L`atelier philo

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L`atelier philo
L’atelier philo
Jeu de l’oie de « Phileas et Autobule »
« La liberté, c’est quoi ? »
Les objectifs du jeu :
Pour les animateurs :
L’objectif est de faire entrer les enfants dans une démarche philo, sous forme ludique, les enfants n’étant
pas dans une situation contrainte (à la différence de l’école).
Néanmoins, ceux-ci peuvent être dans deux situations différentes :
- un temps contraint, sans contrainte de contenu (interclasse, périscolaire, CLAS, centre de
loisirs…). Les enfants sont obligés d’être présents, mais dans un temps dit « de loisirs ». Ils
doivent donc adhérer à l’activité proposée.
- un temps non contraint : ils sont là parce qu’ils l’ont voulu (Clubs enfants ou ados, Centres socio
culturels,…). Ils ne viennent donc que s’ils adhèrent fortement à l’action proposée.
Dans tous les cas, cette adhésion peut se faire par défaut (je n’ai pas envie de sortir, donc je joue à un jeu
dedans), par relation (avec l’animateur (trice) ou avec mon ami (e) ), par projet (je me projette dans un
plaisir attendu : celui de jouer, ou celui de montrer à d’autres ce qu’on a fait…)
C’est le rôle de l’animateur (trice) de provoquer cette envie (motiver les enfants, en leur faisant sentir le
plaisir qu’ils y prendront).
Pour les enfants
À court terme (le jeu) : le plaisir attendu peut être simplement celui du « jeu de l’oie » (tenter d’arriver le
premier, par le coup du hasard, et jouer avec ses copains),
À plus long terme (présenter ce qu’on a fait, valoriser son travail) : préparer une présentation de ce
qu’on fait : aux parents, aux autres enfants, lors d’une fête du quartier ou du centre, …ou faire jouer
d’autres au même jeu.
Donc nécessité de recueillir les idées émises, pour en faire un livre illustré, un « arbre à philo », une expo
de photos, un échange internet ou par SMS, un temps d’animation lors d’une fête,…
L’utilisation conjointe d’une technique pour prolonger l’action (photo, diaporama, vidéo, internet, SMS…)
peut être un bon motif d’envie de poursuivre.
Immédiat : échanger avec les autres sur ce qu’on pense ; être pris pour un grand (faire de la philo) ;
devenir « animateur » d’un petit moment avec ses copains (quand on tombe sur une case « discussion »)
La règle du jeu, modifiée pour un fonctionnement en groupe dans une
structure de loisirs.
Le jeu peut se dérouler individuellement (6 joueurs maxi) ou par équipes de 2 (12 joueurs).
Chacun lance le dé à son tour. L’ordre de départ est donné par le nombre affiché par le dé.
Lorsqu’un joueur arrive sur une case posant une question, il devient animateur des réponses à cette
question. Son rôle d’animateur : permettre à chacun de donner son point de vue ; faire exprimer le plus
d’idées possibles.
Il dispose de 3 mn maximum (temps à tester, mais de toutes façons, court) pour ce mini débat. Son
coéquipier (ou le joueur qui le suit) est le « gardien du temps » et signale la fin de la discussion.
L’adulte présent est le secrétaire. Il note les idées sur une feuille, sous cette forme :
Question :
animée par : … idées émises : …
Ceci permettra ensuite de décider ensemble des questions qui paraissent avoir particulièrement intéressé
les enfants, pour poursuivre la discussion.
Si un joueur tombe sur une case qui a déjà été débattue, l’adulte lit ce qui a été dit. Chacun peut ajouter
une idée ou dire « je suis d’accord avec … parce que… », ou « je ne suis pas d’accord avec…, parce que… ».
On enregistre les nouvelles idées.
Si personne n’a rien à dire de plus, c’est au joueur suivant de lancer le dé.
Journée départementale
3 décembre 2013
Activités périscolaires :
quelle place pour le jeu ?
94
À la fin du jeu (quand l’un des joueurs est arrivé au bout) :
L’adulte relit ce qui a été dit.
On ouvre une discussion générale autour des idées émises et on décide d’une idée qu’on a envie
d’approfondir (éventuellement).
À plus long terme :
Si les enfants ou les ados accrochent bien à la discussion, c’est à ce moment que peut leur être proposé un
aboutissement matériel concret (expo, livre, animation du jeu, échange avec SMS, vidéo,…) qui nécessitera
de poursuivre le débat et d’affiner la discussion.
Peut alors s’installer un « moment philo », décidé avec les enfants (moment récurrent) avec production
ensuite.
Autres pistes :
Ce « jeu de l’oie » peut être modifié en changeant de thème et en utilisant les ouvrages d’Oscar Brenifier
pour y insérer des questions. Le nouveau jeu de l’oie peut être confectionné avec les enfants (dessiner le
plateau, choisir les cases du jeu – les questions retenues – en fonction de l’intérêt qu’ils y portent, à partir
de l’album).
Cette activité peut s’insérer dans les activités menées par les enseignants dans le cadre des APC (voir BO
du 7 février 2013) ou être pris en charge par des animateurs en partenariat dans le cadre du péri scolaire.
Claude ESCOT.
Les Francas d’Alsace.
Références :
Phileas et Autobule. Les enfants philosophes
www.phileasetautobule.be
BOEN n° 6, du 7 février 2013
Organisation du temps scolaire dans le premier degré et des activités pédagogiques
complémentaires.
NOR : MENE1302761C
Circulaire n° 2013-017 du 6-2-2013
MEN - DGESCO B3-3
Texte adressé aux rectrices et recteurs d'académie ; aux directrices et directeurs académiques des services de
l’éducation nationale ; aux inspectrices et inspecteurs chargés des circonscriptions du premier degré ; aux directrices
et directeurs d'école ; aux préfets (pour information)
Activités Pédagogiques Complémentaires (APC) à l’école primaire.
BO n° 6 du 7 février 2013.
(Extrait)
« …À l'école maternelle, l'aide peut être consacrée au renforcement de la maîtrise de la langue orale et à
la découverte de l'écrit, par exemple, par l'accès à des récits riches et variés. Le travail en petits groupes
permet de solliciter chaque élève et favorise les échanges avec l'enseignant. Ce temps d'aide permet aussi la
mise en œuvre de jeux symboliques et de jeux à règles.
À l'école élémentaire, l'aide peut être consacrée à l'amélioration des compétences en français ou en
mathématiques. Elle permet des temps supplémentaires de manipulation, d'entraînement, de
systématisation ou des approches différentes des savoirs. Elle favorise la prise de parole des élèves, les
échanges entre pairs et avec l'enseignant, les essais, les reformulations ainsi que l'explicitation des
démarches employées. »
N.B Les textes en italique ont été soulignés par Claude Escot. Ils correspondent à l’activité « débat philo » qui
peut être proposée aux enseignants.
Journée départementale
3 décembre 2013
Activités périscolaires :
quelle place pour le jeu ?
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