le questionnaire - Unité de Recherche en Sciences Cognitives et

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le questionnaire - Unité de Recherche en Sciences Cognitives et
LE QUESTIONNAIRE
I. LES INDICATEURS
I.1. Les types d’indicateurs
I.1.A. Les indicateurs factuels et les indicateurs formels
I.1.B. Les indicateurs d’ordre subjectif
I.2. Détermination des indicateurs
I.3. Le lien entre variable et indicateurs
II. LES QUESTIONS
II.1. Les types de questions
II.1.A. Les questions fermées (Q.F.)
II.1.A. Questions en éventail (Q.E.) - Questions à choix
multiple (QCM)
II.1.C. Les questions ouvertes (Q.O.)
II.2. La formulation des questions
II.2.A. Intelligibilité
II.2.B. Unidimensionnalité
III. LES ORIENTATIONS DE REPONSES
III.1. La tendance à l’acquiescement
III.2. La réaction de prestance
III.3. La tenace au conformisme
III.4. L’effet de halo
Le Questionnaire
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Le questionnaire
Principale méthode de recueil d’informations, la plus connue
et la plus fréquemment utilisée.
Divers objectifs (Ghiglione & Matalon, 1978) :
- estimer certaines grandeurs absolues;
- estimer des grandeurs relatives;
- décrire une population ou des sous-populations;
- vérifier des hypothèses : mettre en évidence des relations
entre deux ou plusieurs variables.
Avantages :
- il peut être utilisée sur une vaste population et est le seul à
être adapté aux enquêtes quantitatives ;
- il semble rapide à construire ;
- il est facile à remplir et à dépouiller ;
- les observations faites sont systématiques et standardisées.
Inconvénients :
- la rigueur scientifique est souvent absente.
- il est limité aux réponses verbales.
- les comportements verbaux recueillis ne sont pas
spontanés,
Elaboration d’un questionnaires implique de résoudre deux
types de problèmes :
- quelles questions faut-il poser ?
- sous quelles formes ?
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I. Les indicateurs
Les indicateurs servent à opérationnaliser les variables
dépendantes de la recherche.
Selon Lazarsfeld (1958), 3 phases pour l’opérationnalisation,
(i) la définition du concept,
(ii) sa spécification en dimensions,
(iii) le choix des indicateurs relatifs aux dimensions retenues.
En général : indicateur = manifestation observable d’un
concept.
Pour le questionnaire = comportements verbaux, énoncés
d’opinions, d’attitudes.
I.1. Les types d’indicateurs
I.1.A. Les indicateurs factuels et les indicateurs
formels
- ne font pas appel à l’appréciation subjective de la personne
interrogée,
- faciles à recueillir.
I.1.B. Les indicateurs d’ordre subjectif
- très utilisés en psychologie,
- indicateurs d’opinion, indicateurs d’attitude ou de
représentation mentale d’un fait, d’un événement ou d’un
phénomène particulier.
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I.2. Détermination des indicateurs
Deux démarches possibles :
• démarche empirique : on part de l’observation des
comportements et attitudes pour déterminer les indicateurs.
La valeur des indicateurs choisi dépend :
(i)
de la précision du concept utilisé (de la variable) ;
(ii) de la proximité socioculturelle avec la population
étudiée ;
(iii) de la qualité de l’observation clinique.
• démarche déductive qui va en sens inverse : on part de la
théorie pour arriver aux indicateurs.
On part d’une théorie et on recherche des indicateurs qui
correspondent exactement aux concepts tels qu’ils sont définis
dans le cadre théorique concerné.
Les deux manières de procéder coexistent souvent au sein
d’une même recherche.
I.3. Le lien entre variable et indicateurs
Le lien opératoire entre un indicateur et la variable qu’il
représente :
- résulte d’un processus d’inférence inductive ;
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- présente un caractère aléatoire.
⇒ relation en terme de probabilité et non de certitude.
⇒ deux implications sur le plan méthodologique :
-
utilisation d’indicateurs multiples ;
-
conclusion en terme de tendance dominante.
II. Les questions
II.1. Les types de questions
Trois types de questions, définis par rapport aux possibilités
de réponses qu’elles fournissent aux personnes interrogées.
II.1.A. Les questions fermées (Q.F.)
II.1.A.a. Principe.
Réponses proposées : oui, non et, éventuellement N.S.P.
II.1.A.b. Quelques caractéristiques.
• Pourquoi la réponse NSP ?
- Surtout utilisée quand l’indicateur étudié par la question
est subjectif.
- Problèmes : sa signification ; elle peut inciter les sujets à
ne pas se déterminer.
• Les NR.
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- 2 significations : refus de répondre ou oublis.
- Peut quelquefois servir d’indicateur.
II.1.A.c. Avantages.
Simple, peut être multipliée dans un questionnaire, pré codée,
facile à dépouiller et à traiter.
II.1.A.d. Quelques inconvénients de la question
fermée.
- Question très schématique.
- Induit une tendance à l’acquiescement.
II.1.B. Questions en éventail (Q.E.) - Questions à
choix multiple (QCM)
II.1.B.a. Principe
On propose la liste des réponses possibles ou «éventail de
réponses».
