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LA VERSION COMPLETE DE VOTRE GUIDE TEXAS 2016/2017 en numérique ou en papier en 3 clics à partir de 7.99€ Disponible sur EDITION Directeurs de collection et auteurs : Dominique AUZIAS et Jean-Paul LABOURDETTE Auteurs : Joanna DUNIS, Manon LIDUENA, Maxence GORREGUES, Jean-Paul LABOURDETTE, Dominique AUZIAS et alter Directeur Editorial : Stéphan SZEREMETA Responsable Editorial Monde : Patrick MARINGE Rédaction Monde : Caroline MICHELOT, Morgane VESLIN, Pierre-Yves SOUCHET, Leena BRISACQ, Muriel PARENT Rédaction France : François TOURNIE, Jeff BUCHE, Perrine GALAZKA, Talatah FAVREAU FABRICATION Responsable Studio : Sophie LECHERTIER assistée de Romain AUDREN Maquette et Montage : Julie BORDES, Élodie CLAVIER, Sandrine MECKING, Delphine PAGANO, Laurie PILLOIS Iconographie et Cartographie : Audrey LALOY WEB ET NUMERIQUE Directeur Web : Louis GENEAU de LAMARLIERE Directeur technique : Lionel CAZAUMAYOU Chef de projet et développeurs : Jean-Marc REYMUND, Cédric MAILLOUX, Florian FAZER et Anthony GUYOT Community Manager : Cyprien de CANSON DIRECTION COMMERCIALE Responsable Régies locales : Michel GRANSEIGNE Responsable recrutement Régies locales : Victor CORREIA Relation Clientèle : Vimla MEETTOO et Sandra RUFFIEUX REGIE NATIONALE Chefs de Publicité : Caroline AUBRY, François BRIANCON-MARJOLLET, Perrine DE CARNE MARCEIN, Caroline GENTELET, Florian MEYBERGER, Caroline PREAU REGIE INTERNATIONALE Chefs de Publicité : Jean-Marc FARAGUET, Guillaume LABOUREUR, Elisa MORLAND Régie Texas : Jean Elie KAFROUNI DIFFUSION ET PROMOTION Directrice des Ventes : Bénédicte MOULET assistée d’Aissatou DIOP, Alicia FILANKEMBO Responsable des ventes : Jean-Pierre GHEZ assisté de Nathalie GONCALVES Relations Presse-Partenariats : Jean-Mary MARCHAL Welcome to Texas ! « Texas », un nom qui résonne comme un coup de pistolet. Les aventuriers du grand Ouest semblent avoir jadis fixé les limites du deuxième plus vaste Etat des Etats-Unis à l’aide de boulets de canon. Et ils l’ont voulu immense, leur Texas, plus étendu que la France. Avec ses cow-boys, ses ranchs, ses soirées au son de la musique country, ses canyons, ses animaux sauvages, son engouement pour les armes à feu et son pétrole, le Texas occupe une place à part dans l’univers américain. Traversé par la mythique route 66, à mi-chemin entre Chicago et Los Angeles, il représente encore aujourd’hui le folklore atypique du Grand Ouest des Etats-Unis, quand les bœufs battent le pavé à Fort Worth ou quand les championnats de rodéo envahissent et secouent Houston. Territoire des grands espaces, le Texas est également une destination idéale pour les amoureux de nature sauvage. Les réserves naturelles et les ranchs n’y manquent pas. Ils alternent entre les forêts au nord, les herbes hautes des plaines du centre et les pierres du désert, plus au sud et à l’ouest. Le parc national du Big Bend est le fleuron de la région. Majestueux, il offre des paysages dignes des meilleurs westerns, là où les canyons chatouillent les montagnes depuis des millénaires, où chaque heure du jour offre une nouvelle palette de couleurs. Aucune photo ne saurait restituer la beauté de ces paysages. Les grandes mégalopoles de l’Etat s’avèrent très agréables à fréquenter malgré leurs échangeurs et leurs embouteillages : San Antonio, pour son caractère romantique, Houston, Dallas et Fort Worth pour leurs musées impressionnants, et, bien entendu, la capitale Austin, pour ses folles nuits et sa population progressiste et si particulière dans l’immensité conservatrice du Texas. Forte d’un riche passé, Austin surprend par son atmosphère authentique et détendue, un brin surréaliste, pour un Etat qui bat les records en matière de peine de mort. En bref, le Texas ne souffre pas les clichés et ne craint pas les paradoxes, ses habitants non plus d’ailleurs. Personnages tantôt chaleureux, tantôt susceptibles, les Texans sont fiers, accueillants et parfaits ambassadeurs de leur Etat. Bienvenue au Texas, emblème du dépaysement made in America. ADMINISTRATION Président : Jean-Paul LABOURDETTE Directeur Administratif et Financier : Gérard BRODIN Directrice des Ressources Humaines : Dina BOURDEAU assistée de Sandra MORAIS et de Naommi CHOQUET Responsable informatique : Pascal LE GOFF Responsable Comptabilité : Valérie DECOTTIGNIES assistée de Jeannine DEMIRDJIAN, Oumy DIOUF, Christelle MANEBARD Recouvrement : Fabien BONNAN assisté de Sandra BRIJLALL Standard : Jehanne AOUMEUR PETIT FUTE TEXAS 2016 Petit Futé a été fondé par Dominique AUZIAS. Il est édité par Les Nouvelles Editions de l’Université 18, rue des Volontaires - 75015 Paris. & 01 53 69 70 00 - Fax 01 42 73 15 24 Internet : www.petitfute.com SAS au capital de 1 000 000 E RC PARIS B 309 769 966 Couverture : © Yuri-Arcurs Impression : GROUPE CORLET IMPRIMEUR 14110 Condé-sur-Noireau Dépôt légal : 04/10/2015 ISBN : 9782746992375 Pour nous contacter par email, indiquez le nom de famille en minuscule suivi de @petitfute.com Pour le courrier des lecteurs : [email protected] L’équipe de rédaction REMERCIEMENTS. A tous ceux qui entretiennent l’identité unique du Texas, et à la famille Douglas, Olivia du Mesnil, Romain Multier, Celia Morales, Jessica Dowdy, Stephanie Faulk, Eva Aivaliotis, Patricia Moore, Amanda Koone, Shilpa Bakre, Eric Miller, Ann Urban, Robert Alvarez, Minerva Lopez, Ashley Simper, Darla Cook, Lauren Farruya, Tommy Woods, Julia Ermlich et Annabelle Barro. IMPRIMÉ EN FRANCE Sommaire INVITATION AU VOYAGE Les plus du Texas ...................................7 Fiche technique ......................................9 Idées de séjour .....................................11 Comment partir ?..................................14 Partir en voyage organisé.....................14 Partir seul ............................................17 Séjourner .............................................20 DÉCOUVERTE Le Texas en 25 mots-clés .....................28 Survol du Texas ....................................32 Histoire ..................................................38 Politique et économie ...........................51 Population et langues ...........................56 Mode de vie...........................................58 Arts et culture .......................................62 Festivités ...............................................78 Cuisine texane ......................................82 Jeux, loisirs et sports ...........................85 Enfants du pays ....................................88 HOUSTON ET LA CÔTE Houston et la côte .................................96 Houston ...............................................96 Quartiers ...........................................97 Se déplacer.......................................99 Pratique ..........................................102 Se loger ..........................................104 Se restaurer ....................................106 Sortir ..............................................112 À voir – À faire ................................117 Shopping ........................................124 Sports – Détente – Loisirs ...............127 Greater Houston .................................127 Fort Bend ........................................127 Clear Lake City ................................128 Kemah ............................................130 La Porte ..........................................132 Texas Gulf Coast ................................132 Galveston ........................................132 Corpus Christi .................................139 Rockport .........................................144 Port Aransas – Mustang Island ........146 Padre Island ....................................148 Brownsville .....................................150 HILL COUNTRY Hill Country .........................................154 Austin ................................................154 Quartiers .........................................155 Se déplacer.....................................156 Pratique ..........................................159 Se loger ..........................................160 Se restaurer ....................................162 Sortir ..............................................166 À voir – À faire ................................169 Shopping ........................................172 Sports – Détente – Loisirs ...............173 San Antonio .......................................173 Quartiers .........................................174 Se déplacer.....................................174 Pratique ..........................................177 Se loger ..........................................178 Se restaurer ....................................179 Sortir ..............................................182 À voir – À faire ................................183 Shopping ........................................188 Sports – Détente – Loisirs ...............189 Hill Country ........................................189 Johnson City ...................................189 Stonewall ........................................192 Fredericksburg ................................193 Bandera ..........................................199 Natural Bridge Caverns ...................202 Gruene ............................................202 San Marcos.....................................203 Lockhart .........................................204 DALLAS ET LE NORD-EST Dallas et le Nord-Est ...........................206 Dallas ................................................206 Quartiers .........................................212 Se déplacer.....................................212 Pratique ..........................................215 Se loger ..........................................216 Se restaurer ....................................217 Sortir ..............................................221 À voir – À faire ................................223 Shopping ........................................227 Les environs ...................................228 Fort Worth ..........................................228 Quartiers .........................................229 Se déplacer.....................................229 Pratique ..........................................232 Se loger ..........................................233 Se restaurer ....................................235 Sortir ..............................................238 À voir – À faire ................................241 Shopping ........................................245 Les environs ...................................246 Prairies and Lakes .............................246 Grand Prairie ...................................246 Arlington .........................................247 Denton ............................................249 Waco ..............................................249 Piney Woods ......................................251 Longview ........................................251 Jefferson ........................................252 Nacogdoches ..................................254 Huntsville ........................................255 Big Thicket National Preserve..........256 PANHANDLE PLAINS Panhandle Plains ................................260 Amarillo ..........................................260 Les environs d’Amarillo ......................266 Canyon ...........................................266 Palo Duro Canyon State Park ...........266 Lubbock ..........................................268 Dalhart ............................................270 Fritch ..............................................270 Sur la Route 66 ..................................270 Shamrock .......................................271 Mac Lean ........................................272 Groom.............................................272 Conway...........................................273 Vega ...............................................273 Adrian .............................................274 Glenrio ............................................274 BIG BEND COUNTRY Big Bend Country ................................278 Le Trans-Pecos ..................................278 Big Bend National Park....................278 Study Butte .....................................284 Terlingua .........................................285 Lajitas .............................................286 Presidio...........................................287 Shafter ............................................288 Tinaja..............................................289 Marfa ..............................................289 Fort Davis .......................................293 Alpine .............................................295 Marathon ........................................297 Fort Stockton ..................................298 Bakersfield......................................299 El Paso ............................................299 Guadalupe Mountains National Park ..305 À l’est du Pecos .................................306 Del Rio ............................................306 San Angelo......................................309 Odessa ...........................................309 PENSE FUTÉ Pense futé ...........................................312 Argent................................................312 Bagages ............................................317 Décalage horaire................................317 Électricité, poids et mesures ..............317 Formalités, visa et douanes ................319 Horaires d’ouverture ..........................321 Internet ..............................................321 Jours fériés........................................321 Langues parlées ................................321 Poste .................................................322 Quand partir ? ....................................322 Santé .................................................323 Sécurité et accessibilité .....................325 Téléphone ..........................................326 S’informer ...........................................328 À voir – À lire .....................................328 Avant son départ ................................328 Sur place ...........................................329 Magazines et émissions .....................330 Rester ..................................................331 Index ...................................................334 Startford 4 Perryton Dalhart ETATS-UNIS Ca nadian Canadian Dumas Lake Meredith Pampa Amarillo Vega Shamrock Canyon Clarendon Pra irie Hereford Do g Tow n Fork Childress Muleshoe Plainview k Do ub M . Fo r Llano Estacado k Post Tahoka Aspermont Lamesa NOUVEAU MEXIQUE Andrews Guadalupe Peak 2667 m. GUADALUPE MTS. NATIONAL PARK Pe c o s Van Horn Ri o DA Gr a e VI S M Mont Livermore T N 2555 m. S. Texas R i ve r Colorado City Co lo ra do San Angelo McCamey 10 Alpine Marfa Midland Monahans 20 Pecos Sweetwater ater Big Spring Odessa Kermit t Snyder Seminole Socorro Guthrie Lubbock Brownfield nd h tn T E X AS EL PASO Paducah Floydada le Littlefield Plateau de Stockton Ozona Sanderson Chinati Peak 2356 m. Sonora Plateau d’Edward s Rocksprings Amistad Reservoir Presidio Del Rio R io Emory Peak 2388 m. B ra BIG BEND NATIONAL PARK Eagle Pass te IQ Nor EX del M vo CHIHUAHUA UE COAHUIL A DURANG O O A NUE VO LEON O 5 30 Altitude (en mètres) Frontière d'Etat Voie rapide-Highway Route principale Ville principale Localité importante Autre localité Parc et réserve 3000 2000 1500 1000 500 OKLAHOMA Red River Vernon Lake Texoma Wichita Falls Gainesville Bowie McKinney Denton Plano Graham ARK ANSAS er Paris Bonham 35 R iv Clarksville Sherman Seymour Br az os Red Texarkana Mount Pleasant 30 Garland Gladewater Marshall Cedar Creek Longview 20 Reservoir Abilene Tyler Kilgore 20 Ennis Cleburne Carthage Athens Cisco 45 Henderson Stephenville Corsicana Jacksonville Lake Hillsboro Toledo Bend Fairfield Coleman Nacogdoches Whitney Reservoir Hamilton Palestine Mexia San Augustine Brownwood DALLAS FORT WORTH Albany Arlington LOUISIANE Waco Goldthwaite Buffalo Marlin Temple Madisonville San Reyburn Reservoir zo Killeen B ra Brady Lufkin TrCrockett ini ty s 35 Huntsville Cedar Park Kerrville Co l AUSTIN Conroe o ra The Woodlands do San Marcos New Braunfels Columbus Luling Hallettsville Wharton Cuero Bay City Victoria 37 35 Cotulla Nu Goliad es ec George West 10 Pasadena Galveston Bay Rosenberg SAN ANTONIO Uvalde Beaumont Port Arthur Baytown HOUSTON 10 Seguin Hondo 45 Georgetown College Station Fredericksburg Johnson City Livingston N eches Lampasas Mason Jasper Woodville Galveston Île Galveston Lake Jackson Freeport Matagorda Bay Port Lavaca Beeville San Antonio Bay Île Matagorda Sinton Île San José Robstown Corpus Christi GOLFE DU MEXIQUE Kingsville Île Mustang Laredo Ballin Bay Falfurrias Falcon Reservoir Île Padre McAllen Mission 0 km Harlingen Port Isabel Brownsville 50 100 150 200 km © STÉPHANE SAVIGNARD © STÉPHANE SAVIGNARD 6 © TEXAS TOURISM / KENNY BRAUN Cow-boy de Fort Worth. © STÉPHANE SAVIGNARD Palo Duro Canyon, le long du Lighthouse Trail. Santiags et chapeaux de cowboy chez Wild Bill’s, Dallas. Indien du Fort Worth Stock Show. Les plus du Texas De grands espaces Réserves naturelles à foison, des centaines de kilomètres de côte, des heures de voiture sans croiser le moindre terrien, c’est sûr, le Texas est un territoire de grands espaces. Cette caractéristique est d’autant plus à souligner que le deuxième plus grand Etat du pays jouit d’une belle diversité de paysages. Canyons, déserts, forêts de pins, plages de sable blanc… il y en a pour tous les goûts et, surtout, pour ceux qui apprécient le grand air. Un climat optimal Les Texans servent souvent cette blague aux voyageurs qui se plaignent du temps : « Tu as deux options pour retrouver le soleil : soit tu attends cinq minutes, soit tu fais un peu de route dans n’importe quelle direction ». Il est vrai que le beau temps est souvent au rendez-vous, même si en hiver les températures oscillent entre 5 et 10° C dans le Nord de l’Etat. Des activités originales Une fois sur place, que fait-on ? C’est une question qui s’impose au moment d’organiser son voyage. Outre des activités classiques comme dans n’importe quelle autre partie des Etats-Unis (musées, parc national, shopping, restaurants…), le Texas propose quelques possibilités probablement nouvelles pour le plus grand nombre. Quelques jours dans un ranch offrent l’occasion de s’entraîner au lasso, ou au rodéo pour les plus audacieux. Dans un autre ordre d’idées, le centre spatial de la NASA permet de se rapprocher un peu plus des étoiles, grâce notamment à des simulateurs captivants. Le soir, les moins timides pourront s’essayer à la country sur les grandes pistes de danse, pendant que d’autres tenteront de rester le plus longtemps debout sur une vache factice, mais bien énervée. INVITATION AU VOYAGE Jadis indépendant, baigné depuis plus de 500 ans dans les cultures mexicaine et états-unienne, le Texas a accouché d’une identité atypique. Ici les cow-boys côtoient les grands centres financiers, les concerts de musique country remplissent des stades, les portions dans les restaurants sont plus grandes qu’ailleurs, et le sentiment d’être texan avant d’être américain prévaut. Le « lone star state » offre forcément un autre visage de l’Amérique, loin des tropiques floridiens, de l’esprit alternatif californien ou du côté business et bien organisé de la côte est. Une destination familiale Le Texas est une destination idéale pour les familles avec enfants. Ces derniers y trouvent, en dehors des grandes villes, toute la liberté des grands espaces. Avec ses nombreuses plages au sud, ses ranchs aux activités attirantes, ses réserves naturelles et ses dizaines de parcs aquatiques, cet Etat leur offre des expériences inoubliables. Même les grandes villes n’oublient pas les enfants, et des espaces aménagés et des musées leur sont spécialement destinés. © Claire DELBOS Une identité à part Le long de la Route 66. 8 Randonnée au Big Bend National Park. © TEXAS TOURISM / KENNY BRAUN Fiche technique Argent Monnaie w Le dollar américain. La monnaie utilisée au Texas, comme partout aux Etats-Unis, est le dollar américain, abrégé US$ dans ce guide. On trouve des pièces de 1, de 5, de 10 et de 25 centimes, ou « cents ». Il existe également des pièces de 1 dollar, mais elles sont peu utilisées. Sont aussi en circulation des billets de 1 US$, de 5 US$, de 10 US$ ou de 20 US$, ainsi que des billets de 50 US$, de 100 US$ et de 500 US$. Taux de change En août 2015, 1 E = 1,10 US$, et 1 US$ = 0,91 E. Taxes Au Texas, la taxe s’élève à 8,25 % dans les restaurants, les boutiques de vêtements, etc... Notez que les Texans ne paient pas d’impôt sur le revenu, ce qui explique les fortes taxes. Attention, la taxe hôtellière, de 15 %, n’est pas souvent comprise dans le prix indiqué. Idées de budget Par rapport aux grandes destinations étatsuniennes, comme New York, Chicago, la Floride, la Californie ou la Nouvelle-Angleterre, le Texas est probablement la moins chère. En dehors de l’hôtellerie qui reste assez chère, les transports, l’alimentation et les activités sont bon marché. w Petit budget : compter 60 US$ par jour, avec peu d’activités payantes. w Budget moyen : compter entre 60 et 120 US$. Ce budget offre un confort certain. Il permet de découvrir de bons restaurants et de dormir dans un hôtel charmant. Des extras sont à prévoir pour les sorties. w Gros budget : compter 170 US$ et plus. Tout devient possible. Drapeau du Texas Le drapeau texan reprend les couleurs du drapeau des EtatsUnis mais se limite à trois bandes (une verticale et les deux autres horizontales) et une étoile unique, qui donne son surnom à l’Etat ( Lone Star State ). Le bleu représente la loyauté, le blanc la force et le rouge la bravoure. Ce drapeau, dont la configuration a été revue en 1993, fut introduit et adopté pour la première fois en 1845, lorsque le Texas devint le 28e Etat des Etats-Unis. w Superficie : 696 621 km2. Deuxième plus grand Etat des Etats-Unis, après l’Alaska. Le Texas est une fois et demi plus grand que la France. w Adhésion à l’Union des Etats-Unis d’Amérique : 1845. w Langue : anglais. w Gouverneur de l’Etat : Greg Abbott (républicain), élu en 2015. La population Le Texas en bref w Population : 26,96 millions d’habitants (2014), dont 6,95 millions dans la métropole Dallas-Fort Worth, et 6,18 millions dans l’agglomération de Houston. w Composition : 70,4 % de Blancs (dont 37,6% de Latinos), 11,8 % de Noirs, 3,8 % d’Asiatiques. w Espérance de vie : 78,37 ans en moyenne, 74,9 ans pour les hommes, 80,1 pour les femmes. L’Etat L’économie w Capitale : Austin w Principales villes : Houston, Dallas, Fort Worth, Austin, San Antonio, El Paso et Corpus Christi. w PIB du Texas : 1 662 milliards US$. 2e Etat au rang national. w PIB/habitant : 40 147 US$, contre une moyenne nationale de 54 710 US$ (2014). 9 10 w Chômage : 4,4 % de la population active, contre 5,4 % sur l’ensemble des Etats-Unis en avril 2015. Téléphone Numérotation Les numéros sont à 7 chiffres précédés d’un indicatif régional de 3 chiffres qui n’est pas utilisé pour les communications locales. Pour appeler une autre région, composez le 1 suivi de l’indicatif régional et du numéro. w Pour appeler le Texas depuis la France, composez le 00 1 suivi de l’indicatif régional et du numéro. w Depuis le Texas, vous pouvez joindre la France en composant le 00 33 suivi du numéro sans le 0 initial, soit 00 33 1 53 69 70 00 pour le Petit Futé. w Les indicatifs 800 ou 888 correspondent à des numéros gratuits qui fonctionnent depuis les Etats-Unis uniquement. w Les renseignements téléphoniques locaux sont au 411, mais pour les autres régions vous devez composer le 1 suivi du code régional de la ville concernée et du 555 12 12. w Les téléphones portables français ne sont pas compatibles avec les réseaux locaux sauf s’ils sont tri-bandes. Vous devez vous renseigner auprès de votre opérateur avant de partir. Il est souvent plus facile et moins onéreux de louer un téléphone portable sur place. La plupart des loueurs de voiture proposent ce service. Coût du téléphone © CLAIRE DELBOS Les communications locales sont peu onéreuses, mais les communications régionales deviennent vite chères. Les opérateurs téléphoniques proposent des cartes avec des forfaits intéressants. Vous les trouverez dans de nombreux points de vente. Les communications depuis les hôtels sont terriblement chères et à éviter. Plaque d’immatriculation du Texas. Décalage horaire Presque toute l’année, il y a 7 heures de décalage avec la France dans la majeure partie du Texas, et 8 heures avec El Paso. Quand il est 20h à Paris, il est donc 13h à Dallas et midi à El Paso. Formalités Les Français se rendant aux Etats-Unis doivent posséder un passeport en cours de validité. Aucun visa particulier n’est exigé. En revanche, il est impératif de remplir le formulaire ESTA, disponible uniquement sur le site Internet https://esta.cbp.dhs.gov ; il faut ensuite s’acquitter d’une taxe de 14 US$ et attendre une réponse favorable, sans laquelle, depuis janvier 2009, il est impossible d’entrer sur le territoire américain. La durée maximum du séjour pourra être de 90 jours. Climat Par sa taille et sa situation géographique variable, le Texas ne connaît pas un climat uniforme, mais deux. Le premier est de type subtropical à l’est et au sud-est. Le second est semi-aride et couvre le nord et l’ouest avec de fortes chaleurs en été et des températures négatives en hiver. Saisonnalité Un peu comme en Europe, les principaux mouvements de vacanciers ont lieu pendant les périodes des fêtes de fin d’année et les vacances d’été. A cela, il faut rajouter les fortes affluences pendant le Spring Break, les vacances de printemps qui ont lieu au mois de mars. Il faut également compter avec les longs week-ends de trois jours pour Thanksgiving et Memorial Day, entre autres. Les meilleures périodes pour voyager au Texas sont probablement fin avril-début mai ou fin septembredébut octobre. Idées de séjour Séjour court En 10 jours, voici un petit circuit qui vous donnera un bon aperçu de la diversité du Texas, entre culture cow-boy, culture alternative et culture muséale : w Jour 1 : arrivée à Houston. Ceux qui arrivent en début de journée, prendront le temps de se reposer au cœur de l’un des grands poumons verts de la ville, comme les parcs Memorial ou Hermann. Soirée dans Downtown ou Montrose. w Jour 2 : visite de Houston et son Museum District. Départ en fin de matinée pour le centre spatial de la Nasa, au sud de la ville. Soirée en ville, en bord de mer à Kemah ou à Galveston pour les amateurs de route. w Jour 3 : départ pour San Antonio le matin. Visite du centre-ville, balade sur le Riverwalk, et visite des missions historiques au départ du célèbre site d’Alamo, et le long du Mission Trail. w Jour 4 : journée dans un ranch à Bandera. Balade à cheval, découverte de la culture texane et, pourquoi pas, première leçon de rodéo le jour même ou le lendemain. Soirée dans un bar local avec cow-boys et ranchers du coin. w Jour 5 : Journée dans le Hill Country autour de Fredericksburg. Visite des petites villes de la région et courte randonnée dans le parc d’Enchanted Rock. Nuit à Gruene et soirée dans le plus vieux dancehall du Texas. w Jour 6 : Départ pour Austin. Pause déjeuner à Lockhart, capitale du BBQ ou pause shopping à San Marcos, selon les envies. Visite de la capitale texane, de ses quartiers animés du centre ou des endroits plus conviviaux de East Austin ou South of Congress. Soirée dans un des nombreux bars pour écouter de la musique live. w Jour 7 : réveil tranquille pour récupérer de la journée de la veille. Exploration d’autres quartiers, avant de prendre la route (ou l’avion) pour Fort Worth. Soirée dans l’agréable Downtown ou dans le plus touristique quartier Stockyards. w Jour 8 : Visite des fabuleux musées du Arts District, dont le Kimbell Art Museum et le Musée d’Art Moderne. Soirée dans Downtown ou au quartier Stockyards, selon le choix de la veille. w Jour 9 : Visite des musées de Dallas, dont le Perot Museum of Nature and Science, le Nasher Sculpture Center et le 6th Floor Museum. Soirée dans le quartier chic de Highland Village pour observer la réussite à la Dallas. w Jour 10 : Départ et retour. Séjour long Un mois au Texas ne sera pas de trop pour avoir un bon aperçu des richesses de l’Etat. w Jours 1 et 2 : arrivée à Houston et découverte de la ville et de son Museum District. Visite du centre spatial de la Nasa, au sud de la ville. w Jour 3 : Pour récupérer au calme du voyage, du décalage horaire et de l’immensité urbaine qu’est Houston, départ pour Galveston pour visiter son aquarium et humer l’air d’un passé pas si lointain où cette ville était le plus grand port du Texas. w Jours 4 et 5 : Prendre la route du sud en longeant la côte vers Padre Island National Seashore. Optez pour une base agréable à Rockport et découvrez les plages infinies de Mustang Island et North Padre Island. w Jour 6 et 7 : Une fois reposés, vous pouvez vous lancez