lire - Paroisse Saint Vincent des coteaux du Bédat

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http://paroissesaintvincent-cl.cef.fr
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Noël/ Épiphanie
Prendre un autre chemin
Tête de roi (chœur de l’église d’Aulnat).
SOMMAIRE
N° 60 - DÉCEMBRE 2 012
Editorial p. 2
Paroisse Saint-Vincent p. 3 à 9
Paroisse Saint-Jean du Patural
p. 9 à 12
Diocèse p. 13 à 15
Éditorial
Viens, Seigneur, nous relever
© La Grande Ourse
Ces derniers mois, nos journaux nous ont raconté la chute de popularité de
nos hommes politiques au pouvoir, la chute d’institutions corrompues qu’il a
fallu dissoudre, la chute de l’économie de certains pays de la zone euro, sans
oublier la chute d’un ancien champion, déchu de tous ses titres pour cause
de dopage. L’image de la chute s’est imposée dans nos discours pour penser
ce que sera notre avenir. Face aux difficultés du quotidien, nous nous complaisons à porter des héros aux nues afin de mieux les voir retomber dans le
néant. Cette complaisance est le fruit de la fascination malsaine que le pouvoir
du mal et de la mort exerce sur notre imagination. Elle nous enferme insidieusement dans une vision désespérée de nos limites humaines. Et elle nous rend
incapables de discerner les fruits de justice et de paix que fait mûrir la fraternité, là où elle grandit entre nous.
Noël nous invite à une véritable conversion.
Ne perdons plus notre temps à regarder
vers le ciel pour en voir tomber les idoles
Le Seigneur s’est abaissé jusqu’à nous que nous nous sommes forgées. Car nous
sommes appelés à regarder vers nos frères
(...) cet abaissement n’est en rien
de la terre pour y reconnaître le visage du
comparable à la chute
vrai Dieu qui a pris notre humanité. Le Seigneur s’est abaissé jusqu’à nous pour que
des héros de circonstance
nous puissions l’entendre et lui répondre. Et
cet abaissement n’est en rien comparable à
la chute des héros de circonstance que nous nous donnons : dans la naissance
de Jésus se lève un monde plus fraternel, arraché au pouvoir du mal et de la
mort ; dans cet événement prend corps la réconciliation de notre humanité
dans le Royaume de Dieu. Au milieu des difficultés que nous traversons, allons
à la rencontre de l’enfant de la crèche : la naissance du Sauveur nous ouvre un
chemin d’espérance et de joie !
P. Paul Carbonaro
Curé de Saint-Jean du Patural
Paroisse Saint-Jean du Patural 4, place de l’Hôtel de Ville - 63 360 Gerzat - 04 73 25 04 08
Paroisse Saint-Vincent
des coteaux du Bédat
5, rue Blaise Pascal - 63 118 Cébazat - 04 73 24 27 76
E-mail : [email protected]
Site internet : http://paroissesaintvincent-cl.cef.fr
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La Grande Ourse 2 - Décembre 2012 -
Joyeux Noël
Célébrations de Noël 2 012
15 heures
à l’hôpital nord
de Cébazat
lundi 24 décembre
17 heures
19 heures 22 heures
Blanzat
Sayat
Cébazat
Mardi 25 décembre
9 h 30
11 h 15
Argnat
Chateaugay
© La Grande Ourse
Jeudi 20 décembre
Une crèche autrement !
Jardin botanique de Durban (Afrique du Sud).
Célébrations communautaires
PERMANENCES,
du pardon et de la réconciliation
confessions individuelles
Samedi 15 décembre de 17 heures à 18 h 30, à Cébazat
Mercredi 19 décembre de 16 heures à 17 h 30, à Châteaugay
Samedi 15 décembre à 10 heures, à Sayat
Lundi 17 décembre à 20 h 30, à Cébazat
Mardi 18 décembre à 18 h 30, à Blanzat
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La Grande Ourse 3 - Décembre 2012 -
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Rappel de quelques dates à retenir en 2013...
© La Grande Ourse
Messes dominicales
> Tous les samedis 18 h 30 à Cébazat
> Tous les dimanches 9 h 30 à Blanzat
> Premier dimanche du mois à 11 heures à Sayat
> Les autres dimanches : 11 heures à Châteaugay
> Troisième dimanche du mois : 18 h 30 à Argnat
Janvier 2013
> Dimanche 27 :
fête de la paroisse à Blanzat à 10 h 30. Installation du
père Alain Théallier, en présence de Monseigneur Hippolyte Simon, archevêque de Clermont-Ferrand.
Saint-Vincent
Votre équipe EAP (Équipe d’animation paroissiale)
Février 2013
> Samedi 2 : Présentation du Seigneur (Chandeleur)
> Mercredi 13 : Mercredi des Cendres
> Samedi 16 : Premier dimanche de Carême
> Dimanche 17 : Messe des familles dans quatre clochers
> Vacances hiver : du samedi 23 février au lundi 11 mars
© La Grande Ourse
Mars 2013
De gauche à droite : Marie Maucorps,
Père Alain Théallier, Michel Laizé,
Martin Maucorps, Marie-Thérèse Roques,
Nicole Bardy, Alain Jacquot,
Pierre Reynaud (diacre).
> Samedi 16 : Messe des familles : vente de gâteaux
> Dimanche 17 : Kms de Soleil - Secours catholique
> Dimanche 24 : Rameaux
> Jeudi 28 : Jeudi saint
> Vendredi 29 : Vendredi saint
> Samedi 30 : Veillée pascale
> Dimanche 31 : Pâques
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KT : les « Nathanaël »
U
ne nouvelle année de catéchisme commencée, avec un
nouveau parcours pédagogique, basé sur des faits audiovisuels
de jeunes enfants, les « Nathanaël ».
Cette première messe des familles
doit valider le premier carnet « Je
crois en Dieu ».