Réponses = items (réponses-types attendues).
II.1.B.b. Avantages
• Les items sont variés et nuancés.
• Les items sont standardisés.
• Les items sont précodés.
II.1.B.c. Élaboration de l’éventail d’items
La question doit proposer l’ensemble des modèles de
réponses possibles,
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⇒ la liste des items doit être
(i)
complète ;
(ii) appropriée.
Construction de la liste :
a- on effectue des entretiens exploratoires qui permettent de
déterminer quelles formes prennent les variables étudiées ;
b- on construit les items ; Ils doivent être exhaustifs,
homogènes, exclusifs, objectifs et pertinents.
c- on détermine leur nombre et leur ordre. L’éventail d’items
ne doit pas contenir trop d’items, dont l’ordre de présentation
est essentiel.
II.1.B.d. Les autres réponses de l’éventail.
• La réponse ouverte : «autres (à préciser)»
• La réponse N.S.P..
• La NR.
II.1.B.e. Les modalités de réponse aux items.
• Système d’adhésion dichotomique : procédé en oui-non
La personne interrogée peut soit accepter, soit rejeter chacun
des items de la question en éventail.
Plusieurs consignes possibles :
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(i) Choix unique ou choix exclusif.
(ii) Choix multiple simple.
(iii) Choix multiple avec ordonnancement des items.
• Les échelles : échelle de type ordinal.
La personne interrogée doit indiquer son degré d’accord avec
chacun des items proposés.
- L’échelle est ordinale (relation d’ordre entre les items).
- Les échelles sont généralement symétriques.
Echelles dont le nombre d’échelons est impair ⇒ importance
de l’intervalle neutre.
- Les échelles doivent être homogènes.
Les différents échelons doivent appartenir au même
continuum, qu’il soit désigné par des adjectifs, des adverbes ou
des noms.
II.1.C. Les questions ouvertes (Q.O.)
II.1.C.a. Principe.
Questions sans aucune proposition de réponse.
II.1.C.b. Utilisation : 3 cas principaux
- quand on n’a pas les données nécessaires pour élaborer
une question en éventail ;
- quand on veut étudier des variables ;
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- dans un but psychologique.
II.1.C.c. Analyse des réponses.
QO : réponses analysées selon la méthode d’analyse de
contenu thématique.
Principe : établir un système de classification des réponses
en fonction de critères adaptés aux objectifs de la recherche.
Plusieurs étapes :
1) retranscription du corpus,
2) définition des catégories (ensemble des catégories = grille
d’analyse de contenu).
• construites a posteriori,
• doivent obéir aux 5 caractéristiques suivantes :
homogènes, discrètes et exclusives, exhaustives, pertinentes
et objectives.
3) Définition des unités d’enregistrement.
= unité de signification à classer.
Bardin (1977), « elle correspond au segment de contenu à
considérer comme unité de base en vue de la catégorisation et
du comptage fréquentiel ».
4) Codage = permet le traitement quantitatif.
II.2. La formulation des questions
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Deux grands principes de base :
II.2.A. Intelligibilité
Une question doit être intelligible et comprise de la même
manière par toutes les personnes interrogées.
⇒ Faire attention :
• au vocabulaire utilisé :
• à la forme grammaticale :
II.2.B. Unidimensionnalité
Une question ne doit comporter qu’une seule idée. Les
questions complexes sont souvent des questions multiples.
III. Les orientations de réponses
Certaines questions induisent des types particuliers de
réponses.
• Certaines de ces réactions proviennent de la formulation
de la question.
• D’autres réactions dépendent de tendances psychologiques
plus fondamentales.
III.1. La tendance à l’acquiescement
Disposition qu’ont certaines personnes à répondre oui plutôt
que non et ce, de manière presque indépendante du contenu de
la question.
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⇒ formulation équilibrée des propositions de réponse :
inclure les deux éventualités de l’alternative proposée dans le
corps même de la question.
III.2. La réaction de prestance
Les personnes interrogées semblent vouloir donner d’elles
une image valorisante à leurs yeux, image correspondant à une
sorte d’idéal.
⇒ poser plusieurs questions sur le même thème ou sur des
variables complémentaires en espérant que les sujets laisseront
échapper quelques contradictions.
III.3. La tendance au conformisme
Les réponses obtenues à des questions correspondent parfois
à l’image socialement reconnue.
Problème qui apparaît surtout avec des questions en éventail.
⇒ plusieurs questions portant sur le même thème, ce qui
permet de calculer des corrélations entre les différentes
réponses permettant de mettre en évidence d’éventuelles
contradictions.
III.4. L’effet de halo
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Les réponses à une question peuvent orienter les réponses à
la question qui suit.
Besoin de cohérence, phénomène de congruence ou de
consonance cognitive… ?
⇒ Importance de l’ordre des questions.
IV. Conclusion
Quatre catégories de problèmes relatifs à la méthodologie du
questionnaire :
• Les problèmes liés aux indicateurs ;
• Les problèmes liés aux questions ;
• Les problèmes liés aux facteurs liés à la situation dans
laquelle se déroule la passation du questionnaire;
• Les problèmes liés aux réponses recueillies.
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