Conférence de la famille 2007 - Associations Familiales Protestantes
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Conférence de la famille 2007 - Associations Familiales Protestantes
Conférence de la famille 2007 Les Associations Familiales Protestantes étaient représentées par la présidente de l’AFM 95 Françoise CARON qui a travaillé au sein du groupe "Temps des familles, temps des enfants : autour de la scolarité" Installation des deux groupes de travail préparatoires à la Conférence de la Famille 2007 Les groupes de travail préparatoires à la Conférence de la famille 2007 ont été installés le jeudi 11 janvier 2007 par Philippe Bas, ministre délégué à la Sécurité sociale, aux Personnes âgées, aux Personnes handicapées et à la Famille. François Fondard, président de l’UNAF a pris la parole pour rappeler l’importance de la Conférence de la Famille dans l’évolution des politiques familiales. Rappelons que le thème de cette conférence porte, pour l’année 2007, sur le temps péri-scolaire : "Temps des familles, temps des enfants : autour de la scolarité" et extrascolaire des enfants, adolescents et de leur famille : "Temps des familles, temps des enfants : des espaces de loisirs". Outre l’UNAF, les mouvements familiaux à recrutement général sont représentés dans ces deux groupes de travail. Conférence de la famille 2007 : les propositions de l’UNAF 26 février 2007 Conférence de la famille 2007 : les propositions de l’UNAF Du point de vue des familles, il est difficile d’effectuer un partage des activités éducatives et de loisirs entre « périscolaire » et « extrascolaire ». Il s’agit, en effet, de temps dont la seule caractéristique commune est de ne pas être un temps « purement » scolaire. Dès lors, les politiques publiques de l’éducatif et du loisir ne peuvent se fonder sur cette répartition. Toutefois, la notion de « temps » est primordiale. Puisque les rythmes de l’enfant influent sur ses apprentissages et sur son développement, il convient d’inscrire ces rythmes en toile de fond de tout projet envisagé. Ainsi, une politique publique de l’éducation et des loisirs doit être globale et concerner l’ensemble des temps vécus par l’enfant et la famille. Cette globalité ne peut souffrir d’un éclatement des réflexions, des projets et des pilotages. Dans un souci de cohérence, le projet éducatif et de loisirs, avec les financements associés, doit s’inscrire dans un cadre territorial défini, la commune ou la collectivité intercommunale. L’échelon national doit quant à lui impulser ces politiques, favoriser des orientations, offrir des possibilités de choix. Il doit également animer une réflexion générale, en s’appuyant sur les innovations et retours d’expériences locales. A partir de ces constats et de ces objectifs, l’UNAF avance 11 propositions. 1. Penser le territoire, penser le pilotage : la création du PE2L Afin que l’ensemble des actions menées sur l’ensemble du territoire en faveur de l’enfance et de la jeunesse - en particulier les activités péri et extrascolaires - s’articule autour d’un projet cohérent, concerté et coordonné, l’UNAF propose la création du Projet éducatif et de loisir local (PE2L). a- Le PE2L doit s’appuyer sur un territoire défini : la commune ou, dès que cela est possible, un territoire intercommunal (communauté de communes, communauté d’agglomérations, communauté urbaine, syndicat intercommunal...). b- La collectivité territoriale définie assume le pilotage du PE2L. c- Cette collectivité réunit et anime un comité de pilotage regroupant les représentants des communes et de l’intercommunalité, de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports, du Conseil général (cf. collège), des associations familiales, des associations de handicapés, des associations de parents d’élèves, des associations périscolaires, des associations oeuvrant dans le loisir, le sportif, le culturel et l’éducatif, les associations et organismes investis dans les dispositifs d’aides à la parentalité (REAAP notamment). Le rôle de ce comité de pilotage est d’élaborer le PE2L sur la base d’un diagnostic partagé, prenant en compte aussi bien les besoins de l’enfant que les attentes et contraintes des parents. Le PE2L doit être discuté et validé en Conseil municipal de chaque commune concernée. d- Ce PE2L indique les objectifs suivis, les