Market View Hôtels

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Market View Hôtels
CB RICHARD ELLIS MARKET VIEW
Hôte ls
FRANCE
FRANCE
er
1Décembre
SEMESTRE 2007
L’ACTIVITÉ TOURISTIQUE
Malgré une concurrence internationale
accrue, la France demeure la 1ère destination
touristique mondiale et la fréquentation
continue de progresser. En 2006, le territoire
national a ainsi accueilli 79 millions de
touristes étrangers, soit une hausse de plus de
4 % par rapport à 2005.
Corrélativement, les emplois et le nombre
d’établissements
liés
directement
ou
indirectement
à
l’activité
touristique
augmentent. Au total, ce sont 2 millions
d’actifs dépendants de manière directe ou
indirecte du tourisme. L’ensemble de ces
séjours touristiques a occasionné 497 millions
de nuitées (+ 1,2 % en un an), tout type
d’hébergement confondu.
Les emplois directs liés au tourisme totalisaient
848 800 (hôtels, cafés, restaurants) fin 2006,
soit une augmentation de 2,5 % par rapport à
l’année précédente. Au regard de la forte
activité, le tourisme représente 6,5 % du PIB.
A noter, le poids de Paris dans l’activité
touristique nationale. En 2006, le nombre de
touristes s’est élevé à 27 millions, soit plus du
tiers de la fréquentation touristique nationale.
CLASSEMENT DES 5 PLUS GRANDS AÉROPORTS FRANÇAIS
RÉPARTITION DES EMPLOIS TOURISTIQUES EN FRANCE
Paris Roissy
Paris Orly
Nuitées France
Nice
Lyon St Exupéry
RevPar
Taux d’occupation
Évolution / 2006
Toulouse
2005
53 381
2006
24 850
25 622
6 462
6 752
9 741
5 747
Paris
15 %
56 849
9 948
5 956
Source : Direction Générale de l’Aviation Civile
Ile-de-France
hors Paris
14 %
Province
71 %
Source : GARP / UNEDIC
LE TOURISME D'AFFAIRES
Le tourisme d’affaires occupe une très large
place dans l’activité touristique française. Il
regroupe 4 grandes catégories :
• les congrès et les conventions d’entreprises ;
• les foires et les salons ;
• les « incentives » (réunions de stimulation),
séminaires et réunions d’entreprises ;
• les voyages d’affaires individuels.
Le tourisme d’affaires est plus rémunérateur
www.cbre.fr
Bien que la clientèle européenne soit
aujourd’hui majoritaire, le potentiel de
croissance de l’activité touristique française est
important, grâce à l’augmentation du pouvoir
d’achat des pays asiatiques, d’Amérique du
Sud et même des pays d’Europe de l’Est. Entre
autres, les arrivées touristiques des chinois, qui
ont débutées en 2004, sont en constante
augmentation.
La clientèle endogène représente également
une part importante de la consommation
touristique globale. Malgré un taux de départ
en vacances de 65,2 % (au moins 4 nuitées),
niveau stable par rapport à 2005, la
tendance est au fractionnement des séjours
(proportionnellement plus nombreux) au
détriment des longs séjours.
Trafic (en milliers de passagers)
TENDANCES
La capitale concentre 15 % des emplois liés
au tourisme (part portée à plus du quart pour
l’ensemble de l’Ile-de-France) et une part
élevée du chiffre d’affaires. Paris bénéficie
d’une grande diversité de sa clientèle (affaires,
loisirs, française et étrangère, longs et moyens
courriers) qui lui permet d’atténuer les aléas
de la conjoncture et de maintenir un bon
niveau de fréquentation.