© Photos : La Grande Ourse
Dès le début de l’Église, les Apôtres
ont affirmé leur foi en Dieu, Père, Fils
et Saint-Esprit dans ce qu’on a appelé
le symbole des Apôtres. Croire, c’est
faire confiance, c’est faire don de soi.
Jésus a fait don de sa vie en rémission
de nos péchés, et pour s’en souvenir, nous nous réunissons tous les
dimanches autour de sa table. Alors
prenons la barque de la foi, comme
les premiers pêcheurs, faisons-nous
l’apôtres, allons porter la bonne
Parole en cette année de la foi.
Les 17 et 18 novembre, les messes
des familles ont été animées à partir d’un diaporama, servant de fil
conducteur et de guide au déroulement des célébrations. Les enfants
ont ainsi participé à des lectures, aux
intentions de prières et aux chants.
Les enfants autour de Marie-Françoise
formulent leurs demandes de pardon.
Messes des familles
des 17 et 18 novembre 2012.
Un jour grand, un jour petit…
Lecture des intentions de prière.
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Dimanche 9h - 12h45
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La Grande Ourse 5 - Décembre 2012 -
Sortie paroissiale
© La Grande Ourse
La Communauté bénédictine de Chantelle
Témoignages de sœur Pascale.
C
e samedi 29 septembre, nous
sommes une soixantaine à
nous retrouver dans le bus qui
nous emmène à Chantelle : nous faisons connaissance avec le père Alain
Théallier, notre nouveau curé. À notre
arrivée à Chantelle, nous sommes
accueillis par mère Madeleine. La collation est suivie de la présentation de
la communauté de neuf religieuses.
Nous découvrons le site, puis participons à l’office de midi. Le repas
est tiré du sac. L’après-midi, une rencontre en deux groupes a lieu avec
la mère prieure. Ceux qui ne participent pas effectuent une promenade
sur les bords de la rivière, la Bouble.
Le père Jean Gaston Constantin vient
nous rejoindre : une petite réunion
permet de faire un bilan sur le passé
et d’évoquer les perspectives pour le
futur. Nous terminons par une participation aux vêpres. Cette journée
nous a permis de prendre du temps,
de découvrir un lieu paisible et une
communauté de sœurs bénédictines
bien intégrées dans notre société.
dans les paroisses, avec lever tous les
jours à 5 heures du matin.
Chaque communauté est indépendante, mais fait partie d’un regroupement
dans
une
fédération :
aujourd’hui, leur fédération comprend six communautés en France
(dont Chantelle et Pradines, près de
Roanne), ainsi que deux en Afrique
(Côte d’Ivoire et Guinée-Konakry).
En règle générale, les sœurs choisissent
un ordre religieux, une communauté
religieuse, pour effectuer leur noviciat,
et au bout de six ans, elles prononcent
les vœux définitifs. La formation spirituelle des sœurs est faite à l’intérieur de
la communauté ou de la fédération ; par
contre, la formation professionnelle
pour certains métiers peut se faire à
l’extérieur. La vie en communauté peut
parfois présenter des difficultés : c’est
une communauté humaine où l’on ne
se choisit pas, mais vouloir vivre selon
l’Évangile et le Christ implique amour
fraternel et pardon.
Les Bénédictines sont « cloîtrées »,
mais le sens de ce mot a bien évolué
avec Vatican 2, et avec l’arrivée d’Internet, les grilles ont disparu, mais le
contact extérieur reste limité au strict
minimum : l’accueil des visiteurs,
magasin de ventes. Le silence est de
rigueur dans la clôture du monastère.
Seules les exigences de leur travail
les autorisent à communiquer entre
elles, selon les lieux ou les heures,
pas de bavardages inutiles…
La communauté vit du travail de leurs
mains (fabrication de produits d‘hygiène, savons, pommades, etc. avec
certification Iso 9 001).
Monique et Albert Spaet
Trois questions à sœur
Pascale, prieure
Quelles perspectives pour cette
communauté réduite de neuf
sœurs ?
Il faut vivre le temps présent. En
regardant l’histoire de l’Église,
nous constatons qu’il y a eu,
comme maintenant, des périodes
de récession, mais l’Église est
toujours vivante, alors faisons
confiance au Saint-Esprit ! Il est
toujours à l’œuvre ; nous sommes
le levain dans la pâte ! Gardons
l’Espérance et vivons l’Évangile
là où nous sommes ! Ne désespérons pas. Vous vivez la même
chose dans vos paroisses actuelles,
l’Esprit agit, gardez confiance !
Qu’est-ce qui vous rend si heureuse ?
Vivre ma relation avec le Christ ! Il
ne m’a jamais lâchée dans la difficulté, je garde confiance.
Comment vous est venue votre
vocation ?
Lors d’une visite à Chantelle, je
me suis posé la question : « Et si toi
aussi tu étais appelée à vivre dans
cette communauté ? »
Je rencontre régulièrement un
moine « accompagnateur » et une
sœur m’aide à la relecture de ma
vie.
Le témoignage de sœur Pascale rappelle le
psaume XXVI :
« Le Seigneur est ma lumière et mon salut, de
qui aurai-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie, devant
qui tremblerai-je ? »
L’ordre des Bénédictines est un ordre
contemplatif, qui vit selon la règle de
saint Benoît ; leurs journées sont rythmées par la prière et le travail, sans
aucune activité extérieure, même
Le groupe des paroissiens.
