOMEZ aura à cœur de soigner. Malheureusement au
cours de l'assaut viet et en rejoignant son poste de combat, le sapeur para LARGEAULT recevra une balle en pleine tête. Sa blessure est très grave. Il prononce quelques
paroles, demande si d'autres sapeurs ont également été
touchés, puis il sombre dans un coma intermittent. Après
l'avoir examiné GOMEZ, patron de l'antenne chirurgicale,
nous déclare qu'il ne peut l'opérer avec les moyens dont il
dispose. Evacués en urgence par MORANE le 30 novembre, LARGEAULT décèdera à l'hôpital Lanessan. Toute la
section est consternée par cette nouvelle.
Le sapeur parachutiste LARGEAULT est le premier tué au
combat de la première unité de Sapeurs Parachutistes de
l'armée française.
Le 17 e Régiment du Génie Parachutiste tiendra à
inscrire son nom sur son monument aux morts du Quartier
Doumerc à Montauban. Son souvenir se trouve ainsi
pérennisé, conjointement avec celui de tous les Sapeurs
Parachutistes de tous grades, morts pour la France. Un
grand merci au "17" !
Après Lahien - Vu Nhai et ce deuil, la section
Génie Para poursuit ses missions dans le cadre de l'opération Ceinture avec l'EM et le 3/1 RCP : recherche d'unités et destruction d'installations viets dans la région Thai
Nguyen, traversée de la Song Cau sur des portières de circonstance en bambou, puis les pentes boisées et raides du
Tam Dao et sa station climatique avec ses nombreuses
villas abandonnées et en ruine. La poursuite des viets sur
des sentiers escarpés, dans une forêt difficilement pénétrable, nous oblige pour nous alléger à détruire nos scooters ainsi que le petit groupe électrogène de l'antenne chirurgicale. Les accrochages sont fréquents et nous peinons
à détruire les pièges quasi indétectables posés par les
Viets dans cette végétation luxuriante. Plusieurs tués du
3/1 RCP sont rapidement enterrés, enveloppés dans leur
toile de tente. Les blessés sont brancardés, souvent à quatre, tant le terrain est difficile ; un brancardage harassant
mais aussi un véritable martyre pour les transportés. Aussi
est-ce avec joie que nous retrouvons la plaine où nous
pouvons enfin établir une piste d'atterrissage pour MORANE.
Fin décembre, l'opération tire à sa fin. Les colonnes de Paras se dirigent vers le sud, vers Hanoi et c'est
avec satisfaction que nous traversons le pont Doumer pour
retrouver notre cantonnement de la Citadelle, où nous arrivons à temps pour préparer la fête de Noël .
L'ANNEE 1948
La section sera engagée, en 1948, dans la plupart
des opérations conduites par la Demi-brigade de Marche
Para dans le delta, le Dong Trieu, Luc Nam, la RC 4 et
ses sanglantes ouvertures de route, enfin le Bavi.
L'effectif de la section continuera à diminuer par
maladie, blessures, fins de séjour. Heureusement des jeunes, fanas et enthousiastes viennent peu à peu les remplacer. Les anciens les forment et tentent de leur transmettre leur expérience, tandis que leurs sauts de brevet
nous permettent d'en "voracer" quelques-uns pour meubler
nos carnets de vol. L'amalgame anciens-jeunes s'effectue
dans le cadre d'une camaraderie étroite, grâce à des sauts
de manœuvre et à des séances d'instruction avec les
légionnaire de la 1 ère Compagnie Parachutiste de Légion
Etrangère. Celle-ci en formation sous les ordres du lieutenant MORIN et du Lieutenant ARNAUD de FOIARD sera
l'embryon des futures BEP et REP.
Mais pour moi aussi le temps passe et mon tour
arrive de rentrer en France, après 31 mois de séjour. Il me
faut donc passer les consignes et transmettre le commandement de ma chère Section Génie Para à mon successeur
et ami le lieutenant GUICHARD.
C'est avec une profonde tristesse que je vais quitter à jamais cette magnifique section. Elle fut ma fierté et
ma raison d'exister pendant 14 mois et son souvenir marquera ma vie d'officier.
1997 - EPILOGUE
Cinquante ans ont passé. A l'occasion de ce jubilé commémorant conjointement l'assaut sur Bac Kan du 1er Bataillon de Choc
le 7 octobre 1947 et la création puis l'engagement le même jour, sur le même objectif et pour la première fois d'une unité du Génie Para
de notre Armées, il fut réconfortant de constater, pour les Anciens que nous étions devenus, que nos successeurs n'avaient cessé, pendant ces cinq décennies, de continuer et aussi de développer, avec leur sueur et leur sang, les glorieuses traditions de bravoure d'abnégation et d'efficacité opérationnelle des unités parachutistes.
Que les jeunes de tous grades qui ont l'honneur de servir aujourd'hui au 17e RGP sachent que leurs anciens d'Indochine et
d'Algérie suivent toujours avec la plus grande attention leurs activités dans tous les domaines. Qu'ils soient heureux et fiers des brillants
résultats qu'ils ne cessent d'obtenir, aujourd'hui comme hier, dans l'accomplissement des délicates missions militaires, guerrières et
humanitaires, que le Gouvernement de la France leur a confié et leur confiera en Europe, au Moyen-Orient, en Afrique ou en ExtrêmeOrient.
Que saint Michel les protège dans leurs actions au service de la France, sous la devise "Sapeur suis, Parachutiste demeure
!", à laquelle les Sapeurs Para pourraient ajouter, en souvenir de Bac Kan, celle du 1er Choc "En pointe, toujours".
14
HISTORIQUE
Reproduction d’un document saisi à BAC-KAN par le Bataillon de choc, aimablement offert
par le LCL DOMINICI, Chef de corps du CNEC (1997-1999), “à ses amis du 17”.
