Février 2006
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Février 2006
Newsletter de l’APW Mensuel FÉVRIER 2006 /04 Cinq à la Une Brabant wallon • Hainaut • Liège • Luxembourg • Namur EDITO Association des Provinces wallonnes LES CHANTIERS DE L’APW A la rencontre de votre savoir-faire LES AMENDES ADMINISTRATIVES : VERS UNE COLLABORATION ENTRE LES PROVINCES ET LES COMMUNES Une des raisons d’être de l’APW est de permettre aux provinces d’évoluer. Comment relever le défi ? Tout simplement en mettant à leur disposition le plus de moyens et d’informations utiles pour aller de l’avant. Cela peut se faire de différentes manières, mais l’information la plus précieuse est sans conteste celle qui vient Dans l’optique de désengorger les parquets, le Gouvernement fédéral a décidé de dépénaliser, depuis le 1er avril 2005, certaines infractions (tapage nocturne, dépôts sauvages...). Les communes qui le souhaitent peuvent donc intégrer ces infractions dans leur règlement communal afin de poursuivre leurs auteurs et leur infliger des sanc- En collaboration avec le Cabinet du Ministre Courard, l’APW a mis en place un groupe de travail afin de préparer une convention-type liant la province à la commune demanderesse. du terrain et de la pratique. tions, dont des amendes administratives. la mise en œuvre effective de cette collaboration : 100.000 € ont été répartis entre les 5 provinces, le solde étant attribué en fonction du nombre de communes participantes par province. Pour en retirer le maximum, l’APW organise des rencontres interprovinciales, avec chaque fois un thème précis pertinent pour les provinces : les finances, la formation, l’agriculture, la communication... Les praticiens de chacune de nos cinq provinces qui y participent partagent avec chacun leurs bonnes pratiques et leurs expériences concrètes. L’objectif est avant tout que les personnes qui font le même métier se rencontrent et apprennent à se connaître, avec la création de réseaux en filigrane. Nul doute que ces rencontres ont un impact positif pour chacun et qu’elles permettent aux provinces d’encore mieux travailler. Cependant, certaines communes, et principalement les «petites», sont dans l’impossibilité de pouvoir assumer cette nouvelle compétence car seul le Secrétaire communal ou un agent de niveau 1 est habilité à sanctionner. M. Philippe Courard, Ministre des Affaires Intérieures et de la Fonction publique de la Région wallonne a, dès lors, proposé que les provinces mettent à la disposition des communes qui le souhaitent un agent sanctionnateur, dont le coût serait partagé entre les provinces et les communes. Une enveloppe budgétaire de 180.000 € a été débloquée par la Région wallonne pour Celles-ci ont maintenant désigné un fonctionnaire sanctionnateur dont l’identité sera communiquée aux communes concernées afin que les Conseils communaux puissent le désigner conformément à l’article 1er de l’Arrêté royal du 7 janvier 2001 fixant la procédure de désignation du fonctionnaire et de perception des amendes en exécution de la loi du 13 mai 1999 relative aux sanctions administratives dans les communes. La convention est disponible sur le site web de l’APW : http://www.apw.be Dans ce numéro, vous découvrirez le portrait d’Annie Vanboterdal, Directrice générale de la Direction des Pouvoirs locaux à la Région wallonne. Elle va dans le même sens lorsqu’elle souligne l’importance de l’expertise dont disposent les provinces dans certains domaines. La seule vraie richesse, c’est la connaissance. Et cette richesse n’existe que grâce aux personnes qui apportent chaque jour leur pierre à l’édifice provincial wallon. PROVINCE DE LIÈGE En contribuant à ce que ce savoir soit le plus facilement accessible, l’APW assume les missions de coordination et d’information qui lui sont conférées. J’espère que les provinces pourront tirer le meilleur de ces rencontres. PROVINCE DE HAINAUT PROVINCE DE LUXEMBOURG (18 COMMUNES) : (26 COMMUNES) : Paul-Emile Mottard Président > Amel > Aubel > Baelen > Bassenge > Blegny > Büllingen > Burg-Reuland > Bütgenbach > Dalhem > Eupen > Herve > Juprelle > Brugelette > Chièvres > Dour > Enghien > Erquelinnes > Estinnes > Flobecq > Hensies > Lens (24 COMMUNES) : > Kelmis > Limbourg > Lontzen > Olne > Oupeye > Plombières > Raeren > Saint-Vith > Thimister-Clermont > Visé > Waimes > Welkenraedt > Lobbes > Merbes-le-Château > Mont-de-l’enclus > Montigny-le-Tilleul > Morlanwelz > Peruwelz > Pont-à-Celles > Silly > Thuin PROVINCE DU BRABANT WALLON (1 COMMUNE) : > Ramillies PROVINCE DE NAMUR (8 COMMUNES) : > Cerfontaine > Couvin > Doische > Florennes > Bastogne > Bertogne > Durbuy > Etalle > Florenville > Habay > Herbeumont > Hotton > Houffalize > Philippeville > Viroinval > Vresse-sur-Semois > Walcourt > La Roche > Leglise > Libin > Libramont > Manhay > Marche > Martelange > Meix-Virton > Messancy > Musson > Rendeux > Rouvroy > Sainte-Ode > Saint-Léger > Tenneville > Vielsam > Virton Newsletter de l’APW A LA UNE LE PLAN MARSHALL SOUS L’ANGLE DES PROVINCES C’est à l’occasion du CA de l’APW du 17 janvier, organisé au Château de Namur, que le Ministre Jean-Claude Marcourt est venu rappeler les grandes lignes du Plan Marshall, un plan initié par la Région et qui s’appuie sur tous les niveaux de pouvoir pour atteindre ses objectifs. Les provinces sont donc sollicitées. Pour rappel, le Plan Marshall n’est autre que la réponse aux critiques formulées à l’encontre de la déclaration de politique régionale de juillet 2004. Le principal grief concernait l’absence de calendrier et une non sélection des priorités parmi des programmes sur base desquels elles seraient subsidiées pour ensuite être chargées de la répartition des moyens». plus de 160 mesures proposées. Le Plan Marshall se veut donc avant tout concret. lutter contre une fiscalité qui pourrait limiter, voire pénaliser, le développement économique. «Il faut réduire la fiscalité provinciale, sans pour autant déséquilibrer les budgets provinciaux», explique le Ministre. «Initialement, ces zones franches avaient été définies à l’intérieur des arrondissements les plus en difficulté. Mais l’Union européenne les a jugées discriminantes. On entre alors dans le régime des aides de l’Etat, une démarche longue et fastidieuse. Le Gouvernement ne souhaitant pas mettre en péril le projet par un processus trop long, a décidé d’étendre l’aide à l’ensemble des entreprises et à l’ensemble de la Wallonie». Lors de l’échange de questions/réponses qui termina l’intervention du Ministre Marcourt, le rôle ou les attentes des provinces concernant les différents points du plan ont été évoqués. Ce sont ces interventions que nous avons ici synthétisées. Les premières questions portaient sur la sélection des pôles de compétitivité. Jean-Claude Marcourt a précisé que ces pôles n’ont pas été désignés au hasard, mais bien sur base de critères de «différenciation». «Si nous avons identifié des pôles dans lesquels la Wallonie peut réellement être plus compétitive, plus forte, on ne désinvestit pas pour autant dans les autres pôles». Lorsque l’on évoque la rationalisation de l’animation économique suggérée dans le Plan Marshall, le Ministre parle alors de l’association et de la réorganisation des trois aides possibles : l’aide des Invests, l’aide matérielle et immobilière confiée aux intercommunales d’aides économiques, et l’aide immatérielle. Pour ce dernier type d’aide, le Gouvernement propose la création d’une agence de coordination locale par province, sauf pour le Hainaut qui en comptera deux en raison de son hétérogénéité. «Ces six agences seraient alors les seuls interlocuteurs auprès du Gouvernement fédéral», précise le Ministre. «Elles proposeront Page 2 Un autre thème abordé concernait la définition des zones franches. Il s’agit ici de Enfin, les intervenants ont abordé le thème de la formation. «La formation est un des piliers du Plan, car elle doit permettre de favoriser l’intégration de l’emploi. Le rôle des provinces est ici fondamental. Il faut non seulement identifier les pénuries, mais également proposer des actions concrètes pour y remédier. Il faut que l’enseignement technique et professionnel s’investisse. C’est en effet le meilleur