La Grande Ourse 6 - Décembre 2012 -
© La Grande Ourse
La prière et le travail
rythment le temps
Carnet
Récapitulatif du 1er juillet 2012 au 31 octobre 2012
© CIRIC
Blanzat
Alric Eugène, 78 ans
Ballot Josette, née Sahut, 68 ans
Ballut Robert, 89 ans
Chalot Yvonne, née Mayet
Giorgi Jean-Claude, 73 ans
Lauradoux Aline, née Gourcy, 87 ans
Pardo Maria, née Agura, 82 ans
Soriano Lucienne, née Leroy, 82 ans
Vernet Gilberte, née Barthelmy,
82 ans
Baptêmes
Argnat
Justine Bertrand
Théo Bertrand
Flavien Vuillemin
Jade Vuillemin
Blanzat
Mayron Olivier
Astride Saussac
Cébazat
Léo Citerne
Valentin Dabet
Lixan Faucouit
Sarah Fournol
Victoire Mioche
Enzo Lucas Nunes Loureiro
Fantine Poughon
Châteaugay
Arthur Brochand
Corentin Charbonnier
Raphaël Da Silva Jules
Julie Fournier
Alexis Gnonlonfoun
Lou Hébrard
Morgan Moingt
Celicia Paya
Axel Sampaïo
Noa Vankenhove
Enora Vendange
Sayat
Maéva Barthomeuf
Léa Da Costa Gomez
Justine Doussot
Raphaël Huez
Louane Porte
Laurent Schutt
Jules Taillandier
Mariages
Blanzat
Stéphane Lille et Sabrina Brulin
Nicolas Olivier et Johanna Melard
Franck Saussac et Géraldine Marcos
Cébazat
Stéphane Robert et Maud Guyot
Nikola Burazor et Laurie Coutarel
Jérémy Neron et Christel
Demousseau
Cyrille Poughon et Nathalie Delfour
Angelo Angioi et Marie Molina
Châteaugay
Daniel Duarte et Elyse Preau
Teddy Tomson et Morgan Vernet
Vincent Perret et Laurie Tourlonias
David Manuel Marinho
et Sarah Oussif
Laurent Santini et Angélique
Bardiaux
Décès
Argnat
Armand Maurice, 87 ans
Simon Alexandre, 80 ans
Cébazat
Bany Janine, née Fargeix, 66 ans
Barrero Emilia, née Godoy, 93 ans
Cabanes Anne-Marie,
née Weyders, 83 ans
Channeboux Yves, 64 ans
Crouzeix Marie-Antoinette,
née Rochon, 82 ans
Gilbert Renée, née Gilbert, 89 ans
Gonzales Marc, 94 ans
Homen José, 62 ans
Jacquet André, 77 ans
Lecourt Yvonne, née Genestoux,
94 ans
Pilon Marie-Antoinette,
née Perrrat, 89 ans
Sanchis Rolande, 60 ans
Sremski Anne-Marie, née Avel,
70 ans
Taillandier Jack, 62 ans
Tomazzolli Albino, 88 ans
Châteaugay
Allegre Henri, 69 ans
Astier Christian, 55 ans
Baliteau Marguerite,
née Beaufort, 78 ans
Boudol Gabrielle,
née Bichon Morel, 90 ans
Courtadon Paulette,
née Mathieu, 88 ans
Germain Lucienne,
née Peyronnet, 87 ans
Journeau Jean-Pierre, 82 ans
Martin Jean-Marie, 83 ans
Mesure Germain, 80 ans
Serre Béatrice Lelievre, 56 ans
Tallandier Aimée Chaput, 94 ans
Vian Michèle Le Bourhis, 78 ans
Sayat
Becker Vivien, 19 ans
Chebance Renée, née Perol, 83 ans
La Grande Ourse 7 - Décembre 2012 -
J’étais malade et vous m
À l’Ehpad d’Aulnat
Au premier trimestre 2012, l’Ehpad les
Chènevis a ouvert ses portes à Aulnat.
Les résidents ont exprimé le désir
de participer à l’eucharistie, une fois
par mois, dans les murs de la maison.
On ne peut pas rester insensible à
ce qu’ils vivent, coupés de leur vie
sociale antérieure. La paroisse s’est
donc mobilisée pour répondre à
leur désir et une équipe s’est mise
en place pour que ces messes soient
célébrées dans les meilleures conditions possibles.
C’est ainsi qu’une vingtaine de personnes se retrouvent un mardi par
mois à 10 h 30 pour célébrer l’eucharistie.
À l’Ehpad de la Fontaine
(Blanzat)
• « À la demande de certains résidents, soutenus par des personnes
de la communauté paroissiale, une
messe est dite sur place, une fois par
mois. Avec d’autres bénévoles, je participe à ce qui constitue pour bien des
personnes, un évènement attendu,
un grand moment de prières et de
chants.
Il faut aller chercher les personnes en
fauteuil qui se sont inscrites la veille.
Une petite musique douce pour
entrer dans une ambiance recueillie,
puis nous assistons le prêtre pour les
lectures et les chants.
La messe constitue une pause spirituelle primordiale, assortie d’un
grand souffle d’espoir dans le quotidien de la maison de retraite, ponctué le plus souvent de soins et de
renoncements. »
Manet
• « J’ai rejoint le petit groupe de la
communauté paroissiale qui accompagne les personnes âgées à la messe,
célébrée chaque premier mercredi du
mois.
Après la préparation de la salle, il faut
acheminer les personnes en fauteuil
A la maison de la
miséricorde
roulant, faire chanter l’assistance,
assurer les lectures, et surtout être
là, auprès du prêtre, en communion
avec l’assemblée, unis par la prière et
le chant.
C’est un moment de bonheur partagé attendu par tous, grâce auquel
s’est créée une relation de confiance
et d’amitié. »
Andrée
© La Grande Ourse
Partager l’eucharistie
résidents viendraient, si l’on pouvait
tous les préparer. Mais personne ne
réclame… c’est qu’on est tenté d’oublier le Bon Dieu. On est toujours pris
• « Je vis depuis huit ans dans cette par quelque chose, et les choses se
maison. Vous savez, lorsque l’on vient font aussi très lentement.
ici, c’est que l’on est diminué, et c’est Quand il n’y a pas de messe, ce
n’est pas pareil.
un déracinement.