© 2007 CB Richard Ellis
que le tourisme de loisirs puisque ce type de
clientèle dépense en moyenne entre 2 et 3 fois
plus que les autres. Cette dernière s’oriente en
particulier vers une hôtellerie plutôt haut de
gamme. A l’échelle nationale, le tourisme
d’affaires représente 10 % des entrées
touristiques françaises. Cette tendance est plus
forte dans la capitale. En 2005, avec près de
15 millions de nuitées, le secteur « affaires » a
représenté 44 % des nuitées totales
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NOMBRE DE NUITÉES D'AFFAIRES DANS L'HÔTELLERIE
HOMOLOGUÉE PARISIENNE
parisiennes, progressant de 34 % depuis 1996. Le tourisme
d’affaires est en pleine évolution et possède encore des
opportunités de développement.
16 000
L’accueil de cette clientèle nécessite des infrastructures et des
équipements spécifiques.
15 000
• Les centres de congrès : il en existe 120 en France (dont
95 palais des congrès) pour une capacité totale d’environ
140 000 places. Cette capacité d’accueil place la France
en 1ère position à l’échelle européenne, concentrant 36 %
des places de congressistes européens et 7 % du marché
mondial.
14 000
13 000
12 000
11 000
• Les parcs d’expositions : au nombre de 80, ils proposent
1,8 million de m² en France, mais seuls 2 d’entre eux
offrent plus de 100 000 m² chacun (Paris Expo et
Villepinte).
96
97
98
99
00
01
02
03
04
05
Source : INSEE
• Les hôtels : environ 1 500 hôtels ont développé une
structure spécifique pour accueillir les clients « affaires »
proposant des produits complets (grandes salles de
réunions/conférences, matériel de projection, personnel
dédié…).
ÉVOLUTION DU NOMBRE DE CHAMBRES D’HÔTEL HOMOLOGUÉ (AU 1ER JANVIER)
Part de l'hôtellerie de chaînes
650 000
45 %
600 000
40 %
550 000
35 %
LE MARCHÉ HÔTELIER FRANÇAIS
Un secteur aux performances contrastées
La France possède un secteur hôtelier doté de 17 588
établissements homologués totalisant 598 176 chambres. Il
dégage un chiffre d’affaires excédant 15 milliards d’euros et
emploie 177 000 salariés.
Pays le plus visité au monde, la France n’arrive pourtant qu’à
la 3ème place européenne en termes de capacité hôtelière,
avec 1,2 million de lits. Malgré les résultats positifs du
tourisme, l’hôtellerie enregistre des difficultés et connait une
diminution du nombre d’établissements depuis une dizaine
d’années. Le phénomène s’explique par le durcissement des
conditions d’ouverture, lié notamment à des dispositions
juridiques. La Loi Littoral de 1986 interdit les constructions
neuves en bord de mer, tandis que la Loi Raffarin de 1996
oblige les hôtels de plus de 30 chambres (50 en Ile-de-France)
à passer devant une Commission Départementale
d’Équipement Commercial. D’autre part, la concurrence des
chambres d’hôtes, des gîtes ruraux ou des locations, ainsi que
la pénurie de main d’œuvre qualifiée, ont particulièrement
fragilisé les petites structures indépendantes. A contrario, les
chaînes ont poursuivi leur développement. Elles représentent
désormais 16 % des établissements, contre 12 % début
2000. En 20 ans, le nombre de chambres appartenant à des
chaînes a triplé.
500 000
30 %
01
02
03
04
05
06
07
Source : INSEE
Note : en incluant les établissements non homologués (ou non classés), le parc
français s’établit à 17 877 hôtels pour 612 424 chambres au 1er janvier 2007.
ÉVOLUTION DU NOMBRE DE CHAMBRES PAR CATÉGORIE D’HÔTEL HOMOLOGUÉ
(AU 1ER JANVIER, BASE 100 EN 2000)
0*
1*
2*
4* - 4*L
3*
140
Globalement, la baisse du nombre d’établissements n’a pas
entraîné la diminution du nombre de chambres en France,
qui est stable depuis le début des années 2000, d’où la
hausse de la taille moyenne des établissements. Elle est
passée de 31 chambres en 2000, à 34 en 2007.
