édito - ISC Paris Alumni
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news édito Andrés Atenza Directeur général de l’ISC Paris Intelligence collective et entreprises apprenantes Depuis une vingtaine d’années, les chercheurs en management enrichissent leurs travaux par l’apport des sciences cognitives, par des concepts issus de la recherche sur l’apprentissage organisationnel, par des “savoirs d’action”. Ce management, que nous pouvons qualifier d’“apprenant”, interpelle les acteurs à plus de responsabilisation, plus d’engagement, c’est une invitation à produire de l’intelligence collective. Nous devons promouvoir le management par l’intelligence des acteurs et des systèmes. Henry Mintzberg, conscient que les acteurs ont du mal à travailler ensemble, distingue cinq forces qui s’opposent au sein des organisations : le sommet stratégique, qui tente de centraliser ; la hiérarchie, qui souhaite la balkanisation ; les centres opérationnels, qui se soucient d’autonomie ; la technostructure, qui vise la standardisation ; et les supports logistiques, qui se considèrent indispensables. Notre conviction est faite. Nous faisons le pari de l’intelligence collective, le pari du capital social au cœur des organisations et, pour cela, il faut privilégier la mémoire organisationnelle, échanger des données, discuter les processus, partager les méthodes. Il est nécessaire également d’encourager le “travail en miroir”, d’écouter, d’observer, de questionner, bref de pratiquer des audits croisés, de favoriser une démarche de benchmarking entre les services. La pratique de l’innovation et la recherchedéveloppement nous invitent à décrire, à formaliser, à préciser nos objectifs, à mesurer nos résultats et à les évaluer. Notre modèle d’apprentissage doit permettre aux acteurs d’apprendre les uns des autres, des uns par les autres, d’encourager les interactions sur tous les registres organisationnels. Nous valorisons les organisations apprenantes fondées sur l’intelligence des acteurs, mais nous ne sommes pas naïfs : à défaut de croire en des lendemains qui chantent, nous espérons en des lendemains qui pensent. juin 2011 Luxe et sport : coup de projecteur sur 2 des 20 spécialisations de l'ISC Paris Pour répondre aux besoins des entreprises comme aux attentes des étudiants, l’ISC Paris offre une large gamme de spécialisations de 3e année. Originales et recherchées, deux d’entre elles concernent des secteurs en vogue : le luxe et le sport. Luxe, tourisme, sport ou industries créatives : parmi les 20 spécialisations de 3e année proposées aux étudiants du programme Grande École, l’ISC Paris joue la carte de l’expertise sectorielle. L’objectif est double : donner à tous les étudiants une formation complète sur les fonctions du management et du marketing, tout en apportant à chacun une coloration unique au CV, facilitant l’employabilité et correspondant aux envies des étudiants. Ce sont ainsi plus de 400 heures qui sont dédiées à la compréhension approfrondie d’un secteur d’activité. Le sport, comme le luxe, attire des jeunes passionnnés. Trois ans après son lancement, la spécialisation “Marketing management du sport” a séduit cette année 23 étudiants, soit plus du double par rapport à 2009. « Ce domaine connaît un engouement, renforcé par le lancement d’électifs en 2e année qui ont été plébiscités par plusieurs dizaines d’étudiants, estime Michel Desbordes, responsable de la spécialisation. C’est un secteur affectif, de nombreux jeunes rêvent de travailler dans le sport. Au-delà de la passion, il faut une motivation et une implication à toute épreuve ! » 450 heures de spécialisation De la même façon, le luxe suscite des vocations, tant par les produits concernés que pour les débouchés internationaux : une cinquantaine d’étudiants se lancent chaque année. Pour Christophe Rioux, responsable de la spécialisation “Marketing management des industries du luxe”, « de nombreux étudiants pensent que le secteur est inaccessible, alors que d’autres en rêvent sans avoir conscience de ses spécificités. Mon objectif est de les aider à remettre en question les idées reçues, en axant la formation sur les codes culturels du luxe et en apportant une véritable boîte à outils professionnelle. » Si elle n’est pas la seule école de management à offrir des programmes tournés sur le luxe ou le sport, l’ISC Paris peut se prévaloir d’atouts intéressants. D’abord,l’intensité et la durée des programmes, avec par exemple 450 heures pour la spécialisa- tion “Marketing management du sport”. Ensuite, l’originalité des cursus, comme en témoignent les ateliers du luxe. « Je crois beaucoup à la dimension initiatique, explique Christophe Rioux. Consacrés à l’œnologie, au travail des “nez”, à la gémologie ou à l’art contemporain, ces ateliers apportent une vision globale du secteur. » Un vaste réseau d’experts reconnus Last but not least, le recours aux intervenants