Même si il y a
J’avais besoin de
quelqu’un,
ce
soins, et je ne
Des personnes
n’est pas comme
voulais pas être à
en demande
avec le Père. »
la charge de mes
Jeanne J., 99 ans
enfants.
J’avais de rencontres et d’écoute
une bonne santé
encore.
« Je ne suis pas
Le jeudi, je pense que c’est la messe imprégné de religion. Je ne pratiquais
qui remplace la messe du dimanche, pas régulièrement. Je pratique dans
je me ressource. J’aime prier avec le souvenir de mon épouse, mainted’autres ; car prier toute seule, avec nant décédée. Elle était très croyante
l’âge, c’est dur ! Mais je n’ai pas beau- et pratiquante. Le jeudi, c’est un vrai
coup de lien avec les autres résidents ; moment de souvenir. Je communie.
c’est difficile, on ne se connaît pas Je ne sais où me mettra le Seigneur
bien, et puis, je n’ai pas le courage à ma mort, il fera comme il voudra !
d’aller vers des gens qui ne me com- Mais dans mon testament obsèques,
prennent pas. J’ai peu d’amis. Mais le j’ai préparé une lettre pour le Père. Je
jeudi, je renoue avec une amitié, avec suis fils de l’Église par mon baptême,
le Seigneur.
et je veux partir avec des obsèques
La maison prépare les malades pour religieuses. »
Raymond M., 92 ans
la messe. Mais je pense que d’autres
À la maison de la Miséricorde
Ehpad-Cébazat
Sacrements des malades
Un moment fort avec les malades
et leurs proches
Avec les autres prêtres, je suis souvent d’astreinte le week-end au service des
aumôneries des hôpitaux de l’agglomération clermontoise : Gabriel Montpied, Estaing,
hôpital Nord de Cébazat et hôpital de Riom. Sur mes heures d’astreinte, je peux être
appelé dans ces établissements pour donner le sacrement des malades à ceux qui en
font la demande à l’aumônerie. La célébration de ce sacrement est toujours un temps
fort avec les malades et leurs proches : nous prions ensemble le Seigneur de nous
donner la force de son Esprit pour soutenir notre espérance et nourrir nos efforts face à
l’épreuve.
La Grande Ourse 8 - Décembre 2012 -
Paul Carbonaro
m’avez visité
Aumônerie de l’hôpital Nord :
Cérémonie d’installation du Père Alain
Théallier, présidée par Monseigneur
Hippolyte Simon, archevêque de Clermont.
© Photos : La Grande Ourse
• « Je viens à la messe une fois par À titre d’anecdote, une voisine très
semaine ici. Cette messe est impor- âgée et habituellement très néglitante pour les résidents. Un grand gée, avait fait un effort de toilette et
nombre d’églises sont fermées et changé de vêtements pour recevoir le
heureusement la chapelle de la Misé- Christ ! Geste appréciable !
ricorde reste accessible tous les jours : Avant que la messe ne soit devenue
chacun peut venir
régulière à l’Ehpad de
prier devant le Saintla Fontaine, je portais
Elle s’était faite belle la communion une
Sacrement. Pour moi
c’est précieux.
fois par semaine aux
pour recevoir la
Voir toutes ces perrésidents qui le soucommunion 
sonnes
fragilisées
haitaient.
Moment
pratiquer, c’est pour
de vrai bonheur pour
nous, une force dans la persévérance. certains, tel que l’exprimait une dame
Par exemple, j’ai remarqué une dame immobilisée : « Je suis heureuse car,
qui oublie très vite ce qu’elle doit aujourd’hui, j’ai communié ».
Manet
faire, mais elle récite, sans se tromper,
la liturgie de la messe en même temps
que le prêtre.
« Vous m’avez visité… »
Ces croyants nous montrent l’exemple
d’une foi en Dieu qui dure jusqu’au En vieillissant, certains de nos voibout. »
sins ont du mal à sortir de chez eux
Nathalie et ne participent plus à la vie de nos
Paroissienne qui vit souvent l’eucharistie villages. Les liens fraternels qui nous
à Cébazat le jeudi.
unissent ne sont pas distendus pour
autant, et ils prennent la forme de
visites régulières qui nous semblent
Porter le Corps du Christ
toutes naturelles. Chaque visite perLes visites à domicile sont parfois met de parler avec nos voisins de leur
l’occasion de prier
vie quotidienne,
ensemble et de
d’évoquer leurs
Une pause spirituelle
souvenirs et de
donner la commuprimordiale
nion à ceux qui ne
partager les évèpeuvent plus se
nements de la
rendre à l’église. Mais cela n’a rien commune et de la paroisse.
d’automatique : il est difficile de communier chez soi, en dehors du lien « Il y a plusieurs années, à l’occasion
que l’on avait avec sa communauté de Noël, notre chorale paroissiale
paroissiale. On n’ose pas demander Saint-Vincent a donné un concert
ce service à ses proches. Et pourtant, dans l’établissement. Ce moment
cela a du sens de marquer ainsi le lien inoubliable, plein d’émotion et de
de communion qui unit le malade au bonheur partagés, fut mon premier
reste de la communauté chrétienne.
contact avec les résidents.
Les chants anciens, religieux et pro« Depuis plusieurs années, je porte la fanes, furent accompagnés à l’accorcommunion à des personnes qui ne déon par notre chef de chœur, et repris
peuvent se déplacer pour assister à la avec enthousiasme par l’assemblée.
messe.
Nous avons rencontré, ce jour-là, des
Je m’efforce de leur faire prendre personnes attachantes, très récepconscience de l’importance de la tives, en demande de rencontres et
démarche, malgré l’absence de liturgie d’écoute.
et de communauté. Pour cela, je récite Cela nous a motivés pour revenir
des prières et invite les personnes visi- pendant plusieurs années à la même
tées à prier également, ce qu’elles font époque. »
Andrée
généralement avec foi et ferveur.
19 octobre 2 012
La Grande Ourse 9 - Décembre 2012 -
Le Père A. Théallier se présente.
