Maître nageur sauveteur

Maître nageur sauveteur
Rome G1204
1 Le métier
Le métier : maître nageur sauveteur
Présence indispensable pour assurer la sécurité au bord d’un bassin ou sur une plage, le maître nageur
sauveteur est aussi un pédagogue, un animateur et un entraîneur. Compétent pour encadrer des adultes
comme des enfants, des compétiteurs en club comme des vacanciers en parcs aquatiques, son objectif
reste constant : permettre à chacun de se faire plaisir dans l’eau, en toute sécurité.
Avant tout un sportif en excellente condition physique…
Capable de parcourir 800 m avec palmes, masque et tuba en moins de 13 minutes, d’effectuer un plongeon de 3
m, de réaliser un sauvetage sur un parcours de 50 m en moins de 1 minutes et 20 secondes, de nager 15 mètres
en apnée : le maître nageur sauveteur (MNS) est déjà un excellent nageur.
…prêt à exercer au sein d’une grande diversité de lieux et de contextes.
Piscines, plages ou lacs, emplois saisonniers ou permanents, rythmes de travail réguliers ou intermittents, leçons
individuelles ou collectives, animations en direction de bébés ou de personnes âgés, de débutants inquiets ou de
compétiteurs, pour des moments de détente ou des interventions de sauvetage vital : autant de contextes et de
situations rencontrés par la maître nageur.
Seules constantes : la présence d’eau…et la réglementation qui exige aujourd’hui que toutes les baignades et
activités aquatiques soient encadrées par des professionnels qualifiés.
Maître nageur sauveteur : deux métiers en fonction de sa qualification.
Selon sa qualification, ses prérogatives sont différentes.
Diplômé par un brevet d’état (BEES) ou un brevet professionnel (BP JEPS), c’est un surveillant de baignade
doublé d’un enseignant et d’un entraîneur. C’est à lui qu’est consacré ce dossier métier.
Le maître nageur assurant uniquement la surveillance de lieux de baignade, généralement à entrée gratuite et
pendant la saison, a une qualification différente, circonscrite à ses compétences de nageur sauveteur et attestée
par le brevet national (BNSSA). Il ne peut pas surveiller des enfants dans le cadre scolaire, par exemple.
Professionnel indispensable pour assurer le fonctionnement des piscines.
Le maître nageur sauveteur municipal assure la surveillance des bassins aux heures d’ouverture et anime les
créneaux horaires réservés aux élèves qui viennent nager sur le temps scolaire. En dehors des heures de travail,
il peut donner des leçons de natation, entraîner les nageurs en club dans les lignes d’eau qui leur sont réservées.
Il assure aussi la surveillance et l’animation de piscines ou d’équipements privés au sein de clubs de remise en
forme, de villages de vacances, de parcs de loisirs. Les compétences de surveillance demeurent primordiales :
réaliser une intervention de sauvetage et donner les premiers secours demandent des capacités de prise de
décision, du sang-froid et un excellent niveau sportif. Elles s’accompagnent de qualités d’animateur lors de
séances sportives qui restent essentiellement des temps de mise en forme et de loisir pour les pratiquants
occasionnels ou les vacanciers.
Enseigner et entraîner dans les associations sportives.
Encadrement des apprentis nageurs, entraînements des compétiteurs, organisation de déplacements sportifs,
contribution à la vie du club, présence active aux réunions de bureau : au sein d’un club rattaché à la fédération
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française de natation, son rôle est celui de tous les éducateurs sportifs, comme son rythme de travail : soir,
mercredi, compétitions du week-end. La plupart sont en contrat avec leur club, d’autres sont travailleurs
indépendants.
Concevoir des projets, surveiller la sécurité des équipements et réaliser des tâches
administratives.
Là aussi, comme d’autres éducateurs sportifs, il peut être sollicité pour participer à la planification d’activités
nouvelles, à la promotion de son sport à travers la mise en place d’évènements, à la politique de développement
de la structure qui l’emploie, d’autant que le contexte est de plus en plus concurrentiel. Sur le terrain, au contact
de la demande du public et directement concerné par les évolutions de la réglementation, il peut anticiper les
opportunités à saisir pour favoriser l’essor de sa discipline.
Il a aussi sa part d’activités administratives et de maintenance du matériel.
