du génie - Amicale 17 RGP
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Paras du génie Le magazine de l’amicale du 17e Régiment du génie parachutiste n°36 - 2e semestre 2003 Membre de la Fédération Nationale des Associations Parachutistes (FNAP) Un ami nous a quittés, nous ne l'oublierons jamais. Aimé BAJON, engagé depuis cinq ans dans le déminage humanitaire au TCHAD est décédé le 13 novembre 2003 à Ouadi-Doum. Il a été fait chevalier de l'Ordre National du TCHAD par le Président Ydriss DEBY. EDITORIAL RETOUR SUR LE 11 NOVEMBRE Le 11 novembre 2003, pour la commémoration du 85e anniversaire de l'armistice de 1918, le colonel DOMINGUEZ délégué militaire départemental et chef de corps, a présidé la cérémonie militaire en présence de nombreuses autorités : M. PARAF préfet de Tarn et Garonne, Mme BAREGES députémaire de Montauban, M. BAYLET président du conseil général et sénateur, M. BRIAT député, M. COLIN sénateur-maire de Caussade, M. MARTY représentant le président du conseil général. A cette occasion, nous avons tous eu l'immense plaisir d'assister à la remise des insignes d'officier de l'Ordre National du Mérite au lieutenant-colonel DEMAN, commandant en second du régiment de retour du Sud Liban, des mains de son chef le colonel DOMINGUEZ. Ce retour sur la célébration du 11 novembre se justifie par mon regret de ne pas remarquer, dans l'assistance, la jeunesse, les enfants des écoles que d'aucuns, par ailleurs, mobilisent pour des motifs divers. Enfant, la commémoration du 11 novembre, dans ma Normandie natale avec sa froidure déjà bien installée pour l'hiver malgré un pâle soleil matinal, avait l'allure d'un grand événement. Sous la direction de nos instituteurs, nous regagnions en rangs serrés le dispositif. La solennité de la manifestation, le recueillement de l'assistance, l'impeccable ordonnancement des troupes, les sonneries, les roulements de tambour… jusqu'au lâcher de pigeons, tout concourait à nous tenir cois tellement nous étions impressionnés. La cérémonie du 85e anniversaire de l'armistice du 11 novembre 1918 qui vient de se dérouler m'a conduit à la réflexion suivante : que disait Jean Jaurès aux instituteurs ? "… Vous êtres responsables de la Patrie. Les enfants qui vous sont confiés n'auront pas seulement à écrire et à déchiffrer une lettre… Ils sont Français et ils doivent reconnaître la France, sa géographie et son histoire: son corps et son âme. Ils seront citoyens et ils doivent savoir ce qu'est une démocratie libre, quels droits, quels devoirs leur impose la souveraineté de la Nation". A bien des égards, ces propos sont très actuels. Sublime leçon bien oubliée depuis des décennies, puisque le patriotisme est traité comme une maladie, signe du délitement du sentiment d'appartenance nationale. La dérision, le dénigrement, l'autocritique ne sont pas des leviers pour entretenir la fierté des générations montantes pour le pays qui les a vu naître. "La Patrie, c'est ringard", "c'est dépassé, nous sommes au XXIe siècle" rétorquent certains. Jaurès écrivait tout le contraire dans "L'armée nouvelle" juste avant la Grande Guerre et Montherland avant la défaite de 40, confiait : "je ne fais pas grand cas d'un homme qui défend vaillamment en temps de guerre le pays qu'il a affaibli par mille coups en temps de paix". Ils ne sont plus qu'une trentaine ceux qui dès leur adolescence ont prouvé avec leurs peurs, leurs angoisses, leurs sommeils écourtés et leur sang que le mot Patrie est une notion élevée et revêt une valeur transcendantale qui leur avait été admirablement inculquée. Certes au regard de l'évolution de l'histoire, la Patrie a enregistré des inflexions, mais elle demeure irremplaçable. En souvenir respectueux de nos illustres et glorieux combattants de la première guerre mondiale, je laisse à la réflexion de tous, cette citation de Vladimir Volkoff : "Le combattant de 1914 pensait à ses pieds gelés, à sa gamelle, à sa femme, à la dysenterie, avant de penser à la Patrie ; mais c'est pour la Patrie qu'il se gelait les pieds, était séparé de sa femme, rendait tripes et boyaux par tous les bouts. Il se dépassait… sur les directives d'un "nous" ressenti comme plus intime et plus précieux au "je" que le "je" lui-même”. "Verdun-symboleest là pour témoigner que ridicule ou non, odieux ou non, le concept de Patrie a mérité que des hommes, beaucoup d'hommes, le placent au-dessus de ce qu'ils avaient de plus cher : leur vie même". Général (cr) Claude MOUTON 02 LE MOT DU CHEF DE CORPS Mes premières pensées vont vers notre très cher ami le capitaine Aimé BAJON, mort à OUADIDOUM le 13 novembre 2003. Noblesse de cœur, exemple de courage, de volonté et de ténacité, il était un Maréchal du génie parachutiste qui doit rester, à jamais, au plus profond de nos cœurs. Son épouse Martine, sa maman, sa famille et ses amis savent que nous sommes de tout cœur avec eux et que tout le "17" leur exprime les plus sincères, chaleureuses et amicales condoléances. Lors des "30 ans du régiment", qui devront avoir lieu le week-end du 7-9 mai, nous l'honorerons chez nous comme le grand “17" a toujours su le faire ! Ce deuxième semestre 2003 a été marqué par la projection du régiment (593 personnels sur 16 territoires extérieurs), son retour fin octobre et la rapide reprise des activités. Notamment début novembre, lors du grand exercice de la brigade parachutiste en terrain libre "Rastibel-Vendée", où le régiment a mis en œuvre une grande partie de ses savoir-faire. L'année 2004 sera marquée par un grand camp régimentaire à LA COURTINE au mois de mars, l'exercice de PC de brigade "AURIGE" en avril, les 30 ans du régiment en mai, l'exercice "MONTAUBAN 2004" en juin et le défilé motorisé du 14 juillet à PARIS. A l'issue, la 1ère compagnie de combat, la 2e compagnie de combat, la compagnie d'appui et la compagnie d'administration et de soutien changeront de chef. Je souhaite un joyeux Noël et une bonne année 2004 à la grande famille du "17". Que ces vœux de santé et de prospérité accompagnent aussi tous nos frères d'armes qui sont actuellement engagés en opérations extérieures, dans les territoires et départements d'outre-mer, et au profit d'organisations humanitaires ainsi qu'à leurs familles à qui je renouvelle tout mon soutien et celui du régiment. LE MOT DU PRÉSIDENT Les heurs et les malheurs touchent chacun de nous. La grande famille du génie parachutiste aura été endeuillée douloureusement cette année. La liste des disparus vient de s'allonger en novembre avec la mort brutale du Capitaine (H) Aimé BAJON que nombreux parmi nous ont connu et apprécié, et à la mi décembre avec celle d’un ancien (BP 41213), le capitaine Jacques OLIVIER, amicaliste fidèle, présent à la 2e Compagnie du 17e BGAP dès le 5 juillet 1949. Avec le respect qu'ils méritent, seuls les bons souvenirs des moments passés auprès d'eux subsistent dans nos mémoires. Que de pieuses pensées les accompagnent au 17 des ombres. Je ne peux oublier de mentionner la disparition de notre camarade, le colonel (er) Christian GERONA, qui dans ses fonctions d’adjoint à la Mairie de Montauban, a su entretenir le rayonnement qui le caractèrisait. Encore un grand monsieur qui aura, dans ses fonctions, renforcé la bonne image de marque des parachutistes auprès de tous ses interlocuteurs. L'Amicale avec le soutien constant du régiment poursuit sur sa lancée initiée depuis plusieurs années et sa réputation grandit. Quelques erreurs administratives malencontreuses se sont glissées dans nos correspondances ; j'en assume la responsabilité et renouvelle mes excuses à ceux qui ont pu être légitimement contrariés par d'éventuels rappels inopportuns. Au plan des satisfactions, l'Amicale a enregistré, d'une part, la réussite des retrouvailles extraordinaires des anciens de la 64/2B et d'autre part, une augmentation des adhésions, un retour d'amicalistes en sommeil et une fidélisation accrue en bonne voie. Avec les modifications d'infrastructure en cours, nous devrions en 2004 acquérir une grande stabilité de fonctionnement avec notamment une ligne téléphonique privée et une ligne Internet performante à la hauteur de vos souhaits. Le régiment est de nouveau au complet dans la garnison de Montauban qui l'avait accueilli, il y aura trente ans en 2004. Pour cet anniversaire, dont les festivités sont en cours de préparation, je souhaite que nous puissions nous retrouver. Dans cette attente, il me reste, avec les membres du bureau, à vous présenter tous mes vœux à l'occasion de cette nouvelle année : vœux traditionnels de santé et de bonheur, à partager en famille, associés à de vibrants souhaits de réussite dans tout ce que vous pourrez entreprendre. " Et que, par Saint-Michel, vivent les paras ! " 03 AG 2003 L'assemblé générale du 17è R.G.P. s'est déroulée le lundi 29 septembre 2003, en matinée salle Sahler du 17è R.G.P. Le quorum étant largement atteint, 58 % des membres cotisants en 2003 étaient présents, HOMMAGE AUX MORTS Une minute de silence a été observée pour saluer la mémoire de six de nos camarades disparus cette année : - Général Claude MARTIN Lieutenant-colonel Jean GOERTZ Lieutenant-colonel Michel DUCAT Capitaine Jean BULTEL Capitaine Jean-Louis BLAIZE Adjudant-chef Jean-Marie GALABRUN Caporal Frédo DEQUIDT RAPPORT MORAL DU GENERAL (cr) Claude MOUTON, Président de l'Amicale En dépit de la date retenue pour l'Assemblée Générale qui n'est guère compatible pour tous ceux qui travaillent, il s'avère qu'en ce lundi 29 septembre 2003 nous sommes plus nombreux que lors des traditionnels week-ends retenus depuis des années. Tous ceux qui n'ont pu nous rejoindre comprendront que nous sommes dans l'obligation de plaquer nos activités sur celles du régiment. Certains ont effectué un long déplacement : je les remercie chaleureusement et j'en profite pour saluer la présence du Général PANTALACCI. Nous sommes très honorés de le compter parmi nous. Un second amicaliste est venu tout exprès de l'Ile de beauté. Je veux citer notre ami FINOCCHI. Pour nos camarades qui nous ont quittés, nous ne manquerons pas, dans nos pensées et /ou nos prières, de les rapprocher de nous. La minute de silence que nous avons observée en leur souvenir se poursuivra à l'issue de l'Assemblée Générale, par un dépôt de gerbe au monument du 17 pour honorer tous nos morts en opérations. Nous aurons une pensée toute particulière à la mémoire des sapeurs parachutistes qui sont tombés à Beyrouth il y a 20 ans juste avant les "paras sacrifiés" du dramatique attentat du Drakkar. Je me dois de souligner le constant appui du régiment dans tout ce que nous entreprenons. Une mention toute particulière doit être formulée à l'attention du Lieutenant-colonel Jacques DEMAN, commandant en second, qui en qualité de vice-président de l'Amicale, est à l'écoute de nos suggestions et de nos propositions. Je ne m'appesantirai pas sur la réunion de la 64/2B qui s'est poursuivie durant les journées portes ouvertes. Je me plais à répéter que l'Amicale est une grande famille : la famille des sapeurs parachutistes. La 64/2B, de retour en Tarn et Garonne, 39 ans après leur incorporation à Banel, en est durablement persuadée. L'émotion avec les rencontres surprenantes et providentielles, à l'évocation des souvenirs, par le biais des échanges de photos précieuses, à la joie des retrouvailles sur les lieux tant de fois piétinés, (l'école des ponts, la zone de saut de gandalou difficilement reconnaissable, le Polygone de Cordes devenu une peau de chagrin), l'émotion disais-je ou plutôt l'enchantement fut au rendez-vous et le travail de tous, a été récompensé par une réussite rarement égalée. Plutôt que de vous adresser le bilan exhaustif de toutes les manifestations auxquelles l'Amicale a été associée, je tiens à remercier Messieurs DOMINATI, ROUBY et FEBRY , ainsi que l'Adjudant-chef DEGRELLE qui en fonction de leur disponibilité ont fièrement porté le drapeau de l'Amicale, même lors des moments douloureux où nous avons accompagné à leur dernière demeure nos camarades. En 2004, il est envisagé d'organiser une cérémonie commémorative pour le trentième anniversaire de la recréation du 17è RGAP à Montauban. Je rappelle également que l'été prochain nous pourrons nous réunir à l'occasion de la passation de commandement du régiment. Comme le temps passe…vite. Enfin notre adhésion à la FNAP est bénéfique dans la mesure où elle permet par ses relations avec d'autres associations, notamment le cercle de défense des combattants d'Afrique du nord et l'association de soutien de l'Armée Française, de nous faire connaître leur contribution appréciable face à nos détracteurs. 