publics cibles, les actions envisagées, les moyens humains, financiers et matériels (usages des infrastructures -cf. infra) mis en œuvre par chacune des parties, les acteurs mobilisés et les critères d’évaluation. e- La collectivité, dans le cadre de ce PE2L, signe les contrats ou les conventions avec les organismes financeurs (ex : Contrat Enfance/Jeunesse avec la CAF). f- Le PE2L se réunit a minima chaque année afin d’effectuer sur la base des indicateurs susmentionnés et des expériences de chacune des parties, une évaluation partagée, et propose les modifications nécessaires. g- Afin que les politiques contractuelles déclinent ce projet global et cohérent, la signature de tout contrat, avec le financement associé, sera conditionné par la mise en œuvre du PE2L. 2. Pour des politiques contractuelles cohérentes et concertées Le déploiement du PE2L sur l’ensemble du territoire sera facilité s’il peut s’appuyer sur des politiques contractuelles liées à l’enfance et à la jeunesse renforcées, concertées et cohérentes. a- Sur le plan financier, si l’UNAF accepte une logique financière rigoureuse, celle-ci doit tenir compte des réalités vécues par les familles et être porteuse d’avenir. b- Chaque contrat doit engager les organismes financeurs et les collectivités territoriales-pilotes (communales ou intercommunales) dans la durée. N’oublions pas que les ruptures brutales provoquées par l’évolution du contrat temps libre vers le contrat enfance/jeunesse ont fortement inquiété les communes et les familles. Les politiques ont besoin de pérennité : que ce soit dans le cadre de ces contrats ou qu’il s’agisse de prestations de service, les financements doivent s’inscrire sur une durée de quatre ans, et être reconduits après évaluation si les termes du contrat sont respectés. c- Chaque contrat signé avec la CAF (CEJ, CEL et CLAS) sera présenté et discuté en commission d’action sociale de la CAF. d- Le financement des actions doit suivre les prix moyens effectifs et non plus correspondre à des montants que la plupart estiment largement sous-évalués. e- Les évolutions financières des contrats doivent tenir compte de toutes les évolutions réglementaires (conventions collectives, normes administratives et d’encadrement...) afin que les actions ne soient pas menacées par des déséquilibres financiers provoqués par des décisions n’émanant ni des communes ni des gestionnaires. f- afin de rendre le dispositif de financement cohérent et simplifié, en appui au PE2L, il est nécessaire de promouvoir une convergence des contrats (CUCS, CEJ , CLAS, CEL, CJS...), quels qu’en soient les organismes financeurs. A terme, un contrat unifié devrait être envisagé avec différents volets, en commençant par la fusion de certains d’entre eux, aux finalités proches (ex : CLAS et CEL). g- Afin d’amoindrir les inégalités territoriales et étendre les activités sur les territoires non couverts, il convient d’utiliser plus fréquemment les dispositions existantes comme par exemple celles contenues dans la lettre circulaire de la CNAF n° 2006/0/76 « dans un souci d’équité territoriale, une modulation exceptionnelle supérieure au nouveau taux de financement de 55% pourra être envisagée par les territoires à potentiel financier faible ». 3. Penser le projet, gérer le projet : mieux impliquer les familles dans l’ensemble du processus Afin de mieux impliquer les familles dans la gestion du PE2L, il est impératif : a- d’associer les familles dans leur diversité (représentées notamment au sein d’associations familiales, de parents d’élèves ou d’associations prestataires de service) à toutes les étapes, du diagnostic à l’évaluation. C’est pourquoi, les familles et leurs représentants doivent faire partie du comité de pilotage du PE2L. b- d’impliquer les familles, sans que cela ne devienne une obligation de participation, dans l’ensemble des actions menées dans le cadre du PE2L. C’est pourquoi, afin de rendre effectif cet objectif, les modalités pratiques de cette participation des familles doivent être inscrites dans le projet pédagogique de chaque action. Un critère d’évaluation du PE2L portera sur la prise en compte des attentes et des contraintes des parents et des enfants et sur la réelle participation des familles à l’élaboration du Projet ainsi qu’à la mise en œuvre des activités et à leur évaluation. c- de renforcer (finances adaptées et pérennes, couverture territoriale...) les Points Info Familles afin qu’ils deviennent de véritables systèmes d’information locaux sur les activités périscolaires, extrascolaires et de loisirs. 