moyen d’avoir une formation de qualité, offrant de sérieuses opportunités d’emploi. Il faut lui rendre ses lettres de noblesse et ses attraits». Le Ministre Marcourt terminera son intervention par cette définition du Plan Marshall : «C’est la volonté de concevoir la Wallonie comme un ensemble uni et non comme un morcellement de territoires, de compétences, de forces ou de faiblesses. C’est une vision transversale des compétences disponibles dans notre Région». Cinq à la Une Association des Provinces wallonnes TOURISME : DANS L’ATTENTE D’UN ACCORD DE COOPÉRATION... Le Conseil d’administration du 23 novembre dernier a décidé d’interpeller le Ministre de l’Agriculture, de la Ruralité, de l’Environnement et du Tourisme M. Benoît Lutgen au sujet des collaborations entre la Région wallonne et les Provinces wallonnes en matière de Tourisme. Une délégation conduite par le Président de l’APW, le Député permanent Paul-Emile Mottard accompagné de Mme Maryse Robert-Declercq, Députée permanente responsable du Tourisme de Namur ainsi que de M. Olivier Hamal, responsabilité propre. Ainsi, la préoccupation actuelle du Ministre est de redéfinir le rôle de l’OPT qui dépend de la Région wallonne mais également de la COCOF. Tant qu’un accord de coopération n’aura pas été finalisé, il sera difficile de trancher Président du CATPW (centre d’actions touristiques des provinces wallonnes), a été reçue le mardi 23 janvier 2006 au Cabinet du Ministre afin d’établir un ordre du jour de la future rencontre avec M. Benoît Lutgen. quant aux missions exactes des autres acteurs dans le domaine touristique. Paul-Emile Mottard a d’abord rappelé les partenariats entre les Provinces et la Région wallonne en matière de tourisme ainsi que le rôle du CATPW qui est l’outil de coordination des fédérations du tourisme. Cet organe soutenu depuis une dizaine d’années par une subvention de la Région wallonne n’a pas vu celle-ci reconduite en 2005 sans que cela fasse l’objet d’une notification quelconque. Selon le Cabinet, il existe une multitude d’acteurs publics comme les fédérations du tourisme, les maisons du tourisme, les syndicats d’initiatives, l’OPT, le Commissariat Général du Tourisme, les offices du tourisme, le Centre d’Ingénierie touristique du Hainaut. Ce champ d’activités touristiques est suffisamment vaste pour que chacun y trouve sa place et sa L’APW estime pour sa part que, dans l’attente de cet accord, il est nécessaire de définir les grandes lignes d’actions pour 2006 en se coordonnant avec le CGT. En ce qui concerne les perspectives d’avenir, le Cabinet du Ministre Lutgen s’engage à poursuivre les contrats de partenariat jusqu’à fin décembre 2006. Le rendez-vous sollicité par l’APW avec le Ministre aura à son ordre du jour les partenariats Provinces/Région wallonne, les partenariats privés/publics ainsi que le rôle du CATPW. Nous ne manquerons pas de vous informer du suivi de ce dossier dans une de nos prochaines éditions. © L. Aprosio - FTLB : le village de Sohier Page 3 Newsletter de l’APW INTERNET L’ACTUALITÉ PROVINCIALE EN DIRECT SUR APW.BE ! lité des provinces de Wallonie, mais aussi celle de la Communauté française et du Parlement wallon. Les thématiques les plus variées y sont passées au crible par l’équipe rédactionnelle du site de l’APW. Quelques exemples ? La politique culturelle en Communauté française, la mise en ligne d’un nouveau site Internet provincial, l’assainissement des sites d’activités économi- Vous le savez sans doute, un vent de fraîcheur souffle sur l’APW qui vous propose, depuis peu, un tout nouveau site Internet. Et si vous vous rendez sur ce site pour vous tenir au courant de tout ce qui se passe dans les cinq provinces wallonnes, la rubrique «news» est faite pour vous ! Pour que rien ne vous échappe, vous y trouverez non seulement l’actua- ques désaffectés ou encore la politique de redéploiement économique. Tout ceci donne une image fidèle de la diversité des questions qui intéressent et concernent le citoyen wallon. Et si l’un des sujets traités dans cette rubrique «news» vous tient particulièrement à cœur, cliquez