L’original est conservé au Centre national d’entraînement commando: le “CNEC” de
MONT-LOUIS.
15
LA VIE DE L’AMICALE
PRISE D’ARMES
DE LA SAINT MICHEL.
“Des anciens fiers de leur Régiment”
(La Dépêche du Midi)
16
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 2003
LA VIE DE L’AMICALE
Une assistance nombreuse et attentive.
Quatre anciens patrons de la 2.
Cne Malle (1996-1998), Cne Mouton (1978-1980),
Cne Dominguez (1986-88) et Cne Langlet (1976-1978)
17
LA VIE DE L’AMICALE
SOUVENIRS
L’HOMMAGE
À NOS MORTS
Le président NICOLAS présente son nouveau fanion.
La minute de silence
18
LA VIE DE L’AMICALE
REPAS DE CORPS
Deux délégations dynamiques viennent de recevoir un
fanion. Les présidents RISSELIN et NICOLAS sont
fiers de les exposer
La joie des retrouvailles.
Les fanions sont bénis par le père VACHEROT.
19
LA VIE DE L’AMICALE
RÉCOMPENSES
Expression de la reconnaissance de tous,
le Président remet les derniers exemplaires de l’aventure du 17 au nord du Tchad à
Yves BÉLÉGUIC, au LCL Jacques DEMAN
et à Ariane HÉMAR, indiscutables artisans
de la bonne santé de l’Amicale.
20
LA VIE DE L’AMICALE
14 NOVEMBRE 2003
Prise d’armes marquant le retour
d’OPEX du régiment, la dissolution de la 4e Cie de combat et la
remise des fanions à la CCL (Cie
de commandement et de logistiques) et à la CAS (Cie d’administration et de soutien).Voir détails
dans le prochain Sape et Tap.
L’adjudant-chef (er) Christian
MONDANGE reçoit les insignes
d’Officier de l’Ordre National du
Mérite.
Le Caporal-chef Jean-Gabriel
SOISSE, désormais réserviste,
reçoit des mains du Chef de
corps et du Président des sousofficiers, ses galons de sergent
particulièrement mérités.
5 décembre 2003
Cérémonie officielle d’hommage aux morts d’AFN.
Au premier plan, à droite, on reconnait le président
départemental de l’UNC, Adrien VILLETTE et, au fond à
gauche, le drapeau de l’Amicale.
21
SOUVENIRS
NOS INSIGNES DE MANCHE SUCCÉSSIFS
Division d’Infanterie Aéroportée
1949-1955 : 17e BGAP
25e Division Parachutiste
1956-1961 : 75e CGAP
11e Division Légère d’Intervention
1961-1963 : 61e CGAP / 17e RGAP
(Aigle de la 10e DP - Parachute de la 25e DP)
10e Division Parachutiste
1956-1962 : 60e CGAP
11e Division Parachutiste
1964 - 1978 : 17e RGAP
1978 - 2001 : 17e RGP
11e Brigade Parachutiste
Planche d’insignes de grande unité réalisée par le CBA (er) MARECHAL
22
SOUVENIRS
PHOTOS D’HIER
L’aigle de la 10e DP réalisé
en mosaïque par un sapeur
para.
Pause durant le montage
d’un baraquement.
BAP Blida DZ Hirondelle - fin
1960.
De gauche à droite :
Goursaud, Ruiz, Wathier,
Ronceray,
Escriba,
Devezau,
Bartholomet,
Gueret, Cochet, Schwartz.
Livraison journalière des denrées alimentaires devant le mess
des officiers. Mont de Marsan - Automne 1947
La 2e section devant un JU 52.
Mont de Marsan - Mai 1947
23
SOUVENIRS
Prise d’Armes à Sidi-Ferruch.
Le Capitaine HENRY, commandant la 60e CGAP,
félicité par le Général MASSU.
Castelsarrasin 1958
Les frères MESTRE
Guyoville 1959
24
SOUVENIRS
SUITE A L'ARTICLE
"UNE SECTION OUBLIEE" N° 34 Page 11
L'Adjudant-chef (er) Edmond DOMINATI nous communique
la liste nominative de la section RANSON.