Homélie de Monseigneur Hippolyte
Simon.
Père J.G. Constantin fait son bilan.
Informations paroissiales
Accueil à la paroisse
Saint-Jean du Patural
Presbytère de Gerzat
4, place de la Liberté
63360 Gerzat
Accueil :
le vendredi
de 16 h 30 à 18 h 30
© CIRIC
Tél. : 04 73 25 04 08
E-mail : [email protected]
Horaires des messes
Noël
Samedi : 18 h à Gerzat
Dimanche : 9 h 30 à Gerzat
et 11 h à Aulnat
Mardi :
8 h 30 à Gerzat
Mercredi : 8 h 30 à Aulnat
Vendredi : 8 h 30 à Gerzat
Célébrations pénitentielles :
le lundi 17 décembre à 20 h à Aulnat et le mercredi 19 décembre à 18 h à Gerzat.
Confessions individuelles :
le samedi 22 décembre, de 11 h à 12 h à Aulnat, et de 14 h à 15 h à Gerzat.
Messes de la nuit :
le lundi 24 décembre à 18 h à Gerzat, et à 20 h à Malintrat.
Messes du jour :
le mardi 25 décembre à 9 h 30 à Gerzat et à 11 h à Aulnat.
Fête de la paroisse :
samedi 5 janvier à 18 h au Galion.
Carnet
Récapitulatif du 1er juillet 2012 au 31 octobre 2012
Baptêmes
Lilian Huin
Lucas Opé
Mattéo Bonnaccorsi
Manon Do Couto
Manuella Muller
Sahra Devidal
Pierre Girard
Leana Pinheiro
Cassandra Cardoso
Florine Martinet
Lucie Vadrot
Gabriel Bayle
Tiago Boutin
Joan Besson
Juliette Escobar
Martin Verchère
Lissandro Dos Santos
Lya Moreira
Arthur Pardon
Nina Pereira
Laurine Tomas
Flavie Cousin
Slohan Clayeux
Leena Haon De Sousa
Emma Bourdier
Mathéo Moreau Peyrat
Lorenzo Chabrillat
Aelis Prados
Owen Haustete
Mariages
Mickael Pereira De Amorin
et Fanny Gelé
Cédric Azzaro et Delphine Depardieu
Sébastien Allochon et Pauline
Morillon
Loïc Desgeorges et Camille Verdier
Sébastien Vesvre et Blandine Tourret
Dominique Forrest et Laure Dufour
Geoffrey Renaude et Magali Delaire
Miguel De Faria Antunes
et Ilizabet Ferreira
Rémi Barrière et Julie Sanvoisin
Lionel Monier et Agnès Roche
Benoît Ollier et Angélique Joly
Anthony Charbon et Virginie Fontes
Per-Erik Lundh et Cécile Laroche
Christophe Damet et Sandrine Millet
Obsèques
Lilou Desmedt
Lucienne Combre
Joaquim Gomes Fernandes
Suzanne Mestrie
Marius Merle
André Mordefroid
Jeanine Labory
Hélène Marsault
Ginette Casalengua
Jeanine Imbert
Marie-Thérèse Arnaud
André Carroué
José Antonio Caldeira Da Silva
Edmond Viandier
Alfred Alexandre
Rosario Schifano
Nathan Mangano
Simone Durand
Mario Sturino
Juana Juan Costa
Roger Ielmini
Robert Decorse
La Grande Ourse 10 - Décembre 2012 -
Vie de la paroisse
Pèlerinage du Vignal
Notre-Dame du Vignal portée
par les jeunes en marche vers la
confirmation.
À la source du Vignal, une
rentrée dans la simplicité. © Photos : La Grande Ourse
Messe du 4 novembre
Unis dans la louange.
10 ans de paroisse,
ça s’arrose !
Temps de partage avec l’Équipe
d’animation paroissiale.
Nouveau catéchisme
Heureux d’animer.
Heureux d’apprendre.
La Grande Ourse 11 - Décembre 2012 -
De grands bouleversements
marquantes sont les deux colonnes
engagées ornées de têtes, et le reste
de l’église du XIXe siècle dont ne subsistaient que peu de traces de ses
ornementations. Cette observation
nous permit de faire des constats sur
les différentes interventions opérées
au cours du temps.
La démarche esthétique :
L’entrée.
C’
est en quelque sorte une
anamnèse, une convocation
de la mémoire des lieux, qui
a été confiée, sous l’égide du père
Paul Carbonaro, à une petite équipe
paroissiale dans le cadre des travaux
de l’église d’Aulnat.
Les travaux liés à la mise en sécurité
et en accessibilité, soumis à la mairie,
ont été l’occasion de partir à la rencontre de l’histoire de l’église et des
logiques spatiales qui la constituent.
Ces travaux ont engendré des modifications conséquentes qui devaient
changer définitivement la physionomie du lieu.
Les aménagements prévus pour la
mise aux normes d’accessibilité n’apportaient pas de changements significatifs, si ce n’est la suppression de
certains bancs sur le devant et l’installation d’une rampe sur le côté
gauche, facilitant les déplacements
des personnes à mobilité réduite.
En parallèle, la mise aux normes de
sécurité impliquait l’ouverture d’une
issue de secours dans le chœur et, de
cause directe, la dépose de l’autel. À
l’opposé, pour faciliter l’évacuation,
le tambour fut déposé, libérant ainsi
tout l’espace de l’entrée et offrant
une vision continue sur l’ensemble
de l’église. Ces travaux, qui changeaient radicalement la perception de
l’église, ont orienté notre réflexion.
Dans un premier temps, il nous fallait
observer et comprendre les logiques
spatiales et esthétiques de deux
époques : le chœur, daté du XIIe siècle
dont les traces originelles les plus
- La suppression des peintures originelles sur les piliers provoque un
écran gris qui sépare radicalement la
nef centrale, des nefs latérales.