04 AG 2003 SITUATION DES EFFECTIFS MEMBRES D'HONNEUR ET VEUVES 49 RAPPORT FINANCIER Madame Ariane HEMAR, trésorière de l'amicale, tient à remercier particulièrement Madame CARON de l'énorme travail qu'elle fait en ce qui concerne la tenue des comptes (encaissements des cotisations, préparation des pièces de caisse, suivi journalier des recettes et des dépenses) ETAT DETAILLE DES DEPENSES ETAT DES RECETTES AVOIR AU 30 SEPTEMBRE 2002 AVOIR AU 30 SEPTEMBRE 2003 L'assemblée générale accorde sans restriction un quitus au trésorier pour ce bilan financier. 05 AG 2003 ELECTION DU CONSEIL D'ADMINISTRATION 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 Président : Général (cr) Claude MOUTON Vice-président : Lieutenant-colonel Jacques DEMAN Vice-président - chargé de la communication : Bernard LENOBLE Secrétaire général - chargé site Internet : Thierry ALBELDA Secrétaire général adjoint : A POURVOIR Trésorier : Ariane HEMAR Trésorier adjoint : Gaëtan BARBIER Relais 17 auprès des officiers : Lieutenant Philippe BAILLE Relais 17 auprès des sous-officiers : Adjudant-chef Alain SCHOULZ Relais 17 auprès des militaires du rang : Caporal-chef Grégory GOBERVILLE Délégation SUD-OUEST : Claude LEVEQUE, Philippe BUIRON Délégation NORD - PAS DE CALAIS - PICARDIE : Daniel RISSELIN Délégation ALSACE-LORRAINE : Jacques MARSAUD Délégation PAYS DE LA LOIRE - BRETAGNE: A POURVOIR Délégation ILE DE FRANCE : Alain NAISSANT Délégation LANGUEDOC - ROUSSILLON : Denis NICOLAS Délégation CHAMPAGNE - ARDENNE - BOURGOGNE : Sergent-chef Emmanuel TECHER Délégation ILE DE LA REUNION : Jean-Marie BRIET Délégation PROVENCE - ALPES - COTE D'AZUR : Jean-Eugène CHABAUDIE et Hervé LETOUZE. Délégation POITOU CHARENTE - LIMOUSIN : Jean-Jacques VAN RONSELE L'assemblée générale vote à l'unanimité le renouvellement du conseil d'administration. Il reste à pourvoir toutefois, les postes de secrétaire général adjoint et de délégué régional Pays de la Loire. INTERVENTION DES DELEGUES Monsieur NAISSANT Délégué région Ile de France Monsieur Naissant rappelle que sa délégation a été la première créée au sein de l'amicale. Il souligne qu'elle participe à toutes les manifestations du 8 mai, 14 juillet et notamment lors de la Saint-Michel de l'UNP (le samedi 20 septembre) les fanions de la délégation Alsace-Lorraine et Ile de France ont défilé derrière les drapeaux étrangers et devant les drapeaux de l'UNP sur les champs Elysées. Monsieur Naissant remercie toutes les personnes qui ont contribué à la réussite de la réunion de la 64 2/B, rappelant la volonté extraordinaire qui les a animés pour y parvenir. Monsieur NICOLAS, Délégué Languedoc - Roussillon et Monsieur RISSELIN, Délégué Nord - Pas-de-Calais- Picardie remercient l'amicale de l'achat des fanions de leur délégation. QUESTIONS DIVERSES Le Lieutenant-Colonel DEMAN, vice-président, prend la parole pour inciter les amicalistes à pratiquer le prélèvement automatique en ce qui concerne le paiement de leur cotisation, évitant ainsi au secrétariat le rappel des cotisations. CONCLUSION DU PRESIDENT Le président rappelle le programme de l'année prochaine à savoir les 30 ans de la recréation du régiment à Montauban et la passation de commandement du régiment. Tous les points de l'ordre du jour ayant été soulevés, le Président déclare la séance levée. À l’issue du dépôt de gerbe aux monuments aux morts du régiment, un repas de cohésion des personnels civils et militaires, avec les amicalistes et leurs épouses, a clôturé cette assemblée générale. Pour contacter l'Amicale par tel ou fax composer désormais le 05.63.91.31.24 Pour obtenir votre timbre de cotisation 2004, il vous est demandé, en joignant votre carte, de vous acquitter de la somme de 17,00 euros avant le 1er juin 2004 06 FEDERATION NATIONALE DES ASSOCIATIONS PARACHUTISTES Palais Niel - BP 29 - 31998 TOULOUSE ARMEES Tel/Fax 05.62.57.34.72 E.mail : [email protected] Elle est dirigée par : Un comité exécutif comprenant : Un bureau formé de : 1 président : le Général LEPAGE, 4 Vice-présidents : Colonel BERGUIN Adjudant-chef BOS, Général FAVREAU Général THEODOLY-LANNES 1 secrétaire général : Colonel DUHAR 1 secrétaire adjoint : Adjudant-chef SAGET 1 trésorier : Capitaine BONNEFOY 1 trésorier adjoint : Adjudant-chef NAUDY Née en 2002 de la volonté d'unir les parachutistes pour qu'ils soient plus forts, la FNAP se réfère à la charte ci-dessous. Regroupée au sein d'une fédération unique, toutes les associations connues d'anciens parachutistes militaires ont jugé bon de souscrire à une charte qui constitue pour chacune d'elles un engagement de fond et de forme afin que ce rassemblement ait un sens et une utilité. Les associations et amicales d'anciens parachutistes militaires se caractérisent par leur tronc commun et par leurs spécificités respectives. Le tronc commun est constitué par la référence à l'idéal parachutiste comme mode de comportement général et de relations entre leurs membres. Cet idéal relève de ce qui a été vécu lors du passage dans les rangs des unités parachutistes. Pour l'essentiel, il s'agit d'un fort esprit de camaraderie, du courage sur le terrain et de l'acceptation de sacrifices au profit d'une entité profonde, la Patrie. Cet ensemble d'aspirations et de réalités a acquis son originalité par la pratique du saut en parachute dont la vertu est de renforcer la cohésion d'une troupe et de faire émerger la nature de chacun. La spécificité découle de l'enracinement propre à chaque association et duquel naît son caractère particulier. Certaines sont liées à des formations aéroportées, d'autres sont de nature régionale, d'autres enfin sont le produit de l'histoire. Les amicales et associations d'anciens parachutistes militaires, 1)Considérant - les entraves que leur nombre et leur disparité apportent à la conduite d'une action cohérente en direction de l'opinion publique et des autorités, - la médiatisation croissante de tout ce qui touche à l'action des unités d'élite et notamment à celle des formations parachutistes dans les conflits passés et présents, - la méconnaissance par le public des services rendus par ces formations et des contraintes liées à leur spécificité, - la disparition du relais d'opinion constitué par les personnels appelés, 2) Décident d'agir en commun en vue de mener de façon plus efficace les actions nécessaires - au maintien, à la promotion et à la défense du souvenir et de l'image des corps ou des formations dont elles sont issues et des unités parachutistes en général, - à la défense des intérêts des personnels ayant appartenu ou appartenant aux formations parachutistes dissoutes ou en activité. 3) Fondent à cet effet la Fédération Nationale des Associations Parachutistes (FNAP) et lui délèguent les droits qui leur sont reconnus - pour s'exprimer en leur nom collectif au niveau national ou international et par les moyens appropriés (courrier, presse écrite, radio, télévision, internet, etc) sur toute question relevant de l'intérêt général des parachutistes militaires français et ressortissant aux domaines d'action énumérés au paragraphe 2 ci-dessus, - pour agir en vue d'obtenir réparation des actes, déclarations ou écrits tendant à diffamer gravement la communauté parachutiste, - pour prendre les mesures adéquates face aux manquements graves à l'éthique militaire ou à la solidarité parachutiste qui pourraient être commis dans ses rangs dès lors que les implications en revêtiraient une portée nationale ou internationale. 4) Conservent hors des domaines définis au paragraphe 3 ci-dessus, leur entière liberté d'action, d'organisation et de fonctionnement ainsi que toutes les marques et attributs de leur identité 5) S'engagent - à respecter les termes de la présente charte, les statuts et le règlement intérieur qui en découlent ainsi que les décisions de la FNAP prises en accord avec ces textes, - à apporter en toute circonstance leur appuis moral à la FNAP à participer activement à son information et à contribuer financièrement à son fonctionnement, - à entretenir entre elles les relations de solidarité et de camaraderie qui découlent de leur communauté d'idéal et, en particulier, à substituer en toute matière la concertation et la coopération à la concurrence ainsi qu'à porter devant la FNAP tout différend qui viendrait à intervenir entre elles. La présente charte doit représenter un pacte de confiance et de bonne entente au nom de la fraternité d'armes et de l'attachement à l'idéal parachutiste pour le service de la France. 07 RÉFLEXIONS PROPOS SUR LE DEVOIR DE MEMOIRE. 