La chanson dans la culture italienne, de Jean Guichard

Transcription

La chanson dans la culture italienne, de Jean Guichard
La chanson dans la culture italienne, de Jean Guichard
chez Honoré Champion Editeur
(extrait de Musica Falsa N°9, Juin/Juillet/Août, 1999, p.70 )
Jean Guichard et la chanson italienne c'est une très vieille histoire... Professeur à l'Université Lumière
Lyon 2, il a voulu combler le trou laissé par tous ces italianistes "bouffis de grande littérature", en sortant
ce livre qui raconte, célèbre et documente la chanson italienne, des origines populaires aux débuts du
rock...
Pendant de longues années il a milité pour que la chanson trouve dans la "culture officielle" italienne la
place qu'elle mérite. Doué d'une "belle" voix sonore qui "passe la rampe" dans les "amphis" d'université,
sans besoin de micros (race d'enseignants en voie de disparition?), il charme son auditoire, tel ces
conteurs de tradition orale qui transmettent un savoir ancestral à travers des histoires toujours
renouvelées, malgré l'usure du temps.
De la chanson traditionnelle paysanne, source inépuisable d'inspiration pour toute sorte de musicien, à
travers la “chanson à l'italienne“ issue du mélodrame, sans oublier de laisser une place privilégiée à la
tradition napolitaine, il parcourt plusieurs siècles sans oublier d'évoquer les spécialistes qui s'y sont
intéréssés, les querelles terminologiques, et autres; mettant en valeurs des dates clefs, parmi lesquelles ce
1958 qui a posé la base d'un renouveau qui continue de nos jours... jusqu'à un rap soft , “à l'italienne“...
"La chanson italienne est aujourd'hui assez mûre pour assumer son héritage, - chanson populaire,
mélodrame et rock -, comme source d'enrichissement et non plus comme entrave à la créativité. Cette
synthèse se réalise dans un compromis de qualité inégale, mais qui permet à la chanson italienne de se
transformer tout en réalisant sa Forme essentielle (...)" (p.398)
Une riche bibliographie, ainsi qu'une anthologie discographique commentée, complètent ce livre de 463
pages.
Paolo Zedda