LA FÊTE DES CERISIERS EN FLEURS
Transcription
LA FÊTE DES CERISIERS EN FLEURS
Thème : Histoire - Date : 13 mai 2002 - LA N° 1179 www.jardins.nantes.fr FÊTE EN DES CERISIERS FLEURS BOT KOT TCHOUK JÉ/O HANAMI LE 27 MARS DERNIER,LE SEVE ÉTAIT À L’INITIATIVE D ’ UNE FÊTE DES CERISIERS E N FLEURS À NANTES (BO T KO T TC H O U K JÉ E N C ORÉEN / O HANAMI E N JAPONAIS) , POINT D E ANNÉE D U MATIN CALME ET D U DÉPART D E L’ SOLEIL LEVANT. Si, en France, nous fêtons le printemps le jour de l’équinoxe le 20 mars, en Extrême-Orient la fête des cerisiers correspond à l’état d’avancement des floraisons. Les dates sont annoncées dans les médias japonais en fonction des différences de climat entre le sud (Kyushu est à la latitude de Marrakech) et le nord ( Hokkaido est à la latitude de Bordeaux). Elles peuvent varier d’un mois entre le sud et le nord. A cette occasion, les japonais se rassemblent sous les cerisiers pour en admirer les floraisons et la chute des pétales sur le sol. On pique-nique S E V E IN F O et on boit du saké (bière traditionnelle). C’est une fête très populaire et ancienne au Japon . Elle s’est répandue en Corée au 20ème siècle. Pour organiser l’événement à Nantes, il a fallu fixer une date. D’une manière arbitraire, le 27 mars a été choisi. Certains cerisiers étaient déjà défleuris, d’autres pas. Quelques jours avant, les collègues des équi- pes du centre-ville ont commencé à mettre en place les “bonsaïs géants” et les kakémonos dont les calligraphies évoquent la Corée et le Japon. Sur l’île de Versailles, les jardiniers de l’équipe de René Brion s’activaient depuis plus d’un mois pour que le jardin soit “ nickel ” (réfection de pelouses, etc) et le mardi 26, ils ont commencé à pavoiser l’île avec les lampions en provenance de Corée (bloqués en douane jusqu’au vendredi précédent !) Quatre types de lampions ont été installés : - des lampions japonais envoyés par la ville de Niigata ont été suspendus dans le patio de la Maison de l’Erdre. - quelques lampions coréens en forme de fleurs de lotus ont été accrochés dans la Maison de l’Erdre. - des lampions rouge et bleu, de section carrée ont été installés dans le jardin. Ceux-ci, ainsi que les précédents sont utilisés traditionnellement pour l’unique fête religieuse de la religion bouddhiste : la fête de la naissance de Bouddha. - des lampions de couleurs vives typiquement coréennes, jaune, rose ou vert ont été aussi suspendus dans le jardin. A ce pavoisement en lampions, il faut ajouter les fameux “ Koïnobori ”, les manches à air en forme de poissons. Selon une légende chinoise, une carpe plus hardie que les autres entreprit de remonter le fleuve Jaune à contre-courant. Elle mobilisa tout son courage et progressa lentement mais avec persévérance contre les flots. Attendris par tant d'obstination, les dieux du ciel la changèrent en un magnifique et puissant dragon qui prit fièrement son envol au-dessus des eaux tumultueuses du fleuve jaune. Sur la base de cette légende, la carpe est devenue dans la tradition culturelle chinoise un symbole de courage et de persévérance. Cette légende est à l'origine de la fête nationale japonaise: Kodomo no Hi ("le jour des enfants"). Chaque année depuis 1948, le 5 mai, cinquième jour du cinquième mois, le Japon célèbre ses enfants. En fait, à cette date, seuls les garBOUTEILLE À LA MER... Sur le bord de la Loire, on trouve toutes sortes d’épaves: cet hiver nos collègues Antonio Fradet et Sylvia Fromentin ont même trouvé une «bouteille à la mer», sous forme d’un petit bocal pour bébé dans lequel était enfermé un message. Vu l’écriture, il a vraisemblablement été écrit par un adulte, de la part d’une petite fille allemande en vacances à Châteaubriant. La «bouteille à la mer» a-t-elle remonté l’estuaire, a-t-elle descendu la Loire ou a-t-elle été jetée depuis un pont de Nantes, avant de se déposer sur la berge qui longe le boulevard Gaston Doumergue? Peut-être que la petite Charlotte répondra à Sylvia qui lui a envoyé un petit mot... çons sont à l'honneur; les filles ayant leur fête le 3 mars (Hina matsuri). Ce jour-là, les familles qui ont un ou plusieurs jeunes garçons dressent à l'extérieur de leur maison un mât (koïnobori: mât à carpes) sur lequel sont accrochées, flottant au gré des vents, des carpes en tissu ou en papier.Il y a toujours une carpe noire (Magoï) représentant le père, une carpe rouge (Higoï) représentant la mère et une ou plusieurs autres carpes plus petites symbolisant le ou les garçons de la maison. Des banderoles multicolores (fukinagashi) représentent les flots tumultueux du fleuve jaune. Les parents font ainsi le vœu que leur(s) fils se montre(nt) courageux et persévérant(s) face aux difficultés de la vie que la carpe de la légende... Le mercredi matin 27 mars a débuté avec laplantation de 233 cerisiers à fleurs sur le Cours des 50 Otages et dans différents quartiers de la ville ( Dervallières, Beaulieu, Malakoff, Petit Port, Boissière, Santos Dumont, St Joseph de Porterie, Chaupières, Clos Toreau, Halvêque, Moutonnerie ), avec l’aide des enfants des centres aérés de l’ACCORD. -Arts et traditions en Corée : nombreux objets prêtés par Chéon Héon-Ju, Carine Chatevaire et Minn Sen-Sik, consul honoraire de Corée. - Bonsaï: présentés par le “Club des Amis des Bonsaïs” de Nantes Le week-end suivant, la Société Nantaise d’Horticulture proposait des visites du Jardin des Plantes sur le thème du Camellia, inaugurant une série de visites-conférences sur différents sujets asiatiques. BENOÎT LESNE Félicitations à tous ceux qui se sont impliqués dans cette action d'envergure. Le SEVE a ainsi démontré sa capacité à concevoir et à mettre en oeuvre des projets originaux, à travailler en partenariat avec les différents acteurs de la cité. Le résultat est régulièrement plébiscité (public, élus, presse, TV,etc...)etestlefruitd'une dynamique de groupe dont chacun doit en récolter les fruits... JACQUES SOIGNON L’après-midi, sur l’île de Versailles, les jeunes étudiants coréens, sous la houlette de la dynamique Chéon Héon-Ju, nous contèrent l’histoire d’un roi qui, pour choisir son successeur, proposa aux enfants de son royaume de semer des graines de fleurs. A l’issue de cette saynète, ce sont les animateurs de la Maison de l’Erdre qui proposèrent au public de repartir avec des semis d’Ipomée... Après le spectacle coréen, Komiko Martin et ses amies japonaises nous montrèrent une cérémonie du thé traditionnelle, pour inaugurer les trois expositions de la Maison de l’Erdre : - Plantes d’Extrême-Orient : présentation des végétations de Corée et du Japon (conception SEVE / J. Renaudineau) S E V EIN F O