Le parc français est souvent décrié pour sa vétusté. Il est
majoritairement composé d’hôtels 2*. Toutefois, le poids du
haut de gamme (3* et 4*) a nettement progressé. Cette
tendance est imputable aux nouvelles exigences d’une
clientèle internationale enrichie.
120
100
00
01
02
03
04
05
06
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80
60
Source : INSEE
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© 2007 CB Richard Ellis
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CLASSEMENT DES 10 PLUS GRANDES VILLES FRANÇAISES EN NOMBRE DE CHAMBRES
(HÔTELS CLASSÉS & NON CLASSÉS) AU 1ER JANVIER 2007
Ville
1 - Paris
2 - Lourdes
3 - Nice
4 - Lyon
5 - Cannes
6 - Roissy-en-France
7 - Toulouse
8 - Marseille
9 - Strasbourg
10 - Bordeaux
L’hôtellerie à Paris et en Ile-de-France
L’Ile-de-France représente 32 % des nuitées nationales (en
2006). Dans la région, 63 % des établissements et 53 % des
chambres sont situés à Paris intra muros. La capitale
regroupe à elle seule près de 13 % des chambres en France.
Ces chiffres s’expliquent par l’attrait touristique national et
international de Paris, ainsi que par le tourisme d’affaires.
Les établissements 2* et 3* sont largement majoritaires dans
la capitale (78 % du parc) et regroupent 66 % du total des
chambres. Plus de 60 % de la clientèle est étrangère, dont un
tiers est américaine ou britannique. Toutefois, en termes de
progression, ce sont les Asiatiques du Sud-Est (hors Japon)
qui sont les plus dynamiques (+ 57 % de nuitées entre 2000
à 2005). Dans la capitale, les meilleurs mois de
fréquentation hôtelière sont Mai, Juin, Septembre et
Octobre. Malgré les aléas climatiques, l’hôtellerie
parisienne devrait avoir connu une très bonne année 2007,
avec plus de 35 millions de nuitées (+ 3,5 % par rapport à
2006). En dépit de la vigueur de l’euro, les perspectives
pour les prochaines années sont positives et soutenues par
la compétitivité-prix des établissements parisiens (hors haut
de gamme) ainsi que par la probable explosion des arrivées
de touristes provenant de Russie et d’Asie du Sud-Est.
Nombre de chambres
77 262
13 280
9 834
6 198
5 182
5 142
4 768
4 196
3 996
3 978
Source : INSEE
MOYENNE DES PRIX AFFICHÉS EN HÔTELLERIE
DANS QUELQUES GRANDES VILLES TOURISTIQUES MONDIALES
3*
2*
114 €
Barcelone
158 €
290 €
161 €
Londres
251 €
135 €
Moscou
4*
259 €
107 €
New York
88 €
Paris
0€
343 €
289 €
162 €
100 €
341 €
342 €
133 €
Rome
387 €
205 €
285 €
200 €
300 €
L’hôtellerie de luxe
400 €
Le haut de gamme est le segment le plus dynamique du
secteur hôtelier français. Au 1er janvier 2007, 808 hôtels
classés 4* ou 4* luxe étaient répertoriés. A elles seules, les
régions Ile-de-France et PACA regroupent plus de la moitié
de ces établissements. Paris intra muros compte 173 hôtels
de ce type, dont plus d’un tiers se situe dans le 8ème
arrondissement. Avec l’ouverture du Fouquet’s Barrière fin
2006, la capitale compte désormais 7 palaces. Certains
d’entre eux sont de véritables entreprises pouvant dépasser
500 salariés. Il faut débourser au minimum 600 € pour une
nuit dans une chambre simple d’un tel établissement, alors
que la suite la plus prestigieuse peut aisément excéder
10 000 €. Toutefois, afin d’améliorer le taux d’occupation,
certaines structures peuvent réduire les tarifs de 25 % en
basse saison. Parmi les ouvertures récentes en région,
signalons la réouverture du Grand-Hôtel de Bordeaux (150
chambres).
