Mondial 2010. EXCLUSIF. Saâd Kettani rompt le silence
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Mondial 2010. EXCLUSIF. Saâd Kettani rompt le silence
Mondial 2010. EXCLUSIF. Saâd Kettani rompt le silence FIFA. L'ancien président du comité de la candidature marocaine à l'organisation de la coupe du monde football s'exprime pour la première fois depuis qu'a éclaté le scandale de la FIFA le 27 mai dernier. I l défend son dossier et veut rester fair play. Le 15 mai 2004, le Maroc avait perdu l'organisation du mondial 2010 contre l'Afrique du sud par 14 voix à 10. Avec les agissements des dirigeants de la FIFA et les conditions d'attribution des mondiaux de 2018 en Russie et de 2022 au Qatar objet d'une enquête des autorités suisses à Zürich, ainsi que les conditions d'attribution des droits de retransmission télévisés des compétitions de football en Amérique du sud et du Nord, le dossier du mondial 2010 suscite autant de troubles. Page 1/2 Ces deux derniers dossiers font l'objet d'une enquête de la justice américaine avec Charles Blazer et Jack Warner au centre des suspicions. Un ordre d'arrestation de ce dernier a été émis par Interpol mercredi 3 juin. 'Notre dossier était propre, impeccable' Médias 24 est revenu avec Saâd Kettani sur le déroulement de la campagne marocaine il y a un peu plus de 10 ans entre juin 2003 et mai 2004. «Les votes de la France, de la Belgique, de la Turquie, du Botswana ou encore de la Corée du sud en notre faveur en disent long sur la qualité de notre dossier. Nous avons eu quatre voix africaines et deux voix asiatiques». Sans critiquer frontalement l'Afrique du sud ou Jack Warner alors officiel de la Concacaf (Amérique du nord et centrale, Caraïbes) et de la FIFA qui contrôlait trois votes de la Concacaf partis sur Prétoria à quelques heures du vote décisif en 2004, Kettani précise sans amertume: «Regardez qui a voté pour nous». «Notre dossier, insiste Kettani était impeccable, clean. Les pratiques de corruption dans les rangs de la FIFA étaient connues. Le jour où on a eu le résultat, on a compris ce qui s'est passé mais on a été fair play. C'est malheureux mais c'est comme ça. Des coups bas il y en a et il y en aura toujours. Mais nous, nous n'avons pas recouru aux pratiques de corruption souligne-t-il au téléphone ce jeudi à la mi-journée. n mai 2004 à l'issue de l'échec marocain à Zürich, Saâd Kettani avait révélé avoir E passé «un pacte avec le diable», Jack Warner. C'était dans la soirée du 14 mai 2004. Sorti de son rendez-vous avec Kettani, Warner était reçu par Blatter qui lui a demandé de mettre les trois voix de la Concacaf du côté sud-africain. Interrogé sur les enseignements tirés de l'échec du Maroc pour le mondial 2010, Saâd Kettani voit le côté du verre à moitié plein: «Notre philosophie a toujours été de ne pas faire des investissements en infrastructures pour une candidature mais de le faire dans le cadre d'un plan de développement du sport. Nous savions aussi que les candidatures présentent un risque». Je suis heureux et fier de dire que nous avons mieux fait connaître notre pays sur tous « les continents et dans plus de pays». «Pour le mondial Russie 2018, les Russes m'ont sollicité pour rejoindre leur comité mais j'ai décliné». Blatter et Warner vec le recul par rapport à mai 2004, on se souvient que Blatter était ravi de faire A gagner le pays de Mandéla. Michel Platini a refusé de faire tout commentaire après le vote, excepté un laconique «no comment». Paris a voté pour le Maroc. Il y a plus de 10 ans, Platini savait ce dont Blatter était capable. a campagne du Maroc pour le mondial a coûté plus de 160 MDH hors frais de L lobbying. Page 2/2