à l’attaque de l’ouest. Il commence par la jolie ville historique de San Antonio. Visite du centre-ville, balade le long du Riverwalk et dans le quartier agréable de King Williams District, et visite des missions coloniales au départ du célèbre site d’Alamo, et le long du Mission Trail. INVITATION AU VOYAGE Plus grand que la France, le Texas exige forcément une bonne organisation et une excellente planification de son itinéraire pour pouvoir optimiser son temps. Visiter l’ensemble du Texas en dix jours est une mission impossible. Il faut être réaliste, tenir compte des durées de transport entre chaque ville et, éventuellement, se contenter d’un itinéraire plus modeste si le séjour doit être court. Le Texas est riche de nombreux espaces vides, qui ne paraîtront guère intéressants pour la plupart des voyageurs. Aussi, ceux qui désirent aller à El Paso feraient mieux de prendre un avion au départ d’une grande ville plutôt que de chercher à rallier la cité en voiture ou en bus ; à moins de se rendre au Texas pour entamer un road trip. 12 IDÉES DE SÉJOUR © TEXAS TOURISM _ KENNY BRAUN w Jour 8 : Première approche de la région du Hill Country entre San Antonio et Austin. En remontant vers la capitale, arrêtez-vous à Gruene dans le plus vieux dancehall du Texas puis à San Marcos pour une session shopping dans le village d’outlets. Remettez-vous de vos émotions à Lockhart, capitale texane du barbecue avant de rejoindre Austin en fin de journée. w Jours 9 et 10 : Découverte d’Austin et de ses quartiers, à faire coïncider si possible avec un jeudi, un vendredi ou un samedi. Soirée inoubliable dans les rues du centreville pour assister à un concert et profiter de l’extravagance ambiante. Baladez-vous dans les quartiers animés du centre ou dans les endroits plus conviviaux de East Austin ou South of Congress. w Jour 11 et 12 : départ le matin pour Fredericksburg, le cœur du Hill Country. Découverte de son artisanat et de ses vins. Au passage, ne manquez pas de vous arrêter à Luckenbach écouter un peu de country et de picking sous les vieux chênes. Découverte des petites villes de la région comme Comfort et courte randonnée dans le parc d’Enchanted Rock. w Jour 13 et 14 : séjour de deux jours dans un ranch de la région de Bandera. Découverte des activités d’un ranch, exercices au lasso, balades à cheval... Soirée dans un bar local avec cow-boys et ranchers du coin. Ville d’Austin. w Jour 15 : Départ pour le grand ouest en passant par Del Rio et le lac Amistad. Nuit à Marathon, porte d’entrée du Big Bend National Park et village aux cieux étoilés. w Jour 16, 17, 18 : Trois jours pour découvrir le parc national de Big Bend, son désert, ses montagnes et le Rio Grande. w Jour 19 : Quittez Big Bend National Park par l’ouest avec les villes fantômes de Terlingua et Lajitas. La magnifique route 170 longe les méandres du Rio Grande à ne pas rater. Arrivez en fin de journée à Marfa pour voir les lumières mystérieuses de la ville. w Jour 20 : Découverte de Marfa et de ses centres d’art contemporain. Profitez de l’ambiance détendue et unique de la ville et de ses environs. w Jour 21 : Découverte des jolies petites villes d’Alpine et Fort Davis. Le samedi soir, ne ratez pas la Star Party de l’observatoire national McDonald. Visite guidée impressionnante de la Voie lactée. w Jour 22 : Route vers la pointe la plus à l’ouest de l’Etat et découverte d’El Paso. w Jour 23 : Visite du parc national des Guadalupe Mountains et départ pour Amarillo. Traversée des plaines agricoles et pétrolifères du Texas. w Jour 24 : Amarillo : visite du Cadillac Ranch et du quartier le long de la route 66, puis soirée au Big Texan Steak Ranch. IDÉES DE SÉJOUR Séjours thématiques Au pays des cow-boys Le Texas est le pays des cow-boys par excellence. Dans certaines grandes villes, on les voit encore vaquer à leurs affaires, les bottes serrées aux pieds et le chapeau vissé sur la tête. Toute une culture les accompagne, à commencer par l’univers de la musique country, de ses bars particuliers et de ses thèmes de prédilection comme l’amour, l’amitié ou la beauté des paysages. Des séjours dans les ranchs ou des spectacles de rodéo sont facilement accessibles dans les alentours de San Antonio et de Bandera, ainsi qu’autour de Fort Worth (capitale incontestée de la culture cow-boy) et d’Amarillo, où l’on est loin du folkore et proche de la terre. Sea, sex and sun Le refrain de la célèbre chanson de Serge Gainsbourg pourrait parfaitement s’appliquer à une visite de la côte du Texas, tout particulièrement au sud de l’île de Padre Island, à Port Isabel. Là-bas, au mois de février et au début mars, la chaleur monte d’un cran lors des spring breaks , la grande pause universitaire des étudiants. Tout le long du golfe du Mexique, on profitera des longues plages de sable, en commençant par Galveston et en descendant vers Corpus Christi. La musique du sud Un séjour au Texas peut être l’occasion de découvrir des musiques peu courantes en Europe, tirées de la culture texane comme la country, mais aussi la musique mexicaine avec des morceaux et des instruments folkloriques, ou bien américaine avec le blues du sud des Etats-Unis. Les bars, les salles de spectacles, les ateliers de danse et autres ne manquent pas aux quatre coins de l’Etat, pour en apprendre plus sur le sujet et se familiariser avec de nouveaux sons : Fort Worth (country sans hésiter), Austin (et sa scène alternative et rock), San Antonio (surtout pour la musique mexicaine) et Houston (tout y est concentré). L’Etat de l’or noir C’est la production de pétrole qui est, dans une large mesure, à l’origine de la prospérité du Texas. Une visite attentive des musées et des sites consacrés à cette source d’énergie (un peu partout dans l’Etat, mais particulièrement au centre-nord) permet de comprendre à quel point elle a joué un rôle majeur dans la création d’une identité texane. Et de comprendre également pourquoi les Etats-Unis sont le royaume de l’automobile. Art et Architecture Parmi les clichés que l’on a du Texas, on pense rarement à l’art et à l’architecture. C’est pourtant un Etat très riche qui offre une palette impressionnante de musées et des collections de standing international. Pour les amateurs, on ne ratera donc pas Houston et la Menil Collection, dont le bâtiment réalisé par Renzo Piano abrite des œuvres d’une qualité incroyable. A Dallas, il faudra visiter les collections magnifiques du Nasher Sculpture Center, réalisé lui aussi par Renzo Piano, ainsi que le Perot Museum of Nature and Science pour lequel l’architecte Thom Mayne a reçu le Pritzker Prize. Les gratte-ciel de Downtown Dallas sont pour beaucoup des bijoux d’architecture. A Fort Worth, ne ratez pas les réalisations architecturales et muséales de la Kimbell Collection (architectes : Louis Kahn puis Renzo Piano) et du Musée d’Art Moderne (architecte : Tadao Ando) ainsi que les bâtiments début XXe dans Downtown. Enfin, à Marfa, temple de l’art minimaliste, on visitera la Chinati Foundation de l’artiste Donald Judd et l’installation Prada Marfa des artistes contemporains Elmgreen & Dragset. INVITATION AU VOYAGE w Jour 25 : Matinée au marché à bestiaux puis départ en randonnée dans le Palo Duro Canyon. Route jusqu’à Fort Worth en passant par la magnifique route 207. Soirée à Fort Worth dans Downtown ou dans le quartier Stockyards. w Jour 26 : Visite des fabuleux musées du Arts District dont le Kimbell Art Museum et le Musée d’Art Moderne. Soirée dans Downtown ou dans le quartier Stockyards, selon le choix de la veille. w Jour 27 : Départ pour Dallas. Visite de ses musées dont le Perot Museum of Nature and Science, le Nasher Sculpture Center et le 6th Floor Museum. Soirée dans le quartier chic de Highland Village pour observer la réussite à Dallas. w Jour 28 : Départ pour Jefferson, découverte des bayous de Caddo Lake. Soirée dans la jolie ville, proche de la Louisiane. w Jour 29 : Retour à Houston en passant par Big Thicket National Preserve. w Jour 30 : Départ de Houston. 13 Comment partir ? PARTIR EN VOYAGE ORGANISÉ Voyagistes Spécialistes Vous trouverez ici les tour-opérateurs spécialisés dans votre destination. Ils produisent eux-mêmes leurs voyages et sont généralement de très bon conseil car ils connaissent la région sur le bout des doigts. À noter que leurs tarifs se révèlent souvent un peu plus élevés que ceux des généralistes. ■ AGENCE DU VOYAGE À CHEVAL 1, rue Eugène Cusenier, Ornans & 03 81 62 02 96 www.agenceduvoyageacheval.com [email protected] L’Agence du Voyage à Cheval est spécialiste du voyage à cheval en France et dans le monde entier, avec pour spécificité la relation locale authentique, le respect de l’environnement et celui de l’animal. Toujours à la recherche de nouveautés, dans toutes les disciplines et pour tous les âges, le crédo de l’agence est de « répondre aux désirs des cavaliers pour faire de leur randonnée équestre une expérience inoubliable ». Trois mots d’ordre : authenticité, paysages à couper le souffle, liberté à cheval. Il vous sera possible de vivre comme un vrai cowboy au Texas, en faisant l’expérience du travail du bétail à Panhandle Ranch pendant 7 jours. ■ AMERICAN MOTORS TRAVEL 73, avenue Henri Ginoux Montrouge & 01 47 46 09 58 www.american-motors-travel.fr [email protected] L’Amérique a toujours fasciné les motards. Cette agence de voyage propose de vous y conduire, au volant d’une Harley par exemple. Le circuit « Route du Sud Bike Tour » permet de découvrir en 15 jours l’essentiel de la Louisiane, du Texas, de l’Arizona et de la Californie. ■ AVENTURIA 42, rue de l’Université (7e), Lyon & 08 05 16 01 95 www.aventuria.com Ouvert lundi et samedi de 10h à 18h et du mardi au vendredi de 9h30 à 18h30. Spécialiste des Etats-Unis, ce tour-opérateur original fabrique entièrement ses programmes et les distribue exclusivement dans ses propres agences. Avec l’aide de conseillers en voyage expérimentés, vous construirez votre itinéraire idéal et vous personnaliserez totalement votre voyage à l’aide de leur sélection d’étapes de charme et de modules variés d’escapades. Un circuit de 15 jours, Paris – Texas, est proposé. Au programme : Houston, Dallas, Fort Worth, San Antonio, Austin, Big Bend National Park... w Autres adresses : A Bordeaux, Lille, Marseille,Nantes,Paris,Strasbourg•Espace Afrique d’Aventuria, 9 rue Gentil, 69002 Lyon •EspaceAmériquesd’Aventuria,9quaides Célestins 69002 Lyon. ■ AMPLITUDES 60, rue Sainte Anne (2e ) Paris & 05 67 31 70 00 www.amplitudes.com [email protected] Spécialiste du voyage sur mesure depuis plus de 15 ans, Amplitudes propose notamment un autotour au Texas, intitulé la Culture des pionniers. En 12 jours, depuis Houston, vous traverserez l’Etat, de San Antonio à Bandera, de Kerrville à Austin et de Fort Worth à Dallas – avec en prime deux nuits en ranch. w Autre adresse : 20 rue du Rempart-SaintEtienne – 31000 Toulouse ; & 05 67 31 70 00. ■ BACK ROADS 14, place Denfert-Rochereau (14e ) Paris & 01 43 22 65 65 www.backroads.fr [email protected] Back Roads propose un large panel de prestations pour monter un voyage sur mesure : vols à prix réduits, location de voitures, campingcars, motos, hôtels, motels, location de villas et d’appartements...Texas Discovery, Texas COMMENT PARTIR ? Express ou encore Texas et Louisiane sont des exemples de circuits proposés. ■ GREAT ESCAPE-JIP TOURS 73, rue Monge Dijon & 03 80 54 90 15 - www.greatescape.fr [email protected] Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 18h. Great Escape a fait des voyages à moto aux USA sa spécialité. La route 66 fait bien évidemment partie du catalogue de ce voyagiste qui propose notamment un circuit de 16 jours pour relier Los Angeles et New Orleans, en passant par le Texas. ■ LA MAISON DES ÉTATS-UNIS 3, rue Cassette (6e ) Paris & 01 53 63 13 43 www.maisondesetatsunis.com Loin du tourisme de masse, la Maison des Etats-Unis réinvente pour vous le voyage en Amérique du Nord à travers des escapades en individuel ou en groupe, suivant toujours des itinéraires maison. L’équipe est composée à la fois de spécialistes, mais aussi de vrais voyageurs qui apportent une touche personnelle. Au Texas, laissez-vous entraîner pendant 14 jours sur les « Grands sites de la musique américaine », de Chicago à Dallas en passant par Austin et San Antonio. ■ NATIONAL TOURS BP 90509 20, rue d’Isly Rennes & 02 99 78 46 98 www.national-tours.fr National Tours propose un circuit de 14 jours, Texas Louisiane Floride, qui permet de découvrir le meilleur de ces trois États. ■ TREKAMERICA & 01 44 75 09 89 www.trekamerica.com/france/ [email protected] Du lundi au vendredi : de 9h à 20h. Samedi : de 10h à 16h. Les Etats-Unis hors des sentiers battus : telle est l’alléchante proposition faite par Trek Amerika. Spécialiste des Etats-Unis et du Canada, ce voyagiste organise circuits, treks et excursions dans tous les Etats-Unis. Le circuit Southern Sun permet d’effectuer en 21 jours une traversée des Etats-Unis, de New-York à Los Angeles, en passant par 11 Etats différents, dont le Texas. ■ USA TRAVEL Klein Street 508 BRUXELLES & +1 601 634 0737 www.usatravel.be/fr [email protected] USA Travel, c’est 15 ans d’expérience pour organiser votre voyage sur mesure aux EtatsUnis et au Canada. Un éventail de circuits à travers le Sud des Etats-Unis est disponible, notamment « Jazz, rock et country » qui permet de découvrir les trésors du Texas et des Etats voisins, de Dallas à Chicago. ■ WEST FOREVER 32, rue du Bassin d’Austerlitz Strasbourg & 03 88 68 89 00 www.westforever.com [email protected] Reine du voyage en Harley-Davidson, West Forever sait quitter l’Ouest américain où elle s’est spécialisée. De l’Océan Pacifique au Golfe de Mexique, partez pour 2 semaines sur « La Nouvelle Route Dixie » au départ de Los Angeles vers la Nouvelle Orléans en passant longuement par le Texas. INVITATION AU VOYAGE ■ COMPTOIR DES VOYAGES www.comptoir.fr [email protected] Devis sur demande. Du lundi au vendredi de 9h30 à 18h30. Le samedi de 10h à 18h30. Comptoir des Voyages a comme concept de vendre une destination animée par de vrais spécialistes originaires ou ayant vécu dans le pays. « Rodéo et fais dodo » propose de découvrir le Texas et la Louisiane en 17 jours. Au détour d’une excursion dans les Bayous et les marécages, vous partirez même à la rencontre des alligators. ■ SALAUN HOLIDAYS 38, rue de Quimper Pont-de-Buis-lès-Quimerch & 02 98 73 19 90 / 02 98 73 16 16 www.salaun-holidays.com [email protected] Tour opérateur breton implanté sur tout les Etats-Unis, Salaun Holidays propose un éventail très important de destinations. Ses circuits « De Dallas à Chicago au rythme de la musique » et « Texas Louisiane Floride » permettent de découvrir les essentiels du Sud des Etats-Unis. 15 16 COMMENT PARTIR ? Généralistes Vous trouverez ici les tour-opérateurs dits « généralistes ». Ils produisent des offres et revendent le plus souvent des produits packagés par d’autres sur un large panel de destinations. S’ils délivrent des conseils moins pointus que les spécialistes, ils proposent des tarifs généralement plus attractifs. ■ ALMA VOYAGES 573, route de Toulouse Villenave-d’Ornon & 05 56 87 58 46 / 0820 20 20 77 www.alma-voyages.com Ouvert de 9h à 21h. Chez Alma Voyages, les conseillers connaissent vraiment les destinations. Ils ont la chance d’aller sur place plusieurs fois par an pour mettre à jour et bien conseiller. Chaque client est suivi par un agent attitré qui n’est pas payé en fonction de ses ventes... mais pour son métier de conseiller. Une large offre de voyages (séjour, circuit, croisière ou circuit individuel) avec l’émission de devis pour les voyages de noces ou sur mesure. Alma Voyages pratique les meilleurs prix du marché et travaille avec Fram, Kuoni, Club Med, Beachcombers, Jet Tour, Marmara, Look Voyages... Si vous trouvez moins cher ailleurs, l’agence s’alignera sur ce tarif et vous bénéficierez en plus, d’un bon d’achat de 30 E sur le prochain voyage. Surfez sur leur site ! ■ CARREFOUR VOYAGES & 08 92 01 50 15 www.voyages.carrefour.fr Partir sans dépenser trop ? C’est la proposition faite par Carrefour Voyages dans les 115 agences du réseau. Les conseillers vous proposeront croisières, circuits organisés, des séjours (ski, bien-être, plage), week-ends et voyages sur mesure. Promotions et départs de dernière minute sont également au menu ! France, Espagne, Sénégal, Émirats Arabe, Cuba, Croatie, Etats-Unis… Le catalogue est vaste. ■ GO VOYAGES & 08 99 86 08 60 www.govoyages.com [email protected] Go Voyages propose le plus grand choix de vols secs, charters et réguliers, au meilleur prix, au départ et à destination des plus grandes villes. Possibilité également d’acheter des packages sur mesure « vol + hôtel » et des coffrets cadeaux. Grand choix de promotions sur tous les produits sans oublier la location de voitures. La réservation est simple et rapide, le choix multiple et les prix très compétitifs. ■ NOUVELLES FRONTIÈRES & 0 825 000 747 Nouvelles Frontières, un savoir-faire incomparable depuis plus de 50 ans. Des propositions de circuits, d’itinéraires à la carte, des séjours balnéaires et d’escapades imaginés et construits par des spécialistes de chaque destination. Sites comparateurs et enchères Plusieurs sites permettent de comparer les offres de voyages (packages, vols secs, etc.) et d’avoir ainsi un panel des possibilités et donc des prix. Ils renvoient ensuite l’internaute directement sur le site où est proposée l’offre sélectionnée. ■ JETCOST www.jetcost.com Jetcost compare les prix des billets d’avion et trouve le vol le moins cher parmi les offres et les promotions des compagnies aériennes régulières et low cost. Le site est également un comparateur d’hébergements, de loueurs d’automobiles et de séjours, circuits et croisières. ■ KELKOO voyages.kelkoo.fr Ce site vous offre la possibilité de comparer les tarifs de vos vacances. Vols secs, hôtels, séjours, campings, circuits, croisières, ferries, locations, thalassos : vous trouverez les prix des nombreux voyagistes et pourrez y accéder en ligne grâce à Kelkoo. ■ VOYAGER MOINS CHER www.voyagermoinscher.com [email protected] Ce site référence les offres de près de 100 agences de voyages et tour-opérateurs parmi les plus réputés du marché et donne ainsi accès à un large choix de voyages, de vols, de forfaits « vol + hôtel », de locations, etc. Il est également possible d’affiner sa recherche grâce au classement par thèmes : thalasso, randonnée, plongée, All Inclusive, voyages en famille, voyages de rêve, golf ou encore départs de province. COMMENT PARTIR ? 17 PARTIR SEUL En avion Principales compagnies desservant la destination ■ AIR FRANCE & 3654 www.airfrance.fr Air France KLM et Delta Airlines offrent un large choix de tarifs mais aussi des services complémentaires. La Prenium Eco, cabine intermédiaire entre la Business et Economy, offre 40 % d’espace supplémentaire, comparativement à la cabine Economy. Cette cabine privative (21 à 38 sièges selon l’avion) bénéficie d’un enregistrement dédié (zone Business), de bagages prioritaires, d’une franchise de 2 fois 23 kg, de sièges à coque fixe équipés de prise électrique, d’une trousse de confort... w Houston. Jusqu’à 63 vols transatlantiques par semaine, dont 7 Air France en non stop de Paris (durée du vol : 10h25) et 21 KLM ■ AMERICAN AIRLINES & 0 826 460 950 www.americanairlines.fr American Airlines dessert les villes de Dallas, de Houston et d’Austin au départ de Paris CGD. Comptez 13 heures minimum et une ou deux escales selon les vols. Seuls les vols pour Dallas peuvent être directs. ■ IBERIA & 0 825 800 965 www.iberia.fr Iberia propose des vols quotidiens pour Houston, Dallas et Austin depuis Paris. Une première escale est à prévoir à Londres ou à Madrid, puis une deuxième sur le territoire américain, sauf pour Dallas. Surbooking, annulation, retard de vol : obtenez une indemnisation ! AIR-INDEMNITE.COM www.air-indemnite.com [email protected] Des problèmes d’avion (retard de vol, annulation ou surbooking) gâchent le séjour de millions de vacanciers chaque année. Bonne nouvelle : selon la réglementation, les voyageurs ont droit jusqu’à 600 € d’indemnité par passager ! Mauvaise nouvelle : devant la complexité juridique et les lourdeurs administratives, très peu de passagers parviennent en réalité à se faire indemniser. w La solution? air-indemnite.com, pionnier et leader français depuis 2007, simplifiera toutes les démarches en prenant en charge l’intégralité de la procédure. Analyse et construction du dossier, échanges avec la compagnie, suivi de la procédure, versement des indemnités : air-indemnite.com s’occupe de tout et obtient gain de cause dans 9 cas sur 1O. Air-indemnite.com se rémunère uniquement par une commission sur l’indemnité reçue. Si la réclamation n’aboutit pas, rien ne sera donc déboursé ! INVITATION AU VOYAGE Le prix moyen d’un vol Paris-Houston ou ParisDallas va de 800 E à 1500 E. A noter que la variation de prix dépend de la compagnie empruntée, mais, surtout, du délai de réservation. Pour obtenir des tarifs intéressants, il est indispensable de vous y prendre très en avance. Pensez à acheter vos billets six mois avant le départ ! via Amsterdam (durée totale du voyage : 13h). Air France propose un choix parmi 3 cabines de transport (Business, Premium Eco et Economy), vols opérés en Boeing 777. w Dallas. 5 vols transatlantiques par semaine KLM via Amsterdam (ligne saisonnière, opérée uniquement l’été. Durée totale du voyage : 12h55). Mais aussi plus de 20 vols par semaine avec Air France Delta, via un hub Delta aux Etats-Unis (Atlanta, Détroit, New York). Exemple : Paris – Dallas (via Détroit, hub Delta), vols opérés Air France puis Delta avec une durée totale du voyage de 13h05. 18 COMMENT PARTIR ? Sites comparateurs Certains sites vous aideront à trouver des billets d’avion au meilleur prix. Certains d’entre eux comparent les prix des compagnies régulières et low cost . Vous trouverez des vols secs (transport aérien vendu seul, sans autres prestations) au meilleur prix. ■ EASY VOLS & 08 99 19 98 79 www.easyvols.fr [email protected] Comparaison en temps réel des prix des billets d’avions chez plus de 500 compagnies aériennes. ■ MOMONDO www.momondo.fr Comparez les vols et les hôtels les moins chers avec Momondo, un comparateur de prix danois qui interroge plusieurs centaines de compagnies aériennes. Principal concurrent de Skyscanner, Momondo n’est pas une agence de voyages, mais un moteur de recherche de billets d’avion principalement : c’est un service gratuit, aucun billet n’est vendu sur le site. ■ SKYPICKER & +33 170 70 08 91 fr.skypicker.com [email protected] Skypicker.com est un comparateur de vols créé par un investisseur tchèque, JiTí Hlavenk, en 2012. Son interface est révolutionnaire. Grâce à une carte interactive et en un clic sur la ville de départ, tous les prix aux quatre coins du globe s’actualisent, que ce soient les vols low cost ou les compagnies régulières. L’intérêt de ce comparateur de vols est qu’il propose des voyages entre 50 % et 90 % moins chers et ce grâce à une base de données de plus de 100 compagnies aériennes référencées, telles que Ryanair, Wizz Air, Air Asia, Jetstar ou Southwest Airlines. Location de voitures ■ ALAMO – RENT A CAR & 08 05 54 25 10 www.alamo.fr Avec plus de 40 ans d’expérience, Alamo possède actuellement plus d’1 million de véhicules au service de 15 millions de voyageurs chaque année, répartis dans 1 248 agences implantées dans 43 pays. Des tarifs spécifiques sont proposés, comme Alamo Gold aux États-Unis et au Canada, le forfait de location de voiture tout compris incluant le GPS, les assurances, les taxes, les frais d’aéroport, un plein d’essence et les conducteurs supplémentaires. Alamo met tout en œuvre pour une location de voiture sans souci. ■ AUTO EUROPE & 0 800 940 557 www.autoeurope.fr [email protected] Auto Europe négocie toute l’année des tarifs privilégiés auprès des loueurs internationaux et locaux afin de proposer à ses clients des prix compétitifs. Les conditions Auto Europe : le kilométrage illimité, les assurances et taxes incluses dans de tout petits prix et des surclassements gratuits pour certaines destinations. Vous pouvez récupérer ou laisser votre véhicule à l’aéroport ou en ville. ■ TRAVELERCAR 7, rue du Docteur Germain Sée (16e ) Paris & 01 73 79 27 21 www.travelercar.com [email protected] Service disponible aux aéroports de RoissyCDG, Orly et Beauvais. TravelerCar est une plateforme d’économie du partage appliquée à la voiture. L’idée qui préside à ce service innovant est finalement assez simple : voyager futé, faire des économies et agir en éco-responsable tout en mutualisant l’usage de votre véhicule durant vos vacances. Vous contactez TravelerCar en amont afin de rendre votre véhicule disponible à la location pendant la durée de votre absence. TravelerCar s’occupe de tout (prise en charge de votre voiture sur un parking de l’aéroport de départ, mise en ligne de celle-ci sur l’interface de location, gestion de la location et des paiements, assurance tous risques, remise du véhicule à l’aéroport le jour de votre retour, etc.). Quand bien même votre voiture ne serait pas louée, ce service vous permet non seulement de vous rendre à l’aéroport et d’en repartir sans passer par la case transports en commun ou taxi et sans avoir à payer le parking à l’aéroport pour la période de votre déplacement ! Sur l’interface TravelerCar. com, location de voiture également, à des tarifs souvent très avantageux par rapport aux loueurs habituels. ROULER LESPRIT LIBRE on Locati tures de voi A aux US Avec une voiture de location Alamo vous êtes libre de visiter les Etats-Unis selon vos envies l U n large choix de véhicules l Des tarifs tout compris avec GPS inclus l Une marque de confiance implantée depuis 1974 Alamo est le partenaire idéal de vos vacances. Réservations: www.alamo.fr ou Appelez le 0805 54 25 10 ©2015 Alamo Rent-A-Car. All rights reserved 15-ER054a 20 COMMENT PARTIR ? ■ BSP AUTO & 01 43 46 20 74 www.bsp-auto.com Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 21h30 ; le week-end de 9h à 20h. Location de voitures sur votre mobile. La plus importante sélection de grands loueurs dans les gares, aéroports et centres-villes. Les prix proposés sont parmi les plus compétitifs du marché. Les tarifs comprennent toujours le kilométrage illimité et les assurances. Les bonus BSP : réservez dès maintenant et payez seulement 5 jours avant la prise de votre véhicule, pas de frais de dossier ni d’annulation, la moins chère des options zéro franchise. SÉJOURNER Se loger Au Texas, on trouvera à peu près tout type d’hébergement classique, hôtel, camping, Bed & Breakfast, quelques auberges de jeunesse, ainsi que des fermes et des ranchs plus typiques. C’est assurément ces derniers qu’il faut essayer pour obtenir la vraie expérience texane ! Hôtels Les chambres d’hôtels et motels de base sont dotées d’un téléviseur, du chauffage et de l’air conditionné et, pour la très grande majorité, d’une cafetière électrique et d’un sèche-cheveux. Les appels téléphoniques locaux sont gratuits. Les parkings des motels sont gratuits pour les clients. Les hôtels du Texas se veulent le plus souvent assez impersonnels. On laisse le client tranquille. Dans ce guide, les hôtels mentionnés, quelle que soit leur catégorie, sont bien situés, c’est-à-dire dans des quartiers agréables, accessibles et/ ou intéressants d’un point de vue touristique ou culturel. Généralement, trois catégories d’hôtels sont définies : w Bien et pas cher : hôtels à prix modestes (et/ou très modestes), avec une moyenne de 60 US$ pour une chambre double. Tous sont de bonne tenue et pratiques. w Confort ou charme : hôtels de bonne catégorie (entre 100 et 160 US$ la chambre double), très soignés et avec du cachet. Il s’agit de beaux établissements à la décoration soignée et au confort de qualité. w Luxe : hôtels de très grande classe, mais choisis, parmi un nombre important d’établissements, pour leur élégance, leur ambiance, leur personnalité ou leurs avantages particuliers. Chaînes d’hôtels Cette option s’avèrera pratique pour les voyageurs qui n’aiment pas trop partir à l’aven- ture. Elle consiste à choisir une chaîne d’hôtels en fonction de son budget et d’y faire toutes les réservations à l’avance (numéro central d’appel téléphonique gratuit). Possibilité de modification des dates en cours de séjour. C’est sans surprise… et généralement sans trop de charme ! w Pour les chaînes de luxe, le grand confort à l’américaine est à prévoir, avec un service de repas dans les chambres ( room service ), un service de laverie et de pressing ( laundry ), un bar musical ( lounge ), le choix d’une cafétéria ou d’un restaurant distingué dans l’hôtel, une piscine, un Jacuzzi, un sauna, une salle de gymnastique et, souvent, au moins un terrain de tennis. Le minibus de l’hôtel passe souvent gratuitement à l’aéroport pour chercher ou déposer les clients. Toutes ces chaînes disposent de leur site Internet où sont souvent proposées des offres de séjour