Source : Enquête OTCP / MKG Consulting – Juin 2007
RÉPARTITION RÉGIONALE DU NOMBRE DE CHAMBRES DANS LES HÔTELS 4* ET 4* LUXE
Autres
15,1 %
Alsace
2%
Midi-Pyrénées
2,9 %
Aquitaine
3,3 %
Ile-de-France
47,1 %
Rhône-Alpes
8,7 %
PACA
20,9 %
Source : INSEE
ÉVOLUTION DU NOMBRE DE MILLIARDAIRES (EN $) DANS LE MONDE
1 000
Le dynamisme de l’hôtellerie de prestige s’inscrit dans le
cadre d’une tendance mondiale de forte progression des
grandes fortunes. Le monde totalisait 9,5 millions de
millionnaires en 2006 (en $, source : Merrill Lynch Capgemini) et devrait en compter 11 millions en 2010. Les
grandes métropoles se livrent une compétition pour capter
ces clients potentiels : 112 palaces supplémentaires
devraient être construits dans le monde d’ici 2011 (source :
MKG Consulting), soit près des deux tiers du parc actuel.
800
600
400
200
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02
03
04
05
06
07
Source : Forbes
© 2007 CB Richard Ellis
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TAUX D’OCCUPATION DES CHAMBRES
LE MARCHE DE L’INVESTISSEMENT EN FRANCE
(EN %)
Un environnement porteur
2003
Très limité il y a encore quelques années, le marché de
l’investissement immobilier dans le secteur hôtelier s’est
nettement développé depuis trois ans. Plusieurs facteurs clés
expliquent ce phénomène :
• la croissance du marché du tourisme : les chiffres de
fréquentation touristique, aussi bien de loisirs que
d’affaires, sont en augmentation depuis 2003. Ceci
impacte directement les performances du secteur hôtelier
avec des croissances de RevPar à deux chiffres en 2005
et 2006. Cet indicateur est issu de la combinaison du
taux d’occupation des établissements et du prix moyen
par chambre qui affichent des progressions significatives.
Ce secteur connaît également une croissance de ses
marges opérationnelles ;
• les liquidités financières prêtes à être investies sur les
marchés sont en forte expansion. Le secteur immobilier
« hôtel » bénéficie du manque de produits pour les
investisseurs classiques sur le marché de l’immobilier
d’entreprise banalisé face à une demande pléthorique et
centrée sur les produits sécurisés ;
• les fortes plus values réalisées à l’occasion de transactions
récentes suscitent l’intérêt des investisseurs pour ce
secteur.
2004
2006
2005
80
60
40
20
4* supérieur
4* standard
3*
2*
0/1*
Source : KPMG
PRIX MOYEN PAR CHAMBRE LOUÉE
(EN € HT - SERVICE COMPRIS)
4* standard
4* supérieur
2*
3*
0/1*
400
300
Consolidation de l’industrie hôtelière
200
Le secteur hôtelier connaît un profond remodelage avec un
phénomène de concentration des acteurs. Le rachat de
nombreuses sociétés a abouti à la constitution de grands
groupes hôteliers intégrés ou volontaires qui occupent
désormais une position de leader sur le marché (Accor,
Louvre Hotels, Best Western, B&B Hotels, etc.).
Parallèlement, la plupart de ces opérateurs ont vendu les
murs de leurs hôtels, conduisant à une séparation des
fonctions entre la gestion hôtelière et la gestion immobilière.
En externalisant leur patrimoine immobilier, les opérateurs se
recentrent sur leur cœur de métier et dégagent des moyens
financiers (amélioration de la rentabilité globale) pour
développer leur activité (croissance des réseaux, évolution
des concepts…).