- La peinture blanc cassé de l’ensemble des murs s’oppose aux piliers
gris et les voûtes blanches nuisent à la
lecture de l’espace.
- La fresque du chœur semble flotter
sans se raccorder à l’espace.
Le deuxième temps fut marqué par
les décisions à prendre en matière
de couleur. L’observation minutieuse
des traces du XIXe siècle a permis
de retrouver des teintes originelles
qui ont servi de base à un choix de
couleurs s’appuyant sur une logique
d’harmonie esthétique mais aussi sur
une requalification de l’espace. Le
choix s’est porté vers un jaune relativement foncé dans les nefs latérales,
un jaune déjà existant au XIXe siècle.
La problématique du chœur était plus
délicate car la peinture murale originelle était un gris très foncé légèrement teinté de violet. Il fallait faire la
jonction avec la fresque de la Vierge
Marie située à gauche, le reliquaire
de saint Rustique à droite, et surtout,
il fallait relier la fresque de la voûte
avec le sol. Logiquement, chercher
des teintes s’approchant de celles de
la fresque de gauche pour trouver
une harmonie et une continuité est
apparu évident. C’est un vieux rose
qui a été choisi.
L’entrée en pierre de Volvic a été
repeinte en couleur pierre pour effacer les différentes reprises et réparations. La décoration de la voûte,
fortement endommagée, n’a pu être
conservée et a été repeinte en jaune
plus foncé que celui de la nef afin
de marquer l’entrée. La porte, ultérieurement blanc cassé, reprend un
rouge foncé en harmonie avec la
pierre de Volvic.
Les requalifications spatiales
et les changements d’usages
La dépose de l’autel change radicalement le chœur et la perception
qu’on en a. Le tabernacle n’a plus lieu
d’être dans le fond et doit logiquement reprendre sa place à gauche.
Un nouveau maître autel plus petit et
conforme viendra se replacer dans le
chœur.
© La Grande Ourse
© La Grande Ourse
Le renouveau de l’église d’Aulnat
Le chœur.
Le tambour déposé, un ensemble
vitré marque la séparation entre l’entrée et l’église. Les bénitiers, ne pouvant être conservés dans cet espace,
ont été déplacés là où ils étaient très
certainement positionnés originellement, de part et d’autre de l’accès à
la nef.
Les travaux terminés, l’église est à
considérer sous un autre regard, et la
réflexion menée jusqu’ici ne s’arrête
pas pour autant car certains éléments
tels que la création d’un nouveau
maître autel d’un ambon, le repositionnement d’une partie des statues,
la remise en place du chemin de
croix, l’aménagement des affichages
dans l’entrée, sont à repenser pour
leur trouver une juste place.
Parallèlement, la mairie a disposé dans
une vitrine, à gauche du sas d’entrée,
l’ancien mécanisme de l’horloge, inutilisé depuis quelques années et remplacé par un système électrifié.
La Grande Ourse 12 - Décembre 2012 -
diocèse
Mission solidarité
© ciric
E
n Occident, on célèbre Noël
au beau milieu de l’hiver, dans
une avalanche de lumières, de
cadeaux et de rencontres pleines
d’émotion et d’affection. Que signifie ce mot qui déclenche une telle
féérie ? Il viendrait du latin dies natalis, jour de la naissance !
Noël, pour les chrétiens, est le rappel de la naissance de Jésus. On le dit
Emmanuel, Dieu avec nous. Ce Dieu,
lointain et indifférent selon beaucoup,
vient en Jésus partager notre vie quotidienne, solidaire de notre humanité.
À lire les textes que sont les Évangiles,
nous le trouvons étonnant par la qua-
lité de son accueil de l’autre, sa capacité d’écoute de chacun, sa manière
d’accompagner ceux avec qui il chemine, les rencontrant sur leur route.
Noël aujourd’hui, pour un chrétien,
c’est le rappel que Jésus a confié aux
disciples sa mission de solidarité. Est
disciple aujourd’hui celui qui, tournant son cœur vers le Dieu d’Amour,
apprend à accueillir à la manière de
Jésus, tente d’écouter comme Jésus,
ou se laisse appeler pour un bout de
chemin avec l’autre.
Renouvelons nos cœurs, c’est Noël !
Michel Bonemaison
Le partage, c’est l’essence de Noël
Ce partage, indispensable pour les
bénéficiaires, reste toutefois anonyme pour celui qui donne et pour
celui qui reçoit car ils ne se rencontrent jamais. Les distances et les
besoins massifs de certaines actions
ne facilitent pas la rencontre.
Il y a aussi des partages qui peuvent
devenir rencontre avec les plus défavorisés, les malades, les personnes
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anenc
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PARCE QUE LA VIE
EST DÉJÀ ASSEZ CHÈRE !
seules qui vivent plus près de nous.
Ce partage devient échange et il n’y
a plus un donateur et un bénéficiaire
mais deux bénéficiaires : don d’un
bien, de temps, d’écoute, don d’un
sourire, d’un regard, d’une parole. Et
quel que soit le jour de cet échange,
pour ces deux bénéficiaires, ce jour
sera Noël.
Patrick Jullien
© ciric
D
ieu, solidaire des hommes,
nous a envoyé son fils pour
partager notre condition. Le
temps de Noël marque cet événement et nous invite à être solidaires
par le partage.
Si l’on ne trouve pas souvent le mot
partage au sens de « don à l’autre »
dans nos dictionnaires, nous le
vivons dans nos cercles de vie quotidiens pour nos enfants, nos petitsenfants, nos parents, nos voisins, nos
collègues de travail… Avec eux, nous
pouvons partager du temps, des soucis, des biens, des sentiments.
À l’occasion de Noël, nous allons
échanger des cadeaux, nous réunir
en famille, pour partager un moment
de joie, de rencontre, d’amour.
