BPCO et manifestations systémiques
Transcription
BPCO et manifestations systémiques
ARTICLE DE REVUE 658 Maladies cardiovasculaires, cancer du poumon, ostéoporose, syndrome métabolique, dépression BPCO et manifestations systémiques Christian F. Clarenbach, Malcolm Kohler Klinik für Pneumologie, UniversitätsSpital Zürich Des études épidémiologiques ont montré que la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) est souvent associée à des comorbidités, et que celles-ci ont une influence considérable sur l’évolution de la maladie. Les patients BPCO présentant des comorbidités ont cependant souvent été exclus de manière systématique des grandes études médicamenteuses, de telle manière que les résultats de ces études ne sont que partiellement applicables au quotidien du cabinet médical. Si l’effet d’un traitement n’est pas évalué chez les patients BPCO multimorbides, les directives ne sont alors que des avis d’experts et des recommandations extrapolées. Introduction Des études épidémiologiques ont montré que la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) ment des comorbidités a une grande influence sur l’évolution de la BPCO et sur la mortalité fait également défaut. est associée à une multitude de comorbidités (tab. 1). Parmi celles-ci figurent principalement les maladies cardiovasculaires, le cancer du poumon, l’ostéoporose, Christian F. Clarenbach Maladies cardiovasculaires en cas de BPCO le syndrome métabolique et la dépression. De plus en Le risque d’un décès d’origine cardiovasculaire est net- plus, le diagnostic et le traitement des comorbidités se tement plus élevé chez les patients BPCO que chez les trouvent au centre de la prise en charge des patients personnes des groupes contrôles du même âge et du BPCO, et ce fondamentalement en raison de l’impor- même sexe sans BPCO [2]. Dans une étude menée chez tante dégradation de l’état de santé entraînée par les plus de 20 000 adultes, la fréquence des maladies car- comorbidités, conduisant à plus de consultations, diovasculaires chez les patients BPCO était d’environ d’hospitalisations, et à une élévation de la mortalité. 20%, contre 9% chez les sujets sans BPCO [3]. Des études Une vaste étude d’observation comprenant 1664 pa- de Sidney et al. [4] portant sur les coronaropathies et tients BPCO et une période d’observation médiane de regroupant des nombres importants de cas (n = 45 966) 51 mois a identifié 79 comorbidités différentes. Environ et l’étude de Mapel et al. [5] (n = 384 888) indiquent, à 40% des patients sont décédés au cours de la période partir de données patients révélées rétrospectivement, d’observation, dont 49% des suites d’une maladie respi- une prévalence des coronaropathies de 18,7 et 33,6% ratoire et 42% des suites d’une maladie non respira- respectivement chez les patients BPCO. De vastes toire [1]. Dans les recommandations de référence de la études épidémiologiques (comme la Framingham Heart Global Initiative for Obstructive Lung Disease (recom- Study) ont montré qu’un volume expiratoire maximal mandations GOLD; www.goldcopd.org [en anglais]) seconde (VEMS) réduit est associé à une augmentation pour la BPCO, une importance majeure est désormais des problèmes cardiovasculaires. Même après correc- accordée à la détection des comorbidités. Toutefois, en tion statistique en fonction des facteurs de risque car- ce qui concerne le traitement adapté des patients BPCO diovasculaire classiques tels que l’âge et le tabagisme, présentant des comorbidités multiples, l’évidence est l’obstruction des voies respiratoires est indépendam- jusqu’alors insuffisante. En règle générale, ce type de ment associée aux problèmes cardiovasculaires. Des patients est en effet exclu des études cliniques médi études récentes montrent clairement que les exacer camenteuses. A l’heure actuelle, la preuve que le traite- bations de la BPCO sont associées à une augmentation SWISS MEDICAL FORUM – FORUM MÉDICAL SUISSE 2015;15(27–28):658–661 Article de revue 659 Tableau 1: Principales comorbidités en cas de BPCO. 21 et 57%, vis-à-vis de la population de contrôle. Il est intéressant de remarquer que le risque était augmenté in- Coronaropathie dépendamment de la prise de corticoïdes, de l’inactivité, Artériopathie oblitérante des membres inférieurs de la sous-alimentation et du tabagisme. Il a été montré Insuffisance cardiaque dans une autre étude qu’une étendue