Lieutenant
Adjudant
Sergent-chef
Sergent
Sergent
Sergent
Sergent
Caporal-chef
Caporal-chef
Caporal-chef
Caporal-chef
Caporal-chef
Caporal-chef
Caporal-chef
Caporal-chef
Caporal-chef
Caporal-chef
Caporal-chef
Caporal-chef
Caporal-chef
Caporal-chef
Caporal-chef
Caporal-chef
Caporal-chef
Caporal-chef
Caporal-chef
RANSON
ROQUES
BABONNEAU
LENOBLE
MASSON
SCHEUBEL
AUGUSTIN
LAGRANGE
DOMINATI
VINCENCINI
PLEWA
BROVIA
PIATEK
ARNAUD
MIETTE
SUQUET
MARY
KJAN
MARTIN
VILPOUX
BEUBON
BELINGUIER
REBUFFEL
RATQUEBER
DIRAND
REVELLO
17e RCG - 1945
Aspirant SILLON Marcel
Sergent Joseph CASSADO
Caporal GASTON Robert
Maître-ouvrier PUISELVERT Gabriel
DUDOUIT Marcel
CHAUVET Charles
CHARPENTIER Lucien
JACQUES Albert
LENY Henri
VION André
DOGNIAUX Lucien
27 janvier 1945 (Alsace)
Sergent CASEMAJOUR Jean
2 février 1945 (Alsace)
GUEDJ Armand
15 février 1945 (Alsace)
BOURDIN Albert
22 mai 1945 (Hôpital de Besançon)
3e Compagnie
MICHEL Louis
14 décembre 1944 (Vosges)
BEN-SAID Norbert
14 décembre 1944 (Vosges)
Del MEDICO René
15 décembre 1944 (Vosges)
CHATELET Georges
12 janvier 1945 (Vosges)
Caporal ALEXANDRE Germain
24 janvier 1945 (Alsace)
LETARD HIPPOLYTE
26 janvier 1945 (Alsace)
JOIGNY Modeste
8 février 1945 (Alsace)
CHATOUILLAT James
10 février 1945 (Alsace)
SOULAT Gabriel
6 mai 1945 (Allemagne)
4e Compagnie
SOUVENEZ-VOUS
dans vos prières des Officiers, Sous-officiers et
sapeurs du 17e Régiment Colonial du Génie
MORTS POUR LA France
1ère Compagnie
DANNE Yvon
12 décembre 1944 (Vosges)
MEDINA Joseph
21 janvier 1945 (Alsace)
TORRE Egide
HUMBERT-DROZ Roger
24 janvier 1945 (Alsace)
Sergent SPENNATO René
28 janvier 1945 (Alsace)
2e Compagnie
DREAN Lionnel
20 septembre 1944 (Saône et Loire)
MECHALI Marcel
24 septembre 1944 (Saône et Loire)
N'GAHANE Diane
3 décembre 1944 (Alsace)
KOLB Raymond
AVISSE René
MONTANDON André
THOREMBERG Marcel
24 janvier 1945 (Alsace)
MODOU Dramé
19 octobre 1944 (Vosges)
Sergent LAURENT Marcel
26 février 1945 (Allemagne)
Sergent CHEVAL Gaston
8 avril 1945 (Allemagne)
5e Compagnie
TERRAZZONI Joseph
1er octobre 1944 (Doubs)
Sous-lieutenant BACH Pierre
25 novembre 1944 (Vosges)
Sergent ROYER Maurice
6 décembre 1944 (Vosges)
GUERDER Roger
31 mars 1945 (Allemagne)
Sergent-chef FAIVRE Paaul
3 avril 1945 (Allemagne)
6e Compagnie
PATE Louis
MATTERA Gilbert
27 novembre 1944 (Vosges)
CAMPAGNOLE Sylvain
5 février 1945 (Vosges)
DEMONTOUX Raymond
18 mars 1945 (Alsace)
Cette liste nous a été communiquée par un de nos ancien
du 17e RCG, sergent-chef en 1945, Monsieur Arnaud
LAMUDE.
25
LA VIE DE L’AMICALE
L E P R E S I D E N T E T L E S M E M B R E S D U C O N S E I L D ' A D M I N I S T R AT I O N
VOUS ANNONCENT
Avec joie la naissance de
Solene
Eva-Quynh
Simon
Maxence
Ange
Romane
Luka
chez
chez
chez
chez
chez
chez
chez
le Sergent-chef Stéphane PROVOST
Christophe SAMYN
le Caporal-chef Christophe GRANGER
Patrick BERROCAL
le Sergent-chef Emmanuel TOUCHEBOEUF
le Commandant Jean Manuel BELLIER de VILLENTROY
Chez le Sergent-chef Christian SCHNEIDER
le
le
le
le
le
le
le
26
27
21
16
06
07
22
janvier 2003
mai 2003
juillet 2003
septembre 2003
octobre 2003
novembre 2003
novembre 2003
le
le
le
le
09
31
23
13
mai 2003
mai 2003
août 2003
septembre 2003
Avec plaisir le mariage de
Chef de bataillon Yann GRAVETHE et Mademoiselle Marie-Ange GUILLOTIN
Mademoiselle Séverine CLAVE et Capitaine Gildas BOIN
Monsieur Gwénaël TOR et Mademoiselle Marie LEMAITRE
Elève officier Frédéric CLAVE et Mademoiselle Sandrine PEREIRA
Avec de profonds regrets et de sincères condoléances le décès de
Colonel (er) Christian GERONA
Capitaine (h) Aimé BAJON
Carla LANDES la petite fille de Joseph LANDES
Capitaine (h) Jacques OLIVIER
le
le
le
le
07
13
12
15
août 2003
novembre 2003
octobre 2003
décembre 2003
DECORATIONS 2003
AVANCEMENT 2003
ORDRE NATIONAL DU MERITE
LIEUTENANT
Sous-lieutenant Laurent PELLOQUIN
Grade d'officier
Lieutenant-colonel Jacques DEMAN
Capitaine Claude SAUNIERE
Adjudant-chef (er) Christian MONDANGE
TA B L E A U D ’ AVA N C E M E N T 2 0 0 4
pour le grade de colonel:
pour le grade d'adjudant-chef:
pour le grade de sergent-chef :
LCL ARTAUD Pierre
LCL MALAISE Pascal
LCL KUNTZ Jean-Luc
LCL BOUTINAUD Philippe
ADJ TOUSSAINT Fabrice
ADJ BARTHEL Patrice
ADJ RENARD Georges
ADJ HUBERT Thierry
pour le grade de commandant:
pour le grade d'adjudant:
CNE CASTILLE Jean-François
CNE MARIEL Eric
CNE GECKELER Alain
CNE PARNET Eric
CNE FINIDORI Thomas
CNE MAGON de la VILLEHUCHET Alban
CNE VALES Stephan
CNE Le MASNE de CHERMONT Jérôme
CNE ROINEL Pierre
CNE TRICAND de la GOUTTE Thierry
SCH
SCH
SCH
SCH
SCH
SCH
SCH
SCH
SCH
SCH
SGT QUIGNON Gerry
SGT PAYET Alain
SGT GRIVAULT Sylvie
SGT LAGARRIGUE Frédéric
SGT SACUTO Thierry
SGT LETURQUIER Vincent
SGT BRETHOUS Serge
SGT JUNOT Alexandre
SGT CABAILLOT Alain
SGT DECELAS David
SGT ETIENNE David
SGT IVANOFF Alexandre
SGT CADENA Philippe
SGT MARSAUD Laurent
SGT SALOME Grégory
SGT DEJEAN Sylvain
SGT MULLER Sébastien
SGT CAILLARD Thierry
SGT SARRAZIN J.Pierre
SGT GUILLAUME Christophe
SGT TRAUSCH Dany
SGT RODRIGUES Daniel
pour le grade de capitaine:
LTN SCHAEPELYNCK Pierre-Alexandre
LTN DULUC Laurent
26
BLONDE Patrcie
BOUE Cyril
OUGIER Pascal
BOSDURE Frédéric
CLAUDEL Alexis
LEMOS Emmanuel
BOUTURE Tony
DEVAUX J.François
DANGLADE Laurent
CIMA Philippe
LA VIE DE L’AMICALE
RETOURS COURRIER POSTAL
Manuel CAMPOS, Christophe DAUNAS, Claude LEROUX,
Guillaume RABAN, Jean-Jacques COURCOUL, Laurent
SCHWARTZ, Thierry LHUILLIER, Stéphan MATEOS , Jean-Luc
DESBORDES, Jacques CICHY, Laurent TEMPERE, Guy MAZEVET, Jean-Philippe SOLIER, Pascal COPPOLANI, Jacques
AUDRY, Bernard LAVIGNE, Benoit BROUHEZ, Patrick ALLEMAND, Guy SAHLER, Denis ORACZ , LORE Bruno, Eric CELESTIN, Dominique MOTA, Stéphane CALMETS, Eric CELESTIN,
Serge BRETEAU, mesdames MARTIN et VENTROU.