100
01
02
03
04
05
06
Source : KPMG
REVENU MOYEN PAR CHAMBRE DISPONIBLE
(EN € HT - SERVICE COMPRIS)
4* standard
4* supérieur
2*
3*
0/1*
400
Un marché à part entière
Le marché de l’investissement en hôtels s’est développé à
partir de la fin des années 90 suite aux premières
externalisations de patrimoine de sociétés hôtelières. Depuis
2005, il connaît une croissance marquée, due à l’intérêt des
investisseurs pour ce type d’actifs. Les hôtels permettent à
ces derniers de diversifier leur patrimoine et de trouver de
nouveaux débouchés pour pallier le manque de produits
sécurisés en immobilier d’entreprise banalisé. Grâce à ses
bonnes performances, l’hôtellerie apparaît comme un
secteur rémunérateur et créateur de valeur, au même titre
que les commerces par exemple.
300
200
100
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02
03
04
05
06
Source : KPMG
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© 2007 CB Richard Ellis
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Des volumes significatifs depuis 2005
Mode de gestion
L’année 2005 constitue une année record avec plus de
4 milliards d’euros d’engagements directs en immobilier
hôtelier en France (dont 2,1 milliards d’euros pour la cession
du portefeuille Louvre Hotels). En 2006, un peu plus de
2 milliards d’euros ont été recensés. 2007 devrait également
avoisiner les 2 milliards d’euros d’engagements. Ce volume
demeure stable en raison de la baisse des ventes de
portefeuilles, notamment européens, qui avaient fortement
dynamisé le marché au cours des dernières années. A fin
novembre, 34 % des opérations (en nombre) sont des
transactions sous forme de portefeuilles. Cependant, elles
représentent 51 % du volume total des engagements, parmi
lesquelles la vente des murs d’une centaine d’hôtels B&B
répartis dans toute la France à la foncière ANF ou celle de
5 hôtels Mercure à Paris et en proche périphérie à
Westmont.
2007 se distingue également par une montée des
transactions sur la gamme des hôtels économiques et
l’apparition de nouveaux acteurs, tel que CBRE Investors,
qui s’inscrivent dans une démarche de concentration et
utilisent le levier de la franchise (Balladins, All Seasons…).
Les précédentes années avaient été marquées par une
certaine effervescence sur le marché haut de gamme,
réduisant aujourd’hui les opportunités sur ce créneau de
marché.
En termes géographiques, Paris concentre une bonne partie
des transactions avec 45 % du volume total recensé fin
novembre. Les investissements dans la capitale portent
essentiellement sur des hôtels 3* et 4*. La Province totalise
34 % des transactions avec une plus grande diversité dans
la gamme des hôtels.
Dans le secteur de l’hôtellerie, le propriétaire exploitant du
fonds de commerce est rarement propriétaire des murs. Un
investisseur a le choix entre exploiter lui-même son hôtel, le
gérer avec la franchise d’une marque, ou encore signer « un
contrat de gestion » avec un opérateur hôtelier.
Les investisseurs « classiques » optent généralement pour des
« contrats de gestion » avec un opérateur exploitant. Les deux
parties s’engagent pour une durée donnée (souvent vingt
ans) et peuvent négocier des montants de revenus garantis.
Ces contrats laissent au bailleur de fonds, au-delà de la
propriété des murs, celle du fonds de commerce.
RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE DES ENGAGEMENTS
(À FIN NOVEMBRE 2007)
Province
34 %
Paris Centre Ouest
38 %
2 ème Couronne
6,5 %
La Défense
14,5 %
Reste de Paris
7%
Source : CB Richard Ellis
Diversité des acteurs
Historiquement, il existait un haut degré de spécialisation des
acteurs hôteliers ce qui expliquait le faible positionnement des
investisseurs immobiliers classiques malgré des taux de
rendement plus élevés (risques liés à l’exploitation importants,
plus faible capacité à s’endetter). Aujourd’hui, les hôtels
attirent un large panel d’investisseurs :
• des fonds d’investissement : Westbrook, Starwood Capital,
Whitehall, CBRE Investors, Blackstone…
• des opérateurs hôteliers : Accor, Starwood Hotel and
Resort, Marriott International, Intercontinental …
• des institutionnels : Crédit Agricole, Axa, Generali…
• des foncières : Foncières des Murs, Unibail, Acanthe
Développement, ANF…
• des fortunes privées.
