LE TANGO Un peu d`histoire - poesie erotique et autres amusement

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LE TANGO Un peu d`histoire - poesie erotique et autres amusement
LE TANGO
Un peu d’histoire !
Le tango est un genre musical et une danse rioplatence, c'est-à-dire du Rio de la Plata (principalement
Buenos Aires, en Argentine, né à la fin du XIXe siècle.) En langue Kongo, il signifierait « lieu fermé »,
lieu dans lequel il faut être initié pour entrer et où se pratiquent des rituels et les tambours. Par
antonomase, le terme aurait ensuite désigné les tambours eux-mêmes, puis la musique produite par ces
tambours.
Le négrier appelait tango l'endroit où il parquait les esclaves avant l'embarquement. Les Noirs, anciens
esclaves empruntent de leurs anciens maîtres les danses de couples que la tradition africaine ignore. Le
« compradito » reprend des Noirs ces formules nouvelles, sans se rendre compte, qu'en se moquant des
Noirs, il invente dans la danse des pas nouveaux.
Le tango émerge de cette alchimie entre, d'un côté, les Noirs qui métissent leurs danses avec les danses
européennes de salons, et de l'autre, les Blancs qui se moquent des Noirs en singeant leurs figures
A l'aube du XXème siècle Tango et milonga sont des danses liées aux bordels : Il y a durant cette
époque d'immigration massive, presque trois hommes pour une seule femme. C’est dans les bas-fonds et
les bordels que l’alchimie se produit. Le tout sur fond de nostalgie du pays éloigné, de pauvreté, du désir
inassouvi.
Quelle danse, quel langage ?
Le tango est une danse en recherche permanente à deux. C'est une danse d'improvisation, au sens où les
pas ne sont pas prévus à l'avance, mais où les deux partenaires marchent ensemble dans une direction
impromptue à chaque instant, choisie par le guideur, mais dont l'énergie est également influencée par les
deux partenaires.
La danse, dans le tango, l’homme et la femme n’ont pas les mêmes pas de base. C’est pourquoi
l’apprentissage est si difficile pour le danseur : il n’a pas dans son corps mais dans le corps de la
danseuse les sensations qu’il cherche à produire, il lui faut accepter que la danseuse lui dise ce qu’elle
reçoit ou ne reçoit pas. Cela lui est même nécessaire pour accomplir jusqu’au bout son geste car cet
accomplissement ne lui appartient pas, il est le geste de la danseuse. Le corps lui-même est guide et il
semble imperceptible vu de l'extérieur. De fait, plus le guidage vient de l'intérieur du corps, plus il est
naturel, clair et fonctionnel.
Il n’y a pas dans le tango deux partenaires qui parlent la même langue. Il y a des partenaires qui
dessinent à deux le sens, comme le font dans la langue les deux faces du signe. Dans la langue, le signe a
deux faces indissociables, l’une est matérielle et l’autre est le sens. Pas de sens sans son, pas de son sans
sens. Dans le tango, les deux faces du signe sont le couple, homme et femme indissociables, la femme
exprimant ce dont la gestuelle de l’homme est porteuse. Dans le langage ordinaire, on ne fait pas
attention à la face matérielle, on saisit l’information.
Ce qui porte à son incandescence le langage ordinaire, c’est le poème où l’égalité d’importance est
parfaite entre matière et sens. De même, un grand couple de danseurs porte à son incandescence le
langage du tango ; dans la musique du tango, les grands couples de danseurs dessinent des poèmes.
Même si nous ne sommes pas tous poètes, nous éprouvons dans notre vie ordinaire la nécessité de vivre
dans le langage humain, qu’il s’agisse du registre des actions ou de celui des relations affectives. De
même que nous avons besoin des poètes pour rajeunir, pour rendre plus vifs les mots de tous les jours….