ILS NOUS ONT REJOINTS
Gérard FRIEDMAN (67), Jean-Marie BIERME (92), Pierre FERRAND (94), Bernard BAULU (82), Jacques CASSAN (98), Serge
PICCIOCCHI (82), Alain MARIN (66), François JACOTOT (39),
Stéphane MERCIER (57), Guillaume RABAN (78), Jacques ODORICO (46), Laurent LABITE (93)
DONS
Assemblée générale 2003, Jean-Fred BERGER, Yves BELEGUIC, Jacques CASSAN, Aliette CHARLET, Jean-Paul GRIESSINGER, René LESCASSE, Jean-Pierre DUPRE, Jean-Yves
DOMINGUEZ, Raymond WITTMANN, André CLAMENS, Yvan
BOULFROY, Marc MORTOIRE, Honoré RAMOUSSIN, Patrick
SOUYEUX, Alain PERONEILLE, Jean-François ROGER, Bernard
BAULU, Guy D'URVILLE DE LALONDE, Guillaume RABAN,
Christian LAUBERTEAUX, Dejan MILOSEVIC,
PETITES ANNONCES
Pour ne pas être dépaysés en arrivant sur l'ïle de la réunion.
Contacter
M. LEBOURG loueur de voiture
0262.34.39.89 ou 0262.34.08.52
M. BIGONI, garagiste
mettant à disposition un appartement à Cilaos
02.62.81.85.56 ou 06.29.86.10.42.
Un site est mis en ligne en hommage aux 58 parachutistes victimes de Drakkar, à l'occasion de la commémoration du 20e anniversaire, le 23 octobre 2003.
Ce site est également dédié à tous les morts pour la France au
Liban.Se connecter à : www.drakkar-1983.org
RECHERCHES
J'ai servi de 1981 à 1982 (appelé) que sont devenus mes collègues de l'époque ?
Contacter Sous-lieutenant Christian STERRE
[email protected]
Ayant servi au 17 à CASTELSARRASIN de juillet 1964 à décembre 1966, je cherche à retrouver d'anciens camarades.
Contacter J.P BOURGER
[email protected]
Je recherche des personnes de la classe 75/08 de la 1ère Cie.
Commandant d'unité Cne LEROY et chef de section Lt MONS
Contacter MAN
[email protected]
Je recherche des camarades ayant fait leur service au 17 en
1985/1986 au 2B.
Contacter Franck DUPARC
[email protected]
Je recherche des anciens de la 75e Cie, de novembree 1958 à son
retour à Banel en septembre 1962, des nouvelles du Slt FONADE
et PODGAHIESKY de la 11° Cie d'avril 1958 à novembre 1958.
Contacter Charles KIJANSKI
[email protected]
J'étais au 17 de novembre 1985 à janvier 1993. Je suis à la
recherche de photos d'anciens du 17 en Indochine et algérie,
matériel , tenues, etc… pour confectionner des scénettes en
miniature échelle 1/35e pour perpétuer le souvenir de nos anciens,
quand ils ne feront plus partie de ce monde.