importante de Perte de masse musculaire squelettique, cachexie Carcinome bronchique Syndrome métabolique Syndrome d’apnées obstructives du sommeil Hypertension artérielle pulmonaire Ostéoporose Dépression l’emphysème pulmonaire (radiologique) était indépendamment associée à une plus faible densité osseuse [11]. La prévalence de la carence en vitamine D est également plus élevée chez les patients BPCO. La supplémentation en vitamine D en cas de BPCO a fait l’objet de recherches dans le cadre d’une étude de cohorte contrôlée et randomisée et dans le cadre d’une étude de cohorte longitu dinale [13], jusqu’alors seulement en ce qui concerne la de la probabilité d’infarctus myocardique, et que ce fréquence d’exacerbation, et aucune influence perti- risque augmente encore de manière significative avec nente de ce paramètre n’a pu être mise en évidence. Des l’élévation du nombre d’exacerbations [6]. Le rapport recommandations thérapeutiques pour le traitement de entre une réduction de la fonction de pompe cardiaque l’ostéoporose en cas de BPCO, basées sur les preuves, font et l’emphysème pulmonaire a également fait l’objet actuellement défaut. d’études. Barr et al. ont observé que pour 10% d’em Souvent, les patients BPCO présentent une faiblesse physèmes supplémentaires au niveau pulmonaire, le musculaire. En effet, mesurée au niveau du quadriceps, volume télédiastolique du ventricule gauche chute la faiblesse musculaire touche environ un tiers des pa- de 4,1 ml, le volume systolique de 2,7 ml et le volume tients BPCO, sans grande différence entre les deux minute de 0,19 l/min [7]. Chez les patients BPCO, il a sexes [14]. Il n’y a pas de différence significative avec les également été montré un dysfonctionnement endo- degrés de sévérité de l’obstruction issus de la classifica- thélial considérable [8], nettement plus marqué avec tion GOLD. En revanche, la faiblesse musculaire était une fonction pulmonaire en baisse. Seule une augmen- globalement plus fréquente chez les patients présen- tation de l’activité physique a eu une influence béné- tant une dyspnée plus prononcée. En plus de l’inactivité fique sur ce rapport [8]. physique, l’hypothèse selon laquelle la consommation Les mécanismes en mesure d’expliquer le rapport de nicotine nuit directement à la musculature a été entre les maladies cardiovasculaires et la BPCO sont avancée. complexes, et ce également en raison des facteurs de risque communs tels que le tabagisme et l’inactivité. En plus de causes pouvant contribuer à l’apparition Inactivité physique d’un dysfonctionnement vasculaire, telles que les in- L’inactivité physique est une caractéristique essen- flammations systémiques, le stress oxydatif, l’activa- tielle de nombreuses maladies chroniques. C’est seule- tion du système nerveux sympathique et l’inactivité ment au cours des dernières années que les causes et physique, les épisodes aigus tels que les troubles du conséquences de l’inactivité physique en cas de BPCO rythme cardiaque font également l’objet d’études au se sont vu porter plus d’attention. Ainsi, des études vu de leur prévalence et apparition en cas de BPCO [9]. portant sur le niveau d’activité ont montré unanimement que les patients BPCO sont beaucoup moins ac- Ostéoporose et faiblesse musculaire tifs que les personnes saines des groupes contrôle [15]. Une activité physique réduite est associée à de mul- L’obstruction des voies respiratoires est indépendam- tiples hospitalisations et à une élévation de la morta- ment associée à une réduction de la densité osseuse, ce lité [16]. Il a également été démontré que l’exercice qui a été analysé dans le cadre d’une étude de cohorte physique régulier a un effet bénéfique sur le déclin de menée auprès de 9000 personnes. Dans cette étude, 33% la fonction pulmonaire [17]. Des études spécifiques des femmes présentant une BPCO sévère (VEMS <50% de montrent que le niveau d’activité baisse au fur et à me- la valeur prédite) et 11% des hommes présentaient une sure que le nombre de comorbidités augmente, indé- ostéoporose [10], ce qui dépasse de loin la prévalence à pendamment de la limitation de la fonction pulmo- escompter dans une population de contrôle du même naire [18]. Chez les patients BPCO, une réadaptation âge. Dès les premiers stades de BPCO (stade 2 GOLD), la pulmonaire peut relever significativement la tolé- prévalence de l’ostéoporose et de