avec des réductions très intéressantes (de – 30 à – 70 %) : www.hilton. com – www.hyatt.com – www.marriott.com – www.sheraton.com – www.westin.com w Pour les chaînes confortables, de très nombreux hôtels confortables situés un peu partout, dans les grandes et les petites villes comme dans les campagnes. Garantie de qualité, avec presque toujours une piscine, un Jacuzzi et un restaurant sur place. Souvent également, un service de navettes gratuites aux aéroports. Quelques noms : www.bestwestern. com – www.comfortinn.com – www.holidayinn. com – www.ramadainn.com w Pour les chaînes économiques, elles proposent de très bons établissements de réputation internationale, avec des tarifs raisonnables. Hébergement simple, fonctionnel et propre, avec, systématiquement, la télévision dans chaque chambre : www. qualityinn. com – www.travelodge.com COMMENT PARTIR ? toujours débité pour confirmer la réservation. Aussi, penser toujours à appeler, les gérants sont souvent arrangeants. Pour rester plus longtemps, il est conseillé de chercher plutôt l’ambiance et les espaces communs (salle TV, bar, activités) pour profiter du séjour et faire des connaissances. La réception est le plus souvent ouverte deux heures tôt le matin et trois heures en fin d’après-midi, parfois toute la journée. Campings Leur différence avec un hôtel n’est pas toujours évidente. En général, il s’agit d’un établissement géré de façon familiale et qui propose en moyenne cinq chambres. On sympathise donc souvent avec les propriétaires que l’on rencontre au petit déjeuner, et l’on se sent souvent très choyé, car les chambres sont décorées « comme à la maison ». La plupart des Bed & Breakfast offrent les prix d’hôtels de bon standing, et parfois plus car les prestations peuvent être luxueuses. Tout dépendra de la catégorie d’établissements concernés. La plupart des Bed & Breakfast du Texas sont listés sur le site Web www.bedandbreakfast. com/texas.html. Les Campgrounds (campings nationaux ou d’Etat) sont plus abordables que les campings privés, mais ils n’ont pas toujours de douches. Compter en général 10 US$ à 15 US$ la nuit. On en trouve dans la plupart des parcs nationaux. Le confort est parfois rudimentaire, notamment au niveau de l’eau, prévoyez donc des jerrycans. En général, il n’y a pas de réception à l’entrée. Pour régler, il suffit de glisser une enveloppe contenant la somme requise dans la boîte aux lettres à l’entrée. Qui dit pas de réception, dit aussi pas de réservation : prévoir d’arriver tôt le matin pour avoir une place. Quant aux campings privés, ils sont mieux aménagés, mais aussi plus souvent complets, mieux vaut réserver. Dans tous les cas, prévoir un arrêt dans un supermarché avant l’arrivée. Sur place, les tarifs sont souvent élevés. Certains campings n’acceptent que les camping-cars. Auberges de jeunesse Locations Au Texas comme dans le reste des Etats-Unis, les auberges de jeunesse dépendent le plus souvent de réseaux nationaux ou internationaux. La plus importante est Hostelling International American Youth Hostel (www. hiayh.org), une organisation qui rassemble 4 500 auberges de jeunesse dans 70 pays. Ouvertes à tous, elles permettent de se loger pour 15 à 20 $ la nuit au Texas, dans un confort acceptable la plupart du temps. Une carte internationale permet de profiter de réductions et de certains autres avantages, et peut être rentable en une dizaine de nuits dans l’année. Au Texas le nombre d’auberges de jeunesse se compte sur les doigts d’une seule main. Toujours penser à réserver notamment en été et pendant les vacances scolaires. Pour ce faire, il faudra bien souvent laisser un numéro de carte bleue, à moins d’avoir un chéquier américain. Par courrier, bien indiquer le nombre de personnes et leur sexe, les nom, prénom et adresse, et joindre une enveloppe timbrée à son nom pour la réponse. L’équivalent d’une nuit est Pour ceux qui pensent séjourner un certain temps dans une même ville, il peut être intéressant d’y louer un appartement. C’est une formule que les visiteurs au long cours adoptent de plus en plus fréquemment. Sur le site Craigslist, de très bonnes offres sont souvent déposées par les particuliers (Houston : houston.craigslist.org – Dallas : dallas.craigslist.org – Austin : austin.craigslist. org – San Antonio : sanantonio.craigslist. org). Par ailleurs, il est également possible d’échanger son appartement ou sa résidence secondaire en France (s’ils répondent à certains critères de confort) contre un appartement aux Etats-Unis. Ces échanges incluent parfois l’usage d’une voiture sur place. Naturellement, la formule implique un minimum d’équivalence, et il ne faut donc pas compter sur un échange entre votre chambre de bonne, avec WC sur le palier, et un loft à Houston (ni même contre un taudis dans un ghetto de Dallas !). Divers organismes se chargent de ce type de location ou d’échange : Bed & Breakfast INVITATION AU VOYAGE ■ HOSTELBOOKERS fr.hostelbookers.com Depuis 2005, cette centrale de réservation en ligne permet de planifier son séjour à prix corrects dans le monde entier. Afrique, Asie, Europe, Amérique… Hostelbookers est spécialisé dans les logements peu onéreux (auberges de jeunesse ou hostels…) mais proposant des services et un cadre plutôt soignés. Pour chaque grande ville, le site propose une sélection pointue d’enseignes partenaires et vous n’aurez plus qu’à choisir l’adresse la plus pratique, la mieux située, ou tout simplement la moins chère. Une plateforme bien pratique pour les baroudeurs. 21 22 COMMENT PARTIR ? ■ AIRBNB www.airbnb.fr Créée en Californie en 2008, cette société de location de chambres, appartements et autres types de logements meublés entre particuliers a la cote. Ce concept simple fonctionne dans plus de 34 000 villes partout dans le monde. Par le biais d’Airbnb, on peut louer pour quelques jours une chambre chez le propriétaire, une maison ou, pourquoi pas, une villa à la plage. Tout se passe directement sur Internet où l’on accède aux petites annonces affichant plusieurs photos et informations pratiques fournies directement par les propriétaires. La recherche est lancée par localité, selon les dates et le type d’infrastructure souhaités. Les résultats apparaissent pointés sur la carte de la ville, ce que facilite le repérage par quartier. Hôtes et clients peuvent échanger et se renseigner sur leurs espaces personnels respectifs, car le site est une sorte de réseau social (il faut s’identifier pour conclure une transaction). Après un séjour, il est possible de laisser sur la page de l’annonce des commentaires visibles à tous. Tout est indiqué et rédigé en français, et l’entreprise possède un bureau à Paris. Ils garantissent ainsi le sérieux des offres et une assistance aux loueurs et aux clients. Un bon moyen pour trouver des logements inusités et charmants et parfois même de se sentir accueilli comme chez soi ! ■ BEDYCASA & 04 67 47 19 53 www.bedycasa.com Chez Bedycasa, pionnier de la location chez l’habitant, il est possible de louer une chambre, un appartement, une maison, une cabane (la liste est encore longue !) ou de trouver une famille d’accueil. Bedycasa propose aux voyageurs en quête d’échange une solution économique et sympathique. Réservation en ligne. ■ FUSAC 42, rue du Chemin-Vert Boulogne-Billancourt & 01 46 09 99 92 www.fusac.fr - [email protected] Ouvert du lundi au vendredi de 10h à 13h et 14h à 18h. La revue France-USA Contacts (FUSAC) publie de nombreuses annonces. Fermes et ranchs Il serait bien dommage de se rendre au Texas sans chercher à dormir plusieurs nuits dans un ranch. Il s’agit de partager la vie de famille des fermiers ou des ranchers qui accueillent quelques hôtes payants. Des forfaits sont proposés pour la semaine, mais aussi pour une nuit. Il existe également des forfaits pour le week-end. Ces adresses proposent généralement tout un tas d’activités liées à la découverte du monde de la campagne texane : visites à cheval, production agricole, maniement du lasso, rodéo… Alors comment faire ? Les ranchs appartiennent à un ou plusieurs propriétaires très souvent lié(s) avec l’office de tourisme du coin. Dans ce guide, les ranchs où il est possible de dormir sont classés par ville. Pour réserver, le plus simple reste de leur téléphoner ou de jeter un œil en ligne aux sites qui regroupent plusieurs adresses comme www.duderanches.com, www.americanroundup.com/texas.htm ou www.traveltex.com. ■ HELPX www.helpx.net Des fermes biologiques, des ranchs, des B&B, des hôtels ou l’étranger aide tout en bénéficiant (selon les pays et hôtes) de cours d’anglais, de randonnées à cheval, de repas selon le travail fourni. Un panel de lieux, partout dans le monde, où vivre durant une année ou moins, afin d’améliorer une langue ou vivre une expérience hors du commun pendant une année de césure. Le prix d’adhérent est symbolique, seulement 20 euros, et permet d’accéder aux offres. ■ WORKAWAY www.workaway.info Ici, le système est simple : être nourri et logé en échange d’un travail. Des ranchs, des fermes, des maisons à retaper, des choses plus insolites comme un lieu bouddhiste à rénover. Une expérience unique dans son genre. Bons plans w Bon à savoir : on trouve dans les stationsservice et les Visitor Centers notamment, des magazines gratuits avec des coupons de réduction dans les hôtels et les motels de la région, à présenter à la réception. Les réductions peuvent être très intéressantes, par contre les hôtels sont toujours basiques. w Sur Internet : la plupart des hôtels et motels sont à présent dotés d’un site Internet où il peut être intéressant de réserver. Les tarifs pratiqués sont souvent beaucoup, voire énormément moins chers que sur place. Dans les hôtels de luxe, cette remarque COMMENT PARTIR ? est particulièrement valable. Des packages incluant diverses prestations (petit déjeuner, Spa, etc.) peuvent être obtenus. ■ LOVE HOME SWAP www.lovehomeswap.com Partir en vacances seul, en famille, ou avec un groupe d’amis sans payer le logement résume l’objectif du site. Échangez votre studio, appartement, maison, villa, château etc. contre une villa à Sidney ou une immense maison avec piscine à Miami. Tout est permis, mais il faut un échange qui convienne des deux côtés. Pour bénéficier de tous les avantages les frais d’adhésion sont de 80 US$ environ et donnent l’accès au site. Se déplacer Avion Les lignes aériennes intérieures ( domestic flights ) sont très fréquentées et permettent de voyager rapidement d’une côte à l’autre. Le site Internet d’Airsafe (www.airsafe.com) fournit des informations détaillées sur les transporteurs et donne des conseils sur les procédures de sécurité dans les aéroports. A la suite des attentats du 11 septembre 2001, les compagnies aériennes ont subi un choc qu’elles ont traversé en fusionnant entre elles et en appliquant des restrictions dans leur budget. Ainsi, le confort des voyageurs s’est légèrement dégradé : les repas gratuits ont été remplacés par des sandwichs payants, les compressions de personnel provoquent souvent des retards à la suite d’interruption de service. Pour les voyageurs qui planifient Bus Les renseignements des bus municipaux sont donnés très précisément par téléphone, avec les heures de passage et les changements nécessaires. Pour emprunter les bus de ville, il est conseillé de se munir de quarters (25 cents). C’est également une façon très peu onéreuse de couvrir de très longues distances dans les villes étalées de Dallas ou de Houston. La fréquence de passage reste assez faible. En temps normal, il faut souvent compter beaucoup, beaucoup plus de temps pour réaliser un trajet en bus, plutôt qu’en voiture. Les américains ont une nette préférence pour l’utilisation de la voiture, les réseaux de transports en communs peuvent donc paraitre très pauvres en comparaison avec la France. w Bus inter-ville. Ce sont les très fameux Greyhound (www. greyhound.com), qui circulent en permanence sur tout le territoire des Etats-Unis. Le Petit Futé indique leurs gares routières et les numéros des renseignements. D’autres compagnies existent également au Texas comme El Expreso (site en anglais ou espagnol : www.elexpreso.net). Train La compagnie Amtrak gère un immense réseau ferroviaire à travers tout le pays. Le train représente rarement la solution la plus rapide, la moins chère ou la plus pratique, mais offre une manière de voyager pittoresque et confortable. Le réseau permet de relier entre elles les plus grandes agglomérations du pays et de nombreuses villes plus modestes. INVITATION AU VOYAGE ■ COUCHSURFING www.couchsurfing.org Grâce au CouchSurfing, vous voyagez dans le monde entier en logeant gratuitement chez l’habitant. Il suffit de s’inscrire sur des sites Internet spécialisés pour accéder aux offres des membres prêts à mettre à disposition un couchage pour quelques nuits. Échange de bons procédés oblige, vous devez accepter en contrepartie (en principe) d’accueillir chez vous celle ou celui qui vous reçoit. Soyez rassuré, des systèmes de contrôle existent sur les sites : notation des membres, numéro de passeport exigé à l’inscription, etc. CouchSurfing est le service d’hébergement en ligne regroupant le plus d’adhérents. Les participants ont accès à des hébergements volontaires dans plus de 200 pays. plusieurs vols intérieurs, un forfait aérien (Air pass) est possible. Il s’applique en combinaison avec un vol international et à des réseaux aériens comme Star Alliance (www.staralliance.com) et One World (www. oneworld.com). Les villes de Dallas, Houston, Killeen, San Antonio et Austin sont le point de départ de vols intérieurs pour de nombreuses compagnies : w US Airways, www.usairways.com w Delta, www.delta.com w Southwest Airlines, www.southwest.com w United, www.united.com w JetBlue, www.jetblue.com 23 24 COMMENT PARTIR ? En général, plus on réserve tôt, moins on paie cher. Amtrak propose des forfaits vacances comprenant la location d’une voiture, l’hôtel, les excursions et les visites. Les forfaits Air-Rail combinent un aller en train et un retour en avion (ou vice-versa). Le forfait USA Rail permet d’effectuer un nombre illimité de trajets en deuxième classe dans une région donnée sur une période de 15 ou de 30 jours. Le prix (de 300 US$ à 600 US$) dépend de la région, de la durée du forfait et de la saison. Malheureusement, le réseau Amtrak a été quasiment abandonné au Texas, il vous sera donc très difficile de voyager en train à travers l’Etat. ■ AMTRAK & +1 800 872 7245 www.amtrak.com Voiture © STÉPHANE SAVIGNARD C’est le mode de déplacement usuel pour se déplacer au Texas, que ce soit d’une ville à l’autre ou au sein d’une même agglomération. Les Texans en règle générale prennent leur voiture pour n’importe quel trajet, aussi court soit-il. Le voyageur est souvent frappé par le mauvais état des routes, témoignage de l’absence de politique d’infrastructures de l’Etat jusqu’alors. On conseille vivement de respecter les limitations de vitesse, de 30 à 45 mph (miles par heure) en ville, de 50 à 65 mph sur les routes périphériques des villes, 65 mph sur les nationales et 80 mph maximum sur les autoroutes. Les conducteurs texans ne sont pas très civils en voiture, notamment à Houston. Ne respectant que rarement le Dans les rues de San Antonio. code de la route, il est parfois dangereux de conduire aux abords des grandes villes. Mais une fois dans les Downtown vides ou en dehors des villes, il est facile de se diriger. Sachez que doubler sur la droite est une pratique tout à fait acceptée et qu’au feu rouge, vous pouvez tourner à droite en laissant le passage. w La signalisation est parcellaire et très mal mise en avant. Malgré toute l’attention du conducteur, il peut être difficile de repérer les panneaux indicateurs. Les Texans ne s’en soucient pas puisqu’ils utilisent en majorité le GPS ou bien connaissent le chemin. Pas de panique, il est possible de s’en sortir malgré tout avec une carte à l’ancienne et quelques détours imprévus. w Le parking, dans les grandes villes en tout cas, peut être problématique. Il est important de faire toujours très attention à lire entièrement ce qui est noté sur les panneaux de stationnement. Celui-ci est souvent limité à une durée précise, à des jours spécifiques... La police veille et les infractions sont très vite relevées. Les parkings publics peuvent sembler chers (de 12 US$ à 20 US$ la journée), mais c’est parfois la meilleure solution pour éviter les amendes et les pertes de temps. Les parkings des hôtels pratiquent souvent des tarifs exorbitants. w Permis de conduire. Pour un séjour de moins de trois mois, le permis de conduire français (un ou trois volets) de plus d’un an est valable dans tous les Etats. Vous devez être âgé d’au moins 21 ans (dans quelques cas 25 ans) pour louer une voiture aux EtatsUnis. Dès lors que le temps de séjour dépasse trois mois, le permis français ne suffit plus et il devient obligatoire de passer le permis de conduire dans l’Etat de résidence. Les lois étant différentes selon l’Etat, nous vous conseillons de contacter les consulats français des Etats concernés. w Conduite. En ce qui concerne la conduite, on s’habitue très rapidement aux vitesses automatiques, on se prend même à siroter un café d’une main, tandis que l’autre repose nonchalamment sur le volant. Ce qui va être un tout petit peu plus difficile, ce sera de se repérer sur des Highways, des Interstate Highways, des County Roads, car, en général, les panneaux indicateurs à l’intérieur des villes n’indiquent pas le nom des villes auxquelles mènent les routes mais la direction cardinale (nord, sud, est, ouest). Il existe néanmoins un moyen simple et (le COMMENT PARTIR ? Petit vocabulaire de la route w w w w w w w w w w w w w Alt : déviation Caution : attention Driving license : permis de conduire Gas : essence Premium : super Regular : essence ordinaire Unleaded : essence sans plomb Highway (ou freeway) : autoroute Keep off : défense de stationner One way : sens unique Lane ends : fin de la voie Merge : se rabattre Toll : péage. faut tenir compte des distances à parcourir et des routes à emprunter. Selon les distances, il faut ajouter entre 20 $ et 40 $ par jour pour le carburant. Le prix du carburant varie, bien sûr, selon la conjoncture internationale, mais aussi selon les Etats et les villes. Taxi Le nombre de taxis reste faible dans les grandes villes du Texas, malgré leur coût abordable. Ils sont équipés de compteurs et font payer la prise en charge entre 1 et 2 $, puis au moins 1,20 $ par mile (1,6 km). Ne pas oublier d’ajouter un supplément pour les bagages et un pourboire (de 10 à 15 %). Deux-roues Les Etats-Unis sont le paradis des bikers. Routes larges, paysages grandioses, la Harley Davidson est le moyen de transport mythique de ces grands espaces. Le Texas est traversé au nord par la légendaire Route 66 qui traverse la ville d’Amarillo. Pour info : le port du casque n’est pas obligatoire mais vu la conduite des Texans, on vous le recommande vivement. Auto-stop Si les Américains ne pratiquent que peu le stop sur leur propre territoire, ils seront en général très chaleureux avec les auto-stoppeurs. L’emplacement de départ est stratégique, car les routes sont parfois larges et les voitures vont vite, il n’est donc pas toujours aisé de s’arrêter n’importe où. INVITATION AU VOYAGE plus souvent) fiable pour connaître la direction générale d’une Interstate Highway ou d’une State Highway. Les Interstate principales ont un ou deux chiffres (I-5, I-40). Si le numéro est pair, la route va courir est-ouest. Si le numéro est impair, elle ira nord-sud. I-5 court le long de la côte pacifique, tandis que la I-40 va de la Californie vers la Caroline du Nord. Les Interstate à trois chiffres (un chiffre préfixe suivi du numéro de l’Interstate) sont des prolongements des Interstate principales. Par exemple, la I-280 est le prolongement de la I-80. Si le numéro préfixe est pair, il s’agit d’un « bypass », c’est-à-dire que vous allez éviter le centre urbain. Si le numéro préfixe est impair, il s’agira d’un « spur », et vous serez alors dirigé vers le centre de la ville. Maintenant que vous êtes bon en maths, voici le plus dur : les numéros des Interstate divisibles par 5 (I-5, I-80) courent de frontière à frontière. La I-5 vous emporte du Canada au Mexique, tandis que la I-80 traverse le territoire de la Californie vers la Caroline du Nord. De plus, les numéros des Interstate augmentent de l’ouest vers l’est, et du sud vers le nord (I-5 en Californie, I-87 dans l’Etat de New York). Le même schéma (pair : ouest-est et impair : nord-sud) est utilisé pour les State Highways. La mythique route 66 va de Chicago à Los Angeles, de l’est vers l’ouest. Par contre, les numéros des State Highways augmentent dans le sens inverse des Interstate Highways, donc de l’est vers l’ouest et du nord vers le sud. w Location. Louer une voiture est sans doute la solution idéale lorsqu’on voyage à deux ou plus. C’est la formule la plus souple pouur visiter les Etats-Unis. Autonome, le voyageur peut sortir des sentiers battus et rejoindre à sa guise les points non desservis par les transports en commun. Les tarifs de la location sont généralement inférieurs à ceux pratiqués en Europe, les autoroutes à péage sont rares et le carburant est environ quatre fois moins cher que chez nous. Les véhicules de location sont systématiquement équipés d’une transmission automatique, ainsi que d’airbags, d’un autoradio CD, et de la climatisation. Selon les catégories, les options peuvent varier. Ainsi, le « cruise control » s’applique à la catégorie Premium. Tous les aéroports proposent des locations de véhicules, aux mêmes tarifs qu’en ville (pour la majorité). La location d’une petite voiture coûte au minimum 40 $ par jour et pour un modèle plus puissant, avec toutes les assurances, on atteint 60 $ à 80 $ par jour. Il 25 DÉCOUVERTE Le Fort Alamo, lieu de la bataille pour l’indépendance du Texas, San Antonio. © STÉPHANE SAVIGNARD Le Texas en 25 mots-clés Amplitude thermique Le Texas est une terre aux conditions climatiques particulières. En raison de son étendue, l’Etat connaît de forts écarts de températures entre le Nord et le Sud. Certaines zones présentent une forte amplitude thermique en fonction des saisons, surtout au nord. Par exemple à Amarillo, les températures peuvent afficher – 10 °C en hiver et + 30 °C en été. En hiver, dans les parties montagneuses, comme dans le parc national du Big Bend, il n’est pas rare qu’il gèle légèrement la nuit et qu’en début d’aprèsmidi le thermomètre indique une vingtaine de degrés, voire plus. Armes Les Texans tiennent à ce que le deuxième amendement de la Constitution américaine, qui reconnaît légal le port d’armes à feu, soit respecté et, d’ailleurs, beaucoup d’entre eux nourrissent une forte passion à l’égard des armes. En circulant au Texas, il n’est pas rare de voir d’immenses panneaux publicitaires en bord de route annoncer la tenue prochaine d’un gun show, soit une grande foire aux armes à feu. Dans quelques écoles du Texas, des professeurs ont été autorisés à porter sur eux une arme à feu, pour intervenir en cas de fusillade. Vous verrez régulièrement des images magnets ou cartes postales humoristiques marquées « We don’t dial 911. We dial 357 » et accompagnées d’une image de pistolet. 357 vient du magnum 357... Barbecue En famille ou entre amis, le barbecue est une occasion de rassemblement incontournable pour tous les Texans. Au bord d’une piscine ou à la plage, au cœur d’un ranch ou dans un jardin d’un quartier résidentiel, tous les lieux se prêtent à faire griller de bons morceaux de viande. Et la sauce et la bière suivent ! Canyon Des canyons, il n’y en a pas que le long du Colorado. Au Texas aussi leur beauté éblouit les voyageurs. Il est possible de se balader à cheval, à pied ou en canoë, au cœur de ces vallées encaissées et étroites aux parois verticales. Il en existe au sud d’Amarillo (Palo Duro) et dans le Big Bend National Park, au sud de l’Etat. A voir absolument. Climatisation Les Américains du Sud et de l’Ouest ne savent pas vivre sans air conditionné. Certains Européens trouvent cette habitude agaçante et sont incommodés par la climatisation systématique qui rend impossible l’ouverture des fenêtres et implique d’avoir toujours un pull dans son sac. Dans les chambres d’hôtel, un thermostat permet de la régler ou de l’éteindre. Dans les lieux publics, ce sera forcément plus compliqué. Les Européens, qui n’y sont pas habitués, attrapent facilement des rhumes en passant de l’étouffante chaleur extérieure à des intérieurs frigorifiques. Country Music Tout voyage au Texas implique de prêter l’oreille, ne serait-ce quelques brèves minutes, à la musique country. Jadis appelée « country and western », elle illustre éloquemment la particularité du Texas, même si ce n’est pas le seul Etat où elle est à la mode depuis des décennies. Avec un succès jamais démenti depuis les années 1930, elle rend hommage à la beauté des paysages, à la famille, à l’amitié et au quotidien des cow-boys. Son rythme entraînant a donné lieu à une danse en trois temps, qui se pratique en couple. Il s’agit du two step : rien de plus simple a priori avec deux pas sur la droite, et un pas sur la gauche. Pour l’écouter en live et pour bouger à son rythme, le mieux est de se rendre dans un honky tonk . Cow-Boy Le Texas, c’est forcément l’image du cow-boy solitaire, seul au milieu de ses bêtes, les conduisant d’un bout à l’autre de l’Etat. De l’anglais cow (vache) et boy (garçon), le cow-boy n’appartient pas au passé. La profession a évolué, mais ils sont encore des milliers à s’occuper du bétail au Texas. L’icône du cow-boy s’accompagne d’une culture qui lui est propre, dont notamment LE TEXAS EN 25 MOTS-CLÉS la musique country, une certaine mode vestimentaire (chapeau, bottes…) et des points de rencontres ( stockyard, honky tonk , saloon…). Désert Une partie du Texas est recouverte d’un désert, celui du Chihuahua, qui se prolonge au Mexique. Lorsqu’on en fait la traversée, il n’est pas rare qu’on se retrouve seul pendant des dizaines de kilomètres. L’impression d’immensité et de solitude est alors saisissante. Forts Fumeur L’image du cow-boy avec sa cigarette… eh bien, c’est encore au Texas que ça se passe. Mais peut-être pour plus très longtemps encore. Les Américains sont loin de consommer autant de tabac que les Européens. Au pays des plus grandes compagnies de tabac du monde, les non-fumeurs ont réussi à s’imposer. Plus d’une trentaine d’Etats interdisent de fumer dans les lieux publics, comme les aéroports, les bureaux de poste, les hôpitaux, les transports en commun… Au Texas, une loi tentant d’interdire les cigarettes dans les lieux publics avait failli passer en 2007. Elle devrait arriver tôt ou tard et certaines villes ont déjà passé des lois locales (dont les grandes villes comme Houston, Austin ou Dallas). Dans le doute, toujours demander s’il est permis de fumer. Honky Tonk Le « honky tonk » est un peu à la musique country ce que l’église est à la religion catho- lique : un lieu où les amateurs de country communient tous ensemble. Il s’agit d’un bar, accueillant un groupe de musiciens et une grande piste de danse pour permettre aux clients de valser. Le décor peut être agrémenté d’un jeu de fléchettes, de billards, de parcs pour les rodéos… Lors d’une première visite au Texas, il faut impérativement se rendre dans un honky tonk pour se familiariser avec la culture country. Indiens Si l’histoire des Indiens d’Amérique avant 1492 et le début des aventures expansionnistes européennes sont encore fort mal connus, il est sûr que le Texas a été occupé pendant des siècles par des tribus indiennes, le plus souvent nomades. Les Apaches et les Comanches demeurent aujourd’hui les plus connues. Elles ont longtemps lutté contre les Blancs, causant de nombreuses défaites à la politique colonialiste européenne. Mais, avec le temps, elles ont dû s’incliner. De nos jours, des réserves indiennes sont reconnues et protégées, comme celle de Kickapoo, située dans le comté de Maverick, le long du fleuve Rio Grande, au sud du Texas. Minoritaires, quelques groupes revendiquent aujourd’hui la propriété de certaines terres, sans être entendus par les autorités. Aux Etats-Unis, on parle des Native Americans. Kilomètres Il faut se préparer à avaler des kilomètres ! Au Texas, territoire plus grand que la France, les distances sont énormes. Les parcs nationaux sont gigantesques et ne pourront pas être parcourus seulement à pied. De bonnes chaussures sont cependant à prévoir, tout comme de nombreuses heures à passer sur la route, à moto ou en voiture. Longhorn Un des principaux symboles du Texas. Cette vache à longues cornes a une belle histoire qui remonte aux heures de la colonisation européenne. Lorsque le Texas est devenu américain, le bétail qui peuplait ses terres a été en partie croisé avec des bovins d’origine anglaise, ce qui a donné le longhorn. Cette race fut aussitôt adoptée par les cow-boys, qui ont apprécié sa capacité à résister aux rigoureux hivers des plaines ouvertes de l’Etat, aux longues marches et à l’humidité de l’été. On l’élève essentiellement pour sa viande. DÉCOUVERTE Le territoire du Texas est parsemé de forts militaires qui réveilleront agréablement les souvenirs de tous ceux qui, enfants, ont joué « aux cow-boys et aux Indiens ». Bastions des troupes texanes anglophones, puis américaines, pour lutter contre les assauts des peuples autochtones et des Mexicains, ils n’ont pas tous été préservés, loin de là. Souvent les offices du tourisme des petites villes les vantent comme la principale attraction du coin. Et, une fois sur place, mauvaise surprise : on ne trouve bien souvent que des ruines accompagnées d’un plan expliquant où se trouvait tel ou tel bâtiment. Aujourd’hui seuls trois forts servent encore à l’armée américaine (Fort Bliss près d’El Paso, Fort Hood au nord d’Austin et Fort Sam Houston, à San Antonio). De nouveaux sites sont régulièrement découverts par les archéologues. 