Contactez-moi
[email protected]
Recherche insignes France para unit
Contacter Albrecht HANNEMANN
Arnsdorf 22
D-74542 BRAUNSBACH
ADRESSES UTILES
NORD PAS-DE-CALAIS PICARDIE -Daniel RISSELIN 25, rue de l'Eveillé 59510 FOREST SUR MARQUE FIXE 03 20 41 32 90 E.MAIL [email protected]
ILE DE FRANCE - Alain NAISSANT 3, rue Grand Marché 78300 POISSY FIXE 01 39 79 23 77 MOBILE 06 77 39 20 60 E.MAIL [email protected]
CHAMPAGNE ARDENNES - Emmanuel TECHER CEC Fort de Charles Mont - BP 171 08600 GIVET FIXE 05 63 91 96 21 MOBILE 06.09.06.40.80
E.MAIL [email protected]
POITOU CHARENTE LIMOUSIN - Jean-jacques VAN RONSELE 3, route du Bois Raud Le Pontreau 17220 ST MEDARD D'AUNIS FIXE
05.46.37.52.54 MOBILE 06.64.10.50.19 E.MAIL [email protected]
ALSACE LORRAINE -Philippe MARSAUD Résidence "la Cour de Wihr" 68180 HORBOURG WIHR FIXE 03 89 23 89 03 MOBILE 06 20 75 54 17
E.MAIL [email protected]
SUD-OUEST -Claude LEVEQUE 675, chemin de la Garouille 82000 MONTAUBAN MOBILE 06 74 53 06 21
Philippe BUIRON Les Ayères 82370 ST NAUPHARY MOBILE 06.87.61.47.32 E MAIL [email protected]
PROVENCE COTE D'AZUR - Jean-Eugène CHABAUDIE 179, boulevard de l'Observatoire 06300 NICE FIXE 04 93 01 85 17 E.MAIL [email protected]
Hervé LETOUZE 2, rue des Sorbiers 05000 GAP FIXE 04.92.51.54.58 E.MAIL [email protected]
ILE DE LA REUNION -Jean-Marie BRIET 36, cité les Pirates Plateau des Goyaves 97450 SAINT-LOUIS FIXE 02.62.26.79.65 E.MAIL [email protected]
COMMUNIQUE
Du Général de division (2S) Daniel ROUDEILLAC, président de l'Entraide Parachutiste
"L'Entraide Parachutiste a déposé un dossier d'affiliation à la Fédération Maginot dans le but d'accroître et de diversifier ses sources de revenus. Le dossier a de bonnes chances d'aboutir, mais il se trouve que cette Fédération distribue ses fonds au prorata
des titulaires de la carte du combattant de chacune des associations qui la composent.
Je suis certain que nombreux sont ceux parmi vos membres qui sont titulaires de cette carte mais que vous ne le savez pas.
Afin de pouvoir présenter un dossier de demande de secours en bonne et due forme, à la Fédération Maginot, je souhaite par
conséquent pouvoir lui communiquer la liste des numéros des cartes du combattant des membres de votre Amicale ainsi que les
titres de reconnaissance de la Nation.
Je suis conscient que cela ne se fera pas sans délais."
Il importe que l'Amicale puisse obtenir les réponses avant le 15 mars 2004.
27
LA VIE DE L’AMICALE
COMMÉMORATION DU 20 E ANNIVERSAIRE DU “DRAKKAR”
Le major (r) Jacques
DUPIRE, nous a adressé une
photo (journal Paris-Normandie)
de la cérémonie qu'il a organisée, en qualité de délégué de la
FNAME*/EURE, le 25 octobre
2003, au cimetière Saint Louis à
Evreux en souvenir des morts en
Missions Extérieures et du 20e
anniversaire de l'attentat de
"Drakkar". Cette cérémonie s'est
déroulée sous la présidence de
M. J.L. DEBRE, député Maire
d'Evreux, du Colonel VALENTIN
Commandant la BA 105 et de M.
LEPINAY, Directeur départemental de l'ONAC.
Le Capitaine SAUNIERE représentant l'UISC 1 de Nogent le
Rotrou était présent.
CÉRÉMONIES DE LA SAINT-MICHEL 2003 À PARIS
Par un généreux soleil dans un ciel azur, le 20 septembre 2003 à Paris, nous avons fêté avec une grande intensité notre Saintpatron, l'Archange Saint-Michel. C'est aussi l'occasion, au coude à coude avec des centaines de compagnons de toutes armes et de
toutes générations, de rendre l'hommage sacré et fidèle à tous les parachutistes morts pour la France.
En ce grand moment, souffle l'Esprit. C'est un temps fort, éclairé par la lumineuse figure de l'Archange-Guerrier à l'épée flamboyante, le Chef des Milices Célestes, le Combattant primordial aux ailes déployées qui, chassant "l'Antique Serpent", jeta le Dragon,
du Ciel sur la terre.
Depuis et comme de grands anciens de la France Libre, depuis ces volontaires en la Cathédrale de Bône en 1946 partant
pour l'Indochine, depuis ceux encore en 1948 et en 1949 en la Cathédrale d'Hanoï (là où s'organisa officiellement la Tradition), les parachutistes se reconnaissent en Saint-Michel. D'ailleurs, ils en portent tous les ailes sur leur brevet parachutiste, sur leurs insignes régimentaires et sur leur béret où étincelle le "bras armé de Saint-Michel"…
Cette journée rituelle, cadencée par la musique du 1er RPIMa, débute par un office religieux solennel en la Cathédrale SaintLouis-des-Invalides, se poursuit par un impeccable défilé de tous les participants en bérets de tradition remontant les Champs-Elysées,
et se clôture en présence des nombreuses personnalités civiles et militaires par un dépôt de gerbes et le ravivage de la Flamme sous
l'Arc-de-Triomphe. C'est au dire des gardiens de la Flamme, la cérémonie associative la plus importante et la plus impressionnante,
chaque année.Elle honore donc avec un éclat exceptionnel Saint-Michel et elle perpétue magnifiquement la gloire de ces innombrables parachutistes "venus par le ciel" qui firent le sacrifice de leur vie au service des autres et pour la Patrie, d'autant que l'émotion est
vive dans ces lieux chargés d'Histoire et de Symboles.
Aussi, l'Amicale du 17e RGP se fait-elle un devoir, depuis de nombreuses années que le délégation régionale existe, de contribuer à cet évènement. Et c'est pourquoi, ce 20 septembre 2003, le fanion de la délégation "Paris-Ile-de-France" n'était plus le seul à
représenter l'Amicale du 17… En effet, pour la première fois, le fanion "Alsace-Lorraine" de notre amicale, brandi par Ernest FISCHER,
côtoyait le fanion local.