2e PARTIE "quand un peuple perd sa mémoire, il perd son être même" Jacques Soustelle Il fallait bien s'attendre à ce que, après l'étalage de la France de Vichy, minimisant de façon singulière l'occupation allemande, certains en viennent à s'attacher aux "guerres coloniales" avec les éternelles antiennes sur les méfaits du colonialisme en niant l'œuvre colonisatrice et sur le cortège d'exactions de l'Armée française en particulier. Exit tous les procédés subversifs, toutes les actions de sabotage, d'appel à la désertion, de soutien actif de l'ennemi. Oublié le rôle des commissaires politiques français, passées sous silence les violences ignominieuses à l'égard des grands blessés rapatriés. Sans parler des "porteurs de valises", ces hommes et ces femmes dont l'aide active au FLN a contribué à la mort de soldats, de policiers, de civils innocents et qui aujourd'hui se congratulent et s'enorgueillissent ouvertement de leurs turpitudes. Le devoir de mémoire reste bien sélectif ! A moyen terme, d'ailleurs, les actions successives menées dans les pays d'Afrique liés à la France par des accords de défense puis celles en Ex-Yougoslavie ne manqueront pas de faire l'objet de campagnes indignes où les coups bas seront entretenus complaisamment par les médias. La recrudescence des attaques contre l'Armée est cyclique. Il est détestable que l'antimilitarisme ressurgisse de temps à autre, mais il est installé dans l'inconscient républicain. Dans une certaine mesure cette disposition rappelle l'antisémitisme et le racisme qui, malgré l'éducation des citoyens, ne disparaissent pas. Toutefois en ce qui concerne ces deux derniers sujets, la vigilance qui ne manque pas de moyens, a conduit à légiférer. Qu'attendt-on pour déposer un projet de loi contre les détracteurs de notre Armée quels que soient leurs modes d'action ou d'expression. L'institution militaire a une légitimité égale à celle de tous les grands services de l'Etat . Voilà une évidence supplémentaire rejetée par certains qui ne doit pas nous surprendre. Régis Debray observait : "chacun sait que la gent intellectuelle n'aura guère brillé, en ce siècle, par son discernement." Dans les multiples interventions militaires, "jeté où l'on veut qu'il aille" (Alfred de Vigny) le soldat a toujours cherché à donner le meilleur de lui-même. Les calomnies dont il a fait et dont il continue à faire l'objet sont injustes. Pour conclure ce volet dommageable pour notre Pays et son armée, je livre une réflexion particulièrement pertinente que j'ai retenue d'une lecture: "Il y a toujours un Ganelon pour endormir par des mensonges la conscience nationale. Pourquoi ne pousserait-il pas ensuite la félonie jusqu'à prétendre que Roland fait une sale guerre ?" La mémoire se définit comme une faculté de se souvenir. Or, toute faculté réclame exercice et entretien, sous peine de se scléroser. De plus si elle enregistre des perturbations, il convient qu'elle fasse l'objet de traitements appropriés. A l'égard du devoir de mémoire l'amnésie complaisante et la sélectivité "délibérée” doivent être combattues . Encore faut-il pour se souvenir avoir préalablement reçu un enseignement, l'avoir compris et l'avoir appris afin d'en retenir l'essentiel. Sur le plan de la culture générale et tout particulièrement en ce qui concerne l'histoire et la géographie, il est à déplorer une indigence des connaissances chez les jeunes. Il ne faudrait pas en profiter pour leur apprendre n'importe quoi. Malheureusement un examen attentif des manuels scolaires d'histoire met en évidence une présentation souvent succincte, partielle et partiale des événements. 08 Au lieu de privilégier des "activités d'éveil" qui détournent les écoliers des matières principales et dont ils pourraient se dispenser compte-tenu des multiples distractions extérieures, il conviendrait de se recentrer sur l'apprentissage des acquis fondamentaux et leur maîtrise au terme de la scolarité primaire. Il apparaît nécessaire de rappeler que la mission de l'Ecole est l'éducation nationale alors qu'en ce début du XXIe siècle des résultats catastrophiques en matière d'illettrisme et d'autres difficultés profondes touchent respectivement 5% et 10% d'une classe d'âge. La parole pédagogique officielle qui a trop longtemps négligé la simplicité, le réalisme et le bon sens en est une des causes principales. Au nom de l'égalité des chances, il importe de ne pas établir une égalité face aux malchances . Maurice Druon a des mots terribles quand il déplore la situation : "la récolte est abondante en fruits secs". Le devoir de mémoire comme l'éducation en générale est une démarche collective. Il n'est pas l'apanage du monde des anciens combattants, des historiens et encore moins d'idéologues en mal de repentance. Il s'inscrit dans un vaste ensemble dont le socle est constitué des valeurs républicaines, de la citoyenneté égale pour tous et assumée tout autant dans le respect des devoirs que dans celui des droits, et du patriotisme réhabilité car "qui ose, parmi les élites de ce pays, se dire patriote" s' interrogeait Max Gallo. Le devoir de mémoire participe donc à l'engagement sur le chemin de la citoyenneté. En conséquence il s élabore et prend effet à l'aube de la vie. Il débute par l'entremise de la famille où malheureusement, pour de nombreux enfants issus d'un monde de confusion parentale et familiale, les repères naturels sont brouillés. Il se poursuit à l'école, où en dépit du travail d'adultes en charge de l'instruction, de l'éducation et de la formation, les dysfonctionnements de la relation éducative ne font que s'accentuer. L'Education nationale tient une place prépondérante, dans la mesure où la conscription ayant été suspendue, elle demeure désormais le seul espace du service public à accueillir la totalité de la jeunesse française et à lui transmettre les valeurs de la République. Tout manquement sera quasiment irrémédiable car aucune autre institution ne pourra se substituer à elle. Enfin le devoir de mémoire va de pair avec le développement et l'acquisition de l'esprit de défense. Il doit y contribuer : aussi convient-il de ne pas saboter la mémoire sous peine de dévaloriser cet esprit de défense aux yeux des jeunes. Si l'Armée a pour mission de défendre la République, elle n'est pas seule. La défense doit être ressentie comme l'affaire de tous, conformément à l'ordonnance de 1959 qui la qualifie de globale. Cette observation conduit à s'attacher à la stricte application des programmes d'enseignement de défense fixés par la loi, à l'implication objective des enseignants, quelles que soient leurs convictions personnelles, à la dynamisation des trinômes académiques, l'investissement des élus, l'engagement des hauts fonctionnaires et à la valorisation de la place et du rôle des réserves assorties de moyens supplémentaires. Il y a de bonnes raisons de fulminer contre tous ceux qui d'une part "racontent n'importe quoi sur hier avec des lunettes d'aujourd'hui" et qui d'autre part privilégient telle ou telle facette de l'histoire . L'évocation du passé ne doit pas générer chez nos concitoyens un aveuglement ou un endormissement complaisant devant un inventaire incomplet, des plages d'ombre, des non-dit et des extinctions de voix comme si l'histoire était atteinte d'hémiplégie. Restituer l'histoire n'autorise pas à en oublier ou à en effacer des pans et encore moins à s'en approprier abusivement des moments arrangés ou accommodants. Or, l'observation lucide et impartiale de certaines démarches en matière de devoir de mémoire laisse présumer l'orchestration d'un droit à l'amnésie voire à "l'auto-amnistie" comme s'il convenait de faire table rase d'un passé inconfortable. S'il n'est pas certain que les Français soient portés à se trouver des défauts qu'ils n'ont pas et à s'y com- RÉFLEXIONS plaire , on enregistre actuellement une volonté de noircir le pays avec les mêmes mécanismes intellectuels qui rappellent les méthodes totalitaires employées pour imposer des clichés tel celui de la présentation de la colonisation en une abominable légende. Peut-on encore parler d'une écriture sincère de l'histoire quand cette dernière fait l'objet de méthodes qui s'apparentent davantage au terrorisme intellectuel qu'à une rigoureuse recherche historique ? Pratiquer la désinformation, l'imposture, le mensonge voire l'oubli, entretenir des mythes, s'ingénier à réveiller des démons et à souffler sur des braises, se complaire dans des contritions singulières, s'adonner à la chasse aux sorcières et aux procès d'intention, proférer des déclarations officielles approximatives, confuses ou orientées, couper court à toute discussion par des anathèmes ou des injures : voilà bien des procédés qu'on croyait disparus avec la chute du dernier système totalitaire né à l'aube du siècle dernier ! "L'idéologue ne perçoit le totalitarisme que chez ses adversaires, sûr de détenir la Vérité et le monopole du Bien". (J.F Revel). Sans qu'ils en mesurent le poids, les Français sont imprégnés d'une certaine idéologie, qui dénigre systématiquement des périodes de leur histoire. "Arranger" des oublis dans notre histoire n'est pas acceptable, mais en trahir son cours est intolérable. Tant bien même on pourrait se faire entendre, encore faudrait-il avoir acquis une culture historique suffisamment étendue pour déceler ces impostures : ce qui est contrarié en ces temps d'alignement sur la pensée unique. En conséquence, il importe d'être vigilant afin que parmi ceux qui proposent ou plutôt veulent imposer une relecture de l'histoire, certains ne puissent avoir barre, à travers un passé recomposé, sur l'avenir. Les Français ont-ils besoin que d'aucuns pensent pour eux, fabriquent du prêt à penser et les entretiennent dans une part d'ignorance et dans l'erreur habilement infusée ? Que ceux qui s'adonnent à ces procédés n'oublient pas cette mise en garde : "qui a ouvert l'égout périra par l'égout" (Henri de Montherlant) . A une époque où l'intelligence et non l'idéologie servait avec sagesse notre Pays, Henri IV , dans le premier article de l'Edit de Nantes donnait, 400 ans à l'avance, une leçon qu'il importe de méditer : "que la mémoire de toutes choses passées, d'une part et d'autres, depuis le commencement du mois de mars 1595 jusqu'à notre avènement à la couronne, et durant les autres troubles précédents et à l'occasion d'iceux, demeurera éteinte et assoupie, comme de chose non advenue". Général (cr) Claude MOUTON 09 TÉMOIGNAGE DÉJÀ PLUS DE QUARANTE ANS Claude AVRILLAUD, ancien de la 60e Compagnie du génie aéroporté, BP 161 871 avait relaté avec une émouvante dignité la disparition brutale de son lieutenant et d'un camarade en embuscade (Paras du Génie n° 34). Aujourd'hui il apporte un témoignage lucide en rappelant quelques vérités souvent escamotées. Au terme de "l'Année de l'Algérie en France" il n'est pas utile de s'appesantir sur cette entreprise officielle. Si elle a été marquée par de rares initiatives locales heureuses, elle a été surtout ternie par l'organisation de manifestations et la diffusion d'émissions controversées, notamment le film en deux parties sur France2 (chaîne du service public) au bénéfice de monsieur Hervé BOURGES, président de ces festivités. Il est douteux qu'une telle opération puisse faciliter le rapprochement des Français et des Algériens. Car œuvrer à la réconciliation, c'est amener à ce que chacun fasse un pas vers l'autre et non monter l'un contre l'autre. On attend des artisans de paix et non des idéologues provocateurs qui ne contribuent pas à refermer les blessures et à effacer les ressentiments car "les tisons restent encore brûlants sous la cendre". Au moins cette année, il aura été enfin décidé officiellement de fixer au 5 décembre la date anniversaire pour la " journée nationale d'hommage aux morts pour la France de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie. Certes le 19 mars est une date historique du cessez le feu, mais en aucune manière un cessez le sang, puisqu'il ne mit pas fin à 2362 jours de guerre mal engagée et dont la victoire a été volée à une jeunesse fauchée, mutilée, disparue, blessée et marquée durablement. Le Président Laissons notre fidèle amicaliste témoigner : " En ces temps de troubles et de misère Frères, ne jugez pas vos frères M. CHOLOKHOV " On a beaucoup épilogué sur l'armement détenu et utilisé par les rebelles dans les djebels algériens entre 1954 et 1962. Sur ce sujet, les mystificateurs et les imposteurs de tous poils, pendant des années, ont tenté par des manœuvres à faire vomir, en se gaussant de leurs saloperies envers les anciens d' Algérie, de falsifier l'histoire en salissant la France et son armée. Les choses ont maintenant tendance à s'atténuer au fur et à mesure que le temps passe, mais il y aura toujours des détracteurs et il se trouvera bien encore quelques metteurs en scène vicieux pour nous en remettre une couche par l'intermédiaire d'un film forcément et fortement engagé contre nous. Pour ma part, je suis désolé du comportement de nombreux soldats appelés comme moi, conditionnés, fragilisés et cul10 pabilisés