l’ostéopénie était net- rance à l’effort, réduire la détresse respiratoire et aug- tement accrue chez les femmes, avec respectivement menter la force et l’endurance. La question de savoir si SWISS MEDICAL FORUM – FORUM MÉDICAL SUISSE 2015;15(27–28):658–661 Article de revue 660 la réadaptation pulmonaire entraîne une élévation à plus long terme de l’activité physique fait cependant débat, car les études ont produit des résultats divergents. Souvent, la période de suivi était également trop courte pour étudier les effets à plus long terme (voir également à ce sujet l’article «Réadaptation pulmonaire» dans ce numéro). BPCO et syndrome métabolique La prévalence du syndrome métabolique est élevée chez les patients BPCO; dans une étude allemande, elle s’élevait à près de 50% [19]. Le syndrome métabolique et la BPCO présentent des facteurs de risque communs. Typiquement, les patients BPCO atteints d’un syndrome métabolique sont moins actifs sur le plan physique et des marqueurs inflammatoires élevés sont présents dans le sang, indépendamment du degré de sévérité de la BPCO [19]. On suppose alors que l’activité inflammatoire élevée n’est pas exclusivement limitée aux poumons mais inclut également les tissus adipeux, et que cela peut s’accompagner d’une résistance élevée à l’in- Dépression et BPCO Une comorbidité fréquente chez les patients BPCO est la dépression. En raison d’outils diagnostiques différents, la prévalence varie entre 10 et 42% [24]. Une prévalence en augmentation a été observée avec la hausse du degré de sévérité de la BPCO [25]. En outre, la dépression chez les patients BPCO est associée à une observance thérapeutique réduite ainsi qu’à une qualité de vie diminuée. Une approche diagnostique pertinente est ainsi rendue compliquée, car les questionnaires habituellement utiles à la reconnaissance de la dépression, tels que le HADS (Hospital Anxiety and Depression Scale), ne donnent pas de résultats valables chez les patients BPCO souffrant de dépression [26]. Bien qu’il ait été prouvé qu’une dépression a une influence négative indépendante sur l’évolution de la maladie, il n’existe que peu d’études portant sur le traitement de la dépression chez les patients BPCO. Tant que les études contrôlées feront défaut, il sera uniquement possible d’appliquer les connaissances relatives à d’autres maladies chroniques aux patients BPCO. suline [20]. Carcinome bronchique Implications pour le traitement Les recommandations GOLD préconisent la recherche Le tabagisme se présente comme le facteur de risque des comorbidités en cas de BPCO. Le déroulement et principal, aussi bien pour l’apparition d’une BPCO dans l’éventuelle nécessité d’examens supplémentaires p é- les pays occidentaux que pour la survenue d’un carci- riodiques, tels que l’ostéodensitométrie, ne sont cepen- nome bronchique. Parmi les facteurs de risque non dant pas déterminés. modifiables figurent principalement l’âge et les in- Il semblerait que les stratégies thérapeutiques cardio- fluences génétiques. Parallèlement, la BPCO est un fac- vasculaires indiquées soient délaissées en raison de la teur de risque indépendant du développement d’un BPCO. Ainsi, une analyse multicentrique d’une banque carcinome bronchique. Différentes études estiment de données américaine concernant des patients munis que le risque est deux à six fois plus élevé que chez les d’un cathéter cardiaque a montré que, après une inter- fumeurs sans BPCO [21]. Dans le National Lung Screening vention de pose de cathéter cardiaque, les patients Trial, mené chez plus de 50 000 patients présentant un BPCO recevaient significativement moins d’acide acé- risque élevé de cancer du poumon (au moins 30 paquets- tylsalicylique, de statines et de bêtabloquants que les années), la présence radiologique d’un emphysème patients sans BPCO [27], ce qui recoupe nos propres ob- pulmonaire était un facteur de risque essentiel de l’ap- servations [28]. En revanche, il n’existe aucune évi- parition d’un carcinome [22]. Les non-fumeurs souf- dence quant à la nécessité de priver les patients BPCO frant de BPCO présentent eux aussi plus de carcinomes de ces médicaments, bien au contraire: une revue d’en- bronchiques que les patients dont la fonction pulmo- semble systématique regroupant neuf études de co- naire est normale. Le tabagisme ne peut donc pas être horte rétrospectives a montré que, chez ces patients, tenu