Deux types de montages sont couramment utilisés en cas de
vente :
• sale & leaseback : le groupe hôtelier conserve l’exploitation
(cœur de métier) et revend les murs à un investisseur
immobilier qui perçoit un loyer ;
• sale & manage back : revente des murs et du fonds, le groupe
hôtelier percevant des honoraires de gestion indexés sur le
chiffre d’affaires et le revenu brut d’exploitation.
LES TAUX DE RENDEMENT
Paris intra muros
Province centre-ville
Périphérie
5%
–
6,5 % –
6%
Si les opérateurs hôteliers ont tendance à se désengager de
l’immobilier, ils demeurent néanmoins actifs sur le marché
de l’acquisition. Les opérateurs privés se tournent ainsi vers
l’achat de petites chaînes d’hôtels pour assurer l’expansion
de leur activité.
8%
7,5 % – 10 %
Source : CB Richard Ellis
© 2007 CB Richard Ellis
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Compression des taux de rendement
Au cours des dernières années, les taux de rendement des hôtels et des autres produits
immobiliers ont convergé. L’attrait grandissant d’un nombre toujours plus important
d’investisseurs pour le secteur hôtelier a entraîné une vive concurrence sur le marché. Les
taux de rendement ont, par conséquent, été orientés à la baisse. Les taux « prime » sont
désormais compris entre 5 % et 6 % à Paris (conditions locatives normales, murs et fonds).
Certaines transactions sur des actifs parisiens d’exception se sont signées à des taux
inférieurs à 4 %. Sur le marché international, Paris est une vitrine incontournable, comme
Londres, New York ou Berlin. Les opérateurs sont prêts à accepter des taux très faibles sur
des actifs de prestige.
Entre Paris et la Province, l’écart de taux peut atteindre environ 150 points de base pour
les bons emplacements. Dans les zones de périphérie, les taux sont généralement entre
200 et 250 points de base supérieurs aux taux parisiens.
Perspectives
Le marché des hôtels en France est porté par des fondamentaux sains. L’activité touristique
devrait rester dynamique dans les années à venir. Elle restera soutenue par une demande
domestique mais également internationale, avec l’arrivée de touristes venus des pays
émergents (Chine, Inde, Pays de l’Est) et des Etats-Unis. Cette demande internationale
devrait avoir un impact sur l’hôtellerie haut de gamme, en particulier dans Paris.
La vacance sur ce marché est faible, les locataires sont présents sur de longues périodes
et les loyers perçus sont « dynamiques » (indexés sur le chiffre d’affaires ou le résultat).
Dans ce contexte, l’investissement en hôtels est amené à se développer face à l’appétit
des investisseurs dans un marché globalement en sous-offre et très concurrentiel. La
demande des investisseurs devrait en effet rester plus forte que l’offre disponible. Le statut
SIIC 4 devrait favoriser les externalisations de patrimoine des acteurs historiques désirant
se concentrer sur leur cœur de métier.
Le marché national détient un fort potentiel de croissance. Le secteur hôtelier français, et
notamment parisien, est en effet moins cher que celui des Etats-Unis (New York) ou du
Royaume-Uni (Londres). Les acteurs anticipent donc un phénomène de rattrapage du
marché français par rapport aux grands marchés mondiaux. En outre, en Europe, le
marché français est bien positionné avec un niveau de risque assez faible et un retour sur
investissement plutôt élevé. Par conséquent, nous anticipons la poursuite de la croissance
des valeurs.
Les taux de rendement pourraient encore baisser pour certains actifs de qualité (capacité,
emplacement). Pour le reste du marché, ils semblent avoir atteint un niveau plancher et
devraient se stabiliser.