Nos deux fanions "noir et rouge à la cuirasse ailée" furent à l'honneur. En effet, intercalés en tête du défilé (à la suite des
emblèmes des délégations étrangères, allemandes, belges, US et devant les drapeaux tricolores des sections de l'Union Nationale des
Parachutistes), ils ont concentrés les regards. Applaudis par un nombreux public galvanisé par les cuivres et tambours et impressionné par la vague de centaines de "bérets rouges" défilants au pas, nos fanions suscitèrent l'intérêt, la curiosité, des interrogations et…
des projets chez les membres des autres amicales régimentaires parachutistes présentes. Il n'est d'ailleurs pas impossible que l'année
prochaine nous ne soyons plus les seuls à posséder des fanions…
Ici encore, le monde du 17 a un temps d'avance, à tel point que le Général BETH, commandant la 11e Brigade Parachutiste, s'est exclamé en nous serrant la main sous l'Arc-de-Triomphe : "Ah le 17 !… vous ne faites jamais comme tout le monde…".
C'est exact mon Général, ceux du 17 ne font et ne feront jamais comme tout le monde ! Et l'Amicale du 17 veut, comme le
régiment, être exemplaire. Aussi l'année prochaine nous reviendrons à Paris plus en force encore …, cette fois avec deux fanions supplémentaires ("Nord-Pas-de-Calais-Picardie" et "Languedoc-Roussillon" récemment attribués en récompense du travail effectué) et
surtout avec le Drapeau national de l'Amicale monté de Montauban par notre président, le Général MOUTON, et d'autres amicalistes
encore, qui prendront la tête de notre "détachement" !… Pour avoir toujours un temps d'avance, sinon deux ou trois, et pour faire, plus
s'il est possible, honneur aux sapeurs-parachutistes et à la Communauté parachutiste, à ses valeurs et à son héritage…
28
DELEGATION ILE DE FRANCE
Réunion-repas du 20 novembre 2003
Changement d'adresse !… Alexandre et Martine VON DER FELD ayant cédé leur établissement "Le Cygne", nous avons été
accueilli par Franck FLECKSTEINER, ancien du 17 et amicaliste. En effet, Franck et son épouse tiennent, en plein centre de Paris (à
proximité immédiate du Centre Pompidou), un très agréable salon de thé. Voici donc notre nouveau point de ralliement. Amis du 17,
lorsque vous passerez à Paris, n'hésitez pas à vous y rendre. Vous serez accueillis par des hôtes souriants, chaleureux, dynamiques,
d'autant que tout ce qui se réfère au 17 est reçu à bras ouverts. Précision non négligeable, et contrairement à ce que suggère l'enseigne, l'établissement n'offre pas que du thé…! ("Le Jardin de Thé", 10 rue Brisemiche, 75004 PARIS, tél : 01 42 74 35 26).
Cette réunion-repas était très relevée puisque nous avons eu l'honneur d'accueillir le Chef de Corps en activité du 17e RGP, le
Colonel Yves DOMINGUEZ, ainsi que ses deux prédécesseurs le Colonel Jean-Fred BERGER et le Colonel Henri SZWED, tous trois
accompagnés de leur épouse. En ce traditionnel jour du "Beaujolais nouveau" étaient également présents : Jean-Paul BECHELEN et
Madame, Christian BAUMIER et Madame, Philippe FOURNIER (qui grâce à Madame DOMINGUEZ a récemment découvert l'Amicale)
et Madame, Guy GENRIES et Madame, François RONDEAU du NOYER, Marc PERSEHAYE, Michel PIDOUX, Gérard WATTE, JeanPhilippe BOURDIER, Céline NAISSANT, et Francis DEGRELLE, celui-ci venu de Montauban avec une lourde valise débordante d'insignes, tee-shirts, stylos… et autres objets marqués "17" (en outre promu photographe officiel de notre réunion), et enfin le Délégué régional, Alain NAISSANT, heureux d'accueillir tous et chacun.
Bien entendu, tous ces amis du 17 ont été extrêmement marqués par le tout récent et brutal décès d'Aimé BAJON, une
Figure du régiment. Aimé fit l'objet avant le repas d'une longue conversation. Et pour lui, avec l'émotion et le recueillement que l'on
imagine, fut entonné un vibrant chant régimentaire.
"Au revoir Aimé, toi qui est entré, avant nous et debout, dans la Vie Eternelle, que Saint-Michel t'accueille !"
Alain Naissant, délégué régional.
29
DELEGATION ALSACE/LORRAINE
M. Ekkar OTTO, représentant de l'association
nationale des anciens parachutistes a organisé le
samedi 27 septembre 2003 autour de six autres associations une journée pour fêter notre patron SaintMichel. Environ 250 anciens parachutistes français,
allemands et belges se retrouvèrent au monument aux
morts, place de la république à Strasbourg pour un
dépôt de gerbe à la mémoire de nos anciens. Cette
cérémonie était présidée par le Général gouverneur
militaire de Strasbourg.
A l'issue, eu lieu le culte œcuménique assuré
par le père CRICK aumônier militaire, en l'église de
Koenigshoffen.
30
DELEGATION ALSACE/LORRAINE
Le vin d'honneur annonça le
début des festivités dans la salle
paroissiale. Le repas fut de grande
qualité ainsi que les différentes prestations. Mais le plus grandiose, et qui
restera dans les mémoires sera sans
aucun doute, la chorale improvisée
des anciens du 17, qui entamèrent le
chant du régiment, poursuivirent par
"opium" et bien d'autres et terminèrent par "le pinard"… comme il se
doit. La nuit était tombée depuis longtemps et les "choristes" un peu aphones, lorsque nous nous séparâmes,
fatigués certes mais heureux d'avoir
passé ensemble cette magnifique
journée chargée comme d'habitude
de souvenirs merveilleux et épiques.