4. Penser le temps extrascolaire en famille : pour un loisir partagé Avec le changement des conditions de travail (hausse de l’intérim, hausse des horaires décalés, horaires variables...), partager du temps avec l’enfant s’avère parfois difficile pour les deux parents ou pour chaque parent séparément. Le temps consacré par les parents à l’aide aux devoirs a cependant légèrement augmenté entre 1993 et 2003. Le développement de l’enfant nécessite un équilibre entre les activités et les loisirs hors de la famille et les activités de loisirs avec au moins un membre de sa famille, que ce soit lors de départs en vacances, de courts séjours, voire d’une activité de quelques heures, que l’organisateur soit une association, une commune ou toute autre collectivité. a- L’UNAF propose, en complément du contrat Enfance-Jeunesse, la création d’un contrat « loisirs en famille » qui permette le financement d’activités extrascolaires effectuées par un enfant et par un ou des parents qui l’accompagnent. S’il est créé un contrat unifié (cf. II e), le loisir en famille devra faire l’objet d’un volet spécifique. b- La politique développée par les CAF des bons vacances utilisables pour le financement de vacances prises en famille, doit également être révisée, afin : de créer un socle commun sur les modalités de financement, d’attribution, d’utilisation, en vigueur dans l’ensemble des CAF. La commission d’action sociale aura la possibilité de compléter ce socle commun, selon les spécificités sociales et les orientations stratégiques propres au territoire. d’augmenter et sanctuariser l’enveloppe des crédits alloués. d’augmenter le plafond de ressources requis pour son obtention pour que cette prestation concerne plus de familles. d’augmenter le montant accordé à chaque allocataire. d’élargir les possibilités d’utilisation (ex : transport selon des modalités restant à définir). 5. Conforter les associations Les associations vivent dans un climat de relative fragilité. Afin de les conforter, il faudrait : a- Systématiser la signature de conventions d’objectifs et un financement pluriannuel des associations (3-4 ans) dans le cadre du PE2L afin de permettre un travail en profondeur et de donner des moyens nécessaires dans la durée. b- Inclure dans la convention un système d’évaluation annuel et la possibilité de mettre fin au contrat si les engagements ne sont pas respectés. c- Adapter les normes (de sécurité, d’encadrement) qui peuvent freiner les initiatives. d- Mieux faire connaître les normes à travers l’élaboration d’un guide à destination des associations et structures opératrices. e- Instaurer un système d’assurance financièrement abordable et lisible (système collectif ou contrat-type) tant pour les locaux que pour les bénévoles. f- Assurer un budget de formation des bénévoles. g- Simplifier les démarches administratives de financement. Faire par exemple de telle sorte que le dossier unique du CDVA soit réellement unique. 6. Un soutien et un accompagnement scolaires rénovés Soulignons en préalable que le développement de l’enfant nécessite une « diététique des temps », dont les parents n’ont pas nécessairement conscience, en fonction de l’âge de l’enfant. Le temps de l’enfant en dehors de l’école ne saurait être consacré exclusivement à des activités éducatives. Le temps du loisir, comme le temps du repos, sont tout autant primordiaux. Toutefois, il convient de prendre en compte les demandes actuelles des familles. Les exigences professionnelles d’aujourd’hui comme celles de demain, requièrent une maîtrise des savoirs et des compétences de plus en plus poussée pour s’insérer dans la vie active. L’explosion de la demande d’accompagnement scolaire, tant en présentiel qu’en ligne, traduit l’ampleur de l’inquiétude des parents face à la réussite scolaire de leur enfant. Mais ces diverses solutions ne sont pas accessibles à l’ensemble de la population. Nous assistons à de fortes inégalités sociales, financières et territoriales dans l’accès à cet accompagnement scolaire. Dès lors, pour l’UNAF : a- Il est impératif de