Les Calibres

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Extrait du 3e DLM
http://www.3dlm.info/spip/spip.php?article368
Les Calibres
- Histoire - III.3 L'armement - III.3.1 L'infanterie -
Date de mise en ligne : lundi 27 juin 2005
Description :
Explicatif des différents calibres d'armes d'infanterie.
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Le choix d'un calibre pour telle ou telle arme dans telle ou telle armée est la résultante de plusieurs critères autant
techniques qu'historiques et politiques !
Les critères techniques :
C'est le choc que reçoit l'adversaire lorsqu'il reçoit le projectile.
Lors d'un combat à courte distance (urbain ou corps à corps) ce facteur est déterminant car c'est lui qui permet de
neutraliser l'adversaire rapidement.
Un calibre qui n'a une puissance d'arrêt suffisante peut s'avérer fatal pour le tireur. On a vu lors de combats ou
d'intervention de la police des individus dans un état second (provoqué par des substances chimiques ou par une
fureur proche de la transe) recevoir plusieurs impacts de calibre majeur et continuer à avancer et à tirer pendant un
certain temps allant même jusqu'à tuer la personne qui les avait touchés !
Comment obtient-on une bonne puissance d'arrêt ?
C'est le poids de la balle qui détermine cette puissance. Pour vulgariser c'est comme lancer sur quelqu'un à la même
vitesse un gravillon et un galet.
Comment déterminer le poids de balle ?
Pour une arme de poing (pistolet ou révolver) le poids de balle est limité par le volume de l'arme. Il faut que l'arme
soit d'un poids et d'un volume qui permettent au soldat de se bouger facilement. Il faut tenir compte que plus une
balle est lourde plus le coup au départ est violent (Plus de poids donc plus de pression). Cette violence provoque
une appréhension du coup et une fatigue excessive.
Calibre et arme civile pour la chasse à l'ours.
Le calibre est puissant mais l'arme est intransportable.
La maîtrise de l'arme s'en trouve grandement affectée.
Si l'on réduit le poids de balle le contrôle de l'arme redevient facile et l'on gagne en poids.
Dès lors l'alchimie entre poids/puissance/maîtrise va obséder tous les techniciens de l'armement dès l'invention de
la poudre sans fumée (cordite).
Rapidement les grands inventeurs vont imposer leurs calibres John Mose Browning (USA + Belgique) avec le 45
ACP (calibre 11,43mm 45" Automatic Colt Pistol) le 32 ACP (7,65mm) et Luger avec son 9mm Luger ou Parabellum
(dénomination commerciale).
Ces calibres vont accompagner deux armes mythiques le Colt 45 1911 A1 pour l'armée américaine et le Luger P08
pour l'armée allemande. Deux armes, deux calibres, une guerre celle de 14-18 qui va conforter les deux camps dans
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l'adoption de ces solutions techniques. Il existe d'autres calibres réglementaires en 14-18 ou en 39-45 mais seuls
ceux-ci sont restés dans les placards des armées ou des polices à travers le monde.
La France de 1900 à 1939 va refuser d'adopter l'un ou l'autre de ces calibres pour cause d'indépendance et de fierté
nationale. En 1939 seules les considérations économiques ont poussé à l'adoption du 7,65 Long et ce fut un échec.
L'Angleterre, la Belgique, l'Italie et l'Allemagne adoptent le 9mm Parabellum et les Etats-Unis restent avec leur 45
ACP (mais aussi le 9mm Parabellum et le 38 spécial pour les révolvers).
Les cartouches :
La 22LR est là à titre d'échelle.
Pour les calibres des armes d'épaule (fusil et mitrailleuse) les cartouches ont les mêmes impératifs vulnérants sauf
que ce sont les distances qui changent.
Jusqu'en 1950 les états majors considéraient que le fantassin devait toucher sa cible jusqu'à 500 mètres.
Depuis 1915 les distances d'engagement ont chuté. La guerre de mouvement de 1940 va définitivement établir que
la distance moyenne est à peine de 30 mètres
Mais en 1940 tous les fantassins ont des calibres très puissants (303 British, 7,5 Mas et 7,92 Mauser).
Tous ces calibres sont très proches dans leur volume et leur performance.
Tous ont un étui en forme de bouteille. Cette forme permet au gaz, lors du tir, d'être concentré sur la partie arrière de
l'ogive et d'avoir un volume de poudre plus important.
Les ogives sont toutes d'un poids de 150 grains [1] (+/-), avec une gorge de sertissage [2]pour empêcher
l'enfoncement intempestif de la balle dans l'étui lors des manipulations sur le terrain.
Ces trois calibres ont des distances de portées réelles allant jusqu'à 2000 mètres. A cette distance le calibre n'est
plus efficace ni précis. Leur efficacité dans des canons dits "match" peut aller jusqu'à 700 mètres
Les cartouches de fusils :
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La 30.284 est une 7,5 Mas civile (la 5,56 est le calibre de guerre actuel et la 12.7 est le calibre de mitrailleuse lourde
de 1930 à nos jours).
Toutes les ogives sont recouvertes d'une jupe en cuivre. Cette disposition est dans la convention de Genève, car le
plomb provoquant de graves maladies (entre autre le saturnisme) il a été interdit. De plus lors de l'impact la
déformation était tel (mollesse du plomb) que les lésions étaient terribles !
On appelle ce type d'ogive FMJ pour Full Metal Jacket (certains viennent de comprendre le titre du film...).
Les cartouches à grenailles utilisées par les militaires sont faites avec des billes en acier et non en plomb.
Voici un rapide aperçu des caractéristiques techniques des calibres existant dans WWIIOL
[1] Grains : mesure américaine (150 Grains = 9,70 Grammes)
[2] Gorge de sertissage : Rainures sur l'ogive
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