par certains médias, par des associations politisées et qui devant le nombre croissant de Maghrébins vivant dans notre pays, se sentent maintenant obligés de faire mea culpa sur cette période douloureuse et prêts semble-t-il à faire œuvre de repentance. Beaucoup sont malheureusement touchés par ce qui ressemble au syndrome de Stockholm. Laissons les historiens faire leur travail dans le calme et la sérénité et les archives correctement interprétées sauront sans nul doute faire toute la vérité. Notre magnifique pays, la France, n'a à recevoir de leçons de personne malgré sa perte de puissance actuelle. Nous faisons maintenant l'Europe, le monde avance et pourtant de nombreux pays, amis du nôtre, qui arborent fièrement l'étendard de l'Union, ne sont pas au-dessus de tous soupçons tant leurs agissements ont été triviaux et équivoques dans les années 1950. TÉMOIGNAGE Qu'on en juge ! Il faut le dire. Il est vrai qu'au début de la rébellion de la Toussaint rouge de 1954 jusqu'à la fin 1955, les fellaghas algériens étaient équipés d'un peu de bric et de broc. Matériel désuet datant le plus souvent de la guerre de 1939, fusils de chasse et armement hétéroclite de tous modèles, armes récupérées aux troupes françaises lors de coups de main. En 1956, 1957 et 1958, années des plus lourds combats, temps des Katibas qui combattent comme les Français, régiments contre régiments, bataille d'Alger, attentats sur tout le territoire et même en métropole, la physionomie change du tout au tout, tant les convois, les caravanes, les bateaux, les avions chargés d'armes arrivent en masse dans les djébels d'Algérie, malgré les efforts énormes des services actions du SDECE du boulevard Mortier à Paris. Des collectes de fonds ont lieu en France où les travailleurs algériens et les sympathisants, qui avaient des revenus fixes, permettaient de faire des achats massifs d'armes et explosifs de toutes sortes. Les armées recherchées par le FLN étaient livrées soit en Tunisie, soit au Maroc et plus particulièrement à Tanger place forte de toutes les contrebandes et Mellila port situé à la frontière Maroc-Algérie. Souvent les pays transitaires se trouvaient être l'Egypte de Nasser, la Libye dont un comptoir à Tripoli, la Yougoslavie, l'Irak et certains autres pays arabes, qui pour des raisons politiques appuyaient l'insurrection. Le Pakistan qui avait de gros besoins d'argent participait également aux livraisons. Le FLN s'approvisionnait aussi en Allemagne (Hambourg et Francfort), la Suisse, l'Espagne (Madrid), la Tchécoslovaquie, l'Italie où les trafiquants avaient pignon sur rue et officiaient en toute légalité. Monrovia et même Hong Kong, ports francs tous les deux, aidaient également la rébellion. Même les U.S.A et l'U.R.S.S ont livré leurs quotas, sans oublier les pays scandinaves et en particulier la Suède. Dès 1958, les méthodes radicales et expéditives, employées par les services secrets français, commençaient à limiter le trafic sans toutefois y mettre totalement fin. En 1959, 1960 et 1961, l'armée française était maître du terrain. Les combats de grande envergure avaient cessé. Ceux-ci restèrent néanmoins pervers et tordus. C'était le temps des embuscades, des décrochages, des petites bandes difficiles à trouver, le temps des voyous, des bandits de grands chemins, le temps des assassins. La France a remporté en Algérie une grande victoire militaire, mais hélas, c'est mon sentiment et il n'engage que moi, a perdu la partie politique de cette lamentable tragédie. Je ne regrette pas aujourd'hui d'avoir été appelé en AFN. Je ne suis pas traumatisé par mon séjour de deux ans de crapahut sur une grande partie de l'Algérie. Je suis fier d'avoir servi mon pays dans l'honneur et d'avoir appartenu aux troupes d'élite parachutistes de la 10e DP. Je sais que notre présence a permis d'éviter un bain de sang beaucoup plus important et j'aurai tout le restant de ma vie, une petite pensée pour les camarades qui ne sont pas rentrés. Claude AVRILLAUD Demie Katiba de la Willaya II Nord Constantinois ayant pour chefs DIDOUNE MOURAD, ZIROUT YOUCEF puis BEN TOBBAL 11 HISTORIQUE CREATION ET ENGAGEMENT EN OPERATION DE LA PREMIERE UNITE DU GENIE PARACHUTISTE DE L’ARMEE FRANCAISE pa r l e G é n é r a l ( c r ) P i e r r e G R A F F … S u i t e e t f i n . LE 11 OCTOBRE Je reçois l'ordre de me rendre à Chodon le 11 octobre, pour y aménager un terrain pour Morane et reconnaître l'état des 40 kilomètres de piste qui y conduit J'emmène un groupe Génie et un détachement du Choc en protection. Cette route, sans doute pittoresque pour un touriste, chemine sur la rive droite d'une vallée, au fond de laquelle coule le Song venu de Chodon. Le plus souvent à mi-pente et surplombée par des falaises abruptes envahies par une végétation luxuriante et impénétrable, elle constitue un terrain idéal pour les embuscades. Au cours de notre progression, les éclaireurs de pointe surprennent et mettent hors de combat un groupe de Viets qui cheminaient en palabrant, l'arme à la bretelle et nous sommes fréquemment harcelés mais de loin. Nous établissons notre camp à mi-chemin à BAN PEI . Au cours de la nuit, nous sommes éveillés par quelques coups de feu et une harangue au porte-voix incitant nos dix prisonniers à déserter. L'un d'entre eux, un sergent, parlant assez bien le français, que nous avions pris sur la DZ, me traduit les insanités proférées à notre égard. Chocs et sapeurs répondent sur la même longueur d'onde tandis que les obus de nos "lance-patates" éclatent dans les environs puis le calme revient. Nos prisonniers ne bougent pas et font semblant de continuer à dormir enroulé dans les toiles de tente dont nous les avons dotés. Car ces prisonniers nous sont précieux… ils portent nos matériels ! Seul l'un d'entre eux s'échappera au petit matin, mais sera tué en s'empêtrant dans les fils des grenades piégées que nous avions posées aux alentours en protection du bivouac. Le lendemain, à quelques kilomètres de Chodon, nous tombons sur les éclaireurs de la section de mon vieil ami Yann Tanguy, venu à notre rencontre. (Il sera malheureusement tué trois semaines plus tard, le 7 novembre 1947). Sur la totalité du parcours, nous n'avons rencontré aucune destruction de pont ou ponceau, aucune mine non plus. Cependant la présence de nombreux Viets dans le secteur, les fréquents harcèlements dont nous avons été l'objet, donnent à penser que cela ne durera pas. A Chodon, le capitaine VERMONET nous accueille très cordialement avec les lieutenants GRENTE et TANGUY ainsi que leur dynamique équipe de sous-officiers, avec les BALLIVET, JOYEUX, AURIOLLE etc. Le repas et la soirée seront très animés, d'autant que nous avons apporté quelques bouteilles pour l'arroser. La mission première qui nous est confiée à Chodon est d'y construire rapidement un terrain d'atterrissage pour MORANE, dont l'absence inquiète le commandement du Choc. Nous nous mettons donc au travail sur un terrain favorable que le capitaine VERMONET a repéré à 500 mètres du village et constitué par une série de rizières sèches en faible déclivité. Le travail est simple : abattage à l'explosif de quelques grands arbres qui gênent les approches, destruction et étalement des diguettes, les plus importantes avec de petites charges allongées de circonstance, enfin aplanissement des terres à la pelle, à la pioche et aussi… avec les petits paniers traditionnels. Les sapeurs et nos dix prisonniers s'affairent et pour accélérer l'avancement des travaux, le capitaine 12 VERMONET nous renforce avec une section de sa compagnie, qui (sans râler) va nous donner un très sérieux coup de main. Pour le compactage du sol, indispensable ici, nous utilisons les trois scooters de la compagnie qui, avec leurs larges pneus et chargés de trois hommes chacun, obiendront d'excellents résultats. Seul le capitaine ronchonnera un peu, estimant que nous lui avons "bouffé" sa réserve d'essence. Le premier pilote qui se posera estimera que notre piste est très bonne… par temps sec. Enfin l'évacuation des blessés s'effectuera sans problème. Mais il faut retourner à Bac Kan ! Nous reprenons donc, toujours à pied, le chemin du retour. Non sans constater que les Viets ont profité de ces trois jours pour brûler ou détruire quelques ponceaux, ce qui nous inquiète. LE 17 OCTOBRE Les éléments motorisés du Groupement du colonel BEAUFRE venant de Caobang, rejoignent Bac Kan le 17 octobre. Nous trouvons la ville "encombrée" de véhicules blindés, GMC, jeeps, etc, ainsi que de nombreux coloniaux, cavaliers, artilleurs et sapeurs. Changement d'ambiance ! One ne se sent plus chez soi ! LE 19 OCTOBRE Nous recevons l'ordre de repartir pour Chodon, mais cette fois avec mission d'ouvrir la route à un convoi composé d'un scout-car, de deux ambulances et de quelques GMC et Dodges chargés de récupérer les parachutes de la compagnie du 3/1 RCP qui a été parachutée le 8 octobre et de ramener les blessés. Nous sommes heureux d'être motorisé et de ne plus avoir à porter à dos nos impedimenta. Nous emmenons également nos dix prisonniers qui se sont bien intégrés à la section et sont dirigés par un ex-sergent Viet, NGUYEN VAN HYUNG, un solide tonkinois, capturé sur notre ZS le 7 octobre. Parlant un peu français, il nous rend de nombreux services comme interprète. Il s'était aussi distingué lors d'un accrochage en portant, sous le feu, des chargeurs au sapeur MIGLIORE, notre tireur au FM qui était à court de munitions. Ce prisonnier aura un destin assez exceptionnel ; Peu à peu adopté par la section, nous l'appellerons HECTOR. Il fera son premier saut avec nous sur La Hien, sans entraînement préalable, lors de l'opération "Ceinture", le 26 novembre. Quelque temps après mon départ en septembre 1948, quittant la section Génie Para pour des raisons que j'ignore "HECTOR" , rejoindra les Paras Coloniaux. Il sera ensuite de toutes les opérations, accumulant les citations et progressant en grade. Adjudant au 5 e BPVN, il combattra à Dien Bien Phu et reviendra vivant de la longue marche des prisonniers. Il sera admis à l'Ecole d'élèves officiers de Dalat, dont il sortira sous-lieutenant. Longtemps nous échangeâmes des lettres. J'ai reçu la dernière en 1959. Il était alors capitaine et commandait une compagnie parachutistes. Sans doute est-il disparu dans un ultime combat. Quel destin hors pair, mais combien tragique aussi ! Il avait alors quatorze citations. Que St Michel te garde auprès de lui, mon cher Hector ! Mais revenons à notre route de Chodon. Depuis notre dernier passage, le rétablissement d'un des nombreux ponts brûlés nous arrête pendant une demi-journée. Le commandement nous harcelant pour que nous allions vite, partout où c'est possible, nous contournons la coupure et remplaçons le ponceau détruit par un cassis en abattant les culées. Le convoi suit souvent péniblement. En certains endroits, les véhicules doivent faire plusieurs manœuvres pour négocier les virages. Après ban Pei, nous nous heurtons à une brèche d'une centaine de mètres, pratiquée à flanc de coteau, par les Viets qui sont, à l'évidence, riches en explosifs ! Le HISTORIQUE commandant du convoi semble décidé à donner l'ordre de rebrousser chemin… Mon petit galon de sous-lieutenant ne pèse guère, (je ne serai lieutenant que le 1 er décembre), mais je réussis néanmoins à obtenir un délai d'une heure pour trouver une solution. Accompagné de mes deux sous-officiers et protégés par