Première ES : le 29 avril 2010 QSTP : LA

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Première ES : le 29 avril 2010 QSTP : LA
Première ES : le 29 avril 2010
QSTP : LA COORDINATION PAR LE MARCHE
Il est demandé :
1. De conduire le travail préparatoire qui fournit des éléments devant être utilisés dans la synthèse.
2. De répondre à la question de synthèse :
• par une argumentation assortie d’une réflexion critique, répondant au sujet
• en faisant appel à ses connaissances personnelles,
• en composant une introduction et un plan détaillé
Ces deux parties sont d’égale importance pour la notation.
Il sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l’expression et du soin apporté à la
présentation.
TRAVAIL PREPARATOIRE (10 points)
1.Vers quelles situations de marché les entreprises essaient-elles de tendre ? Pourquoi ?
(document 1) 1 pt
2. Par quels moyens parviennent-elles à ces situations de marché ? (document 1) 2 pt
3.Quel est « le modèle économique de base » évoqué dans le document 2 ? Expliquez la phrase
soulignée. 2 pt
4. Pour quel motif Sony est-il condamné ? (document 3) 1 pt
5. Qui pâtit de cette situation ? Pourquoi ? (document 3) 2 points
6. Quel type d'appel a vu son prix diminuer entre 1998 et 2002 ? Comment peut-on l'expliquer ?
(document 4) 2 pt
SYNTHESE (10 points)
Vous répondrez au sujet ci-dessous en élaborant
-une introduction rédigée,
-un plan détaillé APPARENT (I. II. A. B.) et argumenté qui s'appuie sur des exemples et
-une conclusion.
Sujet : Après avoir montré que le marché en concurrence est la situation optimale, vous
montrerez que les entreprises cherchent à l'éviter et qu'une politique de la concurrence doit
être mise en place.
Document 1
La concurrence est l’idéal des économistes, mais les entreprises n’ont de cesse d’y échapper.
Elles différencient leurs produits de manière à ce que le consommateur accepte de les acheter plus
cher qu’un produit proche, avec lequel la concurrence est donc imparfaite. D’où la multiplication
des produits dans les linéaires des supermarchés. Mais le principal frein à la concurrence résulte de
ses propres effets : elle provoque une concentration des entreprises. En effet, sur la plupart des
marchés, les rendements sont croissants : les coûts moyens diminuent à mesure que la production
augmente, ce qui assure la domination des plus gros. Résultat : les petits ont pour seul choix de
fusionner ou d’être acquis par plus gros qu’eux. A la limite, s’il n’existe aucune tendance limitant
les économies d’échelle, une entreprise unique peut produire moins cher que plusieurs entreprises
concurrentes et le marché est un monopole naturel, comme c’est le cas dans certains services en
réseau (distribution d’eau ou d’électricité par exemple).
Arnaud Parienty, « Faut-il avoir peur des monopoles ? », Alternatives économiques, n°213, avril 2003.
Document 2
Le modèle économique de base fait intervenir des consommateurs rationnels, qui
poursuivent leurs propres intérêts et qui interagissent avec des entreprises. Ces entreprises cherchent
à maximiser leurs profits sur des marchés concurrentiels, où les entreprises et les consommateurs
sont les uns et les autres des preneurs de prix. Ce modèle implique que, si les marchés
concurrentiels décrivent fidèlement le marché réel, alors l’économie sera efficace. Les ressources ne
sont pas gaspillées : il est impossible d’accroître la production d’un bien sans réduire celle d’un
autre, ou d’accroître le bien-être de quiconque sans affecter négativement celui de quelqu’un
d’autre.
Joseph. E. Stiglitz, Principes d’économie moderne, De Boeck, 2004.
Document 3
À trois semaines de la sortie de la PlayStation 3 en France et en Europe, le Conseil de la
concurrence annonce qu'il « sanctionne Sony Computer Entertainment France pour avoir convenu
avec ses distributeurs de vendre la Play Station 2 à un prix unique lors de son lancement en
France. »
Cette sanction, une amende de 800 000 euros, est pour le moins peu commune.
(...)Trois griefs sont ainsi faits à Sony France :
• D’abord, avoir abusé de sa position dominante avec son
processus de pré-réservation de la console. Celui-ci, dans
sa première phase, ne permettait pas à la clientèle « de
disposer de suffisamment d’informations sur les prix
pour opérer un choix éclairé et faire jouer la
concurrence ». Ce reproche concerne uniquement la période du 1/09/00 au
15/09/00, prévient le Conseil.
• Ensuite, reproche plus grave, le Conseil sanctionne Sony France pour avoir «
abusé de sa position dominante en imposant des prix de revente ». Cette atteinte aux règles
de base de la concurrence vise cette fois la seconde phase de pré-réservation et à la période
de lancement de la console PS2 soit du 16/09/00 au 24/11/00.
• Enfin, le Conseil a estimé que Sony avait mis en place « une action concertée avec son
réseau de distribution visant à faire obstacle à la libre fixation des prix par le jeu de la
concurrence ». Cette entente a généré des prix de vente imposés aux consommateurs sur la
console PS2, la carte mémoire PS2 et sur les jeux Tekken Tag Tournament et Ridge Racer V,
constate encore le juge du marché. Cette entente concerne là encore la seconde phase de préréservation et la période de lancement de la console PS2 soit du 16/09/00 au 24/11/00
Le Conseil de la concurrence précise tout de même que « la sanction infligée tient compte du
caractère ponctuel de la pratique et du faible nombre de consoles concernées par cette opération
de pré-réservation. »
Source internet :
htpp://www.pcinpact.com/actu/news/34980-Sony-France-Conseil-de-la-concurrence-PS2-am.htm
Document 4
Prix d’une communication de trois minutes
Moyenne européenne
1998
2002
Prix d’un appel longue distance en cent d’euro
66,6
35,5
Prix d’un appel local en cent d’euro
13,0
14,0
Prix de l’abonnement en euros
13
15,5
Communication en billion de minutes
140
230
Prix d’un appel longue distance en cent d’euros
61,0
32,6
Prix d’un appel local en cent d’euros
11,0
15,8
France
Source : Conseil de la concurrence, 2004
NB : Le secteur des télécommunications qui était sous le contrôle d’un monopole public est ouvert à la
concurrence depuis 1998