Février 2006

Transcription

Février 2006
Newsletter de l’APW
Mensuel
FÉVRIER 2006
/04
Cinq à la Une
Brabant wallon • Hainaut • Liège • Luxembourg • Namur
EDITO
Association des Provinces wallonnes
LES CHANTIERS DE L’APW
A la rencontre de votre
savoir-faire
LES AMENDES ADMINISTRATIVES :
VERS UNE COLLABORATION ENTRE LES PROVINCES
ET LES COMMUNES
Une des raisons d’être de l’APW est de
permettre aux provinces d’évoluer. Comment relever le défi ? Tout simplement
en mettant à leur disposition le plus de
moyens et d’informations utiles pour aller
de l’avant. Cela peut se faire de différentes manières, mais l’information la plus
précieuse est sans conteste celle qui vient
Dans l’optique de désengorger les parquets,
le Gouvernement fédéral a décidé de dépénaliser, depuis le 1er avril 2005, certaines
infractions (tapage nocturne, dépôts sauvages...). Les communes qui le souhaitent
peuvent donc intégrer ces infractions dans
leur règlement communal afin de poursuivre leurs auteurs et leur infliger des sanc-
En collaboration avec le Cabinet du Ministre
Courard, l’APW a mis en place un groupe de
travail afin de préparer une convention-type
liant la province à la commune demanderesse.
du terrain et de la pratique.
tions, dont des amendes administratives.
la mise en œuvre effective de cette collaboration : 100.000 € ont été répartis entre les
5 provinces, le solde étant attribué en fonction du nombre de communes participantes
par province.
Pour en retirer le maximum, l’APW organise des rencontres interprovinciales,
avec chaque fois un thème précis pertinent pour les provinces : les finances, la
formation, l’agriculture, la communication... Les praticiens de chacune de nos
cinq provinces qui y participent partagent avec chacun leurs bonnes pratiques
et leurs expériences concrètes.
L’objectif est avant tout que les personnes
qui font le même métier se rencontrent et
apprennent à se connaître, avec la création de réseaux en filigrane. Nul doute
que ces rencontres ont un impact positif
pour chacun et qu’elles permettent aux
provinces d’encore mieux travailler.
Cependant, certaines communes, et principalement les «petites», sont dans l’impossibilité de pouvoir assumer cette nouvelle
compétence car seul le Secrétaire communal ou un agent de niveau 1 est habilité à
sanctionner.
M. Philippe Courard, Ministre des Affaires
Intérieures et de la Fonction publique de la
Région wallonne a, dès lors, proposé que
les provinces mettent à la disposition des
communes qui le souhaitent un agent sanctionnateur, dont le coût serait partagé entre
les provinces et les communes.
Une enveloppe budgétaire de 180.000 € a
été débloquée par la Région wallonne pour
Celles-ci ont maintenant désigné un fonctionnaire sanctionnateur dont l’identité sera
communiquée aux communes concernées
afin que les Conseils communaux puissent
le désigner conformément à l’article 1er de
l’Arrêté royal du 7 janvier 2001 fixant la procédure de désignation du fonctionnaire et
de perception des amendes en exécution de
la loi du 13 mai 1999 relative aux sanctions
administratives dans les communes.
La convention est disponible sur le site web de l’APW : http://www.apw.be
Dans ce numéro, vous découvrirez le
portrait d’Annie Vanboterdal, Directrice
générale de la Direction des Pouvoirs
locaux à la Région wallonne. Elle va dans
le même sens lorsqu’elle souligne l’importance de l’expertise dont disposent
les provinces dans certains domaines. La
seule vraie richesse, c’est la connaissance.
Et cette richesse n’existe que grâce aux
personnes qui apportent chaque jour leur
pierre à l’édifice provincial wallon.
PROVINCE DE LIÈGE
En contribuant à ce que ce savoir soit le
plus facilement accessible, l’APW assume
les missions de coordination et d’information qui lui sont conférées. J’espère que
les provinces pourront tirer le meilleur de
ces rencontres.