Au-delà de cet environnement
immédiat, il y a d’autres cercles
pour lesquels nous avons aussi des
actions de partage. Ce partage revêt
souvent une forme plus institutionnelle. C’est d’abord un partage, par
la redistribution choisie par notre
société, un partage au travers d’associations humanitaires ou caritatives.
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Grande
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L’autre et moi :
attention fragile !
D
ans notre vie familiale, dans
notre quartier ou village,
dans notre vie professionnelle et associative, l’accueil a-t-il
encore une place ?
Pour beaucoup d’entre nous, et par
définition, il est perçu comme un
acte banal de la vie quotidienne. Il est
l’ouverture du lien social, ritualisé par
des comportements sociaux, culturels, religieux, parfois trop automatisés. Mais les progrès techniques, en
particulier ceux de la communication,
l’obsession de l’économie basée sur
la rentabilité et le « toujours plus »,
l’individualisme grandissant dans
notre façon de vivre, ne rendent-ils
pas l’accueil secondaire de plus en
plus marginal, voire virtuel ?
Plus besoin de vous rendre à la gare,
à l’aéroport pour votre billet de transport, plus personne au péage, plus
de concierge au collège et au lycée,
disparition de plus en plus fréquente
d’une vraie structure d’accueil dans les
À lire
Le corps retrouvé, Xavier Lacroix,
Bayard Presse
L’empathie,
Alain Berthon et Gérard Jorland,
Odile Jacob
services administratifs, et en particulier dans le milieu hospitalier. Sur ce
dernier point, il ne s’agit plus de la vie
courante, mais d’un champ particulier
qu’est celui des soins, qu’ils soient
hospitaliers ou extrahospitaliers. L’accueil doit et devrait être la première
phase de la prise en charge du patient.
Déshumanisation rampante
« Tapez un, ou deux, ou trois… Prenez
un ticket et attendez votre tour ! »…
Cette façon de communiquer démobilise et déshumanise. Quand nous
accueillons ou que nous sommes
accueillis, ce n’est pas une finalité en
soi, mais c’est la porte ouverte du lien
social. Cela donne sens à l’accueil. Au
XIIe siècle, « accoillir » signifiait accompagner, être avec. Où en sommesnous aujourd’hui dans nos comportements qui englobent une façon d’être
et un état d’esprit basé sur la disponibilité, l’attention à l’autre, l’acceptation mutuelle de ce que l’on est ?
La démarche « qualité et accueil » est
trop soucieuse de rentabilité. Aussi,
avec empathie, redonnons vie à l’accueil dans notre quotidien. Sachons
nous remettre en cause, faire le point
sur notre façon de vivre et d’agir,
Yves LAROCHE
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Soutien anonymed’un sympathisant
Redonnons vie à l’accueil dans
chaque lieu de notre quotidien.
quitte à nous former, car l’accueil
n’est pas forcément inné.
Alors, celui que j’accueille ou qui
sera accueilli saura qu’il n’est pas un
inconnu, ni un numéro, mais un frère.
L’accueil est parfois fragile, peureux.
Osons prendre le risque en cette année
de Diaconia* d’accueillir avec vérité et
authenticité : « N’ayons pas peur ! ».
Pierre Serin
* Diaconia : Démarche de solidarité animée par
l’Église catholique.
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La Grande Ourse 14 - Décembre 2012 -
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diocèse
L’écoute : une présence, avec ses règles et ses limites
Pour vous qu’est-ce que l’écoute
de l’autre ?
Pour toutes les personnes interrogées : « Écouter, c’est se rendre disponible » ; « c’est prendre un moment »
et se mettre dans des dispositions
favorables : « Le bruit dans le lieu de
travail me gêne pour écouter ». Il faut
donner à l’autre la considération et
l’importance méritée : « montrer que
le souci porté par l’autre est important » ; « le laisser s’exprimer… j’oublie mes soucis personnels ».
La présence physique est capitale :
« elle implique le soutien, même dans
le silence » ; « donner un moment de
présence de façon à ce que l’autre se
dévoile », « certaines personnes est
parfois très seules »
Certains pensent « qu’il est plus facile
d’écouter des personnes qu’on ne
connaît pas ». « Entre amis, on se
raconte… » ; « celui-ci ne doit pas se
sentir jugé ni fautif » ; « partager un
vécu ».
Globalement l’écoute est un moment
donné.
Comment, dans des circonstances
identiques aimeriez-vous qu’on
vous écoute ?
Pour écouter il faut quelques conditions et quelqu’un affirme que si
« les moines choisissent librement
le silence, ils savent pourquoi » Les
bruits de la vie actuelle apparaissent
comme des freins : « Je suis gêné par
la télé qui empêche mon frère de
m’écouter » ; « Quand le silence est
fait « sentir une vraie disponibilité »,
« ressentir que l’autre n’agit pas uniquement par politesse ou convenance ».
L’écoute est primordiale : « Je souhaite
que, à tout moment, mes amis, ma
famille soient prêts à m’écouter et à
se rendre disponibles ». « Lorsque j’ai
eu un problème de santé, j’ai apprécié
d’avoir des gens pour m’écouter, pour
partager ce moment douloureux ».
On n’en reste pas là et une jeune
femme affirme que « l’important
© fc 63
« Fracture sociale », marginalité, les maux de la société actuelle n’en finissent plus de gagner
du terrain, dans l’indifférence, ou l’impuissance générale. La lutte paraît inégale à première vue.
Il suffirait pourtant de presque rien pour que les exclu(e)s se portent mieux : un gramme d’écoute,
un soupçon de disponibilité, un petit sourire avenant, le tout nimbé de bienveillance. Enquête…
Christian, Hélène, Marie-Nicole, Pierrette et Anne comptent parmi
celles et ceux qui ont répondu à l’enquête.
est d’abord l’écoute mais aussi les
conseils des autres, le partage de leur
propre expérience et ressenti ». Et, si
« ce que l’on donne aux autres, on est
amené à le recevoir », alors le dialogue se fait entre les hommes.