professionnels de haut niveau. « Nous profitons d’un très bon réseau, qui nous permet de faire appel à des experts reconnus, confirme Michel Desbordes. En dehors de la plus-value pédagogique, nos étudiants n’ont aucun mal à s’insérer et trouvent de belles offres de stage. » Concernant le luxe, les étudiants bénéficient aussi de conférences de professionnels, qui révèlent la diversité des activités, des métiers et des missions. Cet accès au monde des entreprises est facilité par l’implantation parisienne de l’école, à proximité des grandes enseignes du luxe et des principaux acteurs du sport – entreprises, agences événementielles, mais aussi clubs professionnels et fédérations. Comme toutes les spécialisations de l’ISC Paris, la dimension pratique est indissociable des apports théoriques. En plus des interventions de professionnels, les étudiants vont sur le terrain à plusieurs occasions. La formation au management et au marketing du luxe prévoit ainsi des visites d’hôtels, de magasins ou d’usines. Dans les deux programmes, des études de cas permettent de se confronter au réel. « Il s’agit soit de travailler sur des constats d’échec ou de réussite, soit de gérer des projets confiés par des entreprises », précise Christophe Rioux. « Les étudiants s’impliquent sur de véritables missions de conseil, qui les préparent à leur futur métier, complète Michel Desbordes. Par exemple, le Stade Français qui souhaite cerner les motivations de son public, ou la Fédération française de moto qui demande une étude de marché. » Une dimension très professionnalisante, qui explique aisément les facilités d’insertion des diplômés... Les étudiants de l’ISC Paris en action 3 questions à... Voyages d’études en Chine ou aux États-Unis, échanges avec des chefs d’entreprise, construction progressive du projet professionnel... Si les cours sont indispensables, ils sont loin de résumer la richesse de la formation dispensée par l’ISC Paris. Ronald Kamin Professeur de marketing à l’ISC Paris • Pouvez-vous nous rappeler ce qu’est un cas pédagogique ? « Le voyage en Chine des étudiants du cycle “International business project and management” est une tradition depuis plus de vingt ans ! » Pour George Pariente, l’intérêt de ce séminaire d’études est toujours aussi marqué. Peut-être plus encore aujourd’hui, avec l’essor économique du continent asiatique. « Les managers français peuvent s’insérer aussi bien dans des entreprises chinoises que des entreprises françaises installées en Chine, estime le doyen de la recherche. Ce voyage d’études permet de découvrir le mode de pensée et de raisonnement, l’organisation du travail, etc. » Au programme, des visites d’entreprise (Carrefour, Airbus), des rencontres avec des professionnels, des conférences données par des intervenants de haut niveau... La présentation consacrée à la pratique des affaires en Chine est particulièrement appréciée. Pour George Pariente, « le voyage est aussi l’occasion pour les étudiants de rencontrer des anciens de l’ISC Paris installés en Chine, et d’échanger avec eux sur les défis, les difficultés, les réussites. » L’implication active des étudiants Plus-value pédagogique, découverte culturelle, élargissement des horizons professionnels : la même démarche anime le voyage d’études aux États-Unis, proposé depuis dix ans à des étudiants des programmes Grande École et MBA. « L’objectif est double, estime Xavier Perraudin, directeur du développement. Approfondir la compréhension des nouvelles technologies et de leur valeur économique, et découvrir pourquoi la Silicon Valley reste toujours la première place du secteur. » Pendant une dizaine de jours, les étudiants visitent plusieurs sociétés (Netvibes, Pinger, Twitter, etc.) et rencontrent des créateurs et chefs d’entreprise. Pour Xavier Perraudin, « les échanges directs et concrets permettent de faire tomber des barrières. » L’intérêt du voyage est renforcé par l’implication active des étudiants, qui préparent les visites par une analyse détaillée – le marché de l’entreprise, son positionnement, ses points forts et faiblesses, etc. Si les voyages d’études sont formateurs, ils ne sont pas les seules méthodes déployées par l’ISC Paris. Dans la même recherche d’équilibre entre pédagogie et professionnalisation, l’école favorise les rencontres entre étudiants et chefs d’entreprise. Rien de tel pour découvrir de l’intérieur les réalités business et management ! Ces deux derniers mois, les étudiants ont eu l’opportunité d’échanger avec Emmanuel Pitron, secrétaire général de la RATP, ou avec Marie-Christine Caubet et Laurent Bonavent, respectivement présidente du directoire et DRH de Volkswagen France. Avec les deux représentants du groupe automobile, les étudiants de la spécialisation “Marketing stratégie” ont pu aborder le positionnement concurrentiel, les différentes filiales et marques, mais aussi les opportunités d’emplois et