PROVINCE DE HAINAUT
PROVINCE DE LUXEMBOURG
(18 COMMUNES) :
(26 COMMUNES) :
Paul-Emile Mottard
Président
> Amel
> Aubel
> Baelen
> Bassenge
> Blegny
> Büllingen
> Burg-Reuland
> Bütgenbach
> Dalhem
> Eupen
> Herve
> Juprelle
> Brugelette
> Chièvres
> Dour
> Enghien
> Erquelinnes
> Estinnes
> Flobecq
> Hensies
> Lens
(24 COMMUNES) :
> Kelmis
> Limbourg
> Lontzen
> Olne
> Oupeye
> Plombières
> Raeren
> Saint-Vith
> Thimister-Clermont
> Visé
> Waimes
> Welkenraedt
> Lobbes
> Merbes-le-Château
> Mont-de-l’enclus
> Montigny-le-Tilleul
> Morlanwelz
> Peruwelz
> Pont-à-Celles
> Silly
> Thuin
PROVINCE DU BRABANT WALLON
(1 COMMUNE) :
> Ramillies
PROVINCE DE NAMUR
(8 COMMUNES) :
> Cerfontaine
> Couvin
> Doische
> Florennes
> Bastogne
> Bertogne
> Durbuy
> Etalle
> Florenville
> Habay
> Herbeumont
> Hotton
> Houffalize
> Philippeville
> Viroinval
> Vresse-sur-Semois
> Walcourt
> La Roche
> Leglise
> Libin
> Libramont
> Manhay
> Marche
> Martelange
> Meix-Virton
> Messancy
> Musson
> Rendeux
> Rouvroy
> Sainte-Ode
> Saint-Léger
> Tenneville
> Vielsam
> Virton
Newsletter de l’APW
A LA UNE
LE PLAN MARSHALL
SOUS L’ANGLE DES PROVINCES
C’est à l’occasion du CA de l’APW du 17 janvier, organisé au Château de Namur,
que le Ministre Jean-Claude Marcourt est venu rappeler les grandes lignes du Plan
Marshall, un plan initié par la Région et qui s’appuie sur tous les niveaux de pouvoir
pour atteindre ses objectifs. Les provinces sont donc sollicitées.
Pour rappel, le Plan Marshall n’est autre
que la réponse aux critiques formulées à
l’encontre de la déclaration de politique
régionale de juillet 2004. Le principal
grief concernait l’absence de calendrier
et une non sélection des priorités parmi
des programmes sur base desquels elles
seraient subsidiées pour ensuite être chargées de la répartition des moyens».
plus de 160 mesures proposées. Le Plan
Marshall se veut donc avant tout concret.
lutter contre une fiscalité qui pourrait limiter, voire pénaliser, le développement économique. «Il faut réduire la fiscalité provinciale, sans pour autant déséquilibrer les
budgets provinciaux», explique le Ministre.
«Initialement, ces zones franches avaient
été définies à l’intérieur des arrondissements les plus en difficulté. Mais l’Union
européenne les a jugées discriminantes.
On entre alors dans le régime des aides de
l’Etat, une démarche longue et fastidieuse.
Le Gouvernement ne souhaitant pas mettre en péril le projet par un processus trop
long, a décidé d’étendre l’aide à l’ensemble des entreprises et à l’ensemble de la
Wallonie».
Lors de l’échange de questions/réponses qui termina l’intervention du Ministre
Marcourt, le rôle ou les attentes des provinces concernant les différents points
du plan ont été évoqués. Ce sont ces
interventions que nous avons ici synthétisées.
Les premières questions portaient sur
la sélection des pôles de compétitivité.
Jean-Claude Marcourt a précisé que ces
pôles n’ont pas été désignés au hasard,
mais bien sur base de critères de «différenciation». «Si nous avons identifié des
pôles dans lesquels la Wallonie peut réellement être plus compétitive, plus forte,
on ne désinvestit pas pour autant dans
les autres pôles».
Lorsque l’on évoque la rationalisation de
l’animation économique suggérée dans
le Plan Marshall, le Ministre parle alors de
l’association et de la réorganisation des
trois aides possibles : l’aide des Invests,
l’aide matérielle et immobilière confiée
aux intercommunales d’aides économiques, et l’aide immatérielle. Pour ce
dernier type d’aide, le Gouvernement
propose la création d’une agence de
coordination locale par province, sauf
pour le Hainaut qui en comptera deux
en raison de son hétérogénéité. «Ces six
agences seraient alors les seuls interlocuteurs auprès du Gouvernement fédéral»,
précise le Ministre. «Elles proposeront
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Un autre thème abordé concernait la définition des zones franches. Il s’agit ici de
Enfin, les intervenants ont abordé le thème
de la formation. «La formation est un des
piliers du Plan, car elle doit permettre de
favoriser l’intégration de l’emploi. Le rôle
des provinces est ici fondamental. Il faut
non seulement identifier les pénuries, mais
également proposer des actions concrètes
pour y remédier. Il faut que l’enseignement
technique et professionnel s’investisse.