Les écoutes téléphoniques d’associations d’entraide, qui se multiplient,
sont-elles pour vous un bien, ou au
contraire le signe de la défaillance de
la société ?
Les écoutes anonymes sont nécessaires pour pallier le manque de
temps ou l’éloignement des proches
et, pour multiplier les possibilités, « il
n’y a jamais trop de bonnes volontés », « de réseaux avec des bénévoles », « dans les villes où la solitude
est plus fortement ressentie ».
« Pour certains, ça peut-être plus
facile de façon anonyme… néanmoins, cela reflète au moins un
malaise. »
« Elles sont très importantes car
parfois une personne peut s’être
complètement fermée aux autres et
n’avoir que cette possibilité. »
« Pour un chrétien, avec SOS prière
un croyant prie avec vous… avec la
liturgie du jour. Celui qui peut guérir
un cœur blessé, c’est le Christ… ».
La pauvreté de l’autre est
toujours envahissante.
Comment et jusqu’où pouvez-vous
accompagner l’autre ?
La pauvreté est envahissante car elle
est dérangeante : « je n’ai pas toujours envie d’entendre la misère des
autres », il y a une distance entre
l’autre et moi qui peut être culpabilisante : « Comment aider sans
gêner ? » ; « la différence de l’autre
est un frein à sa compréhension ».
Aider n’est pas s’imposer, « il faut être
là… disponible… tendre la main » ;
c’est avec humilité qu’il faut rencontrer l’autre, surtout lorsque qu’il n’y a
pas de demande et « savoir se retirer
sur la pointe des pieds », mais dire
aussi : « Tu peux compter sur moi ».
La solidarité n’est pas non plus un
assistanat : « Il ne faut pas prendre sur
soi toutes les difficultés de l’autre »,
« reconnaître que l’on ne peut pas
tout dénouer », mais accompagner la
personne vers quelqu’un qui pourra
résoudre ses problèmes. « On ne
peut pas non plus tout assumer… ni
remettre en cause sa vie en se laissant
envahir par la pauvreté de l’autre ».
« Pour une écoute profitable, il faut
soi-même être en paix, bien dans sa
tête, et conscient des limites de sa
disponibilité. »
Jusqu’à quel point êtes-vous
en capacité de supporter
les difficultés d’un autre ?
Il semble évident qu’« il ne devrait
pas y avoir de limites pour écouter »,
« mais on ne peut pas aider tout le
monde ». Parfois les problèmes évoqués sont trop lourds : « il faut savoir
faire la part des choses car c’est
l’écoutant qui risque de basculer ».
Dans le monde syndical, « celui qui
souhaite une aide, veut le faire sans
risques » alors que celui qui va l’aider
devra en prendre.
Il est nécessaire de bien connaître
ses limites pour que la relation soit
positive et que l’un et l’autre sortent
grandis de la rencontre.
La Grande Ourse 15 - Décembre 2012 -
A
u début du mois de janvier, la
popularité de l’Épiphanie ne
se dément pas. En évoquant
cette fête, on pense tout de suite à la
tradition bien ancrée qu’est la galette
des rois. Mais c’est un peu paradoxal, parce que l’histoire des mages,
racontée au début de l’évangile selon
saint Matthieu, ne nous pousse vraiment pas vers la tradition. En effet, les
mages, venus d’Orient à la rencontre
de Jésus, finissent par regagner leur
pays par un autre chemin. Et ce changement d’itinéraire se comprend
comme une invitation à repartir sur
d’autres bases pour marquer notre
conversion à l’écoute de Jésus.
© La Grande Ourse
La fête de l’Épiphanie
La Bonne nouvelle universelle
Nous sentons bien que l’Épiphanie
devrait être une grande fête au sein
de notre communauté paroissiale :
c’est l’annonce au monde de la
naissance du Sauveur. Les mages
révèlent l’universalité de la bonne
nouvelle de Jésus, adressée à toutes
les nations. Ils représentent les
païens que nous sommes, appelés à
trouver notre place dans le Royaume
de Dieu. Quand ils rencontrent le
roi des Juifs qui vient de naître, les
promesses de Noël s’élargissent à
toute notre humanité. Nous pouvons
dire que la fête de Noël trouve sa
pleine dimension dans la visite des
mages à la crèche. Mais, en pratique,
les choses sont un peu différentes :
pour la célébration de l’Épiphanie,
nos chants n’ont plus le même
entrain, la joie de Noël est retombée.
C’est un peu triste, mais l’énergie
Roi mage.
que nous avons dépensée pour
célébrer la Nativité ne se prolonge
pas au-delà du jour de l’an. À
l’Épiphanie, la liturgie a déjà un goût
d’ordinaire.
Au delà du folklore
Et pourtant, nous n’avons pas envie
d’en rester au folklore de la galette
qui se partage à la maison. Il y a
quelque chose de formidable qui se
passe entre les mages et l’enfant de
la crèche : un chemin de conversion
est ouvert à chacun de nous quelle
que soit notre origine. Il y a là une
formidable espérance que nous
devons partager au monde. Là est
peut-être le sens de la fête de notre
paroisse, que nous célébrons déjà
depuis dix ans dans les premiers
jours de janvier. Chacun quitte le
clocher de son village, et se joint aux
autres membres de la communauté
paroissiale pour célébrer ensemble
l’Épiphanie au Galion. Dans ce
mouvement, l’Évangile s’ouvre de
nouveaux chemins pour toucher les
hommes et les femmes de ce temps.
Journal réalisé en collaboration avec Bayard Service Régie Centre Alpes Méditerranée
RÉDACTION : PÈRE JEAN GASTON CONSTANTIN – EDITEUR : Bayard Service Edition Centre Alpes – Savoie Technolac - BP 308 – 73 377 Le Bourget du Lac ✆ 04 79 26 16 60
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et 14h à 19h
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La Grande Ourse 16 - Décembre 2012 -