29 30 LE TEXAS EN 25 MOTS-CLÉS Peine de mort Le Texas est connu comme étant l’Etat américain qui exécute le plus grand nombre d’êtres humains par an. Et la tendance n’est pas à la baisse. En mai 2015, sept exécutions avaient déjà eu lieu depuis le mois de janvier. Pétrole Le Texas est une terre de pétrole. Dans les plaines situées au cœur et à l’ouest de l’Etat, les puits sont innombrables. Il est possible de rouler sur plusieurs centaines de kilomètres sans que jamais ils ne disparaissent du champ de vision. Le Texas, ou comment l’homme pompe sa terre. Ranch Les terres du Texas sont très largement occupées par des ranchs. Leur taille et leurs activités varient, mais ils ont pour points communs d’être des propriétés privées le plus souvent délimitées par des kilomètres de barrières en bois. Depuis quelques années, beaucoup de ces ranchs ont diversifié leurs activités et se sont tournés vers le tourisme. Ceux-là proposent des activités séduisantes pour les voyageurs : balades à cheval dans des terres sauvages, rodéo, activités agricoles, conduite du bétail… Mais la grande majorité des ranchs restent dédiés à l’élevage et à l’agriculture, et ne sont pas ouvert aux visiteurs. Rodéo Au Texas le rodéo n’est pas une fiction, loin de là. Des championnats professionnels ont régulièrement lieu qui témoignent de l’habileté et du courage déployés par certains cow-boys pour rester sur le dos de leur bête. Quelques ranchs accueillant les touristes proposent des initiations, et plus pour ceux qui auront le temps de progresser. Route 66 Une partie de la mythique Route 66, qui reliait originellement Chicago à la Californie, passe par le Texas. Elle a été remplacée à certains points par des tronçons de route plus large. Ces ajouts ont été renommés, telle une section de la I-40 par exemple, et ne portent donc pas le nom de Route 66. Soleil Malgré des différences de températures significatives entre les déserts et les villes, il ne fait pas toujours très chaud, mais presque tout le temps beau. On peut donc visiter le Texas toute l’année sans trop avoir à se préoccuper des gouttes d’eau. C’est d’ailleurs ce qui explique le phénomène des Winter Texans : ces retraités des villes du nord des EtatsUnis qui viennent passer la moitié de l’année au chaud, se réchauffant au soleil texan en hiver. Cependant attention, quand il se met à pleuvoir, il vaut mieux rester à l’intérieur. Les inondations et tornades de l’année 2015 ont fait des morts et des disparus dans la région de Hill County. Santiag La panoplie du cow-boy ne serait pas complète sans une bonne paire de santiags. Au Texas, la botte est à la mode parmi toutes les catégories d’âge. Excepté pour les cow-boys qui en ont besoin au milieu de leurs bêtes et dans les champs, son utilité se résume généralement à embellir son apparence. Beaucoup de Texans aiment les porter pour aller faire leurs courses, pour sortir boire un verre ou aller danser. De nombreux magasins spécialisés en santiags sont répartis un peu partout dans l’Etat. Leur prix moyen dépasse généralement les 180 US$. La disparité des tarifs s’explique toujours par la matière utilisée pour la fabrication (cuir de crocodile, de lézard, de vache, plastique, matière synthétique, daim…). Tex Mex Le sens exact de l’expression « tex mex » renvoie directement à la cuisine régionale du Sud des Etats-Unis et du Nord du Mexique, caractérisée par un mélange des saveurs propres à ces deux pays. Fort logiquement, cette cuisine est très répandue au Texas, notamment dans les foyers d’origine mexicaine. Viande Si la côte du golfe du Mexique approvisionne en poisson les assiettes du Texas, la viande de bœuf reste la reine de la gastronomie locale. Cuite à toutes les sauces et sous toutes les formes, elle fait partie de l’identité du Texas. Les plus écolos auront raison de chercher à savoir si elle provient de bêtes engraissées aux OGM ou nourries avec des produits plus naturels. Vin Quand on parle de vin américain, l’imagination file tout de suite en Californie. Ce serait aller un peu vite en besogne et oublier que le Texas est LE TEXAS EN 25 MOTS-CLÉS 31 Faire – Ne pas faire Voici quelques conseils sur les comportements à adopter lors d’un séjour au Texas. w Sécurité. Ne pas plaisanter avec la sécurité. Depuis les attentats du 11 septembre 2001 à New York, les Etats-Unis vivent dans la hantise d’un nouveau drame. Aucun geste suspect dans un lieu public, encore moins dans un aéroport ou aux douanes, ne sera toléré. Dans ce domaine, les conséquences d’un geste inconsidéré peuvent être très, très lourdes. w Pas de bise. Ne pas faire la bise, quel que soit le sexe de la personne rencontrée. La chose n’est pas courante au Texas, mais, à l’approche de la frontière mexicaine, elle peut être tentée. Sinon, on se serre la main ou, plus chaleureux, on se fait des « hugs » (grandes embrassades avec tapes affectueuses dans le dos). w Le pourboire. Laisser un pourboire, sinon on encourt le risque de passer pour un horrible radin, ce qui ne fera que confirmer la réputation de pingres des Français aux Etats-Unis. Laisser 15% de l’addition pour un service honorable, 10% s’il y a eu un problème et que vous êtes vraiment mécontents, et 20% si le service vous a plu. w Prudence en ville la nuit. Les centres-villes américains sont connus pour leur insécurité. Même si de gros efforts ont été effectués par les autorités ces dernières années pour améliorer la situation dans les grandes métropoles texanes la nuit, il faut faire preuve de prudence. w Alcool discret. Il est interdit de boire de l’alcool dans la rue. Les lois sont appliquées à la lettre, sans dérogation aucune et quelles que soient les circonstances. Il en va de même en voiture. Une bouteille d’alcool ouverte dans un véhicule peut vous valoir une amende. w Fumeurs. Toujours demander s’il est permis de fumer avant de s’en griller une, et éviter de jeter les mégots dans la rue. w Policier et conducteur. Quelle que soit la raison qui motive une arrestation, l’innocence des intentions du conducteur reste à prouver. Ne jamais se précipiter pour chercher ses papiers de voiture. Echaudés par le nombre de mésaventures avec des conducteurs qui, faisant mine de chercher assurance ou carte grise ( « Title ») dans leur compartiment à gants, en sortaient en fait une arme, les policiers redoublent de méfiance. Pour éviter une accidentelle mais regrettable « bavure », garder les mains bien à plat sur le volant ou le capot, indiquer clairement ses intentions et n’agir que lorsque le feu vert est donné. un producteur qui grandit. Les domaines sont situés au cœur du Hill Country, et notamment autour de Fredericksburg. Là, les visiteurs peuvent faire des dégustations de vins encore plutôt médiocres. On se demandera peut-être où se trouvent les vignes, absentes du paysage. Elles se trouvent pour la plupart dans la région agricole des plaines de l’ouest, autour de Lubbock. Western Le Texas n’est pas la terre de cinéma par excellence des Etats-Unis. Mais ses paysages ont servi de décor pour de très nombreux westerns, permettant notamment de populariser le genre dans les années 1940 et 1950. Les films pionniers à retenir sont La Prisonnière du désert, La Rivière rouge, Duel au soleil et Rio Bravo. DÉCOUVERTE w Politique. Il est conseillé de ne pas s’enflammer quand il s’agit d’aborder certains thèmes. D’une manière générale, le Texas étant conservateur, les idées progressistes n’y trouveront pas souvent un écho favorable. La politique, la présence de la religion dans la société, le sexe sont autant de sujets à éviter lorsqu’on s’adresse à de parfaits inconnus. Survol du Texas GÉOGRAPHIE © STÉPHANE SAVIGNARD « Everything is bigger in Texas »(« Tout est plus grand au Texas »). Ce slogan, qui ne dit que la vérité, est un grand classique du genre. On le voit souvent dans les magasins de souvenirs, sur un tee-shirt ou un drapeau. Le Texas est le plus grand des Etats continentaux des Etats-Unis, le deuxième du pays : seule l’Alaska est plus grande. La superficie globale du Texas est de 692 244 km2, soit une fois et demi la France. Et, tout comme l’Hexagone, il possède des territoires aux aspects variés. D’est en ouest, le sol texan est d’abord recouvert de plaines qui, peu à peu, se convertissent en zones désertiques. Le relief suit d’ailleurs cette évolution avec une altitude relativement basse à l’est, puis devenant de plus en plus élevé en se déplaçant vers l’ouest. Cette diversité de paysages permet de vite passer du canyon à la plaine (Panhandle Plains), en passant par des marécages, des plages le long de la côte au sud-est ou encore des forêts très fournies au nord-est (Piney Woods). Les autorités texanes distinguent sept zones : Paysage aride du Texas. w Big Bend Country. La région englobe le territoire allant du Rio Grande à la plus grande ville texane de l’Ouest, El Paso. On y rencontre aussi le plus haut point du Texas, Guadalupe Peak (2 766 m) dans les Guadalupe Mountains. Elle recouvre aussi les plaines de l’ouest avec Odessa et Midlands, des terres plates et sans fin, temple du pétrole et de l’agriculture intensive. w Hill Country. S’y trouvent Austin et Fredericksburg. C’est le cœur du Texas. Il se distingue par ses collines verdoyantes. w Prairies and Lakes. S’y trouvent Dallas et Fort Worth. La région est forcément à visiter si l’on veut voir à quoi ressemble un rodéo. Dans un passé proche, Fort Worth était le plus important centre d’échange de bétail du sud des Etats-Unis. Aujourd’hui, surtout à Dallas, la région vit des services et tout particulièrement des activités bancaires. w Piney Woods. Pas de doute, c’est la partie la plus verdoyante du Texas. Plus proche de la Louisiane et de ses bayous que du désert SURVOL DU TEXAS 33 Le Texas est plus GRAND texan, les amateurs de pêche aiment s’y rendre pour attraper les poissons des lacs et des rivières. La région « Piney Woods » est couverte dans la partie « Le Nord-Est » de notre guide. w Gulf Coast. S’y trouvent Houston, Corpus Christi et Galveston. Il s’agit de toute la partie du Texas qui s’ouvre sur la mer, celle du golfe du Mexique. 1000 km de côte et de belles plages en perspective mais aussi de grandes mégapoles. La région « Gulf Coast » est couverte dans la partie « Houston et la côte » de notre guide. w South Texas Plains. S’y trouve San Antonio et les plaines du sud-est qui s’étendent jusqu’à la vallée du Rio Grande. Cette région est connue pour ses nombreux ranchs. C’est également ici que les Espagnols établirent les colonies les plus importantes. La région est couverte essentiellement dans la partie « Hill Country » de notre guide. w Panhandle Plains. S’y trouvent Amarillo et Wichita Falls. Ce sont surtout des plaines peuplées par le cattle, le bétail. Son nom de « Panhandle » est dû à sa forme qui évoque le manche d’une poêle. DÉCOUVERTE Ce n’est pas vrai. L’Alaska est l’Etat le plus grand du pays. Mais on lit « Texas is bigger » (le Texas est plus grand) sur de nombreux panneaux. Il faut dire qu’on trouve ici toutes sortes de choses plus grandes qu’ailleurs. En voici quelques-unes : w Barrière naturelle : Padre Island, si fine et si longue, protège la côte texane sur plus de 200 km, de Corpus Christi jusqu’à la frontière mexicaine. w Bip-bip : il s’agit du célèbre oiseau aussi appelé road-runner. Il a élu domicile à Fort Stockton et mesure 3,35 m de haut pour 6,70 m de large. Qu’on se rassure, c’est une statue. w Hôpital : le Texas Medical Center de Houston est le plus grand hôpital du monde. 75 000 personnes au moins y sont salariées ! w Joueur de basket : Yao Ming. Le Chinois géant, ancien pivot de l’équipe NBA de Houston, les Rockets, mesure 2,29 m. C’était, avant sa retraite en 2011, le plus grand joueur professionnel de basket. Il a été depuis dépassé par Bob Wegner et ses 2,34 m, qui officie au sein des Lake Michigan Admirals. w Mur peint : il longe la côte de Galveston, sur 2,5 miles. w Nombre d’homicides légaux : le plus grand nombre d’homicides légaux aux EtatsUnis, via la peine de mort, depuis son rétablissement par la Cour suprême en 1976. Avec 525 homicides depuis 1976, le Texas devance largement la Virginie, deuxième de ce triste classement, avec quatre fois moins d’exécutions. w Nombre de fuseaux horaires : deux, mais c’est déjà pas si mal pour un seul Etat. C’est le seul dans ce cas aux Etats-Unis. w Autoroutes : le Texas a plus de miles d’autoroute (305 855) et de rails de trains (10 743) que n’importe quel Etat américain. w Population bovine : 16,5 millions de bêtes, un record aux Etats-Unis. w Ranch : ça semble logique, mais il est difficile d’établir précisément lequel est le plus vaste du monde. Toujours est-il que l’un des plus grands ranchs se trouve au Texas, au sud de Corpus Christi. Il s’agit du King Ranch, qui s’étend sur 3 340 km2, soit près de 85 % de la superficie du Rhode Island, le plus petit Etat des Etats-Unis. Le XIT Ranch, dans le nord de l’Etat, était le plus grand du monde dans les années 1880, avec une superficie de 12 340 km2, soit l’équivalent de la Haute-Normandie ou du Nord-Pas-de-Calais, en France. w Statue en l’honneur d’un Américain : il s’agit de la statue érigée en 1994 en hommage à Sam Houston. Elle se trouve à Huntsville et mesure 20,42 m de haut (www.samhoustonstatue.org). w Steak : steak de 2,129 kg, servi au restaurant The Big Texan, à Amarillo. 34 SURVOL DU TEXAS Rollin’ Coal Il s’agit d’une pratique anti-environnement développée par quelques fanatiques de la pollution dans divers Etats des Etats-Unis, dont le Texas. Les adeptes du rollin’ coal trafiquent les moteurs diesel de leurs gros trucks – déjà très polluants – pour qu’ils rejettent une fumée noire et de la suie sur tous les progressistes contre lesquels ils veulent lutter : militants écologistes, cyclistes, simples piétons... En réalité, tous ceux qu’ils considèrent comme étant des libéraux, c’est-à-dire des non-conservateurs. Ils affirment ainsi leur droit à la pollution et leur droit à faire comme bon leur semble. CLIMAT En raison de son immensité, le Texas présente un climat fort varié, d’autant que le relief s’en mêle également dans certaines zones. Et, contrairement aux clichés les plus répandus sur cet Etat du Sud des Etats-Unis, il n’y fait pas tout le temps chaud, en tout cas pas partout. La zone est également souvent touchée par des ouragans, qui se forment dans les Caraïbes en septembre et en octobre et viennent violemment frapper les installations. Autre phénomène propre à la région : les tornades. Elles se développent surtout sur les vastes plaines du Centre et du Nord du Texas. On parle même de « Tornado Alley ». Elles se produisent quand l’air tropical venu du sud vient se mélanger parfois avec l’air plus froid du nord. Habituellement, elles ne sont jamais très fortes. Cependant en mai 2015, de nombreuses tornades accompagnées de pluies diluviennes ont violemment frappé la moitié est du Texas, causant une douzaine de morts et des inondations inédites dans la région. La tornade la plus meurtrière du Texas remonte toutefois à 1953, à Waco, où 114 personnes furent tuées et 597 blessées. Le Nord du Texas, comme à Amarillo par exemple, connaît des hivers froids et secs. Houston connaît des hivers doux avec des températures quotidiennes entre 10 et 20 °C, alors qu’en été elles se situent plutôt entre 25 et 35 °C. La région de Houston, comme le Sud-Est de l’Etat, est d’ailleurs qualifiée par les scientifiques de zone subtropicale. Chaleur et précipitations sont au rendez-vous. Les étés sont humides. Par an, il tombe près de 1 000 mm de pluie à Houston. Le contraste est alors saisissant avec El Paso, tout à l’ouest, où il ne tombe que 235 mm d’eau par an. ENVIRONNEMENT – ÉCOLOGIE Plus que d’autres Etats, le Texas connaît de nombreux problèmes environnementaux liés à son climat. Les ouragans qui s’abattent régulièrement sur cet Etat du Sud des EtatsUnis, à l’automne, fragilisent les terres. Sur la côte comme à l’intérieur, l’érosion est un mal difficile à combattre, d’autant que le réchauffement climatique est loin de favoriser la réduction du nombre de tempêtes chaque année. En parallèle, le Texas connaît des problèmes liés à la sécheresse. Ces dernières années ont asséché les terres et les lacs : la sécheresse aurait coûté près de 1 milliard de dollars aux fermiers texans au cours des six derniers mois de l’année 2008, alors qu’ils assurent 16 % de la production nationale de bœuf. D’une manière générale, la consommation d’eau par les foyers américains reste beaucoup trop élevée. La prise de conscience de la nécessité de lutter contre le gaspillage n’est pas encore entrée dans les mœurs. L’Amérique du Nord, qui compte 8 % de la population de la planète, est responsable de plus d’un tiers de la consommation mondiale d’eau. Au Texas, la consommation globale par habitant est presque 3 fois supérieure à celle d’un Français. Le deuxième gros problème du Texas en matière d’environnement est directement lié à l’activité humaine : problèmes dus à la pression foncière exercée sur le littoral, pollution industrielle, très menaçante pour les cours d’eau et donc les terres. Houston est la cinquième ville des Etats-Unis la plus polluée à l’ozone. Dans le reste de l’Etat, les industries rejettent dans l’air des millions de SURVOL DU TEXAS kilogrammes de produits chimiques qui ne sont pas sans conséquences sur la santé des habitants. Pour plus de renseignements sur ce thème, on pourra consulter l’organisation non gouvernementale TexPIRG. Le gouverneur actuel du Texas, Greg Abbott, ainsi qu’un certain nombre d’hommes politiques texans d’envergure réfutent la théorie du réchauffement climatique. Selon eux, il 35 s’agirait d’un effet cyclique naturel qui n’aurait rien d’étonnant ou de problématique. ■ TEXPIRG 815 Brazos Suite 600A AUSTIN & +1 5126100085 www.texpirg.org PARCS NATIONAUX colorée, fait l’objet d’une grande ferveur dans les cultures anciennes et traditionnelles d’Amérique. Tout autour, les débris de cette pierre étaient utilisés pour fabriquer des armes et des outils. w Amistad National Recreation Area. Situé le long de la frontière naturelle entre le Mexique et le Texas, cette portion du Rio Grande est une zone réservée aux sports aquatiques. w Big Bend National Park. C’est l’un des parcs préférés des Américains, qui adorent sa grande variété, montagne, désert et rivière. Sur les rives du Rio Grande, on trouve ici une grande quiétude. Loin de tout, il est peu visité en comparaison des autres grands parcs nationaux, ce qui en fait une destination particulièrement agréable. w Big Thicket National Preserve. A côté de Houston, dans la région de Piney Woods, ce parc national donne à voir une grande diversité d’animaux et de plantes typiques des bayous et autres environnements chauds et humides de la zone. © TEXAS TOURISM / KENNY BRAUN DÉCOUVERTE Au Texas, comme dans n’importe quel Etat des Etats-Unis, il faut distinguer les parcs nationaux des parcs d’Etat qui ne sont pas reconnus par le pays mais par le Texas comme digne d’intérêt. Les premiers sont presque toujours bien plus remarquables que les seconds. Pour la liste des dizaines de parcs de l’Etat du Texas, consulter le site www.tpwd.state.tx.us Le Texas abrite en tout 13 sites nationaux. Le plus connu d’entre eux est incontestablement le Big Bend National Park, à la frontière mexicaine. Beaucoup le considèrent comme appartenant au top 10 des parcs nationaux américains. A juste titre. Notez que « National Park » ne veut pas forcément dire réserve ou grand parc. Il peut juste s’agir parfois d’un site historique, comme c’est le cas pour un fort ou un mémorial. Les 13 parcs nationaux du Texas possèdent des caractéristiques différentes. On y trouve ainsi des canyons, des rivières, un ranch présidentiel, la mer et même un fort militaire. w Alibates Flint Quarries National Monument. Ce dolomite, une grande pierre Big Bend National Park. 36 SURVOL DU TEXAS w El Camino Real de los Tejas National Historic Trail. Pour découvrir 300 ans d’histoire des pionniers, entre la Louisiane et le Texas, du temps de la colonisation espagnole. w Fort Davis National Historic Site. C’est l’un des témoignages des guerres indiennes dans le Sud-Ouest du pays. De 1854 à 1891, Fort Davis protégeait les émigrants, les transports et la portion de la route San Antonio-El Paso sur le Chihuahua Trail. w Guadalupe Mountains National Park. Un désert inhabité, peuplé uniquement de reptiles, bordé par des montagnes luxuriantes, où vivent des aigles dorés et de nombreux amphibiens, le Guadalupe Mountains Park est un havre pour l’observation de la faune. w Lake Meredith National Recreation Area. Au sud des Panhandle Plains, ce lac artificiel a été créé pour fournir de l’eau à 11 villes. C’est l’endroit idéal pour pêcher, camper, etc. w Lyndon B Johnson National Historical Park. En hommage au 36 e président des Etats-Unis, ce parc est situé dans le LBJ Ranch. w Padre Island National Seashore. Un rivage sublime, où l’on peut pêcher, surfer et admirer l’océan, bordé de dunes de sable blanc. w Palo Alto Battlefield National Historical Park. Le témoignage de bataille de 1846 entre troupes mexicaines et américaines. w Rio Grande Wild & Scenic River. Symbole de l’histoire du Texas, du Mexique et des westerns, le Rio Grande prend sa source dans les San Juan Mountains au sud du Colorado et court sur 1 865 miles pour se jeter dans le Golfe du Mexique, ici à Brownsville. w San Antonio Missions National Historical Park. Au XVIIIe siècle, les Franciscains ont établi des missions, ou églises, vouées à diffuser la parole chrétienne et à exploiter les indigènes pour faire fructifier la terre et soutenir la colonisation. On peut aujourd’hui découvrir ce pan de l’histoire du Texas en suivant un parcours au départ de San Antonio. FAUNE ET FLORE Souvent associé à un territoire désertique, le Texas n’est pas a priori réputé pour la diversité de sa faune et de sa flore. La réalité est bien autre puisque l’Etat connaît plusieurs climats et donc plusieurs types d’habitats et des zones florales et animales distinctes. Faune Qui dit habitat différent, dit forcément population animale variée. Et le Texas ne fait pas exception à la règle. En termes d’animaux sauvages, la région est connue pour abriter la plus grande population de daims à queue blanche des Etats-Unis. Leur nombre est estimé à un peu plus de 3 millions. On les trouve un peu partout dès lors qu’on pénètre dans des territoires sauvages, même si le cœur texan reste leur zone de prédilection. Parmi les autres mammifères, les coyotes, les lions des montagnes (une espèce du puma) et les lynx sont particulièrement bien représentés. Bluebonnets, cacti et fleurs sauvages Les bluebonnets sont des fleurs endémiques au Texas et, à ce titre, elles sont devenues la fleur officielle de l’Etat. Au printemps, cette espèce de lupin fleurit dans la campagne texane pour le plus grand bonheur de tous. Vous verrez souvent des voitures arrêtées sur la route pour observer cette fleur sauvage d’un beau bleu violet. La floraison est courte, s’étalant entre mars et avril selon les années, c’est pourquoi cette fleur délicate est tout particulièrement appréciée des Texans. Au printemps, d’autres fleurs sauvages parsèment les bords de route, loin de l’impression d’aridité que peut donner le Texas. Même le désert est en fleurs, quand les figuiers de Barbarie donnent de délicats pétales roses, jaunes et orangés. De même, l’ocotillo (ou cactus grimpant) donne des fleurs rouge sang ou corail lorsque le printemps apporte un peu d’humidité aux contrées arides du Sud-Ouest. 37 © APOLLON – ICONOTEC SURVOL DU TEXAS Le loup rouge est en voie de disparition et difficile à rencontrer dans son espace naturel ; les seuls survivants résident entre Houston et Beaumont. Les chasseurs feront bien de consulter la liste des animaux classés dans la catégorie « non-game », c’est-à-dire protégés et qui ne peuvent être chassés. 