C’est en effet le meilleur moyen d’avoir une
formation de qualité, offrant de sérieuses
opportunités d’emploi. Il faut lui rendre ses
lettres de noblesse et ses attraits».
Le Ministre Marcourt terminera son intervention par cette définition du Plan Marshall : «C’est la volonté de concevoir la
Wallonie comme un ensemble uni et non
comme un morcellement de territoires, de
compétences, de forces ou de faiblesses.
C’est une vision transversale des compétences disponibles dans notre Région».
Cinq à la Une
Association des Provinces wallonnes
TOURISME : DANS L’ATTENTE
D’UN ACCORD DE COOPÉRATION...
Le Conseil d’administration du 23 novembre dernier a décidé d’interpeller le Ministre
de l’Agriculture, de la Ruralité, de l’Environnement et du Tourisme M. Benoît Lutgen
au sujet des collaborations entre la Région wallonne et les Provinces wallonnes en
matière de Tourisme.
Une délégation conduite par le Président de l’APW, le Député permanent
Paul-Emile Mottard accompagné de
Mme Maryse Robert-Declercq, Députée
permanente responsable du Tourisme
de Namur ainsi que de M. Olivier Hamal,
responsabilité propre. Ainsi, la préoccupation actuelle du Ministre est de redéfinir
le rôle de l’OPT qui dépend de la Région
wallonne mais également de la COCOF.
Tant qu’un accord de coopération n’aura
pas été finalisé, il sera difficile de trancher
Président du CATPW (centre d’actions
touristiques des provinces wallonnes),
a été reçue le mardi 23 janvier 2006
au Cabinet du Ministre afin d’établir un
ordre du jour de la future rencontre avec
M. Benoît Lutgen.
quant aux missions exactes des autres
acteurs dans le domaine touristique.
Paul-Emile Mottard a d’abord rappelé
les partenariats entre les Provinces et la
Région wallonne en matière de tourisme
ainsi que le rôle du CATPW qui est l’outil
de coordination des fédérations du tourisme. Cet organe soutenu depuis une
dizaine d’années par une subvention de
la Région wallonne n’a pas vu celle-ci
reconduite en 2005 sans que cela fasse
l’objet d’une notification quelconque.
Selon le Cabinet, il existe une multitude
d’acteurs publics comme les fédérations
du tourisme, les maisons du tourisme, les
syndicats d’initiatives, l’OPT, le Commissariat Général du Tourisme, les offices
du tourisme, le Centre d’Ingénierie touristique du Hainaut. Ce champ d’activités touristiques est suffisamment vaste
pour que chacun y trouve sa place et sa
L’APW estime pour sa part que, dans l’attente de cet accord, il est nécessaire de
définir les grandes lignes d’actions pour
2006 en se coordonnant avec le CGT. En
ce qui concerne les perspectives d’avenir,
le Cabinet du Ministre Lutgen s’engage à
poursuivre les contrats de partenariat jusqu’à fin décembre 2006.
Le rendez-vous sollicité par l’APW avec le
Ministre aura à son ordre du jour les partenariats Provinces/Région wallonne, les
partenariats privés/publics ainsi que le
rôle du CATPW.
Nous ne manquerons pas de vous informer du suivi de ce dossier dans une de
nos prochaines éditions.
© L. Aprosio - FTLB :
le village de Sohier
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Newsletter de l’APW
INTERNET
L’ACTUALITÉ PROVINCIALE EN DIRECT
SUR APW.BE !
lité des provinces de Wallonie, mais aussi
celle de la Communauté française et du
Parlement wallon.
Les thématiques les plus variées y sont
passées au crible par l’équipe rédactionnelle du site de l’APW. Quelques exemples ? La politique culturelle en Communauté française, la mise en ligne d’un
nouveau site Internet provincial, l’assainissement des sites d’activités économi-
Vous le savez sans doute, un vent de
fraîcheur souffle sur l’APW qui vous propose, depuis peu, un tout nouveau site
Internet. Et si vous vous rendez sur ce
site pour vous tenir au courant de tout ce
qui se passe dans les cinq provinces wallonnes, la rubrique «news» est faite pour
vous ! Pour que rien ne vous échappe,
vous y trouverez non seulement l’actua-
ques désaffectés ou encore la politique
de redéploiement économique. Tout ceci
donne une image fidèle de la diversité des
questions qui intéressent et concernent le
citoyen wallon. Et si l’un des sujets traités
dans cette rubrique «news» vous tient
particulièrement à cœur, cliquez simplement sur le lien Internet correspondant
pour l’approfondir.