renforcer, au sein de l’Education nationale, le soutien scolaire adapté qui bénéficie à l’ensemble des enfants. b- Il est nécessaire de créer une prestation de services, accordée à des associations agréées par l’Education nationale (pour assurer la qualité des prestations et le suivi éducatif), afin d’assurer un accompagnement scolaire territorial qui s’intègre dans le PE2L. c- Il s’agit également d’accompagner ces familles, en leur donnant les outils pour estimer leurs besoins réels et effectuer des choix avec des solutions adaptées. L’UNAF propose l’élaboration d’un guide à l’usage des familles afin de les aider dans leur réflexion et leur choix, sur la base de questions simples, comme, par exemple : Mon enfant a-t-il besoin d’un soutien ou d’un accompagnement scolaire ? Quels sont les besoins de mon enfant ? Cet accompagnement est-il plus d’ordre méthodologique ou porte-t-il sur une discipline particulière ? Que propose chacun des prestataires ? Pour mon enfant, le cours individuel est-il mieux adapté que le cours collectif ou que l’aide en ligne ? Comment choisir tel dispositif ou tel site ? Par ailleurs, les PIF doivent intégrer dans leur activité, l’information sur l’accompagnement à la scolarité. d- L’UNAF préconise enfin que les modules de base (école, collège et lycée) proposés par le CNED soient en libre-accès. 7. La différence comme richesse : assurer une meilleure mixité Les activités périscolaires et extrascolaires souffrent encore d’une forte insuffisance de mixité, qu’il s’agisse de la présence commune des filles et des garçons, des diverses catégories sociales, d’enfants présentant ou non un handicap (physique, mental et psychique). Pour favoriser cette mixité, il faut : a- Favoriser les activités assurant cette mixité. b- Assurer une possibilité d’accueil à tous les enfants, quel que soit leur handicap et quelle que soit la situation des parents (par exemple : égalité d’accès entre le parent qui n’a pas d’emploi et celui qui en a un). Bénéficier des activités périscolaires et extrascolaires doit devenir un droit effectif pour chaque enfant. c- Inclure dans le PE2L un volet concernant l’accès des personnes en situation de handicap dans les projets pédagogiques des activités. d- Inclure dans la formation des bénévoles et des professionnels (ex : BAFA) l’accompagnement et la valorisation de cette mixité. e- Moduler la contribution des familles en fonction du revenu et de la composition de la famille. f- Rembourser la totalité des frais du premier niveau du BAFA pour les jeunes dont la famille ne bénéficie pas d’un quotient familial élevé. g- Mieux adapter les horaires des dispositifs périscolaires et extrascolaires (ex : structures collectives, système d’accompagnement au domicile...) aux besoins des parents (ex : travail en horaire atypique) sur le territoire donné dans le cadre du PE2L. 8. Assurer la continuité éducative en valorisant le temps périscolaire et extrascolaire Parce qu’elles sont sources d’équilibre et d’épanouissement de l’enfant et de la famille et parce qu’elles peuvent avoir des effets sur les résultats scolaires des enfants, les activités péri et extrascolaires revêtent aujourd’hui pour de nombreux enfants et parents une importance capitale qui complète les activités scolaires. Pour assurer cette continuité éducative et afin de répondre aux attentes et aspirations des familles, le temps éducatif et de loisir doit ainsi être mieux valorisé. Cette valorisation suppose de : soutenir prioritairement dans le cadre du PE2L les activités et projets de qualité répondant à la demande de sens et en les inscrivant dans la durée ; reconnaître les compétences acquises par les jeunes, notamment les adolescents, lors de ces temps ; mieux valoriser les animateurs et encadrants tant associatifs qu’au sein des organisations. C’est pourquoi l’UNAF propose : a- qu’un volet du PE2L soit consacré à la communication des activités proposées et du projet éducatif associé (grand public, cibles particulières, PIF, etc. b- d’associer les familles à cette démarche de communication pour favoriser la lisibilité du projet éducatif. c- de renforcer la visibilité de ces activités extrascolaires et périscolaires dans la cité (manifestations, animation de lieux de vie...). d- de prendre en compte, dans le cursus scolaire, certaines activités