93 espèces sont concernées. Une autre spécialité du Texas est le tatou à neuf bandes, cet animal préhistorique disparu de nombreuses régions du monde. Lorsqu’on s’en approche, il se roule en boule et reste très inoffensif pour l’homme. Il peuple les rives du Rio Grande et a migré depuis un siècle plus au nord, mais toujours en suivant des cours d’eau. Il serait donc dommage de venir au Texas sans apercevoir ces animaux dans leur espace naturel. En revanche, il est des bêtes qu’on tient moins à croiser. C’est le cas notamment des reptiles, des serpents et des crocodiles en particulier. Il existerait une centaine d’espèces de serpents, dont 20 % sont venimeux. Dans un autre genre, on peut rencontrer de belles tarentules noires, mais elles ne sont pas dangereuses pour l’homme. Elles aussi sont menacées d’extinction. Du côté des oiseaux, les scientifiques estiment que 823 espèces peuplent les airs du Texas. Pour les visiteurs qui débarquent, le plus intéressant sera d’aller les observer dans les parcs nationaux comme celui du Big Bend. Quel spectacle plus éblouissant que celui d’un aigle royal prenant son envol ! Là aussi certaines espèces d’oiseaux sont menacées. Le Texas pourrait être l’un des derniers endroits au monde où planent encore certains types de piverts, les « ivory-billed woodpeckers ». Flore C’est une vérité terrible admise par les scientifiques. Depuis que l’homme européen est arrivé sur le territoire du Texas, des dizaines d’espèces d’herbes ont disparu. Selon des études récentes, près d’une trentaine d’espèces de plantes sont menacées de disparition au Texas. Le cactus aux lacets noirs, l’ambroisie ou encore les cloches de neige du Texas sont en danger. Il n’en demeure pas moins qu’un peu plus des deux tiers de l’Etat sont recouverts d’herbage. La particularité des herbes texanes des plaines est de produire beaucoup d’humus, ce qui leur permet de survivre en période sèche l’été et d’aborder l’année suivante en toute sérénité. Pour le reste, les visiteurs noteront les nombreux champs de coton qui s’étendent aux quatre coins de l’Etat souvent à côté de petits ruisseaux, ou les cyprès qui envahissent les zones marécageuses. Et, bien entendu, frontière avec le Mexique oblige, plus on descend vers le sud, plus on peut voir des cactus de formes les plus diverses. Les passionnés d’arbres auront le plaisir d’apprendre que le Texas compte au moins 20 espèces endémiques. La plus répandue est probablement celle de catclaw (griffe du chat). Certaines espèces sont beaucoup plus rares. Le weeping juniper (genévrier pleurant) ne se rencontre que dans le parc national Big Bend. On trouve beaucoup de pins et de sapins au Texas, mais uniquement dans le nord-est de l’Etat et à l’ouest (région Trans-Pecos). Leur présence est concurrencée par celle des chênes. Il en existe des espèces bien différentes, souvent définies par leur utilisation (commerciale, personnelle…). DÉCOUVERTE Bison. Histoire L’histoire du Texas est passionnante pour la simple et bonne raison qu’elle est mêlée au passé de plusieurs nations. Le passé du Mexique et des Etats-Unis, mais aussi de l’Espagne et de la France. Longtemps indépendant, le Texas a rejoint l’Union des Etats-Unis en 1845, avant de la quitter puis d’y revenir. Avant les Européens Comme pour beaucoup de pays ou de régions du continent américain, il est difficile d’en savoir beaucoup sur leur passé avant l’arrivée des Espagnols. Les historiens sont cependant d’accord pour reconnaître, sur le territoire de l’actuel Texas, la présence de trois civilisations d’autochtones nord-américains distinctes. La première s’est développée dans les collines le long du Rio Grande. La seconde occupait l’Est et la vallée du Mississippi. Enfin, la dernière était plus éparse et regroupait les tribus influencées par la culture précolombienne du Mexique ou d’Amérique centrale. Parmi les Indiens qui peuplaient la région à l’arrivée des Européens, se trouvaient les Alabama, les Apaches, les Atakapan, les Bidai, les Caddo, les Coahuiltecan, les Comanches, les Cherokee, les Choctaw, les Coushatta, les Hasinai, les Jumano, les Karankawa, les Kickapoo, les Kiowa, les Tonkawa et les Wichita. Les historiens ont d’ailleurs tracé l’origine du nom Texas dans le langage des Caddo. Ils l’ont rapproché du mot « taysha » qui désignait l’amitié, le rapprochement à l’autre. Très vite, certaines tribus ont vu l’arrivée des Européens comme une mauvaise chose, alors que d’autres les ont aidés à s’installer. L’histoire retient que le premier explorateur blanc à découvrir le Texas fut Alonso Alvarez de Pineda, en 1519. La carte qu’il dessina de la côte du golfe est le plus ancien écrit historique sur la région. Les expéditions sérieuses et poussées au cœur du Texas commencèrent à partir de 1528. Le Texas à l’heure française Présents sur le continent américain, les Français ont eux aussi mis la main sur un bout du Texas. Si les premiers explorateurs à avoir découvert le Texas agissaient au nom de la Couronne espagnole, rien n’officialisait une colonie hispanique dans la région. En 1682, sans trop de surprise, René-Robert Cavelier, également connu sous le nom de Sieur de La Salle, pose ses valises dans la vallée du Mississippi et déclare française cette région d’Amérique du Nord. Après des négociations avec le roi de France Louis XIV, il parvient à faire de cette zone une colonie. De retour en Amérique, RenéRobert Cavelier peine à retrouver son chemin. A la suite d’une erreur de calcul, il ne parvient pas à gagner l’embouchure du Mississippi. Peu lui importe, il lui faut installer la colonie désormais ordonnée par le Roi-Soleil. Au début de l’année 1685, il choisit, sans trop le savoir, la baie de Matagora, à plus de 500 km du Mississippi ! Il construit le fort Saint Louis, nommé en hommage au roi de France. Forcément fasciné par sa première rencontre avec le Mississippi, René-Robert Cavelier décide de poursuivre les recherches. Pensant avoir accosté trop à l’est, il entreprend avec ses hommes de chercher vers l’ouest. Ils tombent alors nez à nez avec le fleuve Rio Grande, qui marque aujourd’hui la frontière entre le Texas et le Mexique. La colonie de Fort Saint Louis peine alors à survivre. Des récits historiques portent à moins de 50 le nombre d’habitants deux ans après sa fondation. Finalement, René-Robert Cavelier meurt assassiné en janvier 1687, alors qu’il cherche encore le Mississippi, cette fois-ci vers l’est. La fin de l’aventure n’est guère plus glorieuse. Dès 1685, les Espagnols ont vent de la création future de Fort Saint Louis et décident de chercher René-Robert Cavelier. Une de leurs expéditions tombera finalement sur un membre de la colonie qui finira par les y mener. A leur arrivée, il ne reste plus que quelques bébés. Le village a été pillé par des Indiens. C’est la fin de l’implantation française au Texas. Le Texas à l’heure espagnole (1528-1821) A partir de 1519, la Couronne espagnole envoie des hommes explorer les terres texanes, même s’il lui faut encore attendre une bonne dizaine d’années pour que ses investigations soient poussées un peu plus loin. Pendant presque 200 ans, Madrid inclut ce vaste territoire du Sud des Etats-Unis dans ce qu’elle appelle la Nouvelle-Espagne, sans trop s’y intéresser. Et c’est d’ailleurs l’installation du fort français de Saint-Louis, en 1685, qui incite la Couronne espagnole à porter plus d’intérêt à la région. L’Espagne envoie ainsi onze expéditions pour trouver le village fondé par René-Robert Cavelier. Toutes permettront de fournir des HISTOIRE La question des Indiens Le conflit franco-ibérique s’apaise à la fin des années 1720. En surface tout du moins. La frontière entre la Louisiane française et le Texas espagnol est de plus en plus nette. Confrontées à des problèmes d’ordre humain, des missions doivent fermer et se rabattre sur San Antonio. Ce repli culturel et religieux est d’autant plus dommageable pour les Espagnols qu’ils ont du mal à convaincre les autochtones d’adopter leur culte, tout particulièrement les Hasinai de l’Est et les Apaches. Ces derniers se montrent d’ailleurs de plus en plus hostiles aux colons, avant de trouver un accord de paix avec eux. Cet arrangement aura pour conséquence de provoquer la colère et la rébellion des ennemis des Apaches, tels que les Comanches, les Tonkawa et, bien entendu, les Hasinai. Il faut attendre 1785 pour que la paix soit signée entre les Comanches, qui cherchent alors, avec l’aide des Espagnols, à anéantir les tribus karankawa. Les deux parties s’entendent encore quelques années plus tard pour joindre leurs forces contre les Apaches. Certains récits rédigés par des religieux expliquent qu’à la fin du XVIIIe siècle presque tous les peuples autochtones du Texas sont devenus chrétiens. Et comme, depuis 1762 et la cession à l’Espagne par la France de la partie de la Louisiane située à l’ouest du Mississippi, les colons hispaniques ne craignent plus d’attaques extérieures, le Texas est devenu une zone stable. Mais, nouveau coup de théâtre : en 1799, l’Espagne, qui connaît des difficultés à apaiser des tensions sur ses terres, décide de rendre sa partie de la Louisiane à la France, qui la vendra trois ans plus tard aux Etats-Unis, selon le souhait de Napoléon. Les imprécisions et la méconnaissance géographiques de l’époque provoquent un nouveau quiproquo. Après l’accord marchand conclu avec Napoléon, Washington pense avoir récupéré un territoire qui s’étend sur l’ensemble du Texas, sur l’actuelle Louisiane et jusque sur un bout de la Floride. Finalement, l’Espagne décide de lâcher prise sur la Floride, en échange du total contrôle du Texas. L’accord est signé en 1819. Chose intéressante, pour déstabiliser l’Espagne, les Etats-Unis décident alors de reconnaître l’indépendance du Mexique dès 1821 et d’y inclure le Texas. La Couronne espagnole n’est plus que l’ombre d’elle-même. Le Texas est mexicain. Le Texas mexicain (1821) 1821 sonne le glas de la domination espagnole sur les terres nord-américaines. La NouvelleEspagne qui englobait le territoire du Texas n’est plus. La zone s’appelle désormais le Mexique. Un peu à l’image de ce qui se développe aux Etats-Unis, ce nouveau pays cherche avant tout à constituer une fédération d’Etat. La première division administrative associe alors le Texas à la région de Coahuila, précisant d’entrée de jeu que, dès que le Texas sera prêt à former un seul et même Etat, il le sera. Cherchant à développer rapidement le pays, les autorités mexicaines autorisent des étrangers à acquérir des terres au Texas. C’est ainsi que s’installent, le long de la rivière Brazos, 300 colons anglophones que l’Histoire texane honore en les qualifiant de Old Three Hundreds(« les 300 Vieux »). DÉCOUVERTE rapports bien plus précis sur la géographie texane. L’Espagne, soutenue par la papauté, souhaite d’abord faire de ce territoire une terre sainte. En 1690, Alonso de León part y installer une mission dans l’Est, San Francisco de los Tejas, près de l’actuelle ville de Weches. La puissante nation européenne ne perd plus de temps. C’est tout du moins ce qu’elle donne l’impression de faire. Dès l’année suivante, elle nomme Domingo Terán de los Ríos premier gouverneur du Texas. Puis, plus rien pendant 20 ans. L’Espagne ne voit pas trop l’intérêt de prospecter sur ces terres sèches où il n’y a pas d’or. L’Eglise n’est pas de cet avis, persuadée de devoir évangéliser la région. Elle décide de se tourner vers le gouverneur français de Louisiane, via un missionnaire franciscain, Francisco Hidalgo. Une fois de plus, mise devant le fait accompli, l’Espagne décide de reprendre le contrôle des opérations au Texas. En 1716, elle finance quatre nouvelles missions qui seront toutes installées dans l’Est, et un nouveau gouverneur est choisi. Ce dernier, nommé Martín de Alarcón, décide de créer un village qui se situerait à mi-distance entre les missions de l’Est et le Rio Grande. Avec seulement 10 familles, il fonde la ville de San Fernando de Bexar, où une mission est également mise en place. La fondation de cette cité marque le début du peuplement du Texas par les Blancs. Dans leurs efforts de colonisation, les Espagnols sentent très vite le besoin de se protéger non pas des Indiens, mais bien des Français qui n’ont pas tant renoncé que ça à agrandir la Louisiane vers l’ouest. Le nouveau gouverneur du Texas, le marquis de San Miguel de Aguayo, fait construire un fort sur un site appartenant aujourd’hui à la Louisiane, pour protéger la colonisation future du Texas par l’Espagne. Ce site deviendra d’ailleurs la première capitale du Texas. 39 40 HISTOIRE Parmi eux, Moses Austin et surtout son fils Stephen, qui donnera plus tard son nom à la capitale actuelle du Texas. Sous gouvernance mexicaine, les colons anglophones se comportent bien et développent leurs affaires comme bon leur semble. Mais quelque chose chagrine Mexico. Depuis 1829, les autorités mexicaines estiment que tous les esclaves doivent être libérés. Pour obéir aux lois nationales et après une dérogation d’un an, les propriétaires texans se plieront pour la plupart à la règle, en transformant leurs esclaves en employés agricoles à vie. Plusieurs historiens rapportent cependant qu’en 1835 de nombreux Texans exploitaient toujours des esclaves. Après dix années d’accord entre le pouvoir central et les anglophones du Nord, le président mexicain, Anastasio Bustamante, redoute l’invasion du Texas par les troupes américaines en raison d’une acculturation évidente du Texas. L’immigration étrangère au Texas est alors suspendue indéfiniment à partir de 1830. Cette décision n’est pas sans provoquer une réaction hostile parmi des colons texans, qui voient là un sérieux frein à l’expansion de leurs affaires. Quelques années plus tard, le nouveau chef d’Etat mexicain, Antonio Lopez de Santa Anna, connu pour être le « Napoléon d’Amérique », décide de centraliser le pouvoir et d’annuler l’autonomie dont jouissent certains Etats comme le Texas. L’identité texane, qui n’a cessé de se forger depuis une quinzaine d’années, se sent assujettie pour la première fois. Révolution et indépendance (1835-1845) Depuis quelques années déjà, le ton monte entre Mexico et les colons qui souhaitent obtenir plus d’autonomie. L’arrivée au pouvoir d’Antonio Lopez de Santa Anna est une mauvaise nouvelle supplémentaire pour les rebelles texans qui sont de plus en plus nombreux. Un incident va alors servir de prétexte, en 1835, pour déclencher des hostilités sérieuses contre le gouvernement mexicain. Ce dernier exige des Texans qu’ils rendent un canon qui leur avait été prêté quelques années plus tôt, pour se défendre des assauts indiens. Les rebelles texans refusent. Les rixes se multiplient et, en l’espace de dix semaines, les troupes texanes, désormais bien organisées, prennent le dessus. Le 2 mars 1836, c’est officiel, l’indépendance du Texas est proclamée. Reste que le Mexique ne l’entend pas ainsi et refuse de reconnaître la naissance de la nation texane. Le 6 mars, Antonio Lopez de Santa Anna, à la tête de 4 000 hommes, attaque le fort Alamo situé à San Antonio de Bexar. S’ensuivent 13 jours de massacre. Pas un résident du fort ne sortira vivant de cet assaut. Parallèlement à cette attaque, un autre général mexicain est parti combattre le long de la côte avec 2 000 hommes, anéantissant à son tour la résistance texane. Début mars, les 300 prisonniers de guerre qu’il a capturés sont tous exécutés dans ce que l’Histoire a retenu comme étant le massacre de Goliad. Ces deux événements tragiques vont cimenter les aspirations révolutionnaires du Texas. Quelques jours plus tard, sur un autre champ de bataille, à San Jacinto, le général Sam Houston, qui mène les soldats de la révolution, poussera ce cri au moment de l’assaut : « Souvenez-vous d’Alamo ! ». Le 21 avril 1836 voit l’estocade portée par les Texans aux troupes mexicaines. Antonio Lopez de Santa Anna est capturé et contraint de signer les traités de Velasco, qui marquent la fin de la guerre et garantissent une première reconnaissance du Texas indépendant. Difficile indépendance Très vite, les rebelles se dotent d’institutions, très largement inspirées par le modèle politique états-unien. Le 22 octobre 1836, Sam Houston accède à la présidence de la république du Texas. Cette date marque également l’approbation par référendum de l’annexion éventuelle du tout nouveau pays par les Etats-Unis. Quelques semaines plus tard, à la fin du mois de décembre, Stephen Austin décède, après avoir officié quelque temps comme Secrétaire d’Etat. Il restera à tout jamais dans l’Histoire comme étant le « Père du Texas ». Qui dit nouveau pays, dit nouveau drapeau et nouvelle capitale. En tout, six villes seront choisies (Columbia, Galveston, Harrisburg, Houston, Velasco et Washington-on-theBrazos) avant qu’Austin ne soit élue par le successeur de Sam Houston, Mirabeau Lamar, en 1839. Indépendant oui, mais toujours pas pour le Mexique qui ne semble pas digérer le traité de Velasco. En 1842, un groupe de soldats mexicains d’environ 500 hommes entre en territoire texan, avant de recevoir le soutien de 1 500 mercenaires supplémentaires menés par un commandant français. En quelques jours, San Antonio est de nouveau aux mains HISTOIRE L’adhésion à l’Union dans la douleur (1845) Ironiquement, c’est à des milliers de kilomètres de là, à Washington, que va se jouer le destin du Texas. Alors que l’approbation au Texas du référendum de 1836, portant sur l’annexion éventuelle du tout nouveau pays par les Etats-Unis commence à dater, le Congrès américain relance lui-même le débat. Au début de l’année 1845, un projet de loi intégrant le Texas à l’Union est étudié par la Chambre des représentants. Le premier mars, le président des Etats-Unis, John Tyler, signe la loi. Il ne reste plus qu’à ce que les électeurs texans approuvent la proposition. En octobre 1845, un référendum offre au Texas une nouvelle constitution. Entre autres réformes, elle refuse l’esclavage. Le Texas devient le 28e Etat de l’Union. Pour convaincre les leaders les plus sceptiques, Washington a dû intégrer deux clauses à la résolution concernant le rattachement du Texas. Ce dernier conserve le droit de se diviser, s’il le souhaite, en un maximum de cinq Etats et, surtout, le gouvernement du Texas n’a pas à céder un millimètre carré de terre au gouvernement fédéral de Washington. La guerre avec le Mexique Mexico avait annoncé la couleur. En cas d’annexion du Texas par les Etats-Unis, volontaire ou involontaire, il romprait ses relations diplomatiques avec Washington. C’est chose faite. Washington anticipe une éventuelle attaque mexicaine en plaçant 3 500 hommes à hauteur du fleuve Rio Grande, que les dirigeants texans reconnaissent depuis des années comme étant la frontière naturelle du Sud de l’Etat. Pour apaiser les tensions avec le Mexique, le président américain de l’époque, James Polk, envoie en novembre un conseiller à Mexico avec une grosse enveloppe (le montant exact n’a jamais été connu, mais beaucoup d’historiens s’accordent sur une somme avoisinant les 20 ou 25 millions de dollars). Avec ce butin en poche, il a pour objectif de convaincre le gouvernement mexicain de lâcher prise sur les zones au nord du Rio Grande, ainsi que sur les Etats de Santa Fé et de Haute-Californie. Reste que pour les Mexicains, les rives du Rio Grande leur appartiennent. Pour eux, la frontière avec le Texas est située bien plus au nord, à hauteur de la rivière Nueces. Mexico refuse de reconnaître le traité de Velasco, signé en 1836 par Santa Anna alors prisonnier. Devant le refus américain de se replier du Rio Grande, le pouvoir exécutif mexicain sonne la charge. Une troupe de 2 000 hommes attaque une position américaine composée d’une soixantaine de soldats. Les historiens nommeront cet épisode « l’affaire Thornton ». C’est ici que la propagande et l’histoire se mêlent. Car, côté mexicain, on assure que la première agression a été portée par les Etats-Unis. Et vice versa. Toujours est-il qu’en mai 1846 Mexicains et Américains entrent en guerre. La bataille la plus connue se déroule au fort de Palo Alto, à quelques kilomètres de l’actuelle Brownsville. Les troupes américaines reçoivent deux renforts significatifs de 2 400 et de 3 400 hommes, qui leur permettent de reprendre le contrôle du fort puis de Resaca de la Palma. Il s’agit là des deux seules batailles de la guerre entre le Mexique et les Etats-Unis sur le sol de l’actuel Texas. D’autres batailles suivent en territoire mexicain. Moins de deux ans plus tard, le 2 février 1848, une paix est signée entre les deux parties. Elle est scellée par le traité de Guadalupe Hidalgo. Les accords donnent naissance à de nouvelles frontières désormais incontestables. Le territoire du Texas s’arrête à la rive gauche du Rio Grande. Ce sera aussi l’occasion pour Washington de récupérer de nouvelles terres. La « Cession mexicaine », comme l’appellent les historiens, permet aux Etats-Unis de récupérer les territoires actuels de la Californie, du Nevada et de l’Utah, ainsi que des bouts de l’Arizona, du Colorado, du Nouveau-Mexique et du Wyoming. En échange, Mexico reçoit une enveloppe d’un peu plus de 18 millions de dollars. Plus personne ne touchera désormais aux frontières du Texas. DÉCOUVERTE des Mexicains. Ces derniers ont la bonne idée de s’associer aux Indiens cherokee qui ne tolèrent pas non plus la création d’un Texas indépendant. Finalement, devant défendre d’autres frontières, les troupes mexicaines se retireront plus tard sous la pression de l’armée texane. La démocratie semble bien installée dans le tout nouvel Etat. De grandes questions sur ce que doit être le Texas font débat. Les partisans de Sam Houston militent en faveur d’un rapprochement avec les Etats-Unis, alors que ceux de Mirabeau Lamar sont plutôt favorables à une consolidation du Texas et à son expansion vers l’ouest. Pour ces derniers, il faut également combattre les Indiens au plus vite. 41 42 Figures historiques w Stephen F. Austin. Il a donné son nom à Austin, la capitale du Texas. C’est dire l’importance de ce personnage dans l’histoire de l’Etat. Né en Virginie, il accompagne dès l’âge de quatre ans ses parents qui s’établissent dans le Missouri. Son père, Moses, se passionne pour la politique et les divers mouvements qui marquent son époque – la France vient de vendre la Louisiane. Influencé par son père et son désir d’ « américaniser le continent », le jeune Stephen, alors âgé de 11 ans, part en Nouvelle-Angleterre pour faire ses études. Il obtient son premier diplôme à 17 ans, avant de suivre des études de droit. A la fin de ses quatre années de formation, il rentre en Virginie pour intégrer l’Assemblée, avant d’essayer de faire fortune dans l’Arkansas. C’est alors que son père lui propose un projet qu’il ne peut refuser : la fondation d’une colonie anglaise sur le territoire du Texas, pour laquelle il fera venir 300 familles anglo-saxonnes. Quand le père de Stephen décède, ce dernier reste seul en charge du projet, même s’il doit encore prouver aux autorités espagnoles qu’il est habilité à le faire. C’est alors que se forge sa légende. Il devient l’un des principaux fondateurs de l’Etat. Finalement, après avoir appris l’indépendance du Mexique et visité la côte du golfe accompagné d’explorateurs et d’autochtones, à la fin de l’année 1821, il choisit de poser ses valises sur ce qui constitue aujourd’hui le comté de Brazoria. Après plusieurs démêlés avec les autorités mexicaines, il parvient à les convaincre que les colonies sont nécessaires pour prévenir les attaques des Indiens et tout particulièrement des Comanches. Il fait de San Felipe de Austin le pôle principal du comté et parvient à attirer de nouvelles familles en leur offrant de grandes parcelles de terre à petit prix. w Dwight D. Eisenhower. Parmi les hommes politiques ayant occupé la Maison Blanche, Eisenhower est probablement l’un des plus liés à l’histoire de France. Né en 1890 à Denison au Texas, il a marqué l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Il s’est illustré en tant que « commandant suprême » des Forces alliées lors du débarquement de Normandie. A l’entrée de Bayeux, dans le Calvados, parmi les premières villes françaises libérées par les Alliés le 6 juin 1944, une superbe statue placée au milieu d’un rond-point lui rend hommage. Forcément marqué par la politique internationale après cette guerre, puis celle de Corée, ainsi que par son passage à la tête de l’OTAN en 1951, il passa une grande partie de ses deux mandats de président des Etats-Unis, entre 1953 et 1961, à apaiser les tensions naissantes entre le bloc soviétique et celui de l’Ouest. w Sam Houston. Difficile de séjourner au Texas sans entendre son nom au moins une fois. Le simple fait d’aller à Houston fait surgir la référence historique. Né en 1793 en Virginie, Houston suit très tôt sa famille qui part pour le Tennessee. La route vers l’ouest a déjà commencé. Il y grandit, s’y marie et y fait de la politique. Sa popularité le place même au poste de gouverneur de l’Etat, mais, très vite, des ennuis avec la justice le poussent à émigrer. Il choisit alors le Texas, qui est encore sous contrôle mexicain. C’est d’ailleurs très certainement la révolution texane pour l’indépendance qui motive son choix. En décembre 1832, il quitte sa femme et part donc pour le Texas, avec pour seul objectif d’y retrouver la même popularité qu’il a connue au Tennessee avant de devenir gouverneur. Très rapidement, il gagne la confiance de par tisans favorables à l’indépendance du Texas. Il prend part à la Convention de 1833 qui traite du sujet, ainsi qu’à la Consultation de 1935 qui prépare le terrain. Il en sort général, ce qui lui permettra de devenir le leader de l’armée texane lors de la guerre d’Indépendance. Le 21 avril 1836, il est de ceux qui participent à la célèbre bataille de San Jacinto, décisive dans l’histoire du Texas. Après avoir essuyé plusieurs revers face aux Mexicains, il tient enfin sa victoire. Le dictateur mexicain fait prisonnier, le Texas accède à l’indépendance. Jonglant sur la vague du succès, il se fait élire à deux reprises président de la République indépendante du Texas, la première fois en octobre 1836. Maintenant installé, il joue les pacifistes, tentant à maintes reprises de nouer le dialogue avec les peuples autochtones colonisés. Il en fait de même avec le Mexique, qui, a plusieurs reprises, cherche à récupérer le Texas. Par la suite, il devient gouverneur du Texas, ce qui lui permet aujourd’hui de figurer dans l’histoire les Etats-Unis : « pour construire une grande 43 société, un endroit où le sens de la vie d’un homme égale les merveilles de son travail ». En 1964, il est élu pour la première fois à la présidence des Etats-Unis, avec l’une des plus confortables marges de l’histoire des élections présidentielles américaines (22 points). Il poursuit ses réformes pour faire valoir l’égalité entre ses concitoyens. Il signe notamment, en 1965, le Voting Rights Act, qui interdit aux Etats du Sud, dont le Texas, d’imposer aux Afro-Américains des tests pour savoir s’ils ont la capacité de voter. Il développe également la couverture sociale pour tous et trouve des ressources supplémentaires contre la grande pauvreté. Mais il trébuche sur la scène internationale qu’il connaît pourtant si bien. La lutte effrénée avec la Russie se complique d’année en année pendant la guerre froide. Et il est le premier président à devoir gérer la crise du Viêt-nam. Cette guerre l’usera. A l’approche des élections de 1968, il refuse de se représenter, préférant agir pour la cause de la paix au Viêt-nam. Il mourra d’une crise cardiaque, dans son ranch au Texas, en janvier 1973, deux ans avant la fin du conflit. © STÉPHANE SAVIGNARD des Etats-Unis comme le seul homme à avoir dirigé deux Etats différents. Non partisan d’une intégration aussi précoce du Texas au sein de l’Union des Etats-Unis, il est peu à peu évincé de la scène politique. Il se retirera plus tard à Huntsville, toujours au Texas, pour y finir ses jours. Il décède en juillet 1873. w Lyndon B. Johnson. Né en 1908 dans le centre du Texas, près de Johnson City, il est connu dans les livres d’histoire comme le 36e président des Etats-Unis. Numéro deux derrière John Kennedy lors des élections de 1960, il lui succède, comme le veut la Constitution américaine, le 22 novembre 1963, peu après l’assassinat du président à Dallas. L’histoire s’en souvient comme d’un homme politique très engagé sur la scène internationale. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il servait dans la US Navy comme lieutenant dans le Pacifique sud. Après la disparition de Kennedy, il poursuit ses grandes réformes, concernant les droits civiques notamment. Préparant sa propre campagne électorale de 1964, il tient un grand discours regardé par des millions d’Américains, au cours duquel il a cette phrase célèbre qui explique le but de sa politique et la direction que doivent prendre Drapeaux national et régional. 44 HISTOIRE Guerre de Sécession (1861-1865) et croissance Que les Texans d’aujourd’hui l’admettent ou non, la thèse de certains historiens selon laquelle les colons anglophones réclamaient plus d’autonomie de la part du Mexique en raison du désaccord profond sur la question de l’esclavage est aujourd’hui crédible. Dès 1829, le Mexique, qui comprenait alors Texas dans ses frontières, décrète l’esclavage illégal. Cette loi n’est pas sans contrarier les premiers entrepreneurs, qui souhaitent réaliser leur « rêve américain » et faire fortune sur le dos des esclaves. Cette main-d’œuvre gratuite permet à de nombreux propriétaires de développer considérablement leurs champs de coton. Tous se disent qu’après tout le Texas appartient au royaume du coton où de telles pratiques sont courantes. Les historiens estiment que, en 1830, 8 000 à 10 000 individus restent encore réduits en esclavage. Profitant des troubles de la révolution texane (1835-1845) et de la guerre américaine avec le Mexique (1846-1848), des centaines d’esclaves parviennent à s’enfuir. Mais, une fois les troubles de la révolution terminés en 1845 et le conflit avec le voisin mexicain stoppé en février 1848, le Texas reprend sa chasse à l’esclave. Les historiens relèvent la présence d’environ 58 000 esclaves, en 1850, dans les frontières de l’Etat. Ils seront 182 000 dix ans plus tard et près de 250 000 en 1865, à la fin de la guerre de Sécession. Toutefois, comme dans le reste des Etats du sud des Etats-Unis, cette guerre (1861-1865) offrira aux esclaves leur liberté. En ce qui concerne le Texas, tout commence probablement au début de l’année 1861, lorsqu’une majorité d’électeurs approuve l’idée de quitter l’Union comme beaucoup d’autres Etats sudistes. Un mois plus tard, le 2 mars, le Texas rejoint les 10 autres Etats confédérés d’Amérique, esclavagistes et menés par Jefferson Davis. Le Texas fournit la plus grosse garnison du Sud en soldats pour affronter les Etats restés dans l’Union. Après quatre ans d’une guerre civile qui marque l’histoire de l’Amérique, les Etats du Nord parviennent à prendre le dessus sur leurs homologues du Sud. En juin 1865, tous les esclaves du Texas sont enfin libres. Pendant la guerre, le Texas n’a pas été l’un des principaux champs de bataille. Des conflits n’y ont eu lieu que localement. Mais comme pour beaucoup d’Etats du Sud, il lui faudra de nombreuses années avant de retrouver une unité, entre les anciens esclaves désormais libres, les fédéralistes et les séparatistes. Des tueries, comme celle de 34 unionistes allemands lors du « massacre de Nueces », sont encore gravées dans les mémoires. Après la guerre, de nombreux règlements de compte ont lieu. Le président des Etats-Unis, Andrew Johnson, sent qu’il doit lui-même nommer le nouveau gouverneur du Texas pour apaiser les tensions. Il choisit le général Andrew Hamilton, qui, en quelques mois, réussit son pari de calmer les esprits. Il promet de ne pas traduire en justice les anciens confédérés, à condition qu’ils soutiennent désormais l’Union. Il va même jusqu’à prendre d’anciens leaders séparatistes dans son équipe pour gouverner le Texas. Une croissance chamboulée par un ouragan Sur le plan économique, même si la guerre a ralenti l’activité, le Texas continue de croître, grâce au coton toujours et au chemin de fer. Désormais en paix, et pour la première fois depuis bien longtemps, le Texas est en marche pour devenir rapidement un Etat puissant. Mais, sur le plan des droits de l’homme, de nombreuses restrictions raciales sont mises en place. Galveston devient vite l’un des principaux ports des Etats-Unis, point névralgique de l’exportation du coton vers le reste du pays et vers le vieux continent. Toutefois, en septembre 1900, un terrible ouragan vient durement frapper la ville. 