un détachement du Choc, nous revenons un peu en arrière et découvrons un cheminement conduisant au fond de la vallée. Devant nous, coulent les eaux claires du Song venu de Chodon. Le fond est rocailleux, parsemé de petits rochers. La vitesse du courant est faible, la profondeur est de 60 centimètres et la largeur de 20 à 25 mètres. Nous remontons son cours sur quelques centaines de mètres et découvrons un chemin offrant une possibilité de regagner la piste en contournant ainsi la fameuse coupure. Après enlèvement des rochers les plus gênants avec le treuil d'un GMC, un premier camion suivi d'un Dodge passent lentement, en crabotage et sans casse, une jeep, courroie de ventilateur enlevée, les suit. Seul le scout-car posera quelques problèmes mais le reste du convoi passe. Nous poursuivons notre progression vers Chodon sans rencontrer de nouveaux obstacles. Il est vraisemblable que les Viets, pensant que leur coupure nous obligerait à rebrousser chemin, nous attendaient au retour ! belle, un Para saute au volant et fonce chercher du secours à Bac Kan, distante de 5 kilomètres… en espérant que les Viets n'ont pas mis un bouchon sur la route. Il réussit et quelques dizaines de minutes après le colonel SAUVAGNAC, suivi d'éléments du Choc, de tirailleurs marocains et de quelques blindés du RICM, arrivent sur les lieux. Le feu s'arrête… observation du versant opposé de la vallée, tout à coup trois coups de feu claquent et trois marsouins du RICM s'écroulent dans leurs véhicules. Chocs et tirailleurs s'élancent alors pour nettoyer les couverts. Ils découvriront quelques cadavres de réguliers ainsi qu'un Japonais tué, attaché dans un arbre, la bretelle de son fusil à lunette autour du cou. Certainement peu nombreux, ces Viets bien postés, bien équipés et excellents tireurs nous ont infligé des pertes cruelles. Quant à nos deux sapeurs, grièvement blessés, ils seront évacués dès le lendemain par avion sur l'hôpital Lanessan à Hanoi. Ils s'en tireront, mais LORINEAU demeurera handicapé par ses blessures aux jambes. Le sergent-chef DORNIER a écopé de deux balles : une à la cuisse et une à la poitrine. R E TO U R A U B E R C A I L Dès notre arrivée à Chodon, j'attire l'attention sur la nécessité de profiter de la bonne météo actuelle pour utiliser sans retard les franchissements de fortune et les déviations parfois chaotiques que nous avions établi à l'aller. Je suis entendu : les chargements des véhicules et l'embarquement des blessés dans les ambulances sont alors effectués en urgence et le lendemain notre convoi renforcé par un détachement du choc, reprend le chemin de Bac Kan. Le scout-car tombe rapidement en panne et doit être remorqué sur Chodon où il restera. Nous franchissons parfois assez péniblement les déviations pratiquées à l'aller mais les Viets nous laissent tranquilles à notre bivouac de Ban Pei. La lenteur de notre progression permet aux Chocs qui nous accompagnent à pied de contrôler la piste et ses abords et ainsi de déceler deux embuscades qui tourneront court. 23 OCTOBRE Arrivés à quelques kilomètres de Bac Kan, le 23 octobre, les échos d'un accrochage nous parviennent ; une patrouille du Choc, nous annonce qu'une embuscade meurtrière vient d'avoir lieu, un pont est détruit, des sapeurs de la section commandés par le sergent-chef DORMIER sont dans l'affaire… Celui-ci nous dira comment ça s'est passé… La jeep de tête d'un petit convoi (un élément du 3/1 RCP avec du Génie Para et quelques Marsouins) qui vient à notre rencontre, est stoppée au détour d'un virage par un pont détruit tandis que se déclenche un feu d'enfer. Le conducteur et le sous-officier chef du convoi ont été tués. Prenant alors le commandement, DORNIER envoie des sapeurs dans les couverts dominant la piste, tandis que toutes les armes du convoi ouvrent le feu. L'ennemi est difficile à localiser et ses tirs bien ajustés continuent à s'abattre sur les véhicules du convoi derrière lesquels les hommes cherchent à s'abriter. Plusieurs sont tués ou blessés. Chez nous le sapeur LORINEAU, sera touché à plusieurs reprises et le sapeur REVERSE sera très grièvement blessé. Quelques fumigènes permettent la mise à terre d'une mitrailleuse de 30, manœuvre malencontreusement gênée par un fil de fer qui la fixe à son affût dans une jeep ! Le personnel du convoi est littéralement cloué au sol par des Viets qui sont à 150 mètres environ. Sans radio, DORNIER tente le tout pour le tout. Aidé de quelques hommes, il réussit, à plat ventre à faire faire demi-tour à la jeep de queue. Tandis que toutes les armes amies tirent de plus Nous continuerons à opérer dans le secteur de Bac Kan jusqu'au 10 novembre, date à laquelle nous recevons l'ordre de rejoindre Hanoi, en vue d'une nouvelle opération aéroportée. Nous disons au revoir au 1 er Choc, avec toute notre gratitude pour son accueil, son aide et l'efficacité de sa coopération en opération, qui nous ont permis de remplir nos missions au mieux, dans une ambiance de camaraderie et de solidarité étroite à tous les échelons. Par voie routière nous rejoignons Langson, via Phu Tong Hoa, le col de Lea, Cao Bang, la RC4 de Dong Khe et That Khe que nous sommes appelés à retrouver à la fin du printemps 1948 pour y effectuer une série d'ouvertures de route dans le cadre de sanglantes embuscades. A Langson, nous embarquons dans les JU52 qui nous déposent à Bach Mai. L'opération de Bac Kan est terminée pour nous. O P E R AT I O N " C E I N T U R E " Revenus à Hanoi, la préparation de l'opération "Ceinture" nous absorbe et nous utilisons les enseignements de Bac Kan pour parfaire notre organisation. 13 HISTORIQUE Malheureusement nos blessés et nos malades ont réduit notre effectif. Le 26 novembre, au lever du jour, nous sautons sur Vu Nhai-La Hien, en tête comme d'habitude, avec le 3/1 RCP et le colonel SAUVAGNAC et l'EM de la Demi-Brigade Para. Instruits par le saut sur Bac Kan, nous arrivons au sol à demi dégrafés et l'arme à la main ! Fin de l'emballage de l'arme individuelle dans le sac à parachute coincé derrière le ventral comme l'exigeait nos moniteurs, processus qui faillit nous coûter fort cher ! Matraqués par les avions de chasse avant le saut, les Viets n'opposent qu'une faible résistance dont les Paras du 3/1 RCP viennent rapidement à bout. Une trentaine de Viets sont faits prisonniers, ce qui sera précieux pour nos travaux. Sans tarder, nous établissons une poste d'atterrissage pour Morane, afin d'être en mesure d'évacuer rapidement les blessés graves présents et à venir. Dans la nuit du 28 au 29 novembre, nous l'allongeons à 400 mètres en travaillant à la lueur de l'essence brûlant dans des boîtes de conserve. Ces travaux terminés, et assez fatigués, nous rejoignons nos deux paillotes au cantonnement, tandis que la section du 3/1 RCP qui nous a protégés se replie dans les siennes. A deux heures du matin, des hurlements sauvages et une grêle de balles nous tirent de nos rêves. Plusieurs compagnies Viets se sont lancées à l'assaut de notre camp, fonçant vers nous au coude à coude dans l'axe de la piste d'envol que nous venons de terminer. Les trois FM, dont le nôtre, qui battent cette zone, font un véritable carnage dans les rangs des assaillants, tandis que sur leurs talons explosent les obus de 81 de la section mortiers du 3/1 RCP, qui avait effectué dans la journée d'hier ses reconnaissances et ses tirs de réglage. Ne réussissant pas à pénétrer notre dispositif, les Viets semblent hésiter, leurs hurlements faiblissent ; ils se replient, poursuivis par la section de défense du PC, emmenée par le lieutenant BREM. Au jour nous relèverons une cinquantaine de cadavres, ainsi que quelques blessés que le médecin capitaine GOMEZ aura à cœur de soigner. Malheureusement au cours de l'assaut viet et en rejoignant son poste de combat, le sapeur para LARGEAULT recevra une balle en pleine tête. Sa blessure est très grave. Il prononce quelques paroles, demande si d'autres sapeurs ont également été touchés, puis il sombre dans un coma intermittent. Après l'avoir examiné GOMEZ, patron de l'antenne chirurgicale, nous déclare qu'il ne peut l'opérer avec les moyens dont il dispose. Evacués en urgence par MORANE le 30 novembre, LARGEAULT décèdera à l'hôpital Lanessan. Toute la section est consternée par cette nouvelle. Le sapeur parachutiste LARGEAULT est le premier tué au combat de la première unité de Sapeurs Parachutistes de l'armée française. Le 17 e Régiment du Génie Parachutiste tiendra à inscrire son nom sur son monument aux morts du Quartier Doumerc à Montauban. Son souvenir se trouve ainsi pérennisé, conjointement avec celui de tous les Sapeurs Parachutistes de tous grades, morts pour la France. Un grand merci au "17" ! Après Lahien - Vu Nhai et ce deuil, la section Génie Para poursuit ses missions dans le cadre de l'opération Ceinture avec l'EM et le 3/1 RCP : recherche d'unités et destruction d'installations viets dans la région Thai Nguyen, traversée de la Song Cau sur des portières de circonstance en bambou, puis les pentes boisées et raides du Tam Dao et sa station climatique avec ses nombreuses villas abandonnées et en ruine. La poursuite des viets sur des sentiers escarpés, dans une forêt difficilement pénétrable, nous oblige pour nous alléger à détruire nos scooters ainsi que le petit groupe électrogène de l'antenne chirurgicale. Les accrochages sont fréquents et nous peinons à détruire les pièges quasi indétectables posés par les Viets dans cette végétation luxuriante. Plusieurs tués du 3/1 RCP sont rapidement enterrés, enveloppés dans leur toile de tente. Les blessés sont brancardés, souvent à quatre, tant le terrain est difficile ; un brancardage harassant mais aussi un véritable martyre pour les transportés. Aussi est-ce avec joie que nous retrouvons la plaine où nous pouvons enfin établir une piste d'atterrissage pour MORANE. Fin décembre, l'opération tire à sa fin. Les colonnes de Paras se dirigent vers le sud, vers Hanoi et c'est avec satisfaction que nous traversons le pont Doumer pour retrouver notre cantonnement de la Citadelle, où nous arrivons à temps pour préparer la fête de Noël . L'ANNEE 1948 La section sera engagée, en 1948, dans la plupart des opérations conduites par la Demi-brigade de Marche Para dans le delta, le Dong Trieu, Luc Nam, la RC 4 et ses sanglantes ouvertures de route, enfin le Bavi. L'effectif de la section continuera à diminuer par maladie, blessures, fins de séjour. Heureusement des jeunes, fanas et enthousiastes viennent peu à peu les remplacer. Les anciens les forment et tentent de leur transmettre leur expérience, tandis que leurs sauts de brevet nous permettent d'en "voracer" quelques-uns pour meubler nos carnets de vol. L'amalgame anciens-jeunes s'effectue dans le cadre d'une camaraderie étroite, grâce à des sauts de manœuvre et à des séances d'instruction avec les légionnaire de la 1 ère Compagnie Parachutiste de Légion Etrangère. Celle-ci en formation sous les ordres du lieutenant MORIN et du Lieutenant ARNAUD de FOIARD sera l'embryon des futures BEP et REP. Mais pour moi aussi le temps passe et mon tour arrive de rentrer en France, après 31 mois de séjour. Il me faut donc passer les consignes et transmettre le commandement de ma chère Section Génie Para à mon successeur et ami le lieutenant GUICHARD. C'est avec une profonde tristesse que je vais quitter à jamais cette magnifique section. Elle fut ma fierté et ma raison d'exister pendant 14 mois et son souvenir marquera ma vie d'officier. 