et talents développés par les enfants, par une certification continue des compétences qu’ils sont su acquérir dans le cadre du temps péri et extrascolaire : par exemple, dans l’attribution du brevet des collèges ou dans le choix de l’orientation du jeune (goûts et intérêts révélés, meilleure connaissance de soi-même et de ses aspirations). e- de renforcer les perspectives de carrière des encadrants par le développement de formations diplômantes et par une « approche métier ». f- de renforcer la connaissance et l’information mutuelle entre les projets d’établissements scolaires et les projets éducatifs des activités périscolaires et extrascolaires du territoire. Outre les rencontres dans le cadre du comité de pilotage du PE2L, l’UNAF propose que l’une des clauses de la convention-type d’usage commun des infrastructures publiques (cf. infra) fixe le principe d’une rencontre annuelle ou semestrielle afin que chacune des parties (avec plusieurs associations lorsque nécessaire) expose son projet et ses activités. g- de renforcer l’identification et la relation entre les intervenants éducatifs (enseignants et non enseignants) dans le cadre d’une bonne articulation pédagogique, par exemple en associant les animateurs et personnels des centres de loisirs lors des concertations des équipes pédagogiques. h- d’instituer et/ou renforcer dans toutes les formations (BAFA, IUFM, formation de travailleurs sociaux), un module sur les relations parents-éducateurs, et sur l’apport de chacun dans l’éducation et le développement des enfants, en rappelant toutefois que complémentarité ne signifie pas confusion. 9. Optimiser l’utilisation des infrastructures publiques Les structures publiques (salles de classe ou d’exercice dans les écoles ou lycées, gymnases, salles informatiques, ateliers...) sont souvent sous-utilisées alors qu’elles sont parfaitement adaptées pour accueillir les enfants dans les conditions de sécurité optimales. Afin de favoriser l’utilisation de ces locaux, tout en prenant garde que ce nouvel usage ne nuise pas aux activités initiales, il faut : a- Souligner que cette proximité dans l’activité peut également servir de base à un rapprochement des expériences et à la connaissance mutuelle afin d’assurer notamment la continuité éducative. b- Etablir des conventions-types tripartites (commune, structure intercommunale ou Conseil général et Conseil régional, Education nationale et association « opératrice ») qui fixent les responsabilités de chacune des parties. Rappelons que l’UNAF propose que l’une des clauses de la convention-type d’usage commun des infrastructures publiques (cf. supra) fixe le principe d’une rencontre annuelle ou semestrielle afin que chacune des parties expose son projet et ses activités et de régler les différentes questions pratiques. 10. Pour un transport adapté Que l’on considère les activités scolaires, périscolaires ou extrascolaires, le dispositif de transport est très souvent peu ou mal adapté aux besoins des enfants et des familles. a- En ville comme en milieu rural, il est impératif qu’aucun enfant ne puisse être gêné dans son désir d’exercer une activité périscolaire ou extrascolaire pour des raisons de transport. C’est pourquoi, pour l’UNAF, il est impératif que le PE2L intègre cette dimension dans ses réflexions et ses actions, et qu’un financement pérenne soit assuré. b- Les transports peuvent être des temps à risque (liaison établissement-véhicule, temps d’attente, embarquement et débarquement). L’UNAF propose de contractualiser le dispositif qui permet d’associer des bénévoles (assurance) ou des professionnels (rémunération) aux transports, par exemple pour assurer la liaison entre l’établissement et le véhicule. c- Dans les conventions liant un transporteur à l’ordonnateur, il est nécessaire d’introduire une clause de formation des conducteurs aux spécificités du transport des jeunes. 