Etaient présents : le Lieutenant-colonel KUNTZ
et Madame, le Chef de bataillon STOLL et Madame, les
Capitaines SOUYEUX et MONTHURET, l'Adjudant
STEMMER, Monsieur et Madame LETROUBLON,
Messieurs KORNETZKY, PIAT, EBEL, FISCHER (porte
fanion), BENETAS et WAGNER. Jacques MARSAUD,
délégué, remercia les amicalistes présents ce jour là.
Le Général de division DUPRE s'était excusé de son
absence pour des obligations au sein de la Région Terre
Nord-Est.
31
DELEGATION NORD PAS DE CALAIS
Nous souhaitons la bienvenue à Daniel RISSELIN, nouveau délégué régional en remplacement de
Jean-Claude PACHUKI, fondateur de la délégation crée
en 1999 avec Pierre FLORIN son adjoint. Nous remercions vivement ces derniers pour leur dévouement et
leur dynamisme qui ont contribué au bon fonctionnement et à l'étoffement de la délégation.
Bonne retraite à tous les deux et un grand merci au nom
du Président, des membres du conseil d'administration
et de tous les amicalistes.
Présidé par Daniel RISSELIN, dimanche 26
octobre 2003 ,a eu lieu au "Chalet de la pépinière" à
RONCQ, le repas de la Saint-Michel de l'Amicale du 17e
RGP - Délégation du Nord honoré de la présence de
Monsieur VEAUVENTRE adjoint au maire de RONCQ,
de Monsieur Claude FELIX président de l'UNP de LILLE
et Madame et de Monsieur Jean-Claude PACHUCKI.
Des amicalistes n'ont pas hésité à
faire un long chemin pour ce repas de fête, Guy
MOGINOT et son épouse, nous venant de la
Haute Marne, Alain JAGER de l'Aisne et beaucoup d'autres du Pas-de-Calais. Cinquante huit
personnes se sont réunies pour fêter en toute
convivialité et bonne humeur, Saint-Michel,
patron des parachutistes.
Bonne table, chants paras et danses
ont été de rigueur. Echange de souvenirs, partage de témoignages ou tout simplement évocation de cette passion que constitue le parachutisme.
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DELEGATION ILE DE LA REUNION
Jean-Marie BRIET, délégué, nous a fait part d'un
événement rarissime.
Entre juin et septembre, il n'est pas rare de trouver
du givre au petit matin sur le massif du volcan et à
la Plaine-des-Cafres
Dans la nuit du 7 au 8 août 2003, la température
était tombée à -4°c , sur Saint-Louis à 7 h 00 il faisait 15°c.
Si on avait déjà entendu parler de quelques flocons
sur le plus haut sommet de l'île, c'est bien la première fois depuis bien longtemps que le massif de la
Fournaise s'est paré à son tour d'un fin manteau
blanc.
Ce fait divers n'a pas empêché de célébrer le 14
juillet, puis de se réunir autour d'un méchoui le 31
août et de fêter la Saint-Michel le 1er octobre.
Nous souhaitons la bienvenue, à Jean-Jacques RONSELE, ancien de la 64/2B, qui s'est proposé pour
assurer les fonctions de délégué régional DELEGATION POITOU/CHARENTE/LIMOUSIN ainsi qu’à JeanEugène CHABAUDIE et Hervé LETOUZE au sein de la délégation régionale DELEGATION PROVENCE/COTE
D'AZUR.
D'AZUR
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Bulletin de l’Amicale
du 17e RGP
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Privées et archives INFOCOM 17e RGP.
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ADIEU L'AMI, on t'aimait bien
Aimé BAJON, un compagnon d'arme pour une multitude de sapeurs parachutistes vient de nous quitter brutalement et tragiquement, à 51 ans, le 13 novembre 2003, alors qu'il travaillait pour l'ONG "HELP" GERMANY, à Ouadi-Doum, dans ce désert tchadien
qu'il connaissait si bien.
Voilà une figure du régiment qui rejoint le 17 des ombres.
Comme ces prestigieux sous-officiers de la Légion Etrangère, le Capitaine (H) Aimé BAJON, chevalier de la Légion d'Honneur,
médaillé militaire et chevalier de l'Ordre National du Mérite, quatre fois cité, pouvait porter le titre de "maréchal" du Génie Parachutiste
qu'il a servi durant vingt-deux années.
Dieu seul connaît le jour et l'heure : son heure est venue à notre grande stupeur. Les innombrables messages de condoléances, de tristesse et de sympathie illustrent la peine et l'émotion, véritables et sincères qui nous étreignent. En nous associant respectueusement et discrètement à l'affliction de son épouse et de sa famille, souvenons-nous, en pensées et en prières.
Nous avons tous connu un ou plusieurs moments de sa carrière bien remplie :
né à Ordan-Larroque (32) en 1952, il s'engage en août 69 pour servir au 17e RGAP jusqu'en 1971. Il suit la 1ère Cie de Combat
à Tarbes au sein du 1er RHP. Durant cette période il effectue son premier séjour au Tchad (du 26.02.72 au 30.03.72) et est nommé
Sergent. De retour au 17 à sa récréation en juillet 74, il est promu Sergent-chef le 10.10.75 et effectue un séjour au Gabon (du 06.10.75
au 16.02.76) puis son deuxième passage au Tchad durant l'opération Tacaud (du 26.07.78 au 29.10.78) avec sa promotion au grade
d'Adjudant le 01.10.78 . En mission de coopération militaire technique au Maroc du 03.09.79 au 31.08.82, il retrouve le 17 le 01.09.82
avec lequel il part un an plus tard à la FMSB (Force Multinationale de Sécurité de Beyrouth) du 16.09.83 au 30.01.84 (DIODON IV) où
il est cité à l'ordre du régiment. Durant l'opération Manta, il effectue son troisième séjour au Tchad du 25.04.84 au 07.09.84 et fait l'objet d'une seconde citation à l'ordre du régiment.