1997 - EPILOGUE Cinquante ans ont passé. A l'occasion de ce jubilé commémorant conjointement l'assaut sur Bac Kan du 1er Bataillon de Choc le 7 octobre 1947 et la création puis l'engagement le même jour, sur le même objectif et pour la première fois d'une unité du Génie Para de notre Armées, il fut réconfortant de constater, pour les Anciens que nous étions devenus, que nos successeurs n'avaient cessé, pendant ces cinq décennies, de continuer et aussi de développer, avec leur sueur et leur sang, les glorieuses traditions de bravoure d'abnégation et d'efficacité opérationnelle des unités parachutistes. Que les jeunes de tous grades qui ont l'honneur de servir aujourd'hui au 17e RGP sachent que leurs anciens d'Indochine et d'Algérie suivent toujours avec la plus grande attention leurs activités dans tous les domaines. Qu'ils soient heureux et fiers des brillants résultats qu'ils ne cessent d'obtenir, aujourd'hui comme hier, dans l'accomplissement des délicates missions militaires, guerrières et humanitaires, que le Gouvernement de la France leur a confié et leur confiera en Europe, au Moyen-Orient, en Afrique ou en ExtrêmeOrient. Que saint Michel les protège dans leurs actions au service de la France, sous la devise "Sapeur suis, Parachutiste demeure !", à laquelle les Sapeurs Para pourraient ajouter, en souvenir de Bac Kan, celle du 1er Choc "En pointe, toujours". 14 HISTORIQUE Reproduction d’un document saisi à BAC-KAN par le Bataillon de choc, aimablement offert par le LCL DOMINICI, Chef de corps du CNEC (1997-1999), “à ses amis du 17”. L’original est conservé au Centre national d’entraînement commando: le “CNEC” de MONT-LOUIS. 15 LA VIE DE L’AMICALE PRISE D’ARMES DE LA SAINT MICHEL. “Des anciens fiers de leur Régiment” (La Dépêche du Midi) 16 ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 2003 LA VIE DE L’AMICALE Une assistance nombreuse et attentive. Quatre anciens patrons de la 2. Cne Malle (1996-1998), Cne Mouton (1978-1980), Cne Dominguez (1986-88) et Cne Langlet (1976-1978) 17 LA VIE DE L’AMICALE SOUVENIRS L’HOMMAGE À NOS MORTS Le président NICOLAS présente son nouveau fanion. La minute de silence 18 LA VIE DE L’AMICALE REPAS DE CORPS Deux délégations dynamiques viennent de recevoir un fanion. Les présidents RISSELIN et NICOLAS sont fiers de les exposer La joie des retrouvailles. Les fanions sont bénis par le père VACHEROT. 19 LA VIE DE L’AMICALE RÉCOMPENSES Expression de la reconnaissance de tous, le Président remet les derniers exemplaires de l’aventure du 17 au nord du Tchad à Yves BÉLÉGUIC, au LCL Jacques DEMAN et à Ariane HÉMAR, indiscutables artisans de la bonne santé de l’Amicale. 20 LA VIE DE L’AMICALE 14 NOVEMBRE 2003 Prise d’armes marquant le retour d’OPEX du régiment, la dissolution de la 4e Cie de combat et la remise des fanions à la CCL (Cie de commandement et de logistiques) et à la CAS (Cie d’administration et de soutien).Voir détails dans le prochain Sape et Tap. L’adjudant-chef (er) Christian MONDANGE reçoit les insignes d’Officier de l’Ordre National du Mérite. Le Caporal-chef Jean-Gabriel SOISSE, désormais réserviste, reçoit des mains du Chef de corps et du Président des sousofficiers, ses galons de sergent particulièrement mérités. 5 décembre 2003 Cérémonie officielle d’hommage aux morts d’AFN. Au premier plan, à droite, on reconnait le président départemental de l’UNC, Adrien VILLETTE et, au fond à gauche, le drapeau de l’Amicale. 21 SOUVENIRS NOS INSIGNES DE MANCHE SUCCÉSSIFS Division d’Infanterie Aéroportée 1949-1955 : 17e BGAP 25e Division Parachutiste 1956-1961 : 75e CGAP 11e Division Légère d’Intervention 1961-1963 : 61e CGAP / 17e RGAP (Aigle de la 10e DP - Parachute de la 25e DP) 10e Division Parachutiste 1956-1962 : 60e CGAP 11e Division Parachutiste 1964 - 1978 : 17e RGAP 1978 - 2001 : 17e RGP 11e Brigade Parachutiste Planche d’insignes de grande unité réalisée par le CBA (er) MARECHAL 22 SOUVENIRS PHOTOS D’HIER L’aigle de la 10e DP réalisé en mosaïque par un sapeur para. Pause durant le montage d’un baraquement. BAP Blida DZ Hirondelle - fin 1960. De gauche à droite : Goursaud, Ruiz, Wathier, Ronceray, Escriba, Devezau, Bartholomet, Gueret, Cochet, Schwartz. Livraison journalière des denrées alimentaires devant le mess des officiers. Mont de Marsan - Automne 1947 La 2e section devant un JU 52. Mont de Marsan - Mai 1947 23 SOUVENIRS Prise d’Armes à Sidi-Ferruch. Le Capitaine HENRY, commandant la 60e CGAP, félicité par le Général MASSU. Castelsarrasin 1958 Les frères MESTRE Guyoville 1959 24 SOUVENIRS SUITE A L'ARTICLE "UNE SECTION OUBLIEE" N° 34 Page 11 L'Adjudant-chef (er) Edmond DOMINATI nous communique la liste nominative de la section RANSON. Lieutenant Adjudant Sergent-chef Sergent Sergent Sergent Sergent Caporal-chef Caporal-chef Caporal-chef Caporal-chef Caporal-chef Caporal-chef Caporal-chef Caporal-chef Caporal-chef Caporal-chef Caporal-chef Caporal-chef Caporal-chef Caporal-chef Caporal-chef Caporal-chef Caporal-chef Caporal-chef Caporal-chef RANSON ROQUES BABONNEAU LENOBLE MASSON SCHEUBEL AUGUSTIN LAGRANGE DOMINATI VINCENCINI PLEWA BROVIA PIATEK ARNAUD MIETTE SUQUET MARY KJAN MARTIN VILPOUX BEUBON BELINGUIER REBUFFEL RATQUEBER DIRAND REVELLO 17e RCG - 1945 Aspirant SILLON Marcel Sergent Joseph CASSADO Caporal GASTON Robert Maître-ouvrier PUISELVERT Gabriel DUDOUIT Marcel CHAUVET Charles CHARPENTIER Lucien JACQUES Albert LENY Henri VION André DOGNIAUX Lucien 27 janvier 1945 (Alsace) Sergent CASEMAJOUR Jean 2 février 1945 (Alsace) GUEDJ Armand 15 février 1945 (Alsace) BOURDIN Albert 22 mai 1945 (Hôpital de Besançon) 3e Compagnie MICHEL Louis 14 décembre 1944 (Vosges) BEN-SAID Norbert 14 décembre 1944 (Vosges) Del MEDICO René 15 décembre 1944 (Vosges) CHATELET Georges 12 janvier 1945 (Vosges) Caporal ALEXANDRE Germain 24 janvier 1945 (Alsace) LETARD HIPPOLYTE 26 janvier 1945 (Alsace) JOIGNY Modeste 8 février 1945 (Alsace) CHATOUILLAT James 10 février 1945 (Alsace) SOULAT Gabriel 6 mai 1945 (Allemagne) 4e Compagnie SOUVENEZ-VOUS dans vos prières des Officiers, Sous-officiers et sapeurs du 17e Régiment Colonial du Génie MORTS POUR LA France 1ère Compagnie DANNE Yvon 12 décembre 1944 (Vosges) MEDINA Joseph 21 janvier 1945 (Alsace) TORRE Egide HUMBERT-DROZ Roger 24 janvier 1945 (Alsace) Sergent SPENNATO René 28 janvier 1945 (Alsace) 2e Compagnie DREAN Lionnel 20 septembre 1944 (Saône et Loire) MECHALI Marcel 24 septembre 1944 (Saône et Loire) N'GAHANE Diane 3 décembre 1944 (Alsace) KOLB Raymond AVISSE René MONTANDON André THOREMBERG Marcel 24 janvier 1945 (Alsace) MODOU Dramé 19 octobre 1944 (Vosges) Sergent LAURENT Marcel 26 février 1945 (Allemagne) Sergent CHEVAL Gaston 8 avril 1945 (Allemagne) 5e Compagnie TERRAZZONI Joseph 1er octobre 1944 (Doubs) Sous-lieutenant BACH Pierre 25 novembre 1944 (Vosges) Sergent ROYER Maurice 6 décembre 1944 (Vosges) GUERDER Roger 31 mars 1945 (Allemagne) Sergent-chef FAIVRE Paaul 3 avril 1945 (Allemagne) 6e Compagnie PATE Louis MATTERA Gilbert 27 novembre 1944 (Vosges) CAMPAGNOLE Sylvain 5 février 1945 (Vosges) DEMONTOUX Raymond 18 mars 1945 (Alsace) Cette liste nous a été communiquée par un de nos ancien du 17e RCG, sergent-chef en 1945, Monsieur Arnaud LAMUDE. 25 LA VIE DE L’AMICALE L E P R E S I D E N T E T L E S M E M B R E S D U C O N S E I L D ' A D M I N I S T R AT I O N VOUS ANNONCENT Avec joie la naissance de Solene Eva-Quynh Simon Maxence Ange Romane Luka chez chez chez chez chez chez chez le Sergent-chef Stéphane PROVOST Christophe SAMYN le Caporal-chef Christophe GRANGER Patrick BERROCAL le Sergent-chef Emmanuel TOUCHEBOEUF le Commandant Jean Manuel BELLIER de VILLENTROY Chez le Sergent-chef Christian SCHNEIDER le le le le le le le 26 27 21 16 06 07 22 janvier 2003 mai 2003 juillet 2003 septembre 2003 octobre 2003 novembre 2003 novembre 2003 le le le le 09 31 23 13 mai 2003 mai 2003 août 2003 septembre 2003 Avec plaisir le mariage de Chef de bataillon Yann GRAVETHE et Mademoiselle Marie-Ange GUILLOTIN Mademoiselle Séverine CLAVE et Capitaine Gildas BOIN Monsieur Gwénaël TOR et Mademoiselle Marie LEMAITRE Elève officier Frédéric CLAVE et Mademoiselle Sandrine PEREIRA Avec de profonds regrets et de sincères condoléances le décès de Colonel (er) Christian GERONA Capitaine (h) Aimé BAJON Carla LANDES la petite fille de Joseph LANDES Capitaine (h) Jacques OLIVIER le le le le 07 13 12 15 août 2003 novembre 2003 octobre 2003 décembre 2003 DECORATIONS 2003 AVANCEMENT 2003 ORDRE NATIONAL DU MERITE LIEUTENANT Sous-lieutenant Laurent PELLOQUIN Grade d'officier Lieutenant-colonel Jacques DEMAN Capitaine Claude SAUNIERE Adjudant-chef (er) Christian MONDANGE TA B L E A U D ’ AVA N C E M E N T 2 0 0 4 pour le grade de colonel: pour le grade d'adjudant-chef: pour le grade de sergent-chef : LCL ARTAUD Pierre LCL MALAISE Pascal LCL KUNTZ Jean-Luc LCL BOUTINAUD Philippe ADJ TOUSSAINT Fabrice ADJ BARTHEL Patrice ADJ RENARD Georges ADJ HUBERT Thierry pour le grade de commandant: pour le grade d'adjudant: CNE CASTILLE Jean-François CNE MARIEL Eric CNE GECKELER Alain CNE PARNET Eric CNE FINIDORI Thomas CNE MAGON de la VILLEHUCHET Alban CNE VALES Stephan CNE Le MASNE de CHERMONT Jérôme CNE ROINEL Pierre CNE TRICAND de la GOUTTE Thierry SCH SCH SCH SCH SCH SCH SCH SCH SCH SCH SGT QUIGNON Gerry SGT PAYET Alain SGT GRIVAULT Sylvie SGT LAGARRIGUE Frédéric SGT SACUTO Thierry SGT LETURQUIER Vincent SGT BRETHOUS Serge SGT JUNOT Alexandre SGT CABAILLOT Alain SGT DECELAS David SGT ETIENNE David SGT IVANOFF Alexandre SGT CADENA Philippe SGT MARSAUD Laurent SGT SALOME Grégory SGT DEJEAN Sylvain SGT MULLER Sébastien SGT CAILLARD Thierry SGT SARRAZIN J.Pierre SGT GUILLAUME Christophe SGT TRAUSCH Dany SGT RODRIGUES Daniel pour le grade de capitaine: LTN SCHAEPELYNCK Pierre-Alexandre LTN DULUC Laurent 26 BLONDE Patrcie BOUE Cyril OUGIER Pascal BOSDURE Frédéric CLAUDEL Alexis LEMOS Emmanuel BOUTURE Tony DEVAUX J.François DANGLADE Laurent CIMA Philippe LA VIE DE L’AMICALE RETOURS COURRIER POSTAL Manuel CAMPOS, Christophe DAUNAS, Claude LEROUX, Guillaume RABAN, Jean-Jacques COURCOUL, Laurent SCHWARTZ, Thierry LHUILLIER, Stéphan MATEOS , Jean-Luc DESBORDES, Jacques CICHY, Laurent TEMPERE, Guy MAZEVET, Jean-Philippe SOLIER, Pascal COPPOLANI, Jacques AUDRY, Bernard LAVIGNE, Benoit BROUHEZ, Patrick ALLEMAND, Guy SAHLER, Denis ORACZ , LORE Bruno, Eric CELESTIN, Dominique MOTA, Stéphane CALMETS, Eric CELESTIN, Serge BRETEAU, mesdames MARTIN et VENTROU. ILS NOUS ONT REJOINTS Gérard FRIEDMAN (67), Jean-Marie BIERME (92), Pierre FERRAND (94), Bernard BAULU (82), Jacques CASSAN (98), Serge PICCIOCCHI (82), Alain MARIN (66), François JACOTOT (39), Stéphane MERCIER (57), Guillaume RABAN (78), Jacques ODORICO (46), Laurent LABITE (93) DONS Assemblée générale 2003, Jean-Fred BERGER, Yves BELEGUIC, Jacques CASSAN, Aliette CHARLET, Jean-Paul GRIESSINGER, René LESCASSE, Jean-Pierre DUPRE, Jean-Yves DOMINGUEZ, Raymond WITTMANN, André CLAMENS, Yvan BOULFROY, Marc MORTOIRE, Honoré RAMOUSSIN, Patrick SOUYEUX, Alain PERONEILLE, Jean-François ROGER, Bernard BAULU, Guy D'URVILLE DE LALONDE, Guillaume RABAN, Christian LAUBERTEAUX, Dejan MILOSEVIC, PETITES ANNONCES Pour ne pas être dépaysés en arrivant sur l'ïle de la réunion. Contacter M. LEBOURG loueur de voiture 0262.34.39.89 ou 0262.34.08.52 M. BIGONI, garagiste mettant à disposition un appartement à Cilaos 02.62.81.85.56 