Voilà assurément une initiative intéressante pour le citoyen impliqué dans la vie
de sa région. Pour vous en convaincre,
n’hésitez pas à surfer sur www.apw.be !
QUIZ
TESTEZ VOS CONNAISSANCES
DES 5 PROVINCES WALLONNES
A. Quel personnage symbolise le mieux
la ville de Wavre ?
Sainte Gertrude
La Princesse Claire
Le Maca
B. Laquelle de ces communes ne fait pas
partie de la Province de Namur ?
Sombreffe
Villers-La-Ville
Fosses-la-Ville
Page 4
Réponses en page 8
C. Quelle est la devise de la Province de
Luxembourg ?
E. Quelle manifestation hennuyère
a été reconnue par l’Unesco
comme un chef-d’œuvre oral et
immatériel de l’humanité ?
Une ardeur d’avance
Luxembourg un jour, Luxembourg toujours
La perle verte
D. Quelle est la superficie de la
Province de Liège ?
3.063 km2
3.862 km2
4.161 km2
?
?
Le Doudou
Le carnaval de Seneffe
Le goûter matrimonial
d’Ecaussines
Cinq à la Une
Association des Provinces wallonnes
CARTE BLANCHE
JAN DURNEZ
Président de la VVP, Premier député Flandre occidentale
ÊTRE CONSCIENT DE NOTRE
PLUS-VALUE ADMINISTRATIVE
tâches principales, véritables enjeux pour
Les origines de la VVP, mais également de
les autorités administratives flamandes,
l’APW, se situent dans la «délégation des
peuvent se résumer comme suit : tâches
Députations permanentes du Royaume»
supralocales, collaboration territoriale et
qui devait défendre les intérêts de l’ins-
tâches d’assistance. L’objectif central de
titution provinciale dans le cadre de la
la mission des provinces est donc de faire
réforme de l’État qui s’annonçait dans les
Avant toute chose, je voudrais féliciter
de l’institution provinciale un partenaire
années 60. L’année 1972 a apporté davan-
mes collègues mandataires provinciaux
administratif possédant, outre ses pro-
tage de structure à cette défense d’inté-
wallons pour la relance de l’Association
pres tâches, un rôle utile pour les autres
rêts grâce à la création de l’«Association
des Provinces wallonnes. Je suis con-
niveaux de pouvoir. Dans de nombreu-
des Provinces belges». En conséquence
vaincu qu’un bon fonctionnement de
ses circonstances, ce rôle fera office de
de la poursuite de la réforme de l’État,
l’APW sert les intérêts de l’institution pro-
«ciment» d’un projet. En d’autres termes,
cette Association a été scindée en 1991
vinciale. En effet, les provinces sont par
il sera le lien qui unit l’ensemble et sera
en deux parties, l’une flamande et l’autre
nature sous la pression d’autres autorités.
donc essentiel pour mener à bien ou faire
wallonne.
Autrefois, c’était celle du pouvoir fédéral;
échouer des projets.
à présent, c’est plutôt celle du pouvoir
régional et communautaire. Il est donc
Dix années durant, d’innombrables grou-
important d’avoir un forum où défendre
pes de travail ont œuvré à la mise au
les intérêts des provinces.
point de cette mission. Les positions sont
passées de «la suppression des provin-
En 1995, après la scission de la Province
du Brabant, l’«Association des Provinces
flamandes» a été portée sur les fonts baptismaux.