pour seul responsable de l’élévation du risque. l’utilisation de bêtabloquants réduisait la mortalité de Dans les stades précoces de cancer du poumon, la pré- 31% [29]. sence d’un emphysème pulmonaire ou d’une limita- La question de savoir si un dépistage systématique du tion du flux respiratoire se présente comme un facteur cancer du poumon chez les patients BPCO fumeurs de de risque de récidive à la suite d’une résection tumo- longue date entraîne une amélioration de la situation rale complète [23]. Chez le patient BPCO présentant une thérapeutique, et a ainsi une influence pertinente sur tumeur pulmonaire, le procédé thérapeutique peut se l’espérance de vie, fait actuellement l’objet d’études. trouver limité en raison d’une réserve pulmonaire in- Un algorithme thérapeutique pour le traitement de suffisante pour une résection. l’ostéoporose chez les patients BPCO a été proposé [30]; SWISS MEDICAL FORUM – FORUM MÉDICAL SUISSE 2015;15(27–28):658–661 Article de revue Correspondance: PD Dr Christian F. Clarenbach Klinik für Pneumologie UniversitätsSpital Zürich Rämistrasse 100 CH-8091 Zürich christian.clarenbach [at]usz.ch 661 il ne se base cependant sur aucune évidence spécifique pour la BPCO. Disclosure statement Les auteurs n’ont déclaré aucun soutien financier ou conflit d’intérêts en rapport avec cet article. Références 1 Divo M, Cote C, de Torres JP, et al. Comorbidities and risk of mortality in patients with chronic obstructive pulmonary disease. Am J Respir Crit Care Med 2012;186(2):155–61. 2 Curkendall SM, DeLuise C, Jones JK, et al. Cardiovascular disease in patients with chronic obstructive pulmonary disease, Saskatchewan Canada cardiovascular disease in COPD patients. Annals of Epidemiology 2006;16(1):63–70. 3 Mannino DM, Thorn D, Swensen A, Holguin F. Prevalence and outcomes of diabetes, hypertension and cardiovascular disease in COPD. Eur Respir J 2008;32(4):962–9. 4 Sidney S, Sorel M, Quesenberry CP, Jr., DeLuise C, Lanes S, Eisner MD. COPD and incident cardiovascular disease hospitalizations and mortality: Kaiser Permanente Medical Care Program. Chest 2005;128(4):2068–75. 5 Mapel DW, Hurley JS, Frost FJ, Petersen HV, Picchi MA, Coultas DB. Health care utilization in chronic obstructive pulmonary disease. A case-control study in a health maintenance organization. A rchives of internal medicine 2000;160(17):2653–8. 6 Donaldson GC, Hurst JR, Smith CJ, Hubbard RB, Wedzicha JA. Increased risk of myocardial infarction and stroke following exacerbation of COPD. Chest 2010;137(5):1091–7. 7 Barr RG, Bluemke DA, Ahmed FS, et al. Percent emphysema, airflow obstruction, and impaired left ventricular filling. NEnglJMed 2010;362(3):217–27. L’essentiel pour la pratique Les patients BPCO souffrent généralement de multiples comorbidités. Les maladies cardiovasculaires sont les plus fréquentes, et sont particulière ment pertinentes pour le pronostic. A l’heure actuelle, il n’existe ni études convaincantes montrant que le traitement de la BPCO a un effet bénéfique sur les comorbidités, ni études contrôlées randomisées axées sur le traite ment des comorbidités en cas de BPCO. Par conséquent, les recommanda tions thérapeutiques pour les patients BPCO souffrant de comorbidités n’ont bien souvent aucun fondement scientifique. Des critères d’inclusion et d’exclusion précis dans des études randomisées et contrôlées permettent de définir des collectifs de patients très précis et de vérifier l’efficacité d’une intervention ciblée. Une grande partie des patients issus de la pratique quotidienne n’est cependant pas prise en compte dans ces études. Une étude récemment publiée a en effet montré que, dans onze revues Cochrane portant sur les maladies chroniques (dia bète, insuffisance cardiaque, BPCO et accident vasculaire cérébral) et les études qu’elles comportent, les patients BPCO atteints de comorbidités ou bien âgés (>65 ans) avaient été systématiquement exclus. Les études en situation réelle peuvent-elles compenser les faiblesses des études rando misées et contrôlées? Voilà une question qui occupe actuellement les mé decins chercheurs dans le domaine des maladies chroniques. Nous sommes persuadés qu’à l’avenir, les études en situation réelle vont gagner en im portance et qu’elles doivent être intégrées aux recommandations en tant que complément aux études randomisées et contrôlées. Si l’effet thérapeutique d’un traitement n’est pas également étudié chez les patients BPCO multimorbides, les directives thérapeutiques ne sont alors que des avis d’experts et des recommandations extrapolées. SWISS MEDICAL FORUM – FORUM MÉDICAL SUISSE 2015;15(27–28):658–661 8 Clarenbach CF, Senn O, Sievi NA, et al. Determinants of endothelial function in patients with COPD. Eur Respir J 2013. 