ou 06.29.86.10.42. Un site est mis en ligne en hommage aux 58 parachutistes victimes de Drakkar, à l'occasion de la commémoration du 20e anniversaire, le 23 octobre 2003. Ce site est également dédié à tous les morts pour la France au Liban.Se connecter à : www.drakkar-1983.org RECHERCHES J'ai servi de 1981 à 1982 (appelé) que sont devenus mes collègues de l'époque ? Contacter Sous-lieutenant Christian STERRE [email protected] Ayant servi au 17 à CASTELSARRASIN de juillet 1964 à décembre 1966, je cherche à retrouver d'anciens camarades. Contacter J.P BOURGER [email protected] Je recherche des personnes de la classe 75/08 de la 1ère Cie. Commandant d'unité Cne LEROY et chef de section Lt MONS Contacter MAN [email protected] Je recherche des camarades ayant fait leur service au 17 en 1985/1986 au 2B. Contacter Franck DUPARC [email protected] Je recherche des anciens de la 75e Cie, de novembree 1958 à son retour à Banel en septembre 1962, des nouvelles du Slt FONADE et PODGAHIESKY de la 11° Cie d'avril 1958 à novembre 1958. Contacter Charles KIJANSKI [email protected] J'étais au 17 de novembre 1985 à janvier 1993. Je suis à la recherche de photos d'anciens du 17 en Indochine et algérie, matériel , tenues, etc… pour confectionner des scénettes en miniature échelle 1/35e pour perpétuer le souvenir de nos anciens, quand ils ne feront plus partie de ce monde. Contactez-moi [email protected] Recherche insignes France para unit Contacter Albrecht HANNEMANN Arnsdorf 22 D-74542 BRAUNSBACH ADRESSES UTILES NORD PAS-DE-CALAIS PICARDIE -Daniel RISSELIN 25, rue de l'Eveillé 59510 FOREST SUR MARQUE FIXE 03 20 41 32 90 E.MAIL [email protected] ILE DE FRANCE - Alain NAISSANT 3, rue Grand Marché 78300 POISSY FIXE 01 39 79 23 77 MOBILE 06 77 39 20 60 E.MAIL [email protected] CHAMPAGNE ARDENNES - Emmanuel TECHER CEC Fort de Charles Mont - BP 171 08600 GIVET FIXE 05 63 91 96 21 MOBILE 06.09.06.40.80 E.MAIL [email protected] POITOU CHARENTE LIMOUSIN - Jean-jacques VAN RONSELE 3, route du Bois Raud Le Pontreau 17220 ST MEDARD D'AUNIS FIXE 05.46.37.52.54 MOBILE 06.64.10.50.19 E.MAIL [email protected] ALSACE LORRAINE -Philippe MARSAUD Résidence "la Cour de Wihr" 68180 HORBOURG WIHR FIXE 03 89 23 89 03 MOBILE 06 20 75 54 17 E.MAIL [email protected] SUD-OUEST -Claude LEVEQUE 675, chemin de la Garouille 82000 MONTAUBAN MOBILE 06 74 53 06 21 Philippe BUIRON Les Ayères 82370 ST NAUPHARY MOBILE 06.87.61.47.32 E MAIL [email protected] PROVENCE COTE D'AZUR - Jean-Eugène CHABAUDIE 179, boulevard de l'Observatoire 06300 NICE FIXE 04 93 01 85 17 E.MAIL [email protected] Hervé LETOUZE 2, rue des Sorbiers 05000 GAP FIXE 04.92.51.54.58 E.MAIL [email protected] ILE DE LA REUNION -Jean-Marie BRIET 36, cité les Pirates Plateau des Goyaves 97450 SAINT-LOUIS FIXE 02.62.26.79.65 E.MAIL [email protected] COMMUNIQUE Du Général de division (2S) Daniel ROUDEILLAC, président de l'Entraide Parachutiste "L'Entraide Parachutiste a déposé un dossier d'affiliation à la Fédération Maginot dans le but d'accroître et de diversifier ses sources de revenus. Le dossier a de bonnes chances d'aboutir, mais il se trouve que cette Fédération distribue ses fonds au prorata des titulaires de la carte du combattant de chacune des associations qui la composent. Je suis certain que nombreux sont ceux parmi vos membres qui sont titulaires de cette carte mais que vous ne le savez pas. Afin de pouvoir présenter un dossier de demande de secours en bonne et due forme, à la Fédération Maginot, je souhaite par conséquent pouvoir lui communiquer la liste des numéros des cartes du combattant des membres de votre Amicale ainsi que les titres de reconnaissance de la Nation. Je suis conscient que cela ne se fera pas sans délais." Il importe que l'Amicale puisse obtenir les réponses avant le 15 mars 2004. 27 LA VIE DE L’AMICALE COMMÉMORATION DU 20 E ANNIVERSAIRE DU “DRAKKAR” Le major (r) Jacques DUPIRE, nous a adressé une photo (journal Paris-Normandie) de la cérémonie qu'il a organisée, en qualité de délégué de la FNAME*/EURE, le 25 octobre 2003, au cimetière Saint Louis à Evreux en souvenir des morts en Missions Extérieures et du 20e anniversaire de l'attentat de "Drakkar". Cette cérémonie s'est déroulée sous la présidence de M. J.L. DEBRE, député Maire d'Evreux, du Colonel VALENTIN Commandant la BA 105 et de M. LEPINAY, Directeur départemental de l'ONAC. Le Capitaine SAUNIERE représentant l'UISC 1 de Nogent le Rotrou était présent. CÉRÉMONIES DE LA SAINT-MICHEL 2003 À PARIS Par un généreux soleil dans un ciel azur, le 20 septembre 2003 à Paris, nous avons fêté avec une grande intensité notre Saintpatron, l'Archange Saint-Michel. C'est aussi l'occasion, au coude à coude avec des centaines de compagnons de toutes armes et de toutes générations, de rendre l'hommage sacré et fidèle à tous les parachutistes morts pour la France. En ce grand moment, souffle l'Esprit. C'est un temps fort, éclairé par la lumineuse figure de l'Archange-Guerrier à l'épée flamboyante, le Chef des Milices Célestes, le Combattant primordial aux ailes déployées qui, chassant "l'Antique Serpent", jeta le Dragon, du Ciel sur la terre. Depuis et comme de grands anciens de la France Libre, depuis ces volontaires en la Cathédrale de Bône en 1946 partant pour l'Indochine, depuis ceux encore en 1948 et en 1949 en la Cathédrale d'Hanoï (là où s'organisa officiellement la Tradition), les parachutistes se reconnaissent en Saint-Michel. D'ailleurs, ils en portent tous les ailes sur leur brevet parachutiste, sur leurs insignes régimentaires et sur leur béret où étincelle le "bras armé de Saint-Michel"… Cette journée rituelle, cadencée par la musique du 1er RPIMa, débute par un office religieux solennel en la Cathédrale SaintLouis-des-Invalides, se poursuit par un impeccable défilé de tous les participants en bérets de tradition remontant les Champs-Elysées, et se clôture en présence des nombreuses personnalités civiles et militaires par un dépôt de gerbes et le ravivage de la Flamme sous l'Arc-de-Triomphe. C'est au dire des gardiens de la Flamme, la cérémonie associative la plus importante et la plus impressionnante, chaque année.Elle honore donc avec un éclat exceptionnel Saint-Michel et elle perpétue magnifiquement la gloire de ces innombrables parachutistes "venus par le ciel" qui firent le sacrifice de leur vie au service des autres et pour la Patrie, d'autant que l'émotion est vive dans ces lieux chargés d'Histoire et de Symboles. Aussi, l'Amicale du 17e RGP se fait-elle un devoir, depuis de nombreuses années que le délégation régionale existe, de contribuer à cet évènement. Et c'est pourquoi, ce 20 septembre 2003, le fanion de la délégation "Paris-Ile-de-France" n'était plus le seul à représenter l'Amicale du 17… En effet, pour la première fois, le fanion "Alsace-Lorraine" de notre amicale, brandi par Ernest FISCHER, côtoyait le fanion local. Nos deux fanions "noir et rouge à la cuirasse ailée" furent à l'honneur. En effet, intercalés en tête du défilé (à la suite des emblèmes des délégations étrangères, allemandes, belges, US et devant les drapeaux tricolores des sections de l'Union Nationale des Parachutistes), ils ont concentrés les regards. Applaudis par un nombreux public galvanisé par les cuivres et tambours et impressionné par la vague de centaines de "bérets rouges" défilants au pas, nos fanions suscitèrent l'intérêt, la curiosité, des interrogations et… des projets chez les membres des autres amicales régimentaires parachutistes présentes. Il n'est d'ailleurs pas impossible que l'année prochaine nous ne soyons plus les seuls à posséder des fanions… Ici encore, le monde du 17 a un temps d'avance, à tel point que le Général BETH, commandant la 11e Brigade Parachutiste, s'est exclamé en nous serrant la main sous l'Arc-de-Triomphe : "Ah le 17 !… vous ne faites jamais comme tout le monde…". C'est exact mon Général, ceux du 17 ne font et ne feront jamais comme tout le monde ! Et l'Amicale du 17 veut, comme le régiment, être exemplaire. Aussi l'année prochaine nous reviendrons à Paris plus en force encore …, cette fois avec deux fanions supplémentaires ("Nord-Pas-de-Calais-Picardie" et "Languedoc-Roussillon" récemment attribués en récompense du travail effectué) et surtout avec le Drapeau national de l'Amicale monté de Montauban par notre président, le Général MOUTON, et d'autres amicalistes encore, qui prendront la tête de notre "détachement" !… Pour avoir toujours un temps d'avance, sinon deux ou trois, et pour faire, plus s'il est possible, honneur aux sapeurs-parachutistes et à la Communauté parachutiste, à ses valeurs et à son héritage… 28 DELEGATION ILE DE FRANCE Réunion-repas du 20 novembre 2003 Changement d'adresse !… Alexandre et Martine VON DER FELD ayant cédé leur établissement "Le Cygne", nous avons été accueilli par Franck FLECKSTEINER, ancien du 17 et amicaliste. En effet, Franck et son épouse tiennent, en plein centre de Paris (à proximité immédiate du Centre Pompidou), un très agréable salon de thé. Voici donc notre nouveau point de ralliement. Amis du 17, lorsque vous passerez à Paris, n'hésitez pas à vous y rendre. Vous serez accueillis par des hôtes souriants, chaleureux, dynamiques, d'autant que tout ce qui se réfère au 17 est reçu à bras ouverts. Précision non négligeable, et contrairement à ce que suggère l'enseigne, l'établissement n'offre pas que du thé…! ("Le Jardin de Thé", 10 rue Brisemiche, 75004 PARIS, tél : 01 42 74 35 26). Cette réunion-repas était très relevée puisque nous avons eu l'honneur d'accueillir le Chef de Corps en activité du 17e RGP, le Colonel Yves DOMINGUEZ, ainsi que ses deux prédécesseurs le Colonel Jean-Fred BERGER et le Colonel Henri SZWED, tous trois accompagnés de leur épouse. En ce traditionnel jour du "Beaujolais nouveau" étaient également présents : Jean-Paul BECHELEN et Madame, Christian BAUMIER et Madame, Philippe FOURNIER (qui grâce à Madame DOMINGUEZ a récemment découvert l'Amicale) et Madame, Guy GENRIES et Madame, François RONDEAU du NOYER, Marc PERSEHAYE, Michel PIDOUX, Gérard WATTE, JeanPhilippe BOURDIER, Céline NAISSANT, et Francis DEGRELLE, celui-ci venu de Montauban avec une lourde valise débordante d'insignes, tee-shirts, stylos… et autres objets marqués "17" (en outre promu photographe officiel de notre réunion), et enfin le Délégué régional, Alain NAISSANT, heureux d'accueillir tous et chacun. Bien entendu, tous ces amis du 17 ont été extrêmement marqués par le tout récent et brutal décès d'Aimé BAJON, une Figure du régiment. Aimé fit l'objet avant le repas d'une longue conversation. Et pour lui, avec l'émotion et le recueillement que l'on imagine, fut entonné un vibrant chant régimentaire. "Au revoir Aimé, toi qui est entré, avant nous et debout, dans la Vie Eternelle, que Saint-Michel t'accueille !" Alain Naissant, délégué régional. 29 DELEGATION ALSACE/LORRAINE M. Ekkar OTTO, représentant de l'association nationale des anciens parachutistes a organisé le samedi 27 septembre 2003 autour de six autres associations une journée pour fêter notre patron SaintMichel. Environ 250 anciens parachutistes français, allemands et belges se retrouvèrent au monument aux morts, place de la république à Strasbourg pour un dépôt de gerbe à la mémoire de nos anciens. Cette cérémonie était présidée par le Général gouverneur militaire de Strasbourg. A l'issue, eu lieu le culte œcuménique assuré par le père CRICK aumônier militaire, en l'église de Koenigshoffen. 