D’autre part, il faut constater que la plus-
ces» (gouvernement flamand en 1992) à
Ces dernières années, la VVP a joué un
value qu’offre le niveau de pouvoir pro-
une «redéfinition claire du niveau de pou-
rôle moteur dans la défense des intérêts
vincial au sein du paysage administratif
voir» (accord gouvernemental flamand
des provinces à Bruxelles. Non seulement
n’est pas ou peu remplaçable par d’autres
actuel). Les provinces peuvent-elles à
dans le cadre de «discussions administra-
formes organisationnelles telles que les
présent s’endormir sur leurs lauriers ?
tives» mais également pour la représen-
formes de collaboration intercommunales
Selon moi, rien ne serait plus déraisonna-
tation dans des dossiers liés à ce secteur.
ou les agglomérations. Cet état de fait se
ble. Il revient maintenant aux provinces
Pour ce faire, la VVP a adapté sa structure
remarque non seulement ici mais égale-
de s’atteler consciemment à leur nouvelle
mission. C’est-à-dire, cesser de faire tout
organisationnelle en créant des groupes
ment à l’étranger.
et n’importe quoi et travailler de manière
Je voudrais en outre remercier les res-
ciblée. Cela engendrera bien entendu une
ponsables de l’APW pour m’avoir donné
modification culturelle de la politique de
la possibilité de commenter au nom de la
l’institution provinciale. La nouvelle légis-
VVP la situation administrative des pro-
lature provinciale entrée en fonction en
vinces flamandes et l’organisation de la
Flandre le 1er décembre à la suite des élec-
Vereniging van de Vlaamse Provincies.
tions du 8 octobre constitue peut-être un
Sur la position des provinces flamandes
bon point de départ.
au sein du paysage administratif fla-
Afin d’optimiser au maximum l’extension
mand
de leurs tâches, les administrations pro-
Depuis la fin de l’année dernière, les auto-
vinciales flamandes plaident en faveur
rités provinciales flamandes possèdent
d’un décret sur la collaboration interadmi-
un nouveau cadre décrétal visant à struc-
nistrative permettant de mieux forger les
turer leur fonctionnement. L’article 2 du
liens de collaboration avec les autres pou-
décret provincial joue notamment un rôle
voirs et au besoin avec l’initiative privée.
important parce qu’il définit la mission du
niveau de pouvoir.
Sur le fonctionnement de la Vereniging
van de Vlaamse Provincies
de travail par secteur politique parmi lesquels les groupes de travail administratifs
préparent le travail des groupes constitués politiquement. Sur la base de la prise
de position, des concertations régulières
sont organisées avec les ministres du
gouvernement flamand.
Pour assurer la communication à tous les
mandataires provinciaux, nous mettons à
disposition une Newsletter électronique
mensuelle d’une part et le site de la VVP
www.vlaamseprovincies.be d’autre part.
J’invite vivement mes collègues wallons à
aller visiter ce site.
Je souhaiterais achever ce texte par une
petite considération. Je pense qu’il est
important de réinstaurer entre nos organisations une culture de concertation et
Cette mission est triple et donne de la
La conception de l’institution provinciale
consistance à l’article 41 de la Consti-
n’a pu se transformer que grâce à la créa-
de dialogue nous permettant de nous
tution qui fixe constitutionnellement la
tion d’une plate-forme propre.
«nourrir» mutuellement de bonnes idées
et ainsi, de nous renforcer dans notre
notion d’«intérêt provincial» et donc également l’autonomie provinciale. Les trois
Laissez-moi vous replonger dans le passé.
engagement administratif.
Page 5
Newsletter de l’APW
PORTRAIT
PARLER POUR MIEUX AVANCER !
Pour avoir le feu sacré, il faut croire en ce que l’on fait. Tel est assurément le cas d’Annie Vanboterdal, numéro un de la Direction générale des Pouvoirs locaux, l’instance
chargée d’exercer la tutelle de la Région wallonne sur les provinces, les intercommunales et les communes. Elle nous parle avec passion de son parcours et de son
métier.
Comment devient-on
Directrice générale des
Pouvoirs locaux ?
Annie Vanboterdal :
Pour moi, tout a débuté
avec mon inscription
dans une école provin-
réalité doivent passer au premier plan
pour collaborer efficacement. C’est en
construisant une bonne relation avec tous
que l’on obtient des résultats, surtout
dans le domaine de la tutelle où l’on doit
parfois faire face à des situations inconfortables et délicates. Mon éducation et
ciale. J’y ai entamé un
cursus scolaire sanctionné, en 1966, par un
diplôme d’institutrice
primaire. J’y ai surtout acquis le sens des
valeurs qui me guident
encore aujourd’hui. Vu
le manque de débouchés dans l’enseignement, j’ai décidé de présenter un
examen de recrutement pour la fonction
publique et c’est au service du gouverneur et de la députation permanente de
la Province de Hainaut que j’ai entamé ma
carrière. Dès le début, mes dossiers me
tenaient à cœur et j’abordais toujours les
choses en envisageant les changements
qui permettraient un meilleur fonctionnement de notre action. J’ai ensuite
présenté les examens d’accession au
niveau 1, avant de gravir les échelons
pour me retrouver directeur d’administration à 40 ans ! Suite à la réforme
de l’Etat, j’ai été transférée à la Région
wallonne en 1989. J’y ai transité par le
Cabinet d’André Cools, le Ministre des
Affaires Intérieures, pour finalement me
retrouver à la tête de la Direction générale des Pouvoirs locaux. En travaillant,
en étudiant, je pense qu’il y a toujours
une place pour les autodidactes.