ÉTUDES ET RECHERCHE
HÔTELS
Aurélie Lemoine - Tél. 01 53 64 36 35 - [email protected]
Jean-Charles Donnat - Tél. 01 53 64 34 79 - [email protected]
Olivier Bartholin - Tél. 01 53 64 34 79 - [email protected]
© CB Richard Ellis, novembre 2007
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Lisbonne
(351) 311 4400
Amsterdam
(31) 20 626 2691
Liverpool
(44) 151 227 4611
Athènes
Danos & Associates
(30) 210 756 7567
Londres
(44) 20 7182 2000
Barcelone
(34) 93 444 7700
Belfast
CB Richard Ellis Gunne
(44) 28 9043 8555
Lyon
(33) 472 83 48 48
Madrid
(34) 91 598 1900
(34) 91 678 2078
Berlin
(49) 30 72 61 54 0
Malaga
(34) 95 207 0710
Birmingham
(44) 121 609 7666
Manchester
(44) 161 455 7666
Bratislava
(421) 259 110 181
Marbella
(34) 95 2765 130
Bristol
(44) 117 943 5757
Marseille
(33) 496 11 46 11
Bruxelles
(32) 2 643 3333
Milan
(39) 02 655 6701
(39) 02 303 7771
Bucarest
(40) 21 312 7000
Budapest
(36) 1 374 3040
Moscou
Noble Gibbons Limited
(7) 501 258 3990
Bulawayo
(263) 9 630 20
Munich
(49) 89 2420 600
Cape Town
Broll Property Group
(27) 214197373
Nairobi
(254) 20 248 106
Copenhague
CB Richard Ellis Cederholm
(45) 70 22 96 01
Dubai
(971) 4 367 6793
Dublin
CB Richard Ellis Gunne
(353) 1 618 5500
Durban
Broll Property Group
(27) 31 207 1183
Edimbourg
(44) 131 469 7666
Francfort
(49) 69 17 00 77 0
Gaborone
(267) 3188 200
Genève
CB Richard Ellis
PI Performance
(41) 22 322 80 60
Glasgow
(44) 141 204 7666
Gothembourg
(46)31 761 8750
Hambourg
(49) 40 80 80 20 0
Harare
(263) 4 707 101
Hoofddorp
(31) 23 565 7700
Istanbul
CB Richard Ellis
(90) 212 259 36 29
Jersey
(44) 1534 874141
Johannesburg
(27) 11 444 0462
Johannesburg
Broll Property Group
(27) 11 444 0462
Kampala
(256) 1923 254 445
Neuilly sur Seine
(33) 1 46 24 53 46
Oslo
Atrium AS
(47) 40 00 57 66
Palma de Majorque
(34) 97 145 6768
Paris
(33) 1 5364 0000
Port Elizabeth
Broll Property Group
(27) 41 363 5559
Poznan
(48) 501 728 083
Prague
(420) 224 814 060
Pretoria
Broll Property Group
(27) 12 431 7180
Rome
(39) 06 4523 8501
Sofia
Elta Consult Ltd
(359) 29 87 7647
Stockholm
(46) 8 4101 8700
Tel Aviv
M.A.N. Properties Real Estate
(972) 3 561 6161
Thessalonique
Danos & Associates
(30) 2310 244 962
Valence
(34) 96 316 2890
Varsovie
(48) 22 653 7000
Vienne
(43) 1 533 4080
Zurich
CB Richard Ellis
PI Performance
(41) 1 226 30 00
CB Richard Ellis
145-151, rue de Courcelles - BP 80450
75824 Paris cedex 17
CCC Paris 09 - 01 48 78 89 25
En termes de nationalités, les Français sont les premiers vendeurs et les premiers
acquéreurs. Néanmoins, les investisseurs étrangers sont de plus en plus présents sur le
marché français. En nombre de transactions recensées depuis début 2007, les Nord
Américains arrivent en tête des engagements transfrontaliers. Ces derniers ont déjà
enregistré une baisse des taux de rendement sur leur marché national et viennent chercher
en France, et plus généralement en Europe, de nouvelles opportunités avec de meilleurs
retours sur investissement. Les Britanniques se placent en seconde position. Notons
également la présence de Moyen-Orientaux, d’Irlandais, de Belges et de Danois.

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