simplement sur le lien Internet correspondant pour l’approfondir. Voilà assurément une initiative intéressante pour le citoyen impliqué dans la vie de sa région. Pour vous en convaincre, n’hésitez pas à surfer sur www.apw.be ! QUIZ TESTEZ VOS CONNAISSANCES DES 5 PROVINCES WALLONNES A. Quel personnage symbolise le mieux la ville de Wavre ? Sainte Gertrude La Princesse Claire Le Maca B. Laquelle de ces communes ne fait pas partie de la Province de Namur ? Sombreffe Villers-La-Ville Fosses-la-Ville Page 4 Réponses en page 8 C. Quelle est la devise de la Province de Luxembourg ? E. Quelle manifestation hennuyère a été reconnue par l’Unesco comme un chef-d’œuvre oral et immatériel de l’humanité ? Une ardeur d’avance Luxembourg un jour, Luxembourg toujours La perle verte D. Quelle est la superficie de la Province de Liège ? 3.063 km2 3.862 km2 4.161 km2 ? ? Le Doudou Le carnaval de Seneffe Le goûter matrimonial d’Ecaussines Cinq à la Une Association des Provinces wallonnes CARTE BLANCHE JAN DURNEZ Président de la VVP, Premier député Flandre occidentale ÊTRE CONSCIENT DE NOTRE PLUS-VALUE ADMINISTRATIVE tâches principales, véritables enjeux pour Les origines de la VVP, mais également de les autorités administratives flamandes, l’APW, se situent dans la «délégation des peuvent se résumer comme suit : tâches Députations permanentes du Royaume» supralocales, collaboration territoriale et qui devait défendre les intérêts de l’ins- tâches d’assistance. L’objectif central de titution provinciale dans le cadre de la la mission des provinces est donc de faire réforme de l’État qui s’annonçait dans les Avant toute chose, je voudrais féliciter de l’institution provinciale un partenaire années 60. L’année 1972 a apporté davan- mes collègues mandataires provinciaux administratif possédant, outre ses pro- tage de structure à cette défense d’inté- wallons pour la relance de l’Association pres tâches, un rôle utile pour les autres rêts grâce à la création de l’«Association des Provinces wallonnes. Je suis con- niveaux de pouvoir. Dans de nombreu- des Provinces belges». En conséquence vaincu qu’un bon fonctionnement de ses circonstances, ce rôle fera office de de la poursuite de la réforme de l’État, l’APW sert les intérêts de l’institution pro- «ciment» d’un projet. En d’autres termes, cette Association a été scindée en 1991 vinciale. En effet, les provinces sont par il sera le lien qui unit l’ensemble et sera en deux parties, l’une flamande et l’autre nature sous la pression d’autres autorités. donc essentiel pour mener à bien ou faire wallonne. Autrefois, c’était celle du pouvoir fédéral; échouer des projets. à présent, c’est plutôt celle du pouvoir régional et communautaire. Il est donc Dix années durant, d’innombrables grou- important d’avoir un forum où défendre pes de travail ont œuvré à la mise au les intérêts des provinces. point de cette mission. Les positions sont passées de «la suppression des provin- En 1995, après la scission de la Province du Brabant, l’«Association des Provinces flamandes» a été portée sur les fonts baptismaux. D’autre part, il faut constater que la plus- ces» (gouvernement flamand en 1992) à Ces dernières années, la VVP a joué un value qu’offre le niveau de pouvoir pro- une «redéfinition claire du niveau de pou- rôle moteur dans la défense des intérêts vincial au sein du paysage administratif voir» (accord gouvernemental flamand des provinces à Bruxelles. Non seulement n’est pas ou peu remplaçable par d’autres actuel). Les provinces peuvent-elles à dans le cadre de «discussions administra- formes organisationnelles telles que les présent s’endormir sur leurs lauriers ? tives» mais également pour la représen- formes de collaboration intercommunales Selon moi, rien ne serait plus déraisonna- tation dans des dossiers liés à ce secteur. ou les agglomérations. Cet état de fait se ble. Il revient maintenant aux provinces Pour ce faire, la VVP a adapté sa structure remarque non seulement ici mais égale- de s’atteler consciemment à leur nouvelle mission. C’est-à-dire, cesser de faire tout organisationnelle en créant des