Promu Adjudant-chef le 01.07.85, il sert en Nouvelle Calédonie du 17.04.87 au 18.10.87 avant de participer au programme
d'assistance humanitaire des Nations Unies au profit de l'Afghanistan (opération Salam) au Pakistan du 01.02.89 au 30.05.89.
Du 29.09.90 au 18.05.91, il agit en Arabie Saoudite, en Irak et au Koweït dans le cadre de l'opération Daguet et se voit décerner la Croix de Guerre TOE avec citation à l'ordre du Corps d'Armée. Promu Lieutenant le 01.08.91 et muté au 6ème RG à Angers, il
se distingue en Ex-Yougoslavie, au sein de la FORPRONU du 12.03.92 au 07.10.92 et fait l'objet d'une nouvelle citation à l'ordre du
Corps d'Armée. Son dernier séjour au 17, du 01.07.93 au 14.10.96 est marqué par une seconde projection à Sarajevo du 16.03.94 au
15.10.94 et sa nomination au grade de Capitaine le 01.08.95.
Admis dans le corps des officiers de réserve le 30.12.96, il est dégagé des obligations militaires avec l'honorariat de son grade
le 01.10.2000.
De multiples facettes de sa vie défilent et nombreux peuvent témoigner de ses qualités. La considération qu'il avait acquise
était le fruit d'une compétence forgée à l'expérience, de son comportement rigoureux, de son sens aigu du devoir, de son exemplarité
et de son rayonnement.
Nous n'oublierons pas sa silhouette élancée, la rectitude de sa tenue à laquelle il apportait de l'élégance. Nous n'oublierons
pas son visage qui captivait avec des mimiques qu'il maîtrisait. Malgré ses lunettes fumées, on ne pouvait quitter son regard perçant
et presque magnétique. Mais par-dessus tout, on conservera l'image de sa moustache qu'il portait avec un naturel qui ne surprenait pas
dans le milieu parachutiste porté pourtant au rasage de près.
En qualité de président de l'Amicale, je soulignerai sa participation et son action efficaces au sein du bureau montalbanais
durant de longues années et conclurai par deux courtes histoires.
Lors d'un dîner à la fin de son temps de commandement le Capitaine DOMINGUEZ, anticipant l'accession à l'épaulette de
l'Adjudant-chef BAJON son adjudant d'unité, lui offrit un sabre en l'assurant qu'il franchirait la barrière avec aisance et panache.
L'assistance, heureuse et fière pour sa promotion future, le salua et l'applaudit unanimement et longuement, illustrant par cette effusion
toute la considération qu'il suscitait.
Le Général d'Armée (cr) Michel ROQUEJEOFFRE me rappelait que lors de l'opération "tempête du désert", la défection de
personnels du génie combat aurait pu perturber les modalités d'ouverture de l'axe central de la division Daguet; mais au pied levé l'ami
BAJON, en charge de l'épuration des eaux, prit à son compte, avec une dizaine de ses hommes du 17e RGP cette nouvelle mission.
Tout comme à l’occasion de l’émouvante présentation de la main du Capitaine DANJOU à chaque cérémonie solennelle de
Camerone, six camarades très liés au Capitaine (H) Aimé BAJON auraient ressenti un insigne honneur, une fierté indéfinissable, une
communion d'amitié quasi-fraternelle s'ils avaient pu porter son cercueil jusqu'à sa dernière demeure terrestre. D'autres auraient souhaité incliner respectueusement leurs drapeaux aux instants les plus poignants des funérailles. Un autre enfin aurait été fier de tenir le
coussin où ses décorations étaient soigneusement étalées.
Les volontés de sa famille, éminemment respectables, ont modifié leurs souhaits et pour avoir conservé, de leur carrière militaire, le sens de la discipline et le respect de tout ce qui est décidé, ces "grognards" se sont conformés aux recommandations légitimes
des proches ; même si, à la profonde douleur d'un copain disparu s'est ajouté un regret, une déception ou une interrogation.
Venus de Provence, du Béarn, de la Gironde, du midi toulousain, des Corbières, d'Anjou, de Paris… et du Tarn et Garonne
bien entendu, ils étaient tous là et le plaisir de se revoir n'était pas teinté de la joie habituelle car les regards étaient empreints d'une
profonde désolation d'avoir perdu un compagnon d'arme particulièrement estimé. Et, s'ils sont repartis silencieux, le cœur gros, les
dents serrées et les pensées confuses, que l'archange Saint-Michel qui ne les quitte pas, leur soit d'un puissant réconfort et que la
famille des sapeurs parachutistes les conserve unis et solidaires.
Général (cr) Claude MOUTON, Président
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ALBUM SOUVENIRS
L’ a d i e u a u x a r m e s . ( F i n h a n , j a n v i e r 1 9 9 7 )
Dominati, Destemberg aux côtés d’Aimé Bajon, lors d’un reporta g e a u Tc h a d d e N i c o l a s R o q u e j e o f f r e ( j o u r n a l i s t e a u x D N A )
O p é r a t i o n S A L A M . ( P a k i s ta n )
L a 2 a u x E ta ts - U n i s . ( N o v e m b r e 1 9 8 6 )
E x - Yo u g o s l a v i e . ( 1 9 9 6 )
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1954 - 2 0 0 4
e
50 anniversaire
" La guerre était haïssable et nous l'avons haïe… Toutes les guerres sont sales, cruelles et
dégradantes : la nôtre comme les autres. Nous étions prêts à mourir pour ce qu'on appelle rien ; pour que d'autres camarades ne meurent pas, pour éviter au peuple d'Hanoï ou de
Cao-Bang, les camps et le petit catéchisme de l'oncle Hô. "
Hélie Denoix de Saint-Marc

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