6 000 personnes y perdent la vie. Après ce drame, tout le Texas tente de reconstruire son principal centre d’activités. Mais les autorités choisissent finalement de bâtir un autre port, plus à l’est et plus proche de Houston. L’objectif est de se servir de la baie pour protéger les installations d’une éventuelle nouvelle catastrophe climatique. Très logiquement, le rail relie désormais Houston aux autres grandes cités de l’Etat qui ont déjà eu le temps de se développer : Austin, Dallas et San Antonio. Le « boom pétrolier » La suite du développement du Texas est étroitement liée à la découverte de pétrole et de gisements de gaz naturel. Les premières tentatives réussies de forage ont lieu en janvier 1901, dans les environs de Beaumont, à Spindletop exactement. Après seulement un an d’exploitation, les ingénieurs ne parviennent plus à sortir de pétrole. En 1925, la compagnie propriétaire du site décide de forer plus profond et parvient à extraire plus de 72 millions de barils d’or noir pendant dix ans. La seconde découverte majeure intervient en HISTOIRE 1930, dans l’est du Texas, après qu’une autre multitude de puits a été creusée puis exploitée dans le reste de l’Etat. Les barils s’exportent par millions et, à chaque forage, les investisseurs sont plus nombreux. Des dizaines et des dizaines de villes se développent. Les économistes parlent de « boom pétrolier ». Le Texas est devenu, en l’espace de 30 ans, un géant de l’or noir. La Grande Dépression De la Seconde Guerre mondiale aux années 2000 Après la Seconde Guerre mondiale, les EtatsUnis en général et le Texas en particulier connaissent un boom économique qui rappelle celui des années 1920. Les industries de haute technologie tournent de nouveau à plein régime. Le Texas devient l’un des principaux pôles de la Sun Belt des Etats-Unis. Les métropoles texanes concentrent ces industries, notamment l’aire métropolitaine de DallasFort Worth, avec plusieurs compagnies qui y possèdent leur siège social comme Texas Instruments, At&T Inc ; ainsi qu’Austin, qualifié de Silicon Hills, grâce à Dell. A noter aussi que le secteur tertiaire se développe à Houston, DÉCOUVERTE Comme c’est le cas de très nombreux Etats américains, la Grande Dépression de 1929 frappe de plein fouet le Texas. Les investisseurs des grandes villes américaines n’ont plus confiance dans le marché et hésitent à investir pour financer de nouveaux forages. Aux difficultés du monde de l’industrie viennent s’ajouter celles du secteur agricole. Depuis plusieurs années, la sécheresse brûle les champs, assèche les rivières et contamine les bêtes. La vie du ranch n’a jamais été aussi dure que dans les années 1930. Le prix du coton chute sur le marché international, tout comme celui de la viande américaine. De très nombreux Texans quittent leurs terres pour assurer leur survie. La majorité des exilés gagnent la côte californienne. L’activité engendrée par la fin de la Seconde Guerre mondiale sera alors la seule à redonner quelques couleurs au Texas. Des bases militaires se multiplient sur le sol de l’Etat. Le prix du baril remonte. Le secteur des services explose. De nombreuses compagnies d’assurances s’installent dans les grandes villes. Les universités texanes se modernisent et reçoivent des fonds fédéraux qui leur permettent de dominer certains secteurs comme la recherche pharmaceutique. La société de consommation a trouvé, comme dans beaucoup d’autres Etats, sa vitesse de croisière. avec Landry’s Restaurant, Men’s Warehouse, et à Austin avec Whole Foods Market. En 1953, Dwight D. Eisenhower est élu président des Etats-Unis et son mandat annonce le lancement de la conquête spatiale, dans laquelle le Texas va s’illustrer. Face à l’URSS, les Etats-Unis lancent un premier projet en 1954, Orbiter, qui se soldera par plusieurs échecs. En parallèle, l’URSS parvient à lancer son Spoutnik, premier satellite. Il faut attendre 1958 pour que la NASA soit créée. La guerre froide, entre les deux blocs, dope cette course à l’espace. Sous le nom d’Explorer, des satellites américains sont lancés jusqu’au début des années 1960, seul un parviendra à filmer quelques images. En 1961, le président John Fitzgerald Kennedy est élu. Il lance notamment le programme Apollo (1961-1975) afin de redonner du prestique à la conquête spatiale américaine mise à mal pour les Soviétiques. Le programme a pour mission d’envoyer un homme sur la lune et le 21 juillet 1969, il y parvient avec Apollo 11, menée par Buzz Aldrin et Neil Armstrong. Cette réussite sera suivie de cinq autres missions. En 1962, le Johnson Space Center est créé à Houston et dédié aux missions spatiales habitées. En parallèle de la conquête spatiale, JFK mène une lutte pour les droits civiques. Bien que la ségrégation raciale ait été interdite par le Congrès en 1945, beaucoup d’Etats du Sud ne respectent pas le nouvel ordre. Le Ku Klux Klan fait rage jusque dans les années 1960, quand il est démantelé par le FBI. JFK est malheureusement arrêté dans sa lancée, car il est assassiné, le 22 novembre 1963 à Dallas, plongeant le monde entier dans la stupeur. En 1963, Martin Luther King organise une marche sur Washington pour prôner l’égalité des droits sans violence. En parallèle, Malcom X milite pour un Etat noir indépendant. En 1965, le président Johnson, ancien vice-président de Kennedy, poursuit l’œuvre de son prédécesseur et met en place le Voting Rights Act et la discrimination positive pour faire entrer les Noirs dans les universités. Sous régime démocrate, les Etats-Unis votent une loi pour la contraception la même année, ce qui soulève de nombreuses protestations dans la Bible Belt, cette zone sociologique qui réunit les états du Sud-Est des Etats-Unis, dont le Texas, particulièrement religieux. Un an plus tôt, une autre loi bouscule la vie des Texans : la suppression du programme Bracero, qui permettait aux Mexicains de travailler temporairement aux Etats-Unis. A partir de 1964, l’immigration clandestine commence. 45 46 Chronologie Les premiers colons w 1501 > premières colonisations espagnoles de certaines terres de ce qui est aujourd’hui le Texas. w 1519 > l’explorateur espagnol Alonso Alvarez de Pineda dessine pour la première fois les côtes de l’actuel Texas. w 1528 > venus pour commencer l’exploration de la côte, les hommes d’Alvar Nuñez Cabeza de Vaca débarquent près de Galveston. w 1554 > décès de l’explorateur espagnol Coronado, qui a beaucoup fait pour l’exploration du Texas et comptait à son actif plus d’une vingtaine d’expéditions. w 1598 > plusieurs textes à caractère historique relatent la célébration de la traditionnelle fête américaine de Thanksgiving dans la région d’El Paso. Fête à laquelle participe une équipe d’explorateurs accompagnée d’autochtones. w 1629 > cette année marque une avancée certaine dans la conquête culturelle des Indiens par les Espagnols. La tribu Jumao demande aux Européens de venir leur enseigner le christianisme. w 1682 > mise en place de la première mission espagnole à Corpus Christi de la Isleta, installée près de l’actuelle El Paso. w 1685 > l’explorateur français René-Robert Cavelier de La Salle arrive au Texas un peu par hasard, cherchant l’embouchure du Mississippi. Il décide d’établir une colonie, connue sous le nom de Fort Saint Louis, dans l’actuel comté de Victoria. Deux ans plus tard, il est assassiné par des membres de sa propre colonie. w 1688 > la colonie connaît l’enfer. Attaqués par les Indiens Karankawa, les colons meurent les uns après les autres. w 1689 > une expédition espagnole, menée par le général Alonso de León, débarque à Fort Saint Louis, mais décide de l’abandonner de peur d’avoir des comptes à rendre à la Couronne française. Ils installent de nouvelles colonisations plus à l’est. w 1690 > la Couronne espagnole entame la construction de la première mission dans l’Est du Texas. Il s’agit de San Francisco de los Tejas, près de l’actuelle ville de Weches. La mission ferme trois ans plus tard. w 1691 > le premier gouverneur du Texas est nommé par l’Espagne. Il s’appelle Domingo Terán de los Ríos. w 1716 > Madrid décide d’envoyer des fonds et des moyens humains pour installer des défenses militaires en vue de protéger les missions de l’Est du Texas. w 1718 > le 1er mai, la mission religieuse de San Antonio de Valero est fondée à San Antonio. Le site sera connu plus tard dans les livres d’histoire pour avoir été le théâtre du siège d’Alamo. w 1731 > au début de l’année, en raison de certaines difficultés économiques, trois missions de l’Est du Texas : Nuestra Señora de la Purísima Concepción de Acuna, San Francisco de la Espada et San Juan Capistrano, sont transférées à San Antonio. w 1731 > le 7 mars, des colons espagnols débarquent en nombre dans les alentours de San Antonio, pour fonder la première communauté civile espagnole au Texas. Elle est nommée San Fernando de Béxar. Le 1er août, des élections ont lieu pour élire les membres du gouvernement local. w 1745 > San Antonio est de plus en plus prospère. Elle produit désormais des milliers de kilos de coton chaque année. w 1758 > en mars, l’attaque indienne de la mission de Santa Cruz de San Sabá rappelle que les autochtones supportent de plus en plus mal la présence étrangère sur leur territoire. Les Comanches, alliés à d’autres tribus, détruisent la mission et tuent huit colons. w 1759 > les troupes espagnoles connaissent plusieurs revers lors de batailles menées contre les Indiens. w 1762 > la France cède à l’Espagne toute la partie de la Louisiane à l’ouest du Mississippi. Le Texas à l’heure mexicaine w 1810 > le 16 septembre, le père Miguel Hidalgo y Costilla et ses partisans prennent le contrôle de la prison de Dolores au Mexique, marquant le début de la lutte pour l’indépendance du Mexique vis-à-vis de Madrid. w 1813 > publication du premier journal du Texas. Il est fondé par José Alvarez de Toledo dans la petite ville de Nacogdoches et porte le nom de Gaceta de Texas. w 1813 > la Couronne espagnole autorise l’installation d’une colonie anglophone au Texas. Elle est dirigée par Moses Austin, puis par son fils, Stephen F. Austin. w 1817 > le célèbre pirate Jean Lafitte prend le contrôle de la zone de Galveston. Mais, en septembre de l’année suivante, un ouragan détruit sa flotte. w 1821 > le 24 août, le Mexique obtient son indépendance auprès de l’Espagne. w 1823 > en début d’année, Stephen F. Austin reçoit une aide financière du gouvernement mexicain pour commencer la colonisation de la région de la rivière Brazos. 300 familles débarquent pour peupler la zone. Ils sont connus comme étant les Old Three Hundred (les « 300 Vieux »). w 1824 > le Mexique se dote d’une constitution, mais celle-ci ne définit pas clairement le rôle de chaque Etat. w 1826 > le 21 décembre, les habitants de Nacogdoches déclarent l’indépendance de la république de Fredonia. Un mois plus tard, les leaders de la communauté tentent de séparer du Mexique cette nouvelle entité politique. Les troupes mexicaines débarquent, ce qui fait fuir les rebelles. w 1829 > des colons irlandais s’installent dans le sud du Texas. w 1830 > perçue comme une menace pour la stabilité de la région, l’immigration anglophone est stoppée par les autorités mexicaines, à l’exception de cas particuliers. Les relations entre les Etats-Unis et le Mexique se détériorent. La révolution du Texas w 1832 > le 26 juin, les premiers affrontements ont lieu entre les troupes mexicaines et les rebelles texans qui souhaitent plus d’autonomie. La première bataille a lieu à Velasco. Les Mexicains abdiquent trois jours plus tard. w 1835 > le 2 octobre, les autorités mexicaines exigent des colons de Gonzalez la restitution d’un canon qui leur avait été prêté pour qu’ils se défendent des attaques indiennes. Leur refus de se soumettre aux ordres mexicains marque le début de ce que les historiens nomment la « révolution du Texas ». w 1835 > le 10 octobre, publication du premier journal anglophone du Texas, le Telegraph and Texas Register. w 18 3 5 > début novembre, des indépendantistes texans se mettent d’accord sur la formation d’un gouvernement provisoire. 47 Deux semaines plus tard, l’armée des Texas Rangers est officiellement fondée. Elle a pour objectif de défendre les intérêts du Texas. w 1836 > le 2 mars est marqué par la déclaration d’indépendance du Texas, dans la commune de Washington-on-the-Brazos. Le lendemain commence le siège d’Alamo par les troupes mexicaines. Au bout de 72 heures, les troupes texanes sont anéanties. w 1836 > le 10 mars, Sam Houston quitte Gonzales pour se replier vers l’est devant l’avancée des troupes mexicaines. Les civils fuient leur village. w 1836 > le 27 mars, 350 prisonniers texans sont exécutés. w 1836 > le 21 avril, Sam Houston et ses hommes prennent le dessus en quelques minutes sur les Mexicains, à San Jacinto, à quelques kilomètres de l’actuelle cité de Houston. w 1836 > le 14 mai, signature de deux traités, l’un portant sur la république du Texas et l’autre tenu secret par les deux parties. Ils mettent fin à la « révolution du Texas ». Ils ne seront pas vraiment respectés. w 1836 > le 22 octobre, élection de Sam Houston à la présidence de la république du Texas et de Lorenzo de Zavala à la viceprésidence. Approbation également par référendum de l’annexion du Texas par les Etats-Unis. w 1837 > les Etats-Unis reconnaissent la république du Texas pour la première fois. w 1837 > Houston devient la capitale du Texas pour deux ans. w 1839 > vente des premières parcelles de terre dans la nouvelle capitale, à Austin, qui s’appelle encore à l’époque Waterloo. w 1839 > le 19 mars, traité de paix conclu avec les Indiens Comanches. La rencontre se passe mal. 35 Indiens et 7 Texans sont tués. En représailles, les Comanches attaquent des villages. Ils sont défaits par les Texas Rangers le 11 août. w 1841 > le Texas essaie de s’agrandir et de récupérer les terres mexicaines de Santa Fé. Echec. L’annexion états-unienne w 1845 > le 1er février, fondation de l’université de Baylor. w 1845 > le 1er mars, résolution du Congrès américain en faveur de l’annexion du Texas. w 1845 > forte immigration allemande. 48 w 1845 > la proposition d’annexion américaine est acceptée par les leaders texans. Elle n’a plus qu’à être soumise aux citoyens autorisés à voter. Ils l’approuveront à leur tour le 13 octobre, en même temps qu’une nouvelle constitution. w 1845 > le Texas devient le 28e Etat de l’Union et rejoint donc les Etats-Unis. Guerre mexicaine et développement w 1846 > en mai, bataille de Palo Alto, qui ouvre le conflit de 2 ans avec le Mexique. w 1848 > le 2 février, signature du traité de Guadaloupe Hidalgo, marquant la paix avec le Mexique et délimitant les frontières internationales. w 1850 > le 11 février, début de la construction de la première ligne ferroviaire. w 1850 > le 25 novembre, le Texas est amputé de ce qui constitue aujourd’hui la moitié de l’Etat de New Mexico, un tiers du Colorado et des bouts de l’Oklahoma et du Wyoming, en échange de l’effacement d’une dette publique de 10 millions de dollars. w 1854 > des réserves sont concédées aux Indiens dans le centre et l’ouest du Texas. w 1858 > depuis le 15 septembre, la route ferroviaire commerciale reliant Saint Louis à la côte ouest passe par le Texas. w 1859 > les réserves indiennes sont déplacées en territoire indien, aujourd’hui l’Oklahoma, par le gouvernement fédéral. Guerre de sécession w 1861 > le 1er mars, le Texas est reconnu comme un Etat par le gouvernement provisoire des Etats confédérés d’Amérique. w 1861 > le 2 mars, la sécession du Texas de l’Union états-unienne est approuvée. w 1861 > le 16 mars, Sam Houston démissionne de son poste de gouverneur pour protester contre la sécession. w 1862 > le 10 août, 68 loyalistes de l’Union tentent d’affronter les troupes confédérées. Ils meurent tous. w 1862 > en octobre, 42 militants présumés de l’Union sont pendus à Gainesville. w 1865 > le 13 mai, alors que la guerre civile est officiellement terminée, a lieu la tragique bataille de Palmito Ranch, près de Brownsville. L’information confirmant la fin de la guerre n’avait pas encore atteint le Texas ! w 1865 > le 19 juin, le général Gordon Granger arrive à Galveston pour annoncer l’abolition de l’esclavage. w 1865 > début de la « reconstruction du Texas ». w 1865 > en septembre, le Bureau des réfugiés du Texas est jugé coupable d’aider d’anciens esclaves dans leur transition vers la liberté. w 1866 > le 15 mars, approbation d’une ordonnance annulant les actions de la Convention sécessionniste. w 1866 > le 20 août, proclamation de paix entre le Texas et les Etats-Unis par le président américain Andrew Johnson. Le Texas à l’heure de la croissance w 1868 > début de l’irrigation à grande échelle au Texas, grâce notamment à la construction de canaux à Del Rio. w 1869 > le 30 novembre, approbation d’une nouvelle constitution texane. w 1870 > le 30 mars, le Texas est de nouveau admis à être représenté au Congrès américain. w 1870 > Edmund J. Davis devient le premier gouverneur républicain du Texas. w 1871 > à Salt Creek, 7 hommes sont tués dans un train par des Indiens Comanches. w 1872 > extension importante du réseau ferroviaire depuis Dallas. w 1873 > les voies ferrées partant du Texas atteignent désormais le Missouri et le Kansas. w 1874 > l’élection du démocrate Richard Coke à la tête du Texas marque la fin de la période de reconstruction de l’Etat. w 1874 > en septembre, bataille entre l’armée américaine et les Indiens dans le Palo Duro Canyon. Les autochtones sont chassés vers le territoire indien. w 1876 > adoption d’une nouvelle constitution du Texas. Elle est encore en vigueur aujourd’hui. w 1876 > en octobre, ouverture de la première université texane, destinée à l’agriculture et à la mécanique. w 1876 > Charles Goodnight établit, dans le canyon de Palo Duro, le premier ranch de bétail des plaines du centre du Texas. w 1881 > la ligne de train Texas et Pacifique rejoint pour la première fois Sierra Blanca, située à 90 km à l’est d’El Paso. w 1883 > en septembre, premiers cours donnés à l’université du Texas. w 1884 > le non-respect des barrières d’une propriété privée devient un délit au Texas. w 1886 > un terrible ouragan achève de détruire la ville d’Indianola, déjà fortement touchée par des intempéries 11 ans plus tôt. La cité ne sera plus jamais reconstruite. w 1888 > fin de la construction du capitole d’Austin, encore utilisé aujourd’hui. w 1894 > le premier gisement de pétrole est découvert à Corsicana. Un premier puits industriel est ouvert 2 ans plus tard. w 1900 > le 8 septembre, le Grand Ouragan s’abat sur Galveston et tue plus de 6 000 habitants. Le boom pétrolier w 1901 > les découvertes de nouveaux gisements importants d’or noir à Beaumont font du Texas un pionnier de l’industrie pétrolière. w 1911 > début d’une importante vague migratoire mexicaine qui, pendant 9 ans, fuit la guerre civile et trouve refuge au Texas. w 1916 > pour la première fois, les citoyens texans autorisés à voter peuvent participer au choix des sénateurs américains. w 1918 > victoire féministe de taille : les femmes sont désormais autorisées à voter aux primaires. w 1920 > plan majeur d’irrigation dans les plaines du centre. w 1925 > Miriam Ferguson est la première femme élue au poste de gouverneur. w 1928 > en juin, organisation et tenue de la Convention nationale du Parti démocrate à Houston, la première dans un Etat du sud des Etats-Unis depuis 1860. w 1937 > une explosion de gaz naturel dans une école du comté de Rusk fait 296 victimes. w 1947 > le 16 avril, explosion dans le port de Texas City d’un navire français, le SS Grandcamp, qui transporte de l’ammonium. Elle est suivie le lendemain par une autre explosion, celle du SS High Flyer. La tragédie coûtera la vie à près de 600 personnes. L’explosion est ressentie sur 100 km à la ronde le long des côtes et provoque des vagues de 5 m de haut. La seconde moitié du XXe siècle w 1949 > admission du premier étudiant noir à l’université du Texas, à Galveston. w 1950 > la Cour suprême des Etats-Unis ordonne au Texas de mettre en place les lois portant sur « l’intégration des races » pour 49 l’université du Texas. w 1953 > Dwight D. Eisenhower devient le premier président des Etats-Unis natif du Texas. w 1953 > le 11 mai, à Waco, une tornade tue 114 personnes et en blesse 597 autres. w 1953 > le 22 mai, Dwight D. Eisenhower signe un accord autorisant l’Etat du Texas à être le seul bénéficiaire de son pétrole off-shore. w 1954 > les femmes du Texas peuvent désormais officier dans un jury. w 1962 > la NASA installe un site à Houston. w 1963 > assassinat du président américain John F. Kennedy, à Dallas. w 1965 > un natif de San Antonio (Texas) est le premier Américain à marcher dans l’espace. w 1966 > Barbara Jordan, originaire de Houston, devient la première femme noire à intégrer le Sénat du Texas. w 1966 > le 1er août, un certain Charles Whitman ouvre le feu et tue 17 personnes sur le campus de l’université du Texas. w 1969 > l’astronaute Neil Armstrong, à bord du vaisseau Apollo 11, envoie le message : « Houston, l’aigle vient d’atterrir ». w 1979 > une série de tornades frappent l’ouest du Texas, tuant 53 personnes. w 1984 > Convention nationale du Parti républicain à Dallas. w 1988 > George Bush, originaire de Houston, est élu à la présidence des Etats-Unis. Les années 2000 w 2000 > l’ancien gouverneur du Texas, George W. Bush, est élu à la présidence des Etats-Unis. w Juin 2001 > la tempête tropicale Allison déferle sur Houston, l’eau montant jusqu’à 9 m à certains endroits. 20 personnes y trouvent la mort. w 2008 > en septembre, l’ouragan Ike dévaste le Sud du Texas, faisant une soixantaine de morts. w 2010 > le 20 avril, la plateforme pétrolière off-shore Deepwater Horizon, louée par BP, explose, entraînant une marée noire historique dans le Golfe du Mexique. w 2015 > après deux années de sécheresse record, des tornades aux pluies diluviennes s’abattent sur l’ensemble du Texas, provoquant des inondations meurtrières dans le centre et l’est du pays. Douze morts dans le Hill Country. 50 HISTOIRE Entre 1969 et 1981, le pays est successivement gouverné par deux républicains, Richard Nixon (1969-1974) qui sera délogé par l’affaire du Watergate, Gerald Ford (1974-1977) et un démocrate Jimmy Carter (1977-1981). Peu à peu, la guerre froide se détend, suite à l’échec retentissant de la guerre du Vietnam jusqu’à se terminer au début des années 1980. La crise pétrolière frappe, influant notamment sur l’économie du Texas. Ronald Reagan (1981-1989) accède ensuite à la présidence et entame une révolution conservatrice, teintée d’un néolibéralisme sans faille. Nous sommes alors aux grandes heures du capitalisme et le Texas, bien doté en industries et en services prospère très rapidement. Reagan fait voter l’Immigration Reform and Control Act qui prévoit de punir les employeurs qui embauchent des immigrants illégaux. Reagan reste encore aujourd’hui la personnalité politique préférée des Texans (et des Américains en général). En 1989, c’est un Texan qui va accéder à la magistrature suprême, George H. W. Bush. Son mandat voit la fin de l’URSS (1991) et place les Etats-Unis comme « gendarme du monde ». Il sera aussi marqué par la première guerre du Golfe, lancée pour libérer le Koweït envahi par l’Irak. Sur le plan de la politique intérieure, le pays entre en récession et la succession de politiques libérales a augmenté les disparités sociales et raciales, menant aux émeutes de Los Angeles. Bush Senior déçoit les Américains et n’est pas réélu en 1993, laissant ainsi la place au démocrate Clinton (1993-2001). Les années 2000 Sur le plan national, Bush Junior est élu en 2001. Son mandat sera marqué par les attentats du 11 septembre, la déclaration de guerre à l’Afghanistan (2001) et à l’Irak (2003), mais aussi à la gestion désastreuse du cyclone Katrina en Louisiane (2005). L’ancien gouverneur du Texas sera pourtant réélu. De 1990 à 2010, l’immigration illégale mexicaine a quadruplé et, pour l’endiguer, Bush promulgue en 2006 le Secure Fence Act, destiné à renforcer la surveillance à la frontière. Un mur de 1 200 km est élevé, notamment au Texas. L’Etat, finalement, n’a pas beaucoup changé depuis les années 1970-80. Deuxième Etat le plus riche du pays, il continue d’exploiter ses nombreuses richesses, à commencer par le pétrole. Les nouvelles technologies et l’industrie aérospatiale sont également en première position pour assurer aux Texans un niveau de vie confortable. Cela dit, cette situation pourrait changer, depuis que le président Obama a annoncé, en 2010, vouloir mettre un frein à la conquête spatiale. Si le Johnson Space Center est actuellement toujours impliqué dans la conquête de Mars, on craint une réduction des effectifs, au profit du Kennedy Space Center basé en Floride. Pour l’instant, la situation n’a pas encore changé et l’industrie aérospatiale texane attend fébrilement les décisions du gouvernement. Politiquement, le Texas reste républicain (depuis 1985, tous les gouverneurs texans sont républicains) et particulièrement conservateur. Les positions anti-avortement, anti-écologie, pro-armes ou pro-peine de mort n’ont pas évolué. Le deuxième plus grand Etat du pays ne se pose finalement que peu de questions, au vu de sa réussite économique, qui n’implique pas de changement radical. Seule une affaire a secoué la mécanique bien huilée de l’Etat : le scandale Enron. Cette entreprise de gaz naturel, fondée en 1985 au Texas, a fait l’objet d’une crise sans précédent dans les années 2000 qui l’a conduite à sa perte. Symbole du capitalisme sans limites, Enron a révolté l’Amérique après que l’on a découvert qu’elle manipulait ses bénéfices, les gonflait, afin d’augmenter sa capitalisation boursière. Lorsque le pot aux roses a été découvert, l’entreprise a coulé, et les 20 000 personnes employées avec. En 2011, le gouverneur du Texas Rick Perry veut imiter son prédecesseur George W. Bush en se lançant dans la course à l’investiture républicaine pour les élections présidentielles de 2012. Plusieurs maladresses l’inciteront à jeter l’éponge dès janvier 2012. C’est Mitt Romney qui sortira finalement vainqueur de ces primaires républicaines et affrontera en novembre 2012 le démocrate Barack Obama, candidat à sa propre succession et vainqueur des élections. Depuis 2015, l’industrie pétrolière semble ralentir et de nombreux employés des stations offshore sont remerciés. Un ralentissement de l’économie texane pourrait apporter des modifications d’envergure, notamment dans les villes fortement dépendantes du pétrole comme Houston ou les villes de l’ouest pétrolifère comme Odessa et Midlands, qui vivent au gré des fluctuations du marché. Mais pour le moment, rien ne semble prêt à venir troubler l’air confortable d’un Etat riche et sûr de lui. Politique et économie POLITIQUE Structure étatique Gouvernement local Les cinquante Etats fédérés américains, parmi lesquels le Texas, disposent de pouvoirs importants et leurs attributions sont distinctes de celles du pouvoir fédéral de Washington. Le Texas peut ainsi fixer son budget, financé essentiellement par la taxe sur les ventes, taxe fixée par vote de ses institutions. Comme au niveau fédéral, le pouvoir exécutif appartient au gouverneur, tandis que le législatif dépend de l’Assemblée et du Sénat. Les pouvoirs de l’Etat concernent des questions en rapport avec la vie de tous les jours de ses habitants : impôts locaux, code de la route, législations et taxations sur l’alcool, les stupéfiants, le tabac, l’essence, l’Etat fédéral s’occupant de sujets comme la monnaie, la défense, les relations internationales. DÉCOUVERTE Gouvernement fédéral Le système des Etats-Unis correspond à celui d’une république fédérale de régime présidentiel réunissant 50 Etats. Une Constitution (la première date de 1787, l’actuelle fut adoptée en 1894) régit les institutions américaines. Il y a séparation des pouvoirs entre exécutif (le président), législatif (United States Congress) et judiciaire (Supreme Court). w Pouvoir exécutif. Le pouvoir exécutif (initiative de la loi) revient au président des Etats-Unis. L’homme qui occupe ce poste (actuellement Barack Obama) est souvent considéré comme le plus puissant du monde. Il est nommé à la majorité absolue par une assemblée de 538 Grands Electeurs, qui sont eux-mêmes élus par les Américains de plus de 18 ans des 50 Etats. C’est le suffrage universel indirect. Elu pour 4 ans, il peut se représenter, mais une fois seulement. Unique exception : Roosevelt, élu 4 fois. Le président forme son gouvernement, qui a le pouvoir de créer des lois, d’établir le budget fédéral, de diriger les armées, de régir la politique étrangère. Le président est secondé par le vice-président, qui le remplace en cas de décès ou d’incapacité (comme Johnson à la mort de Kennedy). Enfin, le président jouit de certains droits plus ou moins régaliens, comme le droit de censurer le Congrès, le droit de grâce pour les condamnés à la peine capitale, etc. w Pouvoir législatif. Le pouvoir législatif (vote de la loi) dépend du Congrès de Washington D.C., qui est formé de deux Chambres : la Chambre des représentants (435 députés élus pour 2 ans) et le Sénat (100 sénateurs élus pour 6 ans). Leurs membres sont élus au suffrage universel direct dans chacun des 50 Etats des Etats-Unis, à raison de 2 sénateurs par Etat et des députés proportionnellement à la population de l’Etat. Ainsi, le Texas a 2 sénateurs et 32 députés, un poids politique important dû à sa position d’Etat prospère des Etats-Unis. Au Sénat, le Texas est représenté par John Cornyn et Ted Cruz, deux Républicains. Le Congrès vote les lois et le budget qui sont proposés par le président et son gouvernement. Il propose également des amendements à la Constitution. Enfin, il contrôle l’exécutif et l’administration. w Pouvoir judiciaire. Le pouvoir judiciaire (application de la loi) est détenu par la Cour suprême des Etats-Unis, qui décentralise ses pouvoirs en 13 cours d’appel et de nombreux tribunaux de district. Les neuf juges de la Cour suprême sont élus à vie par le président des Etats-Unis. Censé faire respecter la loi, le pouvoir judiciaire définit les limites du droit selon un système conforme à un Etat de droit. A son arrivée au pouvoir, Barack Obama a nommé deux femmes à la Cour Suprême, Sonia Sotomayor et Elena Kagan, montant au nombre de trois, les femmes qui siègent à la cour. La cour suprême arbitre les litiges entre les Etats, les citoyens et l’Etat fédéral, etc. Elle veille également à la conformité constitutionnelle des lois votées par le Congrès et des décisions prises par le président. 