ma formation de pédagogue m’ont aidé à
atteindre cet objectif. Elles me permettent
de toujours envisager ma mission avec cet
impératif de dialogue.
En quoi la richesse de ce parcours
influence-t-il votre manière de travailler ?
A V : J’injecte dans ma manière de travailler toute l’expérience que la vie m’a
donnée. J’estime que le dialogue et la
connaissance des personnes et de leur
Page 6
Quel avenir voyez-vous pour les provinces wallonnes ?
A V : Je pense que les provinces ont une
belle carte à jouer en assimilant correctement l’évolution de leur rôle ! Les années
difficiles font, en tout cas, partie du passé.
Elles ont dans leur jeu des atouts importants : les provinces se distinguent par
une expertise de haut niveau que l’on ne
retrouve nulle part ailleurs. C’est dans ces
domaines que les provinces doivent s’affirmer et s’imposer, notamment via un
partenariat étroit avec la Communauté
française et la Région wallonne. Et lorsque
j’entends certains fustiger les différences
budgétaires entre provinces flamandes
et wallonnes, je bondis ! On compare des
pommes et des poires ! Les provinces du
sud du pays ont depuis toujours occupé
sur l’échiquier belge une place plus importante que les provinces du nord. Contrairement à la Flandre, les provinces wallonnes ont véritablement servi de moteur au
développement de leur région, rôle qu’elles peuvent continuer à exercer, en toute
loyauté, dans un cadre institutionnel nouveau, bien entendu.
Cinq à la Une
COMMENT ÇA MARCHE
?
A LA DÉCOUVERTE DES FINANCES
DU HAINAUT
Association des Provinces wallonnes
Province de Hainaut
Budget 2006
DEPENSES ORDINAIRES 2006
- Répartition par type -
Notre tour d’horizon des budgets provinciaux se poursuit par une rencontre avec
Jocelyn Leroy, Receveur de la Province de Hainaut. Ce passionné de chiffres nous
brosse un tableau de son quotidien, dans lequel les moyens financiers indispensables pour mener les différentes politiques provinciales occupent une place de
choix.
A l’instar des autres receveurs provinciaux, Jocelyn Leroy traite des matières
aussi diverses que la comptabilité provinciale, la perception et le recouvrement des impôts provinciaux, le contrôle
Quelles sont les spécificités du budget
hennuyer ?
Pour 2006, le budget hennuyer s’élève
à 500.000.000 euros, ce qui est normal
si l’on rappelle qu’avec 1.283.000 habi-
des comptes, la gestion du placement
des fonds, le budget,... En Province de
Hainaut, les services du receveur chapeautent aussi l’office central des achats
et la politique du logement. «J’adore ce
métier dont la diversité est aussi enrichissante que valorisante».
tants, le Hainaut est la province belge
la plus peuplée. Le budget hennuyer
est principalement alloué à l’enseignement, en ce compris les structures pour
les personnes handicapées comme les
ateliers protégés. La médecine préventive est aussi un axe important de notre
budget, tout comme le tourisme et la
culture, avec la gestion de sites aussi
renommés que le Grand-Hornu, le plan
incliné de Ronquières ou les ascenseurs
de Strepy-Bracquegnies.
Parlez-nous des travaux budgétaires en
Province de Hainaut
Il faut avant tout signaler qu’il existe,
dans notre province, une excellente collaboration entre la Députation permanente, le greffier provincial et moi-même.