Garant de la sécurité des équipements, il veille à leur entretien courant, à la qualité de l’eau et signale tous les
dysfonctionnements dont les conséquences peuvent gêner la sécurité ou le confort des pratiquants.
2 Le marché du travail
Sur quels postes débuter dans le métier ?
Pour s’insérer rapidement : un poste saisonnier ou à temps partiel.
Les maîtres nageurs, comme beaucoup d’éducateurs sportifs, peuvent trouver rapidement un emploi en fin de
formation, sous réserve d’accepter aussi un contrat à durée déterminée et/ou à temps partiel.
Pour stabiliser son emploi : expérience, double compétence, employeurs multiples ou
entrée dans la fonction publique territoriale.
Ce qui différencie les débutants des plus expérimentés, ce sont moins le poste et ses responsabilités que la
précarité du statut (saisonnier, salarié à temps partiel). La situation professionnelle se stabilise avec l’expérience.
Débuter dans la fonction publique territoriale en présentant un concours de catégorie C.
Maître nageur sauveteur correspond à un emploi de catégorie B et aux emplois d’ ETAPS (éducateur territorial
des activités physiques et sportives). Ce concours est difficile. Il est possible de débuter en présentant un
concours de difficulté moindre, celui d’ OTAPS (opérateur territorial des activités physiques et sportives) de
catégorie C, puis d’accéder par voie interne au poste d’ ETAPS. Attention : c’est un emploi d’agent d’accueil ou
d’agent de surveillance des équipements sportifs. Tant qu’il aura le grade d’ OTAPS, il ne lui sera pas possible
d’intervenir dans l’enseignement scolaire et plus généralement comme éducateur.
Et demain ?
Exigences croissantes en terme de sécurité et multicompétences.
L’exercice du métier est soumis à de nombreuses réglementations liées à la sécurité. Le maître nageur fait partie
des professions exposées en raison des risques encourus. Les employeurs tiennent à circonscrire leurs
responsabilités et s’appuient sur la connaissance des textes qui encadrent les pratiques. La loi a rendu obligatoire
une assurance responsabilité professionnelle pour tous les maîtres nageurs sauveteurs donnant des leçons de
natation. Mais cette montée des exigences en matière de sécurité et de réglementation influe sur l’attractivité des
emplois.
La sécurité n’est pas l’unique pression de cette profession : des activités simultanées d’entraîneur, de
gestionnaire peuvent compléter sa charge de travail. Le métier s’oriente de plus en plus vers une
multicompétence qui le complexifie.
L’évolution de la demande du public et les réglementations soutiennent les besoins en
candidats titulaires du BEESAN.
Aux petits bassins de proximité, « piscines tournesols » en expansion dans les années 1970 et proposant
uniquement la surveillance des lignes d’eau, succèdent les établissements publics ou privés proposant des
animations, en réponse à la demande du public. Le maître nageur diversifie son emploi : aquagym, animations
d’activités diverses complètent la surveillance et les leçons. Pour assurer toutes ces activités, l’établissement doit
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embaucher des titulaires du BEESAN, capables de développer des activités ludiques. Cela permet de maintenir
l’emploi car la tendance n’est plus à l’équipement en nouvelles piscines.
Le développement des temps de loisirs porte le développement de l’emploi…
Si la fédération française de natation annonce 6 millions de pratiquants et s’enorgueillit de gérer une des
premières disciplines pratiquées en France, la natation ou plutôt les activités aquatiques se développent aussi endehors des clubs. En France, près de 4 français sur 10 ont pratiqué une activité aquatique pendant leurs
vacances en 1999 et 4 millions de français nagent au moins une fois par semaine. La natation saisonnière, le
loisir et l’aquagym représentent un potentiel d’emplois important.
…mais l’emploi généré aura-t-il la qualité attendue ?
Les structures sont ainsi confrontées à une demande de diversification de l’offre d’activité et à un nouveau public
tourné vers le loisir, fidèle en début d’année mais volatile, curieux de nouvelles activités. Les nécessaires
ajustements en effectif d’encadrants sont difficiles à gérer financièrement.
L’emploi généré par ces évolutions de la demande du public répondra t-il aux attentes des maîtres nageurs
souhaitant faire carrière ?
Tensions sur le marché du travail : Pénurie de diplômés ? Manque d’attractivité des
emplois ? Difficulté d’accès à certains postes ?