52 POLITIQUE ET ÉCONOMIE C’est pourquoi le gouvernement fédéral n’a aucun pouvoir de décision, sauf anticonstitutionnellement, sur, par exemple, la peine de mort. A chaque Etat de décider et le Texas est pour. Ceci contraste évidemment avec des pays très centralisés historiquement, comme la Russie ou la France. Plus localement, les municipalités ont des pouvoirs législatifs particuliers aussi. Les communes prennent ce qui correspondrait à des arrêtés en France, pour appliquer leur politique. w Le gouvernement fédéral émet la monnaie ; régit le commerce entre les Etats et avec l’étranger ; régit les naturalisations ; constitue les tribunaux fédéraux subordonnés à la Cour suprême ; entretient les troupes et déclare la guerre ; établit et perçoit les impôts et taxes, qui assurent « défense et bien-être à la nation ». w Les Etats gèrent le droit civil (mariages, divorces…), le droit pénal (sanctions, définition des crimes…), le droit fiscal (établissement et perception des impôts et des taxes…). Ils contrôlent les armes, les drogues, l’administration locale, l’éducation, la santé et l’aide sociale, la réglementation économique, le maintien de l’ordre public. Au sein de l’Etat du Texas, l’exécutif est assuré par le gouverneur républicain, Greg Abbott, depuis 2015. Le Parti républicain à la mainmise sur le poste de gouverneur du Texas depuis 1995. Partis Les Etats-Unis pratiquent le bipartisme : les Partis démocrate et républicain se partagent traditionnellement le pouvoir. Pour résumer, le Parti démocrate est habituellement progressiste, le Parti républicain conservateur. Les autres partis sont, bien sûr, autorisés, mais toujours minoritaires. Très rares ont été dans l’histoire les gouverneurs indépendants. Au Texas, le parti républicain règne en maître à de très rares exceptions près comme pour la ville d’Austin, îlot progressiste dans un océan républicain. Le Texas fournit un grand nombre d’hommes politiques d’envergure fédérale au parti républicain. Il en est ainsi de la famille Bush, le père ayant réalisé un mandat présidentiel alors que le fils réussit à en cumuler deux d’affilée. De même, le dernier candidat républicain à la présidence à affronter Barack Obama était Rick Perry, gouverneur du Texas. Au Texas, trois profils d’électeurs s’affrontent, dont deux très majoritaires. La frange républicaine est issue de l’ancienne bourgeoisie blanche, des nouveaux retraités sous l’influence de l’héliotropisme, mais aussi d’une partie des ouvriers, tandis que les démocrates se recrutent plutôt au sein de la jeunesse moderne, des minorités ethniques et culturelles. Globalement, le Texas, comme de nombreux Etats du Sud, est estampillé républicain. La peine de mort, le droit du port des armes et les positions anti-avortement y sont défendues. Le troisième profil d’électeurs, très minoritaire, se dit altermondialiste et se rencontre essentiellement sur les campus universitaires. Enjeux actuels « Depuis l’élection de Barack Obama, en novembre 2008, à la tête des Etats-Unis, l’Amérique a changé ». Combien de fois a-t-on pu lire cette phrase dans les journaux depuis l’accès à la Maison Blanche du premier « homme de couleur » ? S’il a clairement prôné un programme radicalement opposé aux axes de travail de son prédécesseur, George W. Bush, comme la volonté de fermer le centre de détention de Guantanamo sur le sol cubain ou la réforme de la sécurité sociale, son bilan reste mitigé. Une chose est sûre, George W. Bush a laissé à Barack Obama un pays en crise et aux finances en grande délicatesse. Jamais dans l’histoire des Etats-Unis, le bilan financier du pays n’avait atteint un tel déficit, alors qu’il était positif lorsque le démocrate Bill Clinton avait quitté le pouvoir en 2000. Fin 2008, le déficit public des Etats-Unis s’élevait à 445 milliards de dollars pour cette seule année. Il faut dire que l’ancien gouverneur du Texas, George W. Bush, n’a eu de cesse de multiplier les dépenses militaires depuis les attentats du 11 septembre 2001, pour financer la guerre contre le terrorisme. L’élection en 2008 d’un président progressiste a, en tout cas, changé l’image de l’Amérique dans le monde. Côté politique étrangère, l’attitude d’Obama et de son secrétaire d’Etat John Kerry paraît plus tendue vis-à-vis du gouvernement israélien. Le président déclare que seule la création de deux Etats pourra aider la fin du conflit israélo-palestinien. Du côté des relations avec l’Iran, pas de grande avancée ne semble apparaître. En revanche, le président a signé, en 2011, la fin du déploiement des troupes américaines en Irak et la mission américaine en Afghanistan a pris fin en 2014. Enfin, grâce à des gestes d’apaisement répétés, les EtatsUnis et Cuba ne sont plus les ennemis qu’ils étaient autrefois. L’embargo s’est détendu : les POLITIQUE ET ÉCONOMIE Unis. Le mariage gay a ensuite été légalisé dans l’intégralité du pays en juin 2015. Sur le plan régional, le Texas connaît une actualité politique plutôt calme. Elu au poste de gouverneur de l’Etat depuis janvier 2015, le républicain Greg Abbott remplace Rick Perry, qui semblait confortablement installé après trois mandats consécutifs, une situation inédite au Texas. Le programme politique du nouveau gouverneur ne devrait pas diverger fondamentalement de celui de son prédécesseur mais il faut s’attendre à un nouveau type de leadership. Rick Perry avait tendance à emporter les foules dans une attitude virulente et populiste. Greg Abbott, juge de profession, devrait être plus partagé et rationnel dans ses décisions et sa manière de gouverner. DÉCOUVERTE citoyens des deux Etats peuvent maintenant passer la frontière légalement. Sur le plan de la politique sociale et malgré une forte volonté de refonder l’Etat-Providence, Obama s’est heurté à de nombreux blocages institutionnels. On le voit en 2012 avec « Obamacare », la réforme de la sécurité sociale, dont le texte de loi reste bloqué à la Cour suprême. Son traitement de la crise financière et la réforme de Wall Street sont saluées ; en revanche, l’explosion de la dette et du chômage sont aussi à porter à son crédit. Sur le plan des mœurs, Obama a frappé un grand coup, alors qu’il est en campagne en avril 2012, en se plaçant officiellement en faveur du mariage gay. Un président prenant une telle position est une première aux Etats- 53 ÉCONOMIE raisonnable et les taxes sont minimes. Les entreprises y jouissent d’une grande liberté de mouvement et bénéficient d’un emplacement idéal, au cœur de l’Amérique. Ce n’est pas un hasard si le Texas abrite les sièges d’une soixantaine des 500 plus grandes entreprises américaines. Un record. Houston est directement connectée au 6 e port de la planète en termes de marchandises chargées. © DUHA127 - ISTOCKPHOTO L’économie du Texas est la deuxième plus importante du pays, avec un produit intérieur brut de 1 662 milliards de dollars, contre 2 203 milliards pour celui de la Californie. Autrement dit, avec un tel chiffre, le Texas fait aussi bien que le Canada ou le Brésil ! Chaque année, les exportations texanes représentent plus de 264 milliards de dollars. L’Etat est ainsi le plus gros exportateur des Etats-Unis, largement devant la Californie et New York combinés. Par habitant, le revenu annuel avoisine les 40 147 US$, un total très proche de la moyenne nationale (54 710 US$ en 2014). Bien que connaissant, comme le reste du pays, de nombreuses difficultés depuis le deuxième semestre 2008, l’économie du Texas reste dynamique. Elle repose essentiellement sur les hydrocarbures, l’élevage, les industries pétrochimiques, la haute technologie (domaine spatial notamment), le tourisme et la recherche universitaire. Et, si le Texas produit chaque année autant de richesse, c’est aussi parce qu’il peut compter sur l’une des plus grosses masses de travailleurs des Etats-Unis. La population active de l’Etat est composée de plus de 13 millions de personnes. Le chômage ne touche que 4,4% de cette population active contre 5,4 % sur l’ensemble des Etats-Unis en avril 2015. Les autorités texanes se targuent souvent, à juste titre, de proposer les conditions optimales aux investisseurs. La zone du port de Houston en est un bon exemple. La main-d’œuvre n’y manque pas. Le prix de l’immobilier est Panneau de signalisation à Adrian. 54 POLITIQUE ET ÉCONOMIE Enron, un scandale texan Les années passent, mais les souffrances causées par ce grand scandale texan de 2001 ne sont toujours pas apaisées. Enron, ou l’attentat financier qui a touché le Texas et ébranlé un temps l’économie américaine. Cette affaire n’est pas effacée des mémoires de nombreux habitants de Houston, où Enron, 7e plus grande société des Etats-Unis à son apogée, avait installé son siège. Le sujet continue de fâcher lorsqu’on l’aborde avec certains, et forcément quand on l’aborde avec d’anciens employés ou proches de salariés d’Enron. A Houston, à la suite de ce drame, une partie des personnes âgées fut réduite à reprendre un petit boulot. A bientôt 70 ans, ils ne travaillent pas pour payer leur retraite, mais leur pain quotidien, tout simplement. On se souvient donc ici d’Enron et de ses slogans qui décrivaient l’entreprise comme un modèle d’audace et de modernité ! En décembre 2001, ce château de cartes, édifié dans l’univers du gaz naturel et qui a fait fortune à la Bourse, s’effondre. Les pertes occasionnées par ses opérations spéculatives sur le marché de l’électricité lui sont fatales. Dans son sillage, Enron entraîne, entre autres, ses actionnaires de salariés. Une partie de leurs retraites disparaît. Comme le rappelle Le Monde diplomatique à l’époque, « environ les deux tiers des actifs boursiers de la firme étaient détenus par des fonds de pension ou des fonds de mutuelle ». Juste avant, un petit groupe de dirigeants ont, eux, pu vendre leurs titres. Ils en tirent la somme de 1,1 milliard de dollars, alors que les salariés ne sont pas autorisés à vendre leurs actions, conformément à leur contrat de travail. En quelques jours, leurs cours chutent dramatiquement. La valeur d’une action Enron passe de 100 US$ à 65 cents… Des années plus tard, la justice parviendra à lever le voile sur l’opacité des comptes d’Enron, s’apercevant au passage que, depuis des mois et des mois, la société texane avait créé plus de 3 000 sociétés à l’étranger afin de sortir des actifs ou des passifs du bilan, de manière à masquer son déficit. Enron a ainsi pu s’endetter via diverses manipulations comptables bien pensées, sans éveiller de soupçons pendant de nombreuses années. Et, pendant ce temps, devant un chiffre d’affaires croissant, l’action en Bourse n’avait fait que suivre. Les salariés aussi. La chute en fut d’autant plus brutale. Les responsables de ce marasme furent condamnés. Le grand patron, Kenneth Lay, fut reconnu coupable en 2006 de six chefs d’accusation. Il décéda un mois et demi plus tard. Son bras droit, Jeffrey Skilling, purge actuellement une peine de vingtquatre ans et quatre mois de prison dans le Colorado. La plus grande ville du Texas est le centre de l’activité biomédicale, spatiale et pétrochimique, alors que Dallas protège plutôt les intérêts des entreprises en rapport avec le secteur de la défense. Les plaines du Centre et du Nord, ainsi que l’Ouest, sont dominés par l’élevage et l’industrie pétrolière. Principales ressources w L’aéronautique : lors d’une visite au Texas, et surtout à Houston, tout le monde entendra parler du centre spatial Lyndon B. Johnson. Mais ce n’est pas tout : pour de nombreux spécialistes, l’aéroport de Dallas-Fort Worth fait partie des sites les mieux équipés de la nation pour le fret. C’est également le deuxième aéroport le plus fréquenté du pays en termes de trafic passager. Un signe : trois grandes compagnies aériennes américaines ont leur siège au Texas, avec Continental Airlines à Houston, Southwest Airlines à Dallas et American Airlines à Fort Worth. Des engins sont également fabriqués au Texas pour l’armée américaine, comme le célèbre F-16 Fighting Falcon. w L’agriculture : le ranch texan n’est pas qu’une image. Le Texas compte plus de fermes et de têtes de bétail (16 500 000) que n’importe quel autre Etat du pays. C’est également ici qu’est produite la plus grosse quantité de coton. Et l’agriculture texane se signale de plus en plus par ses cultures, comme celle de la pastèque notamment. POLITIQUE ET ÉCONOMIE Place du tourisme Selon des études commandées par l’Etat du Texas, les touristes ayant visité le Texas en 2013 auraient dépensé 67 milliards de dollars, soit une augmentation de 6 % comparé à 2011. L’industrie du tourisme a rapporté 26,8 milliards de dollars en 2013 à l’Etat. Une somme qui est comparable aux revenus d’autres industries comme celle de la microélectronique et de l’agriculture. Seuls le pétrole et le gaz rapportent plus. Les taxes retirées du tourisme représentent 7 à 8 % de toutes les taxes de l’Etat (4,7 milliards de dollars). Selon cette même étude, les principaux secteurs bénéficiaires sont le transport, l’hôtellerie, les boutiques et les grandes surfaces, et la restauration. De l’avis des autorités, cette activité touristique soutient près de 600 000 emplois au Texas en 2013. Quant à la fréquentation touristique, les derniers chiffres datent de 2011. Le Texas est parmi le top 3 des Etats les plus visités par les Nord-Américains et les Mexicains. 198 millions de visiteurs américains, dont 144 millions (soit 72 %) viennent pour les vacances. Le Mexique est ensuite le premier pays à fournir des visiteurs, à hauteur de 6,3 millions en 2010. Vient ensuite le Canada, avec 373 000 visiteurs (soit une augmentation de 2,7 % par rapport à 2009). Le Royaume-Uni est le premier pays européen à visiter le Texas (également le premier pour les Etats-Unis dans leur ensemble). Suivi de l’Allemagne (97 000 voyageurs), et de la France (59 000 visiteurs et une augmentation de 22 % par rapport à 2009). Le Japon est en sixième place avec 58 000 visiteurs. A la septième place, on trouve le Brésil avec 42 000 visiteurs. La Chine arrive en onzième place avec 31 000 visiteurs. Des micro-marchés européens, ainsi que l’Australie et la Nouvelle-Zélande sont en cours de développement. Enjeux actuels L’enjeu économique principal pour le Texas concerne les fluctuations du marché pétrolier. L’économie de l’Etat est en effet fortement dépendante de l’industrie pétrolière, qu’il s’agisse de l’industrie d’extraction de matières premières ou des industries de transformation du pétrole (industrie pétro-chimique, industrie pharmaceutique). Ainsi, le ralentissement récent du marché du pétrole et la baisse des revenus liés à la baisse du prix du baril sont un frein important au bon développement économique de l’Etat. Certaines villes sont même fortement dépendantes de cette économie pétrolière comme Houston ou les villes des plaines pétrolifères de l’ouest comme Lubbock, Odessa ou encore Midlands. Ces villes se sont développées au gré des fluctuations du marché et la pression s’y fait de plus en plus sentir, notamment en ce qui concerne les employés sur les plateformes offshore, les plus violemment frappées par la chute du prix du pétrole (ces stations étant les plus onéreuses en matière d’extraction). Les licenciements ont déjà commencé, l’enjeu sera donc de trouver une reconversion pour la population touchée, en attendant le prochain boom pétrolier... Car le Texas n’est pas réputé pour penser aux énergies alternatives et se concentre donc sur une politique de court à moyen terme en ce qui concerne la dépendance de son économie aux fluctuations du marché. DÉCOUVERTE w L’armée : elle a joué un rôle historique dans le redressement économique du Texas après la Seconde Guerre mondiale. Et elle continue d’avoir un impact énorme sur son activité. Fort Bliss et Fort Hood comptent parmi les plus grandes bases de l’armée américaine sur son sol. Pas moins de 8 autres bases au Texas servent également à l’aviation américaine. Aussi, de nombreux engins militaires sont made in Texas. w L’informatique : depuis plusieurs années déjà, le Texas est considéré comme l’un des principaux pôles de l’activité informatique aux Etats-Unis. Hewlett-Packard emploie plus de salariés à Houston que dans n’importe quelle autre ville du pays. Les magazines spécialisés qualifient souvent Austin de « Silicon Hills », en référence directe à la fameuse Silicon Valley en Californie, fleuron américain du secteur. Le géant de l’informatique Dell a installé son siège dans la capitale texane. w Le pétrole : c’est la ressource essentielle dans la croissance du Texas depuis le début du XXe siècle. De nombreuses compagnies du secteur y sont installées : Exxon-Mobil à Irving, Tesoro & Valero à San Antonio ou encore Marathon Oil à Houston. Les réserves prouvées de l’Etat en or noir s’élèvent à 4,5 milliards de barils, soit 35 % des réserves nationales. w La santé : ce domaine est une ressource majeure récente dans l’économie du Texas. De nombreuses universités de médecine se sont installées dans l’Etat. Des centres de recherche se sont multipliés ces 20 dernières années. 55 Population et langues POPULATION Le Texas est le deuxième Etat le plus peuplé des Etats-Unis, derrière la Californie. Il compte 26,96 millions d’habitants, soit plus de 8 % de la population américaine. Trois des dix plus grandes métropoles américaines sont implantées au Texas, avec, dans l’ordre, Houston, San Antonio et Dallas. Il faudrait ajouter Austin et Fort Worth qui ont intégré le top 20. Parmi d’autres très grandes conurbations figurent El Paso, Beaumont-Port Arthur, Corpus Christi ou, encore plus au sud, Brownsville-San Benito. Le parallèle est donc saisissant avec les ghostowns , ces villes nées au XXe siècle à la faveur d’un puits de pétrole ou d’une activité principale aujourd’hui disparus. Leur panneau à l’entrée du bourg indique souvent le nombre de résidents qui y vivent encore. Il ne dépasse pas souvent le chiffre 50. w Origines. Avant l’arrivée des Européens au Texas, au XVIe siècle, les vastes plaines étaient occupées par des tribus nomades indiennes. Ces dernières, qui ne semblaient pas avoir un goût très prononcé pour le mélange, furent par la suite chassées de leurs terres. Même si, au XXe siècle, des réserves leur furent concédées, elles ne compensent en rien les immenses territoires dont disposaient autrefois les tribus. Les premiers métissages intervinrent avec l’arrivée des Espagnols par le sud, des Anglais, des Allemands et des Français du Canada par l’est, puis, un peu plus tard, des Asiatiques venus de l’ouest. Mais c’est plutôt du côté du XIXe siècle qu’il faut chercher pour expliquer la composition actuelle de l’Etat, due à de grandes vagues migratoires blanches venues de l’est. Selon les historiens, en 1865, 250 000 esclaves d’origine africaine peuplaient le Texas, soit près d’un tiers de la population globale de l’Etat à l’époque. w Composition. Aujourd’hui, la population texane est blanche à 70,4 %, dont 37,6 % de personnes d’origine hispanique. Toujours selon les chiffres officiels, la part des AfroAméricains dans la population texane est de 11,8 %. Immigration clandestine Comme la Californie, l’Arizona et le Nouveau-Mexique, le Texas partage la partie sud de sa frontière avec le Mexique, sur environ 2 000 kilomètres. Le fleuve Rio Grande sert de barrière naturelle sur l’ensemble de cette distance, le reste est comblé par une barrière métallique que nous évoquons dans la section El Paso. Rivière ou pas, le Texas est une porte d’entrée importante de l’immigration clandestine aux Etats-Unis, même si cette activité est bien plus développée dans le Sud de la Californie ou de l’Arizona. Au Texas, le relief repousse de nombreux candidats à l’immigration illégale, entre les canyons, le froid des montagnes et les conditions sévères du désert. Les autorités n’en n’ont pas pour le moins oublié de développer tout un système pour contrecarrer les plans des immigrants. De nombreux sites Internet existent, par exemple, pour dénoncer les « aliens » illégaux, à l’image de www.texasborderwatch. com – Entre l’envoi de renfort de gardes nationaux aux postes frontières (2 700 aux alentours d’El Paso) et toutes les autres mesures mises en place ces dernières années dont le décrié mur, le nombre d’immigrants illégaux arrêtés aux Etats-Unis est en chute libre. On recense 12 251 arrestations en 2010, contre 122 000 en 2004. Cette régression s’est confirmée au cours des dernières années : le pic de l’immigration clandestine se situe autour de 2007 mais les chiffres sont évidemment difficiles à compiler. POPULATION ET LANGUES disparu. Beaucoup de leurs descendants le regrettent. Comme ils l’expliquent souvent ironiquement, les Indiens ont occupé le Texas pendant plus de 10 000 ans, alors que les Européens y sont installés depuis à peine 500 ans. Il faut cependant préciser que les Indiens n’ont jamais occupé le Texas massivement ni de façon permanente. Ils étaient surtout présents dans la région des grandes plaines du centre des Etats-Unis. Les Karankawa, les Caddo, les Tonkawa et les Jumano étaient les principales tribus du Texas. Aujourd’hui leurs descendants ne représenteraient plus que 0,7 % de la population de l’Etat. w Croissance et évolution. La population texane croît aux alentours de 2,2 % par an, un cran au-dessus de la moyenne nationale. Les ressources naturelles, le développement de nouveaux secteurs d’activité, un climat favorable, une situation géographique centralisée et de faibles taxes continuent d’attirer de nombreux migrants. Ces dernières années, ils sont principalement originaires du Mexique et d’Asie. Selon les autorités, il y aurait près d’un million de sans-papiers (ou « illegal aliens ») au Texas. LANGUES Chose intéressante au Texas, la Constitution de l’Etat ne reconnaît aucune langue comme officielle. L’anglais demeure cependant l’idiome numéro un. Deux tiers des Texans le pratiquent comme langue maternelle et sont incapables de s’exprimer autrement. L’anglais est utilisé dans tous les secteurs de la vie courante : administration, justice, commerce, éducation… Il n’existe pas de dialecte texan, ni « d’anglais texanisé ». Les habitants d’ici parlent certes avec un fort accent, mais aucune particularité propre à l’Etat n’a été relevée par les linguistes. Cela dit, plusieurs universitaires estiment que les habitants des Etats du Sud des Etats-Unis construisent certaines phrases différemment de ceux du Nord. La deuxième langue la plus commune est logiquement l’espagnol. L’influence des Espagnols, puis des Mexicains sur la région l’explique. La forte immigration hispanique actuelle également. Beaucoup de panneaux au Texas sont écrits dans les deux langues. Il est surprenant de voir des habitants d’origine anglo-saxonne s’exprimer parfaitement en espagnol. Pourtant, ils sont très nombreux ! Beaucoup de jeunes proches de la frontière avec le Mexique sont bilingues. Ils peuvent s’exprimer dans les deux langues, sans pour autant savoir forcément écrire l’une des deux. Ou les deux d’ailleurs. Mais il est sûr qu’un tiers des habitants du Texas parle espagnol. Et la tendance ne cesse de croître. Il est parfois difficile de comprendre un Texan d’origine mexicaine parlant en espagnol. Le « creole spanish » ou le « spanglish », contraction des mots spanish et english, sont en constante évolution. Viennent ensuite le mandarin et le vietnamien, deux langues les plus pratiquées, essentiellement au sein de leur communauté. Elles ont évincé le français et l’allemand qui ont disparu avec le temps, malgré la Louisiane toute proche et l’importante immigration germanique qu’a connue le Texas. DÉCOUVERTE Le Texas est l’un des plus jeunes Etats du pays. Seuls 10,3 % de sa population ont plus de 65 ans, contre 13 % au niveau national. Avec 27,3 %, le Texas abrite la plus grande proportion de jeunes en dessous de 18 ans du pays (moyenne nationale : 24 %). w Débats sur les communautés. Comme dans le reste des Etats-Unis, l’image du melting pot n’est qu’une utopie. Il faut plutôt parler aujourd’hui de salad bowl. Les ingrédients se côtoient mais ne se mélangent pas, ou si peu. Seul l’argent peut servir de levier à une intégration « apparente ». Comme en Californie, par exemple, certains quartiers sont très majoritairement composés d’Afro-Américains ou de résidents d’origine mexicaine. Cette réalité est encore plus flagrante dans le cas des personnes d’origine asiatique, qui, comme les Chinois à Houston, vivent essentiellement au sein de leur communauté, en recréant leur univers d’origine, les Chinatowns. Un grand débat sur les communautés continue de porter aujourd’hui sur celle des Native Americans, autrement dit les Indiens, présents au Texas avant la colonisation européenne. Aujourd’hui leur culture a pratiquement 57 Mode de vie VIE SOCIALE Éducation Le système éducatif des Etats-Unis est nettement différent de celui de la France, surtout dans son financement. L’école publique commence pour les bambins âgés de cinq à six ans. Mais dès leur plus jeune âge, ils peuvent être accueillis par de nombreuses écoles privées. Bien plus qu’ailleurs, l’accès à l’éducation n’est pas le même pour tous. Les études supérieures restent très chères. L’éducation post-bac n’est pas un service de l’Etat, même si quelques facs publiques existent. En moyenne, une année universitaire coûte entre 20 000 et 25 000 US$. Les plus chères atteignent 45 000 US$. Ce qui exclut chaque année des milliers d’étudiants du système scolaire, au niveau national. Chaque famille qui le peut emprunte et le jeune rembourse lorsqu’il commence à travailler, c’est-à-dire qu’il entre endetté dans la vie active. Les salaires à la sortie d’école sont souvent considérés comme plus élevés qu’en France, mais il faut prendre en compte les remboursements de prêts. Le lycée est appelé high school, les quatre premières années de faculté, college. On peut ensuite aller en graduate school, qui pourrait correspondre actuellement à la formation nécessaire pour acquérir un Master 2. Aujourd’hui, 79,2 % des 25-34 ans au Texas ont au moins le bac. Près d’un tiers possède une équivalence bac + 4. Famille La famille reste un point de départ important dans la vie de chaque Américain. Mais les études et la vie professionnelle éloignent souvent leurs membres les uns des autres, le territoire étant si vaste. Pour ceux qui ont la chance d’être proches, les week-ends et les fêtes de Thanksgiving et de Noël sont souvent l’occasion de retrouvailles. Loisirs Société de consommation oblige, les Texans accordent une large place dans leurs emplois du temps aux loisirs. A la campagne comme à la ville, certains comportements sont iden- tiques. Après le travail, pendant que les uns vont à la gym, d’autres prennent une bière dans un pub. Les cinémas et les restaurants restent très fréquentés. A Houston, un couple de la classe moyenne sans enfant ira facilement au restaurant trois fois par semaine. Les Texans sont également de grands amateurs de sport. Les équipes de football, de basket et de base-ball attirent les foules. Plus qu’ailleurs, au Texas on est également fan de rodéo, mais aussi de foires artisanales et de marché aux objets anciens. Naissance La population texane croît à un rythme annuel de 2,2 %. Toutefois le Texas doit faire face à un problème majeur en termes de naissances. En 2007, l’Etat connaissait le plus fort taux de natalité chez les adolescentes de 15 à 19 ans (63 naissances pour 1 000 jeunes femmes). Beaucoup d’experts qui se sont penchés sur le sujet estiment que ce phénomène est une conséquence directe de la politique de l’Etat texan en matière d’accès aux moyens contraceptifs. Plus qu’ailleurs, il faut ici obtenir le consentement des parents pour pouvoir en bénéficier. Les campagnes d’abstinence sexuelle proposées dans les écoles publiques montrent leurs limites. Si l’interruption volontaire de grossesse est autorisée