groupes ment à l’étranger. et n’importe quoi et travailler de manière Je voudrais en outre remercier les res- ciblée. Cela engendrera bien entendu une ponsables de l’APW pour m’avoir donné modification culturelle de la politique de la possibilité de commenter au nom de la l’institution provinciale. La nouvelle légis- VVP la situation administrative des pro- lature provinciale entrée en fonction en vinces flamandes et l’organisation de la Flandre le 1er décembre à la suite des élec- Vereniging van de Vlaamse Provincies. tions du 8 octobre constitue peut-être un Sur la position des provinces flamandes bon point de départ. au sein du paysage administratif fla- Afin d’optimiser au maximum l’extension mand de leurs tâches, les administrations pro- Depuis la fin de l’année dernière, les auto- vinciales flamandes plaident en faveur rités provinciales flamandes possèdent d’un décret sur la collaboration interadmi- un nouveau cadre décrétal visant à struc- nistrative permettant de mieux forger les turer leur fonctionnement. L’article 2 du liens de collaboration avec les autres pou- décret provincial joue notamment un rôle voirs et au besoin avec l’initiative privée. important parce qu’il définit la mission du niveau de pouvoir. Sur le fonctionnement de la Vereniging van de Vlaamse Provincies de travail par secteur politique parmi lesquels les groupes de travail administratifs préparent le travail des groupes constitués politiquement. Sur la base de la prise de position, des concertations régulières sont organisées avec les ministres du gouvernement flamand. Pour assurer la communication à tous les mandataires provinciaux, nous mettons à disposition une Newsletter électronique mensuelle d’une part et le site de la VVP www.vlaamseprovincies.be d’autre part. J’invite vivement mes collègues wallons à aller visiter ce site. Je souhaiterais achever ce texte par une petite considération. Je pense qu’il est important de réinstaurer entre nos organisations une culture de concertation et Cette mission est triple et donne de la La conception de l’institution provinciale consistance à l’article 41 de la Consti- n’a pu se transformer que grâce à la créa- de dialogue nous permettant de nous tution qui fixe constitutionnellement la tion d’une plate-forme propre. «nourrir» mutuellement de bonnes idées et ainsi, de nous renforcer dans notre notion d’«intérêt provincial» et donc également l’autonomie provinciale. Les trois Laissez-moi vous replonger dans le passé. engagement administratif. Page 5 Newsletter de l’APW PORTRAIT PARLER POUR MIEUX AVANCER ! Pour avoir le feu sacré, il faut croire en ce que l’on fait. Tel est assurément le cas d’Annie Vanboterdal, numéro un de la Direction générale des Pouvoirs locaux, l’instance chargée d’exercer la tutelle de la Région wallonne sur les provinces, les intercommunales et les communes. Elle nous parle avec passion de son parcours et de son métier. Comment devient-on Directrice générale des Pouvoirs locaux ? Annie Vanboterdal : Pour moi, tout a débuté avec mon inscription dans une école provin- réalité doivent passer au premier plan pour collaborer efficacement. C’est en construisant une bonne relation avec tous que l’on obtient des résultats, surtout dans le domaine de la tutelle où l’on doit parfois faire face à des situations inconfortables et délicates. Mon éducation et ciale. J’y ai entamé un cursus scolaire sanctionné, en 1966, par un diplôme d’institutrice primaire. J’y ai surtout acquis le sens des valeurs qui me guident encore aujourd’hui. Vu le manque de débouchés dans l’enseignement, j’ai décidé de présenter un examen de recrutement pour la fonction publique et c’est au service du gouverneur et de la députation permanente de la Province de Hainaut que j’ai entamé ma carrière. Dès le début, mes dossiers me tenaient à cœur et j’abordais toujours les choses en envisageant les changements qui permettraient un meilleur fonctionnement de notre action. J’ai ensuite présenté les examens d’accession au niveau 1, avant de gravir les échelons pour me retrouver directeur d’administration à 40 ans ! Suite