9 Sievi NA, Clarenbach CF, Camen G, Rossi VA, van Gestel AJ, Kohler M. High prevalence of altered cardiac repolarization in patients with COPD. BMC Pulm Med 2014;14:55. 10 Decramer M, Rennard S, Troosters T, et al. COPD as a lung disease with systemic consequences – clinical impact, mechanisms, and potential for early intervention. COPD 2008;5(4):235–56. 11 Bon J, Fuhrman CR, Weissfeld JL, et al. Radiographic emphysema predicts low bone mineral density in a tobacco-exposed cohort. Am J Respir Crit Care Med 2011;183(7):885–90. 12 Lehouck A, Mathieu C, Carremans C, et al. High doses of vitamin D to reduce exacerbations in chronic obstructive pulmonary disease: a randomized trial. Ann Intern Med 2012;156(2):105–14. 13 Puhan MA, Siebeling L, Frei A, Zoller M, Bischoff-Ferrari H, Ter Riet G. No Association of 25-Hydroxyvitamin D With Exacerbations in Primary Care Patients With COPD. Chest 2014;145(1):37–43. 14 Seymour JM, Spruit MA, Hopkinson NS, et al. The prevalence of quadriceps weakness in COPD and the relationship with disease severity. Eur Respir J 2010;36(1):81–8. 15 Vorrink SN, Kort HS, Troosters T, Lammers JW. Level of daily physical activity in individuals with COPD compared with healthy controls. RespirRes 2011;12:33. 16 Garcia-Aymerich J, Lange P, Benet M, Schnohr P, Anto JM. Regular physical activity reduces hospital admission and mortality in chronic obstructive pulmonary disease: a population based cohort study. Thorax 2006;61(9):772–8. 17 Garcia-Aymerich J, Lange P, Benet M, Schnohr P, Anto JM. Regular physical activity modifies smoking-related lung function decline and reduces risk of chronic obstructive pulmonary disease: a population-based cohort study. Am J Respir Crit Care Med 2007;175(5):458–63. 18 Sievi NA, Senn O, Brack T, et al. Impact of comorbidities on physical activity in COPD. Respirology 2015. 19 Watz H, Waschki B, Kirsten A, et al. The metabolic syndrome in patients with chronic bronchitis and COPD: frequency and associated consequences for systemic inflammation and physical inactivity. Chest 2009;136(4):1039–46. 20 Naik D, Joshi A, Paul TV, Thomas N. Chronic obstructive pulmonary disease and the metabolic syndrome: Consequences of a dual threat. Indian journal of endocrinology and metabolism 2014;18(5):608–16. 21 Decramer M, Janssens W. Chronic obstructive pulmonary disease and comorbidities. The Lancet Respiratory medicine 2013;1(1):73–83. 22 Kovalchik SA, Tammemagi M, Berg CD, et al. Targeting of low-dose CT screening according to the risk of lung-cancer death. N Engl J Med 2013;369(3):245–54. 23 Sekine Y, Yamada Y, Chiyo M, et al. Association of chronic obstructive pulmonary disease and tumor recurrence in patients with stage IA lung cancer after complete resection. Ann Thorac Surg 2007;84(3):946-50. 24 Cafarella PA, Effing TW, Usmani ZA, Frith PA. Treatments for anxiety and depression in patients with chronic obstructive pulmonary disease: a literature review. Respirology 2012;17(4):627–38. 25 Omachi TA, Katz PP, Yelin EH, et al. Depression and health-related quality of life in chronic obstructive pulmonary disease. Am J Med 2009;122(8):778e9–15. 26 Nowak C, Sievi NA, Clarenbach CF, et al. Accuracy of the hospital anxiety and depression scale for identifying depression in chronic obstructive pulmonary disease patients. Pulmonary medicine 2014;2014:973858. 27 Clarenbach CF, Thurnheer R, Kohler M. Vascular dysfunction in chronic obstructive pulmonary disease: current evidence and perspectives. Expert Rev Respir Med 2012;6(1):37–43. 28 Gaisl T, Schlatzer C, Schwarz EI, Possner M, Stehli J, Sievi NA, et al. Coronary artery calcification, epicardial fat burden, and cardiovascular events in chronic obstructive pulmonary disease. PLoS One. 2015 May 26;10(5):e0126613. 29 Etminan M, Jafari S, Carleton B, FitzGerald JM. Beta-blocker use and COPD mortality: a systematic review and meta-analysis. BMC Pulm Med 2012;12:48. 30 Lehouck A, Boonen S, Decramer M, Janssens W. COPD, bone metabolism, and osteoporosis. Chest 2011;139(3):648–57.