les perspectives de carrière. Un questionnement naturel, qui complète les nombreux outils proposés par l’ISC Paris pour aider les étudiants à s’insérer efficacement. La logique progressive des “projets professionnels” Les “projets professionnels” s’articulent autour d’un ensemble d’enseignements et de méthodes, dans une logique progressive. « La première année vise à se découvrir, avec des ateliers thématiques sur les outils de candidature, les réseaux, les métiers, explique Amélie Foucher, responsable des relations entreprises. En seconde année, il s’agit de se révéler, avec un focus particulier sur l’entretien de recrutement. » Pour les étudiants de dernière année, le projet professionnel se précise et sa solidité est mise à l’épreuve lors d’un entretien avec un jury d’enseignants et de professionnels. « Au cours de la troisième année, le responsable de spécialisation anime des ateliers professionnels, sur les débouchés ou la négociation de salaire, complète Amélie Foucher. Le networking est également à l’honneur. » Le programme “projets professionnels” vise ainsi à accompagner les étudiants, en leur donnant les outils pour acquérir une véritable autonomie dans les recherches d’emploi. Une approche profitable à l’insertion professionnelle mais aussi à la poursuite de carrière... news juin 2011 Il s’agit de la description d’une situation réelle (défi, questionnement, problème), à laquelle les protagonistes sont confrontés. Produit en collaboration avec une entreprise, le cas pédagogique est essentiellement le fruit du travail d’un enseignant-chercheur, auquel peut s’associer un étudiant. Une jeune fille a récemment choisi de rédiger un cas pédagogique en lieu et place de sa thèse professionnelle. Son sujet concernait une entreprise spécialisée dans les ampoules électriques, confrontée au défi de pénétrer la grande distribution. Chaque année, trois à quatre cas sont produits à l’ISC Paris. C’est un travail important qui s’étend sur la durée, de 6 à 18 mois. • Comme leur nom l’indique, ces cas basés sur des situations réelles sont utiles à l’enseignement. L’usage pédagogique est indispensable, c’est un des fondements de la formation des étudiants de l’ISC Paris. Les cas sont ainsi très utilisés dans les cours, en fonction de leur pertinence thématique. Ils sont particulièrement appropriés aux enseignements de marketing et de finance. Leur principale plus-value est de placer l’étudiant dans une situation de prise de décision. Ils permettent de renforcer la connaissance de soi, de ses compétences, de ses réactions. • Comment les étudiants réagissent à cette méthode pédagogique ? Au début, ils sont déroutés ! Une méthodologie doit être acquise pour faire parler les faits. L’objectif est de les aider à prendre conscience du processus de décision, par une pédagogie vivante. Le cas doit être accompagné de cours et de lectures pour exprimer toute sa valeur. Quand les étudiants sont plus à l’aise, ils apprécient la dimension “investigation” : « si j’étais dans cette situation, comment agirais-je ? » Grâce aux cas pédagogiques, les étudiants sont bien équipés pour faire face aux contraintes et défis de la vie professionnelle. Le “Davos” de la finance mondiale De gauche à droite : Mondher Bellalah, professeur à l’université de CergyPontoise, Georges Pariente, doyen de la recherche à l’ISC Paris, Mthuli Ncube, vice-président de la Banque africaine de développement, et Choujaa Lahzami, professeur à l’université méditerranéenne de Tunisie. Tous les deux ans, l’ISC Paris organise, avec l’université de Cergy-Pontoise, l’International Finance Conference à Hammamet. Ce rendez-vous incontournable confirme les ambitions de l’ISC Paris en matière de recherche. Bilan de la dernière édition, qui s’est tenue les 10, 11 et 12 mars derniers. Finance islamique cette année, micro-crédits il y a deux ans, et toujours la globalisation et les flux de capitaux financiers… Au fil de ses six éditions, l’IFC (International Finance Conference) s’est imposée sur la scène mondiale, grâce à un programme de grande qualité adapté aux dernières tendances de la recherche en finance. « Malgré les événements politiques et sociaux en Tunisie, qui ont provoqué la défection des Américains et des Russes, 400 personnes étaient présentes en mars dernier », rappelle Georges Pariente, doyen de la recherche. Depuis la première édition, qui avait attiré une centaine de personnes, ce sont entre 600 et 800 personnes de toutes nationalités qui se retrouvent à Hammamet pour écouter ou donner des conférences, échanger avec des confrères... financière, la RSE en finance vue par des chercheurs italiens, ou les conséquences de la crise sous l’angle russe. L’année prochaine, nous ferons sans doute un focus plus marqué sur le continent asiatique et les pays émergents ». L’IFC6 a également bénéficié de la participation de deux Prix Nobel, Myron Scholes et Edward C. Prescott. Une