à la réforme de l’Etat, j’ai été transférée à la Région wallonne en 1989. J’y ai transité par le Cabinet d’André Cools, le Ministre des Affaires Intérieures, pour finalement me retrouver à la tête de la Direction générale des Pouvoirs locaux. En travaillant, en étudiant, je pense qu’il y a toujours une place pour les autodidactes. ma formation de pédagogue m’ont aidé à atteindre cet objectif. Elles me permettent de toujours envisager ma mission avec cet impératif de dialogue. En quoi la richesse de ce parcours influence-t-il votre manière de travailler ? A V : J’injecte dans ma manière de travailler toute l’expérience que la vie m’a donnée. J’estime que le dialogue et la connaissance des personnes et de leur Page 6 Quel avenir voyez-vous pour les provinces wallonnes ? A V : Je pense que les provinces ont une belle carte à jouer en assimilant correctement l’évolution de leur rôle ! Les années difficiles font, en tout cas, partie du passé. Elles ont dans leur jeu des atouts importants : les provinces se distinguent par une expertise de haut niveau que l’on ne retrouve nulle part ailleurs. C’est dans ces domaines que les provinces doivent s’affirmer et s’imposer, notamment via un partenariat étroit avec la Communauté française et la Région wallonne. Et lorsque j’entends certains fustiger les différences budgétaires entre provinces flamandes et wallonnes, je bondis ! On compare des pommes et des poires ! Les provinces du sud du pays ont depuis toujours occupé sur l’échiquier belge une place plus importante que les provinces du nord. Contrairement à la Flandre, les provinces wallonnes ont véritablement servi de moteur au développement de leur région, rôle qu’elles peuvent continuer à exercer, en toute loyauté, dans un cadre institutionnel nouveau, bien entendu. Cinq à la Une COMMENT ÇA MARCHE ? A LA DÉCOUVERTE DES FINANCES DU HAINAUT Association des Provinces wallonnes Province de Hainaut Budget 2006 DEPENSES ORDINAIRES 2006 - Répartition par type - Notre tour d’horizon des budgets provinciaux se poursuit par une rencontre avec Jocelyn Leroy, Receveur de la Province de Hainaut. Ce passionné de chiffres nous brosse un tableau de son quotidien, dans lequel les moyens financiers indispensables pour mener les différentes politiques provinciales occupent une place de choix. A l’instar des autres receveurs provinciaux, Jocelyn Leroy traite des matières aussi diverses que la comptabilité provinciale, la perception et le recouvrement des impôts provinciaux, le contrôle Quelles sont les spécificités du budget hennuyer ? Pour 2006, le budget hennuyer s’élève à 500.000.000 euros, ce qui est normal si l’on rappelle qu’avec 1.283.000 habi- des comptes, la gestion du placement des fonds, le budget,... En Province de Hainaut, les services du receveur chapeautent aussi l’office central des achats et la politique du logement. «J’adore ce métier dont la diversité est aussi enrichissante que valorisante». tants, le Hainaut est la province belge la plus peuplée. Le budget hennuyer est principalement alloué à l’enseignement, en ce compris les structures pour les personnes handicapées comme les ateliers protégés. La médecine préventive est aussi un axe important de notre budget, tout comme le tourisme et la culture, avec la gestion de sites aussi renommés que le Grand-Hornu, le plan incliné de Ronquières ou les ascenseurs de Strepy-Bracquegnies. Parlez-nous des travaux budgétaires en Province de Hainaut Il faut avant tout signaler qu’il existe, dans notre province, une excellente collaboration entre la Députation permanente, le greffier provincial et moi-même. Concrètement, nous travaillons ensemble à toutes les étapes de l’élaboration du budget, donc de manière bien plus conséquente que ce que prévoit la loi qui n’impose au Receveur provincial que la simple remise d’un avis sur le projet budgétaire. Le résultat, c’est que cette approche proactive nous permet d’être plus efficaces et d’éviter de nombreux problèmes en repérant bien à temps les éventuels points d’achoppement. Avant de devenir définitif, le budget hennuyer doit, comme dans les autres