La difficulté à pourvoir certains postes ne provient pas exclusivement du manque de candidats diplômés
BEESAN.
La pénurie de surveillants de baignades payantes est patente en été (juin à septembre) au moment où beaucoup
d’établissements publics et privés, d’organisateurs de séjours sportifs, de villages de vacances, de parcs de
loisirs réalisent leur saison. Les conditions d’emplois proposées par ces différents employeurs sont disparates et
souvent jugées peu attractives (salaire, temps de travail) pour ceux qui souhaitent s’insérer et faire carrière.
Quant au contenu du travail, il apparaît en décalage avec les exigences demandées pour réussir le diplôme.
Certains postes de titulaires pour les piscines municipales sont aussi difficiles à pourvoir en raison de la
contrainte de réussite au concours d’entrée de catégorie B.
Des niches d’emplois dont l’avenir est à suivre.
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Le sport adapté prend doucement sa place au sein du milieu sportif. Cette reconnaissance amène le
développement de l’offre des activités handisport, de loisirs comme de compétition. Cela ne représente
aujourd’hui qu’une niche d’emplois nouveaux mais leur progression est probable.
Certains emplois pourraient se développer sous la forme de prestations de service vendues à des
associations, des sociétés, des particuliers. C’est une tendance pour les éducateurs sportifs en général.
Cela concerne aussi, mais dans une très faible mesure, les maîtres nageurs. Par exemple, le maître
nageur donne des cours de natation aux enfants de plusieurs particuliers qui se regroupent autour de la
piscine de l’un d’entre eux et dispensent pour les parents une séance d’aquagym. L’emploi reste
cependant à temps très partiel et sa solvabilité incertaine.
Un contrat de travail intermittent en développement ?
L’été, les piscines, les plages surveillées, les équipements touristiques ont besoin de maîtres nageurs. Pendant
l’année scolaire, les clubs sportifs, les centres de remise en forme recrutent. Le maître nageur, s’il veut assurer
une permanence de ses revenus, est tenté d’enchaîner les contrats à durée déterminée, ce qui n’est pas toujours
possible et l’oblige à renégocier chaque fois son contrat. C’est au regard de ce rythme de travail, que la récente
convention collective du sport a mis en place un contrat de travail intermittent qui pourrait se développer. Ce
contrat est à durée indéterminée et alterne de façon régulière ou non les périodes travaillées et chômées.
3 Evoluer
Je veux évoluer dans le métier ou dans le secteur professionnel
Evoluer au sein de la fonction publique territoriale.
Il existe plusieurs métiers liés au sport dans la fonction publique territoriale. Pour évoluer, l’éducateur sportif peut
cibler les métiers de :
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Conseiller territorial des activités physiques et sportives.
C’est un emploi de catégorie A. Il est chargé de la politique d’animation sportive ou dirige des structures sportives
locales.
Pour parvenir à cet emploi, il est nécessaire de posséder le BEES 2ème degré (ou un diplôme de niveau Bac +3)
et d’avoir réussi le concours d’accès, interne ou externe. Le nombre de places est réduit.
Directeur d’équipement sportif.
C’est un emploi de catégorie A. Il dirige un établissement sportif, comme une piscine par exemple. Il s’occupe de
la gestion technique des équipements, de la gestion administrative et financière. Il encadre le personnel et vérifie
l’application des règles de sécurité.
Pour postuler directement à ces emplois par concours externe, il faut une licence ou un le BEES 2ème degré.
Attention : ces emplois de conception de la politique sportive et de direction d’établissements sportifs sont moins
nombreux que ceux d’éducateurs sportifs.
Entraîneur sportif auprès de compétiteurs.
Il est chargé d’entraîner les athlètes, de les préparer et les suivre en compétition. Ce métier nécessite d’avoir été
soi-même un très bon sportif, d’être un bon enseignant et de savoir motiver, « coacher » de façon individuelle ou
collective. Il exerce au sein d’un club, ou au sein d’une ligue régionale. Pour exercer ce métier à temps plein, de
façon professionnelle et rémunérée, il vaut mieux posséder le BEES 2ème degré.
Pour être entraîneur au sein d’une fédération nationale, il faut, en plus de son passé de sportif de haut niveau,
posséder le BEES 3ème degré.
Cette fiche a été produite par l’ORM PACA
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