au Texas, elle est très contrôlée. Il faut par exemple obtenir l’aval des parents pour les mineurs et elle n’est remboursée qu’en cas de viol, d’inceste ou de mise en danger de la vie de la jeune fille. Protection sociale, ou « Welfare » Source de débats permanents entre républicains et démocrates, la protection sociale est du ressort du gouvernement fédéral. Il va sans dire que le budget du Welfare varie considérablement d’un gouvernement à l’autre. Parce que les aides sociales « permettent aux plus défavorisés de rester dans le statut de perpétuelle assistance », le système du Welfare avait été démantelé sous la présidence de Bill Clinton, qui était « plus favorable à l’emploi qu’à l’assistance ». MODE DE VIE Retraite La retraite que touche un Texan de l’Etat est des plus minimes. Il vaut mieux avoir épargné tout au long de sa vie professionnelle, voire investi dans des secteurs rentables. La retraite par capitalisation est monnaie courante dans ce pays. L’un des plans de retraite les plus célèbres est le 401K, qui se charge de recevoir les mensualités de millions de salariés américains pour les placer dans des fonds d’investissements, afin de les redistribuer une fois que les salariés seront à la retraite. Il n’y a plus qu’à dire : « pourvu que ça marche » … Service militaire Depuis 1973 et la fin de la guerre du Viêtnam, l’armée n’est composée que de volontaires. Personne ne peut être forcé de s’y enrôler. Le cas du célèbre boxeur Mohammed Ali, qui avait été emprisonné pour avoir refusé d’aller combattre loin de chez lui pendant cette guerre, avait alors marqué l’opinion publique. Au Texas comme ailleurs, cette loi n’a pas changé. Officiellement, l’armée n’est pas censée se fixer d’objectif en termes de recrutement. Elle est pourtant bien agressive dans ce domaine. Outre les publicités qui passent à la télévision ou dans les cinémas, des campagnes de recrutement sont lancées auprès des lycéens ou des jeunes en quête d’un avenir financièrement stable. L’armée propose ainsi de payer les frais de l’université aux étudiants, qui ensuite la rejoindront sitôt les études terminées, ou pendant. De nombreux jeunes Américains partis combattre en Irak étaient à la fois étudiants et militaires professionnels. Il ne faut donc pas s’étonner de voir des soldats en uniforme assis sur les bancs des campus américains. Jusqu’en 2011, année du départ des derniers GI’s d’Irak, 4 474 soldats américains ont perdu la vie sur le sol iraquien depuis l’invasion, en 2003. Un peu plus de 400 d’entre eux étaient originaires du Texas. Obama a réussi le retrait des troupes américaines d’Irak, fin 2011, et celui d’Afghanistan en 2014. Travail Aux Etats-Unis, où le travail est sacré, tout homme qui ne travaille pas est mal considéré. C’est encore plus vrai au Texas. Le problème, depuis plusieurs années, c’est que de nombreux salariés doivent cumuler plusieurs boulots pour joindre les deux bouts, alors qu’un seul suffisait dans les années 1960 et 1970. Vieillesse Un peu plus que dans les Etats du Nord, dans la campagne texane, la tradition perdure de prendre soin de ses parents une fois qu’ils ne peuvent plus s’occuper d’eux-mêmes. Par ailleurs, comme dans tous les pays développés, des maisons de retraite privées accueillent les personnes en fin de vie. MŒURS ET FAITS DE SOCIÉTÉ Homosexualité Dans l’ensemble, l’homosexualité est tolérée au Texas, mais avec de grandes difficultés en dehors des grandes villes. Comme ailleurs, des membres de la communauté ont parfois été directement visés ; ainsi, en août 2007, les responsables d’une église d’Arlington, High Point Church, avaient annulé les obsèques d’un vétéran de l’armée américaine, arguant qu’il était gay. DÉCOUVERTE Après son accession au pouvoir, George Bush a continué ce travail de réduction de la protection sociale. Obama a pris le chemin inverse dès son arrivée en 2009. En 2012, son « Obamacare » est jugé par la Cour suprême mais il doit reculer sur un grand nombre de propositions face à l’opposition farouche des Républicains et de la population. L’Etat du Texas n’est pas favorable au Welfare, considéré comme générateur de paresse et de passivité. D’où la naissance d’un concept appelé le « Workfare » … Très différente de celle que l’on connaît en France, la Sécurité sociale existe néanmoins aux Etats-Unis. Elle ne concerne cependant que des catégories de population bien précises. Il existe le Medicare, pour les personnes de plus de 65 ans et les handicapés, et le Medicaid, pour les indigents. Les autres Américains doivent souscrire à des plans privés d’assurance médicale. A noter que protection sociale (Sécurité sociale) se dit welfare aux EtatsUnis, alors que la social security américaine correspond, elle, aux retraites et n’a donc rien à voir avec le domaine de la santé. 59 60 MODE DE VIE Début mars 2009, trois individus avaient fait irruption dans un bar gay de Galveston, le Roberts Lafitte, pour s’en prendre aux patrons, en proférant des injures et des menaces homophobes. Mais la décision historique de la Cour Suprême du 26 juin 2015 va changer la donne. En effet, dans l’affaire Obergefell contre Hodges , la Cour Suprême s’est prononcée en faveur du mariage homosexuel, déclarant que c’est un droit protégé par la Constitution américaine. Les Etats qui se refusent à la légalisation – le Texas en fait partie – vont devoir s’adapter. Il s’agit maintenant de voir comment cela se mettra en place dans l’Etat. Justice Les assurances, c’est bien connu, sont hors de prix sur le continent américain. Et pour cause ! Par curiosité, un coup d’œil dans l’annuaire à la rubrique « Lawyers »(« avocats »), et on comprend vite ce qu’est devenue la mentalité américaine. Tombent-ils dans un restaurant, glissent-ils sur un trottoir verglacé… les Américains portent plainte. Y compris les enfants, qui vont parfois jusqu’à traduire leurs parents en justice. Au pays des extrêmes, on ne fait pas la différence entre une simple correction et les traitements indignes infligés à l’enfant. Il est donc conseillé d’être vigilant, de ne pas laisser traîner à terre une peau de banane, de ne pas donner ne serait-ce qu’une pichenette à ses enfants, d’éviter les accolades un peu tendres avec sa voisine de palier ou avec son ou sa jeune stagiaire… Place de la femme Comme partout aux Etats-Unis, la femme jouit des mêmes droits que les hommes. Mais, comme partout, et pour simplifier, elle est la première à s’occuper des tâches ménagères. Des écarts de salaires entre un homme et une femme pour un même emploi s’observent régulièrement. De nombreuses associations féministes luttent pour une égalité plus effective. Puritanisme et censure Que ce soit pour Forrest Gump ou Terminator, les chaînes de télévision publique américaines ne laissent passer aucun gros mot ni aucune image de nudité. L’image et le son sont toujours brouillés dans ces cas-là. Notez que les chaînes privées, comme HBO, n’appliquent pas toujours la règle. Rencontre et mariage Comme partout ailleurs aux Etats-Unis, la coutume du dating existe. Cela signifie qu’au début d’une relation on peut sortir le soir avec quelqu’un, flirter mais sans aller bien loin, et voir quelqu’un d’autre le lendemain. La période du dating peut durer plusieurs mois. Une fois que les choses sérieuses ont commencé (entendre des moments plus intimes), alors on se consacre à un(e) seul(e) et on arrête les autres « dates ». Enfin, en principe. C’est comme partout. Arrive ensuite le mariage, très important aux Etats-Unis. Chaque année, environ 180 000 couples se marient au Texas. Leur nombre est en baisse constante depuis 1984, alors que la population n’a cessé d’augmenter. En 1984, près de 220 000 mariages avaient été célébrés. Les Etats-Unis présentent l’image d’un pays où l’on divorce facilement. Au Texas où les esprits sont conservateurs, le divorce est encore très mal vu et souvent considéré comme un échec cuisant. Sans-abris Les sans-abris (homeless en anglais) de Dallas ou de Houston n’échappent généralement pas aux yeux des voyageurs. Personne ne connaît leur nombre exact. Des associations avancent le chiffre de 50 000 sans-abris au Texas. Ils viennent de tous les milieux, des ghettos, de la guerre du Viêt-nam, du Mexique voisin, d’une faillite familiale ou professionnelle… Le licenciement est monnaie courante aux Etats-Unis. On peut perdre son job du jour au lendemain. Dans le meilleur des cas, on a trois mois de protection sociale, et il faut attendre plusieurs mois avant de toucher son chômage. Les naufrages individuels vont vite. La combinaison de mauvaises circonstances suffit. Les homeless vivent dans la rue, l’hiver sous des abris de carton, l’été sur des bancs, sous les ponts, dans les sous-sols ou à l’Armée du Salut. Certains se sont organisés, vendant leur propre presse. Ceux qui voudront être généreux pourront l’acheter, généralement contre 1 US$. Ça ne réglera pas le problème de la misère en Amérique, mais ça permettra à beaucoup de tenir le coup. Ces journaux adoptent un tout autre ton que la presse traditionnelle. On s’en doute. Des homeless qui se sont transformés en mendiants professionnels sollicitent régulièrement les passants, surtout dans le métro. Donner ou pas deux quarters (50 cents), voire un dollar, est une question d’éthique personnelle. On est confronté au même problème au Caire, en Inde ou à Paris. MODE DE VIE 61 L’État de la peine de mort Sexualité La question de la sexualité dans la société américaine, et au Texas tout particulièrement, n’est pas toujours facile à comprendre. Le moindre sein est brouillé à la télévision, alors que le pays est le plus grand producteur de films pornographiques au monde. Entre les plus conservateurs qui prêchent l’abstinence avant le mariage et les plus extravagants, il y a une très grande différence de comportement. Les affaires judiciaires pour harcèlement sexuel au travail sont monnaie courante dans l’Etat, alors que, dans beaucoup de cas, il ne s’agit que d’avances maladroites. Texans love their trucks Et pout terminer sur une note légère, vous verrer bien vite que les Texans adorent les grosses voitures, qu’ils nomment trucks . Le Chevy Texas Silverado, que l’on croise à tous les carrefours, a été créé spécialement pour le Texas ! RELIGION La religion est une affaire sérieuse au Texas. Les statistiques parlent d’elles-mêmes : le Texas compte le plus grand nombre d’églises par habitant. Elles sont régulièrement fréquentées et les dons offerts à des organismes religieux par des particuliers atteignent des records. Le Texas compte le plus grand nombre d’habitants disant appartenir à une Eglise ou à un culte. Au Texas, il arrive très régulièrement que des messes soient célébrées devant des milliers de fidèles. On parle alors des megachurches. Il peut être intéressant, d’un point de vue sociologique, de s’y rendre pour apprécier l’importance du phénomène. Les plus connues sont Gateway Church, à Southlake, New Light Christian Center, Second Baptist Church et Lakewood Church, à Houston, et The Potter’s House, à Dallas, qui disent attirer respectivement 10 480, 12 500, 23 000, 47 000 et 17 000 fidèles chaque semaine. La grande majorité des Texans est chrétienne. Reste que de multiples courants existent. Les plus représentés sont les protestants évangélistes (24,4 % de la population). Suivent les catholiques (21 %) et les protestants dits classiques (8 %). Près de 15 % des habitants du Texas affirment n’avoir aucune appartenance religieuse. Vivraient également au Texas, principalement répartis entre Houston et Dallas, 120 000 juifs pratiquants et 400 000 musulmans. DÉCOUVERTE Le Texas est souvent montré du doigt dans la presse internationale quand il est question de la peine de mort. Et pour cause : l’Etat des cow-boys est en effet connu pour battre des records en la matière. C’est au Texas qu’a eu lieu le plus grand nombre d’exécutions depuis le rétablissement de la peine de mort aux Etats-Unis, par la Cour suprême en 1976. Avec 447 homicides depuis 1982, il est loin devant la Virginie, deuxième de ce triste classement, avec quatre fois moins d’exécutions. En moyenne, avant d’être tués, les détenus passent 10 ans dans les couloirs de la mort. Ces sordides condamnations sont une sorte de tradition dans la région. De 1819 à 1923, la pendaison primait, avant que la chaise électrique ne fasse son apparition. Huntsville était alors le seul couloir de la mort du Texas. On y a électrocuté 361 détenus, jusqu’en 1964. A partir de 1977, le Texas adopte l’injection létale. Charlie Brooks Jr en fut la première victime, en 1982. Le procédé est encore identique aujourd’hui. Trois produits sont injectés dans les veines du condamné. Le premier l’endort, le second le paralyse, et le dernier provoque l’arrêt cardiaque. Les opposants à ce genre d’homicide ont nourri de nombreux espoirs en 1972, lorsque la Cour suprême des Etats-Unis a déclaré la peine de mort « cruelle et inhumaine ». Mais, quelques mois plus tard, le Texas la réintégrait dans son code pénal. Les exécutions ont repris à partir du 1er janvier 1974. En mai 2015, 7 personnes avait déjà été exécutées depuis le début de l’année au Texas. Arts et culture ARCHITECTURE A première vue, il est difficile de distinguer l’architecture des grandes villes texanes de celle des autres mégalopoles états-uniennes. Le fort développement économique de l’Etat qui a suivi la Seconde Guerre mondiale a permis l’essor de constructions modernes. Dallas, Fort Worth, Austin et surtout Houston possèdent toutes leur « skyline », constituée de gratte-ciels tous plus hauts les uns que les autres. Une fois entré dans les business districts de ces grandes entités urbaines, l’impression est saisissante devant ces montagnes de béton. On se sent si petit. Au Texas, c’est Houston qui détient la plus dense forêt de buildings, avec 29 édifices d’au moins 150 m, contre 19 pour Dallas. Deux constructions dépassent les 300 m au Texas, toutes les deux situées à Houston. Il s’agit de la JPMorgan Chase Tower, à 305 m, et du Wells Fargo Plaza, à 302 m. A Dallas, la tour la plus facile à distinguer est la Reunion Tower, grâce à la sphère qui la domine. w Toutes ces villes récentes n’ont que très peu de monuments historiques. Pourtant, il serait injuste de dénigrer certains très beaux témoignages de l’histoire de l’Etat, marquée par la colonisation espagnole, les conflits avec le Mexique et le boom économique. Ainsi, lors d’une visite à San Antonio, il ne faudra surtout pas manquer la mission de San Antonio de Valero, célèbre pour avoir subi de plein fouet les assauts de la bataille d’Alamo. En ce qui concerne les forts, il n’en reste plus grand-chose et leurs sites risquent de décevoir le visiteur. Les férus d’histoire devront plutôt se réconforter en observant certains bâtiments publics construits après le rattachement du Texas aux Etats-Unis. Le capitole d’Austin en est un parfait spécimen. Cette merveille d’architecture néo-romane, avec son dôme spectaculaire, a été construite à la fin du XIXe siècle. Certains centre-villes conservent aussi une architecture début de siècle magnifique, toute en briques, et ont bénéficié de l’essor économique pétrolier. Les downtowns de San Antonio ou de Fort Worth en témoignent. w Enfin, les passionnés d’architecture contemporaine seront ravis de découvrir des joyaux, créés par certains des plus grands architectes internationaux. A Houston, il ne faudra pas manquer la Menil Collection dont le bâtiment a été réalisé par Renzo Piano. L’architecte connu notamment en France pour avoir réalisé le centre Beaubourg de Paris, est aussi à l’origine du Nasher Sculpture Center de Dallas et d’une aile de la Kimbell Collection à Fort Worth. L’aile d’origine de ce musée fut réalisée à la fin des années 1960 par Louis Kahn. Le Perot Museum of Nature and Science de Dallas a valu à l’architecte Thom Mayne de recevoir le Pritzker Prize. Le Musée d’Art Moderne de Fort Worth a été réalisé par l’architecte japonais Tadao Ando. Enfin, la Chinati Foundation de l’artiste Donald Judd, à Marfa, propose un excellent remaniement architectural d’une ancienne base militaire américaine. ARTISANAT L’artisanat texan est étroitement lié à l’univers du cow-boy. En effet, tous ses vêtements et objets ainsi que les outils dont il se sert au travail sont produits localement. Il en est de même pour les meubles de style texan, reconnaissables aux matériaux utilisés (bois et fer forgé) et à leurs ornements, et qui font la renommée de l’Etat en matière d’artisanat. Sans oublier le travail du cuir dont sont faits tapis, vestes, bottes, gants… L’Etat comptant 16,5 millions de têtes de bétail, il aurait été étonnant que les Texans n’exploitent pas leur peau. Culture mexicaine oblige, de nombreuses créations sont également marquées d’une forte influence latine, dont la céramique et de très beaux tissus, très à l’honneur. On les trouvera plus facilement dans les villes du Sud proches de la frontière, comme Del Rio ou San Antonio. 63 Dans le marché mexicain de San Antonio. © STÉPHANE SAVIGNARD 64 ARTS ET CULTURE Que rapporter de son voyage ? Beaucoup de choses peuvent être rapportées du Texas. A condition qu’il y ait de la place disponible dans les valises, ou que l’on soit prêt à payer quelques dollars supplémentaires pour se faire expédier ses achats. On pensera tout d’abord aux articles de l’artisanat traditionnel local, au premier rang desquels les chapeaux, pour les amateurs… Ensuite, rien de mieux que le Texas pour trouver botte à son pied. Il y en a de toutes les formes, de toutes les couleurs et, surtout, de toutes les matières possibles et imaginables. Ainsi qu’à tous les prix. On pourra donc craquer pour les santiags… si l’on se sent le courage de les porter une fois revenu dans son quartier. CINÉMA De fabuleux décors de western Quand on évoque le cinéma américain, on pense aussitôt à Hollywood, aux paysages de Floride, ou encore à New York pour quelques séquences mythiques et ses écoles d’acteurs. Et on oublie que le Texas, grâce à la variété de ses paysages, a fourni à de nombreux producteurs un cadre peu coûteux pour venir y tourner tout ou partie de leurs films. C’est que, dans les années 1940, 1950 et 1960, les effets spéciaux n’existaient pas vraiment et qu’il n’était donc pas aisé de reproduire un canyon dans un studio. Le Texas tombait donc à point nommé. Car le cinéma au Texas, c’est d’abord forcément le western. C’est dans cet Etat qu’ont été tournés des films qui ont marqué l’histoire du genre pour les décennies 1940 et 1950. Parmi les plus célèbres, il faut citer La Prisonnière du désert (1956), de John Ford avec John Wayne, Duel au soleil (1946) de King Vidor et Rio Bravo (1959), de Howard Hanks. L’un des décors les plus connus jamais installés au Texas, et qui peut d’ailleurs encore être visité aujourd’hui, est celui qui a servi au tournage d’Alamo, de et avec John Wayne, en 1960. Le célébrissime acteur américain fit reproduire sur un terrain vague, à une heure de San Antonio, le décor de la ville telle qu’elle existait dans la première moitié du XIXe siècle. Une balade sur ce plateau grandeur nature donne l’occasion de s’imprégner de la vie de l’époque de façon assez magique. Egalement tourné au Texas, un autre film, plus ancien, Dallas : une série culte Peu de séries télé auront autant été diffusées aux quatre coins de la planète. Avec 357 épisodes tournés entre 1978 et 1991, Dallas a répandu partout une partie de la culture pop américaine, texane tout du moins. Aux Etats-Unis, les saisons 3 et 4, diffusées entre 1980 et 1982, furent régulièrement suivies par près de 30 millions d’Américains. Les premiers épisodes ont entièrement été tournés à Dallas. Le succès aidant, les plateaux se sont peu à peu délocalisés pour investir les studios de la MGM à Hollywood pour toutes les scènes en intérieur, et le ranch de Southfork, sur la commune de Parker au Texas, pour la réalisation des parties filmées en extérieur. Au cœur de l’histoire, deux familles texanes exploitant du pétrole, les Ewing et les Barnes, s’affrontent à coups de mensonges, de coups bas et autres manigances. Le personnage de JR, interprété par Larry Hagman, originaire de Fort Worth, a marqué plusieurs générations. Baron de l’industrie pétrochimique, ses arrangements mesquins lui ont vite permis d’émerger comme l’un des protagonistes clés de la série. Après le succès des premières saisons, les épisodes tournèrent essentiellement autour de JR. En 2012, la série a repris, au plus grand étonnement des fans. Les nouveaux épisodes, s’ils présentent toujours J.R. et ses acolytes, tournent toutefois plus autour de leurs enfants, jeunes acteurs aujourd’hui plus glamours ! ARTS ET CULTURE 65 Le roi des séries TV était texan situe aussi son intrigue au début du XIXe siècle. Il s’agit de L’Étoile du destin, réalisé par Vincent Sherman en 1952. Après le western, l’utilisation des paysages texans Citons comme transition entre le monde du western et d’autres genres de la fiction Made in Texas le dernier film faisant apparaître James Dean au générique : Géant ( Giant , 1956) de George Stevens. L’épopée sur plus de 40 ans d’un couple (Elisabeth Taylor et Rock Hudson) à l’heure où l’économie du pétrole tend à supplanter celle des ranchs au Texas. On quitte alors les cow-boys pour explorer un autre visage du Texas, toujours sur fond de grands espaces qui demeurent la marque de fabrique de l’Etat. Beaucoup plus récemment, la région de Marfa, qui accueillit le tournage de Géant , a vu débarquer les équipes des films primés There Will Be Blood, de Paul Thomas Anderson avec Daniel Day-Lewis, et No Country for Old Men, adaptation par les frères Coen du roman de Cormac McCarthy (2006). Une autre adaptation d’un roman de cet auteur, De si jolis chevaux ( All the Pretty Horses ), a été tourné au Texas par Billy Bob Thornton en 2000, avec Matt Damon et Penelope Cruz. Les paysages inédits du Texas continuent donc d’inspirer certains des grands cinéastes de notre temps. Ainsi, les vastes étendues du Big Bend National Park ont servi de décor à certains passages du chef d’œuvre de Wim Wenders Paris, Texas , Palme d’or du Festival de Cannes 1984. Un monde parfait de Clint Eastwood (1993) raconte la folle échappée d’un prisonnier (interprété par Kevin Costner) à travers le Texas. Le réalisateur, venu dans sa jeunesse au Texas pour y tourner des westerns, a voulu y dépeindre la rencontre de sentiments opposés sur fond de paysages somptueux. Sur le thème de l’évasion avec en arrière-plan des paysages texans, on peut citer aussi le récent Les Amants du Texas de David Lowery qui a été présenté à Cannes en 2013. Dans un style totalement différent mais en référence aux westerns d’origine, le réalisateur texan Robert Rodriguez a écrit et réalisé − parfois avec l’aide de Quentin Tarantino − toute une série de films tournés au Texas. C’est le cas d’El Mariachi (1992), Une Nuit en Enfer (1996) ou encore Machete (2010). Des sujets de société contemporains Dans l’histoire du cinéma américain, le Texas a souvent accueilli des réalisateurs intéressés par les faits de société. C’est ainsi qu’en 2003 Alan Parker s’y est attaqué au thème de la peine de mort, ce qui a donné La vie de David Gale. C’est aussi le thème abordé par The Thin Blue Line, documentaire culte d’Errol Morris qui raconte l’histoire d’un innocent condamné à mort et qu’il réussira à faire libérer après la sortie en salle du film (1988). Autre film irrémédiablement lié au Texas et à son histoire, Flashpoint, de William Tannen, sorti en 1984. Ce long-métrage revient sur l’assassinat du président américain John Kennedy, à Dallas, en 1963. Sept ans plus tard, Oliver Stone en a sorti un remake, JFK . DÉCOUVERTE Aaron Spelling, ou un nom sans visage… C’est normal, Aaron Spelling fait partie de ceux qui restent derrière la caméra. Décédé en juin 2006 à Los Angeles, à l’âge de 83 ans, il a laissé une empreinte colossale dans le monde du petit écran. Ce dernier lui doit des dizaines de séries, dont le célèbre Beverly Hills , qui fit fureur dans le monde entier à la fin des années 1990. Mais Aaron Spelling n’a pas attendu d’avoir 70 ans pour s’imposer. Il s’était déjà illustré à la production des célébrissimes Starsky et Hutch, Drôles de dames ou encore La Croisière s’amuse. Plus récemment, il était derrière Charmed et Melrose Place. Pourtant, Aaron Spelling ne semblait pas parti pour s’occuper de la production. Passionné de théâtre, il avait rejoint Hollywood après la Seconde Guerre mondiale et fait des études de journalisme à la Southern Methodist University et à la Sorbonne. Il lui fallut attendre l’âge de 36 ans pour obtenir des rôles dans des téléfilms. Il se rendit alors compte que les scénarios des pièces de théâtre qu’il avait écrits depuis plusieurs années pourraient parfaitement s’adapter au petit écran. Ce fut le début d’une longue carrière pour le natif de Dallas, à laquelle il associa sa fille Tori en lui donnant un rôle de premier plan dans la série Beverly Hills , avant de la déshériter. 66 ARTS ET CULTURE Boyhood, une ode au Texas Le film de Richard Linklater sorti en 2014 est une prouesse cinématographique filmée sur 12 ans. Au-delà de ce tour de force logistique et narratif, c’est avant tout un film sur le Texas. Le réalisateur, texan lui-même, signe ici une déclaration d’amour à l’Etat qui l’a vu naître et évoluer. Alors que le spectateur suit l’enfance et l’adolescence du jeune Mason, il découvre en parallèle une diversité incroyable de paysages urbains et naturels. Ainsi, le film s’ouvre sur une petite maison de Houston avant que la famille, alors divisée, ne déménage à San Marcos dans le Hill Country. Au moment de quitter le cocon familial, Mason opte pour l’université Sul Ross à Alpine. Une grande partie du film a été tournée à Austin, même si la capitale texane apparaît peu en tant que telle dans le film. Les grands espaces texans sont eux aussi bien représentés avec notamment des scènes tournées dans le Big Bend Ranch State Park et à Pedernales Falls State Park. Une manière de découvrir le Texas par un de ses réalisateurs majeurs. Dans un autre genre, Tommy Lee Jones, né au Texas, est passé pour la première fois derrière la caméra afin de traiter d’un thème qui lui tient particulièrement à cœur : la question de l’immigration mexicaine. Son film, Trois Enterrements , est sorti en 2005 et a connu un réel succès. Parmi l’école des réalisateurs texans, citons Richard Linklater qui a fait beaucoup pour décortiquer le mode de vie urbain texan, notamment à Austin. Son mythique Génération rebelle (1993) met en scène la vie d’adolescents désœuvrés dans la banlieue d’Austin à la fin des années 70. Son récent Boyhood est tourné sur 12 ans en plusieurs lieux emblématiques du Texas et explore l’évolution d’un jeune Texan à travers l’enfance et l’adolescence. Le controversé Larry Clark s’intéresse lui aussi à l’adolescence compliqué des petites villes texanes avec son Marfa Girl sorti en vidéo à la demande en 2012. Sur le thème de la violence, on peut citer The Killer Inside Me (2010) réalisé par Michael Winterbottom et qui a connu des retours mitigés sur la manière dont les violences faites aux femmes étaient mises en scène. Plus récemment, c’est Jean-Marc Vallée qui s’est attaqué au mythe du cowboy avec son film Dallas Buyers Club (2013) mettant en scène l’enfant terrible du cinéma texan, Matthew McConaughey en macho homophobe découvrant qu’il est atteint du Sida. Une mine de vedettes de cinéma Le plus grand Etat du Sud américain a été le berceau de plusieurs actrices et acteurs mondialement connus et reconnus. Il n’est pas possible de tous les citer ici mais voici une sélection par ordre de naissance : Joan Crawford (1905-1977), Gene Autry (1907-1998), Cyd Charisse (1921-2008), Larry Hagman (1931), Debbie Reynolds (1932), Tommy Lee Jones (1946), Farrah Fawcett (1947-2009), Sissy Spacek (1949), Patrick Swayze (1952-2009), Dennis Quaid (1954), Woody Harrelson (1961), Forest Whitaker (1961), Robin Wright (1966), Owen Wilson (1968), Matthew McConaughey (1969), Renée Zellweger (1969), Ethan Hawke (1970), Jennifer Garner (1972), Eva Longoria (1975), Dakota Johnson (1989). Séries télévisées De nombreuses séries télévisées ont été tournées au Texas. La plus célèbre est incontestablement Dallas , qui a pris fin en 1991 après 365 épisodes, mais qui renaît en 2012 ! Les studios peuvent d’ailleurs être visités. Parmi ces séries diffusées en France, il faut citer Texas, Walker Texas Ranger et Le Rebelle. La série Friday Night Lights dépeint elle le quotidien d’une petite ville du Texas profond gravitant autour de l’équipe de football du lycée, seule véritable attraction du coin. On notera également l’apparition, en 2012, d’une nouvelle série GCB , sorte de Desperate Housewives texan. Produite par Darren Star ( Sex and the City, Beverly Hills ), cette série raconte le retour au pays d’une mère au foyer texane, fraîchement veuve. Amusant. LA VERSION COMPLETE DE VOTRE GUIDE TEXAS 2016/2017 en numérique ou en papier en 3 clics à partir de 7.99€ Disponible sur