30 DELEGATION ALSACE/LORRAINE Le vin d'honneur annonça le début des festivités dans la salle paroissiale. Le repas fut de grande qualité ainsi que les différentes prestations. Mais le plus grandiose, et qui restera dans les mémoires sera sans aucun doute, la chorale improvisée des anciens du 17, qui entamèrent le chant du régiment, poursuivirent par "opium" et bien d'autres et terminèrent par "le pinard"… comme il se doit. La nuit était tombée depuis longtemps et les "choristes" un peu aphones, lorsque nous nous séparâmes, fatigués certes mais heureux d'avoir passé ensemble cette magnifique journée chargée comme d'habitude de souvenirs merveilleux et épiques. Etaient présents : le Lieutenant-colonel KUNTZ et Madame, le Chef de bataillon STOLL et Madame, les Capitaines SOUYEUX et MONTHURET, l'Adjudant STEMMER, Monsieur et Madame LETROUBLON, Messieurs KORNETZKY, PIAT, EBEL, FISCHER (porte fanion), BENETAS et WAGNER. Jacques MARSAUD, délégué, remercia les amicalistes présents ce jour là. Le Général de division DUPRE s'était excusé de son absence pour des obligations au sein de la Région Terre Nord-Est. 31 DELEGATION NORD PAS DE CALAIS Nous souhaitons la bienvenue à Daniel RISSELIN, nouveau délégué régional en remplacement de Jean-Claude PACHUKI, fondateur de la délégation crée en 1999 avec Pierre FLORIN son adjoint. Nous remercions vivement ces derniers pour leur dévouement et leur dynamisme qui ont contribué au bon fonctionnement et à l'étoffement de la délégation. Bonne retraite à tous les deux et un grand merci au nom du Président, des membres du conseil d'administration et de tous les amicalistes. Présidé par Daniel RISSELIN, dimanche 26 octobre 2003 ,a eu lieu au "Chalet de la pépinière" à RONCQ, le repas de la Saint-Michel de l'Amicale du 17e RGP - Délégation du Nord honoré de la présence de Monsieur VEAUVENTRE adjoint au maire de RONCQ, de Monsieur Claude FELIX président de l'UNP de LILLE et Madame et de Monsieur Jean-Claude PACHUCKI. Des amicalistes n'ont pas hésité à faire un long chemin pour ce repas de fête, Guy MOGINOT et son épouse, nous venant de la Haute Marne, Alain JAGER de l'Aisne et beaucoup d'autres du Pas-de-Calais. Cinquante huit personnes se sont réunies pour fêter en toute convivialité et bonne humeur, Saint-Michel, patron des parachutistes. Bonne table, chants paras et danses ont été de rigueur. Echange de souvenirs, partage de témoignages ou tout simplement évocation de cette passion que constitue le parachutisme. 32 DELEGATION ILE DE LA REUNION Jean-Marie BRIET, délégué, nous a fait part d'un événement rarissime. Entre juin et septembre, il n'est pas rare de trouver du givre au petit matin sur le massif du volcan et à la Plaine-des-Cafres Dans la nuit du 7 au 8 août 2003, la température était tombée à -4°c , sur Saint-Louis à 7 h 00 il faisait 15°c. Si on avait déjà entendu parler de quelques flocons sur le plus haut sommet de l'île, c'est bien la première fois depuis bien longtemps que le massif de la Fournaise s'est paré à son tour d'un fin manteau blanc. Ce fait divers n'a pas empêché de célébrer le 14 juillet, puis de se réunir autour d'un méchoui le 31 août et de fêter la Saint-Michel le 1er octobre. Nous souhaitons la bienvenue, à Jean-Jacques RONSELE, ancien de la 64/2B, qui s'est proposé pour assurer les fonctions de délégué régional DELEGATION POITOU/CHARENTE/LIMOUSIN ainsi qu’à JeanEugène CHABAUDIE et Hervé LETOUZE au sein de la délégation régionale DELEGATION PROVENCE/COTE D'AZUR. D'AZUR Directeur de la publication et de la rédaction: Général (CR) Claude MOUTON Paras du Génie: Bulletin de l’Amicale du 17e RGP Secrétaire: Madame Sylvie CARON Collaboration technique,conception, réalisation: CCH Fabien LONGUET Les articles signés n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs. Impression: Techni Print Montauban Crédit photos: Adresse: Amicale du 17e RGP Quartier DOUMERC, BP 766 82087 MONTAUBAN Cedex Association loi 1901 déclarée le 15 avril 1981 JO du 20 mai 1981 (n°148 - page4910) Membre de la FNAP Tel/Fax:05 63 91 31 24 ou tel 05 63 21 72 42 E-mail: [email protected] Site internet: http//www.Amicale17.org Privées et archives INFOCOM 17e RGP. 33 ADIEU L'AMI, on t'aimait bien Aimé BAJON, un compagnon d'arme pour une multitude de sapeurs parachutistes vient de nous quitter brutalement et tragiquement, à 51 ans, le 13 novembre 2003, alors qu'il travaillait pour l'ONG "HELP" GERMANY, à Ouadi-Doum, dans ce désert tchadien qu'il connaissait si bien. Voilà une figure du régiment qui rejoint le 17 des ombres. Comme ces prestigieux sous-officiers de la Légion Etrangère, le Capitaine (H) Aimé BAJON, chevalier de la Légion d'Honneur, médaillé militaire et chevalier de l'Ordre National du Mérite, quatre fois cité, pouvait porter le titre de "maréchal" du Génie Parachutiste qu'il a servi durant vingt-deux années. Dieu seul connaît le jour et l'heure : son heure est venue à notre grande stupeur. Les innombrables messages de condoléances, de tristesse et de sympathie illustrent la peine et l'émotion, véritables et sincères qui nous étreignent. En nous associant respectueusement et discrètement à l'affliction de son épouse et de sa famille, souvenons-nous, en pensées et en prières. Nous avons tous connu un ou plusieurs moments de sa carrière bien remplie : né à Ordan-Larroque (32) en 1952, il s'engage en août 69 pour servir au 17e RGAP jusqu'en 1971. Il suit la 1ère Cie de Combat à Tarbes au sein du 1er RHP. Durant cette période il effectue son premier séjour au Tchad (du 26.02.72 au 30.03.72) et est nommé Sergent. De retour au 17 à sa récréation en juillet 74, il est promu Sergent-chef le 10.10.75 et effectue un séjour au Gabon (du 06.10.75 au 16.02.76) puis son deuxième passage au Tchad durant l'opération Tacaud (du 26.07.78 au 29.10.78) avec sa promotion au grade d'Adjudant le 01.10.78 . En mission de coopération militaire technique au Maroc du 03.09.79 au 31.08.82, il retrouve le 17 le 01.09.82 avec lequel il part un an plus tard à la FMSB (Force Multinationale de Sécurité de Beyrouth) du 16.09.83 au 30.01.84 (DIODON IV) où il est cité à l'ordre du régiment. Durant l'opération Manta, il effectue son troisième séjour au Tchad du 25.04.84 au 07.09.84 et fait l'objet d'une seconde citation à l'ordre du régiment. Promu Adjudant-chef le 01.07.85, il sert en Nouvelle Calédonie du 17.04.87 au 18.10.87 avant de participer au programme d'assistance humanitaire des Nations Unies au profit de l'Afghanistan (opération Salam) au Pakistan du 01.02.89 au 30.05.89. Du 29.09.90 au 18.05.91, il agit en Arabie Saoudite, en Irak et au Koweït dans le cadre de l'opération Daguet et se voit décerner la Croix de Guerre TOE avec citation à l'ordre du Corps d'Armée. Promu Lieutenant le 01.08.91 et muté au 6ème RG à Angers, il se distingue en Ex-Yougoslavie, au sein de la FORPRONU du 12.03.92 au 07.10.92 et fait l'objet d'une nouvelle citation à l'ordre du Corps d'Armée. Son dernier séjour au 17, du 01.07.93 au 14.10.96 est marqué par une seconde projection à Sarajevo du 16.03.94 au 15.10.94 et sa nomination au grade de Capitaine le 01.08.95. Admis dans le corps des officiers de réserve le 30.12.96, il est dégagé des obligations militaires avec l'honorariat de son grade le 01.10.2000. De multiples facettes de sa vie défilent et nombreux peuvent témoigner de ses qualités. La considération qu'il avait acquise était le fruit d'une compétence forgée à l'expérience, de son comportement rigoureux, de son sens aigu du devoir, de son exemplarité et de son rayonnement. Nous n'oublierons pas sa silhouette élancée, la rectitude de sa tenue à laquelle il apportait de l'élégance. Nous n'oublierons pas son visage qui captivait avec des mimiques qu'il maîtrisait. Malgré ses lunettes fumées, on ne pouvait quitter son regard perçant et presque magnétique. Mais par-dessus tout, on conservera l'image de sa moustache qu'il portait avec un naturel qui ne surprenait pas dans le milieu parachutiste porté pourtant au rasage de près. En qualité de président de l'Amicale, je soulignerai sa participation et son action efficaces au sein du bureau montalbanais durant de longues années et conclurai par deux courtes histoires. Lors d'un dîner à la fin de son temps de commandement le Capitaine DOMINGUEZ, anticipant l'accession à l'épaulette de l'Adjudant-chef BAJON son adjudant d'unité, lui offrit un sabre en l'assurant qu'il franchirait la barrière avec aisance et panache. L'assistance, heureuse et fière pour sa promotion future, le salua et l'applaudit unanimement et longuement, illustrant par cette effusion toute la considération qu'il suscitait. Le Général d'Armée (cr) Michel ROQUEJEOFFRE me rappelait que lors de l'opération "tempête du désert", la défection de personnels du génie combat aurait pu perturber les modalités d'ouverture de l'axe central de la division Daguet; mais au pied levé l'ami BAJON, en charge de l'épuration des eaux, prit à son compte, avec une dizaine de ses hommes du 17e RGP cette nouvelle mission. Tout comme à l’occasion de l’émouvante présentation de la main du Capitaine DANJOU à chaque cérémonie solennelle de Camerone, six camarades très liés au Capitaine (H) Aimé BAJON auraient ressenti un insigne honneur, une fierté indéfinissable, une communion d'amitié quasi-fraternelle s'ils avaient pu porter son cercueil jusqu'à sa dernière demeure terrestre. D'autres auraient souhaité incliner respectueusement leurs drapeaux aux instants les plus poignants des funérailles. Un autre enfin aurait été fier de tenir le coussin où ses décorations étaient soigneusement étalées. Les volontés de sa famille, éminemment respectables, ont modifié leurs souhaits et pour avoir conservé, de leur carrière militaire, le sens de la discipline et le respect de tout ce qui est décidé, ces "grognards" se sont conformés aux recommandations légitimes des proches ; même si, à la profonde douleur d'un copain disparu s'est ajouté un regret, une déception ou une interrogation. Venus de Provence, du Béarn, de la Gironde, du midi toulousain, des Corbières, d'Anjou, de Paris… et du Tarn et Garonne bien entendu, ils étaient tous là et le plaisir de se revoir n'était pas teinté de la joie habituelle car les regards étaient empreints d'une profonde désolation d'avoir perdu un compagnon d'arme particulièrement estimé. Et, s'ils sont repartis silencieux, le cœur gros, les dents serrées et les pensées confuses, que l'archange Saint-Michel qui ne les quitte pas, leur soit d'un puissant réconfort et que la famille des sapeurs parachutistes les conserve unis et solidaires. Général (cr) Claude MOUTON, Président 34 ALBUM SOUVENIRS L’ a d i e u a u x a r m e s . ( F i n h a n , j a n v i e r 1 9 9 7 ) Dominati, Destemberg aux côtés d’Aimé Bajon, lors d’un reporta g e a u Tc h a d d e N i c o l a s R o q u e j e o f f r e ( j o u r n a l i s t e a u x D N A ) O p é r a t i o n S A L A M . ( P a k i s ta n ) L a 2 a u x E ta ts - U n i s . ( N o v e m b r e 1 9 8 6 ) E x - Yo u g o s l a v i e . ( 1 9 9 6 ) 35 1954 - 2 0 0 4 e 50 anniversaire " La guerre était haïssable et nous l'avons haïe… Toutes les guerres sont sales, cruelles et dégradantes : la nôtre comme les autres. Nous étions prêts à mourir pour ce qu'on appelle rien ; pour que d'autres camarades ne meurent pas, pour éviter au peuple d'Hanoï ou de Cao-Bang, les camps et le petit catéchisme de l'oncle Hô. " Hélie Denoix de Saint-Marc