plus-value pour l’école et les étudiants Ce colloque, tout comme la revue EMEFIR, est venu combler un manque : l’absence d’un lieu d’échanges dédié aux recherches en finance. Il est également profitable à l’ISC Paris, à plus d’un titre. Le plus évident est la visibilité internationale de l’école et la reconnaissance du dynamisme de sa recherche. Il permet aussi de développer de nouvelles collaborations de recherche, comme en témoigne la Ça se passe à l’ISC Paris... • L'ISC Paris a signé un contrat de recherche appliquée avec le Centre des Jeunes Dirigeants d'entreprise (CJD). Ce partenariat scientifique vise à mettre en cohérence la démarche de Performance Globale du CJD avec la norme internationale ISO 26000 et à définir des outils permettant son déploiement. • Marie-Christine Caubet, présidente du directoire de Volkswagen France, une marraine de prestige à l'ISC Paris ! À cette occasion, les étudiants de la spécialisation Marketing Stratégie de l'ISC Paris ont pu échanger avec leur marraine au cours d'une conférence consacrée au Groupe Volkswagen France et à ses enjeux. (cf. photo ci-dessous) • L'équipe SIFE ISC Paris a décroché le prix de 1er finaliste du Trophée GDF SUEZ lors la compétition nationale de SIFE. Une récompense légitime pour ce projet de collecte et de traitement des déchets au Togo primé parmi les meilleurs projets visant à répondre aux enjeux énergétiques et environnementaux d'aujourd'hui et demain. • Emmanuel Pitron, secrétaire général du Groupe RATP, à la rencontre de l'ISC Paris et de ses étudiants. Lors d'une conférence organisée par l'Entreprise Étudiante PARTNER ISC, Emmanuel Pitron a ainsi pu échanger avec les étudiants sur l'actualité, les enjeux et les métiers du groupe RATP. Plus d’infos : www.partneriscparis.com • ISC NETWORK certifiée ISO 9001. L'Entreprise Étudiante ISC NETWORK vient d'être certifiée ISO 9001. Cette certification est la reconnaissance du système de Management de la performance mis en place dans le cadre d'une politique qualité efficace et volontariste. Ce nouveau label sera à n'en pas douter un élément décisif pour relever de nouveaux défis commerciaux. Plus d’infos : www.networkisc.com rencontre entre Georges Pariente et Aman Agarwal, doyen de l’India Institute of Finance : conférences à l’ISC Paris et en Inde, programmes de recherche communs, relations entre enseignants-chercheurs des deux institutions, etc. « Un autre impact du colloque concerne directement nos étudiants, estime le doyen de la recherche. Ils sont impressionnés par la qualité des participants, dont ils lisent ensuite les interventions dans la revue EMEFIR. De plus, les sujets du colloque inspirent les programmes de l’école, qui profitent d’une actualisation permanente. Les étudiants gagnent à se frotter aux évolutions de la science. » Pour en savoir plus • www.ifc6.com, pour découvrir le programme du colloque • Retrouvez les actes du colloque IFC6 dans la revue EMEFIR Recherche : le best-of 2010-2011 • Cas pédagogiques Deux cas ont été récompensés : “The sweet taste of success : Danone” (award du meilleur cas en Family Business Management, Emerald) et “Green light reshuffle in France” (finaliste du John Molson MBA Case writing competition) Trois autres ont été déposés, dont un consacré à Orange et un autre à Mauboussin. • Ouvrages En plus de deux chapitres d’ouvrages, des enseignants-chercheurs de l’ISC Paris ont dirigé deux livres : “La GRH en devenir” (L’Harmattan), coordonné par Françoise Dupuich, et “Stratégie – Cas et corrigés détaillés” (Synergiales Editions), de Bouchra Lebzar et Éric Simon. • Publications Signalons enfin la publication, en 2011, de cinq articles dans des revues reconnues, comme Computers & Industrial Engineering, Journal of Banking and Finance ou International Journal of Business. Parmi les sujets abordés : la fraude en entreprise, la structure économique ou la mise au point d’un algorithme de résolution de problème. Contact : www.iscparis.com news juin 2011 Conception réalisation : Verbatim Communication - Groupe AEF - Maquette : Bruno Bayol - photos : DR - juin 2011 Innovation, RSE et gouvernance « De plus en plus de représentants des pays africains participent à l’IFC, notamment des responsables de la Banque africaine de développement, précise Georges Pariente. Ils sont de plus en plus conscients de l’importance de publier en Europe. » En effet, les meilleures conférences sont présentées dans un numéro spécial de la revue EMEFIR – Euro-Mediterannean Economics and Finance Review, co-publiée par les deux organisateurs de l’IFC, le Centre de recherche en finance gestion de l’ISC Paris et le laboratoire Thema de l’université de Cergy-Pontoise. Lors de cette dernière édition, plusieurs conférences se sont démarquées. Pour Georges Pariente, « des thèmes très intéressants ont été abordés, comme l’innovation et son essaimage dans les pays émergents, la gouvernance