provinces, passer par un certain nombre d’étapes : Députation permanente, Conseil provincial, Commission spéciale des finances, Cour des comptes, rencontres bilatérales, arbitrages... Au-delà de l’élaboration du budget annuel, il faut aussi souligner l’importance de l’élaboration des prévisions budgétaires cycliques sur plusieurs années. Il faut s’y tenir, car sans cet exercice indispensable, le financement de politiques à moyen et long terme est impossible. Personnel : 67,14 % Prélèvements : 0,42 % Fonctionnement : 17,42 % Transferts : 4,85 % Dette : 9,19 % Services incendie : 0,98 % RECETTES ORDINAIRES 2006 - Répartition par type - Fiscalité : 58,09 % Prélèvements : 0,5 % Fonds des Provinces : 16,41 % Quelles sont les perspectives budgétaires pour la Province de Hainaut ? Pour 2006, nous serons comme d’habitude en équilibre. Notre politique budgétaire rigoureuse nous a permis d’accumuler, au fil du temps, des réserves pour faire face aux imprévus. D’autre part, ce n’est un secret pour personne que la mise en place du Plan Marshall aura un impact significatif pour les finances des provinces, puisqu’à l’horizon 2010 nous devrons dégager 11.000.000 d’euros. Un fameux défi à relever ! Autres recettes de transfert : 20,68 % Prestations : 3,63 % Dette : 0,69 % DEPENSES ORDINAIRES 2006 - Dépenses par fonctions - Enseignement : 30 % Enseignement pour pers. handic. : 15 % Formation de la jeunesse : 1 % Culture, art, sports et loisirs : 3 % Intervention sociale et familiale : 6 % Soins de santé : 4 % Logement et aménagement du territoire : 1 % Dépenses non-imputables : 4 % Administration générale : 21 % Services centraux : 4 % Sécurité et ordre public : 1 % Communications : 5 % Commerce et artisanat - Industrie, mines, distribution d'énergie - Tourisme : 4 % Agriculture et pêche : 1 % Cultes et laïcité : 0 % Hygiène et environnement : 0 % Page 7 Newsletter de l’APW TOUR DES SITES LE DOMAINE PROVINCIAL D’HÉLÉCINE trois plans d’eau et une glacière authentique datant du XIXème siècle. Disséminés un peu partout dans le domaine, de nombreux arbres d’essences aussi rares que remarquables composent un arboretum unique en son genre. C’est aussi dans cet environnement bucolique que l’on trouve des terrains de tennis, un parcours de mini-golf, des plaines de jeux ou encore une piste équestre. Pour ne rien gâcher, le domaine provincial d’Hélécine propose à ses visiteurs toute une série d’activités exceptionnelles, comme les désormais célèbres mongolfiades, la journée de pêche réservée aux enfants de 10 à 16 ans, le concert Avis aux amateurs de bâtiments historiques somptueux et d’activités sortant de l’ordinaire : le domaine provincial d’Hélécine vous tend les bras pour une visite inoubliable. de Noël, le jardin en fête ou encore le fameux marché gourmand. Situé dans un écrin de verdure de plus de 28 hectares, le château classé de cursion idéal pour une promenade en famille, en amoureux ou en solitaire ! style néoclassique date du XVIIIème siècle et vous accueille dans un cadre majestueux, ce qui lui vaut d’être régulièrement utilisé pour accueillir colloques et autres événements prestigieux. Pour revenir au parc qui entoure le château, les visiteurs qui s’y promènent en toute liberté de janvier à décembre peuvent y admirer une réserve naturelle, mais aussi Situé à proximité des grands axes et donc facilement accessible, le domaine provincial d’Hélécine est un but d’ex- Pour toute information : Domaine Provincial d’Hélécine Rue Armand Dewolf 2 - 1357 Hélécine Tel. : 019/65.54.91 Fax. : 019/65.51.57 Courriel : [email protected] QUIZ RÉPONSES A. Le Maca B. Villers-La-Ville C. Une ardeur d’avance D. 3.862 km2 E. Le Doudou Page 8 L’actualité évoluant sans cesse, certaines informations peuvent, en raison des délais de production, devoir être adaptées. Merci de votre compréhension. Editeur responsable : Paul-Emile Mottard, APW, Rue de l’Armée Grouchy 20, 5000 Namur Coordination : Annick Bekavac - Tél : 081/74.56.74 – Fax : 081/74.55.92 – Courriel : [email protected] Mise Page 8 en page : Cible Communication Association des Provinces wallonnes