Concrètement, nous travaillons ensemble à toutes les étapes de l’élaboration
du budget, donc de manière bien plus
conséquente que ce que prévoit la loi
qui n’impose au Receveur provincial que
la simple remise d’un avis sur le projet
budgétaire. Le résultat, c’est que cette
approche proactive nous permet d’être
plus efficaces et d’éviter de nombreux
problèmes en repérant bien à temps les
éventuels points d’achoppement. Avant
de devenir définitif, le budget hennuyer
doit, comme dans les autres provinces,
passer par un certain nombre d’étapes :
Députation permanente, Conseil provincial, Commission spéciale des finances,
Cour des comptes, rencontres bilatérales, arbitrages... Au-delà de l’élaboration
du budget annuel, il faut aussi souligner
l’importance de l’élaboration des prévisions budgétaires cycliques sur plusieurs années. Il faut s’y tenir, car sans
cet exercice indispensable, le financement de politiques à moyen et long
terme est impossible.
Personnel : 67,14 %
Prélèvements : 0,42 %
Fonctionnement : 17,42 %
Transferts : 4,85 %
Dette : 9,19 %
Services incendie : 0,98 %
RECETTES ORDINAIRES 2006
- Répartition par type -
Fiscalité : 58,09 %
Prélèvements : 0,5 %
Fonds des Provinces : 16,41 %
Quelles sont les perspectives budgétaires pour la Province de Hainaut ?
Pour 2006, nous serons comme d’habitude en équilibre. Notre politique budgétaire rigoureuse nous a permis d’accumuler, au fil du temps, des réserves pour
faire face aux imprévus. D’autre part,
ce n’est un secret pour personne que la
mise en place du Plan Marshall aura un
impact significatif pour les finances des
provinces, puisqu’à l’horizon 2010 nous
devrons dégager 11.000.000 d’euros. Un
fameux défi à relever !
Autres recettes de transfert : 20,68 %
Prestations : 3,63 %
Dette : 0,69 %
DEPENSES ORDINAIRES 2006
- Dépenses par fonctions -
Enseignement : 30 %
Enseignement pour pers. handic. : 15 %
Formation de la jeunesse : 1 %
Culture, art, sports et loisirs : 3 %
Intervention sociale et familiale : 6 %
Soins de santé : 4 %
Logement et aménagement du territoire : 1 %
Dépenses non-imputables : 4 %
Administration générale : 21 %
Services centraux : 4 %
Sécurité et ordre public : 1 %
Communications : 5 %
Commerce et artisanat - Industrie, mines,
distribution d'énergie - Tourisme : 4 %
Agriculture et pêche : 1 %
Cultes et laïcité : 0 %
Hygiène et environnement : 0 %
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Newsletter de l’APW
TOUR DES SITES
LE DOMAINE PROVINCIAL D’HÉLÉCINE
trois plans d’eau et une glacière authentique datant du XIXème siècle. Disséminés un peu partout dans le domaine, de
nombreux arbres d’essences aussi rares
que remarquables composent un arboretum unique en son genre. C’est aussi
dans cet environnement bucolique que
l’on trouve des terrains de tennis, un parcours de mini-golf, des plaines de jeux
ou encore une piste équestre.
Pour ne rien gâcher, le domaine provincial d’Hélécine propose à ses visiteurs
toute une série d’activités exceptionnelles, comme les désormais célèbres mongolfiades, la journée de pêche réservée
aux enfants de 10 à 16 ans, le concert
Avis aux amateurs de bâtiments historiques somptueux et d’activités sortant
de l’ordinaire : le domaine provincial
d’Hélécine vous tend les bras pour une
visite inoubliable.
de Noël, le jardin en fête ou encore le
fameux marché gourmand.
Situé dans un écrin de verdure de plus
de 28 hectares, le château classé de
cursion idéal pour une promenade en
famille, en amoureux ou en solitaire !
style néoclassique date du XVIIIème siècle
et vous accueille dans un cadre majestueux, ce qui lui vaut d’être régulièrement utilisé pour accueillir colloques
et autres événements prestigieux. Pour
revenir au parc qui entoure le château,
les visiteurs qui s’y promènent en toute
liberté de janvier à décembre peuvent y
admirer une réserve naturelle, mais aussi
Situé à proximité des grands axes et
donc facilement accessible, le domaine
provincial d’Hélécine est un but d’ex-
Pour toute information :
Domaine Provincial d’Hélécine
Rue Armand Dewolf 2 - 1357 Hélécine
Tel. : 019/65.54.91
Fax. : 019/65.51.57
Courriel : [email protected]
QUIZ
RÉPONSES
A. Le Maca
B. Villers-La-Ville
C. Une ardeur d’avance
D. 3.862 km2
E. Le Doudou
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