11. Mieux répondre aux besoins : développer des centres de ressources thématiques Les attentes des pré-adolescents, des adolescents et de leurs parents diffèrent de celles exprimées lorsque l’enfant est plus jeune : aux âges du collège et du lycée, les attentes portent sur des projets ciblés, qui s’inscrivent dans la durée et dans la continuité des autres activités, notamment scolaires et de loisirs. Pour ces tranches d’âges, les projets doivent tenir compte du désir d’autonomie et doivent accompagner par une éducation à l’autonomie. C’est pourquoi l’UNAF propose de développer des centres de ressources thématiques associant en réseau et dans un esprit multipartenarial les collectivités locales et territoriales, les centres de loisirs et de vacances, l’éducation nationale, les professionnels du secteur, les associations familiales et d’éducation populaires, les enfants, les REAAP, etc. Dans un premier temps, l’UNAF propose le développement de « centre de ressources de l’éducation aux médias » En effet, un enfant passe aujourd’hui près de 1500 heures par an devant un « écran » qu’il s’agisse d’un ordinateur - connecté ou non - de la télévision, d’un téléphone mobile ou d’une console de jeu. Ce temps numérique est plus élevé que le temps des cours. Par ailleurs, plus d’un enfant de 6-8 ans sur quatre possède une télévision dans sa chambre et les usages numériques desadolescents se démultiplient. Cette prédominance du temps des écrans soulève des inquiétudes légitimes tant de la part des parents que des professionnels. Dans son guide « la parentalité à l’ère du numérique », l’UNAF rappelait que face à ce nouveau contexte, les parents, premiers éducateurs, avait un rôle de modération et d’accompagnement : modération, d’une part, par la nécessité de rechercher un équilibre, une diététique, entre le temps médiatique et le temps non-médiatique, et, accompagnement de l’enfant d’autre part car il ne doit pas rester seul devant ces écrans. Face à ce double défi, les parents d’aujourd’hui ne peuvent « s’appuyer sur une culture numérique propre » et partant, il leur est difficile de donner aux enfants tout à la fois les bonnes recettes d’un menu médiatique équilibré, les clés de décryptage des contenus, la capacité de discernement et d’esprit critique. C’est pourquoi, face à la dimension du phénomène médiatique, l’UNAF n’a cessé de rappeler la nécessité de développer une éducation au média tout au long de la vie s’adressant tout à la fois aux enfants, aux parents, aux professionnels de l’enfance, aux intervenants sociaux, et aux professionnels des médias. L’éducation au média doit, pour l’UNAF, être promue dans le domaine scolaire et extrascolaire à partir de la création de CREM (Centres de Ressources d’Education aux Médias). a- Ces CREM seraient des centres de ressources pour les centres de loisirs qui développent ou souhaitent développer des activités visant à une plus grande appropriation et maîtrise culturelle et technique par les enfants, les adolescents, les parents, les professionnels de l’enfance de leur environnement médiatique. b- Ces CREM pourraient proposer des activités portant sur pratiques de la radio, du film, des reportages vidéo-numériques, de l’interactivité et de l’édition sur Internet, sur le développement de l’analyse critique et du décryptage des transmissions médiatiques, sur l’organisation de sessions/ débats du type "Voir et Faire Voir", "Ecouter et Faire Ecouter" sur le modèle "Lire et Faire lire" avec des professionnels des médias, sur des sessions de formation de formateurs dans le domaine de l’éducation aux médias et sur la mise en oeuvre de recherches et d’études de réception avec des spécialistes des médias et de l’enfance sur les modalités de la construction identitaire des enfants et des ados. c- Ces CREM animeraient enfin le réseau de toutes les structures, institutions ou personnes intéressées par l’éducation aux médias. Ce réseau permet à la fois l’enrichissement de la réflexion et des pratiques et l’implantation sur l’ensemble du territoire. Si l’expérience s’avère concluante, et afin de répondre aux attentes de plus en plus fortes des adolescents et des parents sur des thématiques spécifiques (équilibre environnemental, citoyenneté et solidarité ...), d’autres centres de ressources pourront être créés. *** Au-delà de cette contribution, l’UNAF réaffirme l’importance de la Conférence de la famille. Compte tenu de l’investissement consenti par l’ensemble des partenaires dans la préparation de la Conférence 2007, au travers des groupes de travail réunis toutes les semaines, il est essentiel que cette Conférence de la famille portant sur le péri et l’extrascolaire, se tienne effectivement cette année, au-delà des échéances électorales.